ISSN 2291-8914 & ISSN 2291-8922
Édition du 31 août 2022
Le Nunavoix
e r saire
Anniv
Pénurie d’eau : Iqaluit se
place en état d’urgence local
Confronté à une pénurie d’eau
potable, le conseil municipal
d’Iqaluit a pris la décision de
déclarer l’état d’urgence local le
12 aout dernier. Se faisant, des
démarches ont pu être entamées
pour pomper davantage d’eau dans
le réservoir d’eau potable de la
municipalité.
Karine Lavoie
(IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix)
Iqaluit a connu un manque de
précipitations durant l’été. Cette
situation s’ajoute au fait que
le débit de la rivière Apex, qui
représente la source secondaire de
réapprovisionnement d’eau de la
Ville, est à son plus bas depuis 40
ans.
Ces constats ont mené la Ville
d’Iqaluit à déclarer l’état d’urgence
local, permettant ainsi d’entamer
les mesures réglementaires pour
pomper davantage d’eau à partir de
la rivière Apex et du lac Sans Nom,
aussi nommé lac Qikiqtalik, vers le
réservoir d’eau potable de la munic-
ipalité, le lac Geraldine.
Malgré la situation et les mesures
additionnelles prévues pour remplir
le réservoir, la Ville désire informer
Le débit de la rivière Apex, qui représente la source secondaire de réapprovisionnement d’eau d’Iqaluit, est à son plus bas depuis 40 ans.
e
Le journal
la communauté que la qualité de
l’eau potable continue de satisfaire
toutes les exigences territoriales
et les recommandations pour la
qualité de l’eau potable au Canada.
Elle invite toutefois ses citoyens
à poursuivre leurs efforts visant
l’économie d’eau.
Des mesures prises pour éviter le
pire cet hiver
Malgré la déclaration d’état
d’urgence local, la Ville d’Iqaluit se
veut rassurante face à la situation
actuelle :
« Il n’est pas nécessaire de
fournir de l’eau en bouteille.
Il y a suffisamment d’eau
potable dans le réservoir
pour la demande actuelle.
L’état d’urgence local a été
déclaré afin de s’assurer que
le réservoir aurait suffisam-
ment d’eau avant le gel pour
soutenir la communauté
pendant l’hiver », affirme
Aleksey Cameron, gestion-
naire des communications et
du service à la clientèle à la
Ville d’Iqaluit.
« La Ville travaille avec les orga-
nismes de réglementation pour
Le Nunavoix
des fr anc ophones du Nunavut
obtenir la modification nécessaire
à son permis d’eau actuel afin que
le pompage puisse commencer.
La Ville prévoit que le pompage
commencera au plus tard le 1er
septembre 2022 », ajoute Aleksey
Cameron.
Cette approbation permettra de
pomper des volumes d’eau qui sont
au-delà de la quantité autorisée
actuellement de la rivière Apex. De
plus, comme elle l’a fait en 2019, la
Crédit : Gabrielle Poulin
Ville pourra pomper d’une source
d’eau complémentaire qui n’est pas
incluse dans son permis.
« La Ville utilisera la Les résidents d’Iqaluit sont invités à pour-
suivre leurs efforts visant l’économie d’eau.
route existante, créée en
2019, pour le transport
d’équipements et de four- plus de 500 millions de litres d’eau
nitures, en préparation des soient pompés, ce qui permettra de
activités de pompage. Paral- combler les besoins en eau de la
lèlement, la Ville installera communauté pour la saison hiver-
une infrastructure tempo- nale.
raire composée de tuyaux
et de pompes, qui permettra
Des améliorations attendues
En avril dernier, le gouver-
à la Ville de pomper l’eau
nement fédéral a annoncé
vers la rivière Apex à un
un investissement de 214
endroit en amont du site de
millions $ afin de procéder à la
prise d’eau semi-permanent
mise à jour de l’infrastructure
actuel », peut-on lire dans un d’approvisionnement en eau à
communiqué de presse de la Iqaluit. Une période de quatre ans
ville d’Iqaluit publié le est prévue afin de réaliser ce projet.
12 aout.
« Cet investissement
Le pompage à partir de la source permettra à la Ville
supplémentaire devrait prendre 40 d’apporter des améliora-
jours et se terminer au plus tard le tions à son infrastructure
15 octobre 2022. Il est prévu que
d’approvisionnement en eau
afin de fournir un approvisi-
onnement en eau fiable et à
long terme pour les besoins
actuels et futurs prévus de
la Ville », déclare Geoffrey
Byrne, agent de développe-
ment économique à la Ville
d’Iqaluit.
À ce jour, Geoffrey Byrne spécifie
que la Ville d’Iqaluit et Infrastructure
Canada travaillent toujours à final-
iser l’entente alors que la sélection
d’une source d’eau représente le
dernier élément en suspens.
« Au cours des trois derniers mois,
la Ville a préparé les documents
d’approvisionnement nécessaires
et la planification du projet pour cet
Crédit : Timothy Neesam – Flickr
accord. De plus, des options pour la
source d’eau à long terme ont été
présentées au conseil municipal en
juin et nous attendons une décision
sur la source d’eau finale bientôt »,
conclut Geoffrey Byrne.
1 Édition du 31 AOÛT 2022
L’édition 2022 du camp
FrancoFun a été un succès
Le camp FrancoFun, de Carrefour
Nunavut, qui a eu lieu cet été à
l’école Inuksuk, a fait le bonheur
des enfants et des parents.
tels qu’une journée à la caserne
des pompiers, une visite à la serre
communautaire et au musée ainsi
que des randonnées en plein air.

Yannie Bernier (Le Nunavoix) Le camp s’est terminé en beauté

par une excursion dans la région
D’une durée de six semaines, le des lacs et les montagnes de la
camp visait à offrir aux enfants âgés Road to Nowhere, où les enfants
de 6 à 12 ans des activités de loisir ont pu cueillir des bleuets, identi-

