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REFERENTIELS DE FORMATION
Février 2015
Référentiel technique
Mise à jour :
Secours à personnes (SAP) Janvier 2021
REFERENTIEL TECHNIQUE
SECOURS A PERSONNES
«Sangles de portage»
Juin 2020 SAP-FM-40
Création et intégration de la fiche dans le référentiel
Novembre
SAP-FM-38 Fiche supprimée (matériel supprimé des VSAV)
2020
Depuis de nombreuses années, les sapeurs pompiers (SP) doivent faire face à une
augmentation et une évolution des missions de secours à personnes (SAP). Actuellement
elles représentent 70% des interventions du SDIS 42.
Les techniques et les matériels permettant la prise en charge efficace des victimes ont
considérablement évolué. Les SP s’inscrivent pleinement dans une réponse graduée
pour le parcours de soin de la victime avec la composante SSSM et les services d’aide
médicale urgente.
Les SP se doivent donc d’évoluer du secourisme vers le secours d’urgence aux personnes
(SUAP).
Les recommandations relatives aux premier secours qui définissent « les bonnes
pratiques en matières de premier secours » (Art L112-2 du code de la sécurité intérieur)
ne s’adressent pas uniquement aux SP mais aussi aux différentes associations agrées
de sécurité civile. « Ce document est un recueil des règles de l’art en la matière … et
il a vocation à être complété ... au fil du temps de l’ensemble des pratiques des divers
acteurs ».
Afin d’apporter une meilleure lisibilité du SAP à l’ensemble des SP du corps départemental,
il a été décidé de rédiger un référentiel SAP, document unique de référence dans le
domaine du secours à personnes.
Il a été élaboré afin d’apporter les connaissances nécessaires à chaque emploi tenu au
sein d’une équipe SAP (Equipier /Chef d’équipe /Chef d’agrès).
Le Directeur départemental
des services d'incendie et de secours
de la Loire
Groupe de rédaction :
Cne VIAL - Cne DEGAUNDENZI - Sch NICOLAS - Cpl BOYER - Cpl DURIEZ - Ltn
CHAUSSE - Sch GUADAGNO - Sch CARTON - Sch VALLADE - Sch GENEST - Sch
MASSARD - Sch GUICHERD - Sch ROUCHON - Med Cdt PROUST - Phar Cdt BLANC
- Inf Chef FEY - Inf Chef FORESTIER - Sch EPALLE - Cpl BONNET - Sgt JOUVE - Cpl
DURANTHON - Cpl LACHI - Cpl CORNAIRE - Sap ZEDDOUN
Conception graphique et mise en page :
Adj tech BERLIER
Les membres du groupe remercient aussi le pôle métier avec le bureau de la formation
pour leur confiance et leur aide matérielle dans ce projet, et aussi les deux formations
Formateurs SAP qui ont utilisé ce référentiel en version projet.
Fiches matériel (FM)
SAP-FM-01. Oxymètre de pouls
SAP-FM-02. Mesure de la pression artérielle
SAP-FM-03. Thermomètre électronique
SAP-FM-04. Lecteur de glycémie
SAP-FM-05. Garrot artériel tourniquet
SAP-FM-06. Masque d’oxygène
SAP-FM-07. Bouteille d’oxygène médicale
SAP-FM-08. Insufflateur manuel ou BAVU
SAP-FM-09. Masque de poche
Le chef d’agrès à un rôle essentiel dans B. La marche générale des opérations
l’accomplissement de la mission SAP et notamment SAP
dans sa capacité à :
Le chef d’agrès doit s’adapter aux diverses situations
- Maintenir la capacité opérationnelle du VSAV.
opérationnelles rencontrées.
- Faire respecter la MGO SAP.
Cependant il doit respecter des grands principes qui
- Respecter les droits de l’usager.
lui permettront de réaliser la mission avec efficience
-Connaitre les procédures du SDIS 42 dans le
et en toute sécurité :
domaine du SAP.
1- A l’arrivé sur les lieux, fait prendre les EPI et le
- Rédiger dès le retour d’intervention le CRSS.
matériel nécessaire aux équipiers.
2- Réalise le bilan circonstanciel.
A. Droit de l’usager Bilan
3- Réalise le bilan d’urgence vitale.
SP
Obligation d’information 4- Fait réaliser le bilan complémentaire.
La personne prise en charge doit recevoir une 5- Remplit la fiche bilan.
information claire, loyale et appropriée sur son état 6- Effectue la régulation au CRRA 15.
de santé et les soins qui doivent lui être apportés. 7- Renseigne le CODIS en respectant le message
Cette obligation d’information incombe à tout prévu (lieu, sexe, age , principale détresse,
fonctionnaire. circonstance, destination, médicalisation ou non)
8- Fait respecter les procédures durant le transport.
En cas de litige, il appartient au professionnel ou à (voir chapitre 18.5)
l’établissement d’apporter la preuve que l’information
a été délivrée; preuve pouvant être apportée par tout Remarque : Le chef d’agrès fait réaliser les gestes
moyen : d’urgence dès qu’ils sont nécessaires. De même la
- Fiche bilan secouriste (papier ou électronique). demande de renfort médicalisé au CRRA 15 ou SP
- Fiche d’intervention SSSM, lorsqu’un membre du au CODIS est réalisé dès que la situation l’exige
SSSM est présent. sans tenir compte de l’ordre de la MGO.
- Enregistrement sonore (par voie téléphonique et/
ou radio). C. Le bilan sapeur-pompier
- Exemplaire du refus de prise en charge archivé.
Le bilan SP a deux objectifs :
Cette obligation cesse lorsque la victime est - Déterminer l’état de la victime et en déduire la
dans l’incapacité d’exprimer sa volonté (coma, conduite à tenir immédiate.
inconscience, tutelle, curatelle, mineur, etc). - Transmettre au CTA / CODIS et au CRRA 15 les
données du bilan initial complétées du rapport des
hoix du lieu de prise en charge
C gestes entrepris et de leurs résultats.
1/ Permettre à la victime d’exprimer son choix.
2/ L’informer que sa demande va être faite auprès Ce bilan est transmis pour toute intervention dès
du médecin régulateur qui prendra une décision, que possible par le chef d’agrès, par radio sur la
en fonction : fréquence SSU, à défaut par téléphone mais en
- de son état clinique. passant obligatoirement par le CTA / CODIS qui
- de la nécessité d’un plateau technique spécifique assurera la conférence à 3 avec le CRRA 15.
(brûlés, chirurgie de la main, etc).
- des possibilités d’accueil de l’établissement Il permettra à ce dernier de définir la prise en charge
souhaité. du patient et son éventuelle hospitalisation.
1.6.Situations particulières
Consulter l’ITOP 13
SAP-CT-02 La sécurité
La sécurité doit être assurée de manière spécifique à toute intervention sur voie publique, le Gilet
immédiate, adaptée et permanente tout au long Haute Visibilité (GHV), qui devra systématiquement
de l’intervention. être porté.
La priorité sera d’éviter le suraccident, les sapeurs-
La sécurité des sapeurs-pompiers, de la pompiers doivent :
victime et des témoins éventuels - Demander des moyens adaptés si la seule VSAV
Quand les sapeurs-pompiers arrivent sur les lieux ne suffit pas à assurer la protection de la zone
de l’intervention, ils doivent, en particulier le chef d’intervention.
d’agrès, rechercher les risques ou les dangers qui - Baliser ou faire baliser de part et d’autre de l’accident,
peuvent menacer leurs vies, celle de la victime et avec tous les moyens à disposition (témoins, triangle
des témoins, avant même de s’approcher de la de pré-signalisation, lampes éclairage véhicule…)
victime. - Interdire toute approche si un danger persiste.
Ces risques peuvent être : - Couper le contact des véhicules accidentés quand
-Ceux qui ont généré l’accident et qui peuvent cela est possible.
persister. - Si le véhicule possède une clé ou une carte de
- Générés par l’accident lui-même. démarrage à distance, l’éloigner à plus de 5m du
- Secondaires à une aggravation de la situation. véhicule.
- Serrer le frein à main quand cela est possible.
Règles générales - Ne pas fumer et ne pas laisser fumer dans tous les
• Reconnaitre les dangers cas.
Pour ce faire, le sapeur-pompier doit :
- Effectuer une approche prudente de la zone Si le sapeur-pompier est seul lors d’un trajet
d’intervention. professionnel :
- Se renseigner éventuellement auprès des témoins -Allumer les feux de détresses et ralentir dès la
- En restant à distance de la victime, regarder tout découverte de l’accident.
autour d’elle pour évaluer la présence de dangers - Garer son véhicule, si possible après le lieu de
qui peuvent menacer, et repérer les personnes l’accident, sur la bande d’arrêt d’urgence (si elle
exposées. existe).
• Protéger - Veiller à descendre immédiatement du coté où la
- Quand cela est possible, supprimer immédiatement circulation n’est pas présente, et faire descendre de
et de façon permanente les dangers environnants la même manière les occupants du véhicule (s’il y
pour protéger l’équipage, la victime et les autres en a).
personnes, notamment du sur-accident. - Ne pas mettre de triangle de pré-signalisation sur
- Délimiter clairement, largement et visiblement la les voies rapides et autoroutes.
zone de danger et empêcher toute intrusion dans
cette zone. Protection d’un accident électrique
Le danger électrique peut être présent dans de
Pour réaliser la protection, les sapeurs-pompiers nombreuses circonstances, aussi bien à domicile que
utilisent tous les moyens matériels dont ils peuvent sur un site industriel ou dans la nature.
disposer et s’assurent, si besoin, du concours de Pour faire face à ce risque, les sapeurs-pompiers
toute autre personne qui pourrait apporter une aide doivent :
dans la mise en œuvre de cette protection. - S’assurer que la victime n’est pas en contact direct
ou indirect (eau) avec un conducteur endommagé
Cas particuliers (fil électrique, appareils ménagé…) ou un câble
Protection d’un accident de la route électrique de haute tension au sol.
Les sapeurs-pompiers disposent d’un équipement - Faire écarter immédiatement les personnes
SAP-CT-04 Sémiologie
La sémiologie consiste à étudier les signes qui Les catégories d’âge
traduisent la présence ou non d’une détresse, L’âge des victimes est un paramètre parfois important
d’un traumatisme ou d’une maladie. Le sapeur- non seulement pour réaliser le bilan mais également
pompier doit savoir reconnaître ces signes, pour adapter la conduite à tenir.
les comprendre, les évaluer et les interpréter La puberté ne se définit pas par la recherche des
correctement afin de permettre l’élaboration d’un signes extérieurs de celle-ci (voix, pilosité...).Elle se
bilan pertinent de l’état de la victime et d’adopter une fait sur l’aspect général de la victime dès le premier
conduite à tenir adaptée. regard : il s’agit manifestement d’un enfant ou
Les différents signes abordés dans ce chapitre manifestement d’un adulte (taille, poids...).
devront permettre au médecin régulateur d’établir Dès lors qu’il y a un doute, il sera considéré
son diagnostic lors du bilan. Ils ne sont pas exhaustifs automatiquement comme un enfant.
et seuls les plus couramment rencontrés y figurent. Le nouveau-né à la naissance constitue également
Leur classification ne préjuge en aucun cas de leur une catégorie particulière mais qui n’a lieu d’être
importance. que lors d’un accouchement inopiné car sa prise en
charge présente des particularités
paraparésie ou de paraplégie.
La recherche de la sensibilité et de la motricité doit • les 4 membres, on parle alors de tétraparésie ou
être effectuée lorsque l’on est en présence : de tétraplégie.
• d’une suspicion d’un traumatisme de membre. Il faut réaliser ces examens avec prudence et
• d’une suspicion de traumatisme du rachis. délicatesse car ils peuvent aggraver un traumatisme
• d’une atteinte cérébrale (AVC, traumatisme existant.
crânien…).
Pour la motricité, on appelle : Atteinte cérébrale
• une diminution de la force motrice (parésie).
La recherche de sensibilité et de motricité permet
• une absence de mouvement (paralysie).
dans ce cas de mettre en évidence l’importance de
Pour la sensibilité, on recherche :
l’atteinte cérébrale et sa localisation.
• des fourmillements.
Pour cela il convient de rechercher :
• des sensations de décharge électrique.
• un trouble de la motricité des membres supérieurs
• une diminution ou une abolition de la sensibilité.
en demandant à la victime :
Suivant le type d’atteinte, la technique de recherche
- de serrer simultanément les mains du sapeur-
diffère.
pompier.
- de fermer les yeux et d’élever les bras devant elle
Traumatisme de membre pendant 10 secondes.
Suite à un traumatisme de membre, la recherche de
sensibilité et de motricité permet de savoir s’il existe
une compression d’un nerf au niveau d’une fracture
ou d’une luxation.
Pour cela, il convient de rechercher :
• un trouble de la motricité en demandant à la victime
de bouger doucement les doigts ou les orteils.
• un trouble de la sensibilité en lui demandant si
elle ressent de façon symétrique un effleurement
effectué sur le dos de sa main ou de son pied.
Néanmoins, la motricité et la sensibilité peuvent Extension normale des Extension anormale des
membres supérieurs membres supérieurs
être perturbées simplement à cause de la douleur
qu’engendre un mouvement du membre fracturé. • un trouble de la motricité des membres inférieurs,
en allongeant la victime et en lui demandant
Suspicion de traumatisme du rachis de maintenir les cuisses fléchies à 90°, jambes
à l’horizontale (position identique à la position
La recherche de sensibilité et de motricité permet
d’attente pour une plaie abdominale mais sans
de savoir dans ce cas s’il existe une atteinte de la
soutien des jambes).
moelle épinière (compression ou section).
• un trouble de la sensibilité en lui demandant si elle
Pour cela, il convient de rechercher pour chacun des
ressent de façon identique un effleurement effectué
4 membres :
successivement sur chacun des membres.
• un trouble de la sensibilité en demandant à la victime
si elle ressent de façon identique un effleurement
effectué successivement sur chacun des membres
inférieurs. En cas de déficit, cette recherche
sera poursuivie sur l’abdomen et éventuellement
sur le thorax et les membres supérieurs afin de
déterminer le « niveau » de la lésion ;
• un trouble de la motricité en demandant à la victime
allongée de bouger successivement chaque jambe
puis chaque bras.
Ces troubles peuvent concerner :
• les membres inférieurs, on parle alors de
12 Adulte 20
20 Enfant 30 Tachypnée
Bradypnée
30 Nourrisson 40 ou polypnée
40 Nouveau-né 60
Une victime, quel que soit son âge (sauf le nouveau- du volume courant fait que l’air venant de
né à la naissance), sera considérée en arrêt l’extérieur, et celui venant de l’exterieur d’atteindre
respiratoire si sa fréquence est inférieure ou égale les alvéoles. Tout est bloqué au niveau de ce que
à 6 mouvements par minute ou si elle présente des l’on appelle «l’espace mort», c’est-à-dire l’espace
pauses respiratoires supérieures ou égales à 10 ou il n’y a aucun échange possible avec le sang :
secondes. les bronchioles et les bronches, la trachée et les
voies aériennes supérieures.
La dyspnée Cette dyspnée peut être :
La dyspnée est le signe principal de la détresse • Inspiratoire, lorsque la victime présente des
respiratoire. Celle-ci se caractérise en termes de difficultés lors de l’inspiration. Elle signe une origine
fréquence et d’amplitude. On parle alors de : haute du trouble, au niveau du larynx (obstruction
• bradypnée, si la fréquence est plus lente. par un corps étranger, laryngite, épiglottite...)
La saturation en oxygène
La saturation est le reflet de la concentration en
oxygène dans les globules rouges et s’exprime en
pourcentage (% SpO2 = saturation partielle O2).
Normalement elle est proche de 100 %. Sa mesure
s’effectue au moyen de l’appareil multiparamétrique
(voir SAP-FM-01).
• Les bruits anormaux traduisent l’encombrement
Il s’agit d’un examen complémentaire dont les
ou l’obstruction partielle des voies aériennes. Ils
résultats ne peuvent être interprétés que par la
peuvent être présents uniquement à l’inspiration, à
coordination médicale.
l’expiration ou aux deux. Ils peuvent être entendus
sous la forme de :
Une saturation en oxygène sera considérée comme
normale au-dessus de 94 %. Certaines personnes - sifflements qui sont des sons aigus dus à un
présentant une maladie respiratoire peuvent avoir rétrécissement des voies respiratoires (crise
une saturation en oxygène plus basse sans pour d’asthme par exemple).
60 Adulte 100
70 Enfant 140 Tachycardie
Bradycardie
100 Nourrisson 140
120 Nouveau-né 160
SAP-CT-05 Bilan
5.1. Généralités
On entend par le terme bilan, la phase de recueil pour déterminer en accord avec le médecin
d’informations permettant d’évaluer une situation et régulateur le devenir de la victime.
l’état d’une ou plusieurs victimes. La réalisation d’un
bilan est indispensable à toute action menée par des Le bilan d’une victime doit faire l’objet d’une rédaction
sapeurs-pompiers. sur la tablette numérique, ou à défaut sous format
Le bilan débute à l’instant même de l’arrivée sur papier.
les lieux de l’intervention et se poursuit pendant
toute la durée de l’intervention. Il doit être rigoureux Bilan circonstanciel
et structuré et suffisamment rapide pour ne pas Le bilan circonstanciel, est réalisé en quelques
retarder la mise en œuvre des gestes de secours. Sa secondes dès l’arrivée sur les lieux, il constitue le
transmission doit permettre au médecin régulateur temps initial de l’action pour recueillir les informations
d’évaluer l’état de la ou des victimes afin d’adapter concernant la ou les victimes et l’environnement. Il
sa réponse. permet d’apprécier la situation ainsi que le mécanisme
Il est constitué de cinq phases qui, bien que d’un éventuel accident, d’en évaluer les risques et de
présentées de façon individualisée, s’imbriquent le prendre les mesures adaptées notamment en ce qui
plus souvent les unes dans les autres, dans les faits, concerne la sécurité.
et peuvent entrainer l’exécution immédiate de geste Le bilan circonstanciel doit permettre de répondre
de secours directement induits par les informations aux questions suivantes, et d’y associer les réactions
recueillies. immédiates adaptées, de manière simultanée :
Ainsi, on distingue : - Que s’est-il passé ?
• Le bilan circonstanciel, qui permet d’apprécier la - Existe-t-il un danger ?
situation dans sa globalité, d’en évaluer les risques - Les secours sont-ils adaptés ?
et de prendre les mesures adaptées notamment - Les informations initiales sont-elles correctes ?
en ce qui concerne la sécurité. Sur la base de ces informations, un certain nombre
• Le bilan d’urgence vitale, qui a pour but de de réactions doivent être apportées :
rechercher une détresse vitale qui menace - Confirmer la nature de l’intervention.
immédiatement ou à très court terme la vie de la -Assurer la sécurité de l’intervention (protection
victime et nécessite la mise en œuvre de gestes des lieux de l’accident, prévention du sur-accident,
de secours immédiats. dégagement d’urgence).
• Le bilan complémentaire, qui a pour but de - Déterminer la présence d’un traumatisme. Qui
compléter les données des deux précédents donnera, même en cas de doute la priorité à
bilans, et de rechercher les autres signes d’un l’immobilisation de la victime.
malaise, d’une maladie ou d’un traumatisme. - Identifier le nombre, la nature et la localisation des
Il permet de réaliser les gestes de secours victimes à prendre en charge.
nécessaires, et la détermination d’un diagnostic - Demande de renforts
par la coordination médicale afin d’établir les - Compléter et corriger les informations de départ.
modalités de prise en charge.
• La surveillance permet de suivre l’évolution de Bilan d’urgence vitale
l’état de la victime, l’efficacité des gestes de Le bilan d’urgence vitale a pour objectif de rechercher
secours effectués et d’envisager, si nécessaire, une détresse vitale qui menace immédiatement ou à
une modification de sa prise en charge. très court terme la vie de la victime, et qui nécessite la
• La transmission du bilan à la régulation médicale, mise en œuvre immédiate de geste de secours, avant
faite par le chef d’agrès, est une étape obligatoire toute autre action.
Dès l’arrivée sur les lieux, il convient d’analyser Identifier le nombre et la nature des
la scène et de rechercher tous les éléments victimes
qui peuvent aider à déterminer la nature de Le nombre, le type (enfants, adultes, personnes
l’intervention (accident, maladie, intoxication…) et âgées…) et l’état approximatif des victimes sont
des circonstances de survenue. déterminés lors de l’évaluation de la situation
S’il s’agit d’un accident, l’analyse du mécanisme réalisée en arrivant sur l’intervention.
en recherchant les impacts, points de chocs… Parfois, ils ne le sont qu’après une reconnaissance
informe sur la nature et la violence du choc. Elle approfondie des lieux (victime éjectée, plusieurs
facilite l’examen ultérieur de la victime et ainsi victimes dans des lieux différents…).
que la recherche des corporelles. Elle apporte des L’examen individuel des victimes ne commence qu’à
renseignements essentiels à la prise en charge de l’issue de cette évaluation et lorsqu’on a identifié les
la ou des victimes. victimes dans l’état le plus critique.
L’ensemble des éléments recherché est utile pour En cas de multiples victimes, l’examen individuel
assurer, si nécessaire, la sécurité de l’intervention et ne commence qu’à l’issue de cette évaluation de la
la prise en charge de la ou des victimes. ou des victimes ayant été identifiées comme étant
Cette recherche est complétée en interrogeant la a priori les plus critiques. Dans les situations où il y
victime si elle est consciente, son entourage ou les a plus de 5 victimes visuellement graves (allongées,
témoins. inertes ou présentant des douleurs, brûlées…), les
sapeurs-pompiers doivent appliquer les principes de
Assurer la sécurité de l’intervention base du triage.
L’analyse de la situation permet d’identifier des
risques évidents (véhicules accidentés, structure Demander des moyens de secours
instable, situation violente…) ou moins évidents complémentaires
(risque électrique, présence de substances Les secours complémentaires doivent être
toxiques…) pour assurer la sécurité de la zone demandés immédiatement, pendant le bilan
d’intervention, des intervenants, et de la ou des circonstanciel, si les moyens engagés sont
victimes. insuffisants ou inadapté (plusieurs victimes,
présence d’un danger particulier…). Dans les
Déterminer la présence d’un traumatisme situations à multiples victimes, cette demande de
Lorsque survient un traumatisme, la réponse moyens complémentaires doit être effectuée même
organisée et systématique de soins visant à si le chef d’agrès n’a pas encore une idée exacte du
immobiliser la victime aidera à diminuer la morbidité nombre et de l’état des victimes.
et la mortalité des lésions d’origine traumatique.
S’il s’agit d’un accident ou d’une chute, l’analyse du Corriger les informations de départ
mécanisme en recherchant les impacts, points de Le chef d’agrès dispose, en se rendant sur
chocs… informe sur la nature et la violence du choc. intervention, d’un certain nombre d’informations
Il est important de se faire une idée de la cinétique telles que :
de l’accident, qui orientera l’examen ultérieur de la - l’adresse de l’événement.
victime et la recherche des lésions corporelles. - la nature de l’intervention présumée.
Aussi bien en cas de doute qu’en cas de traumatisme - le nombre de victimes.
avéré, la victime sera toujours prise en charge Le bilan circonstanciel lui permet de corriger
comme un traumatisé. ces informations de départ et éventuellement de
compléter des données qui sont insuffisantes ou
erronées.
Le CODIS (Centre Opérationnel Départemental
d’Incendie et de Secours) devra être informé de
la correction (ou complément) des informations
de départ, ce qui permettra une adéquation de la
réponse opérationnelle à la situation réelle.
Le bilan d’urgence vitale permet d’identifier une En fonction des signes observés, le sapeur-pompier
détresse menaçant à très court terme le pronostic pourra être amené à la réalisation de gestes de
de la victime et de réaliser les gestes de appropriés, secours.
avant de poursuivre toute prise en charge.
Le sapeur-pompier s’attachera donc à le réaliser Identifier la présence d’une ventilation
dès que possible, en respectant un délai restreint L’impossibilité de maintenir une ventilation efficace
(environ 30 secondes). entraine une dégradation de l’oxygénation des
Si une suspicion de traumatisme est présente lors du tissus, et notamment au niveau cérébrale.
bilan circonstanciel, les sapeurs-pompiers porteront S’assurer de la liberté des voies respiratoires est
une attention particulière à réaliser ce bilan en donc la premières des priorités lors de la prise en
veillant à l’immobilité de la victime. Seulement charge d’un patient.
si nécessaire afin d’apprécier correctement les Le sapeur-pompier devra apprécier sans délai, en
fonctions vitales de la victime, une mise sur le dos 10 secondes maximum, la présence et l’efficacité
sera faite en respectant les principes de mobilisation de la ventilation. En fonction des signes observés,
d’un traumatisé. il mettra en œuvre, le plus rapidement possible, les
gestes qui s’imposent.
Identifier la présence d’une détresse
vitale évidente Chez une victime inconsciente, une mise sur le dos
L’approche de la victime doit permettre d’identifier sera indispensable pour apprécier correctement la
rapidement une détresse vitale évidente comme : ventilation. Si une suspicion de traumatisme est
- une obstruction totale des voies aériennes : dans présente lors du bilan circonstanciel, les sapeurs-
ce cas, il convient sans délai de mettre en œuvre pompiers porteront une attention particulière à
les manœuvres de désobstruction. réaliser le changement de position de la victime en
- une hémorragie : devant une hémorragie externe, il veillant à respecter les principes de mobilisation d’un
convient de réaliser immédiatement une technique traumatisé.
d’arrêt du saignement. De la même manière, si la victime porte un casque,
le retrait de celui-ci sera fait dès la mise sur le dos de
Identifier une réponse neurologique la victime, avant de pouvoir apprécier la ventilation.
Les trois fonctions vitales sont en interaction.
Une défaillance du système neurologique implique Identifier la présence d’une circulation
donc à plus ou moins court terme une défaillance Une défaillance du système circulatoire entraine une
des autres fonctions. dégradation du potentiel d’oxygénation des tissus.
Le sapeur-pompier évaluera en 10 secondes L’examen rapide de la circulation, en 10 secondes
maximum la fonction neurologique. maximum, permettra en fonction des signes
Il recherchera une altération de celle-ci en appréciant observés, de mettre en œuvre les gestes qui
l’état de conscience, en observant une réponse s’imposent.
verbal ou motrice de la part de la victime lors d’une Lorsque cela est rendu possible, l’appréciation de
stimulation (ordre simple, question simple, stimuli la circulation se fera simultanément à celle de la
douloureux). ventilation, dans l’objectif d’un gain de temps.
6.1- Généralités
Conduite à tenir
Après la réalisation du bilan d’urgence vital, et l’exécution des gestes d’urgences si nécessaire, la conduite
à tenir générale au cours d’un trouble ou d’une détresse neurologique consiste à :
1- Évaluer le niveau de conscience.
2- Évaluer les autres fonctions vitales.
3- Mettre la victime en position d’attente adaptée.
4- Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire (voir SAP-FM-06).
5- Protéger la victime contre le froid ou les intempéries.
6- Calmer et rassurer la victime.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
1- Victime consciente : Allonger à plat dos la victime consciente.
Victime inconsciente (suspicion traumatique) : Immobiliser la tête et le rachis en cas de chute brutale lors
de la syncope ou au moindre doute.
2- Mettre en PLS jusqu’à une reprise de conscience complète.
3- Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire.
Dès que la personne est allongée, les mécanismes régulateurs de l’organisme se mettent en marche et la
personne reprend, normalement, rapidement connaissance.
La conduite à tenir est celle adoptée pour une victime inconsciente qui respire.
1- Allonger à plat dos la victime inconsciente (Si victime sur le ventre procédé au retournement - voir SAP-
FTO-10 et 11).
2- Immobiliser la tête et le rachis en cas de chute brutale ou au moindre doute.
3- Mettre en PLS jusqu’à une reprise de conscience complète (voir FTO-17 et 18).
4- Administrer de l’O2 par inhalation.
5- Demande de renfort médicalisé.
• la somnolence qui suit la crise d’épilepsie. Il s’agit d’une phase transitoire qui se termine le plus souvent
par une récupération totale de la conscience en moins de 30 minutes en moyenne ;
• les inconsciences qui servent de prétexte à certaines personnes pour culpabiliser l’entourage ou pour
échapper à une situation inconfortable (garde-à-vue, différends familiaux...). Ils peuvent être soupçonnés
grâce à l’existence de signes discordants. Alors que le coma semble profond, on pourra par exemple
constater que :
- le bras de la victime évite son visage lorsqu’on le lâche au-dessus.
- il y a une forte résistance lorsque l’on tente d’ouvrir les paupières.
- la respiration est le plus souvent normale.
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de
l’entourage :
• les antécédents (familiaux, hypertension, AVC
antérieurs, un trouble du rythme cardiaque à type
d’arythmie...).
• le facteur déclenchant éventuel (effort, poussée
hypertensive...).
• l’heure de survenue, c’est-à-dire l’heure du dernier
moment où l’état neurologique de la victime était
encore normal, d’après elle ou les témoins.
• le traitement en cours.
Cette obstruction peut être permanente ou transitoire. • l’état de dépendance ou d’impotence antérieur
Parfois l’artère se désobstrue spontanément et les de la victime (victime grabataire).
signes cliniques observés vont disparaître plus ou
Rechercher ou apprécier :
moins vite en fonction de la durée de l’obstruction et
Les signes généraux d’un trouble ou d’une détresse
devront être notés immédiatement. Dans ce dernier
neurologique, notamment :
cas, on parle d’accident ischémique transitoire (AIT).
- des convulsions.
Cet AIT est un signal d’alarme qui peut annoncer
- un déficit de la motricité (hémiplégie…).
un AVC constitué et doit être systématiquement
- une anomalie de la parole (aphasie).
transporté en milieu hospitalier.
- une asymétrie de l’expression faciale (paralysie
Les AVC sont favorisés par :
faciale).
• l’âge, qui fragilise les vaisseaux sanguins.
- un déficit visuel d’apparition brutale (amputation du
champ visuel ou déviation du regard).
Efiant® prasugrel
Conduite à tenir
La marche générale des opérations ne diffère pas. Dans le bilan complémentaire, lorsqu’il y a des signes
d’AVC, le chef d’agrès utilise la grille simplifiée pour les AVC.
- Installer la victime en position strictement horizontale à plat ou en PLS si elle présente des nausées ou
des vomissements.
Près des 2/3 des victimes qui présentent un AVC ont des troubles de la déglutition associé.
- Réaliser un bilan sans oublier la glycémie capillaire.
- Administrer de l’oxygène sur avi du médecin régulateur.
- Utiliser la grille simplifiée (voir page suivante).
Sauf cas particuliers (trouble de la conscience, diabète, etc...), l’intervention en renfort d’un membre du
SSSM ne doit en aucun retarder l’évacuation de la victime.
Dès l’arrivée aux urgences, le chef d’agrès se présente immédiatement à l’infirmier accueil et d’orientation
(IAO) en spécifiant qu’il s’agit d’une suspicion d’AVC car celui-ci est normalement prévenu par le SAMU de
l’arrivée du VSAV.
- Protéger la victime contre le froid.
- Maintenir la victime dans la position initiale pendant son transport.
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Conduite à tenir
En règle générale, les secours sont présents sur les lieux après la partie tonique ou clonique de la crise.
Dans ce cas, en parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite
à tenir impose de :
• Mettre en PLS, après vérification de la respiration.
• Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire.
• Surveiller attentivement la victime durant la phase de récupération.
• Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries.
• Demander un renfort médicalisé si l’on est en présence d’un état de mal épileptique ou contacter la
coordination médicale.
• Transporter en milieu hospitalier, particulièrement si :
- il s’agit d’une première crise chez un épileptique non connu.
- la victime présente des crises fréquentes (inadaptation du traitement).
Si la crise a lieu en présence des sapeurs-pompiers :
• Amortir la chute.
• Éloigner les objets qui pourraient blesser la victime au moment des convulsions.
• Protéger la tête en interposant entre la tête et le sol des vêtements, une couverture ou, à défaut, les mains.
• Mettre en PLS la victime, après avoir vérifié sa respiration, dès la fin des convulsions et jusqu’à récupération
de sa conscience (voir SAP-FTO-12 et 13).
• Administrer de l’O2, par inhalation si nécessaire.
• Surveiller attentivement la victime.
• Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries.
• Rassurer la victime et compléter le bilan.
• Ne pas tenter de mettre quoi que ce soit dans la bouche de la victime.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
1- Refroidir doucement l’enfant en :
- le découvrant
- posant des linges humides (température ambiante) sur son front, sa nuque.
2- Surveiller attentivement la victime.
3- Contacter la coordination médicale.
4- Administrer, sur ordre de la coordination, un médicament destiné à faire chuter la température.
E. Les méningites (< 25 ans). Souvent très graves, ces infections sont
contagieuses à condition d’avoir soit :
Généralités - un contact direct (moins d’un mètre) avec les
Les méninges sont des membranes fortement sécrétions oropharyngées de la victime.
vascularisées qui entourent le cerveau et la moelle - un contact indirect prolongé avec la victime (plus
épinière et qui sont susceptibles de subir des d’une heure). Ex: école, boîte de nuit...
atteintes d’ordre : La personne contaminée contractera la méningite et
- hémorragique. pourra devenir contaminante à son tour.
- infectieux.
Les causes virales
Les méningites trouvent leur origine dans 2 causes Pratiquement toutes les maladies virales peuvent
distinctes : entraîner une méningite (rougeole, oreillons...).
Il s’agit d’une inflammation des méninges qui
Les causes bactériennes
donne des formes en général moins graves que
Certaines bactéries sont particulièrement
les méningites bactériennes et qui ne sont pas
agressives. Les plus connues sont le méningocoque
contagieuses.
et le pneumocoque. Elles déclenchent une
La personne au contact de la victime peut contracter
infection purulente des méninges et affectent
la maladie ayant entraîné l’inflammation mais pas
préférentiellement les enfants et les jeunes adultes
une méningite.
Conduite à tenir
La conduite à tenir générale sur les détresses respiratoires consiste, après avoir exécuté les gestes
d’urgence immédiats à :
- Mettre impérativement en position semi assise ou assise toute victime consciente et ne jamais l’allonger.
- Évaluer les autres fonctions vitales.
- Laisser au repos strict, interdire tout effort.
- Administrer de l’O2 , si nécessaire (voir SAP-FM-06).
- Protéger la victime contre le froid ou les intempéries.
- Calmer et rassurer la victime.
A. Généralités
Un corps étranger peut passer accidentellement
dans les voies respiratoires à l’occasion d’une
inspiration ou d’une fausse route.
Le sapeur-pompier doit, en fonction de l’état de la victime, mettre en œuvre les manœuvres de désobstruction
nécessaires pour expulser le corps étranger bloqué, afin de restaurer le libre passage de l’air dans les VA.
• Chez l’adulte et l’enfant conscient :
- Laisser la victime dans la position où elle se trouve, en général debout ou assise.
