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Sujets Sur La Nouvelle Réaliste - Docx Version 1
Sujets Sur La Nouvelle Réaliste - Docx Version 1
La veuve de Paolo Saverini habitait une maison pauvre avec son fils Antoine et leur chienne
Sémillante, grande bête maigre, qui servait au jeune homme pour chasser.
Un soir, après une dispute, Antoine Saverini, fut tué traitreusement, d’un coup de couteau,
par Nicolas Ravolati, qui la nuit même gagna la Sardaigne.
Quand la vieille mère reçut le corps de son enfant, elle ne pleura pas, elle lui promit la
vendetta et se mit à parler : « Va, va, tu seras vengé, mon petit, mon pauvre enfant. Dors, dors
tu seras vengé, entends- tu ? »
La mère eut une idée de sauvage vindicatif et féroce. Elle avait dans sa cour un baril
défoncé, elle le renversa puis elle enchaina Sémillante à cette niche. La chienne, tout le jour et
toute la nuit, hurla. La vieille, au matin, lui portât de l’eau dans une jatte mais rien de plus. La
bête devenue furieuse.
Alors au jour levé, la mère prit de vieilles hardes, et les bourra de fourrage, pour simuler un
corps humain et ayant piqué un bâton dans le sol, devant la niche de Sémillante, elle noua
dessus un mannequin, qui semblait ainsi se tenir debout. La chienne, surprise, regardait cet
homme de paille et se taisait, bien que dévorée de faim.
Alors la vieille alla chercher chez le charcutier un long morceau de boudin noir. Rentrée
chez elle, elle alluma un feu de bois dans sa cour, auprès de la niche, et fit griller son boudin.
Sémillante, affolée, les yeux fixés sur le gril. Quand ce fut fini elle déchaîna la chienne. Dès
qu’elle apercevait l’homme, Sémillante frémissait puis tournait les yeux vers sa maîtresse, qui
lui criait : « Va, va ! Dévore, dévore ! » en levant le doigt.
Une semaine après, la mère, ayant revêtu des habits de mâle, semblable à un vieux
déguenillé, fit marché avec un pêcheur sarde, qui la conduisait à la demeure de Nicolas
Ravolati. Elle avait dans un sac, un grand morceau de boudin. Sémillante jeûnait depuis deux
jours.
La vieille poussa la porte et l’appela : « Hé ! Nicolas ! », il se tourna alors ; lâchant sa
chienne, elle cria, en levant le doigt : « Va, va, dévore, dévore ! »
L’animal, affolé, s’élança, saisit la gorge de l’homme qui roula par terre. Pendant quelques
secondes, il se tordit ; puis il demeura immobile.
Le soir, la vieille, était rentrée chez elle. Elle dormit bien, cette nuit- là.
5- Voici huit (8) titres dans le désordre. Ils résument chacun un paragraphe. Remettez-les dans
l'ordre.
a- Tourgueniev a peur
b- Présentation du personnage principal
c- Entrée en jeu d'un personnage nouveau
d- Description du lieu
e- La fuite
f- L'apparition de la main
g- Présentation du deuxième
personnage h- Explication du mystère
7- Complétez le résumé du texte ci-dessous avec des mots que vous relevez du texte :
« Après une rude journée de chasse, ……… décida de se baigner dans une ………. Le chasseur
prit peur en apercevant un ………. Fou d’épouvante, il se sauva pourchassé par la bête.
……… vint à son secours et frappa la chose. Le mystère s’éclaircit enfin : ce n’était
qu’une ……….
La parure
C’était une de ces jolies et charmantes filles. Elle n’avait aucun moyen d’être connue, comprise,
aimée, épousée par un homme riche; et elle se laissa marier avec M. Loisel, un petit employé du
ministère de l’instruction publique, mais qui en fait beaucoup pour elle.
Un soir, son mari rentra du travail, arrivant avec une invitation pour une fête organisée par le
ministre de l’Instruction, à Paris. Il demanda à son épouse de l’accompagner à cette fête; chose qu’elle
refusa au début…
1
Ayant le désir d’être la reine du bal, Mathilde décide d'emprunter une parure de diamant à son
amie riche Madame Forestier.