Crédit : Yannie Bernier

et d’apprentissage en français. En
tout, 48 enfants ont fréquenté le
camp d’été cette année.
De nombreuses activités sportives
quotidiennes telles que le ballon
chasseur, la danse, la natation
et la randonnée pédestre ont su
garder les jeunes en bonne santé
tout au long de l’été. Les enfants
ont eu droit à des cours de piano
et des séances de bricolage et de
dessin. Des événements spéciaux
sont venus ponctuer la routine
fier des herbes sauvages et boire de
l’eau à la source.
Des enfants enchantés Le groupe prend la pose lors d’une excursion dans la région des lacs.
Le moment favori de Cayla, 10
ans, a été de « se baigner au lac ». corvée. On bouge beaucoup, mais par le camp, qui semblent « bien
Même son de cloche pour Brenna, ce n’est pas aussi exigeant que de s’amuser et aimer la programma-
9 ans et son frère Ronan, 7 ans. travailler à la mine ». Il aimerait tion », elle prévoit les réinscrire l’an
Nayra, 5 ans, elle, a adoré « cueillir beaucoup revenir l’an prochain en prochain. Son fils, par contre, sera
des fleurs dehors ». Sa grande tant que moniteur. trop vieux pour la réinscription.
sœur Klenam, âgée de 7 ans, atten-
dait avec impatience « la fin de la Des parents satisfaits Mithula Venugopan, maman de Dev
semaine pour regarder un film ». Omanola Djalogue, maman de et Archana, est une habituée du
Archana, 8 ans, a préféré « aller à Klenam, Wendel et Nayra, a inscrit camp FrancoFun depuis trois ans.
la rivière et manger ses trois enfants au camp Fran- Elle apprécie le fait que « les monit-
des guimauves » coFun pour la première fois cette eurs les envoient jouer dehors.
et son frère Dev, 5 année, car elle avait entendu dire Comme mes enfants font beaucoup
ans, a beaucoup de belles choses sur ce camp. Elle d’activités en plein air, ils jouent
aimé « aller jouer affirme : dans la boue et prennent un bol
au parc et faire un d’air frais tous les jours ».
feu ». « C’est important pour
moi que le camp soit offert Aussi, elle désire que ses enfants
Emma Kamdem, apprennent la langue fran-
moniteur depuis en français pour la conti- çaise : « Archana peut traduire
deux ans, dit nuité de la langue parlée à et m’expliquer le sens des mots
adorer travailler au en français. Par exemple, elle me
Crédit : Yannie Bernier

l’école et à la maison ».
camp : « Travailler montre une feuille et elle me dit
avec les enfants, Voyant à quel point ses filles «leaf = feuille». J’apprends le fran-
ce n’est pas une apprécient les activités offertes çais à travers eux ».

Inscriptions 2022-2023
Chers parents,
La CSFN vous invite à compléter l’inscription de votre enfant dès
maintenant à l’un des programmes suivants en vue de la rentrée
scolaire 2022-2023 :

Francisation préscolaire

« La petite école » est de retour en 2022-2023! Il s’agit d’un programme de

francisation de 7,5 h par semaine destiné aux enfants de parents ayant droit qui
ont 4 ans avant le 31 décembre 2022. Ce service est offert pour faciliter la rentée
scolaire de ces enfants en maternelle en français. Pour obtenir une copie
des documents relatifs
Maternelle à temps plein à l’inscription, consulter
notre site Internet à csfn.
Votre enfant aura 5 ans au 31 décembre 2022? Alors, c’est le temps de l’inscrire
ca. Pour toute question,
au programme de la maternelle à temps plein offert à l’École des Trois-Soleils.
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Primaire et secondaire inscriptions@csfn.ca.

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compléter leurs études secondaires en français dans le cadre du programme hâte d’accueillir
francophone de la CSFN situé à l’école secondaire Inuksuk. votre famille au sein
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Le Nunavoix 2 Édition du 31 AOÛT 2022

C’est la saison des food
trucks à Iqaluit
Yannie Bernier (Le Nunavoix)
Deux camions de nourriture sont
stationnés au centre-ville depuis
le début de l’été afin d’offrir de
la bonne bouffe aux affamés qui
passent dans le secteur. Le Nanook
Express et le Perreault Food Truck
qui lui coûte environ 367 $ par
semaine. Il explique à quel point le
paysage gastronomique a changé :
« Il y a quatre ans, nous étions
quatre camions. Maintenant, nous
ne sommes que deux ».

Crédit : Yannie Bernier

servent un menu diversifié à leurs
clients. Qu’il s’agisse de poutines,
de hamburgers ou de frites, les
deux propriétaires sont prêts à
cuisiner rapidement ce qu’on leur
demande.
Nanook Express
Originaire de Blanc-Sablon, Dallas
LeTemplier a ouvert son camion de
rue il y a huit ans. Il a déniché son
véhicule en Ontario, pour ensuite
le retaper lui-même. Il se procure
la nourriture et le matériel en ligne
avec quelques excursions au Baffin
Canners. Il prépare ses propres
recettes de frites et burgers maison
Perreault Food Truck
Entreprise familiale, le Perreault
Food Truck mise sur l’achat local
afin d’encourager les entreprises
Le Nanook Express est en opération à Iqaluit depuis maintenant huit ans.
d’ici. Ils s’approvisionnent chez des
grossistes québécois et font venir le
reste de leur matériel par cargo.
Lors des périodes achalandées,
ils affirment recevoir jusqu’à 60
clients par jour. Un des proprié-
taires, Mathieu Perreault, explique
qu’il leur a fallu trois mois pour
démarrer leur entreprise sur roues :
« C’était beaucoup de travail.
D’abord, trouver un véhicule

Crédit : Yannie Bernier

et offre à l’occasion des nouilles et
des rouleaux de printemps.
Pendant la pandémie, il dit avoir
engrangé des revenus assez
élevés : « Vu que les restaurants
étaient fermés, nous avons fait
un bon chiffre d’affaires. Mainte-
nant que les restaurants sont réou-
verts, nos revenus ont légèrement
baissé ».
Après le véhicule, LeTemplier
affirme que sa dépense la plus
élevée est la bonbonne de propane
et se procurer le matériel.
Ensuite, demander tous les
permis nécessaires ».
Ces permis, il s’agit des quatre suiv-
ants : permis de santé publique,
permis de la Ville d’Iqaluit, permis
de la Workers’ Safety and Compen-
sation Commission (WSCC) et
permis d’incorporation. Le permis
de santé publique leur permet de
manipuler et de servir de la nour-
riture aux clients. Celui de la ville
de pouvoir se déplacer dans la
Le Perreault Food Truck a ouvert ses portes cet été.
ville et de se stationner à des
endroits publics. Le permis de la
WSCC certifie qu’ils respectent
les normes de sécurité au travail.
Le permis d’incorporation leur
donne le feu vert pour gérer une
entreprise. À tout cela s’ajoutent
les assurances, essentielles
pour protéger le véhicule et les
employés.
cour de l’école Nakasuk, mais nous
avons refusé par courtoisie. Nous
ne voulons pas lui faire de compé-
tition inutile. Quand il est dans la
cour de l’école, nous sommes dans
la cour du Northwestel », explique
Mathieu Perreault.
Déjà, les propriétaires pensent
à des projets d’avenir tels que
préparer des frites faites maison

Services en français
Bien qu’ils soient compétiteurs, les
deux food trucks entretiennent une
relation d’affaires amicale : « Le
propriétaire du Nanook Express
nous a proposé dernièrement de
Une division au ministère nous mettre à côté de lui dans la
de l’éducation dédiée à
l’éducation en français
sur le territoire
et se rendre à des mariages et
des concerts. Les défis à venir
demeurent d’obtenir un permis
de l’école Nakasuk à la rentrée cet
automne et braver le froid afin de
conserver la nourriture chaude.