- Donner de 1 à 5 « claques » vigoureuses dans le dos (voir SAP-FTO-02).
- Réaliser 1 à 5 compressions abdominales (manœuvre de Heimlich) (voir SAP-FTO-03), en cas d’inefficacité
des « claques » dans le dos.
- Vérifier l’efficacité des manœuvres de désobstruction par :
- le rejet du corps étranger.
- l’apparition d’une toux chez l’adulte et de cris ou de pleurs chez l’enfant.
- la reprise de la respiration.
- transmettre le bilan pour avis médicale car même si la désobstruction est efficace, de petits corps peuvent
passer dans les voies aériennes et dans les poumons et provoquer des complications secondaires.
Les manœuvres de compressions thoraciques ou abdominales, même réalisées correctement peuvent
provoquer des lésions internes.
En cas d’inefficacité d’une série de 5 claques dans le dos et de 5 compressions abdominales, vérifier que le
corps étranger n’est pas dans la bouche de la victime. S’il est visible et accessible, le retirer délicatement.
Si l’obstruction persiste, il faut réaliser à nouveau les manœuvres de désobstruction décrites ci-dessus («
Cas particuliers
• Chez une victime obèse ou une femme enceinte (derniers mois de grossesse), les compressions abdominales
seront remplacées par des compressions thoraciques (voir SAP-FTO-04).
•C hez un nourrisson, les compressions abdominales seront remplacées par des compressions thoraciques
(voir SAP-FTO-04) identiques à celles de la réanimation cardio-pulmonaire mais réalisées plus lentement
et plus profondément. La souplesse du thorax du nourrisson améliore l’efficacité de la désobstruction.
• Chez une victime devenue inconsciente qui ne respire pas :
- L’équipage allonge la victime et commence la RCP (voir chapitre 8.2) . Le chef d’agrès contacte le CRRA 15.
- Rechercher dans la bouche la présence du corps étranger après chaque série de compressions thoraciques:
- 30 compressions thoraciques chez l’adulte.
- 15 compressions thoraciques chez nourrisson et l’enfant.
- Le corps étranger est visible :
- Retirer le corps étranger.
- Apprécier simultanément le pouls et la ventilation.
- Adopter la conduite à tenir adaptée (victime inconscience, en arrêt respiratoire ou cardiaque).
- Demander un renfort médicalisé dès que possible.
- Surveiller ou poursuivre le RCP.
C. L’obstruction partielle
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de
son entourage :
• les circonstances.
• la taille et la nature du corps étranger.
La victime :
• parle ou crie s’il s’agit d’un enfant.
• tousse vigoureusement.
Sauf si le corps étranger est visible et facilement accessible, il ne faut en aucun cas pratiquer les manœuvres
de désobstruction décrites ci-dessus, qui pourraient mobiliser le corps étranger et provoquer une obstruction
totale, puis un arrêt respiratoire.
Il faut :
- Installer la victime dans la position où elle se sent le mieux.
- Encourager la victime à tousser pour expulser le corps étranger tout en la rassurant.
- Administrer de l’O2, par inhalation si nécessaire (voir SAP-FM-06).
- Réaliser un bilan complémentaire.
- Contacter la CRRA 15.
- Surveiller la respiration de la victime, en permanence.
Dans le cas où une prothèse dentaire serait déplacée et accessible, il conviendra de l’ôter complètement.
Généralités
- Assurer la protection.
- Apprécier la conscience (remarques : plat ventre + casqué)
- Assurer la libération des voies aériennes (voir SAP-FTO-12,13 et 14).
- Apprécier la respiration et la circulation simultanément (si possible).
- Pratiquer 5 insufflations s’il s’agit d’un nouveau-né, d’un nourrisson, d’un enfant ou d’un noyé en étant
particulièrement attentif aux réactions éventuelles de la victime (mouvements, toux, reprise de la
respiration).
ATTENTION
Si la première insufflation réalisée n’entraine pas de soulèvement de la poitrine, le sapeur-pompier doit
avant sa prochaine tentative :
• ouvrir et contrôler la bouche de la victime et retirer tout corps étranger visible.
• s’assurer que la tête est bien basculée en arrière et que le menton est tiré vers le haut.
Si la seconde tentative est également inefficace, il devra immédiatement adopter la conduite à tenir face à
une victime inconsciente après une obstruction totale des voies aériennes.
Conduite à tenir
En parallèle de la realisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptes, la conduite a tenir impose
de :
• Mettre imperativement en position semi-assise ou assise une victime consciente. Ne jamais l’allonger.
• Laisser au repos strict, interdire tout effort.
• Administrer de l’O2, par inhalation si necessaire.
• Repeter l’administration du spray bronchodilatateur après avis medical. Il s’agit d’un medicament qui
permet de dilater les bronches. L’effcacite des sprays est diminuee en cas de crise grave du fait des
diffcultes d’inhalation.
• Tenter de calmer et rassurer la victime.
• Permettre a la victime de se pencher en avant, en cas d’epuisement, tout en s’appuyant, si besoin, sur un
support tel une table.
Ces critères ne concernent que les crises les plus typiques. En pratique,
il est parfois difficile de faire la distinction entre ces deux pathologies
chez les personnes âgées Mettre la victime en position assise,
jambes pendantes
C. La décompensation d’une insuffisance en général à la suite d’une infection, d’un effort
respiratoire chronique inhabituel, d’un mauvais suivi du traitement, d’une
rupture de l’apport régulier d’O2 au domicile ou d’une
Généralités
simple fracture de côte.
L’insuffisance respiratoire chronique (IRC) survient
Cette décompensation respiratoire chez un malade
à la suite de maladies qui ont détruit une partie
déjà en dette d’O2 est donc plus grave et d’évolution
importante des surfaces d’échange respiratoire
plus rapide que chez toute autre victime soumise à
(obstruction bronchique par cancer, infections,
la même cause. On parle alors d’une insuffisance
maladies respiratoires notamment post-tabagiques
respiratoire aiguë chez un insuffisant respiratoire
ou professionnelles), d’ablations pulmonaires
chronique.
chirurgicales ou d’un traumatisme thoracique. Ces
Les échanges gazeux deviennent brutalement
patients possèdent un nombre limité d’alvéoles
insuffisants pour couvrir les besoins de base de
pulmonaires fonctionnelles et vivent en permanence
l’organisme en O2. Il apparaît alors une souffrance
avec une saturation en O2 plus basse que la
des cellules en général et, en particulier, des cellules
normale, et un taux sanguin de CO2 très au-dessus
nerveuses et myocardiques.
de la normale.
Signes spécifiques
Certains malades requièrent même un apport
Après la réalisation du bilan complémentaire,
supplémentaire d’O2 à domicile, de façon
rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de
intermittente ou permanente (bouteilles, extracteur
l’entourage :
d’O2).
• les antécédents du malade : respiratoires et
Lorsqu’un événement vient dérégler cet équilibre
leur ancienneté, tabagisme ancien ou qui dure,
respiratoire fragile on parle de décompensation
cardiaques…
d’une IRC. Ce dérèglement peut survenir devant
• le traitement habituel et notamment l’apport d’O2 à
toute cause d’insuffisance respiratoire mais apparaît
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
- Mettre impérativement la victime en position semi-assise ou assise si elle est consciente.
- Laisser au repos strict, interdire tout effort.
- Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire.
- Augmenter le débit de 1 à 2 l/min en cas de simple gêne respiratoire;
- Augmenter le débit à 9 l/min au masque à haute concentration en cas de détresse respiratoire.
Le médecin régulateur pourra demander une adaptation du débit d’O2 avec la mise en place du masque
simple en fonction de la saturation qui lui sera transmise.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
• Mettre impérativement en position assise la victime consciente qui présente une détresse respiratoire.
• Une allergie peut entraîner une détresse circulatoire sans signe de détresse respiratoire évidente (se référer
à la conduite à tenir du chapitre 7).
• Laisser au repos strict, interdire tout effort.
•Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire.
En cas d’oedème d’origine allergique, lorsque la victime possède un traitement sous forme de seringue auto-
injectable, il faudra l’aider à se l’administrer après avis du médecin régulateur.
Chez le nourrisson et le petit enfant, l’épiglottite (infection de l’épiglotte) est une atteinte grave des voies
aériennes supérieures. L’enfant est assis, épuisé, abattu. Il présente une respiration bruyante, une fièvre
élevée. Il crache, bave car il ne peut plus avaler sa salive. Il ne faut jamais examiner sa gorge, ni l’allonger
mais le garder strictement assis sous peine d’entraîner un arrêt cardiaque immédiat ! Le contact à la
coordination doit être fait en urgence.
Le pneumothorax, l’hémothorax
Ces deux pathologies sont très souvent d’origine
traumatique (voir chapitre 16, partie 5).
Cependant le pneumothorax peut survenir
spontanément chez des individus jeunes grands et
maigres ou porteurs d’un emphysème pulmonaire.
Hémothorax
La dépression des centres nerveux respiratoires
Les centres nerveux respiratoires qui commandent
l’amplitude et la fréquence des mouvements
respiratoires, peuvent être atteints à l’occasion par
exemple :
• d’une intoxication ou d’un surdosage de somnifères,
de stupéfiants ou d’alcool ;
• d’un accident vasculaire cérébral ;
• d’un traumatisme crânien
Pneumothorax Les muscles respiratoires n’étant plus commandés,
8.1 Généralités
Définition et causes pathologie portant atteinte au système circulatoire.
Les détresses circulatoires sont la deuxième cause Il ne constitue pas une maladie en soi mais constitue
de mortalité en France. Leurs origines sont multiples la véritable détresse circulatoire. Il existe de
et leurs conséquences particulièrement graves. nombreuses causes susceptibles d’entraîner ces
Les conditions nécessaires au bon fonctionnement défaillances.
du système circulatoire reposent sur un coeur et des On peut les regrouper en 4 grands « tableaux
vaisseaux en bon état ainsi qu’un volume de sang et cliniques » :
de globules rouges circulant en quantité suffisante. • Défaillance de la pompe cardiaque
L’altération de l’un de ces trois paramètres entraîne Il s’agit d’une défaillance de la pompe cardiaque
une défaillance circulatoire aiguë. Sa conséquence seule qui peut être due à :
est une chute de tension associée à une augmentation - un « vieillissement » du myocarde.
du rythme cardiaque. (collapsus). - la destruction d’une partie du myocarde (infarctus
La persistance de cet état est à l’origine d’une ou maladie).
carence d’oxygène dans les tissus qui entraîne une - l’absorption de médicaments pouvant être toxiques
souffrance puis une défaillance des organes vitaux : pour le coeur (antidépresseurs, anti-arythmiques).
c’est l’état de choc En l’absence de traitement, l’arrêt - une atteinte traumatique du coeur.
cardiaque peut survenir rapidement. - un trouble du rythme cardiaque.
Dans un souci de clarté et de simplification, on • Perte de liquide circulant.
assimilera l’état de choc à une baisse brutale, Il s’agit d’une perte importante des liquides circulant
importante et prolongée de la pression artérielle dans l’organisme suite à :
dans l’organisme. Celle-ci est due à la défaillance - une hémorragie interne ou externe.
de l’un au moins des 3 paramètres générateurs - une brûlure étendue.
d’une pression artérielle normale (coeur, vaisseaux - une déshydratation aiguë.
sanguins et quantité de sang).
L’état de choc est la conséquence grave d’une
Conduite à tenir
La conduite à tenir générale devant un trouble ou une détresse circulatoire consiste, après avoir exécuté les
gestes d’urgence immédiats (arrêt d’hémorragie, RCP) à :
• Allonger la victime, sauf cas particuliers.
La position horizontale :
- facilite la circulation notamment au niveau du cerveau.
- retarde les conséquences de l’hémorragie sur les fonctions vitales.
- facilite la réalisation des gestes de secours.
• Évaluer les autres fonctions vitales.
• Laisser au repos strict, interdire tout effort.
• Administrer de l’O2 si nécessaire (voir SAP-FM-07).
• Protéger la victime contre les conditions météorologiques.
• Rassurer la victime. La douleur, le froid, l’angoisse ou la peur, s’ils ne sont pas déclenchants sont des
facteurs aggravants et doivent être pris en compte. L’hypothermie grave favorise entre autres la survenue
de dysfonctionnements myocardiques, de troubles du rythme cardiaque, de troubles de la coagulation,
d’une vasoconstriction, qui diminuent les chances de survie du patient.
• Ne pas donner à boire (risque lors d’une éventuelle anesthésie ultérieure).
Généralités et de noyade.
L’arrêt cardiaque (AC) se caractérise par la Il s’agit de contractions anarchiques des fibres
cessation de toute activité mécanique efficace du myocardiques se traduisant par une activité
coeur, confirmée par l’absence de conscience, de électrique désordonnée, incapable de générer une
ventilation et de pouls carotidien. contraction efficace du coeur. Ce rythme est identifié
Il peut survenir de manière inopinée ou être précédé par le défibrillateur automatisé externe (DAE), qui
de signes d’alerte. Les origines les plus fréquentes va ordonner la délivrance d’un choc électrique afin
sont : de resynchroniser les fibres myocardiques. Le coeur
peut alors reprendre une activité mécanique efficace.
• cardiaque ou circulatoire :
- altération de la pompe cardiaque ou troubles du
On distinge plusieurs types de FV :
rythme cardiaque provoqués par :
- La FV à grandes mailles
- un syndrome coronarien aigu.
Elle caractérise un coeur encore tonique. Les ondes
- une insuffisance cardiaque.
électriques (mailles) sont amples. C’est dans cette
- une intoxication par des produits à toxicité
configuration que le choc électrique externe (CEE)
cardiaque.
sera le plus efficace. Une oxygénation correcte du
- d’autres pathologies cardiaques (tamponnade,
coeur par des manoeuvres de réanimation cardio
malformation cardiaque, myocardite…)
pulmonaires (RCP) permet de prolonger ce type
- des atteintes traumatiques du coeur.
fébrillation
- une électrisation.
- La FV à petites mailles
- altération des vaisseaux ou de leur contenu
Elle fait souvent suite à une FV à grandes mailles
provoquée par :
non choquée ou non massée. Les ondes électriques
- une hypovolémie majeure à l’origine d’un
(mailles) sont de faible amplitude.
« désamorçage » de la pompe cardiaque
Pour le sapeur-pompier, la prise en charge de ces
(hémorragie),
deux type de FV est strictement identique.
- une embolie pulmonaire massive
- une dissection aortique
L’asystolie
• respiratoire : C’est un arrêt électrique et mécanique total du coeur.
- évolution d’une pathologie respiratoire aiguë. Il n’y a plus aucune activité du myocarde, le tracé
-évolution d’une obstruction totale des voies électrocardiographique est plat. Elle peut survenir
aériennes, suite à des manoeuvres de d’emblée, mais elle est le plus souvent procédée par
désobstruction inefficace. une FV plus ou moins longue. Au stade d’asystolie, le
-i ntoxication (CO, fumées d’incendie, CEE (choc électrique externe) ne sert à rien et n’est
médicaments, alcool, drogues, produits d’ailleurs pas délivré par le DAE. Seule l’utilisation
industriels ou ménagers…) de médicaments, comme l’adrénaline peut permettre
- noyade, électrisation, pendaison… la reprise d’une activité des fibres cardiaques. Cette
- traumatisme thoracique reprise d’activité électrique cardiaque se traduit par
• neurologique : un rythme cardiaque normal ou une FV susceptible
- certains accidents vasculaires cérébraux. de bénéficier d’un CEE.
- traumatisme rachidien ou crânien grave.
L’activité électrique sans pouls
Au niveau physiologique, l’AC peut correspondre à
Dans certains cas, il existe une activité électrique
trois situations différentes, dont l’une, la fibrillation
ordonnée visible sur le tracé ECG, sans activité
ventriculaire, peut être traitée par la délivrance d’un
mécanique (pas de pouls ni circulation).
choc électrique.
La présence «d’un rythme» qui peut être visualisé
sur les appareils de monitorage de l’équipe médicale
Les différents types d’arrêts cardiaques
ou sur les DAE munis d’un écran ne doit surtout
La fibrillation ventriculaire
pas induire en erreur les sapeurs-pompiers qui, en
80% des AC débutent par une fibrillation ventriculaire
l’absence de pouls carotidien, de ventilation et de
(FV). La durée de cette FV est variable. Elle peut être
conscience doit réaliser immédiatement une RCP.
de longue durée en cas d’hypothermie, d’électrisation
Conduite à tenir
• Si reprise de circulation :
- Si absence de respiration, 10 à 12 insufflations/min puis contrôler à nouveau la respiration et la
circulation.
- Durée 1 s, début de soulèvement de la poitrine, 1 insufflation toutes les 5 à 6 s.
Pour assurer une RCP efficace, les sapeurs-pompiers doivent se relayer à chaque analyse du DAE.
Pendant les insufflations initiales, rester attentif à tout mouvement, à tout effort de toux ou à toute
reprise d’une respiration normale qui pourrait survenir.
• Choc recommandé :
- Délivrer le choc.
- Reprendre la RCP pendant le temps de charge (LP 1000 seulement).
- Délivrer le choc.
- Chaque choc est suivi immédiatement de cycles de 15/2 SANS CONTRÔLE DU POULS.
- Suivre les indications du DAE jusqu’à l’arrivée des secours médicalisés.
- Délivrer autant de chocs que l’appareil le demande.
Objectifs SPO2
- 94% et 100%
- 89% et 94% pour les insuffisants respiratoires chroniques (IRC)
• Si reprise de circulation :
- 10 à 12 insufflations/min, puis recherche de ventilation et de signes de circulation.
- Durée 1s, début de soulèvement de la poitrine, 1 insufflation toutes les 5 à 6 s.
Pour assurer une RCP efficace, les sapeurs-pompiers doivent se relayer à chaque analyse du DAE.
Dans tous les cas, les équipes de secours sapeurs-pompiers ne doivent pas perdre de temps dans la
prise en charge de la victime et la réalisation de la réanimation cardio-pulmonaire.
Réanimation du Nouveau-né :
Insufflations en Air durant la 1ère minute.
Dès que massage cardiaque externe débuté, insufflations en O2 3L/min
Rapport compressions /
30 : 2 15 : 2 3:1
ventilations
Il faut tout mettre en oeuvre pour arrêter immédiatement l’hémorragie et limiter la perte de sang.
Lors d’une hémorragie, le sapeur-pompier doit se protéger contre les accidents d’exposition au sang et
prendre les mesures de protection individuelle suivantes :
• mettre des gants à usage unique systématiquement.
• s ’équiper du masque de protection et des lunettes en cas de risque de projection de liquide biologique.
• retirer les vêtements souillés de sang le plus tôt possible.
À la suite d’un contact direct avec le sang d’une victime, le sapeur-pompier doit appliquer le protocole prévu
pour les accidents d’exposition au sang (voir SAP-FM-13).
• Constater l’hémorragie.
lle est le plus souvent évidente, mais chez toute personne blessée elle doit être systématiquement
E
recherchée car elle peut être temporairement masquée par la position de la victime ou un v-êtement
particulier (manteau, blouson, bottes…).
• Observer la plaie pour déceler la présence éventuelle d’un corps étranger.
• Réaliser immédiatement une compression directe
• Allonger la victime.
• Adapter la conduite à tenir :
- si la compression directe est efficace, la compléter par un pansement compressif.
- si la compression directe est inefficace, réaliser un garrot ou un point de compression direct si la pose du
garrot est impossible.
- si aucune de ces deux techniques n’est efficace ou réalisable, reprendre la compression directe afin de
limiter l’hémorragie.
• Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire.
• Compléter l’examen de la victime et réaliser des gestes de secours complémentaires si nécessaire.
• Protéger la victime contre le froid ou les intempéries.
• Vérifier la persistance de l’arrêt de l’hémorragie.
Cas particuliers
• Sapeur-pompier isolé
ans le cas du sapeur-pompier isolé, la compression directe sera remplacée par un tampon relais si elle
D
est efficace ou par un garrot dans le cas contraire. Si ce tampon relais est inefficace, il sera remplacé soit
par un retour à la compression directe, si le sauveteur n’a pas besoin de se libérer, soit par un garrot dans
le cas contraire.
Conduite à tenir
Parfois la douleur d’origine coronarienne est atypique • Le pontage coronarien est une intervention
soit par sa localisation (estomac, dos, épaule…) ou chirurgicale qui consiste à passer par-dessus
par sa qualité (sensation de brûlure, serre en étau, en l’obstacle en créant une dérivation à l’aide d’une
coup de poignard...). L’origine coronarienne de cette veine prélevée sur une jambe. Il est réalisé lorsque
douleur sera alors suspectée en raison des facteurs le caillot n’a pas pu être éliminé par d’autres moyens
de risque cardio-vasculaire ou des antécédents moins invasifs (coronaroplastie ou thrombolyse).
coronariens de la victime.
B.I dentification d’une détresse
À tout moment peut survenir un arrêt cardiaque, le
circulatoire
plus souvent consécutif à une fibrillation ventriculaire.
Bilan spécifique
L’insuffisance coronarienne peut se manifester par : Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou
• une crise d’angine de poitrine (ou angor simple) : il de l’entourage :
s’agit d’une douleur passagère, après un effort ou • le type et la localisation de la douleur et des
un stress. Un patient déjà coronarien reconnaît en éventuelles irradiations (Q, R)
général cette douleur. • l’intensité de la douleur et sa variabilité dans le
Elle cesse dans les 20 minutes suivant la mise au temps (S)
repos, le retour au calme, ou dans les 2 minutes • la durée de la douleur ainsi que sa persistance (T)
suivant la prise d’un médicament vasodilatateur. • le traitement entrepris suite à la crise et ses effets ;
La répétition des crises à des intervalles de plus en • le(s) facteur(s) déclenchant(s) et calmant(s):
plus courts, lors d’efforts de plus en plus minimes, maladie, effort, stress (P)
voire au repos, doit faire craindre l’évolution vers un • les antécédents cardiaques : angor, infarctus,
syndrome coronarien aigu. pontage coronarien, stent, traitement suivi
• le syndrome coronarien aigu (SCA) qui est la (vasodilatateur, anticoagulants) ;
forme grave de l’insuffisance coronarienne. Il est • les hospitalisations antérieures en particulier
aussi improprement appelé infarctus du myocarde. les séjours en cardiologie ou en unités de soins
Il est consécutif à l’obstruction complète d’une ou intensifs de cardiologie (USIC)
plusieurs artères coronaires (thrombose). Il se • les(s) facteur(s) de risque cardio-vasculaire (N)
différencie de la crise d’angor simple car la douleur : tabagisme, hypertension artérielle, diabète,
persiste malgré l’arrêt du facteur déclenchant ou la cholestérol,
Conduite à tenir
En l’absence d’une détresse vitale immédiate, il faudra :
• Mettre la victime au repos strict, dans la position où elle se sent le mieux.
• Administrer de l’O2, sur demande du médecin régulateur.
• Surveiller en permanence le pouls et la ventilation.
• Aider la victime à prendre son traitement, après avis du médecin régulateur.
Par anticipation, il faudra être prêt à mettre en oeuvre une RCP avec une défibrillation précoce.
Attention: Les patients coronariens prennent souvent de la trinitrine en cas de malaise d’origine quelconque,
sans douleur thoracique. La trinitrine peut alors aggraver le malaise initial.
Généralités
Les pathologies entraînant des thromboses
L’embolie pulmonaire est une pathologie grave,
veineuses des membres inférieurs
parfois mortelle.
Une phlébite, ou thrombose veineuse, se manifeste
Elle est consécutive à la migration d’un caillot (ou
par une douleur du mollet d’apparition brutale,
thrombus) constitué, le plus souvent, dans les veines
consécutive à l’obstruction d’une veine du réseau
des membres inférieurs suite à une phlébite, souvent
veineux profond, en général au niveau du mollet et
appelée thrombose veineuse, qui va remonter dans
éventuellement d’un gonflement de celui-ci.
le réseau veineux. Arrivé au coeur droit par la veine
Les pathologies ou les circonstances favorisant la
cave inférieure, le caillot est éjecté dans l’artère
survenue de thromboses veineuses des membres
pulmonaire entraînant une oblitération brutale,
inférieurs sont :
totale ou partielle, du tronc ou d’une branche de
• les immobilisations de membres (attelle, plâtres)
cette dernière. Les échanges gazeux ne seront plus
• l’alitement ou la position assise prolongée :
possibles.
- toute maladie ou traumatisme imposant un
En effet, pour que les échanges gazeux soient
alitement prolongé
efficaces, il faut que l’air pénètre dans les alvéoles
- voyages prolongés en avion ou en voiture
et que rien n’empêche la circulation sanguine dans
• des causes diverses :
les capillaires provenant des artères pulmonaires.
- une fausse couche, une interruption volontaire de
Cette obstruction vasculaire va entraîner une double
grossesse, un accouchement
détresse : respiratoire avec une dette en O2 et
- un mauvais état veineux des membres inférieurs
circulatoire par atteinte de la petite circulation, qui
(varices)
variera en importance selon la branche artérielle
- la prise de contraception orale.
obstruée.
Le diagnostic de l’embolie pulmonaire est souvent
difficile à poser même pour le médecin, dans la
mesure où les signes spécifiques de celle-ci ne sont
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
• Mettre au repos strict la victime, dans la position où elle se sent le mieux.
• Administrer de l’O2, par inhalation, systématiquement.
• Surveiller en permanence le pouls et la respiration.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés et en l’absence de
détresse vitale immédiate, la conduite à tenir impose de :
• Mettre au repos strict la victime, dans la position où elle se sent le mieux.
• Administrer de l’O2, par inhalation si nécessaire.
• Surveiller en permanence le pouls et la respiration.
Par anticipation, il faudra être prêt à mettre en oeuvre une réanimation cardio-pulmonaire avec une
défibrillation précoce.
Réanimation du Nouveau-né :
Insufflations en Air durant la 1ère minute.
Dès que massage cardiaque externe débuté, insufflations en O2 3L/min
Rapport compressions /
30 : 2 15 : 2 3:1
ventilations
B. Traitement
Il existe des traitements contre certaines maladies
Toutes les maladies infectieuses ne sont pas
infectieuses :
contagieuses, c’est-à-dire transmissibles d’un
• les antibiotiques contre les bactéries.
individu à un autre :
• les antiparasitaires contre les parasites.
• le tétanos, qui s’attrape lors de la souillure de plaies
• les antifongiques contre les champignons.
par des spores, n’est pas contagieux.
•les antiviraux contre les virus. Ceux-ci ont une
• la grippe est très contagieuse : l’éternuement
structure simple, difficile à « attaquer », donc on ne
d’un malade dans une pièce peut contaminer les
sait pas bien les combattre. Toutefois des antiviraux
personnes présentes.
ont pu être mis au point pour traiter des maladies
• certaines maladies nécessitent la présence d’un
comme le Sida, les hépatites, le zona, l’herpès…
vecteur : par exemple la transmission du paludisme
se fait par l’intermédiaire d’un moustique.
La prévention est primordiale et passe par :
• la vaccination.
• la protection contre la contamination, qui repose
sur la connaissance des modes de contamination
: par inhalation, par ingestion, percutané, sanguin
ou sexuel.
Pour les maladies à prions, il n’existe pas de
traitement.
A. Immunité et vaccination
L’organisme se défend de différentes façons grâce C. Mesures et moyen de protection
au système immunitaire. Certaines infections
Avant l’intervention
entraînent une immunité plus ou moins efficace ou
La vaccination :
A. L’infection par le VIH et le sida - par voie sanguine ou sexuelle pour l’hépatite B et
C.
Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA)
Pour éviter une contamination, il convient de se
est une maladie causée par un virus, appelé VIH
protéger lors des rapports sexuels. Par ailleurs
(virus de l’immunodéficience humaine, HIV en
d’autres précautions particulières permettent d’éviter
anglais).
la transmission : pas de partage de brosse à dents,
Le virus se multiplie dans certains globules blancs,
rasoirs, couverts…
qui font partie du système immunitaire, et en perturbe
Il n’existe des vaccins que pour l’hépatite A et B. La
le fonctionnement. On parle d’infection à VIH.
vaccination pour cette dernière est obligatoire pour
Cette infection peut prendre plusieurs formes : tout le personnel sapeur pompier.
• La séropositivité asymptomatique
Le virus est « dormant », sans provoquer de Les risques des hépatites
maladie. Cela peut durer de quelques mois à L’infection passe souvent inaperçue, mais l’hépatite
plusieurs années. La personne infectée peut peut se manifester par :
transmettre l’infection. • des troubles digestifs comme des vomissements.
• Le SIDA ou séropositivité symptomatique. • un dégoût des aliments.
Le virus devenu actif affaiblit le système immunitaire, • une fatigue intense.
qui laisse alors s’installer des maladies plus ou • un ictère (coloration jaune des conjonctives, du
moins graves (cancers mais surtout infections). blanc de l’oeil ou de la peau).
Le virus est fragile et ne peut pas survivre dans Dans la plupart des cas, le malade guérit : le virus
l’environnement en dehors de l’organisme. Il ne se est définitivement détruit par le système immunitaire.
transmet ni par l’air, ni par contact cutané, ni par Le patient n’est alors ni malade, ni contagieux.
l’alimentation, mais seulement lorsqu’il y a contact Certaines infections très graves peuvent mettre la
entre une plaie ou une muqueuse avec un liquide vie du malade en jeu en quelques jours (hépatite
biologique contaminant (sécrétions sexuelles fulminante…). La maladie peut aussi devenir
féminines et masculines, sang, liquide amniotique) chronique ou être responsable de complications
en particulier lors de : comme la cirrhose ou le cancer du foie.
- rapports hétéro ou homosexuels non protégés par L’infection par les virus B et C peut aussi rester
l’utilisation correcte de préservatifs (une seule fois latente : le virus reste en sommeil sans causer
peut suffire mais multiplier les partenaires sexuels de maladie aux personnes contaminées, qui sont
sans se protéger, c’est multiplier le risque). toutefois susceptibles de la transmettre.
- partage de seringues et d’aiguilles chez les Il existe aussi des hépatites dues à une
toxicomanes utilisant des drogues par voie intoxication(alcool, champignons, médicaments),
intraveineuse. mais elles n’ont pas de caractère contagieux.
- piqûre ou projection accidentelle dans une
plaie ou sur une muqueuse (bouche, oeil) de C. Les accidents d’exposition au sang
produits biologiques contaminés (sang, liquide Un accident d’exposition au sang (AES) se définit
amniotique…) comme un contact direct entre un liquide biologique
- grossesse, accouchement ou en période contaminant (sang, liquide amniotique) et le sang
d’allaitement (transmission de la mère à l’enfant). d’une personne non contaminée, au travers une
- transfusion, greffe d’organe, insémination effraction cutanée (piqûre, coupure, peau lésée)
artificielle (ce mode de transmission étant devenu ou lors du contact avec une muqueuse (projections
exceptionnel en France). dans l’oeil, le nez ou la bouche).
Le sang et les liquides biologiques peuvent véhiculer
B. Les hépatites virales des agents infectieux divers.
L’hépatite est une maladie du foie qui est provoquée Lorsqu’un tel accident se produit sur intervention, il
par des virus. Le virus se transmet : convient d’appliquer le protocole en se servant du kit
- par voie digestive pour l’hépatite A. AES (voir SAP-FM-31).
Pendant l’intervention
1- Maladies transmissibles par voie cutanée (gale...), projections de liquides biologiques ( sang, selles,
vomissements...), insalubrité.
• Utilisation de la combinaison de protection + kit risque infectieux + gants à usage unique (voir SAP-FM-31)
(S’équiper avant l’abordage de la victime si risque connu au départ).
Au retour de l’intervention
- Prévenir rapidement le médecin d’astreinte départementale par le biais de l’Officier Santé CODIS ou
l’Officier CODIS (19H à 7H) en précisant :
- l’identité et les coordonnées téléphoniques de tous les sapeurs-pompiers exposés.
- les moyens de protection utilisés.
- l’identité de la victime « source » ainsi que le service d’hospitalisation.
- Le médecin contactera l’hôpital pour connaître les résultats bactériologiques et, après évaluation des
risques, définira les actions à entreprendre concernant l’hygiène ainsi que le suivi médical des sapeurs-
pompiers exposés à mettre en place si nécessaire. Il précisera également la méthode de lavage des
tenues d’intervention. Si un lavage décontaminant est préconisé, les sacs hydrosolubles seront identifiés
(nom, prénom, CIS) et transmis rapidement au magasin dans la caisse prévue à cet effet et accompagnés
de la demande de lavage par intranet.
Les modalités de prise en charge et moyens de protection sont précisés dans l’ITOP 17 (mesures et
moyens de protection face au risque infectieux) annexe III.
Les sapeurs-pompiers ignorent souvent l’affection contamination. Elles impliquent des règles d’hygiène
que présente la victime qu’ils prennent en charge. individuelles renforcées par des protocoles
Le risque de transmission existe de la victime vers spécifiques pour le sapeur-pompier comme pour le
les sapeurs-pompiers mais également dans le sens matériel.
inverse. Les précautions prises doivent viser à
protéger l’un comme l’autre. Les règles d’hygiène individuelles, sont nécessaires
par respect pour la victime comme pour la sécurité
Le risque infectieux dépend : des sapeurs pompiers.
• du type de victime : si celle-ci est porteuse de Elles passent par :
bactéries, de parasites sur la peau, ou souffre d’une • une hygiène corporelle irréprochable.
maladie contagieuse, elle risque de contaminer • une hygiène vestimentaire stricte :
son environnement. La contamination du véhicule La tenue du personnel doit être propre et lavable
de secours se fait par les contacts répétés entre en machine à 60 °C. Elle doit être changée
la peau de la victime et les surfaces du véhicule quotidiennement, au moins, et systématiquement en
ou par l’intermédiaire des liquides biologiques cas de souillure par du sang, des liquides biologiques
qu’elle peut rejeter (sang, vomissements, crachats, ou des parasites (poux, gale…).
gouttelettes et aérosols respiratoires). Dans le cadre d’une intervention pour secours à
• de la charge de travail : plus un engin est sollicité, victime, seul le port de la tenue SP F1 est indiqué.
plus le risque de contamination des surfaces • le lavage et la désinfection des mains (voir SAP-FTO-22)
augmente. Les procédures de désinfection et de doivent devenir une habitude incontournable pour
nettoyage doivent être appliquées rigoureusement le sapeur-pompier, même dans la vie courante, car
même si l’activité est élevée. il limite la transmission des germes dont les mains
• du respect des précautions d’hygiène et sont le principal mode de transmission.
d’asepsie : ces précautions d’hygiène qui doivent
être respectées systématiquement, quels que L’utilisation du matériel à usage unique est obligatoire
soient la victime et le type d’intervention, permettent lorsqu’il est mis à disposition dans les véhicules
de limiter les risques de contamination de la victime (masque, pansements…). Il permet de limiter la
mais protègent aussi l’intervenant. transmission de germes par contacts indirects (par
• de l’entretien : les procédures d’hygiène doivent l’intermédiaire d’un objet inerte comme le masque,
être appliquées régulièrement (entre chaque par exemple).
patient, quotidiennement et mensuellement).