La soirée se déroulait à merveille. Mathilde était plus jolie que toutes, élégante, souriante et folle
de joie. Tous les hommes la regardaient.
En rentrant à la maison, elle changea ses vêtements. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n'avait
plus sa parure autour du cou! En effet sa vie et celle de son mari va basculer du tout au tout, désormais.
Toutes les recherches n'y changent rien, et le précieux bijou estimé à 40 000 francs demeure
introuvable. Gênée, elle n'ose rien dire à son amie et elle lui acheta une parure identique. Endettant
lourdement sa famille pour rembourser les crédits engagés : ils déménagent. Mathilde connut la vie
horrible des pauvres étant obligée de faire tous les pénibles travaux réservés aux domestiques. Le mari
fait de rudes petits travaux d'écriture après son travail. Cela dure dix ans.
Madame Loisel semblait vieille, maintenant. Mais parfois, elle rêvait à cette soirée d'autrefois, à ce
bal où elle avait été si belle. Que serait-il arrivé si elle n'avait point perdu cette parure? Qui sait? Qui
sait?
Comme la vie est singulière, changeante! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous
sauver!
Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-Élysées, elle rencontra Madame
Forestier, toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante et décida enfin de lui avouer la vérité.
«
- J’ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue; et bien des misères... et cela à cause de toi
!...
»
Pour pouvoir remplacer le collier que tu m’avais prêté, et que j’avais perdu durant la soirée.
Madame Forestier, désolée, lui répondit :
«
- Oh ! Ma pauvre Mathilde ! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents francs !
»
...
D’après Guy de Maupassant, Boule de Suif et autres nouvelles. ENAG édition 1988
1- Qui est Mathilde Loisel ? comment vivait-elle ?
2- Que demande M. Loisel à sa femme, en rentrant de son travail
? 3- A-t- elle accepté son invitation ?
4- Avant de se rendre au bal, qu’a-t-elle emprunté à son amie Mme Forestier ?
5- Comment était Mme Loisel durant la soirée ? décrivez –la.
6- Après cette soirée, que s’est-il arrivé à Mme Loisel ?
7- Du sixième paragraphe, relevez la phrase qui montre que la vie de la famille Loisel
a totalement changé depuis la perte du bijou.
8- Après dix années, Mme Loisel et Mme Forestier se rencontrent dans un parc à
Paris. Elles se sont avoué des vérités. De quelles vérités, s’agit-il ?
9- Relevez du texte tous les indicateurs de temps.
10- Quels sont les temps qui dominent dans ce texte ? Justifiez leur emploie ?
11- D’après les évènements racontés, cette nouvelle est- elle réaliste ou fantastique ?
Le vieil homme et la mer
Après une série d'échecs, un vieux pêcheur cubain tente sa chance une dernière fois … Il
s'aventure très loin en mer, au large de la Havane, et ferre un énorme espadon.
La lutte entre le vieil homme et l'espadon dure trois jours et deux nuits …
L'espadon, calmement, achevait un cercle. Il était magnifique. On ne voyait que sa grande
queue.
«Poisson, dit le vieux, poisson faut que tu meures. De toute façon. Tu veux que je meure
aussi?»
Au cercle suivant, il s'en fallut de peu qu'il l'attrapât. Mais le poisson se redressa encore et
s'éloigna lentement.
Tu veux ma mort poisson, pensa le vieux. Ce ton droit. Camarade, je n'ai jamais rien vu de
plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça
m'est égal lequel de nous deux qui tue l'autre.
Il essaya encore. Même échec. « Et voilà ! » pensa-t-il, « j'essayerai encore une fois ».
Il rassembla ce qui lui restait de force, de courage et de fierté ; il jeta tout cela contre
l'agonie du poisson. Celui-ci s'approcha de la barque ; il nageait gentiment tout prés du vieux,
son nez touchait le plat-bord.
Il se préparait à dépasser le bateau. C'était une longue bête argentée aux rayures pourpres,
épaisse, large. Dans l'eau, il semblait interminable.