Plus de 1 000 nouveaux

livres en français aux
À chaque année, bibliothèques publiques
trois semaines sont d’Iqaluit, de Rankin Inlet et
dédiées à la tenue de Cambridge Bay
de tribunaux en
français où siège un
juge francophone

Les services d'un

Chaque année, 12 séries interprète médical
de cours de français francophone à
Plus de 500 offres sont offertes au l'Hôpital général
d’emplois en français personnel de première Qikiqtani
affichées dans les ligne à Iqaluit, Pond
médias du Nord Inlet, Rankin Inlet et
Cambridge Bay

Les services de
deux consultants
Les services d'un avocat de langue française
francophone pour traduire
en matière de
en français les textes
législatifs et les documents dotation en
fondamentaux du Nunavut personnel

Maintien d’un poste

d’agent de recherche 1 interprète médical
et d’enquête en francophone à l’Hôpital
français au Bureau général Qikiqtani
du Commissaire
aux langues

Des services
d'interprétation en
français à la Cour de
justice du Nunavut

Le Nunavoix 3 Édition du 31 AOÛT 2022

Pangnirtung, source
d’inspiration pour une
bande dessinée française
Dans l’objectif de créer une bande
dessinée, quatre artistes fran-
çais ont séjourné au cours du mois
d’aout dans la communauté de
Pangnirtung. Résultat de plusieurs
rencontres réalisées avec la popu-
lation, le livre produit met de l’avant
les communautés inuites.
Karine Lavoie
(IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix)
Jean-Marc Troubs, Isabelle Duthoit,
Edmond Baudoin et Vincent Marie
reviennent d’un séjour de trois
semaines à Pangnirtung. Le groupe
y a multiplié les contacts avec les
artistes et les résidents de la commu-
nauté afin de créer une bande
dessinée reflétant la vie des Inuits.
Pour Vincent Marie, il s’agissait
d’une deuxième visite sur le terri-
toire alors qu’il y a deux ans, il avait
choisi les communautés de Pangnir-
tung et d’Arctic Bay pour réaliser le
tournage de son film « Les Harmo-
nies invisibles ».
Installé dans le Centre d’art de
l’endroit où ils ont, entre autres,
pu côtoyer l’artiste inuit Andrew
Qappik, le groupe a travaillé jour
après jour à la création de la
bande dessinée. Ce séjour faisait
suite à une première séance de
travail réalisé à North West River
au Labrador; endroit où ils ont
collaboré avec un autre artiste inuit
nommé Billy Gauthier.
S’imprégner du mode de vie sur
le territoire
La bande dessinée, qui contiendra
approximativement 150 pages, se
veut un portrait des artistes inuits,
mais également des commu-
nautés inuites en général. Durant
leur séjour, les artistes ont lancé
un appel aux membres de la
communauté de Pangnirtung sur
les réseaux sociaux dans le but
d’échanger avec eux.
« On fait des portraits des
gens, c’est-à-dire qu’on
rencontre n’importe qui; on
discute et on met un peu
cette discussion dans la
bande dessinée », résume
Jean-Marc Troubs, auteur de
bande dessinée.
Bien que le passé soit abordé dans
ce livre, Jean-Marc Troubs souligne
qu’on y traite également des enjeux
actuels. « Ça va être comme une
photographie de ce qui se passe
actuellement ici, au Nunavut »,
explique-t-il.
L’auteur de bande dessinée estime
que la présence d’Isabelle Duthoit
dans leur groupe permet de faciliter
les contacts avec les femmes. La
musicienne et chanteuse explique
que son point d’attache avec la
communauté est créé par la voix.
« J’ai une voix qui travaille
vraiment entre le souffle et
le cri et qui est un travail
qui est assez proche – par
moment, pas tout le temps
– du katajjaq [chant de
gorge] », affirme-t-elle.
Contactée à la fin d’une première
semaine passée à Pangnirtung, elle
souligne la bienveillance, la gentil-
Crédit : Courtoisie Jean-Marc Troubs
lesse et l’esprit de confiance qui s’y
dégage. Elle remarque que l’esprit
collectif et communautaire y sont
plus importants que la personne en
tant que telle et dit ressentir forte-
ment dans le discours de la popu-
De gauche à droite : les artistes français Vincent Marie, Edmond Baudoin, Jean-Marc Troubs et
lation locale que « pour survivre, il Isabelle Duthoit.
faut être ensemble ».
« Ce qui était très beau relate Isabelle Duthoit,
Pour sa part, Jean-Marc Troubs
aussi, c’était de voir en se souvenant du lien
déclare également avoir une très
comment l’intérêt qu’on immédiat et puissant que
bonne impression de l’endroit,
citant entre autres l’accueil de la peut porter à une pratique ce moment a créé.
population. singulière crée un lien
très intime et immédiat; La bande dessinée sera publiée
« Les gens sont très pour moi, la voix et pour en France au début de 2023 par la
Edmond et Jean-Marc, le maison d’édition l’Association et
curieux de ce qu’on fait il est souhaité qu’elle puisse par
dessin. On a été acceptés
et, nous, on est curieux de la suite être publiée au Canada.
dans ce rituel et après être Jean-Marc Troubs aimerait égale-
voir comment on vit ici.
repartis, chacun a continué ment qu’une publication puisse être
On sent que la commu- sa vie très simplement »,
réalisée en inuktitut dans le futur.
nauté est très soudée et
tout le monde se connait »,
explique-t-il.
Questionné au sujet de ce qui
Nouvelles CFRT
l’interpelle dans le mode de vie CFReT et j'aime ça!
sur le territoire, Jean-Marc Troubs
dénote la vie de communauté
qui est très présente. Durant son
séjour, il a pu observer des ainés
se rencontrant tous les après-midis
et des jeunes se regroupant le soir
pour jouer ensemble. Il tient égale-
ment à souligner le fort rapport
à la créativité des résidents qui
pratiquent l’art sous plusieurs
formes.
Un moment privilégié
Lors de son séjour, Isabelle Duthoit
raconte s’être rendue dans une
maison de la communauté pour
assister à la célébration d’une CFRT est continuellement à la recherche de bénévoles.
défunte après y avoir été invitée par Nous offrons des formations gratuites pour que vous
le frère de cette dernière. Celui-ci puissiez prendre le micro comme un pro !
étant absent pour l’évènement, elle
a pu enregistrer le moment et ainsi, En ondes depuis 25 ans grâce au soutien
en garder la trace. En compagnie d'innombrables passionnés, CFRT est toujours
de Jean-Marc Troubs, elle a observé à la recherche de nouveaux collaborateurs...
les personnes réunies chantant le
contactez-nous pour plus d'information!
katajjaq en hommage à la femme.
De son côté, l’auteur de bande
dessinée a pu immortaliser la scène Vous voulez faire de la radio? Faites-nous part de votre
en dessinant les chanteuses, les
intérêt en visitant l’onglet « s’impliquer » de notre site
enfants et le feu dehors pour faire
chauffer le thé.
internet pour nous soumettre votre projet !