• de l’utilisation du véhicule : tout geste invasif Le port de gants à usage unique est systématique
(pansement sur une plaie, sur une fracture pour toute intervention de secours à victime (voir SAP-
ouverte, pose de perfusion…) doit se faire dans un FM-14).
environnement propre pour éviter tout transfert de Les gants souillés doivent être changés dès que
contamination. possible, en particulier si le sapeur-pompier doit
s’occuper d’une seconde victime. Leur retrait
Pour limiter les risques de transmission des nécessite des précautions particulières pour lui éviter
infections, il faut prendre un ensemble de précautions de se contaminer avec les germes dont les gants
dites standards et dans certaines situations, des sont censés le protéger. Une fois retirés, ils doivent
précautions particulières. être considérés comme du matériel contaminé et
traités comme tel.
Précautions standards d’hygiène et d’asepsie
Les précautions standards d’hygiène et d’asepsie En l’absence d’un lavage des mains, la désinfection
permettent de limiter, voire de supprimer, le de celles-ci par friction à l’aide d’une solution hydro-
risque infectieux rencontré habituellement et alcoolique est obligatoire avant de mettre ou remettre
quotidiennement sur intervention. Elles ont pour des gants.
objectifs de protéger la victime et le personnel et de
limiter au maximum l’incidence des risques d’une Le nettoyage et la désinfection du matériel réutilisable
On peut trouver :
• des sacs plastiques : à usage unique, ils sont destinés à la collecte des déchets solides ou mous.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
- Mettre immédiatement la victime au repos, dans la position où elle se sent le mieux, généralement allongée.
- En cas de gêne respiratoire, mise en position demi-assise ou assise, sauf si elle adopte spontanément
une autre position.
- Protéger la victime contre le froid ou les intempéries.
- Administrer de l’oxygène par inhalation si nécessaire.
- Calmer et rassurer la victime.
Signes spécifiques
Le premier stade est la crise de spasmophilie.
La victime ressent des sensations anormales: Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou
engourdissement, fourmillements symétriques de l’entourage :
des extrémités des membres (deux ou quatre) ou • les antécédents (spasmophilie connue…)
de tout le corps, picotements dans tout le thorax, •le(s) facteur(s) déclenchant(s) (environnement
sensation d’oppression thoracique, sensation de conflictuel, anxiété, choc émotionnel…)
vertiges, difficultés à déglutir avec impression de •le traitement en cours : calcium, magnésium,
boule dans la gorge, angoisse. Il n’y a jamais de sédatif.
perte de connaissance.
Le deuxième stade est la crise de tétanie avec Rechercher ou apprécier :
contraction des muscles, surtout au niveau • la présence d’engourdissements
des mains qui prennent la forme de la main de • des fourmillements symétriques à l’extrémité des
l’accoucheur. Les paumes sont tournées vers le membres ou sur tout le corps.
• des picotements dans tout le thorax.
• une sensation d’oppression thoracique.
• des difficultés à déglutir.
• des mains en position « d’accoucheur ».
• une fréquence respiratoire élevée.
• une absence de perte de connaissance, de
mouvements saccadés, de perte d’urine, de
morsure de langue, de révulsion des yeux, de
cyanose, de sueurs.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose, dans les 2 cas, de :
A/ Isoler la victime.
B/ Calmer et rassurer la victime.
C/ Indiquer de respirer doucement à la victime.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
d’ :
Effectuer un apport de sucre par la bouche si, et seulement si, la victime est capable de déglutir, avec :
- des boissons sucrées (non light).
- du sucre (environ une dizaine de morceaux dissous dans de l’eau).
- du miel, de la confiture…
- du glucose.
Compléter l’apport en sucre par l’absorption de sucres lents (pain, pâtes, riz…).
Devant l’impossibilité d’un apport en sucre par voie orale, il faudra :
A) Demander un renfort médicalisé.
B) Mettre la victime en PLS.
C) Administrer de l’oxygène, par inhalation si nécessaire (voir SAP-FM-06).
D) Surveiller en permanence le pouls et la respiration.
Le resucrage de la victime :
L’apport de sucre par voie orale en urgence peut, si la victime est capable d’avaler, se faire avec des sucres
d’absorption rapide. Mais, très rapidement, le relais devra être pris par des sucres lents (pain, pâtes, riz) qui
éviteront la récidive rapide de l’hypoglycémie quand les sucres d’absorption rapide auront été utilisés par
l’organisme.
Le traitement du coma diabétique est une urgence car il y a un risque grave de séquelles nerveuses s’il se
prolonge.
Les diabétiques insulinodépendants en hypoglycémie peuvent être également re-sucrés par injection de
Glucagon. Cette injection pourra être faite par la victime ou un membre de la famille de la victime formé à
cette technique ou après avis du médecin coordinateur.
Généralités inoffensive.
Lorsque l’organisme produit une réaction allergique, il
L’allergie est une réaction exagérée de l’organisme à
libère des substances responsables des symptômes.
une substance étrangère, l’allergène, qu’il considère
Des traitements anti-allergiques existent. Ils
comme dangereuse pour lui.
permettent soit de diminuer la réponse de l’organisme
La substance inhalée (pollen), avalée (aliment),
à l’allergène (traitement préventif), soit de diminuer
touchée (produit chimique) ou injectée (venin
les effets de l’épisode allergique (traitement curatif).
d’insecte) devrait normalement entraîner une réaction
Par ailleurs, pour certains allergènes, une
de défense localisée de l’organisme (gonflement au
désensibilisation est possible. Elle consiste à injecter
niveau de la zone de piqûre par exemple).
sous la peau le ou les allergènes en très faible
Une réponse disproportionnée, dans le cadre des
quantité. Les doses administrées sont croissantes
formes les plus graves de l’allergie, peut entraîner
jusqu’à la diminution ou disparition de la réaction
une détresse vitale (œdème de Quincke, choc
allergique. Ce traitement peut parfois entraîner un
anaphylactique).
épisode allergique grave.
Les signes peuvent se manifester chez une personne
allergique connue ou non. Ils peuvent être de :
Signes spécifiques
• forme grave :
- détresse respiratoire. Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou
- gonflement de la peau au niveau du cou, du de l’entourage :
visage et de la gorge avec obstruction des voies • les antécédents : allergies connues, entourage
aériennes, appelée œdème de Quincke (parfois la familial…le ou les facteur(s) déclenchant(s) :
langue sort de la bouche). alimentation, piqûre, désensibilisation récente…
- détresse circulatoire, appelée choc allergique ou • le traitement, s’il en possède un, s’il a été entrepris
anaphylactique, qui est due à la production massive et ses effets.
par l’organisme de substances entraînant une • une hospitalisation en réanimation.
dilatation de tous les vaisseaux (vasodilatation) et
une chute de tension artérielle (collapsus). Rechercher ou apprécier :
• forme bénigne : • les signes généraux d’une détresse neurologique,
- écoulement nasal, éternuements… respiratoire (polypnée, sifflements, tirage) ou
- conjonctivites, rougeur des yeux… circulatoire (collapsus).
- plaques rouges discrètement en relief sur la peau • un œdème de la face et des voies aériennes
avec démangeaisons (urticaire). supérieures, commençant souvent au niveau des
- troubles digestifs : nausées, vomissements… paupières ou des lèvres, puis de la langue et de la
luette.
L’allergie et ses traitements • une modification de la voix (voix rauque).
L’allergie est une pathologie fréquente qui touche • la présence d’urticaire, de démangeaisons.
une personne sur 4 et dont la prédisposition familiale • un écoulement nasal, des éternuements.
(terrain atopique) est fréquente. Il ne s’agit pas d’une • une conjonctivite, une rougeur des yeux.
intoxication. En effet, l’allergène n’est pas un toxique • des nausées ou vomissements.
mais bien une substance courante et normalement
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
A) Mettre dans la position adaptée à la détresse présentée (assise en cas de difficulté respiratoire, allongée
en cas de choc anaphylactique).
B) Administrer de l’oxygène, par inhalation si nécessaire (voir SAP-FM-06).
C) Aider à la prise du traitement, après avis du médecin coordinateur, en cas d’œdème d’origine allergique.
D) Surveiller la victime.
Généralités
La maladie de Parkinson est due à une
La démence est due à la dégénérescence et
dégénérescence progressive des neurones, qui
à l’atrophie progressive, irréversible, du cortex
entraîne la perte du contrôle et de la coordination des
cérébral. Elle entraîne une détérioration mentale qui
contractions musculaires. Cela se manifeste par :
se développe habituellement sur plusieurs années.
• un visage sans expression, du fait de la fixité des
Il existe plusieurs maladies connues qui entraînent
muscles (amimie).
parfois, selon les circonstances dans lesquelles elles
• une démarche lente, en traînant les pieds, du fait de
se manifestent, un appel des secours. La prise en
la rigidité des muscles.
charge de ces victimes est, en général, assez simple
• une posture courbée.
à condition d’avoir pu identifier la maladie.
• des tremblements des membres, surtout au repos.
Cette invalidité physique progressive n’empêche
La maladie d’Alzheimer se caractérise par une
pas la victime de conserver longtemps ses fonctions
atrophie progressive du cortex cérébral et se
intellectuelles.
manifeste par une détérioration mentale progressive
L’origine de cette maladie est encore inconnue,
et un décès qui survient 2 à 8 ans après le début
mais certains traumatismes crâniens répétés, des
de la maladie. Elle touche des personnes ayant
tumeurs, des médicaments ou des intoxications par
souvent dépassé 60 ans et son incidence croît avec
des métaux lourds peuvent en être l’origine.
l’âge en touchant trois fois plus de femmes que
d’hommes. Des facteurs génétiques semblent avoir
Signes spécifiques
une influence dans cette maladie.
C’est la forme de démence la plus fréquente et elle Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou
est en forte augmentation en raison de l’allongement de l’entourage :
de la vie. Les troubles de la mémoire en sont les • les antécédents (maladie dégénérative connue) et
signes les plus fréquents, mais il existe d’autres depuis quand.
atteintes : • une aggravation récente de la maladie ou la raison
• atteintes des fonctions intellectuelles : de l’appel.
- perte progressive de la mémoire à court terme, • le traitement en cours.
signe le plus fréquent.
- disparition des repères temporels (jour/nuit). Rechercher ou apprécier :
- disparition des repères spatiaux (les gens se • les signes généraux de la détresse neurologique.
perdent). •les signes liés aux circonstances ayant motivé
- difficulté à reconnaître les objets. l’appel (blessures, chute…)
- troubles du langage. • le degré d’autonomie du patient (grabataire…).
• troubles émotionnels et de la personnalité :
- syndrome dépressif En cas de chute récente, il faudra éliminer les signes
- agressivité et agitation. d’un traumatisme crânien grave (voir chapitre 16
Le malade devient progressivement grabataire. partie 3) qui pourraient être partiellement masqués
par les signes de la maladie dégénérative.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de réaliser les gestes de secours adaptés aux circonstances (chute).
Médicaments
Nom du médicament Molécule active
Aricept Donépézil
Modopar Levodopa
Requip Ropinirol
Comportements inhabituels
SAP-CT-12 et souffrance psychiques
Ce chapitre vise à présenter des notions de base parfois par des comportements inhabituels. La
en psychologie afin de mieux comprendre les victime ne peut pas toujours l’exprimer et n’en a pas
troubles psychiques sous-jacents à certaines nécessairement une pleine conscience.
conduites rencontrées chez les victimes (agitation, Les situations « de crise » s’accompagnent d’une
panique, réactions de stress aigu…). Il propose souffrance psychique aiguë. La perception que l’on
également des conduites à tenir qui peuvent en a est en partie subjective. Elle est liée à l’état des
guider le sapeur-pompier tout au long de ses victimes et à la personnalité des intervenants qui
interventions et qui doivent être prises comme des l’appréhendent. Si la victime reste sous l’emprise
principes d’action plutôt que comme une succession des émotions, le sapeur pompier se doit, quant à lui,
de tâches systématiques. d’être objectif et rationnel pour la mettre en sécurité.
Il l’informe aussi sur les risques psychologiques Par conséquent, des principes d’action de
auxquels il peut être exposé dans l’exercice de secours seront définis afin que le sapeur-pompier
sa profession. En cela, ce chapitre est en lui-même puisse orienter et adapter sa conduite à chaque
un outil de prévention. situation ou aux victimes rencontrées.
B. Le sapeur-pompier et la victime
Généralités
Le choix du métier de sapeur-pompier est un
engagement civique, physique et psychologique.
Il est le premier intervenant auprès de victimes
touchées dans leur corps mais aussi dans leur âme.
Le sapeur-pompier doit faire preuve d’une qualité
humaine essentielle : l’empathie.
L’empathie consiste à discerner et percevoir la
souffrance d’autrui, pour mieux répondre à ses
besoins. Il ne s’agit certainement pas de se mettre
A. La souffrance psychique à la place de la victime en se laissant gagner par la
La souffrance psychique est une douleur morale, contagion émotionnelle des drames rencontrés. Le
ne se rapportant pas à un organe du corps : une sapeur-pompier doit faire attention à ne pas confondre
sensation de malaise intense pouvant survenir après la réalité de la victime avec sa propre réalité, avec sa
un événement déplaisant et inhabituel. Elle peut aussi propre vie ou celle de ses proches. Il doit trouver la
être le fait d’une maladie, d’un traumatisme, d’une « bonne distance » (ni trop proche, ni trop détaché)
prise de toxique, d’un stress important ou encore pour être capable d’évaluer sa propre action.
d’un trouble psychiatrique…Elle se manifeste
Conduite à tenir
Face à cette situation, le sapeur-pompier, souvent premier intervenant sur les lieux, doit adopter une conduite
à tenir visant à :
• Prendre le temps : Même s’il faut traiter en priorité l’urgence vitale, il faut cependant prendre du temps
pour assurer un soutien psychologique. La prise en charge d’une victime qui présente un comportement
anormal fait partie des compétences du sapeur-pompier.
• Agir en équipe : Dans une équipe, la diversité est une richesse qui permet d’assurer la complémentarité
• Les prises de toxiques sont souvent associées Le traitement de la maladie : Les neuroleptiques
entre elles (alcool et cocaïne, par exemple). peuvent atténuer les symptômes. Ils ont une action
sédative qui soulage l’angoisse et l’agitation, une
• Un état de choc suite à un stress inhabituel : action dite antiproductive qui traite les délires et les
Les différentes formes d’expression de stress hallucinations, et une action désinhibitrice qui lutte
intense peuvent se rencontrer lors des interventions contre l’apathie et la démotivation. Ils peuvent être
pour des événements critiques, que ce soient des accompagnés d’une psychothérapie et un suivi dans
Conduite à tenir
• Prévenir tout danger pour la victime ou son entourage. Rappel : la protection est nécessaire avant d’intervenir.
• Adopter une conduite vigilante, non oppressante, (ton ferme et non directif avec des mouvements sans
amplitude) afin de ne pas se mettre en danger et d’éviter un passage à l’acte soudain de la victime contre
elle-même, contre un de ses proches ou contre les intervenants (surveiller les fenêtres, éloigner tout objet
potentiellement dangereux).
• Contrôler l’agitation de la victime en lui montrant que l’on a pris en compte ses émotions et le lui dire « Vous
êtes agité et en colère car vous ne vous sentez pas bien et vous avez l’impression de ne pas comprendre
ce qu’il vous arrive. Je vais vous expliquer ce que nous allons faire… ».
• Faire appel aux forces de l’ordre si une contention physique est nécessaire. Dans l’attente, cette contention
doit être :
- provisoire.
- coordonnée, à plusieurs, ferme mais rassurante et non brutale.
Celui qui dirige la manœuvre doit être déterminé et calme. Il doit aussi empêcher les comportements brutaux,
les attitudes de défis physiques, les « railleries ». La reformulation (prononcer les mots que la victime a
employés) est une technique qui facilite la communication. Elle permet de renforcer les liens avec une
personne en lui témoignant de l’empathie et en lui donnant le sentiment d’avoir été comprise. Dans le cas
d’hallucinations ou de délires d’origine psychiatrique, il est important de ne pas contredire la victime, de
ne pas lui donner le sentiment qu’on porte un jugement négatif sur ses propos et de garder une attitude
empathique et apaisante, quel que soit son discours.
Conduite à tenir
• Être directif, protecteur et apaisant en même temps. La victime doit se rendre compte qu’elle est accueillie
avec humanité, entourée et protégée par les secours qui l’aident à se ressaisir et qu’elle est désormais en
sécurité : « Je suis là pour vous aider, regardez-moi, comment vous appelez-vous? ».
• Être proche de la victime (gestes de soutien jusqu’à le toucher physiquement, main sur l’épaule ou l’avant-
bras) et lui montrer de la compassion (les gestes, la voix et les regards doivent être intenses et soutenus
dans la durée).
• Maintenir le contact avec la victime, lorsqu’il a pu être établi, jusqu’à la prise en charge par un relais
(hôpital, tiers…) Une fois qu’elle a pu se ressaisir et reprendre partiellement ses esprits, la victime accepte
en général la présence et le soutien que les sapeurs-pompiers lui apportent.
• Ne jamais laisser seule une victime en état de stupeur.
Conduite à tenir
• Pour se mettre en sécurité, évaluer :
- La dangerosité de la personne et du lieu.
- Les marges de manœuvre.
- Les attentes.
- Les effets de l’entourage.
Ne pas laisser la personne seule, ne pas rester seul avec elle. Ne pas lui tourner le dos, neutraliser
les sources de dangers potentiels.
• L’isoler du public :
- Créer un espace, un cadre de paroles pour éviter la propagation au reste du groupe, l’agressivité
s’exprimant d’autant plus fort que des tiers sont présents.
- Se mettre dans une position spatiale de symétrie (le faire asseoir et s’asseoir avec lui) = situation
d’égalité.
• Manifester une attitude d’écoute neutre et bienveillante c’est à dire sans jugement :
- L’écouter se plaindre, quelque soit son point de vue sur son discours avec respect et esprit d’analyse.
- L’agressivité est souvent un message qui cache souvent une souffrance et plus encore la certitude
d’avoir soi-même été victime d’une agression ou d’une injustice.
A.
Les réactions immédiates face Cette phase sert à se protéger de la situation. Cette
à un événement potentiellement réaction fréquente n’est pas anormale.
traumatisant
L’incompréhension : « Je ne comprends pas! »
Un traumatisme psychique est, en quelque sorte, La victime est dépassée par un événement qui n’a
une confrontation avec l’imminence de sa propre pas, dans un premier temps, de sens pour elle.
mort. C’est un peu comme si la nature et la soudaineté
Pour celui qui le subit, cet événement présente de l’événement ne pouvaient pas être prises
de façon quasi systématique, les caractéristiques immédiatement en compte par les capacités
suivantes : psychiques habituelles d’assimilation et d’adaptation
• il est soudain et inattendu. de la personne.
• il génère des sentiments d’impuissance car il est
subi sans possibilité de réaction. La colère : « Pourquoi moi? », « C’est la faute de… »
• il génère une frayeur, un sentiment de solitude et Cette étape doit permettre au sapeur-pompier de
d’abandon extrême. comprendre pourquoi dans certaines circonstances,
• il confronte les personnes avec le réel de la mort la victime ou la famille de la victime éprouvent de
de façon directe (soi-même) ou indirecte (son l’agressivité envers les secours. Cette agressivité
semblable). est une réaction normale à la situation qui, elle,
Les victimes en détresse vitale (polytraumatisées est anormale. C’est une forme de projection sur
par exemple) ne sont pas protégées d’un éventuel l’extérieur de sa propre culpabilité, insupportable,
traumatisme psychique par leurs blessures en vue de se protéger d’une forme d’accablement
physiques. L’abord psychologique doit toujours être massif.
pris en compte pendant les gestes techniques (par « Il faut bien comprendre que cette projection de type
l’écureuil » en présence d’une victime incarcérée…). inconsciente ne s’adresse pas vraiment aux sapeurs
La qualité de la relation instaurée entre le sapeur- pompiers, mais qu’ils sont pris temporairement pour
pompier, souvent le premier à croiser son regard, cibles, dans leurs attitudes ou dans leurs actions
et la victime prend une place importante dans le liées à la mise en oeuvre des secours: « Vous arrivez
souvenir qu’elle conservera de son accident. Un trop tard ».
événement traumatisant est susceptible d’engendrer
une souffrance et une détresse psychique immédiate La culpabilité (éventuelle) : « Je n’aurais pas dû…
mais aussi, à plus long terme, une véritable maladie », « Tout est de ma faute », « Si j’avais su, si j’avais
connue sous le nom de « syndrome psycho- prévu… »
traumatique ». Cette maladie peut apparaître La culpabilité peut être à l’origine de la colère, mais
précocement ou de manière différée. Un individu, de façon sous-jacente ou inconsciente. La pensée
confronté à un événement marquant va passer par d’avoir pu commettre une faute s’exprime, le plus
différentes phases de réactions, le plus souvent souvent, une fois la colère un tant soit peu apaisée
« normales » suite à un événement inhabituel. La et une fois que la capacité à raisonner réapparaît.
gestion de la souffrance psychique permet de de L’individu peut alors commencer son travail
limiter le risque d’aggravation vitale. d’assimilation de l’événement.
Les trois dernières phases ci-dessous vont se
La perte de connaissance : « Oh, je me sens mal! » dérouler le plus souvent à distance de l’intervention
L’évanouissement peut être la première réaction à des secours.
un événement insurmontable. C’est une manière de L’évolution dépendra des ressources propres à la
se soustraire à une réalité invivable. victime et du soutien de son entourage proche.
La tristesse : « D’accord, mais j’aurais pu avant… »
Le refus : « Pas à moi! », « Je n’y crois pas ! », « Ce C’est une confirmation du retour progressif à la
n’est pas vrai ! » réalité modifiée par l’événement. L’événement
La personne refuse et rejette ce qui vient d’arriver. n’est plus un bloc écrasant d’émotion empêchant
Conduite à tenir
• Garder ses propres capacités réactionnelles pour mettre en sécurité les victimes.
• Garder présent à l’esprit que la victime n’a pas une conscience pleine de ce qui lui arrive ou de ce qui vient
de lui arriver et qu’elle peut même en nier l’impact. Identifier et prendre en compte les comportements
inhabituels, souvent inadaptés à la situation d’urgence (ex: stress dépassé…).
• Reconnaître la traduction de la souffrance psychique liée à l’impact de l’événement.
• Respecter les différentes phases « réactionnelles » dans leurs expressions parfois dérangeantes ou
inquiétantes; savoir que ces réactions sont « normales » sur l’instant (c’est la situation qui n’est pas
normale) et qu’elles sont reliées au contexte déstabilisant.
• Contrôler la phase de colère de la victime et ne pas se justifier. Son énergie doit, en effet, être essentiellement
orientée vers la réussite de sa mission de secours. De plus, il arrive que les victimes ou les impliqués
oublient qu’ils ont traversé cette phase.
• Éviter sur le moment de déculpabiliser une victime qui se croit responsable d’un drame : c’est une tentative
pour s’approprier la situation en s’y impliquant directement, elle considérera la question sous un autre
angle plus tard. En cas de catastrophe avec de nombreuses victimes, les Cellules d’Urgence Médico-
Psychologique (CUMP) du Samu prennent en charge dans des locaux distincts des PMA, les personnes
présentant ces types de réaction. Néanmoins, les sapeurs-pompiers sont en première ligne dans leur prise
en charge avant leur orientation vers ces structures de prévention ou de soins.
B.
Suicide et risque suicidaire en Pour l’appel au secours et la T.A., le risque vital
intervention est élevé. Ces deux cas doivent être traités avec
la même gravité.
L’appel au secours : la victime veut attirer l’attention
et ne cherche pas directement à mourir.
La méthode de passage à l’acte peut être soit
La Tentative d’Autolyse (T.A. anciennement T.S.) :
brutale (arme à feu, pendaison, précipitation…),
la victime cherche à mourir pour arrêter de souffrir.
soit lente (intoxication médicamenteuse, chimique
ou gazeuse, arrêt de nutrition…).
Conduite à tenir
• Evaluer
- Identifier le mode opératoire du suicide (méthode brutale ou lente).
- Identifier les risques que courent les intervenants.
- Identifier l’intervenant qui va communiquer.
- Durant toute l’intervention et ce jusqu’au relais hospitalier, identifier toutes les possibilités de remise en
danger de la victime.
• Mise en sécurité
- Isoler la victime de sa solution de suicide (le plus rapidement possible sans faire courir de risque à
la victime ou aux intervenants).
- En cas d’agitation ou agressivité extrême, une demande de médication doit être réalisée et la
contention physique doit être réalisée.
• Communication
- Adopter une attitude d’écoute et de compréhension.
- Se mettre au niveau de la victime tant du point de vu physique que de la communication. Se positionner
à hauteur d’yeux de la victime, adopter ses positions et son niveau de langage.
- Se présenter et ne pas faire « comme si » la victime n’existait pas.
- Expliquer pourquoi les secours sont venus.
- Aider la personne à se projeter dans le temps : expliquer lui ce qui se passe et va se passer.
- Faire parler la victime et lui demander de raconter ce qui se passe.
- Ecouter activement ses plaintes, ses intentions, ses interrogations et ses menaces.
- Recherchez les possibilités de soutien que la personne pourrait activer et proposer lui de les
faire déclencher. Noter les contacts et les personnes à prévenir puis les transmettre aux services
compétents (police, hôpital, etc.)
- L’interroger au moyen de questions simples et reformuler oralement ce que vous avez compris de ses
souffrances pour vérifier que vous avez les bonnes informations et lui montrer que vous la comprenez
et la respectez.
- Ne jamais faire d’inférence (supposer par exemple : mais vous avez bien des enfants ???).
- Eviter de nier ou de minimiser les problèmes. Eviter de donner de faux espoir ou de promettre. Eviter les
jugements de valeurs. Eviter les ordres catégoriques avec ses personnes fragiles.
C.
Prise en charge des victimes personne âgée. Ce type d’agression est source
d’agression sexuelle d’une souffrance psychique extrême, où la victime
a perdu tout sentiment de sécurité.
Situation particulièrement délicate. La victime peut
être une femme, un homme, un enfant ou une
Conduite à tenir
• Premier contact
- Il est plus difficile pour la victime de communiquer avec une personne du même sexe que l’agresseur.
Un seul interlocuteur.
- Eviter de se rassembler autour de la victime.
- Préférer une position semi assise (plus rassurante).
- Couvrir la victime.
- Ne jamais la laisser seule.
- Parler à la victime avant de la toucher et lui expliquer son rôle.
- Utiliser le regard pour lui montrer votre bienveillance.
• Bilan
- Lors de ce bilan s’intéresser aux plaies et douleurs, mais éviter de questionner trop la victime sur les faits.
- Penser à reformuler ce que vous avez compris.
- N’effectuer que les gestes indispensables, moins sa peau est touchée moins elle souffrira psychiquement.
Conduite à tenir
• Evaluer
- Prendre en compte systématiquement, à la suite d’un bilan complet, la composante psychologique de
l’événement (accident, malaise, agression subie…)
- Rester vigilant lors du bilan pour dépister des problèmes physiques qui pourraient être masqués par la
détresse morale de la victime.
- Identifier ce qui insécurise la victime.
- Surveiller constamment la victime afin de dépister toute aggravation de son état physique que la charge
de la blessure mentale pourrait masquer.
• Mise en sécurité
- Extraire la victime du contexte qui l’insécurise.
- Expliquer à la victime que c’est fini, qu’elle est maintenant en sécurité.
- Expliquer clairement et le plus simplement possible les actions de soins ou de sauvetage entreprises.
- Aider la personne à se projeter dans le temps : expliquer lui ce qui se passe et va se passer.
• Communiquer
- Adopter une attitude bienveillante est rassurante.
- Se mettre au niveau de la victime tant du point de vu physique que de la communication. Se positionner
à hauteur d’yeux de la victime, adoptez ses positions et son niveau de langage. Ne pas hésiter à lui
toucher la main ou le bras si nécessaire pour la rassurer et parlez calmement (ne pas insister si la victime
refuse le contact).
- Faire parler la victime et lui demander de raconter une première fois ce qui s’est passé.
- Ecouter activement ses plaintes, ses intentions, ses interrogations et ses menaces.
- Reformuler oralement ce que vous avez compris de ses souffrances pour vérifier que vous avez les
bonnes informations et lui montrer que vous la comprenez et la respectez.
- Rechercher les possibilités de soutien que la personne pourrait activer et proposez lui de les faire
déclencher. Noter les contacts et les personnes à prévenir puis les transmettre aux services compétents
(police, hôpital, etc.).
- Eviter de nier ou de minimiser les problèmes. Eviter de donner de faux espoirs ou de promettre. Eviter
les jugements de valeurs. Eviter les ordres catégoriques avec ses personnes fragiles.
- Suggérer une démarche de soin psychique pour une prise en charge adaptée en lui proposant le soutien
d’un spécialiste (psychologue, médecin psychiatre).
E. C
onfrontation à la mort en intervention La présence de l’équipe de secours, dans les
instants qui suivent l’annonce de la mort, est
La mort, ça se nomme : C’est le rôle du médecin
rassurante pour l’entourage. L’équipe peut être
d’annoncer le décès aux proches. Cette annonce
amenée à transporter un des membres de la
doit se faire avec tact mais aussi simplement et
famille en état de choc. Cette personne devient
avec clarté.
une victime pouvant présenter de l’agitation, de
l’agressivité, un évanouissement…
Le déplacement du défunt ne peut se faire que
avec l’accord de la police, s’il s’agit d’une mort
Lors de mort violente ou accidentelle, les
accidentelle, violente ou brutale.
sapeurs pompiers peuvent être l’objet de la
colère, de l’agressivité des témoins. (voir 12.2
Conduite à tenir
•E n cas « d’ouverture de porte » pour « personne ne répondant pas aux appels », éloigner les témoins et
la famille avant d’ouvrir la porte, afin de gérer au mieux la situation. L’équipe emmène la famille à l’écart
et lui explique qu’il serait préférable d’attendre le médecin et conseille d’appeler quelqu’un pour
les soutenir.
• Lors de la découverte d’un défunt : Prendre soin des lieux pour les constatations de police.
•L e corps mort doit être voilé. Sur la voie publique, il convient de couvrir le corps ou de le protéger
des regards (en utilisant un drap, une couverture…).
•L e déplacement du défunt ne peut se faire dans le respect des désirs de la famille, leurs convictions
religieuses ou morales.
•G érer la famille : la présence rassure et la parole n’est pas obligatoire. Si le silence est trop lourd
expliquer que la police, un médecin vont venir et que les pompes funèbres vont transporter le corps en
chambre funéraire, sauf en cas d’obstacle médico-légal (suicide mort violente, accident,…) le transport se
fera en médecine légale à l’hôpital de Bellevue.
• En cas de mort violente, indiquer qu’un psychologue peut recevoir la famille au CHU.
•C haque décès peut raviver des angoisses pour l’équipier, l’échange verbal en équipe après une
intervention permet de se repositionner dans le monde des vivants.
•S i l’émotion est trop envahissante pour l’équipe ou un de ses membres, il ne faut pas hésiter à faire
appelle à l’unité de secours psychologique.
Le refus
Dire la réalité
« Je n ‘y crois pas » Etre pressé
La répéter
« Ce n’est pas vrai »
La colère
Accepter la colère Vouloir la calmer
« Pourquoi moi ? »
« C’est la faute de… »
La culpabilité
« Je n’aurai pas dû » Ne jamais chercher à
Déculpabiliser
«Tout est de ma faute » déculpabiliser la victime
« Si j’avais su… »
Acceptation
Confirmer le deuil Fuir le sujet
« D’accord, alors… »
Conduite à tenir
• Evaluer :
- Mesurer si l’équipe est confrontée à un groupe, un attroupement ou une foule.
- Evaluer l’attitude des individus à l’égard des SP.
- Mesurer le risque de sur-accident avant la sortie du véhicule.
- Evaluer l’attitude des individus à l’égard du sinistre ou des victimes.
- Evaluer le besoins de force de l’ordre sur place.
- Prévoir un ordre de repli clairement énoncé à l’équipage avant l’engagement.
- Garantir une voie de repli vers le véhicule la plus directe et la plus courte possible et l’énoncer pour tout
l’équipage.
Spécifiquement
• Face à un groupe :
- Evaluer la présence d’un leader.
- Utiliser le leader pour qu’il gère le groupe à notre place : le responsabiliser, lui expliquer que l’on compte
sur lui, le valoriser si besoin.
- Donner des taches à réaliser (attendre les renforts pour les guider, aller chercher des documents,
évacuer…)
• Face à un attroupement, marquer le territoire rapidement :
- Donner des consignes de dispersion à l’attroupement.
- Donner des consignes relatives à un périmètre de travail ou de sécurité.
- Donner des consignes afin de permettre aux secours de travailler dans les meilleures conditions possibles
(dans l’intérêt des biens ou des victimes).
• Face à une foule :
- Créer un périmètre de sécurité.
- Extraire rapidement une victime pour un périmètre sécurisé (véhicule ou bâtiment).
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
- Effectuer toute mobilisation avec prudence, en raison du risque de fibrillation ventriculaire.
- Isoler du froid et mettre dans un endroit chaud si possible (habitation, véhicule, ambulance...)
- Ôter les vêtements avec précaution, surtout s’ils sont mouillés ou humides.
Conduite à tenir
Soustraire la victime à la cause : isoler la victime dans un endroit chaud, à l’abri du vent (point chaud, refuge,
habitation, véhicule, ambulance) ;
• prendre toutes les mesures pour éviter la survenue d’une hypothermie (prévention de l’hypothermie) ou
appliquer la conduite à tenir devant une victime hypotherme et prendre en charge un traumatisme associé
si nécessaire ;
• enlever doucement les gants, bagues, chaussures, desserrer les élastiques ou les bandes auto-agrippantes
des manches18…
• ôter les vêtements de la victime surtout s’ils sont mouillés ou humides ;
• sécher la victime mais ne pas frictionner les zones gelées19.
Si les gelures sont mineures, réchauffer les extrémités en les plaçant contre la peau du sauveteur (main,
creux de l’aisselle) pendant 10 minutes ;
• transmettre le bilan pour avis et appliquer les consignes reçues ;
• rhabiller la victime si possible en utilisant des vêtements amples, secs et chauds (moufles, chaussons) ou
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
- Installer la victime dans un endroit frais et à l’abri.
- Respecter la position qu’elle adopte spontanément, si elle est consciente.
- Déshabiller la victime complètement si possible, à l’exclusion des sous-vêtements.
- Refroidir au moyen de linges humides posés sur le corps.
- Donner à boire, de l’eau, par petites gorgées, seulement si la victime est consciente et ne vomit pas.
Chez un nourrisson ou un enfant, la conduite à tenir est la même que chez l’adulte.