Le vieux lâcha la ligne et mit son pied dessus. Il souleva le harpon aussi haut qu'il, put. De
toutes ses forces, augmentées de la force nouvelle qu'il venait d'invoquer, il le planta dans le
flanc du poisson, derrière la grande nageoire pectorale qui se dressait en l'air à la hauteur de sa
poitrine. Il sentit le fer entrer, s'appuya et pesa de tout son poids pour qu'il pénétrât jusqu'au
fond.
Le poisson, la mort dans le ventre, revint à la vie. Dans un ultime déploiement de beauté et
de puissance, ce géant fit un bond fantastique. Pendant un instant, il resta comme suspendu en
Pair au-dessus du vieil homme et de la barque. Enfin il s'écrasa lourdement dans la mer.
Ernest HEMINGWAY, le vieil homme et la mer
I- COMPREHENSION:
1- Qui sont les personnages de cette histoire?
2- A qui renvoie les pronoms "je" et "vous" dans le
texte? 3- Complétez le tableau suivant :
Le lieu Le temps Le narrateur
Cosette était laide. Heureuse, elle eût peut-être été jolie. Nous avons déjà esquissé cette
petite figure sombre. Cosette était maigre et blême. Elle avait près de huit ans, on lui en eût
donné à peine six. Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d’ombre profonde étaient presque
éteints à force d’avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l’angoisse
habituelle, qu’on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés. Ses mains
étaient, comme sa mère l’avait deviné, « perdues d’engelures. » Le feu qui l’éclairait en ce
moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible. Comme
elle grelottait toujours, elle avait pris l’habitude de serrer ses deux genoux l’un contre l’autre.
Tout son vêtement n’était qu’un haillon qui eût fait pitié l’été et qui faisait horreur l’hiver.
Elle n’avait sur elle que de la toile trouée ; pas un chiffon de laine. On voyait sa peau ça et
là, et l’on y distinguait partout des taches bleues ou noires qui indiquaient les endroits où
la Thénardier l’avait touchée. Ses jambes nues étaient rouges et grêles. Le creux de
ses clavicules était à faire pleurer. Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude,
le son de sa voix, ses intervalles entre un mot et l’autre, son regard, son silence, son moindre
geste, exprimaient et traduisaient une seule idée : la crainte.
ème
Victor HUGO, Les Misérables, 2 partie « Cosette », III, 1862.
1- Quel est le personnage principal dans ce texte ?
2- Dans la première et la dernière phrase du texte, quels sont les deux mots-clés qui
résument le personnage de Cosette ?
3- Le narrateur est un personnage de ce texte ou un témoin extérieur ? Justifiez votre
réponse. 4- Relevez quatre mots appartenant au champ lexical du terme « misère ».
5- «Ses jambes nues étaient rouges et grêles ». Le mot souligné veut dire :
- Maigres. - Blêmes. - Laides.
Choisissez la bonne réponse.
6- A qui et à quoi renvoient les mots soulignés dans le texte ?
7- Quel est le temps dominant dans ce texte ? Justifie son emploi.
8- Quelles sont les principales caractéristiques du physique de Cosette ? Qu’est-ce qui
caractérise ses vêtements ?
9- Quelle est la progression thématique utilisée dans le texte
? 10- Quelle est la visée communicative du texte ?
11- Complétez le passage suivant par les termes qui conviennent :
Crainte – narrateur – laideur – sentiments – maigreur - atroces – condamnée – enfant.
« Le portrait de Cosette se construit autour de deux mots-clés : la ………. et la crainte.
C’est donc à la fois un portrait physique et moral du personnage. En effet, Il permet
d’informer le lecteur sur la ………. extrême ( et donc la laideur) de Cosette et révèle qu’elle
est une ………. très malheureuse à la merci d’adultes ………. Il nous renseigne aussi sur les
………. de l’enfant : angoisse et ………. sont les deux mots qui structurent l’extrait. Cosette
ressemble à une ………. et fait ressentir la pitié et l’horreur au ………. et donc au lecteur ».