« C’était très beau de voir effective- cfrt.ca /cfrt1073 bonjour@cfrt.ca
ment tout ce qui se passait entre les
femmes; les ainées qui chantaient,
les petites qui apprenaient et moi, Rendu possible grâce au soutien
j’étais témoin de tout ça », explique financier du Ministère de la Culture et
Isabelle Duthoit qui confirme que du Patrimoine du Gouvernement du
Nunavut et à Patrimoine canadien.
cette scène fera partie de la bande
dessinée.
Le Nunavoix 4 Édition du 31 AOÛT 2022
L’inuktitut fait son entrée
sur Facebook
Depuis juillet dernier, l’inuktitut
est disponible dans l’interface
de bureau de la plateforme Face-
book. Ce travail représente
l’aboutissement de quatre années
de travail en partenariat avec
Nunavut Tunngavik Inc.
Karine Lavoie
(IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix)
Disponible dans plus de 100
langues dans le monde, Facebook,
maintenant connu sous le nom
de Meta, a lancé les paramètres
linguistiques en inuktitut sur sa
plateforme en juillet dernier. Il
devient ainsi le deuxième dialecte
de la langue inuite à y appara-
itre alors que l’iñupiaq y avait été
ajouté en 2018.
Bien qu’il soit trop tôt pour
connaitre les données d’utilisation
de ce paramètre, ce sont 35 000
personnes dans l’Inuit Nunangat
qui affirment avoir l’inuktitut
comme langue maternelle. La
traduction est également disponible
pour tous les utilisateurs de Face-
book à travers le monde.
Une reconnaissance de l’inuktitut
L’initiative de traduire Facebook
en inuktitut vise à promouvoir
l’utilisation courante de la langue
inuite parlée dans les collectivités
du Nunavut.
De gauche à droite : Debbie Reid, Jeela Palluq-Cloutier, Aluki Kotierk, Leena Evic, et Kevin Chan.
« Nous sommes fiers que
le lancement s’aligne sur
la Décennie internationale
des langues autochtones de
l’ONU, une occasion de mobil-
iser des ressources pour la
préservation, la revitalisation
et la promotion des langues
autochtones », affirme Debbie
Reid, directrice des politiques
autochtones pour Meta.
Le Secrétariat de l’UNESCO pour
la Décennie internationale des
langues autochtones se dit heureux
de voir de réelles améliorations
du multilinguisme et de la diver-
sité linguistique sur Meta ainsi que
sur d’autres plateformes Internet.
L’organisation estime que cela
constitue un moyen d’inclusion
numérique et permet le droit
d’accès à l’information.
Aluki Kotierk, présidente de
Nunavut Tunngavik Inc. (NTI) a
déclaré par voie de communiqué
de presse que les Inuits s’attendent
à voir et à entendre l’inuktitut
dans tous les aspects de leur vie.
« Reconnaitre l’inuktitut comme une
langue officielle sur Facebook, au
même titre que l’anglais et le fran-
çais, renforce la légitimité de notre
langue », affirme-t-elle.
Donna Patrick est professeure
en sociologie et anthropologie à
Le Nunavoix
l’Université de Carleton. Elle croit
également que ce développement
est très positif dans un objectif de
légitimation de la langue inuite
dans de nouveaux contextes.
« Le fait d’avoir l’inuktitut
offert comme paramètre
de langue par défaut sur
Facebook est une excellente
nouvelle pour de nombreux
Inuits qui utilisent régulière-
ment l’inuktitut, mais aussi
pour ceux qui apprennent
la langue ou qui souhaitent
renforcer leurs compétences
de communication en langue
inuite », affirme-t-elle.
En collaboration avec NTI, un
évènement s’est tenu le 8 juillet
dernier à Iqaluit afin de souligner
l’apparition de l’inuktitut sur le
réseau social. Aluki Kotierk, prési-
dente de NTI, Leena Evic, cofon-
datrice du Centre Pirurvik, Debbie
Reid, responsable des politiques
autochtones à Meta et Kevin Chan,
directeur des programmes poli-
tiques mondiales chez Meta ont
pris la parole à cette occasion.
Un travail réalisé à Iqaluit
Le Centre Pirurvik, un centre de
services de traduction et de forma-
tion à Iqaluit, était responsable de
la réalisation de la traduction.
« Au total, 2000 segments
de langues sur Facebook
devaient être traduits en
inuktitut, ce qui représente
environ 4500 mots. De
nouveaux concepts ont
5 Édition du 31 AOÛT 2022
même dû être créés pour
l’interface Facebook étant
donné qu’il n’existait pas
d’équivalent en inuktitut.
Par exemple, page Face-
book portera le nom de
Facebook makpigaq en
inuktitut », explique
Debbie Reid.
La traductrice Jeela Palluq Cloutier
a déclaré que la plupart des défis
étaient liés à l’espace, expliquant
qu’en inuktitut, les mots écrits
en alphabet romain peuvent être
très longs. Il pouvait donc arriver
d’avoir un très bon mot, mais
trop de caractères à placer dans
l’espace disponible.
Questionnée à savoir si d’autres
projets seront réalisés en lien avec
l’utilisation de l’inuktitut sur le
réseau social, Debbie Reid exprime
une volonté de faire de nouvelles
améliorations.
« Chez Meta, nous avons
un dicton qui dit qu’on a
seulement % du voyage
de fait et cela ne pourrait
pas être plus vrai pour
notre travail de traduction.
Nous espérons continuer
à développer notre travail
de traduction à travers nos
technologies », conclut-elle.
Pour modifier la langue d’utilisation
sur Facebook, il suffit d’accéder aux
paramètres de votre compte et de
sélectionner la langue d’affichage
de votre choix sous l’onglet
« Langue et région ».
Crédit : Lisa Milosavljevic
 Articles de l'Arctique
Une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux
L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.
Excuses papales : des
sentiments ambivalents
émergent
Le pape François a formulé des
excuses aux survivants des pensi-
onnats lors d’un voyage apos-
tolique qui s’est déroulé du 24 au 30
juillet 2022. La demande de pardon
exprimée à Maskwacis en Alberta
le 25 juillet 2022 a été traduite en
douze langues autochtones, dont le
déné interprété par Jessie Sylvestre
et Julius Park. Des excuses ont
été renouvelées lors du passage
du souverain pontife à la ville de
Québec et à Iqaluit au Nunavut.
Nelly Guidici, en collaboration avec Yannie
Bernier, sur place à Iqaluit lors de la visite
papale
Ce voyage, présenté comme « péni-
tentiel » par le pape, fait suite à la
rencontre des trois délégations des
Premières Nations, des Métis et des
Inuits au Vatican en mars 2022.
« Je voudrais le répéter
avec honte et clarté : je
demande humblement
pardon pour le mal commis
par de nombreux chrétiens
contre les peuples autoch-
tones », a-t-il déclaré.
Selon Murray Sinclair, ancien
commissaire en chef de la Commis-
sion de vérité et réconciliation, les
excuses papales sont importantes
pour les survivants et leurs familles,
cependant elles se révèlent super-
ficielles en omettant de désigner
expressément le rôle joué par