Conduite à tenir
- Installer la victime à l’abri, dans un endroit frais.
- Respecter la position qu’elle adopte spontanément, si elle est consciente.
- Contrôler la température régulièrement.
- Déshabiller la victime complètement si possible, à l’exclusion des sous-vêtements.
- Donner à boire de l’eau, par petites gorgées si la victime est consciente et ne vomit pas. L’apport de sel
pourra se faire dès l’arrivée des secours médicalisés.
- Refroidir à l’aide de linges humides sur le corps, de glace aux plis de l’aine et au creux des aisselles, d’un
ventilateur.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
- Intervenir en sécurité.
- Mettre la victime à l’abri du danger.
- Demander les moyens spécialisés si nécessaire.
Pour info :
La rage est une maladie virale toujours mortelle (si elle n’est pas traitée), touchant le système nerveux et qui
est transmise par la salive lors de morsures par un animal infecté. Elle est présente dans la moitié nord-ouest
de la France. Elle a franchi la Loire, il y a maintenant plusieurs années.
Une victime mordue par un animal susceptible d’être infecté doit obligatoirement consulter un médecin.
Les nouveaux animaux de compagnie (NAC) entraînent des lésions pouvant être très graves en raison de
leurs particularismes (envenimation mortelle…).
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
- Assurer la sécurité de la zone, dégager la (les) victime(s) si nécessaire.
- Regrouper les victimes en un point et appliquer les principes de prise en charge de nombreuses victimes
(voir SAP-CT-20).
- Examiner la ou les victime(s) et réaliser les gestes de secours qui s’imposent.
- Demander un avis médical pour toute personne exposée au souffle.
- Surveiller attentivement les victimes dans l’attente d’un relais.
A. Généralités entraîner :
• une détresse circulatoire
La compression prolongée des masses musculaires
• un arrêt cardiaque, juste après le dégagement
d’une victime peut être, à plus ou moins brève
• une insuffisance rénale plus tardive, qui sans
échéance, mortelle. Pour cela, il faut que la
dialyse, peut entraîner la mort.
compression interrompe la circulation sanguine au
niveau des masses musculaires comprimées et
B. Signes du crush-syndrôme
qu’elle dure plusieurs heures.
La compression musculaire est aussi appelée, « Les signes dépendent directement de la durée de la
crush syndrom » ou « syndrome des ensevelis ». compression :
Elle est rencontrée lors : • moins de 4 heures de compression, les signes
• D’accidents du trafic routier ou ferroviaire, qui locaux sont peu importants et peuvent passer
nécessitent une longue désincarcération. inaperçus.
• D’ensevelissements (éboulement, avalanche...). Il n’y a généralement pas de complication générale.
• D’effondrements de bâtiments (tremblement de • entre 4 et 8 heures de compression, les signes
terre, explosion…) locaux sont présents. Le membre augmente de
Dans ces circonstances, la compression s’exerce, le volume, est douloureux dans un premier temps
plus souvent, au niveau des membres. et la peau en regard de la zone de compression
Le syndrome des ensevelis résulte d’une destruction est froide, livide et marbrée. Les complications
traumatique et ischémique (manque d’O2) des générales sont constantes : baisse de la pression
cellules des muscles, secondaire à une compression artérielle due à la constitution d’un oedème qui,
continue et prolongée de grosses masses à terme, peut retenir plusieurs litres de liquide,
musculaires (par exemple d’un membre inférieur au troubles de la conscience liés à la diminution de
niveau de la cuisse). l’irrigation du cerveau.
Lors de cette compression prolongée, des produits • au delà de 8 heures de compression, les signes
toxiques sont accumulés par l’organisme au niveau locaux sont plus marqués. Le membre augmente
et sous la compression. de volume, est indolore. Des rougeurs et des
Au moment de la levée de la compression, la phlyctènes peuvent être observées au niveau
circulation sanguine est rétablie au niveau du des zones de compression. Les complications
membre et les substances toxiques sont brutalement générales sont majeures: hyperventilation,
libérées dans tout l’organisme. détresse neurologique, détresse circulatoire (état
Elles vont créer une véritable intoxication qui peut de choc, arrêt cardiaque).
Conduite à tenir
La conduite à tenir diffère en fonction des situations.
La partie du corps compressée est limitée (pied ou main), il ne peut pas y avoir de crush-syndrome
au moment de la décompression.
Quelle que soit la durée de la compression il faut :
- Enlever la charge pour décompresser le membre.
- Effectuer les gestes de secours nécessaires.
En cas de doute, il est préférable d’attendre un renfort médicalisé quelques minutes et de retarder la levée
de la compression, plutôt que de risquer l’apparition d’une détresse sans pouvoir y faire face.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
- Soutenir la victime, en cas de pendaison pour neutraliser les forces de traction et de constriction.
- Dépendre le corps en se faisant aider (couper le lien, soutenir la victime pour éviter qu’elle ne chute
brutalement ce qui pourrait occasionner des traumatismes supplémentaires).
- Supprimer la source de constriction (strangulation), si elle est encore présente (cet acte peut être difficile
si le lien est très serré).
- Maintenir l’axe tête-cou-tronc dès que possible.
Brûlure électrique
C. Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
- Écarter immédiatement les personnes présentes et leur interdire de toucher la victime.
- S’assurer que la victime n’est pas en contact direct ou indirect avec un conducteur endommagé ou un câble
électrique au sol.
- Ne jamais toucher directement la victime tant qu’elle se trouve en contact avec le courant.
- Ne jamais utiliser d’objets conducteurs métalliques ou humides pour écarter un fil électrique ou un câble.
- Couper le courant (débrancher l’appareil, disjoncter le compteur électrique…), ou en cas d’impossibilité
(haute tension, transformateur…) de le faire couper par une personne qualifiée (ENEDIS, SNCF…) avant
de toucher la victime.
- Réaliser les gestes de réanimation nécessaires.
- Demander un avis médical.
Toute brûlure électrique doit être considérée comme une brûlure grave car la surface visible ne préjuge en
rien des lésions internes.
En raison des lésions retardées, toute victime électrisée, même consciente et sans signe de brûlure, devra
être systématiquement dirigée vers un service d’urgence.
Le bilan complémentaire :
Il doit être réalisé dès que possible, en interrogeant la victime, en recherchant les antécédents, notamment
les facteurs favorisants et en examinant la victime à la recherche de lésions traumatiques qui pourraient être
associées.
Dans tous les cas, si la victime n’est pas en arrêt cardiaque, le sauveteur essayera d’identifier les signes
et les symptômes du syndrome de suspension, signes qui peuvent précéder la survenue d’une perte de
connaissance à savoir :
• étourdissement, vertige,
• fatigue intense ou sensation de malaise,
• nausées,
• tremblement ou fatigue des membres supérieurs ou inférieurs,
• angoisse,
• troubles visuels.
Le syndrome de suspension, du fait de la chute qui précède le plus souvent la suspension, peut être associé
à des lésions traumatiques.
14.1. Généralités
- enfant qui avale tout ce qu’il trouve
A. Définition et mécanisme
- mélange de produits ménagers
L’intoxication est un trouble engendré par la - dégagement de vapeurs ou fumées toxiques
pénétration dans l’organisme d’une substance • volontaires :
appelée toxique ou poison. Cependant, la plupart - tentative de suicide ou d’empoisonnement
des substances, naturelles ou synthétiques, sont - soumission chimique
susceptibles, à partir d’une certaine quantité, d’être - intoxication éthylique
toxiques pour l’organisme. - overdose
La gravité de l’intoxication varie en fonction de la • domestiques ou professionnelles.
nature du toxique et de la quantité qui a pénétré
dans l’organisme. B. Signes généraux des intoxications
Le risque vital peut être immédiat ou différé.
Dans la majorité des cas il n’existe pas de signes
Certaines substances ont des antidotes (substances
spécifiques des intoxications. Elles peuvent se
qui vont s’opposer à l’action du toxique).
manifester par :
La voie de pénétration peut être :
• des signes neurologiques : troubles de la
• digestive par ingestion.
conscience, convulsions, inconscience.
• respiratoire par inhalation de gaz ou d’aérosols.
• des signes respiratoires : augmentation ou
• cutanée-muqueuse :
diminution de la fréquence respiratoire, pauses
- sur la peau ou les muqueuses, par pénétration
respiratoires, arrêt respiratoire, œdème du poumon
(le produit toxique passe à travers la peau saine)
• des signes circulatoires : tachycardie ou
- sous la peau ou à travers la peau et les muqueuses,
bradycardie, arythmie, hypo ou hypertension
par injection (venin, piqûre).
artérielle, état de choc, arrêt cardiaque.
• des signes digestifs : nausées, vomissements
Les intoxications peuvent être :
(parfois sanglants), douleurs abdominales.
• aiguës (exposition à une dose importante) ou
• une hypothermie (il entraîne une perte du frisson, qui
chroniques (expositions répétées à des doses
par contractions musculaires involontaires, permet
faibles)
normalement le réchauffement de l’organisme).
• individuelles ou collectives :
• une hyperthermie due au toxique lui-même ou
- incendie (CO et fumées)
aux infections engendrées par un coma découvert
- accidents technologiques
tardivement.
- actes malveillants
L’intoxication peut ne pas être reconnue d’emblée en
• accidentelles :
l’absence de contexte évocateur, d’où l’importance
- aliments contaminés
du bilan circonstanciel.
- erreur de posologie d’un médicament
B. Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou
de l’entourage :
• la nature du (ou des) médicament(s) ingéré(s)
après recherche des emballages ou flacons
Les intoxications médicamenteuses sont vides (poubelles, pharmacie, sur le sol, dans le
souvent volontaires (tentative de suicide), parfois réfrigérateur…)
accidentelles, par non-respect de la posologie ou, • la dose supposée ingérée (DSI) du (ou des)
chez l’enfant, par ingestion de médicaments laissés médicament(s).
à sa portée. • la concentration du (ou des) médicament(s)
La gravité de l’intoxication dépend : ingéré(s).
• des effets du produit (thérapeutiques et • l’heure d’ingestion supposée ou, par défaut,
secondaires). l’heure du dernier contact avec la victime.
• de la dose ingérée (quantité de produit ingérée • les autres toxiques associés, des bouteilles
par la victime. d’alcool, une arrivée de gaz ouverte…
• de la concentration en produit actif (c’est le nombre • une lettre d’adieu.
de mg de produit par comprimé ou par ml, il est en • les antécédents médicaux en particulier
général indiqué sur la boîte) psychiatriques.
• du délai écoulé depuis l’ingestion. • le traitement en cours.
• de l’association avec d’autres médicaments ou • les vomissements.
de l’alcool.
• des antécédents médicaux de la victime qui Rechercher ou apprécier :
peuvent aggraver l’intoxication médicamenteuse : • des signes de détresse ou de troubles
insuffisance rénale dialysée ou non, insuffisance neurologiques, respiratoires ou circulatoires
respiratoire, grossesse (risque accru pour le • les signes généraux d’une intoxication
fœtus)… • une phlébotomie (plaie par automutilation) ou
Le sapeur-pompier doit donc impérativement toute autre lésion associée
rechercher et évaluer la DSI : dose supposée • tout signe ou impression de volonté suicidaire.
ingérée de médicaments. À défaut de
renseignements précis, elle correspond au nombre Chaque médicament possède une dose toxique qui
de médicaments manquants dans les boîtes lui est propre. Le calcul qui consiste à multiplier le
retrouvées. L’enquête doit être « policière » afin de nombre de gélules ou la quantité de liquide absorbés
déterminer les médicaments en cause (recherche par sa concentration en produit actif, permet au
dans les poubelles, dans toutes les pièces de médecin coordinateur de savoir si la dose toxique
l’appartement…) est dépassée ou non. Il s’agit de la dose supposée
Parfois, seul le contexte de dépression oriente les ingérée (DSI) (ex: 15 gélules de Lexomil 6 mg = 90
secours. Dans le cas d’une intoxication volontaire, mg de produit actif).
C. Conduite à tenir
Il n’existe pas de conduite à tenir spécifique dans les cas d’intoxications médicamenteuses. Elle doit être
adaptée à la détresse de la victime. Toutefois, dans le cas où il s’agit d’un acte volontaire il faut en parallèle
de la réalisation d’un bilan complet :
• éliminer et mettre hors de portée le danger (couteau, outils) et si besoin isoler la victime avec les SP (famille
envahissante, enfants)
• Surveiller en permanence la victime. (risque de défenestration, fuite du lieu de l’intervention)
Antidepresseurs
Indications : Inhibition des idées suicidaires /
douleurs / dépression
Effets indésirables : toxique cardiaque et pour
le cerveau (inconscience / convulsion) effets
neurologiques
Conduite à tenir
Éviter toute contamination des pompiers par contact avec les vêtements contaminés ou par les projections
lors des vomissements (lunettes, gants). En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de
secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
• Mettre la victime dans la position adaptée à son état :
- victime consciente sans signe d’état de choc : assise pour ne pas favoriser les vomissements
- victime consciente avec signes d’état de choc: allongée sur le côté en raison de l’état de choc et du risque
de vomissements
- victime inconsciente : PLS.
• Administrer de d’oxygène, par inhalation si nécessaire (voir SAP-FTO-20).
Il faut donc conseiller les personnes qui donnent l’alerte, en leur signalant les pratiques dangereuses.
Les produits basiques comme la soude caustique (Destop, Décapfour…) ou l’ammoniaque, entraînent une
destruction des tissus en les liquéfiant, ce qui donne des lésions qui « creusent ».
Au niveau de l’oeil, qui est un milieu humide, et du fait de leur grande affinité pour l’eau, ces produits
basiques vont pénétrer en profondeur et continuer à ronger les tissus contrairement aux acides qui restent
en surface.
Ces brûlures oculaires par des produits caustiques sont donc dramatiques.
Les acides forts (pH < 2) comme l’acide chlorhydrique ou l’acide sulfurique, détruisent les tissus en les
coagulant. De ce fait les lésions ne sont pas profondes.
Les oxydants comme l’eau de Javel ou l’eau oxygénée entraînent des brûlures quand ils sont très concentrés.
L’eau de Javel concentrée n’est plus commercialisée, les solutions diluées sont simplement irritantes.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
• Extraire la victime de l’atmosphère toxique, le plus rapidement possible, au besoin par des sapeurs-pompiers
protégés par l’ARI.
• Mettre la victime dans la position adaptée à son état.
D. Les autres produits domestiques et ingestion accidentelle (attention aux enfants si les
leurs effets produits traînent dans les jardins) ou dans un but
suicidaire, inhalation ou pénétration cutanée lors des
Les produits anti-rouille, comme ceux utilisés
pulvérisations.
pour le linge, contiennent de l’acide fluorhydrique
On distingue :
ou de l’acide oxalique qui entraînent des brûlures
• Les organochlorés (DDT, lindane) qui donnent
chimiques. En cas d’ingestion, ils provoquent, en plus
des atteintes nerveuses (agitation, convulsions,
des brûlures très graves des voies aéro-digestives,
coma), digestives, cardiaques.
des troubles du rythme cardiaque d’apparition
• Les raticides existent sous de nombreuses formes
rapide. C’est une intoxication très grave, la plupart
dont certaines sont très toxiques :
du temps mortelle, la médicalisation est impérative,
- anticoagulants qui provoquent des hémorragies.
en urgence.
- alphachloralose qui provoque des convulsions et
Les hydrocarbures peuvent être à usage un coma rapide.
domestique : solvants (white-spirit), trichloréthylène,
Les désherbants peuvent aussi être particulièrement
essence de voiture… L’ingestion se manifeste
toxiques par voie cutanée mais surtout par ingestion
par des signes d’irritation cutanée (rougeurs,
car ils provoquent des lésions caustiques digestives
démangeaisons, sensation de brûlure), des signes
et des atteintes pulmonaires.
d’irritation digestive (vomissements, douleurs,
diarrhée), des signes neurologiques allant de Les végétaux toxiques donnent souvent des signes
troubles du comportement (excitation, pseudo état de troubles digestifs, mais parfois neurologiques et
d’ivresse…) jusqu’au coma, et par une atteinte cardiovasculaires. Certaines plantes d’appartement
pulmonaire pouvant être suffisamment sévère pour ou de jardin très familières (l’if, le laurier-rose, le
entraîner une hypoxie (pneumopathie des cracheurs muguet, le colchique, le gui…) présentent une toxicité
de feu), qui entraîne une détresse respiratoire. pouvant parfois être mortelle en cas d’ingestion par
les petits enfants. On parle d’« intoxications de la
Les insecticides sont destinés à être inhalés,
dînette », car les enfants jouent à préparer des
ingérés par des insectes ou à pénétrer leur carapace.
repas.
L’intoxication humaine emprunte les mêmes voies :
C. Conduite à tenir
Il n’existe pas de conduite à tenir spécifique dans les cas d’intoxications par les stupéfiants, celle-ci est à
adapter à la détresse de la victime. Toutefois, en parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes
de secours adaptés, la conduite à tenir est la suivante :
• En cas d’overdose à la suite d’une injection d’héroïne ou de prise excessive de méthadone, une victime dans
le coma présentant une bradypnée (la bradypnée est une ventilation ralentie) ou des pauses respiratoires,
peut être réveillée en quelques minutes par une stimulation et la ventilation assistée.
- si l’inconscience se prolonge, si des complications apparaissent (vomissements, agitation) ou si la victime
est en arrêt ventilatoire, la médicalisation s’impose.
- après le réveil, il faut la surveiller attentivement car elle peut devenir agressive ou, au contraire, présenter
de nouveau des troubles de conscience, une inconscience, une nouvelle bradypnée voire se mettre en
arrêt respiratoire.
• En cas d’hyperthermie due aux amphétamines, refroidir la victime.
Les toxicomanes utilisant la voie intraveineuse sont souvent porteurs de maladies transmises par le partage
de seringues (hépatites B, C, et VIH). La protection des sapeurs-pompiers qui sont au contact de la victime
doit être particulièrement rigoureuse pour éviter tout risque d’accident d’exposition au sang. Si la seringue
est toujours dans le bras de la victime à l’arrivée des sapeurs-pompiers, elle doit être précautionneusement
retirée et mise à l’abri pour éviter toute piqûre accidentelle, ce qui doit être fait d’ailleurs pour toute seringue
découverte à proximité d’une victime.
C. Conduite à tenir
Durant la phase d’ivresse aiguë, en parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours
adaptés, la conduite à tenir impose de :
• Calmer la victime, en l’isolant si nécessaire.
• Mettre au repos.
• Surveiller attentivement la victime, en particulier sa conscience.
Durant la phase de coma éthylique, la prise en charge est celle d’une personne dans le coma en prenant soin
de réaliser un bilan complet. L’évaluation du niveau de l’ivresse et de son évolution possible est très difficile
à réaliser. De fait, une ivresse, même simple, ne doit pas être considérée comme anodine.
Elle impose un bilan complet car elle peut masquer une autre pathologie ou un traumatisme grave. Toute
personne en état d’ivresse doit être prise en charge soit par les sapeurs-pompiers soit, lorsqu’il n’existe
aucun signe de gravité, par la police sur la voie publique. À l’inverse, certaines pathologies graves peuvent
ressembler à une intoxication éthylique (hémorragies cérébrales, méningites, hypoglycémie, certaines
intoxications notamment par le CO). L’odeur de l’haleine est initialement le seul signe permettant de faire la
différence.
C. Conduite à tenir
• Extraire systématiquement la victime du local concerné, en prenant les mesures de protection qui s’imposent
par des équipiers sous ARI si possible ou en apnée.
• Administrer systématiquement de l’oxygène au masque à haute concentration même si les signes cliniques
sont bénins (voir SAP-FTO-20).
• Évaluer la gravité de l’intoxication sur les signes présentés, les particularités des victimes et adapter les
gestes d’urgence.
• Dans la mesure du possible, la source de CO doit être mise à l’arrêt et les locaux ventilés. Des moyens de
renforcement doivent être systématiquement demandés.
C. Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
• Extraire systématiquement la victime de l’atmosphère toxique, par des sauveteurs sous ARI.
• Administrer systématiquement de l’oxygène (au masque à haute concentration à un débit de 15l/minutes)
même si les signes cliniques sont bénins.
• Évaluer la gravité de l’intoxication sur les signes présents ainsi que celle des brûlures et adapter les gestes
d’urgence.
F. Conduite à tenir
Après avoir identifié la gravité de la plaie, le chef d’agrès adopte la conduite à tenir adéquate.
Plaie simple
1 / Nettoyer la plaie à l’aide de sérum physiologique (ou à l’eau et au savon, avec un dernier temps de rinçage)
afin d’éliminer les petits corps étrangers mobiles.
2 / Désinfecter au moyen d’une solution antiseptique, en l’appliquant du centre vers la périphérie de la plaie
et jamais l’inverse.
3 / Protéger la plaie par un pansement.
4 / Conseiller à la victime de consulter un médecin si :
- la victime n’est pas vaccinée contre le tétanos.
- la vaccination antitétanique date de plus de 10 ans.
- la plaie devient chaude, rouge, si elle gonfle ou si elle continue de faire mal dans les 24 heures.
Les compresses utilisées pour nettoyer la plaie ainsi que les gants doivent être jetées dans un conteneur à
DASRIA.
Plaie grave
1 / Arrêter l’hémorragie éventuelle.
2 / Mettre la victime en position adaptée.
3 / Nettoyer la plaie avec du sérum physiologique. Protéger la plaie par un pansement humide (compresses
stériles imprégnées de sérum physiologique) maintenues par un bandage.
4 / Ne jamais retirer un corps étranger sauf s’il nuit à la réalisation d’un MCE.
5 / Administrer de l’oxygène par inhalation.
6 / Contacter le CRRA 15 pour demander un avis médical.
7 / Ne pas mobiliser la partie atteinte.
8 / Protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries.
- Si un corps étranger se trouve dans la plaie : protéger au mieux à l’aide d’un pansement adapté sans
mobiliser l’objet.
- Si La victime est inconsciente, la position d’attente est la PLS (voir SAP-CT-06) le côté traumatisé sera toujours
vers le sol, sauf pour la plaie de l’abdomen et de l’œil (coté sein au sol)
- Si la victime présente une plaie par injection de liquide sous pression, il faut recueillir la nature du produit
injecté et la valeur de la pression d’injection, si possible et demander un avis médical en transmettant un
bilan.
- En présence d’un traumatisme dentaire, il faut récupérer la dent tombée, ne pas tenter de la réimplanter,
conserver la dent dans un récipient contenant du sérum physiologique ou à défaut du lait et indiquer à la
victime de consulter immédiatement un chirurgien-dentiste et de lui apporter la dent tombée.
Brûlure thermique
Brulure thermique
Supprimer la cause ou soustraire la victime à celle-ci
Si les vêtements sont enflammés, empêcher la victime courir, la rouler ou la
faire rouler par terre et étouffer les flammes avec un vêtement ou une
couverture, si possible, mouillé
Le refroidissement (effet antidouleur) est réalisé avec de l’eau tempérée (15 à 25°C) en laissant ruisseler
l’eau sans pression sur la brûlure.
En l’absence de point d’eau tempérée, il est possible d’utiliser des stériles enduites de gel d’eau (kit
brulures). Les conditions d’utilisation sont les mêmes que celle de l’arrosage.
Retirer les vêtements de la victime le plus tôt possible (en particulier lorsqu’il s’agit de vêtements imprégnés de
liquide brûlant) sans ôter ceux qui adhérent à la peau. Ceci peut être fait pendant l’arrosage. Il en est de même
pour les bijoux, les montres, les ceintures qui doivent être retirés de la zone brulée avant que le gonflement ne
devienne important.
• Refroidir sans limite de durée, tant que la victime • Arrêter l’arrosage au bout de 10 minutes maximum.
le souhaite (effet antidouleur) • Lutter contre une éventuelle détresse respiratoire ou
• Protéger la brulure : au moyen d’un pansement circulatoire associée ou provoquée par la brûlure.
stérile imprégné de sérum physiologique. • Ne pas percer les cloques.
• Ne pas percer les phlyctènes • Protéger la brulure par un pansement ou champ stérile.
• Conseiller à la victime de consulter un médecin si • Envelopper la victime dans une couverture isotherme (elle
: permet de lutter contre une hypothermie qui, chez un brulé
Il existe des phlyctènes de petite taille en nombre grave, peut survenir rapidement).
très limité (2 ou 3) • Administrer de l’oxygène par inhalation (en particulier si la
La victime n’est pas vaccinée contre le tétanos victime a été exposée à des fumées d’incendie).
La vaccination antitétanique date de plus de 10 • Transmettre un bilan au CRRA 15.
ans
La brulure continue de faire mal dans les 24 NB : Avec accord du médecin régulateur, le refroidissement (à
heures. visée antidouleur) peut être prolongé le temps d’un transport
(max 30 min) au moyen de compresse hydrogel. Toutefois, il
Dans tous les cas de brûlure un contact doit expose au risque d’hypothermie.
systématiquement être fait avec le CRRA 15
Il est interdit d’utiliser les compresses d’hydrogel si un
refroidissement par eau a été effectué au préalable sur la
même zone pendant 10 min sauf après avis médical du
médecin régulateur (risque d’hypothermie)
Brûlure électrique
• Ne jamais toucher la victime avant d’avoir la certitude que tout risque électrique est écarté.
• En présence d’une détresse vitale, appliquer la conduite à tenir adaptée.
En l’absence de détresse vitale :
- Rechercher le point d’entrée et de sortie.
- Traiter la brûlure comme une brûlure thermique.
- Transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues.
SAP-CT-16 Traumatologie
16.1. Généralités
La traumatologie est l’étude des atteintes physiques Les causes et les mécanismes ayant entraîné des
de l’organisme résultant d’une action extérieure lésions doivent être recherchés par les sapeurs-
violente et soudaine. pompiers car ils sont déterminants pour apprécier
la gravité potentielle d’une victime traumatisée. Les
Elle concerne principalement : blessures provoquées par des armes à feu ou des
• le squelette, les muscles et les articulations. armes blanches peuvent entraîner la plupart du
La fracture de certains os peut entraîner une temps des lésions importantes.
hémorragie importante (fémur, bassin). Certaines lésions des os et des articulations sont
• les viscères, qui peuvent être lésés par un évidentes : fracture déplacée, fracture ouverte,
traumatisme direct, par la fracture des os qui les luxation.
protègent (crâne : cerveau, côtes : poumons et D’autres n’apparaîtront que lors d’un examen médical
coeur, bassin : vessie), par une décélération brutale et radiographique.
par une décélération brutale : les mouvements
de va-et-vient rapides violents entraînant un Les différents types de traumatismes :
cisaillement des organes.
• la peau (voir SAP-CT-15).
sont associés.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose de :
• Immobiliser l’articulation (voir SAP-CT-17 et 18 ).
• Lutter contre l’oedème et la douleur en appliquant, si possible du froid (compresses chimiques froides,
glaçons enveloppés dans un sac ou bombe de froid)(voir SAP-FTO-30).
• Rechercher d’autres lésions en fonction du mécanisme de l’accident.
• Protéger la victime contre le froid ou les intempéries.
• Ne jamais faire prendre appui sur un membre traumatisé (brancardage, chaise ou aide à la marche).
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose de :
• Immobiliser le membre dans la position où il se trouve.
• Si le bras est écarté de l’épaule (abduction irréductible), il ne faut jamais essayer de le rapprocher de force
pour l’immobiliser, sous peine de créer des lésions nerveuses irréversibles et des douleurs importantes. La
victime devra être transportée à l’hôpital, le bras immobilisé, ou tout au moins soutenu, dans cette position.
• Contrôler à nouveau l’état vasculaire artériel et nerveux de la main ou du pied après l’immobilisation.
• Protéger la victime contre le froid ou les intempéries.
• Ne jamais tenter de réduire une luxation sur le terrain car le risque de créer des lésions est important.
• Contacter la coordination et demander un moyen médical lors du contact à la coordination, en cas de
difficultés demobilisation de la victime (luxation du genou avec déformation importante…) ou de douleur
très intense ou d’existence d’un déficit vasculo-nerveux.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose de :
• Arrêter une hémorragie éventuelle (voir SAP-CT-08).
Cas particuliers
La fracture déplacée La fracture du fémur
• La présence d’une déformation angulaire du Une fracture du fémur entraîne une déformation et
membre atteint constitue un obstacle ou une gêne une augmentation de volume de la cuisse ou du
à la mise genou. Elle peut entraîner :
• en place d’un matériel d’immobilisation. Il est donc • une détresse circulatoire par une hémorragie de
nécessaire de réaligner le membre, c’est-à-dire de lui 0,8 à 1 litre de sang à l’intérieur de la cuisse.
faire recouvrer un axe proche de la normale, avant de • un risque d’embolie graisseuse (par passage
l’immobiliser. Ce réalignement permet de mettre en de particules graisseuses dans la circulation
place une attelle et ainsi de limiter les complications sanguine).
de compression vasculaire ou nerveuse. Elle sera donc très souvent médicalisée.
• Le réalignement d’un membre se fait en présence L’immobilisation du fémur se fera, si possible, au
d’un médecin. moyen d’une attelle en traction.
La fracture déplacée du fémur Elle est fréquente, surtout chez le sujet âgé, et se
caractérise par :
• un raccourcissement du membre inférieur.
• une rotation du membre avec le pied tourné vers
l’extérieur.
• une douleur au pli de l’aine.
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou
de son entourage :
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose de :
• Stopper une hémorragie éventuelle.
• Maintenir la tête en position neutre.
• Immobiliser le rachis cervical, immédiatement.
• Mettre la victime dans la position adaptée à son état :
- une victime consciente sans détresse respiratoire, sera placée en position horizontale stricte.
• Administrer de l’oxygène si nécessaire (cf. fiche technique ), l’hypoxie aggravant la souffrance cérébrale.
• Protéger contre le froid ou les intempéries.
• Surveiller attentivement la victime, du fait d’un risque d’aggravation brutale.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose de :
• Stopper une hémorragie éventuelle.
• Maintenir la tête en position neutre.
• Immobiliser le rachis cervical.
• Aspirer si nécessaire le sang dans la bouche ou dans l’arrière-gorge pour éviter que la victime ne s’étouffe.
• Mettre la victime dans la position adaptée à son état. En cas de saignement non contrôlable au niveau de
la face, la mise en PLS, même chez une victime consciente, permettra l’évacuation du sang vers l’extérieur.
• Nettoyer prudemment le visage de la victime afin de pouvoir apprécier plus précisément l’état des lésions.
• Administrer de l’oxygène, l’hypoxie aggravant la souffrance cérébrale.
• Protéger contre le froid ou les intempéries.
• Surveiller attentivement la victime, du fait d’un risque d’aggravation brutale.
Cas particuliers
Dans le cas d’une plaie de l’oeil ou d’une contusion du globe oculaire :
• Allonger la victime à plat dos la victime, dans la mesure du possible.
• Caler la tête pour empêcher tout mouvement.
• Recommander de fermer les deux yeux et de ne pas bouger.
• Protéger par des pansements posés sur les deux yeux fermés.
• Ne jamais chercher à retirer un corps étranger oculaire.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose de :
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose de :
• Mettre la victime dans une position adaptée à son état :
- en PLS si elle est inconsciente, poumon sain vers le haut si possible (ce qui lui permet de ne pas être
comprimé) (cf. fiche technique).
- en position assise si elle est consciente.
• Administrer de l’oxygène par inhalation (cf. fiche technique ).
• Protéger toute plaie thoracique par un pansement.Celui-ci ne doit pas être occlusif si la plaie est soufflante.
• Déshabiller la victime, si les conditions le permettent.
• Rechercher d’autres blessures en cas d’agression par arme, sans omettre le dos de la victime.
• Ne jamais retirer un corps étranger en place, au risque de provoquer une hémorragie gravissime sauf en
cas d’arrêt cardiaque s’il empêche le MCE (couteau dans le dos ou dans le sternum).
• Protéger contre le froid ou les intempéries.
• Surveiller attentivement la victime, du fait d’un risque brutal d’aggravation en particulier lors d’un
changement de position.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose de :
• Mettre, la victime dans une position adaptée à son état :
- en PLS côté sain vers le sol, si elle est inconsciente (voir SAP-FTO-17 et 18).
- allongée si elle est consciente, genoux fléchis, pour détendre les muscles abdominaux et diminuer la
douleur.
• Administrer de l’oxygène, par inhalation (voir SAP-FM-06 et 07).
• Immobiliser un objet pénétrant toujours en place, afin de limiter l’hémorragie (sauf en cas d’arrêt cardiaque
s’il empêche le massage cardiaque).
• Protéger toute plaie. En cas d’éviscération :
- ne pas tenter de remettre les organes en place.
- recouvrir les viscères d’un emballage stérile humidifié par du sérum physiologique.
• Déshabiller la victime, si les conditions le permettent.
• Rechercher d’autres blessures en cas d’agression par arme, sans omettre le dos de la victime.
• Protéger contre le froid ou les intempéries.
• Surveiller attentivement la victime, du fait d’un risque brutal d’aggravation en particulier lors d’un
changement de position.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
• Laisser en position allongée stricte.
• Administrer de l’oxygène, par inhalation si nécessaire.
• Déshabiller complètement la victime, si les conditions le permettent.
• Protéger contre le froid, la chaleur ou les intempéries.
• Procéder au relevage suivant les consignes de la coordination médicale.
Conduite à tenir
La conduite à tenir générale devra prendre en compte les différentes conduites à tenir spécifiques décrites
ci-dessus,en fonction des lésions constatées.
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose
de :
• Contrôler l’hémorragie éventuelle.
• Mettre la victime en position adaptée :
- en PLS si elle est inconsciente (sur le côté sain).
- allongée en cas de détresse circulatoire.
• Protéger contre le froid ou les intempéries.
• Nettoyer à l’aide de sérum physiologique la partie de membre restant et la partie amputée.
• Envelopper l’extrémité de membre restant dans de la gaze stérile.
• Emballer la partie amputée à l’aide du lot membre arraché dans la mesure du possible (voir SAP-FM-23) ou
par des moyens adaptés :
- en milieu stérile.
- au froid sans contact direct entre la glace et la section de membre arraché.
• Mettre le nom de la victime et l’heure de survenue de la section sur l’emballage contenant la partie de
membre sectionnée.
• Administrer de l’oxygène, par inhalation.
Le contact avec la coordination médicale revêt une importance particulière pour la recherche d’une place
hospitalière adaptée. Il importe que le chef d’agrès soit capable de décrire les lésions avec exactitude.
Dans les rares cas ou la partie manquante n’est pas rapidement retrouvée, sa recherche ne doit pas retarder
la prise en charge de la victime et son évacuation (médicalisée ou non) vers un hôpital spécialisé.
Dans ces rares cas, la recherche doit être laissée à un autre engin.