Texte :
Notre navire avait jeté l’ancre sur la côte d'Afrique. La journée était belle, une brise fraîche
venait de la mer. Mais vers le soir, le temps changea ; on étouffait, un air chaud soufflait du
Sahara. Avant le coucher du soleil, le capitaine monta sur le pont et ordonna à l'équipage de se
baigner. II y avait avec nous deux jeunes garçons ; ils sautèrent dans l'eau les premiers, ils
filèrent au large et se mirent à la course. L'un d'eux prit d'abord de l'avance sur son camarade,
mais se laissa bientôt devancer, le père de l'enfant, un vieil artilleur*, était sur le pont et
admirait son fils. Le gamin ayant ralenti sa marche, le père lui cria: « Ne te laissa pas devancer.
Fait encore un effort. »
Tout à coup, sur le pont, quelqu'un s'écria : « Un requin ! » Et tous, nous aperçûmes sûr
l'eau le dos du monstre. Il nageait droit sur l'enfant. « - Arrière ! Arrière ! Un requin ! » Criait
l'artilleur. Mais ils ne l'entendirent point ; ils riaient, s'amusaient, nageaient plus loin et riaient
encore plus fort. L'artilleur, pâle, immobile, ne quittait pas les enfants des yeux. Les matelots
détachèrent vivement une barque dans laquelle ils se jetèrent et, ramant à briser les avirons, ils
volèrent au secours des enfants, Mais ils étaient encore loin d'eux, tandis que le requin était
près. Les enfants n'avaient rien vu ni entendu, mais soudain, l'un d'eux se retourna. Nous
entendîmes un cri d'épouvante, puis ils se séparèrent. Ce cri tira l'artilleur de sa torpeur. Il
courut, ajusta, visa et prit la mèche. Noirs tous restions pétrifiés d’horreur. Le coup retentit, et
nous vîmes le père retomber auprès de son canon*, en se cachant le visage de ses mains.
Pendant un moment, la fumée nous empêcha de voir ce qu'étaient devenus les enfants et le
requin. Mais lorsque la fumée se dissipa, nous entendîmes un doux murmure, qui se changea
bientôt en un cri de joie générale. Le vieil artilleur découvrit son visage, se leva et regarda la
mer. Le ventre jaune du requin flottait sur les vagues et, un instant après, la barque ramenait les
deux enfants à bord du navire.
Léon Tolstoï
Canon : tube d’une arme à feu.
Artilleur : militaire de l’artillerie.
Dans les premiers jours du lois d'octobre 1815 , une heure environ avant le coucher de
soleil, un homme , qui voyageait à pied ,rentrait dans la petite ville. Les rares habitants qui
trouvaient en ce moment à leurs fenêtres ou sur le seuil de leurs maisons regardaient ce
voyageur avec une sorte d'inquiétude. Il était un homme de moyenne taille , trapu et robuste ,
dans la force de l'âge. Il pouvait avoir quarante-six ou quarante-huit ans.
Une casquette à visière de cuir abattue cachait en partie son visage brulé par le soleil et
ruisselant de sueur. Sa chemise de grosse toile jaune , rattaché au col par une ancre d'argent ,
laissait voir sa poitrine velue ; il avait une cravate tordue en corde , un pantalon de coutil bleu ,
usé et râpé , blanc à genou , troué à l'autre , une vieille blouse grise en haillons , rapiécée à l'un
des coudes d'un morceau de drap vert cousu avec de la ficelle , sur le dos , un sac de soldat fort
plein , bien bouclé et tout neuf , à la main un énorme bâton noueux , les pieds dans des souliers
fermés , la tête tendue et barbe longue.
La sueur, la chaleur, le voyage à pied , la poussière ajoutaient , je ne sais quoi de sordide à
cet ensemble délabré.
Victor Hugo, Les misérables
?
Le grand canal
2- "C'est un canal ordinaire", "C'est un chemin liquide" : Quel est le rôle de "c'est" ?
Comment l'appelle-t-on ?
3- Parmi les trois sens du mot "canal" qui vous sont proposés ci-dessous : lequel
correspond au sens employé dans le texte ?
- Bras de mer séparant deux rivages.
- Espace de fréquences radioélectriques utilisées par un émetteur de radio ou de
télévision.