l’Église dans les institutions des
pensionnats canadiens.
« Malgré les excuses
historiques, la déclara-
tion du Saint-Père a laissé
un gouffre et a échoué
à reconnaitre le rôle
complet de l’Église dans le
système des pensionnats,
en blâmant les membres
individuels de l’Église », a
expliqué M. Sinclair dans
une déclaration publiée sur
twitter le 26 juillet 2022.
Pour Cassidy Caron, présidente
du Conseil National Métis, les
excuses présentées par le pape
sont prometteuses et matérialisent
une étape supplémentaire sur la
voie de la vérité, de la justice, de
la guérison et de la réconcilia-
tion. Ces paroles expriment aussi
la volonté de l’Église d’aider les
survivants, selon la présidente. Elle
estime par ailleurs que la réception
des excuses du pape n’a pas eu
le même effet sur l’ensemble des
survivants et leurs familles et que
des sentiments ambivalents ont pu
émerger.
« En s’engageant dans une enquête
sérieuse et en soutenant les survi-
vants, le pape François a fait passer
l’Église catholique de la parole aux
actes. Plus que jamais, il est essen-
tiel que nous nous tenions collec-
tivement aux côtés de tous les
survivants et de leurs familles dans
leurs parcours de guérison profon-
dément personnels, et que nous
respections le fait que les excuses
signifieront différentes choses pour
différentes personnes. Toutes ces
significations sont valables et méri-
tent notre amour, notre respect et
notre soutien les plus profonds »,
a-t-elle indiqué.
Selon Crystal Gail Fraser, profes-
seure du département d’études
autochtones à l’Université d’Alberta
et membre du comité de la
Commission de vérité et réconcili-
ation (CVR), cette visite représente
un évènement majeur pour « les
gens du Nord, qui ont souvent eu
l’impression de ne pas être pris
en considération et qui sont ceux
qui ont été le plus récemment
affectés par la colonisation ». Pour
elle, « beaucoup de questions sont
restées sans réponses » malgré la
venue du pape. Elle considère que
son discours démontrait claire-
ment que « l’Église ne prenait pas
la responsabilité de ses actions
en faisant seulement référence à
quelques personnes qui auraient
commis des abus ».
Une rencontre très attendue au
Nunavut
Le pape a terminé son voyage
par une ultime étape de quelques
heures à Iqaluit, le 29 juillet, avant
de repartir pour le Vatican. Lors de
cette escale, le souverain pontife
a rencontré en audience privée
des survivants des pensionnats au
Nunavut. Puis il s’est adressé au
public, sur une estrade installée
à l’extérieur de l’école primaire
Nakasuk, et a formulé des excuses.
Un spectateur tient une affiche faisant
référence aux dates de fermeture des
pensionnats autochtones au Nunavut.
Le Nunavoix
Piita Irniq est un survivant de Turquetil Hall à Chesterfield Inlet. Après avoir performé une
danse traditionnelle, il a offert en cadeau son tambour au pape François le 29 juillet dernier.
Plus de 1000 personnes ont fait le
déplacement pour cette occasion
et l’émotion était palpable dans la
foule.
Sky Aurora Wah-Shee était parmi
la foule quand le pape a prononcé
son discours : « Je crois que
c’était fantastique. Beaucoup de
personnes avaient besoin de ces
excuses publiques pour pouvoir
passer à autre chose. Mon père
et mon oncle, qui ont fréquenté
les pensionnats, ont tenu à être
présents ».
Jack Anawak est un survivant du
pensionnat de Turquetil Hall à Ches-
terfield Inlet, qu’il a fréquenté de
1959 à 1964. Il croit que cette visite
était due depuis longtemps :
« Moi, ce qui m’a ému,
c’est quand le pape a
admis que ce qui s’était
passé en pensionnat est un
génocide culturel. Le fait
qu’il ajoute ce commen-
taire après son discours
officiel a rendu ses excuses
plus authentiques ».
Piita Irniq, ancien homme politique
du Nunavut, s’est produit sur scène
avec un tambour traditionnel qu’il
a offert au pape François en fin de
prestation.
« J’ai dansé avec le
tambour lors de la visite
du pape, car c’est notre
façon à nous d’accueillir
des invités remarquables
dans notre collectivité », a
expliqué M. Irniq, qui s’est
dit très heureux de cette
rencontre.
Les mots choisis et le message
général du pape, exprimés dans
le chef-lieu de l’Inuit Nunangat,
le territoire traditionnel inuit, ont
répondu aux attentes de Piita Irniq.
Il a accepté ces excuses officielles,
qu’il considère comme des paroles
sincères et significatives.
Le chemin de la réconciliation
est cependant loin d’être achevé.
M. Irniq, lui aussi survivant du
pensionnat de Turquetil Hall à
Chesterfield Inlet, s’attend à être
contacté rapidement, ainsi que
l’ensemble des survivants inuits,
6 Édition du 31 AOÛT 2022
Crédit : Gabrielle Poulin
par la Conférence des évêques
catholiques du Canada afin
d’entamer les discussions néces-
saires sur la suite du processus.
Des activités traditionnelles en
marge de la visite
Le jour précédant la visite papale
ainsi que le lendemain de son
départ, des activités traditionnelles,
des ateliers ainsi qu’un service de
soutien pour les survivants ont
été mis en place dans deux tentes
montées aux abords immédiats
de l’école primaire Nakasuk. Ces
activités ont été organisées par
les organismes Pauktuutit, qui
représente les femmes inuites
du Canada, et Qaggiavuut, dont
la mission est la promotion de
la culture inuite à travers les arts
vivants.
Pour Gerri Sharpe, présidente de
Pauktuutit, ces activités étaient
nécessaires afin que les survivants
et leurs familles puissent faire
face, dans un espace culturelle-
ment approprié, à leurs propres
émotions liées à l’évocation des
traumatismes subis dans ces insti-
tutions.
« Nous savions que ce
serait difficile pour les
personnes souffrant de
nombreux traumatismes
intergénérationnels et nous
voulions que ces gens
aient un sanctuaire pour
parler et éprouver leurs
sentiments de manière
sécuritaire », pense-t-elle.
Gerri Sharpe a salué le pape au
moment de son départ. Lors de
cette brève rencontre, elle lui a
montré ses tatouages traditionnels,
dont plusieurs sont visibles sur son
visage et ses mains. C’est la résil-
ience de la culture inuite qu’elle
a choisi d’évoquer auprès du
souverain pontife qui lui a répondu
par un sourire.
« Je lui ai expliqué à quel
point les tatouages sont
​​
importants pour les Inuits
et comment cette tradition
s’est presque perdue. Je suis
certaine que j’ai exercé un
impact et qu’il se souviendra
des tatouages », conclut la
présidente.
 Canada. Et cette extradi-
Articles de l'Arctique tion doit avoir lieu très
Une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux rapidement ! »,
L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.
a-t-il indiqué.