Non
Fiabilité des réponses Inconscience, propos incohérents, agitation
Sous l’emprise d’alcool ou de drogues
Lésions multiples, douleur distrayante
Oui
Signes de lésions
du rachis Oui Troubles moteurs et/ou sensitifs
Douleur vertébrale spontanée
Non
Douleur ou déformation vertébrale
à la palpation
Non Traumatisme à Erection, pertes fécales ou urinaires
haut risque Oui
Relevage en pont
Possible
Si Impossible
17.1. Introduction
L’accouchement inopiné extra-hospitalier reste une Profil des femmes
situation angoissante aussi bien pour la mère et son - Multipare
entourage que pour les équipes de secours. Cette - Antécédents d’accouchement rapide
angoisse provient en grande partie de la singularité - Faible niveau socio-économique
et de la spécificité de cette situation qui implique - Femmes étrangères sans papiers surtout dans les
une prise en charge médicale, sans pourtant grandes agglomérations.
être une maladie. Ici, et contrairement aux autres Les difficultés rencontrées sont :
interventions, les équipes de secours ne vont pas - L’évaluation de l’imminence de l’accouchement
sauver une vie mais donner la vie. - L’accompagnement de la parturiente et la réalisation
L’accouchement inopiné à domicile est souvent de l’accouchement.
rapide et se déroule le plus souvent sans aucune - La prise en charge de 2 « victimes ».
difficulté.
Les risques principaux d’un accouchement sont :
Sa fréquence est de 0,5 à 1 % des accouchements,
- Pour le nouveau-né : mauvaise adaptation à la
en augmentation depuis la fermeture des petites
vie extra-utérine (détresse cardio-respiratoire),
maternités de proximité. Les premiers secours
hypothermie.
réalisent souvent l’accouchement avant l’arrivée du
- Pour la mère : l’hémorragie de la délivrance.
SMUR et doivent donc apporter les premiers soins à
la mère et au nouveau-né.
• Parturiente • Dystocie
Femme qui accouche Difficultés pendant l’accouchement.
C. Physiologie du nouveau-né
Le nouveau-né pèse, en moyenne, à terme, 3Kg 200
et mesure 50 cm.
Son rythme cardiaque est de 120 à 160 / min.
Sa fréquence ventilatoire est de 40 à 60 / min.
Sa température de 36 °5 - 37°5.
Il respire exclusivement par le nez.
Un enduit protecteur blanchâtre (vernix caseosa)
peut recouvrir sa peau (enfant « beurré »).
Il se résorbera spontanément.
• Les membranes
omposée de 2 couches, elles constituent
C
l’enveloppe du fœtus. Ce sac, parfaitement
étanche, isole le fœtus des infections extérieures.
• Installation de la parturiente
- Installer la femme en position gynécologique.
• Circulaire lâche
érouler délicatement le cordon afin de libérer le
D
cou. S’il y a plusieurs tours, dérouler toutes les
anses.
• Siège complet
e siège se dégage verticalement en commençant
L
par la hanche antérieure. La hanche postérieure
se dégage ensuite, suivie des membres inférieurs.
Enfin, le dos tourne vers l’avant et les épaules se
dégagent suivies de la tête.
Complications de l’accouchement en
présentation du siège :
• L’enfant présente son ventre (exceptionnel
mais catastrophique)
Conduite à tenir
Après avis et accord du médecin régulateur ramener son dos en avant
Technique : Après voir ramené les fesses de la femme au bord du lit, saisir l’enfant par les hanches, faire
pivoter l’enfant en sens inverse afin de ramener son dos en avant. Manœuvre à réaliser sans traction !
Conduite à tenir
Après avis et accord du médecin régulateur : aider au dégagement de la tête
Technique : Après voir ramené les fesses de la femme au bord du lit, saisir l’enfant par les hanches et
retourner le (mouvement de bascule) sur le ventre de la mère, sans exercer aucune traction (la tête pivote
autour de la symphyse pubienne et se dégage).
La femme doit écarter au maximum les cuisses et pousser simultanément pour favoriser le dégagement de
la tête.
A. Physiologie de la délivrance
Après la naissance de l’enfant se produit une période
de repos physiologique. La femme est calme, les
contractions ont cessé.
Cette phase de rémission dure 15 à 20 minutes et
doit être impérativement respectée, toute manœuvre
intempestive (traction sur le cordon…) risquant de
- Observer et surveiller la maman.
provoquer des complications.
Conduite à tenir
Dès que l’enfant est né, ouvrir la poche de recueil graduée du champ d’accouchement pour quantifier les
pertes utérines (voir SAP-FM-24 page 3).
Si la femme manifeste des signes de délivrance, couper le cordon à l’aide des ciseaux stériles du set
d’accouchement.
Attention aux projections de sang : protection ++ : gants + masque avec visière panoramique + tablier.
Le placenta dans son plateau sera emballé dans un sac DASRIA fermé et emmené à la maternité où son
intégrité sera vérifiée par les sages-femmes.
Informer le SAMU que la délivrance a eu lieu.
Surveiller étroitement la femme : TA, FC, SAT, pertes sanguines.
Conduite à tenir
Conduite à tenir
Prévenir le SAMU en urgence.
Si l’accouchement est imminent (tête à la vulve), faire naitre rapidement l’enfant et anticiper une réanimation.
Sinon, placer la femme sur le côté gauche en position déclive (tête en bas) pour essayer de limiter la
compression du cordon, O2 15 l/min, suivre les consignes du SAMU (attente renfort médicalisé, jonction,
transport d’urgence à la maternité).
A la maternité, une césarienne sera réalisée en extrême urgence si l’enfant est encore vivant (contrôle
échographique à l’arrivée). Sinon, l’accouchement se fera par les voies naturelles.
• Grossesse gémellaire
En augmentation suite au traitement des infertilités.
Situation rare à domicile car ces grossesses
font l’objet d’une surveillance étroite. Le risque
d’accouchement prématuré est élevé.
L’accouchement est à risques :
- surtout pour le 2ème jumeau (mauvaise position,
souffrance)
- hémorragie de la délivrance plus fréquente Accouchement à hauts risques hors maternité :
renfort de spécialistes préconisé !
B. Saignements au cours du 1er trimestre inattendu qui peut être brutal et parfois abondant →
de la grossesse pronostic vital maternel rarement engagé.
La grossesse peut être méconnue (début de
• La fausse couche
grossesse) → soupçonner une fausse couche chez
C’est l’expulsion du fœtus avant qu’il ne soit viable
une femme en âge de procréer qui présente un tel
(avant 5 mois 1/2 soit 22 SA), le plus souvent au
tableau → faire préciser la date des dernières règles
cours du premier trimestre de la grossesse.
pour estimer le terme.
Signes cliniques : douleurs abdominales
accompagnées de pertes de sang rouge, saignement
Conduite à tenir
- Rassurer, réconforter
- Allonger la victime dans une position confortable
- Evaluer les pertes sanguines, mettre une protection entre les cuisses (pansement absorbant)
- En cas d’expulsion du fœtus, récupérer le discrètement dans un champ stérile
- Message au SAMU
- Surveiller les fonctions vitales et les pertes sanguines.
Conduite à tenir
La grossesse peut être méconnue (début de grossesse) → soupçonner une GEU chez une femme en âge de
procréer présentant un tel tableau : faire préciser la date des dernières règles.
- Allonger la victime sur le dos, jambes fléchies.
- Administrer de l’O2.
- Contacter en urgence le médecin régulateur.
- Surveiller attentivement la femme.
Conduite à tenir
- Allonger la femme sur le côté gauche, O2 15l /min
- Contacter en urgence le médecin régulateur
- Surveiller les fonctions vitales et les pertes sanguines
Relevage, immobilisation,
SAP-CT-18 brancardage et transport
18.1. Généralités
Toute lésion de l’appareil locomoteur est génératrice Les techniques et matériels utilisés pour réaliser ces
de douleurs et peut s’aggraver (plaie, atteinte des immobilisations seront différents en fonction du type
vaisseaux, des nerfs, de la moelle épinière, détresse de traumatisme, de la position de la victime et de son
circulatoire…). Il est donc indispensable de limiter état.
les mouvements et d’immobiliser toute atteinte
de l’appareil locomoteur avant tout déplacement
et tout transport, sauf en cas de danger imminent.
Les matériels présents dans un VSAV pour • pour l’immobilisation des membres :
l’immobilisation sont : - les écharpes.
• pour l’immobilisation du rachis et du bassin : - les attelles à dépression.
- le collier cervical. - les attelles type « aluform ».
- la planche d’immobilisation avec immobilisateur Ces matériels doivent, parfois, être complétés par
de tête et sangles araignées. le matériel de relevage et en particulier le brancard
- l’attelle cervico-thoracique. cuillère qui va, dans certains cas, permettre le
- le matelas immobilisateur à dépression (MID). transfert de la victime vers le moyen d’immobilisation.
A. Généralités transport.
Cette technique d’immobilisation doit être privilégiée
Le MID est utilisé pour immobiliser le corps entier
par rapport aux méthodes de relevage à 4 équipiers
d’une victime, suspectée d’un traumatisme. Il est
« porteurs » car elle minimise les forces mises en jeu
particulièrement indiqué si la victime présente
sur la colonne vertébrale.
de multiples lésions ou traumatismes. Il permet
de respecter l’axe « tête-cou-tronc » et limite
B. Immobilisation des membres
toute aggravation d’une éventuelle lésion de la
moelle épinière et du bassin. De plus, il permet Principe général
l’immobilisation des membres inférieurs L’immobilisation des membres doit être réalisée
au moyen des techniques suivantes en fonction
L’installation d’une victime sur le MID est effectuée de la localisation du traumatisme et des matériels
en utilisant : disponibles :
• soit un brancard cuillère Traumatisme de l’épaule = Écharpe oblique
• soit la technique de relevage à 4 équipiers (pont
Traumatisme du bras ou du coude = Attelle de
amélioré ou pont néerlandais) (voir SAP-FT-35 et 36)
bras à dépression associée à une contre écharpe ou,
à défaut, écharpe simple et contre écharpe (voir SAP-
Le plan dur avec immobilisateur de tête peut être
FTO-29)
utilisé :
Traumatisme de l’avant-bras = Attelle de bras à
• pour relever une victime allongée au sol dans un
dépression ou, à défaut, écharpe simple (l’attelle peut
espace étroit avant de la déplacer.
être soutenue si nécessaire par une écharpe simple)
• pour immobiliser une victime allongée sur le dos,
sur le ventre ou debout puis assurer son transport. Traumatisme cheville, jambe ou genou = Attelle de
jambe à dépression.
En immobilisant entièrement la victime, le plan Traumatisme de la cuisse (diaphyse fémorale) =
dur permet de respecter l’axe « tête-cou-tronc » et MID (voir SAP-FM-22)
limite toute aggravation d’une éventuelle lésion de
Traumatisme de la hanche (col du fémur) = MID
la moelle épinière au cours de la mobilisation ou du
Conduite à tenir
La procédure générale pour l’immobilisation d’un membre traumatisé est la suivante :
• Soutenir le membre blessé avec les mains et limiter, autant que possible, les mouvements.
• Inspecter la lésion avant de l’immobiliser après avoir retiré ou découpé les vêtements si nécessaire.
•R ecouvrir par un pansement stérile et sec toute plaie avant immobilisation. Si la plaie saigne, réaliser
un pansement compressif, sauf s’il existe une issue d’os visible ou d’un corps étranger (voir chapitre 8.3).
En leur absence, la fracture ouverte est traitée de la même façon qu’une fracture fermée après avoir placé
un pansement stérile et sec sur la plaie.
• Apprécier la température, la motricité, la sensibilité et le temps de recoloration cutanée de l’extrémité
atteinte avant et après l’immobilisation.
• Immobiliser correctement le segment de membre atteint en respectant les principes suivants :
- utiliser l’attelle ou le moyen d’immobilisation le plus approprié.
- immobiliser aussi les articulations situées au-dessus et au-dessous de la lésion.
• Si un gonflement au niveau d’une articulation est présent, appliquer du froid sur la lésion, après
immobilisation, en respectant le principe d’application du froid.
Une fracture ouverte présentant une issue d’os visible, une fracture de la cuisse (fémur) ou toute fracture
entraînant une douleur intolérable doit obligatoirement être prise en charge par une équipe médicale.
Devant toute personne suspectée d’un traumatisme du rachis le principe d’action dépend de son état de
conscience.
Cependant, dans tous les cas, la prise en charge débute par une immobilisation du rachis cervical au moyen
d’un maintien de la tête, précédé si nécessaire, par une remise de la tête en position neutre (voir SAP-FT-31).
Victime inconsciente
•E ffectuer immédiatement un maintien tête précédé, si nécessaire, par une remise de la tête en position
neutre.
• Retourner la victime si elle est sur le ventre (voir SAP-FTO-10 et 11).
• Retirer systématiquement le casque de protection à deux sauveteurs, s’il est présent (voir SAP-FTO-08 et 09).
• Libérer les voies aériennes (voir SAP-FTO-12 et 13).
• Apprécier la respiration sur 10 secondes au plus : la victime respire.
• Effectuer une palpation sommaire.
• Placer la victime en position latérale de sécurité (voir SAP-FTO-17 et 18).
Après la mise en PLS, le maintien tête est poursuivi jusqu’à la médicalisation.
Le cas de la victime inconsciente traumatisée est donc particulier car les sapeurs-pompiers, ne peuvent pas
effectuer d’immobilisation à plat dos, faute de disposer d’un moyen de protection des voies aériennes. Il
faut donc attendre la présence d’une équipe médicale avant de poursuivre l’immobilisation avec les mêmes
techniques que pour la victime consciente.
Victime consciente
Dans le cas d’une victime consciente, l’immobilisation et le relevage de cette dernière peuvent être effectués
rapidement avec ou sans équipe médicale, puisqu’il n’est pas nécessaire de protéger ses voies aériennes.
La conduite à tenir dépend de la position de la victime, de ses traumatismes et du matériel disponible.
Victime assise
Pour une victime casquée :
• Effectuer un bilan primaire :
- Réaliser immédiatement un maintien de la tête, précédé si nécessaire, par une remise de la tête en
position neutre.
- Immobiliser la victime, Allonger la victime sur un plan dur en conservant le maintien de l’axe tête, cou,
tronc.
- Retirer le casque de protection systématiquement à deux pompiers.
- Placer un collier cervical si la stabilisation du rachis par un sauveteur s’annonce difficile ou aléatoire.
- Desserrer ou dégrafer ce qui peut gêner la respiration.
• Effectuer un bilan complémentaire complet et les gestes de secours adaptés.
En cas de fracture du bassin instable, la technique d’immobilisation et de relevage sera choisie en concertation
avec le médecin sur les lieux. Le MID doit être utilisé de préférence , lorsque les conditions de brancardage
l’exigent ou sur avis médical. Il doit alors être renforcé, dans les cas de traumatisme du rachis ou bassin,par
un plan dur ou un brancard cuillère afin d’augmenter sa rigidité.
Préparation de la victime
Contrôle des hémorragies
Il doit être effectué avant, pendant et après la
manipulation du blessé.
Bandage et pansement
Ils doivent être mis en place en principe avant le
relevage sauf si des circonstances exceptionnelles
imposent un relevage rapide
Administration d’O2
Dans le cas où de l’oxygène est administré à la
victime, les inhalations peuvent être interrompues
Dans la mesure du possible toute manipulation doit
pendant la manipulation sauf en cas de détresse
s’effectuer au plus près du sauveteur afin d’éviter les
respiratoire.
« portés » bras tendus générateurs d’effort inutiles,
de déséquilibre et de mauvais contrôle des gestes ;
Préparation d’un dispositif de portage
• fermeté des prises : La charge est saisie à pleines
Chaque fois qu’une victime doit être installée
mains et porte sur les avant-bras. Les points d’appui
sur un dispositif de portage, ce dernier doit être
au plus près possible du blessé surtout au niveau
préalablement préparé afin d’assurer un transport
des régions les plus lourdes (bassin, thorax…)
correct et confortable. Chaque fois que possible
• bonne répartition des charges : Les équipiers
la victime sera enveloppée dans un drap puis une
19.1. Généralités
Une situation à multiples victimes (SMV) se définit • l’accident catastrophique à effet limité (ACEL) est
comme un accident ou une situation dont le nombre une situation unique entraînant un afflux brutal mais
de victimes est plus élevé que celui que peut prendre assez limité de victimes (de 15 à 100) avec une
en charge le premier engin ou le premier volume inadéquation momentanée entre les besoins et les
d’engins. moyens.
Elle peut, selon le nombre de victimes et la situation,
• l’accident catastrophique à effet majeur (ACEM) est
avoir plusieurs formes :
une situation entraînant une inadéquation dans le
• l’accident à effet limité (AEL) est une situation temps entre les besoins et les moyens car :
unique qui entraîne un petit nombre de victimes - le nombre de victimes est particulièrement élevé
(inférieur à 15) qui normalement peuvent être - les sites d’interventions sont nombreux
rapidement prises en charge par une demande de - l’accessibilité pour les secours est difficile…
renforts restreinte.
Les SMV sont souvent causées par : • des actes de terrorisme : explosions, bioterrorisme,
armes chimiques ou radiologiques, kamikaze…
• des accidents de trafic : routier, ferroviaire, aérien,
maritime ou fluvial. • des catastrophes naturelles : tremblements de
terre, glissements de terrain, inondations, cyclones,
• des incendies : feux d’immeubles d’habitation,
tsunamis…
d’établissements de soins (hôpitaux, maisons de
retraite…), d’établissements recevant du public • des accidents technologiques : sites industriels
(ERP : salles de spectacle, immeubles à usage de chimiques, nucléaires, transport de matières
bureaux…), de tunnels, de forêts… dangereuses (TMD), feux d’hydrocarbures.
Conduite à tenir
• D
éterminer la nature du sinistre et rechercher la présence d’un danger
En recherchant en priorité des signes d’intoxication directement visibles (malaise collectif, odeur inattendue,
animaux malades ou mort…)
• Rendre compte
Le plus rapidement, le chef d’agrès informera le CODIS de la nature du sinistre, du lieu et de son accessibilité,
du nombre approximatif de victimes, des risques particuliers et des mesures spécifiques à prendre (gaz,
électricité…)
a première équipe sur place devra donc effectuer un triage des victimes, dans le but de rapidement mettre
L
en œuvre des gestes d’urgence, uniquement pour les personnes pour qui se sera bénéfique dans l’immédiat.
Il conviendra donc de rester auprès de chaque victime un espace de temps réduit pour réaliser un bilan
d’urgence vitale, et de réaliser à l’issu, un geste d’urgence uniquement s’il peut être réalisé rapidement de
façon à sauvegarder l’intégrité physique de la victime (PLS, position d’attente, garrot).
Les victimes ne présentant pas de détresse vitale pourront être prises en charge ultérieurement au fur et à
mesure de l’arrivée de moyen adapté.
De la même manière, si les sapeurs-pompiers doivent divulguer des gestes d’urgence ou continuer le repérage
des victimes, celles trouvées en arrêt ventilatoire ne seront pas prioritaire et ne pourront être prise en compte
que plus tardivement.
des victimes.
• Au milieu : rassemblement des victimes en un
point : le Poste Médical Avancé (PMA).
Le mode d’action NOmbreuses VIctimes, appelé • A l’arrière : évacuation régulée des victimes vers la
« Plan NOVI » structure hospitalière la plus adaptée à leur état, en
Principe : utilisant des moyens de transport appropriés.
Le mode d’action nombreuses victimes du dispositif
ORSEC est un plan d’organisation des secours Les différents services participants
destiné à lutter contre les conséquences d’un ACEL Différents services de secours participent à la mise
et assurer une prise en charge rapide et correcte en oeuvre de ce mode d’action. Pour cela, à chaque
des nombreuses victimes, tout en évitant un service sont attribuées des missions spécifiques qui
engorgement des hôpitaux. concourent à un objectif commun :
Il permet d’engager, simultanément, de nombreux «Prendre en charge le plus grand nombre de
moyens de secours, de sauvetage et de soins victimes».
médicaux appartenant à différentes structures. • Les sapeurs pompiers : fournissent les spécialistes et
le matériel pour les recherches, la désincarcération,
Sous l’autorité du Préfet, qui assure la direction le déblaiement ou les soins aux victimes, ainsi que
opérationnelle des secours, le Commandant des du personnel médical et paramédical.
Opérations de Secours, officier sapeur-pompier • Le service d’aide médicale urgente : participe à
désigné, identifié par une chasuble jaune portant la médicalisation des victimes. Son rôle consiste
le sigle « COS », met en place deux chaînes de également à rechercher des places hospitalières
secours : en fonction de la nature et de la gravité des lésions
• « Sauvetage incendie », qui assure la lutte contre des victimes.
le sinistre et ses effets immédiats (sauvetages et, • Les associations agréées de sécurité civile : aux
éventuellement, dégagement des victimes). ordres du COS, peuvent apporter leur concours
• « Médicale » qui permet la prise en charge des dans toutes les phases du dispositif.
victimes avant leur évacuation programmée vers • Les ambulanciers publics ou privés : aux ordres
une structure hospitalière d’accueil. du DSM, ils participent essentiellement aux norias
d’évacuation.
Ces deux chaînes sont commandées respectivement • Les forces de police et de gendarmerie : elles
par : assurent le balisage et la sécurisation du site,
• Le Directeur du Service Incendie et Sauvetage, l’accompagnement éventuel des ambulances, la
identifié par une chasuble jaune portant le sigle « mission d’identification des victimes et, bien sûr,
DSIS ». d’investigation pour déterminer, si nécessaire, les
• Le Directeur des Secours Médicaux, identifié par causes de la catastrophe.
une chasuble jaune portant le sigle « DSM ».
La zone de l’avant ou « chantier »
Le mode d’action permet d’anticiper les moyens Le site de la catastrophe est le premier lieu des
à mettre en oeuvre devant un ACEL et il constitue opérations de secours.
une base unique de travail avec les différents A l’avant, sur le lieu de l’accident, on opère :
intervenants. Il détermine avec précision le rôle et • Une reconnaissance pour évaluer la composante
les fonctions de chacun. principale de l’intervention (feux, personnes
Sur le plan secouriste et médical, il définit la doctrine incarcérées…), l’importance des conséquences
opérationnelle de prise en charge de nombreuses de l’accident, le nombre et la qualité des victimes,
victimes, basée sur la création d’une chaîne de les risques particuliers créés par le sinistre et,
secours et de soins médicalisés composée de 3 éventuellement, ses effets persistants puis, une
maillons essentiels : demande de moyens particuliers d’intervention
• A l’avant : découverte, recherche et ramassage pour permettre le dégagement des victimes et la
20.1. Préambule
En 2020, le nombre de véhicules légers électriques et hybrides devrait dépasser les 800
000 véhicules.
La loi 2015-992 du 17 août 2015 sur la transition énergétique prévoit que cette même
année, la moitié de la
flotte de véhicules de transport en commun sera à énergie alternative (et la totalité en
2025).
Actuellement les technologies électriques, hybrides sont déjà bien présentes pour équiper
les véhicules légers mais aussi les poids lourds, bennes à ordure, laveuses, véhicules de
transport collectif, deux roues (motorisé et vélo), charriots élévateurs, bateaux (Lyon city
boat), locomotives…
D’autres énergies, comme le gaz (GPL, GNC, GNL) se développent pour équiper véhicules
légers et poids
lourds. Sans oublier l’hydrogène qui constitue désormais un risque bien présent, puisque
des Kangoo ZE
hydrogène circulent actuellement sur les routes.
L’évolution de l’énergie des véhicules rend le risque plus complexe et nécessite une
adaptation de nos techniques opérationnelles.
Lors d’un accident, le choc est analysé par l’ECU (unité de commande électronique) du
véhicule qui déclenche les dispositifs pyrotechniques. Même après neutralisation de la
batterie, le système peut rester actif jusqu’à environ 20 minutes.
Tous ces éléments ne doivent pas être touchés ou déformés et une distance de sécurité
doit être respectée. Ils sont localisables sur les fiches d’aide à la décision (FAD) que l’on
retrouvera sur la tablette des secours routiers.
Un air bag n’est sécurisé que lorsque le dispositif de protection est installé.
Dans ce même objectif, les structures des véhicules ont été renforcées dans leur conception
et dans les
matériaux utilisés. L’objectif étant de créer une cellule de survie avec des zones de
déformation programmées en cas d’accident. Sur les véhicules nouvelle génération, des
zones de renfort sont difficiles à découper avec le matériel de désincarcération.
Ce qui nous amène à prendre en considération une nouvelle approche anglo-saxonne des
interventions SR.(voir les Fiches Techniques Opérationnelles)
Créer une cellule de survie capable d’absorber l’énergie d’un choc en déformant le moins
possible pour protéger les occupants.
a) Généralités
Ces batteries sont généralement situées entre les roues arrières pour les véhicules légers
et sur le toit, derrière la cabine ou à l’arrière pour les bus/poids lourds. Une batterie de
traction d’un véhicule léger pèse environ 250 kg et celle d’un poids lourds jusqu’à 600 kg.
b) Composition du système
-U
ne prise de raccordement pour la recharge.
-U
n pack batteries permettant le stockage de l’énergie.
-U
n moteur électrique de traction situé sur les roues motrices.
-D
es câbles d’alimentation orange qui transportent le courant HT.
Une prise HT (prise PLUG) permettant la mise hors tension du circuit HT située à différents
endroits selon les marques (voir FAD).
A
vant toute prise en charge SAP dans le véhicule, une phase de sécurisation
d’écrit dans la MGO SR est à réaliser.
a) Généralités
Ces véhicules sont en général très difficilement identifiables. Il faut repérer les logos, sur la
carrosserie ou le moteur, tels que : H
ybride Synergy Drive
Hybride
IMA…
a) Composition du système
A
vant toute prise en charge SAP dans le véhicule, une phase de sécurisation
d’écrit dans la MGO SR est à réaliser.
a) Généralités
Les véhicules avec pile à combustible ont la particularité de combiner le risque électrique
et le risque gaz. Ce sont des véhicules comportant les mêmes dispositifs que les véhicules
électriques. L’hydrogène, stocké sous pression, alimente un convertisseur
(pile à combustible) qui produit de l’électricité pour alimenter le moteur de traction et
recharger les batteries dites « haute tension véhicule ». La PAC oxyde l’hydrogène avec
l’oxygène de l’air, ce qui produit de l’électricité et de la vapeur d’eau = H2 + O2 => H20 +
électrons.
•D
eux possibilités pour couper les circuits de tension et d’hydrogène :
a) Généralités
- Les réservoirs de formes torique ou cylindrique ont une contenance inférieure à 150 litres.
- Les réservoirs ont une épaisseur de 3 à 4 mm.
- La pression à l’intérieur du réservoir est de 5 à 7 bars.
b) Composition du système
b) Composition du système
L’utilisation du masque FFP2 sera préconisée pour le sapeur-pompier et les victimes lors
de la découpe des vitrages
Les VSAV étant susceptible d’arriver les premiers sur les lieux d’un accident de circulation
et donc amenés à réaliser la phase de sécurisation du véhicule, notamment pour les
véhicules Hybrides/électrique (déplug) devront être équipés d’une tenue de feu complète.
Tous les engins secours routier sont dotés d’une tablette qui
leurs permet de prendre connaissance 2 types de données.
Les ERG (Emergency Response Guides) sont généralement rédigés par les constructeurs
automobiles sous forme de livret, ils indiquent les notions d’identification, d’immobilisation,
de mise en sécurité électrique du véhicule, de neutralisation d’électrolyte et de premiers
secours (essentiellement pour les véhicules électriques/hybrides).
Les FAD (Fiches d’Aide à la Décision) sont des plans et des schémas spécifiques à un
modèle de véhicule. Généralement rédigées sous forme d’une fiche recto/verso, elles ont
pour objet de donner aux intervenants les indications, en matière de sécurité, nécessaires
à une opération de désincarcération notamment.
Depuis le 1er juin 2012, des Fiches d’Aide à la Décision sont en accès libre sur le site
internet http://www.interieur.gouv.fr/Le-ministere/Securite-civile/Documentation-
technique/Doctrines-et-techniques-professionnelles/La-desincarceration-des-
vehicules.
Actualisés en permanence et classés par constructeur, ces fiches (une seule page recto/
verso) ont pour but de fournir aux sapeurs-pompiers des renseignements techniques sur
les différents modèles de véhicules.
Recto libre
La résistance accrue des structures de carrosserie rend nos voitures de plus en plus sûres.
En même temps, airbags et rétracteurs de ceinture de sécurité recourent à des technologies
de plus en plus complexes.
Ces innovations techniques ont contribué à une baisse continue du nombre d’accidents
mortels au niveau tant européen que national, et ce malgré le nombre croissant de véhicules
en circulation.
Si ces nouvelles solutions de sécurité permettent d’augmenter les chances de survie des
occupants.
Elles n’en risquent pas moins de confronter les sauveteurs à des difficultés croissantes en
cas d’accident et ce notamment en cas de désincarcération.
Le risque électrique est lié à la source d’énergie de traction, c’est-à-dire aux batteries dites
« haute tension véhicule », aux vecteurs d’énergie : câbles « haute tension véhicule (gaine
de protection de couleur orange).
Un patient incarcéré est par définition un polytraumatisé, qui nécessite une concertation
entre services pour une priorisation de soins et de techniques de désincarcération.
Le concept de « golden hour » (l’heure d’or) doit être approché de manière à respecter un
délai d’une heure entre l’occurrence de l’accident et la prise en charge médicale dans un «
trauma center » (Centre Hospitalier).
Les sapeurs-pompiers doivent évaluer le risque que représente le lieu de l’accident. Les
facteurs qui ont contribué à l’accident ou qui en résultent peuvent avoir un impact sur la
sécurité des intervenants.
Le CROSS RAMING
Cette technique utilisée par la plupart de nos collègues Européen, nous permet d’extraire
la ou les victimes dans des délais très courts.
Le principe du cross raming consiste à remettre en forme la voiture à l’aide de verins afin
de libérer les membres et parties du corps incarcérées. Au lieu de découper la tôle pour
dégager une personne, les intervenants utilisent des verins à l’intérieur du véhicule en
accédant par le coffre. Cette technique permet dans certaines circonstances d’être plus
rapide.
- Cette technique se pratique avec le toit en place.
- Le but est de repousser vers l’extérieur les parties tôlées.
- Il est possible également d’abaisser les sièges.
- On utilise le vérin ou l’écarteur au plus près de la victime.
- Tous les risques pour les personnels liés à la désincarcération sont diminués.
- Très vite un tunnel d’extraction est créé.
Indications
Le dégagement d’urgence d’une victime est réalisé par l’équipier pour :
• soustraire rapidement une victime à un danger réel, vital, immédiat et non contrôlable.
• dégager un passage pour accéder à d’autres victimes.
• déplacer une victime se trouvant dans un endroit ou dans une position qui ne permet
pas la réalisation des gestes de secours.
Justification
Le dégagement d’urgence est destiné à déplacer, de quelques mètres ou plus, en
quelques secondes, la victime jusqu’à un lieu sûr et permettre à l’équipier de réaliser,
en toute sécurité, l’examen, les gestes de secours d’urgence et la surveillance de la
victime.
Risques
Les techniques de dégagements d’urgence sont susceptibles d’aggraver les lésions
de la victime, notamment de la colonne vertébrale, mais permettent de la soustraire à
une mort quasi certaine.
Réalisation
-
Dégagement d’un jeune enfant ou d’un
nourisson
•«
L’équipier relais», muni de vêtements épais et
de gants, rampe sous l’obstacle et aborde la
victime.
•S
aisir la victime par les chevilles si elle se
présente par les pieds.
•T
raction sur le sol par les poignets ou saisie par
les aisselles ou un poignet et la ceinture.
•U
n ou deux autres équipiers saisissent les
chevilles de l’équipier relais ; lorsque ce dernier
dit « tirez », l’ensemble équipier relais + victime
est tiré de dessous l’obstacle.
Points clés
Le dégagement d’urgence d’une victime est réalisé par l’équipier pour :
• Soustraire rapidement une victime à un danger réel, vital, immédiat et non contrôlable.
• Dégager un passage pour accéder à d’autres victimes.
• Déplacer une victime se trouvant dans un endroit ou dans une position qui ne permet
pas la réalisation des gestes de secours.
Indications
Les claques dans le dos sont réalisées immédiatement lorsqu’une victime consciente
(adulte, enfant ou nourrisson) présente une obstruction totale des voies aériennes.
Justification
Le but est de provoquer un ébranlement de la trachée destiné à déclencher des
mouvements de toux qui vont permettre de débloquer et d’expulser le corps étranger
qui obstrue les voies aériennes.
Risques
Le risque minime de blesser la victime ne doit pas diminuer la vigueur des claques qui
est absolument nécessaire au rejet du corps étranger.
Réalisation
- Adulte
Victime debout
Victime assise
Victime debout E
n cas d’inefficacité, après 5 claques dans le
dos, réaliser des compressions abdominales
ou thoraciques (voir SAP-FTO-03).
Victime assise
•L
a technique des claques dans le dos est
identique à celle de l’adulte. Toutefois, elle
est améliorée si la tête de l’enfant est placée
encore plus vers le bas.
•P
our cela, l’équipier peut s’asseoir et basculer
l’enfant au-dessus de son genou afin de lui
donner les claques dans le dos.
- Nourrisson
• Coucher le nourrisson, tête penchée en avant à
califourchon sur l’avant-bras, de façon à ce que
sa tête soit plus basse que son thorax ce qui
facilite l’expulsion du corps étranger.
• Maintenir la tête avec les doigts, de part et
d’autre de l’angle de la mandibule tout en
évitant d’appuyer sur sa gorge.
• Donner 1 à 5 claques dans le dos du nourrisson,
entre les deux omoplates, avec le talon de la
main.
•Arrêter les claques dans le dos dès que la
désobstruction est constatée soit par :
- le rejet du corps étranger.
- la reprise d’une respiration normale.
- l’apparition de toux ou de pleurs, de cris chez
le nourrisson.
Critères d’efficacité
• Rejet du corps étranger.
• Reprise d’une respiration normale.
• Apparition de toux chez l’adulte et de pleurs ou de cris chez l’enfant ou le nourrisson.
Indications
Les compressions abdominales sont réalisées sur une victime consciente (adulte ou
enfant) debout ou assise, si l’obstruction totale (ou quasi-totale) des voies aériennes
persiste malgré une série de 5 claques dans le dos.
Justification
Le but de ces manoeuvres est de comprimer l’air contenu dans les poumons de la
victime afin d’expulser le corps étranger hors des voies aériennes par un effet de «
piston » exercé sur le diaphragme.
Risques
Les compressions abdominales peuvent entraîner :
• Des lésions des organes internes de l’abdomen même si elle sont réalisées
correctement.
Ce risque ne doit pas diminuer la vigueur des compressions abdominales qui est
absolument nécessaire au rejet du corps étranger.
• Des traumatismes des côtes et du sternum si la position de l’équipier n’est pas
correcte.
Réalisation
- Adulte
Victime assise
Points clés
Pour être efficace, les compressions abdominales sont :
• Effectuées avec les mains correctement positionnées et les bras écartés, sans appuyer
sur les côtes.