- Voie d'eau artificielle creusée pour la navigation.
5- Que reprend l'expression "" cette eau faussement dormeuse", employé au début
du deuxième paragraphe ?
La fenaison
C'était la fenaison. Nous partions vers sept heures, ma grand-mère, maman, mon frère et
moi. Les femmes portaient des râteaux, mon frère le bissac du déjeuner et moi le baril qui
nicherait tout le jour dans un coin de la rivière, prairie d'herbe terre vert fraicheur air rivière.
Mon grand-père nous avait devancés dans la prairie, et quand nous y parvenions, l'herbe
nouvellement fauchée jonchait la terre en longues bandes d'un vert blanchâtre. Alors chacun de
nous choisissant un sillon, nous commencions à la tourner. J'aimais ces premiers gestes ;
simples et faciles, le râteau lui-même se balance, et si l'herbe est plus lourde qu'elle ne sera à
midi, la fraicheur de l'air presse la nuque, glisse sous la chemise, et le corps s'éveille, tremble et
rit comme s'il ne hasardait dans la rivière.
Les barils posés sur les graviers de l'eau courante, et les havresacs sous les vestes parmi les
roseaux, jusqu'à midi on travaillait sans rien dire. Les dernières heures étaient longues, plus de
fraicheur ; une odeur violente commençait à sortir de l'herbe, piquant les yeux et faisant et
éternuer. D'un bout à l'autre pré, on allait, revenait, avec des gestes d'automate, le râteau, plus
lourd, raclant sur les tronçons rêches, sans s'interrompre de peur que la fatigue ne se fit
brusquement sentir.
Quand sonnait le premier coup de midi, il n'était pas un de nous qui ne tressaillit d'aise.
Mais l'on se piquait de n'en rien montrer et l'on travaillait quelque temps encore, jusqu'à
l'instant où ma grand-mère proposait : « On pourrait peut-être casser la croute ». Alors, tout
travail cessant, nous rangions les râteaux au bord du pré, pour rejoindre un voisin sous l'arbre le
plus proche.
Marcel Arland , Terre natale (Gallimard)Questions :
Robert passait ses vacances d'été au bord de la mer, comme d’habitude. Le matin, il
partait pour la plage qui se trouvait juste devant la maison qu'il avait louée.
Un jour, il décida d'aller à la pêche aux crabes. Il prit un panier, se dirigea vers les
rochers que la mer découvrait complètement quand elle est basse, comme ce matin-là, et
commença sa pêche. Il était si absorbé par sa tâche qu'il ne se rendit pas compte à quel
point il s'éloignait du rivage.
Soudain, il vit que la mer était en train de remonter, et qu'il ne pouvait plus regagner la
plage. Alors, il se mit à crier, et appelait à l’aide.
Heureusement, un pêcheur l'entendit et vint le sauver avec sa barque. Après cette
mésaventure, le reste des vacances se passa tranquillement sur la plage.
Source : Internet
6 - Dans le troisième paragraphe, le mot " Soudain " peut être remplacé par :
Souvent - Toutefois - Tout à coup - Parfois. (Recopiez la bonne réponse)
Un jour quand j’étais enfant
J'étais enfant et je jouais près de la case de mon père. Je devais être très jeune encore:
cinq ans, six ans peut-être. Ma mère était dans l'atelier, près de mon père, et leur voix me
parvenaient rassurante, tranquille, mêlée à celles des clients de la forge et au bruit de
l'enclume.
Brusquement j'interrompis de jouer, l'attention, toute mon attention, fut captée par un
serpent qui rampait autour de la case, je m’approché bientôt. Je ramassai un roseau qui
traînait dans la cour et, à présent, j'enfonçai ce roseau dans la gueule de la bête. Le serpent
ne se dérobait pas: il prenait goût au jeu; il avala lentement le roseau, il l'avala comme une
proie. Il vint un moment où le roseau se trouva à peu près englouti, et où la gueule du
reptile se trouva terriblement proche de mes doigts. Je riais, je n'avais pas peur du tout, et
je crois bien que le serpent n'eût plus beaucoup tardé à m'enfoncer ses crochets dans les
doigts si, à l'instant, Damany, l'un des apprentis, ne fût sorti de l'atelier. L'apprenti fit signe
à mon père, et presque aussitôt je me sentis soulevé de terre: j'étais dans les bras d'un ami
de mon père !