Prêtre abuseur : le Canada Alain Arsenault, avocat au barreau

de Montréal menant une action

demande l’extradition au
collective contre les abus sexuels
des Oblats du Diocèse de Québec,
pense qu’une poursuite collec-

gouvernement français tive est peut-être une solution

à explorer pour les victimes du
Nunavut.
Le Canada a demandé à la France Pour le ministre de la Justice, David
d’extrader le prêtre oblat Joannes Lametti, aucune relation n’est « Je pense que les gens
Rivoire, accusé d’agressions plus importante que celle avec les doivent s’organiser
sexuelles commises contre des peuples autochtones. Cette affaire pour entreprendre des
enfants inuits dans les années 1960 prend donc une valeur symbol-
poursuites collectives.
et 1970. ique particulière alors que la visite
papale au Canada s’est achevée fin Si la dénonciation pour
Nelly Guidici juillet 2022. les victimes est une
première étape, obtenir
Le Canada a demandé à la France « La collaboration et la justice (au civil ou au
d’extrader le prêtre oblat Joannes coopération sont essen- criminel) qui contient une
Rivoire, accusé d’agressions tielles pour réparer
sexuelles commises contre des
reconnaissance, c’est une
l’héritage honteux des étape aussi essentielle
enfants inuits dans les années 1960
et 1970. pensionnats. Nous que la dénonciation »,
travaillons avec les précise l’avocat.
Le ministère de la Justice l’a peuples autochtones
confirmé à L’Aquilon : une pour faire avancer Entre 1993, année de son départ
demande a été faite au gouver- précipité du Canada, et 2021, six
l’important travail de

Crédit : Courtoisie Raul Raincon

nement français par le service
des poursuites pénales. Le père
Rivoire réside en France depuis
1993. Le ministère de la Justice a
aussi reconnu le caractère excep-
tionnel de l’affaire qui a été portée
jusqu’au pape, par Nathan Obed,
président de l’organisme Inuit
Tapiriit Kanatami et représentant de
la délégation inuite, lors de la visite
au Vatican de mars 2022.
Dans un communiqué de
presse du 28 mars 2022,
M. Obed a indiqué avoir
notamment demandé au
pape François « d’user
de son influence auprès
des autorités françaises
compétentes pour faire
extrader M. Rivoire vers
le Canada ou le juger en
France […] et de faire
ce qui est juste, ce qui
est nécessaire et ce qui
est entièrement en son
pouvoir en tant que
pontife ».
plaintes ont été déposées contre
réconciliation au Canada Joannes Rivoire. Un mandat d’arrêt
», écrit le ministre le a été lancé en 1998, mais en 2017,
ministre de la Justice lors le gouvernement du Canada aban-
d’un échange de courriels donne les accusations qui pesaient
avec L’Aquilon. alors contre le prêtre.
Le prêtre oblat Joannes Rivoire fait l’objet
d’une demande d’extradition. Vivant en
À la suite du dépôt d’une nouvelle France et âgé de 92 ans, le prêtre a officié
dans plusieurs collectivités du Nunavut
La France n’extrade pas ses ressor- plainte en septembre 2021, entre 1960 et le début des années 1990. Au
tissants, mais M. Rivoire possède l’enquête sur le dossier a été total, six plaintes pour agression sexuelle
ont été déposées auprès de la gendarmerie
la double nationalité. Même si à relancée, menant à l’émission de du Nunavut.
ce jour le gouvernement français cette demande d’extradition.
n’a pas encore donné suite à la
demande, le prêtre franco-cana-
dien, âgé de 92 ans, pourrait faire
face à la justice canadienne en tant
que citoyen canadien.
Pour Piita Irniq, homme politique
et ancien commissaire du Nunavut
de 2000 à 2005, cette affaire
doit trouver une issue le plus tôt
possible par la présentation de
Joannes Rivoire devant le système
judiciaire canadien.
« Je suis satisfait de la
ALLER DE L ’ A V A N T
ENSEMBLE
décision du gouverne-
ment canadien d’extrader
M. Rivoire vers le

Avec l’une des populations les plus jeunes et à la croissance

la plus rapide au Canada, le Nunavut est un territoire animé et
dynamique, déterminé à devenir un endroit encore meilleur pour
les générations futures.

En tant que gouvernement, nous renforçons notre modèle unique de

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L'ancienne députée du Nunavut, Mumilaaq Qaqqaq, et Charlie Angus, député de Timmins-Baie
James en Ontario, ont demandé au gouvernement fédéral d’agir afin que le prêtre Rivoire soit
ramené en France pour être jugé pour les crimes commis sur des enfants inuits à la fin des
années 1960.