• Dirigées vers le haut et vers l’arrière.
• Effectuées avec une force de compression suffisante.
Critères d’efficacité
• Rejet du corps étranger.
• Reprise d’une respiration normale.
• Apparition de toux chez l’adulte et de pleurs ou de cris chez l’enfant.
Indications
Les compressions abdominales, impossible à réaliser chez une femme enceinte
(derniers mois de grossesse) et une personne obèse, sont remplacées par des
compressions thoraciques lorsque l’obstruction totale (ou quasi-totale) des voies
aériennes persiste malgré une série de 5 claques dans le dos.
Justification
Le but de cette technique est de comprimer l’air contenu dans les poumons de la
victime afin d’expulser le corps étranger hors des VA par un effet de « piston ».
Risques
Les compressions thoraciques peuvent entraîner des traumatismes des côtes et du
sternum si la position des mains n’est pas correcte. Ce risque ne doit pas diminiuer la
vigueur des compressions thoraciques qui est absolument nécessaire pour le rejet du
corps étranger.
Réalisation
Après avoir effectué sans succès 5 claques dans
le dos :
• Se positionner derrière la victime.
• Passer les avant-bras sous les bras de la
victime afin d’encercler son thorax.
• Mettre un poing au milieu du sternum.
• Placer l’autre main sur la première sans appuyer
sur les côtes.
• Tirer franchement en exerçant une pression
vers l’arrière.
• Effectuer 1 à 5 compressions, en relâchant
entre chacune.
• Arrêter les compressions thoraciques dès que
la désobstruction est constatée soit par :
- le rejet du corps étranger.
- la reprise d’une respiration normale.
- l’apparition de toux.
Critères d’efficacité
• Rejet du corps étranger.
• Reprise d’une respiration normale.
• Apparition de toux.
Cas particulier
Si la victime qui présente une obstruction grave des voies aériennes est alitée, le sauveteur
peut réaliser des compressions thoraciques comme pour le massage cardiaque.
Indications
Les compressions thoraciques sont réalisées sur une victime consciente (nourrisson)
si l’obstruction totale (ou quasi-totale) des voies aériennes persiste malgré une série
de 5 claques dans le dos.
Justification
Le but de cette technique est de comprimer l’air contenu dans les poumons de la
victime afin d’expulser le corps étranger hors des VA par un effet de « piston ».
Risques
Les compressions thoraciques peuvent entraîner des traumatismes des côtes et du
sternum si la position des mains n’est pas correcte. Ce risque ne doit pas diminuer la
vigueur des compressions thoraciques qui est absolument nécessaire pour le rejet du
corps étranger.
Réalisation
E
n cas d’inefficacité, après 5 compressions
thoraciques, réaliser à nouveau des
claques dans le dos (voir SAP-FTO-02).
Points clés
• Pour être efficaces, les compressions thoraciques:
- sont effectuées avec les doigts correctement positionnés.
- sont réalisées plus lentement et plus profondément que celles de la RCP.
• Durant le retournement et la manoeuvre, la tête du nourrisson reste vers le bas.
Critères d’efficacité
• Rejet du corps étranger.
• Reprise d’une respiration normale.
• Apparition de pleurs ou de cris chez le nourrisson.
Indications
La compression manuelle doit être réalisée devant toute hémorragie externe accessible.
Elle doit être réalisée :
• Dans un premier temps par une compression manuelle à l’aide des doigts ou de la
paume de la main protégée par un gant à usage unique.
• Puis relayée par un pansement compressif après avoir allongé la victime.
Justification
La plupart des hémorragies externes s’arrêtent en appuyant sur la plaie. En l’absence
d’un corps étranger, la compression manuelle est une technique facile, rapide et très
efficace. Elle permet, dans la plupart des cas, d’arrêter le saignement.
Risques
• La compression manuelle peut être inefficace. Si le saignement ne s’arrête pas, la
compression manuelle sera relayée par un garrot.
• La compression doit être suffisante pour arrêter le saignement sans interrompre la
circulation sanguine en dessous du siège de l’hémorragie.
• L’extrémité ne doit être ni froide ni engourdie, ni violacée (couleur du lit de l’ongle).
• La compression manuelle est susceptible d’entrainer une contamination de la victime
par l’équipier ou inversement (voir SAP-FM-13).
Réalisation
Équipier 1 :
•Appuyer directement sur l’endroit qui saigne
avec les doigts ou la paume de votre main
protégée par un gant à usage unique.
• Allonger la victime.
• Vérifier l’arrêt de l’hémorragie.
Équipier 2 :
• Préparer et ouvrir l’emballage du pansement
compressif.
Équipier 1 :
• La bande élastique doit recouvrir entièrement
le tampon de mousse. Le lien doit être
suffisamment serré pour garder une pression
suffisante sur l’endroit qui saigne et éviter que
le saignement ne reprenne.
Critères d’efficacité
• La compression manuelle est efficace lorsque le saignement est arrêté.
Remarque :
À défaut du Coussin Hémostatique d’Urgence, il est possible d’interposer entre la main
de l’équipier et la plaie une ou plusieurs compresses ou un pansement de type américain
stériles qui seront ensuite maintenus par un bandage ou un lien large qui devront recouvrir
complètement le pansement en entourant le segment de membre.
Indications
Un point de compression manuelle est réalisé lorsque l’arrêt d’une hémorragie au
moyen d’une compression manuelle est inefficace et que sa localisation ne permet pas
la mise en place d’un garrot :
• plaie hémorragique de la carotide au niveau du cou.
• plaie hémorragique de l’artère fémorale au niveau du pli de l’aine.
• plaie hémorragique d’un membre arraché ou sectionné au ras du pli de l’aine ou de
l’épaule.
Justification
Cette méthode consiste à comprimer l’artère qui saigne contre le plan dur sous-jacent
directement au niveau de la plaie. Elle doit être effectuée immédiatement après avoir
constaté l’échec de la compression manuelle, du fait de l’importance de l’écoulement
de sang.
Risques
• La réalisation d’un point de compression peut entraîner une fatigue de l’équipier qui
pourra soit changer de main, soit être remplacé rapidement par un autre équipier.
• Du fait de l’importance de l’hémorragie, l’équipier doit se protéger au mieux pour
éviter tout risque de contamination tout en tenant compte de l’urgence de la situation.
Réalisation
- Plaie hémorragique de la carotide
Points clés
La compression doit être:
• permanente et maintenue jusqu’à la médicalisation de la victime.
• suffisante pour stopper l’hémorragie.
Critères d’efficacité
• Le point de compression est efficace lorsque le saignement est arrêté.
Indications
Le retrait du casque de protection porté par une victime est réalisé prioritairement à
deux équipiers.
Cependant cette technique peut être réalisée seul :
• Équipier isolé
• Sur ordre du chef d’agrès sur une victime inconsciente qui ventile ou non
Justification
Un casque de protection peut empêcher les équipiers de libérer ou d’accéder aux
voies aériennes, et de mettre en œuvre les gestes de secours d’urgence
Risques
Cette manœuvre peut être difficile en fonction du modèle et de la taille du casque. La
mobilisation du rachis cervical ou de la tête de la victime au cours de cette manœuvre
peut entraîner une aggravation de son état et des séquelles graves.
Elle doit donc être effectuée avec le plus grand soin.
Réalisation
• Constater l’inconscience.
• Relâcher doucement le maintien de la tête
• Relever la visière du casque et, si nécessaire,
retirer les lunettes de la victime
Points clés
Le retrait du casque s’effectue en respectant en permanence l’axe « tête-cou-tronc ».
Critères d’efficacité
La tête et la nuque de la victime doivent rester immobiles durant toute la manœuvre
jusqu’au moment où la partie arrière de la tête de la victime est posée au sol.
Indications
Le retrait du casque de protection est réalisé sur toute victime n’ayant pas retirée son
casque d’elle même.
Justification
Un casque de protection peut empêcher les équipiers de libérer ou d’accéder aux
voies aériennes, et de mettre en œuvre les gestes de secours d’urgence.
Risques
Cette manœuvre peut être difficile en fonction du modèle et de la taille du casque. La
mobilisation du rachis cervical ou de la tête de la victime au cours de cette manœuvre
peut entraîner une aggravation de son état et des séquelles graves.
La remise en position neutre de la tête, se fera délicatement si nécessaire.
Réalisation
Équipier 1 :
•
Se positionner à genoux dans l’axe de la
victime, les coudes au sol afin de diminuer les
mouvements.
• Maintenir le casque et la tête en position neutre,
en plaquant ses mains de chaque côté dans
l’axe du tronc.
•
Si la tête n’est pas dans l’axe du corps, la
replacer délicatement, sans exercer de traction
jusqu’à ce que la victime regarde droit devant.
• Limiter au maximum les mouvements de la tête
et de la nuque.
Équipier 2 :
1 2 •
Glisser votre main du côté de la tête de la
victime sous la nuque, l’avant-bras en appui sur
votre cuisse.
•
Placer les doigts de l’autre main en crochet
sous le menton, coude appuyé sur le genou
relevé et maintenir ainsi fermement la tête et le
cou dans l’axe.
Équipier 1 :
• Se placer dans l’axe de la tête de la victime,
suffisamment éloigné pour pouvoir retirer le
casque sans avoir à se reculer (distance un
peu supérieure à la hauteur du casque).
• Saisir les parties latérales du bord inférieur du
casque.
Équipier 1 :
• Tirer doucement le casque vers soi, dans l’axe,
en le faisant glisser sur le sol (il est parfois
nécessaire de réaliser une bascule légère du
casque, mais pas de la tête, en arrière ou en
avant pour ne pas accrocher le nez).
Équipier 2 :
• Arrêter la manoeuvre lorsque le bord inférieur
du casque se trouve au-dessus de la racine du
nez de la victime.
Équipier 2 :
• Ne pas relâcher le maintien de la tête durant le
retrait.
• Glisser votre main qui maintient la nuque vers
le bas du crâne, dès l’arrêt de la manoeuvre.
Cela évite une chute brutale de la tête lors du
retrait complet du casque.
Équipier 1 :
• Retirer complètement le casque
Cas particulier
• i la victime est sur le ventre, il faut la retourner sur le dos avant de lui retirer son
S
casque.
Points clés
Le retrait du casque s’effectue en respectant en permanence l’axe « tête-cou-tronc ».
Critères d’efficacité
La tête et la nuque de la victime doivent rester immobiles durant toute la manœuvre
jusqu’au moment où la partie arrière de la tête de la victime est posée au sol.
Indications
Le retournement d’une victime allongée sur le ventre et sa mise à plat dos sur le sol,
est nécessaire pour :
• apprécier la respiration (si victime inconsciente)
• réaliser les gestes d’urgence nécessaires
Justification
Le retournement d’une victime et sa mise à plat dos sur le sol, est nécessaire pour
rechercher avec certitude les signes de respiration ou réaliser les gestes d’urgence
comme la ventilation artificielle et les compressions thoraciques.
Risques
Afin de limiter tout risque d’aggravation d’un traumatisme de la colonne cervicale, il est
obligatoire que le retournement soit réalisé à 2 équipiers sauf si l’équipier est seul ou
en situation de multiples victimes.
Si l’équipier est seul, un maintien tête, s’il y a une notion de traumatisme, et une
libération des voies aériennes seront réalisés dès la fin du retournement avant de
poursuivre les gestes d’urgence qui s’imposent.
Cette technique relève des gestes d’urgence, elle est effectuée avant toute
immobilisation si la victime présente une fracture associée.
Réalisation
Points clés
• L’axe « tête-cou-tronc » doit être maintenu le plus rectiligne possible tout au long du
retournement.
• Le retournement s’effectue du côté opposé au regard de la victime.
• Le bras, côté retournement, est placé à la verticale pour limiter la mobilisation du rachis
cervical.
Critères d’efficacité
Le retournement doit s’effectuer sans aggraver l’état de la victime.
Indications
Le retournement d’une victime allongée sur le ventre et sa mise à plat dos sur le sol,
est nécessaire pour :
• Apprécier la respiration (si victime inconsciente).
• Réaliser les gestes d’urgence nécessaires.
En équipe, obligatoirement à deux équipiers, lorsqu’on suspecte un traumatisme du
rachis.
Justification
Le retournement d’une victime et sa mise à plat dos sur le sol, est nécessaire pour
rechercher avec certitude les signes de respiration ou réaliser les gestes d’urgence
comme la ventilation artificielle et les compressions thoraciques.
Risques
Afin de limiter tout risque d’aggravation d’un traumatisme de la colonne cervicale, il est
obligatoire que le retournement soit réalisé à 2 équipiers sauf si l’équipier est seul ou
en situation de multiples victimes.
Cette technique relève des gestes d’urgence, elle est effectuée avant toute
immobilisation si la victime présente une fracture associée.
Réalisation
Équipier 1 :
• Assurer le maintien de la tête en prise occipito-
frontale, dès qu’il se trouve en présence d’une
victime sur le ventre.
• Se placer en trépied :
- le genou relevé du côté du retournement
- le genou à terre se situant dans le prolongement
de l’épaule de la victime, du côté opposé au
regard.
Cette position permet d’anticiper le retournement
tout en assurant la rectitude du rachis cervical.
Équipier n° 2 :
• Réaliser alors un relais du maintien de la tête
pour permettre à l’équipier 1 de reprendre une
position adaptée à la poursuite du maintien
efficace de la tête.
• Poursuivre le bilan de la victime.
Points clés
• L’axe « tête-cou-tronc » doit être maintenu le plus rectiligne possible tout au long du
retournement.
• Le retournement s’effectue du côté opposé au regard de la victime.
• Le maintien tête est assuré durant toute la manœuvre.
• Les gestes des équipiers doivent être coordonnés.
Critères d’efficacité
Le retournement doit s’effectuer sans aggraver l’état de la victime.
Indications
• La libération des voies aériennes est réalisée chez toute victime inconsciente avant
d’apprécier sa respiration.
• La technique de libération des voies aériennes par bascule prudente de la tête en
arrière est réalisée chez une victime inconsciente non traumatisée.
Justification
La perte de connaissance provoque une forte diminution du tonus musculaire qui
entraîne, si la victime reste allongée sur le dos, une obstruction des voies aériennes
par chute de la langue en arrière.
Chez le nourrisson, du fait de son anatomie, le phénomène est aggravé par le fait que
la tête est fléchie vers l’avant.
La LVA par bascule prudente de la tête en arrière et élévation du menton permet de
dégager la langue de la paroi postérieure du pharynx et la libre circulation de l’air.
Risques
La libération des voies aériennes doit être réalisée avec précaution pour éviter la
survenue d’un traumatisme éventuel du rachis cervical.
Réalisation
•D
esserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui
peut gêner la respiration (col, cravate, boucle
de ceinture et bouton de pantalon).
•O
uvrir la bouche de la victime avec la main qui
tient le menton.
•R
etirer les corps étrangers visibles à l’intérieur
de la bouche de la victime avec la main qui était
sur le front, y compris les prothèses dentaires
décrochées, sans toucher à celles qui sont
restées en place.
•A
pprécier la présence de la respiration (voir
SAP-FTO-15).
Points clés
• La tête doit être basculée prudemment en arrière et maintenue dans cette position.
• Le menton doit être tiré vers l’avant.
• La bouche doit être ouverte.
• Si un corps étranger est visible, il doit être retiré.
Critères d’efficacité
Après avoir assuré la liberté des voies aériennes :
• La respiration de la victime doit reprendre normalement.
• Si la victime ne respire pas, la ventilation artificielle doit normalement permettre un
soulèvement de la poitrine de la victime.
Indications
• La libération des voies aériennes (LVA) par simple élévation du menton est réalisée
chez toute victime ayant perdu connaissance, suspecte d’un traumatisme du rachis.
• Elle est réalisée par un équipier simultanément au maintien de la tête en position
neutre.
• En équipe, le second équipier aura pour mission de contrôler la présence d’un corps
étranger à l’intérieur de la bouche et de le retirer avant d’apprécier la respiration.
Justification
• La perte de connaissance provoque une forte diminution du tonus musculaire qui
entraîne, si la victime reste allongée sur le dos, une obstruction des voies aériennes
par chute de la langue en arrière.
• La LVA par élévation du menton seul permet le dégagement de la langue de la paroi
postérieure du pharynx sans mobilisation du rachis cervical.
• Cette technique, plus difficile à réaliser que la bascule de la tête en arrière, permet
néanmoins la libre circulation de l’air.
Risques
• La libération des voies aériennes doit être réalisée avec précaution pour éviter toute
aggravation d’un traumatisme du rachis cervical.
Réalisation
Équipier 1
•
Réaliser un maintien de la tête en position
neutre (voir fiche SAP-FTO-31).
Équipier 2
• Constater l’inconscience de la victime.
• Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui
peut gêner la respiration.
Équipier 1
• Ouvrir la bouche avec les pouces placés sur le
menton
• Pousser la mandibule vers l’avant.
• Cette position est maintenue pour permettre le
libre passage de l’air dans les voies aériennes.
Équipier 2
• Contrôler la présence d’un corps étranger dans
la bouche, puis apprécier la respiration et
éventuellement le pouls simultanément sur 10
secondes au maximum.
Critères d’efficacité
Après avoir assuré la liberté des voies aériennes :
• Si la victime respire, la respiration doit s’effectuer normalement.
• Si la victime ne respire pas, la ventilation artificielle doit normalement permettre un
soulèvement de la poitrine de la victime.
Indications
• La libération des voies aériennes (LVA) est réalisée chez toute victime ayant perdue
connaissance, assise tête penchée en avant et présentant des signes d’obstruction
des voies aériennes.
• Si l’équipier se trouve sur les lieux d’un accident de la circulation en présence d’une
victime inconsciente, en position assise, il doit assurer la liberté des voies aériennes
avant d’apprécier sa respiration sans la sortir de son véhicule.
Justification
• Une victime ayant perdu connaissance en position assise (en particulier dans un
véhicule), peut présenter des signes d’obstruction des voies aériennes. Si la tête est
penchée en avant, la paroi postérieure du pharynx vient s’appliquer contre la base de
la langue et empêche le libre passage de l’air.
• Cette technique est souvent suffisante pour maintenir correctement la tête dans l’axe
du tronc et pour rétablir la liberté des voies aériennes.
Risques
• La libération des voies aériennes doit être réalisée avec précaution pour éviter toute
aggravation d’un traumatisme éventuel.
• Pour des raisons de sécurité (airbag ou autre…), l’équipier reste à l’extérieur du
véhicule.
Réalisation
• Se placer à côté de la tête de la victime en
restant à l’extérieur du véhicule.
Points clés
La tête doit être :
• Ramenée prudemment en position neutre dans l’axe du tronc en exerçant une légère
traction vers le haut.
• Maintenue dans cette position tout en conservant une légère traction vers le haut.
Critères d’efficacité
La libération des voies aériennes est efficace si :
• La respiration de la victime peut s’effectuer normalement.
• La ventilation artificielle permet un soulèvement de la poitrine, en présence d’une
victime qui ne respire pas.
Informations
Valeurs normales Valeurs normales
Catégorie d’âge minimales de la fréquence maximales de la fréquence
respiratoire respiratoire
Adulte 12 20
Enfant 20 30
Nourisson 30 40
Nouveau né 40 60
Indications
• A chaque intervention sur une victime consciente ou inconsciente.
• Après avoir constaté l’inconscience et libéré les voies aériennes, l’équipier en charge
du bilan doit immédiatement apprécier la respiration de la victime pour envisager les
gestes de secours qui s’imposent.
• En équipe, l’appréciation de la respiration peut être réalisée simultanément à la
recherche du pouls carotidien.
Justification
•C e geste permet de déceler immédiatement une altération de la fonction respiratoire
qui menace à très court terme la vie de la victime.
• Il permet aussi d’informer le médecin et de lui fournir les éléments essentiels et
indispensables pour évaluer l’état de gravité de la victime.
Risques
• L’appréciation de la respiration s’effectue sur dix secondes au maximum.
Il ne faut pas confondre les gasps avec des mouvements respiratoires. En cas de
doute, seule la prise de pouls permet de faire la différence.
•S
i un traumatisme est suspecté, l’appréciation de la respiration s’effectue après un
maintien de la tête et une libération des voies aériennes par élévation du menton
seule.
•S
i la victime est consciente et présente des signes de détresse respiratoire, l’évaluation
de la respiration s’effectuera après sa mise en position assise.
•S
i la victime est inconsciente sur le ventre, l’appréciation de la respiration ne se fait
qu’après son retournement.
Equipier 2
Apprécier la respiration et éventuellement le
pouls simultanément sur 10 s au maximum.
L’équipier 2 peut poser sa main sur l’abdomen
de la victime afin de faciliter l’appréciation de la
respiration.
Cas particulier
Chez le nourrisson, l’appréciation de la respiration s’effectue non pas après une bascule
de la tête en arrière mais après une remise de cette dernière en position neutre (voir
SAP-FTO-12).
Remarque :
La recherche de pouls peut se faire simultanément avec la recherche de respiration à
deux équipiers (voir SAP-FTO-16).
Points clés
L’appréciation de la respiration :
• Ne dure pas plus de dix secondes.
• Est réalisée sur une victime allongée à plat dos dont les voies aériennes sont libérées.
Critères d’efficacité
L’appréciation de la respiration doit être fiable.
Elle ne doit pas engendrer d’aggravation de l’état de la victime ni de retard dans la
réalisation des gestes d’urgence.
Informations
Valeurs normales Valeurs normales
Catégorie d’âge minimales de la fréquence maximales de la fréquence
circulatoire circulatoire
Adulte 60 100
Enfant 70 140
Nourisson 100 140
Nouveau né 120 160
Indications
•L a recherche du pouls s’effectue lors du bilan d’urgence vital que sur une victime
inconsciente par la prise de pouls au niveau du cou (pouls carotidien).
• Toutefois, en présence de deux équipiers, elle peut s’effectuer simultanément à la
recherche de respiration.
• Durant le bilan d’urgence vital, elle ne doit pas durer plus de dix secondes afin de ne
pas retarder la mise en route des gestes de secours.
• Durant le bilan complémentaire, l’appréciation de la circulation est systématique sur
une minute. Le choix de la technique dépend de la pathologie de la victime.
Justification
•C e geste permet de déceler immédiatement une altération de la fonction circulatoire
qui menace à très court terme la vie de la victime.
• Il permet aussi d’informer le médecin et de lui fournir les éléments essentiels et
indispensables pour évaluer l’état de gravité de la victime.
Risques
• L’appréciation du pouls s’effectue sur dix secondes au maximum durant le bilan
d’urgence vital.
• Elle ne doit pas engendrer d’aggravation de l’état de la victime.
1
Réalisation
Le pouls carotidien est recherché sur la face latérale du cou, en le palpant entre la
pulpe de 2 ou 3 doigts médians (index, majeur et annulaire) de la main qui tenait le
menton de la victime, et le plan osseux profond constitué par la colonne cervicale.
•P
lacer l’extrémité de vos doigts sur la ligne
médiane du cou.
•R
amener votre main vers vous, tout en restant
au contact avec le cou.
•A
ppuyer délicatement vers la profondeur du cou
pour percevoir les battements de la carotide.
•Q
uand l’équipier est expérimenté il peut
contrôler la ventilation et le pouls en même
temps.
Equipier 1
Assurer la liberté des voies aériennes.
Equipier 2
Apprécier la circulation sur dix secondes au
maximum.
•P
lacer 2 à 3 doigts sur la partie externe de la
face antérieure du poignet, entre le tendon
et le radius dans l’axe du pouce pour sentir
l’artère radiale.
Pouls fémoral
•P
ousser vos doigts vers l’intérieur pour sentir
l’artère fémorale.
Pouls huméral
•P
lacer 2 à 3 doigts au milieu de la face interne
du bras, dans le sillon entre le triceps et le
biceps pour sentir l’artère humérale.
Pouls pédieux
•P
lacer 2 à 3 doigts entre la base du gros orteil
et celle du deuxième orteil
•R
emonter les doigts sur la ligne rejoignant
la cheville, jusqu’à sentir l’artère pédieuse
(environ à mi-chemin de la cheville).
Remarque :
Chez le nourrisson et le nouveau-né, l’appréciation et l’évaluation du pouls s’effectuent
soit au niveau du pli de l’aine (pouls fémoral) soit au niveau de la face interne du bras
(pouls huméral).
En cas de fracture du membre inférieur, il faut vérifier la présence du pouls pédieux,
pour rechercher une éventuelle compression ou lésion d’une artère au niveau du foyer
de la fracture.
Critères d’efficacité
L’appréciation de la circulation est fiable.
Indications
Toute victime non traumatisée :
• Inconsciente qui respire.
• Somnolente, ou qui présente des troubles de la conscience.
Justification
La PLS maintient libre les voies aériennes supérieures de la victime car elle empêche
la chute de la langue en arrière.
Elle limite l’encombrement en permettant aux liquides de s’écouler à l’extérieur de la
bouche maintenue ouverte.
Risques
La PLS peut être réalisée chez une victime traumatisée lorsque le secouriste est seul,
ou en situation de multiples victimes.
Dans ces cas, la liberté des voies aériennes prime sur le risque d’aggravation des
lésions.
Réalisation
- Préparer le retournement de la victime
• Retirer les lunettes de la victime, si elle en porte.
• S’assurer que ses membres inférieurs sont
allongés côte à côte.
• Si ce n’est pas le cas, les rapprocher
délicatement l’un de l’autre, dans l’axe du corps
de la victime.
L
a saisie de la jambe de la victime au niveau
du genou permet de l’utiliser comme « bras
de levier » pour le retournement et permet à
un secouriste, de retourner celle-ci, quelle
que soit sa force physique.
- Retourner la victime
• Se placer assez loin de la victime, au niveau du
thorax, pour pouvoir la tourner sur le côté sans
avoir à se reculer.
• Tirer sur la jambe afin de faire rouler la victime
vers l’équipier jusqu’à ce que le genou touche
le sol.
Remarque :
Si les épaules ne tournent pas complètement, l’équipier peut :
• Coincer le genou de la victime avec son propre genou, afin d’éviter que le corps de la
victime ne retombe en arrière sur le sol.
• Puis, saisir l’épaule de la victime avec la main qui tenait le genou pour achever la
rotation.
- Stabiliser la victime
Cas particulier
• La femme enceinte et l’obèse :
Toute femme enceinte ou personne obèse est, par principe, allongée sur le côté
gauche, pour éviter l’apparition d’une détresse par compression de certains
vaisseaux de l’abdomen.
• La victime traumatisée :
En cas de lésion thoracique, du membre supérieur ou du membre inférieur, le
blessé est couché autant que possible sur le côté atteint.
En cas d’otorragie, la victime doit être également mise en PLS du côté de celle-ci.
En cas de traumatisme de l’abdomen avec éviscération, la victime doit être mise en
PLS sur le côté sain.
• Chez le nourrisson :
Placer le nourrisson sur le côté le plus souvent dans les bras du sauveteur.
Critères d’efficacité
• La mise en PLS d’une victime doit lui permettre de continuer à respirer en lui évitant
une obstruction des voies aériennes.
• En PLS les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être
contrôlés, l’écoulement des sécrétions est favorisé.
Indications
Chez toute victime suspectée de traumatisme (après la pose d’un collier cervical) :
• Inconsciente qui respire
• Somnolente, ou qui présente des troubles de la conscience.
Justification
• La PLS maintient libre les voies aériennes supérieures de la victime car elle empêche
la chute de la langue en arrière.
• Elle limite l’encombrement en permettant aux liquides de s’écouler à l’extérieur de la
bouche maintenue ouverte.
• Sa réalisation à deux équipiers limite les mouvements du rachis cervical et diminue
le risque de complications secondaires ou de séquelles.
Risques
•C ette technique peut aggraver une éventuelle lésion traumatique. Cependant, une
victime traumatisée ayant perdu connaissance doit être mise en PLS, car la liberté
de ses voies aériennes prime sur le risque d’aggravation de ses lésions.
• Cette technique réalisée systématiquement à deux secouristes permet de limiter les
risques d’aggravation d’une éventuelle lésion du rachis.
Réalisation
Remarque :
• L’installation en PLS est réalisée après avoir mis en place le collier cervical.
• La manœuvre est commandée par l’équipier 1 placé à la tête.
Équipier 2 :
• Saisir d’une main l’avant-bras opposé de la
victime et placer le dos de sa main contre son
oreille, côté du retournement, sous la main de
l’équipier 1.
Équipier 1 :
• Maintenir la main de la victime pressée contre
l’oreille, à l’aide de sa propre main (paume
contre paume).
Équipier 2 :
•M
ettre en place le coussin de tête coté
retournement
L
e coussin servira à compenser l’espace
qui existe entre la tête de la victime et le sol
et ainsi la soutenir.
- Retourner la victime
Remarque :
En cas de difficultés pour l’équipier (victime obèse ou force insuffisante de l’équipier), il
peut faciliter le retournement en tirant sur le genou fléchi de la victime du côté opposé
au retournement comme dans la PLS à un équipier, l’autre main tirant l’épaule.
- Stabiliser la victime
Équipier 2 :
• Saisir la hanche de la victime avec la main qui
tient l’épaule.
• Fléchir, avec la main qui tenait la hanche, la
hanche et le genou de la victime situés vers le
haut pour les amener à angle droit.
La position de la jambe du dessus de la
victime permet de stabiliser la PLS.
- Surveiller la victime
• Couvrir la victime.
•S’assurer de la présence d’une ventilation
efficace (environ toutes les minutes).
Cas particulier
• L
a femme enceinte et l’obèse :
Toute femme enceinte ou personne obèse est, par principe, allongée sur le côté
gauche, pour éviter l’apparition d’une détresse par compression de certains
vaisseaux de l’abdomen.
• La victime traumatisée :
En cas de lésion thoracique, du membre supérieur ou du membre inférieur, le
blessé est couché autant que possible sur le côté atteint.
En cas d’otorragie, la victime doit être également mise en PLS du côté de celle-ci.
En cas de traumatisme de l’abdomen avec éviscération, la victime doit être mise en
PLS sur le côté sain.
• Chez le nourrisson :
Placer le nourrisson sur le côté le plus souvent dans les bras de l’équipier
Critères d’efficacité
• La mise en PLS d’une victime doit lui permettre de continuer à respirer en lui évitant
une obstruction des voies aériennes.
• En PLS les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être
contrôlés, l’écoulement des sécrétions est favorisé.
Indications
Les compressions thoraciques sont nécessaires lorsqu’une victime :
• Est en arrêt cardiaque.
• Devient inconsciente après des manœuvres de désobstruction inefficaces lors d’une
obstruction totale des voies aériennes.
• Nouveau-né qui présente une détresse à la naissance, c’est-à-dire lorsqu’il a une
fréquence cardiaque inférieure à 60 battements par minute.
Justification
•L
a compression verticale du sternum comprime le thorax, vidant les cavités cardiaques
du sang qui s’y trouve en l’envoyant dans les organes.
•L
orsque la pression est relâchée, la poitrine revient à sa taille initiale. La dépression
ainsi créée « aspire » le sang remplissant le coeur et les poumons. Ce sang est
ensuite éjecté par la compression thoracique suivante.
•C
ette compression régulière du thorax apporte 20 à 30 % du débit cardiaque normal
d’un adulte ce qui est suffisant pour garder en vie le cerveau de la victime pendant
les quelques minutes nécessaires à la mise en oeuvre du choc électrique externe ou
d’une réanimation médicamenteuse.
•L
ors d’une obstruction totale des voies aériennes par un corps étranger, l’augmentation
de la pression à l’intérieur du thorax à chaque compression facilite l’expulsion du
corps étranger par «effet piston».
Risques
•U
ne mauvaise position des mains, une compression thoracique trop forte ou
non verticale peuvent entraîner chez la victime des fractures de côtes, une
contusion pulmonaire ou un pneumothorax qui peuvent compromettre sa survie.
•C
hez l’adulte et l’enfant, tout balancement d’avant en arrière du tronc du sauveteur
est proscrit. Les coudes ne doivent pas être fléchis et les avant-bras sont bien
dans le prolongement des bras. Les mains restent en place entre deux appuis.
•L
a présence de gasps, ou une augmentation de la fréquence des gasps, ne doit pas
faire interrompre les compressions thoraciques.
•P
lacer la victime sur le dos, de préférence sur
un plan dur.
•S
e placer à genoux au plus près du thorax
de la victime. Le bras de la victime peut être
laissé le long de son corps ou entre les jambes
du sauveteur en fonction de sa morphologie.
•D
énuder la poitrine de la victime si cela ne
retarde pas la mise en oeuvre des compressions
thoraciques.
• Chez l’enfant :
Repérer le bas du sternum à la jonction des
dernières côtes (appendice xiphoïde).
•P
lacer le talon d’une main, un doigt au-dessus
de ce repère.
•P
lacer l’autre main au-dessus de la première,
en entre-croisant les doigts des deux mains.
Ces compressions sont effectuées à une fréquence de 100 à 120 par minute.
La recherche du pouls est faire préférentiellement au pli de l’aine (pouls fémoral) pour
ne pas gêner la réanimation.
Nourrisson - nouveau-né
•R
epérer le bas du sternum à la jonction
des dernières côtes (appendice xiphoïde).
•P
lacer la pulpe de 2 doigts d’une main dans l’axe
du sternum, un doigt au-dessus de ce repère.
•P
lacer l’autre main sur le front du nourrisson
afin de remettre la tête en position neutre lors
des insufflations.
•E
n équipe, l’équipier réalisant les compressions
thoraciques place la pulpe des deux pouces sur
le sternum, un doigt au-dessus de l’appendice
xiphoïde. Dans ce cas, il englobe le thorax du
nourrisson avec les autres doigts de chaque
main.
Points clés
• La victime est allongée sur une surface dure.
• Les compressions sont réalisées :
- sur la moitié inférieure du sternum avec le talon d’une main, chez l’adulte.
- une largeur de doigt au-dessus de l’appendice xiphoïde (extrémité inférieure du
sternum), avec le talon d’une main chez l’enfant ou la pulpe de deux doigts chez le
nourrisson et le nouveau-né.
• Elles doivent :
-e ntraîner un enfoncement de 5 à 6 cm chez l’adulte et de 1/3 de l’épaisseur du thorax
chez l’enfant (5 cm), le nourrisson et le nouveau-né (4 cm).
- être strictement verticales.
-ê tre réalisées à une fréquence de 100 à 120 compressions par minute chez l’adulte,
l’enfant, le nourrisson, le nouveau-né.
• La durée de compression du thorax doit être égale à celle du relâchement (rapport
50/50).
• Le thorax doit reprendre sa dimension initiale après chaque compression pour
permettre une efficacité maximale.
Critères d’efficacité
L’efficacité des manoeuvres de réanimations s’évalue sur :
• la reprise du pouls voire de la respiration de la victime.
• la disparition d’une éventuelle cyanose.
• éventuellement, un pouls fémoral ou huméral (nourrisson) lors de chaque compression
thoracique est perçu.