Un peu plus tard, j’entendis ma mère m’avertir sévèrement de ne jamais
recommencer un tel jeu.
Camara LAYE. In. L’enfant noir. Ed. Plon. Paris. 1953
1- Relevez tout ce qui peut vous aider à identifier avec précision le lieu de l’action
1-L’auteur est t-il narrateur et personnage de cette histoire ? Si oui, relevez un indice de sa
présence
3-« -Complétez le tableau suivant en employant les mots et les expressions donnés dans la liste
suivante : chamois, jambes croisées, vieux ; fou furieux; nordiste ; de sourds grognements,
barbe blanche.
Description de l’oncle Description du chameau Description du lévrier
5- " Un des chameaux qui d’habitude était calme devint subitement enragé."Cet énoncé
veut dire que :
a) Le chameau est devenu soudainement irrité.
b) Le chameau est devenu soudainement doux.
c) Le chameau est devenu soudainement
affectueux. Recopiez la bonne réponse.
6- A qui renvoient les mots soulignés dans les passages suivants :
« Le chameau a poursuivi l’enfant qui a couru de toutes ses forces pour lui échapper.»
« Ils ne se sont plus quittés. »
8- Complétez le tableau :
S. initiale Elément perturbateur Péripéties (actions) Elément réparateur S. finale
9-« Il lui mordit les pattes et le força à détourner contre lui sa colère. Alors, le chameau
m’abandonna et poursuivit le lévrier. »Réécrivez la phrase en remplaçant « il »par son pluriel
10- Complétez le passage suivant par ce qui est proposés dans la liste ci-dessous :
Sud du pays ; chien, quand, fou furieux, attaqua ; heureusement
Un jour......... j’étais enfant, j’allais chez mon oncle au ........., une de ses bêtes enragées
m’......... subitement, un......... m’a sauvé la vie en détournant l’attention du.........animal
11- Classez les éléments suivants selon le tableau : Sauvetage du garçon, le Sloughi ; l’oncle, le
garçon, le chameau.
Le destinateur Le destinataire La mission Le héros L’adjuvant L’opposant
C’est au coin d’un feu de bois, sous le manteau d’une vieille cheminée, que la soirée
avance paisiblement ; ma mère tricote dans un coin ; une cousine à moi, qui sert de bonne dans
la maison pauvre, range sur des planches rangées, quelques assiettes de grosse faïence avec des
coqs à crête rouge, et à queue bleu.
Mon père a un couteau à la main et taille un morceau de sapin ; les copeaux tombent
jaunes et soyeux comme des bruns de rubans. Il me fait un chariot avec les languettes de bois
frais. Les roues sont déjà taillées ; ce sont des ronds de pommes de terre avec leur cercle de
peau brune qui imite le fer…Le chariot va être fini ; j’attends tout ému et les yeux grands
ouverts, quand mon père pousse un cri et lève sa main pleine de sang. Il s’est enfoncé le
couteau dans le doigt. Je deviens tout pâle et je m’avance vers lui ; un coup violent m’arrête ;
c’est ma mère qui me l’a donné, l’écume aux lèvres, les poings crispés.
« C’est ta faute si ton père s’est fait mal ! »
Et elle me chasse sur l’escalier noir, en me cognant encore le front contre la paroi.
Je crie, je demande grâce, et j’appelle mon père ; je vois avec ma terreur d’enfant, sa main
qui pend toute hachée ; c’est moi qui en suis la cause ; pourquoi ne me laisse t- on pas entrer
pour savoir ?
« Ce n’est rien », vient me dire ma cousine, en pliant une bande de linge tachée de rouge.
Je sanglote, j’étouffe : ma mère reparaît et me pousse dans ma chambre.
J’ai cinq ans et je me crois un parricide.
2- Où se passe la scène ?
7- L’enfant se sentait coupable de la blessure de son père. Relevez du texte la phrase qui le
montre.