Le Nunavoix 7 GN1-FAS-130_FIN.indd
Édition du 31 AOÛT 1 2022 2016-03-23 2:03 PM
Lancement d’un nouveau
programme en droit
autochtone à l’Université
d’Ottawa
La Section de droit civil de la
Faculté de droit de l’Université
d’Ottawa a récemment lancé le
premier programme de Certificat
en droit autochtone en français au
Canada. L’établissement scolaire
multiplie les efforts afin d’intégrer
les réalités autochtones dans son
offre d’enseignement.
Karine Lavoie
(IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix)
Le lancement officiel du Certificat
en droit autochtone de l’Université
d’Ottawa s’est tenu le 17 aout
dernier alors que ses premiers
étudiants, qui sont désireux d’être
des ambassadeurs du droit autoch-
tone, ont été présentés.
Le programme qui s’adresse aux
apprenants autochtones parlant
français permet de s’initier aux
systèmes juridiques de différents
peuples autochtones et de les
comparer aux systèmes étatiques
du Québec et du Canada dans
certains domaines clés.
La première cohorte d’étudiants
du programme se compose d’une
vingtaine d’apprenants, ce qui
représente un niveau de partici-
pation au-delà des attentes de
l’établissement avec le peu de
temps disponible pour en faire la
promotion. D’une durée d’un an,
l’enseignement de ce Certificat se
déroule sur le territoire, en présen-
tiel et en ligne.
La première cohorte d'étudiants; incluant la doyenne Marie-Eve Sylvestre (en bleu) et vice-doyenne Sophie Thériault (assise en première rangée à gauche).
Un programme reflétant la culture
autochtone
Ayant cessé en 2005, le programme
de pré-droit de l’Université
d’Ottawa se donnait comme objectif
de préparer les étudiants autoch-
tones vers les études à la licence
en droit. Eva Ottawa, professeure
adjointe à la section de droit civil de
l’Université d’Ottawa a elle-même
suivi ce cours en 1999.
C’est à la demande de la doyenne
de l’Université il y a deux ans
qu’Eva Ottawa a collaboré avec
Sophie Thériault, professeure
et vice-doyenne aux études à la
Section de droit civil, à la révision
de ce programme.
L’objectif était de trouver une
manière d’accueillir les apprenants
autochtones d’une façon qui reflé-
tait leur culture.
« C’était vraiment de partir des
ordres juridiques autochtones,
de leur monde. Le droit, on a
une façon différente de le voir.
On n’a pas de terme dans notre
langue, généralement en langue
autochtone, pour dire «droit»,
mais on a quand même une
façon de le voir; de le conce-
voir », explique Eva Ottawa, qui
spécifie l’importance de la tradi-
tion orale dans la transmission
des savoirs.
Plusieurs domaines du droit seront
abordés au cours de l’année, dont
Le Nunavoix
les ordres juridiques autochtones et
le droit de la famille, le droit consti-
tutionnel, le droit criminel, le droit
foncier, le leadeurship et la gestion
de conflit.
L’enseignement est inspiré de
l’approche pédagogique autoch-
tone. Les apprenants, dont l’âge
varie de la mi-vingtaine à 70 ans,
ont d’abord assisté à un cours
obligatoire introductif en présen-
tiel au Domaine Notcimik, un
site culturel lié à la nation atika-
mekw. Pour l’occasion, deux ainés
étaient présents afin de transmettre
leurs connaissances et bonifier
l’enseignement.
Dans le cadre de ce cours, le droit
naturel a par exemple été abordé
en observant la nature.
« Chez les Atikamekw, comme
chez les Anishnaabe et d’autres
Premières Nations, il y a six
saisons. À travers les six saisons,
il y a beaucoup d’interactions; on
observe la nature et l’interaction
entre les différents animaux. On
tire des enseignements ou des
principes juridiques à travers ces
éléments », relate Eva Ottawa.
Selon Eva Ottawa, qui est la seule
enseignante autochtone en droit
civil à l’Université d’Ottawa, le
lancement du Certificat en droit
autochtone est un pas énorme
concernant les appels à l’action
encourageant la revitalisation
et la valorisation des traditions
juridiques autochtones. « On va
certainement continuer à travailler
pour continuer dans la lancée »,
déclare-t-elle.
L’enseignement du droit chez les
Nunavummiut
Comptant environ 650 étudi-
ants autochtones entre ses murs,
l’Université d’Ottawa possède un
Plan d’Action autochtone et un
8 Édition du 31 AOÛT 2022
Institut de recherche et d’études
autochtones. Un travail est réalisé
afin d’intégrer la réalité autochtone
à travers l’enseignement prodigué.
Des professeurs et des ressources
autochtones sont également à
l’emploi de l’Université.
Bien qu’aucun Nunavummiuq ne
soit inscrit au Certificat en droit
autochtone, Eva Ottawa souhait-
erait que les Inuits soient davantage
représentés dans l’établissement
dans le futur. Elle souligne à cet
effet que des approches ont été
réalisées auprès d’un profes-
seur inuit afin qu’il vienne ensei-
gner à l’Université d’Ottawa. « On
serait vraiment honoré et enchanté
d’avoir des apprenants inuits. Just-
ement, on veut donner la place
pour aborder les ordres juridiques
autochtones et même inuits »,
affirme-t-elle.
En collaboration avec l’Université
de la Saskatchewan, le Collège de
l’Arctique du Nunavut (NAC) offre,
pour sa part, un programme de droit
de manière sporadique. Celui-ci n’est
disponible que pour les résidents
du Nunavut et aux étudiants majori-
tairement inuits. Alors que la récente
cohorte vient d’obtenir son diplôme
en 2021, le programme n’est actuel-
lement pas offert au Collège.
« Le principal avantage du
programme du NAC lorsqu’il
est offert est que les étudiants
du Nunavut peuvent apprendre
sur place à Iqaluit et rester sur
le territoire. L’accent est mis sur
l’Inuit Qaujimajatuqangit, les
questions autochtones et inuites
et les systèmes politiques et
judiciaires du Nunavut, tout en
obtenant un diplôme de droit
canadien accrédité », affirme le
département des communica-
tions du Collège de l’Arctique
du Nunavut.
Crédit : Courtoisie Bonnie Findlay, Université d’Ottawa
Articles de l'Arctique
Une collaboration des cinq médias
francophones des trois territoires canadiens :
les journaux L’Aquilon, L’Aurore boréale et
Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et
Radio Taïga.
Ever Deadly : un
film de Tanya Tagaq
Nelly Guidici
L’affiche promotionnelle du documentaire.
Le documentaire Ever Deadly
(Chasseuse de son) de l’artiste
inuk Tanya Tagaq sera présenté au
festival international du film de
Toronto, qui se tient du 8 au 18
septembre 2022.
Le film a été créé en collaboration
avec la cinéaste Chelsea McMullan,
originaire de Toronto. D’une durée
de 90 minutes, ce documentaire
produit par l’Organisme National
du Film (ONF) présente la relation
intime qu’entretient Tanya Tagaq
avec Nuna – la terre – à travers
sa pratique tout à fait unique
du chant guttural. Des images
d’un concert s’entremêlent à des
séquences filmées au Nunavut, où
les paysages, les récits et les chants
s’harmonisent à la douleur, à la
colère et au triomphe qu’exprime
sous diverses formes l’artiste.
Cinq années de travail entre
Chelsea McMullan et Tanya Tagaq
ont été nécessaires pour peaufiner
ce documentaire qui fait une large
part à l’improvisation.
« Du début à la fin,
l’improvisation a été la ligne
directrice : de la façon dont
nous avons abordé la captation
du concert comme une image
unique saisie, au pied levé, aux
dessins que réalisait spontané-
ment Shuvinai Ashoona à partir
des paroles de Tanya et que nous
avons transformés en anima-
tions, et jusqu’au montage en
direct du film qui nous a assuré
que nous nous laissions guider
par l’intuition », explique
Mme McMullan.
Ce sont aussi diverses facettes de la
personnalité de Tanya Tagaq qui sont
présentées dans le film : son talent
et sa voix incomparable, mais aussi
la poésie qui se dégagent de cette
personnalité incontournable de la
scène contemporaine canadienne.
Cambridge Bay a accueilli
l’opération Nanook-
Nunakput 2022
Réalisée principalement près de
Cambridge Bay, l’Opération Nanook-
Nunakput 2022 a eu lieu du 15 au 29
aout dernier. Cet exercice militaire
annuel vise à renforcer la défense
et la souveraineté canadienne dans
l’Arctique.
Karine Lavoie
(IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix)
Lancée en 2007, l’opération Nanook
comprend quatre opérations dans
l’Arctique canadien, dont l’opération
Nanook-Nunakput qui est menée
sur les voies navigables du Nord.
En 2022, ce sont approximative-
ment 115 militaires membres de
la composante terrestre et de la
composante aérienne qui ont été
déployés dans le cadre de cette
opération.
Année après année, les membres
des Forces armées canadiennes
(FAC) qui se rendent au Nunavut
poursuivent leurs efforts afin
d’établir une relation positive au
sein des communautés visitées.
Une opération d’une grande
importance
L’opération Nanook-Nunakput
intègre d’autres ministères et
agences gouvernementales. Elle
consiste en une série d’activités de
présence soutenues par l’Armée
canadienne, le 1er Groupe de
patrouilles des Rangers canadiens
et l’Aviation royale canadienne.
« Opération Nanook-
Nunakput 2022 a pour but
de développer une meil-
leure connaissance de
l’environnement opérationnel
dans la région, promouvoir
une plus grande intero-
pérabilité et d’augmenter
les capacités existantes des
membres des Forces armées
canadiennes dans les régions
nordiques du Canada »,
résume Capitaine Annie-
Claude Venne, officière des
affaires publiques de la Force
opérationnelle interarmées
Nanook-Nunakput.
Photo de groupe du personnel médical des Forces armées canadiennes et du personnel médical du centre de santé et des services sociaux au
cours de l’opération Nanook, à Cambridge Bay, le 17 aout 2022.
Le Nunavoix
Pour le gouvernement du Nunavut,
cette opération constitue une partie
très importante de l’établissement
et du maintien des relations inter-
gouvernementales complexes dans
le Nord canadien.
« Le ministère des Services
communautaires et gouver-
Crédit : Bdr Julia Currie, FAC
nementaux s’est engagé à
soutenir l’initiative de défense
du gouvernement du Canada
pour assurer la sureté et la
sécurité dans les trois terri-
toires », affirme Suleikha
Duale, spécialiste des
communications au ministère
des Services communau-
taires et gouvernementaux du
Nunavut.
La majorité des militaires déployés
pour l’opération sont des réserv-
istes du sud de l’Ontario. Selon
la Capitaine Venne, ces activités
de présence et de surveillance
représentent une occasion de
pouvoir améliorer leurs capacités à
bien gérer les défis que représente
la conduite d’opérations dans
l’Arctique.
Toujours selon elle, le contexte
actuel entourant la guerre en
Ukraine n’a pas affecté la manière
avec laquelle les FAC opèrent cette
année dans l’Arctique.
« Nos soldats, marins et
aviateurs continuent de se
concentrer sur l’excellence
opérationnelle dans le Nord,
en combinaison avec les forts
partenariats avec la commu-
nauté et nos alliés dans cette
partie du monde, et renfor-
cent l’engagement du Canada
à la sécurité de l’Arctique »,
déclare la Capitaine Venne.
Du côté du ministère des Services
communautaires et gouverne-
mentaux du Nunavut, on affirme
travailler à accroitre la sensibilisa-
tion des Nunavummiut aux efforts
du gouvernement pour renforcer la
présence visible et la préparation à
répondre aux urgences au besoin.
9 Édition du 31 AOÛT 2022
Renforcer les liens avec les
communautés
Suleikha Duale indique que les
Forces armées canadiennes ont
communiqué avec des commu-
nautés telles que Cambridge Bay et
Pond Inlet, des associations inuites
régionales et des organisations de
chasseurs et de trappeurs afin de
les informer des opérations dans la
région.
Angela Gerbrandt rencontre le capitaine
des Forces armées canadiennes du Groupe
compagnie d’intervention dans l’Arctique,
à la Station canadienne de recherche dans
l’Extrême Arctique au cours de l’opération
Nanook, à Cambridge Bay, le 16 aout 2022.
Pour l’opération Nanook-Nunakput,
la Capitaine Venne explique que
des membres de la patrouille
locale du 1er Groupe de patrouilles
des Rangers canadiens sont inté-
grés avec les unités provenant du
Groupe-compagnie d’intervention
dans l’Arctique de la 4e Division du
Canada.
« Ils partagent leur expérience
et leur expertise des opérations
dans l’Arctique, des connaissances
essentielles pour assurer la sécurité
des membres des Forces armées
canadiennes et de la communauté
locale », déclare la Capitaine Venne.
Elle tient à remercier les Nuna-
vummiut pour leur accueil chal-
eureux dans leurs communautés.
« Chaque fois que les Forces
armées canadiennes déploient dans
le Nord, nous travaillons à bâtir et
à renforcer notre relation positive
avec les communautés que nous
patrouillons et les endroits où nous
basons nos opérations. Le soutien
des communautés nordiques aux
opérations des FAC est vital à
notre habileté de naviguer dans
les régions et bâtir une capacité
d’intervention en cas d’urgence »,
soutient la Capitaine Venne.
Elle conclut en soulignant qu’une
attention est portée afin de
s’assurer que les endroits utilisés
dans le cadre de l’opération soient
remis dans une condition impec-
cable.
Crédit : Caporal Parker Salustro, FAC
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JEUlesNºtempératu res
RÈGLES DU JEU :
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SOLUTION DE CE MOT CACHÉ : GIRAFE