Indications
La ventilation artificielle à l’aide d’un insufflateur manuel ou BAVU (Ballon Autoremplisseur
à Valve Unidirectionnelle) est réalisée, après avoir libéré les voies aériennes d’une
victime :
- Qui ne respire plus.
- Dont la fréquence respiratoire est inférieure ou égale à 6 mouvements par minute.
- Après la pose de la canule oro-pharyngée (SAP-FM-11).
- Sur ordre du médecin dans les autres cas.
Justification
La ventilation artificielle à l’aide d’un insufflateur manuel est préférée à une méthode
orale par l’équipier pour pallier à un arrêt de la respiration.
Elle permet d’insuffler directement à la victime de l’air enrichi en oxygène et évite les
risques de contamination de l’équipier.
Si l’arrêt de la respiration est récent, l’insufflation d’air enrichi en O2 dans les poumons
peut favoriser la reprise de la respiration.
Risques
Il faut éviter :
Une personne nécessitant une ventilation artificielle est en général dans le coma, en arrêt
respiratoire ou cardiaque, ce qui engendre une diminution ou une abolition complète de
ses réflexes de déglutition. Une insufflation trop brusque ou comportant un volume d’air
trop important entraîne un passage de l’air dans l’estomac (distension).
Ceci favorise la régurgitation de son contenu et la possibilité d’inondation des voies
aériennes, qui compromet souvent la survie de la victime. Ce phénomène est plus
fréquent chez l’enfant et le nouveau-né qui nécessitent des volumes d’air beaucoup
moins importants que l’adulte.
Remarque :
- Aucune technique de ventilation artificielle ne sera efficace si les voies aériennes ne
sont pas correctement libérées. La pose d’une canule oropharyngée s’impose en cas
d’arrêt cardiaque ( SAP-FM-11).
1 équipier
2 équipiers
Equipier 1 :
• Se placer à la tête de la victime (insufflateur
manuel à sa portée).
• Assurer la liberté des voies aériennes de la
victime, en tirant son menton vers le haut.
• Placer l’index de la première main sur la partie
large du masque (au-dessous de la lèvre
inférieure de la victime).
• Placer les autres doigts en crochet sous la
mandibule.
• Tirer le menton vers le haut pour l’appliquer
contre le masque et maintenir les voies
aériennes de la victime libres.
Equipier 1 :
• Placer l’autre main en symétrie de la première.
• S’assurer de la bascule de la tête en arrière.
• Cela permet une meilleure étanchéité
ainsi qu’une libération des voies aériennes
permanente.
Equipier 2 :
• Comprimer régulièrement le ballon en
respectant les consignes énoncées ci-dessus.
Les techniques de ventilation artificielle à l’insufflateur sont les mêmes que pour l’adulte.
1 équipier
2 équipiers
Remarques :
- Le raccord patient étant compatible avec les raccords des sondes d’intubation, l’équipier
peut être amené à ventiler une victime à l’aide d’un insufflateur manuel directement
relié à une sonde d’intubation.
- Le piège en cas de non-soulèvement du thorax est de croire à une fuite au niveau du
masque et d’appuyer plus fort, ce qui provoque un abaissement du menton et donc
une aggravation de l’obstruction des voies aériennes.
Entretien / maintenance
Les insuflateurs manuels et les masques sont à usage unique et doivent être éliminés
par la filière des DASRIA.
Points clés
Pour réaliser une ventilation artificielle à l’aide d’un insufflateur manuel :
• Les voies aériennes doivent être libres (bascule de la tête en arrière ou position neutre
pour le nouveau né, aspiration, canule oro-pharyngée).
• Une étanchéité correcte doit être obtenue entre le masque et la face de la victime.
• Chaque insufflation permet d’obtenir un début de soulèvement de la poitrine.
• L’insufflation dure 1 seconde environ.
Critères d’efficacité
La ventilation artificielle est efficace lorsque l’équipier obtient un début de soulèvement
de la poitrine de la victime à chaque insufflation.
Indications
n l’absence de matériel spécifique, la ventilation artificielle par une méthode orale est
E
la seule technique utilisable par le sauveteur pour palier un arrêt de la respiration.
La ventilation artificielle d’une victime est réalisée, après avoir libéré les voies aériennes
- Si elle ne respire plus.
- Si la fréquence respiratoire est inférieure ou égale à 6 mouvements par minute.
- Sur ordre du médecin dans les autres cas.
Justification
Les méthodes orales de ventilation artificielle permettent d’insuffler directement à la
victime l’air rejeté par l’équipier. Cet air contient suffisamment d’oxygène pour rendre
ces techniques efficaces.
Si l’arrêt de la respiration est récent, l’insufflation d’air dans les poumons peut favoriser
la reprise de la respiration.
Risques
La méthode choisie ne sera efficace que si les voies aériennes de la victime sont et
restent libres.
Il faut éviter quatre erreurs :
• Exécuter les insufflations à une fréquence trop rapide.
• Régler les mouvements sur sa propre respiration, car la fréquence en est augmentée
par l’effort et l’émotion.
• Insuffler trop brusquement.
• Insuffler un volume d’air trop important.
Une insufflation trop rapide ou un volume d’air trop important peut entraîner un passage
de l’air dans l’estomac et secondairement une régurgitation de son contenu. Ceci est
fréquent chez l’enfant et le nouveau-né qui ont besoin de volumes d’air beaucoup moins
importants que l’adulte.
Une régurgitation de liquide de l’estomac dans les voies aériennes de la victime entraîne
un encombrement de celle-ci et compromet les manœuvres de réanimation et la survie
de la victime.
•E
nglober, avec votre bouche, à la fois la bouche
et le nez de la victime
Points clés
• Les voies aériennes doivent être libres (bascule de la tête en arrière ou élévation du
menton).
• Une étanchéité correcte doit être obtenue entre la bouche de l’équipier et la face de
la victime.
• Chaque insufflation permet d’obtenir un début de soulèvement de la poitrine.
• L’insufflation dure 1 seconde.
Critères d’efficacité
La ventilation artificielle est efficace lorsque l’équipier obtient un début de soulèvement
de la poitrine de la victime à chaque insufflation.
Indications
Cette technique doit être réalisée :
• en début et fin de journée, à la prise et la sortie du service.
• systématiquement avant un soin et entre deux victimes.
• avant ou après un geste de la vie courante (après s’être mouché, avant de manger,
après avoir été aux toilettes).
• avant et après la prise en charge d’une victime (au retrait des gants).
• dans le cadre de l’application de la première étape du protocole AES.
• chaque fois que les mains sont visiblement souillées.
Justification
Le lavage des mains élimine les souillures, réduit la flore transitoire (bactéries, virus,
champignons…) et diminue le risque de transmission de maladies.
Risques
L’utilisation de cette méthode de désinfection des mains ne dispense pas du port de
gants.
Réalisation
•U
tiliser le dernier essuie-mains pour fermer le
robinet.
Points clés
• Recommencer la procédure tant qu’il reste des souillures visibles.
• Utiliser un point d’eau courante et des essuie-mains à usage unique.
Critères d’efficacité
• Les mains sont visuellement propres et les ongles n’ont pas de dépôts sombres.
• Il n’existe plus de traces du savon de lavage.
• Les mains et les avant-bras sont secs.
Cas particulier
Lorsque le lavage des mains est impossible, il sera remplacé par une friction avec une
solution hydro alcoolique (voir SAP-FTO-23)
Indications
• Cette technique doit être réalisée lorsque la technique de lavage des mains à l’eau et
au savon ne peut pas être réalisée (absence d’accès à l’eau).
• Elle peut aussi être réalisée en complément, lorsque un degré d’asepsie plus élevé est
requis.
• Cette technique est aussi efficace que le lavage des mains, si la friction est faite sur
des mains visuellement propres et non talquées.
• La friction sur des gants est inutile.
Justification
Les frictions avec un gel hydro-alcoolique ont pour but :
-D e compléter l’élimination des germes de surface, après un lavage simple des mains
à l’eau et au savon.
- De conserver un niveau d’asepsie acceptable des mains.
En effet, le contact avec les victimes ou leur environnement pendant les soins donnés
introduit progressivement des souillures, même si les mains paraissent propres.
Risques
•L e gel hydro-alcoolique est inflammable, il ne faut pas réaliser cette technique à
proximité d’une source de chaleur (flamme d’un briquet, d’une cigarette).
• Le produit est inefficace sur la gale.
•V
erser dans le creux d’une main la quantité
suffisante pour recouvrir les mains et frictionner
pendant au moins 30 secondes, voire 1 minute,
suivant les produits et les recommandations du
fabricant.
•F
rictionner sans arrêter toute la surface de
vos mains en insistant sur la pulpe des doigts,
les paumes (ne pas oublier les espaces
interdigitaux, le dos de la main, les poignets…)
jusqu’à évaporation complète.
Critères d’efficacité
• Les mains doivent être sèches à l’issue de la procédure.
• La quantité de solution utilisée doit être suffisante pour recouvrir la totalité de la surface
des mains.
• Le temps de friction doit être de 30 secondes au minimum.
Matériel
• Des gants de ménage ou gants à usage unique selon le type de désinfection.
• Le produit détergent/désinfectant prêt à l’emploi : centrale de dilution ou SPRAY (ex
: Surfanios®, Aniospray®...) selon le type de désinfection.
• Des lavettes à usage unique .
• Les 2 seaux (bleu et rouge).
• Un aspirateur réservé au VSAV.
• Le balai réservoir pulse + bandeau(x) de sol à usage unique.
• Un sac DASRIA.
• Le carnet de désinfection du VSAV.
• Un spray désodorisant
Indications
Principes de base
• Le matériel nécessaire au nettoyage et à la désinfection des VSAV et du local
VSAV doit être réservé UNIQUEMENT à cet effet.
Il ne doit, en aucun cas, servir à l’entretien des autres véhicules et du reste du
casernement.
• Balai classique (ou balayette) proscrit : nid à microbes et dispersion des saletés
et germes dans la cellule sanitaire.
• Lavage soigneux des mains : avant et après la réalisation
des protocoles de nettoyage /désinfection.
• Utilisation de gants de ménage.
• Le matériel de nettoyage doit être entretenu régulièrement .
Règles de base
• Toujours du propre vers le sale.
• Toujours du haut vers le bas.
• Toujours du fond vers la sortie.
-
Nettoyer le sol de la cabine avec le balai
réservoir, compléter à la main avec une lavette
imbibée de solution désinfectante pour les
parties difficilement accessibles au balai.
Entretien / Maintenance
•L e matériel réservé à l’hygiène des VSAV doit être entretenu régulièrement : nettoyage
avec une lavette imbibée de solution détergente/ désinfectante
- balai réservoir pulse (manche et support bandeau de sol).
- seaux.
- corps de l’aspirateur (changer régulièrement le filtre).
• La durée d’action de la solution détergente / désinfectante prête à l’emploi tirée de la
centrale de dilution est de 24h :
- renouveler le produit du balai toute les matins pour les CSP à forte activité.
- vider le réservoir du balai après chaque utilisation pour les CIS à faible activité.
• Stockage du matériel d’hygiène dans le local VSAV.
Matériel
• Gants à usage unique
• Produit détergent/désinfectant en SPRAY
• Lavettes à usage unique
• Aspirateur
• Balai réservoir pulse + 1 bandeau
de sol à usage unique
• Un sac DASRIA
Indications
Entre 2 interventions classiques.
Réalisation
Matériel
- Des gants de ménage.
- Le produit détergent/désinfectant prêt à l’emploi (centrale de dilution).
- Des lavettes à usage unique.
- Les 2 seaux (rouge et bleu).
- L’aspirateur.
- Le balai réservoir pulse + 2 bandeaux de sol à usage unique.
- Un sac DASRIA.
- Un spray désodorisant
Indications
- Périodicité de la désinfection complète laissée à l’appréciation du chef de CIS en
fonction de l’activité opérationnelle du centre (hebdomadaire ou mensuelle).
- Intervention à risque infectieux.
- Souillures importantes.
Réalisation
- Vider les poubelles
- Sortir le brancard, le recouvrir d’un drap propre et déposer l’ensemble du matériel de
la cellule sanitaire dessus. Vider les tiroirs.
- Répéter l’opération dans la cabine : volant, tableau de bord, levier de vitesse, radio, …
- Nettoyer les poignées de portes (intérieures, extérieures).
Indications
Cette technique est indiquée afin d’assurer le maintien d’une compresse sur une plaie.
Risques
•U
n bandage trop serré est susceptible d’interrompre la vascularisation d’un membre
par effet « garrot ». L’équipier doit contrôler la circulation du membre en dessous du
bandage (pouls, aspect de la peau).
•U
ne compresse doit être posée sur toutes les plaies ou brûlure avant de mettre la
bande. La bande ne doit pas déplacer la compresse lors de sa mise en place.
Réalisation
Remarque :
Pour toutes les techniques qui suivent et sauf contre-indications médicales, les plaies
sont au préalable nettoyées avec des compresses stériles et un antiseptique.
Plaie d’un segment de membre
•E
nrouler la bande autour du segment de
membre après avoir placé la compresse sur la
plaie.
•M
aintenir la bande avec un morceau de ruban
adhésif (sparadrap).
•E
nrouler la bande autour de la tête après avoir
placé la compresse sur la plaie.
•M
aintenir la bande avec un morceau de ruban
adhésif (sparadrap).
Remarque :
Cette technique ne peut pas être réalisée sur une personne allongée, suspectée d’un
traumatisme du rachis cervical, du fait de l’obligation de lever la tête de la victime pour
passer la bande.
Plaie au thorax
•E
nrouler la bande autour du thorax après avoir
placé la compresse.
Points clés
• Le bandage maintient correctement la compresse sur la plaie.
• La circulation en aval est maintenue.
Critères d’efficacité
Le bandage est correctement mis en place et maintient la compresse qui doit recouvrir
complétement la plaie.
Indications
Une immobilisation provisoire des membres est nécessaire chaque fois qu’une victime
doit être mobilisée et que des moyens plus appropriés ne sont pas disponibles.
Justification
Une immobilisation même provisoire qui bloque les articulations au-dessus et au-dessous
du traumatisme limite les mouvements, diminue la douleur et prévient la survenue de
complications.
Risques
L’immobilisation d’un membre traumatisé à l’aide d’une écharpe peut entraîner des
douleurs ainsi que des complications si la procédure de mise en oeuvre n’est pas
respectée.
Réalisation
•L
e sommet du triangle doit se trouver du côté
du coude et la base doit être perpendiculaire à
l’avant-bras à immobiliser.
•
Tortiller le sommet de la contre écharpe ou
mettre un ruban adhésif pour maintenir plaqué
le bras blessé contre son thorax.
Points clés
La réalisation d’une immobilisation provisoire doit :
- éviter toute mobilisation du membre
- maintenir correctement la zone traumatisée
Critères d’efficacité
• Le membre traumatisé est correctement maintenu.
• En limitant le mouvement de la zone traumatisée, on évite l’aggravation et on diminue
la douleur ressentie par la victime.
Indications
Cette technique est indiquée chez une victime consciente qui présente :
• un traumatisme d’une articulation (suspicion d’entorse de cheville, genou, coude,
poignet) une contusion musculaire, un traumatisme osseux, avec ou sans fracture, en
l’absence de plaie.
Justification
L’application de froid sur un traumatisme permet d’atténuer la douleur et de limiter le
gonflement.
Risques
Cette technique ne peut pas être utilisée si :
• il existe une plaie au niveau de la contusion, de l’articulation ou de la fracture (fracture
ouverte).
Si tel est le cas, l’application de froid doit être immédiatement interrompue et un avis
médical demandé.
Remarque : L’immobilisation d’une fracture doit être effectuée avant d’entreprendre tout
refroidissement.
Poche de froid
Elle n’est efficace que si elle est à moins de 15 °C. Elle peut alors être additionnée
de glaçons. Si des serviettes éponges pliées, préalablement trempées dans l’eau et
essorées sont appliquées autour de la blessure, elles sont renouvelées toutes les 2
minutes environ.
Des sacs surgelés de petits pois ou autre
peuvent aussi être utilisé avec le même mode
opératoire.
Critères d’efficacité
L’application de froid entraîne une diminution de la douleur et du gonflement sans
désagrément pour la victime.
Indications
Le maintien de la tête en position neutre, dans l’alignement du cou et du bassin doit
être réalisé dès que possible dans la mesure où aucun autre geste de sauvegarde plus
important n’est à réaliser.
Il doit être :
• réalisé dès qu’un traumatisme de la tête, de la nuque ou du dos de la victime est
suspecté quelle que soit la position ou l’état de la victime.
• poursuivi pendant toute la prise en charge de la victime jusqu’à l’immobilisation
complète.
Justification
Il permet :
• de diminuer tout pincement ou compression de la moelle épinière suite à un traumatisme
du rachis cervical.
• d’éviter les mouvements de la tête qui pourraient aggraver un traumatisme du rachis
cervical. Ces mouvements peuvent être provoqués, entre autre, par la stimulation
verbale au cours de l’appréciation de la conscience.
• de faciliter la mise en place d’un collier cervical.
Risques
• Si un déplacement de la tête est nécessaire pour la ramener en position neutre, la
manœuvre est immédiatement interrompue si :
- l’équipier perçoit une résistance au déplacement de la tête.
- le déplacement déclenche ou aggrave une douleur cervicale.
- le déplacement déclenche des sensations anormales dans les membres supérieurs
ou inférieurs.
• Si le déplacement de la tête par rapport au tronc est important, la remise en position
neutre ne doit pas être réalisée. La tête sera alors maintenue dans la position ou elle
se trouve dans l’attente d’un avis médical.
Le maintien de la tête correctement réalisé ne présente aucun risque chez une victime
calme, il ne sera pas réalisé en cas d’agitation importante et incontrôlable.
Points clés
• La tête doit être replacée en position neutre progressivement.
• Le maintien tête est maintenu à deux mains durant toute la manœuvre d’immobilisation.
Critères d’efficacité
La remise en position neutre de la tête ne doit en aucun cas aggraver l’état de la victime
et ni faire apparaître de signes de lésion de la moelle épinière. Un contrôle de la motricité
et de la sensibilité est réalisé avant et après cette manœuvre.
Remarques
Indications
• Le plan dur avec immobilisateur de tête est utilisé pour immobiliser la colonne vertébrale
d’une victime allongée sur le dos, suspectée d’un traumatisme de la colonne vertébrale
(chute de sa hauteur, accident de voiture …).
• En cas de doute sur l’intensité du traumatisme, les victimes devront être conditionnées
en suivant cette technique.
• Il peut aussi être utilisé pour relever une victime allongée au sol dans un espace étroit
avant de la déplacer.
Justification
• L’immobilisation d’une victime traumatisée de la colonne vertébrale au moyen du
plan dur est à privilégier à toute autre technique. En effet le plan dur associé à un
immobilisateur de tête permet l’immobilisation générale d’une victime en respectant
l’axe « tête-cou-tronc ». Il limite toute aggravation d’une éventuelle lésion de la moelle
épinière au cours de la mobilisation ou du transport.
•E
nfin lors du parcours de soins de la victime le plan dur est radio transparent et permet
de garder l’immobilisation lors des différents examens.
Risques
• Afin de respecter l’axe « tête-cou-tronc », l’action des équipiers est coordonnée.
• Avant de mettre en place la victime sur le plan dur, son dos doit être examiné afin de
détecter une éventuelle lésion et de retirer d’éventuels débris.
• Le contrôle de la motricité et de la sensibilité avant et après la manœuvre doit permettre
de détecter toute aggravation.
Réalisation
Équipier 1 (tête)
• Poursuivre le maintien tête de la victime une
fois le collier mis en place.
• Diriger la manœuvre.
Équipier 2
• Contrôler la motricité et la sensibilité des
extrémités.
• Placer la face palmaire des mains de la victime
sur ses cuisses.
Equipier 3
• Placer contre la victime du côté du retournement,
un rembourrage de 3 à 4 cm d’épaisseur
(coussin de l’ACT ou couverture roulé ou autre
moyen).
Equipier 2
• Placer le plan dur équipé de l’immobilisateur
de tête le long du blessé du côté opposé au
retournement.
• Positionner le plan dur afin que l’immobilisateur
de tête soit au niveau de la tête de la victime.
Equipiers 2 et 3
• Se placer à genoux du côté de retournement, à
quelques centimètres du blessé, au niveau du
thorax et du bassin.
Equipier 2
• Saisir l’épaule et le bassin de la victime, du
côté opposé au retournement.
Equipier 3
• Saisir le bassin, le membre inférieur de la
victime, du côté opposé au retournement.
Equipier 1 (tête) : « Etes-vous prêts ? »
Equipiers 2 et 3 : « Prêts ! »
Equipier 1 (tête)
« Glissez le plan dur »
Equipier 2
• De la main côté bassin, glisser le plan dur en
contact contre le blessé en lui donnant une
inclinaison.
• Maintenir le plan dur dans cette position en
s’assurant que l’immobilisateur de tête soit bien
positionné par rapport à la tête de la victime
«Plan dur en position »
Equipier 1 (tête)
• « Attention pour poser….posez ! »
Les trois équipiers
• Reposer la victime et le plan dur délicatement
au sol.
Equipiers 2 et 3
• Repositionner la victime au centre du plan
dur en la faisant glisser, si nécessaire tout en
maintenant l’axe tête-cou-tronc et sous les
ordres de l’équipier 1.
Equipiers 2 et 3
• Solidariser la tête de la victime au plan dur en
plaçant successivement :
- Les blocs immobilisateurs latéraux de chaque
côté de la tête.
- La sangle de fixation frontale.
Points clés
• Le maintien de la tête est poursuivi jusqu’à l’immobilisation complète de l’axe « tête-
cou-tronc ».
• L’action des équipiers est coordonnée.
• La tête est centrée sur l’immobilisateur de tête.
• Les mouvements de la colonne vertébrale sont limités lors de l’immobilisation de la
victime.
Critères d’efficacité
L’immobilisation n’a pas entraîné d’aggravation d’une lésion de la colonne vertébrale.
Indications
• Dans certains cas, les victimes peuvent être conscientes sur le ventre.
•S
i on suspecte un traumatisme du rachis, il est obligatoire d’effectuer son immobilisation
sur un plan dur.
Justification
• L’immobilisation d’une victime traumatisée de la colonne vertébrale au moyen du
plan dur est à privilégier à toute autre technique. En effet le plan dur associé à un
immobilisateur de tête permet l’immobilisation générale d’une victime en respectant
l’axe « tête-cou-tronc ». Il limite toute aggravation d’une éventuelle lésion de la moelle
épinière au cours de la mobilisation ou du transport.
•E
nfin lors du parcours de soins de la victime le plan dur est radio transparent et permet
de garder l’immobilisation lors des différents examens.
Risques
• Afin de respecter l’axe « tête-cou-tronc », l’action des équipiers est coordonnée.
• Le contrôle de la motricité et de la sensibilité avant et après la manœuvre doit permettre
de détecter toute aggravation.
• Le retournement doit se faire du côté opposé au regard de la victime.
Réalisation
Équipier 1
Dès qu’il se trouve en présence d’une victime
sur le ventre :
• Se placer en trépied, genou relevé côté
retournement. Le genou à terre se trouve dans
le prolongement de l’épaule de la victime, côté
opposé au regard.
Cette position permet d’anticiper le retournement.
Équipier 2 et 3
• Glisser les mains de la victime sous ses cuisses
(face palmaire contre la cuisse).
• Placer contre elle un rembourrage de 3 à 4
cm d’épaisseur au niveau du tronc du côté du
retournement.
• Placer le plan dur muni de l’immobilisateur de
tête à environ 10 cm de la victime du côté du
retournement.
Équipier 1
« Attention pour tourner… Tournez! »
Équipier 2 et 3
• Assurer, en tirant, la rotation de la victime sur son
côté. La rotation de la victime se fait lentement
et d’un bloc. Pendant cette manœuvre les
sauveteurs doivent garder les bras tendus.
Équipier 1
• Accompagner le mouvement de la tête, pour
l’amener en position neutre.
• « Halte! »
• La rotation est interrompue dès que la victime
est sur le côté.
Équipier 2 et 3 :
• Recentrer, si nécessaire, la victime sur le plan
dur.
- Relayer le maintien de tête pour que l’équipier
1 puisse se repositionner en latéro latéral.
- Mettre le collier cervical.
- Immobiliser avec la sangle araignée.
Points clés
•L e maintien de la tête est poursuivi jusqu’à l’immobilisation générale de l’axe « tête-
cou-tronc ».
• L’action des sauveteurs est coordonnée.
• La tête est centrée sur l’immobilisateur de tête.
• Les mouvements de la colonne vertébrale sont limités lors de l’immobilisation de la
victime.
• La mise en place de la sangle araignée se fait après avoir allongé la victime au moyen
du plan dur.
Critères d’efficacité
L’immobilisation n’a pas entraîné d’aggravation d’une lésion de la colonne vertébrale.
Indications
• Dans un grand nombre de cas, les victimes sont retrouvées debout après avoir
effectué une chute ou après un accident de la circulation.
• Si on suspecte un traumatisme du rachis, il est obligatoire d’effectuer son immobilisation
sur un plan dur avant de l’allonger.
Justification
• L’immobilisation d’une victime traumatisée de la colonne vertébrale au moyen du
plan dur est à privilégier à toute autre technique. En effet le plan dur associé à un
immobilisateur de tête permet l’immobilisation générale d’une victime en respectant
l’axe « tête-cou-tronc ». Il limite toute aggravation d’une éventuelle lésion de la moelle
épinière au cours de la mobilisation ou du transport.
•E
nfin lors du parcours de soins de la victime le plan dur est radio transparent et
permet de garder l’immobilisation lors des différents examens.
Risques
• Afin de respecter l’axe « tête-cou-tronc », l’action des équipiers est coordonnée
• Le contrôle de la motricité et de la sensibilité avant et après la manœuvre doit
permettre de détecter toute aggravation.
Réalisation
•L
’équipier 1 reste au maintien de tête à l’issue
de la pose du collier.
•L
’équipier 2 place le plan dur contre le dos de
la victime et vérifie que rien ne peut gêner sa
bascule au sol.
Équipier 1 et 3 : « Prêts ! »
Équipier 1 et 3 :
•
Allonger la victime en basculant en arrière
l’ensemble plan dur - victime.
•
S’assurer que la tête de la victime reste au
contact du plan dur et dans l’axe du tronc.
Équipier 2 :
• Accompagner l’ensemble plan dur - victime
jusqu’au sol.
Points clés
• Le maintien de la tête est poursuivi jusqu’à l’immobilisation générale de l’axe « tête-
cou-tronc ».
• L’action des sauveteurs est coordonnée.
• La tête est centrée sur l’immobilisateur de tête.
• Les mouvements de la colonne vertébrale sont limités lors de l’immobilisation de la
victime.
• La mise en place de la sangle araignée se fait après avoir allongé la victime au moyen
du plan dur.
Critères d’efficacité
La victime est allongée sur le plan dur.
• La manoeuvre n’a entraîné aucune aggravation d’une lésion de la victime.
• La victime est immobilisée complètement sur le plan dur.
Indications
•U
tiliser la technique de relevage d’une victime à 4 équipiers si les techniques de
relevage d’une personne traumatisée de la colonne au moyen d’un plan dur ou d’un
brancard cuillère sont impossibles.
• Une cinquième personne est utilisée pour faire glisser le brancard sous la victime
Justification
La technique du pont amélioré permet :
• de maintenir efficacement l’axe tête cou tronc.
• de pouvoir relever une victime lourde.
Risques
• La position des équipiers doit être stable avant de débuter le relevage.
• Les prises doivent être bien assurées pour éviter tout risque de chute de la victime.
• Sur une personne en surpoids, et en fonction de la force physique des équipiers, la
manoeuvre peut être risquée.
•D
isposer le brancard préalablement préparé
dans l’axe de la victime si possible au niveau
des pieds.
•
Une aide assurera son glissement sous la
victime au commandement.
Équipier 1
3 42 Aide • Se placer en trépied ou à genou à la tête de la
victime.
• Si le brancard est engagé par la tête, se
positionner « en pont » comme les autres
équipiers pour permettre l’engagement du
1 brancard.
• Maintenir la tête par une prise latéro-latérale.
Équipier 2
• Se placer au niveau des pieds en « pont » et
saisir les chevilles de la victime.
Équipier 3 et 4
• Se placer face à face, l’un au niveau du bassin
l’autre au niveau des épaules. Pour enjamber
la victime, prendre un appui réciproque.
• Ramener les avant-bras de la victime sur son
tronc.
Équipier 3
• Engager les mains sous la taille ou saisir les
parties latérales de ceinture si elle est solide.
Équipier 4
•
Engager les mains sous les épaules de la
victime.
Points clés
• Les équipiers doivent agir de manière synchronisée et l’axe « tête-cou-tronc » doit être
respecté.
• Le relevage doit être doux et sans à-coup.
• Les règles de manutention doivent être respectées afin d’éviter aux équipiers de se
blesser pendant la manoeuvre.
Critères d’efficacité
• Le transfert de la victime sur le brancard ne doit pas augmenter une douleur ni agraver
une lésion préexistante.
• A l’issue de la manœuvre, la victime se trouve en position correcte sur le brancard
Indications
tiliser la technique de relevage d’une victime à 4 équipiers si :
U
• Les techniques de relevage d’une personne traumatisée de la colonne au moyen d’un
plan dur ou d’un brancard cuillère sont impossibles.
• Le relevage à 4 au moyen du pont amélioré est impossible.
Justification
• La technique du pont néerlandais à 4 permet de maintenir l’axe tête cou tronc.
• Elle peut être utilisée lorsque le brancard ne peut être engagé ni par les pieds ni par
la tête.
Risques
• La position des équipiers doit être stable avant de débuter le relevage.
• Les prises doivent être bien assurées pour éviter tout risque de chute de la victime.
• Sur une personne en surpoids, et en fonction de la force physique des équipiers, la
manoeuvre peut être risquée.
•P
lacer le brancard d’un côté de la victime, au
plus près de son corps.
Equipier 2 :
• Se placer au niveau des pieds, dans l’axe du
corps de la victime, regard tourné vers l’équipier
3
1, un pied à l’intérieur des deux hampes contre
Équipier 3
• Engager les mains sous la taille ou saisir les
parties latérales de ceinture si elle est solide.
Équipier 4
•
Engager les mains sous les épaules de la
victime.
Equipiers 1, 2, 3 et 4 :
• Soulever la victime en gardant le dos plat, à la
seule force des cuisses.
• Déplacer latéralement la victime au-dessus du
brancard.
Equipier 1 : « Poser! »
Equipiers 1, 2, 3 et 4 :
• Poser de façon synchronisée la victime sur le
brancard.
Equipier 3 et 4 :
• Se dégager en prenant un appui mutuel, afin
de ne pas heurter la victime.
• Réaliser l’immobilisation générale de la victime.
Points clés
• Les équipiers doivent agir de manière synchronisée et l’axe « tête-cou-tronc » doit être
respecté.
• Le relevage doit être doux et sans à-coup.
• Les règles de manutention doivent être respectées afin d’éviter aux équipiers de se
blesser pendant la manoeuvre.
Critères d’efficacité
• Le transfert de la victime sur le brancard ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver
une lésion préexistante.
• A l’issue de la manœuvre, la victime se trouve en position correcte sur le brancard
Indications
Cette technique est pratiquée :
• S’il s’agit d’un malade ou d’un blessé pour lequel aucune lésion de la colonne vertébrale
n’est suspectée.
• Si la corpulence de la victime le permet.
Une quatrième personne peut être utilisée pour faire glisser le brancard sous la victime
lorsque cela est nécessaire.
Justification
Cette technique, très couramment utilisée permet d’installer une victime sur un brancard.
Risques
• La position des équipiers doit être stable avant de débuter le relevage.
• Les prises doivent être bien assurées pour éviter tout risque de chute de la victime.
• Sur une personne en surpoids, et en fonction de la force physique des équipiers, la
manoeuvre peut être risquée.
Réalisation
•P
réparer le brancard conformément à la fiche
matériel n°27.
•D
isposer le brancard dans l’axe de la victime,
si possible au niveau des pieds, un aide se
place entre les poignées, prêt à le faire glisser
1 Aide
au commandement.
Équipier 2 et 3
Se placer « en pont », au-dessus de la victime,
le regard tourné vers l’équipier 1. Un équipier au
niveau du bassin, l’autre au niveau des pieds.
Ramener les avant-bras de la victime sur son
thorax.
Équipier 2
Engager ses mains sous la taille de la victime
ou saisir les parties latérales de la ceinture du
pantalon, si elle est solide.
Équipier 3
Saisir les chevilles de la victime.
Équipier 1, 2 et 3
Soulever suffisamment la victime pour permettre
le passage du brancard, en gardant le dos plat, à
la seule force des cuisses.
Équipier 1 : «Posez »
Équipier 1, 2 et 3
Poser doucement la victime sur le brancard.
Se dégager en prenant appui mutuellement, afin
de ne pas heurter la victime.
Couvrir la victime et l’arrimer au brancard.
Critères d’efficacité
• Le transfert de la victime sur le brancard ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver
une lésion préexistante.
• A l’issue de la manœuvre, la victime se trouve en position correcte sur le brancard.
Indications
Cette technique est pratiquée :
• S’il s’agit d’un malade ou d’un blessé pour lequel aucune lésion de la colonne vertébrale
n’est suspectée.
• Si la corpulence de la victime le permet.
Justification
Cette technique, très couramment utilisée permet d’installer une victime non traumatisée
du rachis sur un brancard.
Risques
• La position des équipiers doit être stable avant de débuter le relevage.
• Les prises doivent être bien assurées pour éviter tout risque de chute de la victime.
• Sur une personne en surpoids, et en fonction de la force physique des sauveteurs, la
manoeuvre peut être risquée.
Réalisation
Equipier 1
• Ordonne : « En position ! »
• Se placer à la tête de la victime, dans l’axe du
corps.
• Engager un pied entre les poignées du brancard,
au contact de la hampe la plus proche.
Equipier 3
• Prendre appui sur l’équipier 1 pour enjamber
la victime.
• Se placer au-dessus du bassin de la victime, le
regard dirigé vers l’équipier 1, un pied contre la
victime, l’autre sur la hampe la plus éloignée.
• Ramener les avant-bras de la victime sur son
tronc.
Equipier 1
• « Êtes-vous prêt? »
Equipier 2 et 3
• « Prêt ! »
Equipier 1
• « Attention pour lever… Levez! »
Equipier 1, 2, 3
• Soulever la victime de façon synchronisée.
•Procéder au transfert de la victime sur le
brancard.
Equipier 1
• « Poser! »
Equipier 1, 2 et 3
• Poser de façon synchronisée, la victime sur le
brancard.
Equipier 1, 2 et 3
• Dégager les mains de sous la victime.
• Se dégager du brancard.
Critères d’efficacité
• Le transfert de la victime sur le brancard ne doit pas augmenter une douleur ni agraver
une lésion préexistante.