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L'AFN recherche LION
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facile.
(24 JUILLET - 23 AOÛT)
la même colonne et la même boîte de 9 cases. vous retrouverez avec une montagne la même colonne et la même boîte de 9 cases.
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RÈGLES DU JEU :
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renouveau.Il y
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Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant
l’obtention de ce diplôme. Un voyage de Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant
les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois pour les étudiants et du retour au travail les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois
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foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte
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renouveau. Il s’agit d’une(19nouvelle
FÉVRIER - 20année
MARS)
foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte
pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez pourMême si vous n’êtes
les étudiants et dupasretour
toujoursau àtravail
l’aise pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez
jamais répéter les chiffres
Gabrielle Poulin 1 à 9 dans la même ligne, avec les foules, vous serez responsable de
pour d’autres. Vous en profiterez pour revoir jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne,
la même colonne et la même
Gestionnaire boîte de 9 cases.
et rédactrice la même colonne et la même boîte de 9 cases.
en réunir des gens
détail votre modepourde un
vie évènement
afin de mieux de
en chef du Nunavoix grande envergure.
cheminer Parfois, il faut sortir de sa
selon vos valeurs.
nunavoix@afnunavut.ca zone de confort pour connaître du succès.
POISSONS (19 FÉVRIER - 20 MARS)
Même si vous n’êtes pas toujours à l’aise
Fondé en 2002, avec les foules, vous serez responsable de
Le Nunavoix

Le Nunavoix est Directeur : réunir des gens pour un évènement Si de

vous désirez collaborer au Nunavoix, être Le Nunavoix est rendu possible grâce au
le seul journal
grande
Christian Ouaka envergure. Parfois, il faut sortir de sa
ajouté à la liste d'envoi ou faire paraître une soutien financier du ministère de la Culture
zone de confort pour connaître du succès. publicité ou une annonce communautaire, et du Patrimoine du Nunavut et à Patrimoine
communautaire de Gestionnaire et rédactrice en chef : veuillez écrire à nunavoix@afnunavut.ca Canadien.
langue française au Gabrielle Poulin
Nunavut. Son mandat
Journaliste IJL : Le Nunavoix est membre de Réseau.Presse
est d'informer
Karine Lavoie et était récipiendaire d'un Prix d'excellence
la communauté
francophone du en 2021.
Merci à notre collaboratrice
territoire et d'archiver de la semaine : 981, Promenade Nunavut (C.P. 880) FIER MEMBRE
la mémoire franco- Yannie Bernier Iqaluit NU X0A 0H0 867-979-4606
nunavoise.

Le Nunavoix 10 Édition du 31 AOÛT 2022