• A l’issue de la manœuvre, la victime se trouve en position correcte sur le brancard.
Indications
Cette technique est indiquée dès lors que la victime est en position latérale de sécurité,
en position assise ou demi-assise, à plat dos, cuisses fléchies.
Justification
Cette technique permet de réaliser le relevage d’une victime en position d’attente.
Risques
• Tout risque de chute de la victime lors de son relevage est évité si la technique est
correctement choisie et réalisée.
• Afin d’éviter une aggravation de l’état de la victime, la position d’attente doit être
maintenue durant toute la durée du relevage.
• L’installation d’une victime sur une chaise de transport rend plus facile son brancardage,
notamment si l’équipe doit emprunter des escaliers ou un ascenseur. Toutefois, il est
indispensable que la victime puisse tenir la position assise et que cette position ne soit
pas contre indiquée.
Equipier 1 (tête) :
• Se positionne derrière la victime et glisse ses
mains et ses avant-bras sous les aisselles de
la victime.
•L
’installation d’une victime sur une chaise de transport rend plus facile son brancardage
notamment si l’équipe doit emprunter des escaliers ou un ascenseur.
•P
our réaliser cette manoeuvre, il est indispensable que la victime puisse tenir la
position assise et que la position assise ne soit pas contre-indiquée.
Equipier 1 :
• Maintenir la chaise de transport.
Equipier 2 :
• Croiser les bras de la victime sur la poitrine.
• Se placer derrière elle.
• Saisir les poignets opposés.
Equipier 3 :
• Se placer face à la victime, légèrement accroupi,
un pied décalé vers la chaise de transport.
• Saisir le creux des genoux.
Equipiers 2 et 3 :
• Soulever la victime.
• La déplacer latéralement sur la chaise de
transport.
• Poser la victime de façon synchronisée sur la
chaise.
Points clés
La position d’attente doit être maintenue pendant et après le relevage de la victime.
Les règles de manutention doivent être respectées afin d’éviter aux équipiers de se
blesser pendant la manœuvre.
Critères d’efficacité
La victime doit rester durant toute la manœuvre, dans la position d’attente adaptée à
son état.
La victime doit pouvoir être transportée dans cette même position.
SAP-FTO-39 Brancardage
Indications
• Cette technique est indiquée lorsqu’une victime doit être transportée du lieu de sa
prise en charge vers un poste de secours ou le VSAV.
Justification
•L
e brancardage permet de transporter une victime qui ne peut pas, ou ne doit pas,
se déplacer par ses propres moyens.
Risques
• L’arrimage de la victime doit toujours être vérifié avant la manœuvre pour écarter tout
risque de chute de la victime.
• Afin de limiter les lésions du dos, les équipiers doivent garder le dos plat et travailler
avec les cuisses.
• Le respect des ordres de brancardage permet une parfaite synchronisation des
gestes et évite ainsi toute chute de brancard et de la victime.
Réalisation
Arrimage de la victime sur le brancard
Brancardage à 3 ou à 4 SP
•E
n cas d’utilisation du brancard sur le chariot,
l’équipier qui est au pied pousse le chariot et
les deux autres dirigent ou aident si nécessaire.
•L
es équipiers, lors du passage étroit, pourront
se positionner à l’intérieur des poignées du
brancard.
•L
e brancard avec la victime devra être maintenu
en position horizontale pendant les phases de
montée ou de descente.
•L
e brancard avec la victime devra être maintenu
en position horizontale pendant les phases de
montée ou de descente.
Remarque :
• Lors des différentes manœuvres de brancardage, l’équipe devra faire preuve
d’adaptation en fonction des contraintes de l’environnement.
• Pour améliorer l’évacuation de la victime et diminuer les contraintes liées au
brancardage, une échelle aérienne ou le GRIMP pourront être demandés.
Points clés
• La victime est brancardée la tête en avant.
• Le chef d’agrès surveille la victime et les autres équipiers.
• Les ordres du brancardage sont audibles, clairs et justes.
• La victime est correctement arrimée sur le brancard.
• Le déplacement de la victime est souple.
• Le brancard est correctement arrimé dans le VSAV.
Critères d’efficacité
Le brancardage ne doit générer aucune gêne ou douleur chez la victime, ni aggraver
son état.
Indications
Le gilet airbag n’est pas un EPI obligatoire pour les motards. Cependant, de plus en
plus de motards en font l’acquisition
Justification
Comme le casque, l’airbag moto sauve des vies.
Il protège les organes vitaux de l’ensemble tronc / colonne / abdomen.
Il existe deux sortes de gilet ou blouson airbag :
- L’airbag filaire, qui se déclenche mécaniquement avec un cordon :
Vue de face de l’airbag sans fil Vue de dos de l’airbag sans fil
Le gilet ou blouson airbag peut être réutilisé après avoir remplacé la ou les cartouches
et replié les coussins.
Risques et contraintes
• Aucun signe extérieur ne permet de différencier un blouson classique d’un gilet ou
blouson airbag.
• Un déclenchement de l’airbag est possible en cas d’action du sapeur-pompier sur le
câble du dispositif.
Câble de l’airbag
•O
utre les coussins d’air et la cartouche de gaz, il est équipé de capteurs électroniques
qui commandent le déclenchement de l’airbag.
•Q
uand le système sur la moto détecte une situation d’accident, il envoie par onde radio
un ordre au vêtement, qui déclenche alors le gonflage de l’airbag automatiquement,
par un système pyrotechnique, ultrarapide.
Conduite à tenir
Si victime consciente :
• Couper le contact sur la moto
• Lui demander s’il est équipé d’un gilet ou un blouson airbag
• Si oui, il s’est déclenché ?
• S’il ne s’est pas déclenché :
- Ne pas tirer sur le câble qui sort du gilet ou blouson
- Rechercher la ou les cartouches, et dévisser la cartouche pour l’inerter
- Retirer le gilet ou blouson si absence de lésion, sinon le couper comme un blouson
Si victime inconsciente :
• Couper le contact sur la moto.
• Palper le corps de la victime .
• Si présence cartouche ET coussins non gonflés.
- Ne pas tirer sur le câble qui sort du gilet ou blouson.
- Rechercher la ou les cartouches, et dévisser la cartouche pour l’inerter.
- Retirer ou couper le gilet ou blouson.
• Si présence de cartouches ET coussins gonflés.
- Il n’y a plus de risque de déclenchement de l’airbag.
- Considéré le gilet ou le blouson comme un vêtement classique.
Critères d’efficacité
Le gilet ou le blouson airbag est retiré ou coupé sans aggraver l’état de la victime
Indications
Le pansement compressif d’urgence est utilisé en relai d’une compression manuelle
efficace, lorsque la localisation le permet. Il peut venir en complément d’un pansement
hémostatique de type QuikClot® (se référer aux indications sur la fiche SAP-FTO-42).
1er
emballage
Justification
La pose d’un pansement compressif d’urgence permet :
- de libérer le secouriste tout en maintenant une pression suffisante sur la plaie qui
saigne.
- d’arrêter l’hémorragie sans interrompre la circulation.
Cas particulier
Plaie hémorragique au niveau du cou
Poursuivre le déroulement de la
bande entre la plaie et l’aisselle
opposée en s’assurant de recouvrir la
totalité de la plaie.
Points clés
• Le pansement recouvre la plaie.
• Le bandage est suffisament serré.
• L’applicateur de pression est bien positionné sur la plaie.
• Pour les plaies du cou, être attentif à l’évaluation de la respiration.
Critères d’efficacité
Correctement posé, le pansement d’urgence entraine un arrêt du saignement mais pas
un arrêt de la circulation.
Indications
Le pansement hémostatique de type QuikClot® est une bande de gaze pliée en Z et
contenant du Kaolin (agent hémostatique permettant d’accélérer la coagulation du sang).
Ceci permet de maitriser plus efficacement les hémorragies.
Il est utilisé sur les hémorragies non garrotables (racine de membres, abdomen, cou,
fesses) ou hémorragies non arrêtables par la pose de deux garrots.
Il ne doit pas être utilisé pour les plaies thoraciques soufflantes et les fractures ouvertes
du crâne.
Justification
Réalisation
• Ouvrir le sachet.
6 encoches sont placées aux
extrémités du sachet pour une
ouverture rapide.
•
Dans la mesure du possible
(exemple : 1 seule victime à
traiter), une fois la bande en
place, il est primordial d’appuyer
3 minutes sans bouger le
pansement hémostatique. Puis,
poser le pansement compressif
d’urgence (pansement type
israélien - voir fiche SAP-FTO-41 ).
•
Coincer l’emballage du
QuikClot® dans le pansement
compressif afin d’alerter les
équipes médicales sur la prise
en charge.
Risques et contraintes
• Le pansement est stérile scellé sous vide, il faut donc vérifier l’intégrité de l’emballage
et la date de péremption.
• Il ne contient pas de composants allergènes et il est détectable au rayon X.
• Ne pas utiliser sur les plaies thoraciques soufflantes et les fractures ouvertes du crâne.
Indications
Le pansement compressif d’urgence est utilisé en relai d’une compression manuelle
efficace, lorsque la localisation le permet dans un contexte nombreuses victimes.
Justification
La pose d’un pansement compressif d’urgence permet de libérer le secouriste tout en
maintenant une pression suffisante sur la plaie qui saigne pour arrêter l’hémorragie.
Réalisation
Indications
Extraire en toute sécurité une victime, préalablement immobilisée, hors d’un véhicule
par l’axe arrière.
Réalisation
•
Maintenir la victime en posi-tion assise et
procéder à l’immobilisation (collier cervical).
Critères d’efficacité
• Maintien de l’axe tête cou tronc pendant toute la manœuvre.
• Respect des ordres.
• Limiter au maximum les mouvements de la colonne vertébrale pendant l’immobilisation.
• La victime est conditionnée et immobilisée dans le MID sans aggravation.
Sécurité
• Protection des coupes si besoin.
• Respect des règles de base de manutention.
Astuces
• Anticiper les mouvements de chaque équipiers afin d’éviter de multiplier les mouvements.
• Mettre dès que possible des équipiers à l’extérieur du véhicule pour faciliter l’extraction.
Définition / Description
•L
’oxymètre de pouls est un appareil électronique qui mesure la longueur d’onde de la
couleur rouge qui reflète la quantité d’oxygène transportée par le sang exprimée en %.
•L
’oxymètre de pouls permet de détecter très rapidement un manque d’oxygène dans
l’organisme. Cependant, il ne dispense pas de la réalisation du bilan de la fonction
respiratoire de la victime, ni de sa surveillance.
La mesure de la pression pulsatile en oxygène (SpO2) ne doit, en aucun cas, retarder
des gestes d’urgence évidents.
Indications
La mesure de la pression pulsatile fait partie du bilan complémentaire systématique, elle
est donc réalisée à chaque fois que possible, et peut s’avérer particulièrement utile dans
les cas suivants :
- Détresse vitale (sauf arrêt cardio-respiratoire).
- Gêne respiratoire ou de plainte respiratoire.
- Malaise ou aggravation d’une maladie.
- Traumatisme grave ou violent, ou en cas de traumatisme thoracique.
Risques et contraintes
•C
hez une victime agitée, qui présente des tremblements, un refroidissement des
extrémités, une détresse circulatoire ou certaines maladies vasculaires, la mesure de
la SpO2 n’est pas fiable ou impossible car le capteur ne peut pas effectuer de mesures.
•E
n cas d’intoxication au CO le sang devient encore plus rouge et l’oxymètre de pouls
va donner à tort des valeurs rassurantes.
•L
a présence de vernis à ongles ne permet pas une bonne mesure au niveau de
l’extrémité du doigt.
•P
lacer le capteur sur une peau ou un ongle
non verni, propre.
L
a cellule rouge doit être positionnée sur
l’ongle (fil sur la face postérieure du doigt).
•M
ettre l’appareil en marche et laisser la
mesure se stabiliser.
•R
elever les résultats sur l’écran de l’appareil :
- Fréquence et force du pouls.
L’équipier doit systématiquement compléter
par une évaluation de la circulation.
- Saturation en oxygène.
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon fonctionnement de l’oxymètre de pouls.
Points clés
• Le capteur doit être correctement positionné
• Les contraintes d’emploi doivent être respectées
• Les mesures complètes doivent être transmises au médecin régulateur lors du bilan
Critères d’efficacité
La mesure doit être stable et compatible avec l’état clinique de la victime.
Définition / Description
• La pression artérielle est un indicateur de la fonction circulatoire.
• La mesure de la pression artérielle consiste au SDIS 42 à relever la valeur la
plus élevée (voir SAP-CT-08) appelée pression systolique, qui mesure la force
exercée par le sang sur la paroi interne des artères lors de la contraction du cœur.
Cette mesure se fait à l’aide d’un appareil appelé tensiomètre manuel.
Manchon gonflable
qui sera placé autour
du bras de la victime
(il existe, en fonction, Manomètre qui mesure la
de la taille, des contre-pression exercée
manchons adultes et sur le bras
enfants)
Indications
•S a mesure fait partie du bilan complémentaire systématique, elle est donc réalisée
chaque fois que possible lors de la recherche d’un détresse vitale, mais ne doit en
aucun cas retarder la mise en œuvre d’un geste de secours.
• La pression artérielle varie en fonction de paramètres multiples et seul un médecin peut
interpréter les valeurs.
• La mesure de la pression artérielle (PA) permet au médecin régulateur d’affiner le
diagnostic.
Risques et contraintes
• La pression artérielle ne doit pas être prise sur un bras :
- présentant une fistule artério-veineuse chez un dialysé.
- perfusé.
- présentant une lésion traumatique.
• Le non-respect des règles de mise en place du brassard peut engendrer une douleur et
une aggravation de l’atteinte de la victime.
• Le tensiomètre ne doit pas rester gonflé plus que nécessaire, au risque de provoquer
une douleur.
• Il est parfois très difficile de mesurer la pression artérielle lorsqu’il existe une détresse
circulatoire.
• Le brassard est positionné sur le bras à la hauteur du coeur. Une position au-dessus du
niveau du cœur risque d’indiquer des valeurs sous-estimés, et inversement lorsqu’il est
placé en dessous du cœur.
Utilisation
•D
énuder le bras de la victime sans que les
vêtements ne provoquent un effet garrot.
•C
hoisir le brassard de taille adaptée à la
victime.
•P
lacer le brassard à environ deux largeurs de
doigt au-dessus du pli du coude, en s’assurant
que le repère «artery » (artère) soit positionné
sur le passage de l’artère humérale (face
antérieure du bras).
•F
ermer le brassard au moyen des auto-
agrippants de façon à ce qu’il soit maintenu en
position (ne pas serrer excessivement : risque
de valeur faussée).
•P
alper le pouls radial sur le membre où le
tensiomètre est placé.
•G
onfler le brassard en appuyant
progressivement sur la poire jusqu’à ne plus
percevoir le pouls radial
•C
ontinuer à gonfler environ 30 mmHg après la
disparition du pouls
•N
oter la pression sur la cadran dès que le
pouls redevient perceptible (l’aiguille oscille
sur le cadran). Ce chiffre correspond à la
pression systolique.
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon fonctionnement du tensiomètre.
Points clés
•L a victime doit être soit assise soit allongée, au repos, bras dénudé afin de recueillir des
valeurs fiables.
• La taille du brassard doit être adaptée à la morphologie de la victime au risque de
fausser la mesure.
• Les restrictions d’emploi des différents matériels doivent être respectées.
• Les mesures complètes doivent être transmises au médecin lors du contact avec le
CRRA 15.
Critères d’efficacité
La mesure de la pression artérielle doit être cohérente : En présence d’un pouls radial,
la systolique est en général, supérieur à 80 mmHg.
Définition / Description
Bouton marche / arrêt
Sonde Écran LCD
Compartiment pile
Indication
La mesure de la température est réalisée :
- lorsque la victime semble anormalement chaude ou froide.
- en cas de suspicion de maladies infectieuses.
- en fonction des conditions climatiques (canicule, grand froid…).
La voie buccale et axillaire sont les 2 modes de température retenus pour les sapeurs
-pompiers.
Adulte : La voie buccale est à privilégier, plus fiable que la voie axillaire . Elle est contre
indiquée en cas de détresse respiratoire.
Enfant < 5 ans : la voie buccale n’est pas recommandée (difficulté à maintenir le
thermomètre sous la langue). La voie axillaire est donc à privilégier.
La voie rectale est la méthode la plus fiable chez l’enfant surtout en cas de convulsions
hyperthermiques. Elle reflète le mieux la température centrale. Elle sera prise par les
parents.
Risques et contraintes
Mauvais positionnement de la sonde = température sous estimée.
ou
bip 3 Le thermomètre
bip bip est prêt à mesurer
. bip
. . bip
bip bip bip bip bip
. . .
PRISE DE bip bip . . . LECTURE > Plusieurs
bip bips sonores signalent
2 TEMPÉRATURE > . . .
bip
3 bip bip
la fin de la mesure et le C° cesse de clignoter.
. . .
bip
Polyvalence
bip bip bip bip
Electronique
Buccale*
des sites : ou bip . . .
. . .
axillaire** bip bip
Mode
axillaire,d’emploi
(rectal, buccal,
inguinal). . . . T < à 28°
Température inférieure
à l’étendue de mesure.
bip
utilisée. bip bip bip
bip
bip bip
. . .
PRISE DE bip bip . . . LECTURE > Plusieurs bips sonores signalent
2 TEMPÉRATURE > . . . Température moyenne 3
bip
la fin de la mesure etbip bip
le C° cesse de clignoter.
bip Buccale : 36°6bip . . .
Polyvalence
bip bip bip bip
des sites :
(rectal, buccal,
Axillaire
. . . : 36°1 bip . . .
bip bip
. . . Température inférieure
axillaire, inguinal).
à l’étendue de mesure.
• Retirer la protection du thermomètre et jeter la dans les DASRIA.
Durant la prise, le C° bip
bip
•N
ettoyer l’extrémité
clignote tant que la du thermomètre avec une lavette imbibée de
(L’appareil s’éteint
bip produit
bip bipbip désinfectant
. . . supérieure
Température
. . .
et mettre un étui de protection.
température croît. au bout de 9mn). à l’étendue de mesure.
bip bip
bip bipsans la relâcher.
bip Marche/Arrêt bip
CONSULTATION DE LA MÉMOIRE
bip > Appuyer sur
bip la touche
4 bip
. . . L’écran affiche
. . . . . .
bip PRÉCAUTIONS !
d’abord.
bip bip bip Pour toute autre information
. . . bip bip particulière ou changement
Puis l’écran . . . de la pile, se reporter à la
affiche la dernière notice détaillée livrée dans
bip
bip température son emballage d’origine ou
bip bip
bip bip mesurée. au service pharmacie.
.. .. ..
Points clés
• Respecter la méthode de prise en fonction des indications.
• La sonde doit être correctement placée.
• Utiliser un étui de protection.
Critères d’efficacité
Température compatible avec l’état clinique de la victime.
Lecteur de glycémie
Indications
La mesure de glycémie capillaire est réalisée :
- Sur toute victime diabétique.
- En cas de coma, inconscience.
- En cas de malaise avec ou sans PCI.
- En cas de sueurs, pâleur, fatigue, céphalées.
- En cas de troubles neurologiques ou d’allure psychiatrique.
- En cas d’intoxication médicamenteuse et/ou alcoolique.
- A la demande du CRRA 15.
- A l’initiative du CDA.
Sur avis médical pour les enfants de moins de 5 ans.
CONTRE INDIQUE pour le nouveau-né (0 à 1 mois).
Risques et contraintes
Il s’agit d’un geste invasif (prélèvement de sang). L’équipier doit donc être rigoureux
dans sa technique afin d’éviter tout risque d’AES
Valeur de la glycémie :
• Taux normal : 80 à 120 mg/dl (0,8 à 1,2 g/l).
• Hypoglycémie : <80 mg/dl (< 0,8 g/l).
• Hyperglycémie : > 120 mg/dl (> 1,20 g/l).
•L
’appareil s’allume et effectue son autotest
puis le symbole « goutte de sang » clignote.
• Décapuchonner
en tournant la partie violette
et tirer.
• Piquer le doigt de la victime avec l’autopiqueur.
(Piquer sur un des points rouges indiqués sur
l’illustration).
•T
enir la goutte au contact jusqu’à ce que le
lecteur émette un bip et que la barre d’état
s’affiche en haut de l’écran (témoin d’une
quantité suffisante de sang).
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon fonctionnement de l’appareil.
Points clés
• La date de péremption sera vérifiée avant son utilisation.
• La quantité de sang prélevée sera suffisante pour remplir la barre d’état.
• Le résultat affiché sera transmis au médecin régulateur.
Critères d’efficacité
Une valeur cohérente doit s’afficher.
Définition / Description
En exerçant une compression circulaire autour d’un membre, le garrot interrompt
totalement la circulation du sang en aval.
Indications
•L e garrot artériel est indiqué lorsque la compression directe est inefficace ou impossible
(victime qui présente de nombreuses lésions, plusieurs victimes, plaie inaccessible)
ou lors des situations particulières (catastrophe, théâtres d’opérations militaires ou
situations apparentées, situation d’isolement).
• Il ne peut être posé qu’aux membres supérieurs (au bras) ou inférieurs (à la cuisse).
• Une fois le garrot posé, il ne doit être desserré que sur ordre du médecin.
Risques et contraintes
• Le garrot artériel supprime totalement la circulation du sang dans le segment de
membre concerné.
• Il ne doit donc être posé que lorsqu’il est strictement indiqué. Il est mis en place :
- Au membre inférieur, sur la cuisse, entre la plaie et l’aine.
- Au membre supérieur, sur le bras, entre la plaie et l’aisselle.
• Dans certains cas, le garrot ne peut être posé. En effet, si il y a présence d’une plaie
hémorragique au cou, il est nécessaire de maintenir la compression manuelle ou de
réaliser un point de compression direct.
• En cas de section de membre au pli de l’aine ou de l’épaule, le point de compression
direct sera la seule solution.
•P
asser la sangle autour du membre et
l’introduire dans la boucle prévue à cet effet.
•T
irer sur la sangle très fortement et verrouiller
l’attache avec le scratch.
•T
ourner la tige jusqu’à ce que le saignement
s’arrête et que le pouls en aval disparaisse.
•P
lacer la tige dans le crochet rigide en
plastique.
Vérifier le saignement et le pouls en aval.
Si le saignement n’est pas arrêté, envisager
un lien ou un garrot supplémentaire en amont
de celui déjà posé.
• L
aisser préférentiellement le garrot
toujours visible. Ne jamais le recouvrir.
• U
ne fois le garrot posé, il ne doit être
desserré ou retiré que sur ordre d’un
médecin.
Garrot improvisé
•P
asser une extrémité du lien large dans la
boucle.
•M
aintenir la compression en nouant les deux
extrémités.
Entretien / Maintenance
Le garrot artériel tourniquet est à usage unique. Il sera éliminé dans un conteneur à
DASRIA.
Points clés
Un garrot est correctement posé si :
• Il est posé entre la plaie et la racine du membre, au-dessus du coude ou du genou.
• Il est suffisamment serré (impossible de glisser un doigt dessous).
• La compression qu’il exerce est permanente.
• L’heure de pose est notée.
Critères d’efficacité
Le saignement est totalement arrêté.
Définition-Description Définition-Description
Epingles de nez
pour ajustement
Valves
expiratoires
Valve
Sparadrap pour empêcher Ballon réserve d’O2
unidirectionnelle
l’oxygène d’aller dans le ballon
réserve
Indications
L’inhalation d’oxygène avec le masque simple se fera :
- chez une victime insuffisante respiratoire chronique (IRC) avec ou sans oxygène à
domicile dont la valeur de la SPO² est inférieure à 89%.
- à la demande du médecin régulateur pour d’autres pathologies.
Cette technique peut se faire également sur un masque haute concentration pédiatrique
chez l’enfant.
Risques et contraintes
L’administration d’oxygène peut être dangereuse chez la victime qui présente une
insuffisance respiratoire chronique avancée. Dans ce cas, il faudra adapter le débit
d’oxygène pour avoir une SPO² comprise entre 89 et 94% maximum ou selon les
recommandations du médecin.
Utilisation Utilisation
• R
emplir le ballon réserve en obturant la valve
du masque avec le doigt.
• R
accorder le tuyau du masque à la bouteille
d’O²
Points clés
• La respiration de la victime est suffisante (supérieure à 6 mouvements par minute).
• Le matériel d’inhalation est correctement positionné sur le visage de la victime.
• Le débit est suffisant pour empêcher un dégonflement du ballon-réserve du masque
à haute concentration.
Critères d’efficacité
• Disparition des signes de détresse respiratoire :
- Normalisation de la fréquence respiratoire.
- Disparition du tirage, des sueurs et de la cyanose.
- Amélioration des capacités à parler et de l’état de la conscience.
• Normalisation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle.
• La cible à atteindre est :
- une SpO² comprise entre 94% et 100%.
- sauf les IRC (Insuffisant Respiratoire Chronique) entre 89% à 94%.
- ou tout autre objectif fixé par le médecin régulateur.
• Le débit d’oxygène pourra être ré-adapté selon les recommandations du médecin
régulateur avec un minima de 6l/minute pour un adulte.
Cas particulier
• L’utilisation du masque haute concentration se fera obligatoirement à un débit de 15L/
min et ce qu’elle que soit la SpO² dans les cas suivants :
- intoxication aux fumées d’incendie.
- intoxication au monoxyde de carbone.
- accident de décompression
- lorsque la mesure de la SpO² est impossible (absence de pouls périphérique lors d’une
détresse circulatoire ou en cas d’hypothermie).
Définition-Description
L’oxygène est un gaz. Il est par conséquent compressible.
Cette particularité permet de stocker et de transporter une grande quantité d’oxygène
comprimé dans des récipients spéciaux (les bouteilles) avec un faible encombrement.
Dans les bouteilles, on peut faire entrer, en comprimant l’oxygène jusqu’à une
pression égale à 200 fois la pression atmosphérique (200 fois 1 bar), deux cent fois
plus d’oxygène. Par exemple, 1000 litres d’oxygène pris à la pression atmosphérique,
n’occuperont plus, une fois comprimés à 200 bars, qu’une capacité de 5 litres (volume
en litres d’eau).
Pour être administré à une victime, l’oxygène comprimé dans une bouteille doit être
détendu et ramené à la pression atmosphérique ambiante à l’aide d’un dispositif fixé
sur la bouteille appelé détendeur.
Le débit d’oxygène administré à la victime est réglé par un appareil appelé débitmètre.
L’oxygène médical (O2) est un médicament dont les indications, les voies
d’administration et les posologies doivent être parfaitement maîtrisées.
Prise 3 crans
Manomètre
Débimètre
Poignée de transport
Chapeau protecteur
Indications
L’oxygène s’administre systématiquement chez une victime qui présente une détresse
vitale, ou une saturation en O2 inférieur à 94 % et dans les autres cas sur indication
médicale.
Seules sont désormais utilisables les bouteilles à usage médical.
Risques et contraintes
• O
uverture de la bouteille.
Ces consignes évitent l’échauffement interne du manodétendeur et la possible survenue
d’un coup de feu.
- Ne pas ouvrir la bouteille en position couchée.
- Ne jamais se placer face à la sortie du robinet lors de l’ouverture, mais toujours du
côté opposé au manodétendeur, derrière la bouteille et en retrait.
- Ouvrir progressivement le robinet sans forcer.
- Ne jamais pratiquer plusieurs mises sous pressions successives rapprochées.
- Ne jamais ouvrir le débitmètre avant l’ouverture du robinet.
- Ne pas ouvrir le débitmètre directement sur la valeur maximale mais passer par les
positions intermédiaires.
- Vérifier l’absence de fuite (sinon fermer la bouteille et l’isoler).
- Les bouteilles doivent être déplacées sans être trainées ou roulées sur le sol.
- Les bouteilles ne doivent pas être soulevées par leur robinet ou manodétendeur.
• Pendant l’utilisation
- Ne pas fumer
- Ne pas approcher une flamme
- Ne pas graisser
• Après utilisation
- Bien refermer la bouteille (même si elle est vide) pour éviter tout phénomène de
corrosion lié à l’humidité.
- La bouteille doit être protégée contre les chutes et les chocs, dans le sac de prompt
secours ou amarrée sur le brancard lors d’un brancardage.
• Coup de feu
- L’ouverture trop rapide ou les ouvertures successives
rapprochées, peuvent entrainer un échauffement interne
du détendeur, suffisant pour permettre l’inflammation des
composants non métalliques internes, notamment en présence
de contaminants et/ou combustibles (joints non compatibles
avec l’oxygène, huile, poussières, traces de graisse...)
- L’inflammation interne du détendeur peut entrainer le
percement du corps du détendeur et provoquer une projection
brutale de flammes voire de métal fondu à de très hautes
températures : brûlures +/- graves et risque incendie.
- En cas de choc violent d’une bouteille (intervention…) la fermer, l’isoler et le signaler
à la pharmacie qui donnera la conduite à tenir.
- Toute anomalie constatée lors d’une intervention ou au cours du stockage, sur une
bouteille (manomètre indiquant zéro avec un opercule de sécurité, traces de chocs,
salissures+++…) entraînera sa mise en quarantaine et un contact avec la pharmacie
départementale .
•O
uvrir la bouteille en position verticale en
tournant lentement le robinet d’ouverture.
•B
rancher le tuyau d’oxygène du matériel
d’inhalation ou d’insufflation sur la prise olive.
Le respirateur automatique devra être branché
sur la prise normalisée trois crans.
L
e positionnement du robinet de réglage du
débit entre deux valeurs de débit entraîne
l’arrêt de la délivrance du gaz à la sortie.
•R
égler le débit d’oxygène nécessaire au
moyen du débitmètre de la bouteille.
L
ors de l’utilisation d’un respirateur
automatique le débit doit rester réglé sur zéro.
•U
ne fois les réglages effectués, poser la
bouteille au sol afin d’éviter une chute.
Entretien / Maintenance
• Conserver à des températures inférieur à 50° C.
• Pour le stockage et le transport maintenir les bouteilles en position verticale et arrimer
solidement.
• Nettoyer à l’eau claire les bouteilles souillées.
• Vérifier la date limite d’utilisation indiquée sur l’emballage.
• L’approvisionnement en bouteille d’oxygène fait l’objet d’une procédure au sein du
SDIS, géré par la PUI (Pharmacie à Usage Interne).
Points clés
Pour être utilisé correctement, la bouteille doit :
• Avoir été vérifiée antérieurement à son utilisation.
• Etre ouverte.
• Avoir un débit réglé aux valeurs conformes au présent référentiel.
Critères d’efficacité
L’oxygène est délivré à la victime au bon débit dans les conditions optimales de sécurité.
Définition / Description
Ballon de réserve
Raccord patient
Tuyau d’oxygène
Masque facial
Ballon auto-remplisseur
Nouveau-né / Nourrisson
Adulte Pédiatrique
(dans le kit accouchement)
Poids > 30kg Poids < 30kg
Poids < 10kg
Indications
- L’insufflateur à usage unique permet de réaliser une ventilation artificielle après une
libération des voies aériennes, en présence d’une victime :
• En arrêt respiratoire.
• Présentant une respiration anormale (gasps).
• Présentant une fréquence respiratoire inférieure ou égale à 6 mouvements par
minute.
Risques et contraintes
- L’absence d’oxygène ne doit pas retarder la ventilation et la RCP.
- L’insufflateur manuel équipé d’un ballon-réserve ne doit pas être utilisé comme moyen
d’inhalation car il augmente la résistance à l’inspiration, peut aggraver la détresse
particulièrement chez l’enfant et il convient d’utiliser un moyen adapté à l’inhalation
d’oxygène.
Bague verrou
Toujours en position dévérouillée
Valve de surpression
Insufflateur nouveau né
• Le raccord patient de l’insufflateur est compatible avec les raccords des sondes
d’intubation et des canules de trachéotomie.
Lorsque l’équipier exerce une pression sur le ballon,le gaz contenu est insufflé dans les
poumons de la victime car la pression du ballon bloque la valve d’admission. Lorsque le
ballon est relâché, l’air expiré par la victime est dirigé vers l’extérieur grâce à la valve de
séparation des gaz.
Volume par compression une main :
Adulte : 800 ml
Pédiatrie : 450 ml
Nouveau né / nourisson : 150 ml
Entretien / Maintenance
• L’insufflateur ainsi que le masque facial sont à usage unique et doivent être éliminés
par la filière des DASRIA.
Points clés
• Choisir un insufflateur et un masque adapté à la morphologie de la victime.
• Brancher dès que possible l’insufflateur à une bouteille d’O2 au débit adapté.
• La compression du ballon doit être progressive à une fréquence adaptée à la victime.
Définition / Description
Le masque de poche est un matériel qui évite le contact bouche de l’équipier, bouche
de la victime.
Il se trouve dans tous les kits d’urgence vitale présent dans chaque véhicule du SDIS 42
hors véhicules sanitaires (VSAV, VSM).
Bourrelet
Gants
Masque transparent
Indications
Lors de la réalisation d’une ventilation artificielle sans insufflateur manuel, l’équipier doit
utiliser un dispositif de protection.
Risques et contraintes
Il faut éviter 4 erreurs :
- Exécuter les insufflations à une fréquence trop rapide.
- Régler les insufflations sur sa propre respiration, car la fréquence en est augmentée
par l’effort et l’émotion.
- Insuffler trop brusquement.
- Insuffler un volume d’air trop important.
Il faut donc pratiquer la ventilation artificielle posément, régulièrement, en ménageant
ses forces
Une mauvaise application du masque de poche peut entraîner des fuites d’air qui limitent
l’efficacité de la technique de ventilation artificielle.
•S
ortir le masque de sa boîte et tirer sur
l’embout pour le déplier. Fixer la valve sur
l’embout.
•P
lacer la pointe du masque à la racine du
nez et la base entre la lèvre inférieure et le
menton de la victime pour recouvrir la bouche
et le nez.
•M
aintenir la tête de la victime basculée en
arrière.
•S
i le masque est équipé d’un système de
maintien (élastique...), le faire glisser derrière
la tête.
•A
vec la main côté front, presser la pointe du
masque contre le visage, avec le pouce et
l’index en forme de « C ».
•A
vec l’autre main appuyer le masque sur le
visage de la victime avec le pouce tout en
élevant le menton vers le haut.
Points clés
• Les voies aériennes sont libres (bascule de la tête en arrière ou élévation du menton).
• Une étanchéité correcte doit être obtenue entre le masque et la face de la victime.
• Chaque insufflation permet d’obtenir un début de soulèvement de la poitrine.
• L’insufflation dure 1 seconde environ.
Critères d’efficacité
La ventilation artificielle est efficace lorsque l’équipier obtient un début de soulèvement
de la poitrine de la victime à chaque insufflation.
Définition / Description
L’aspirateur de mucosité, grâce à une pompe
réalisant une dépression, permet le retrait des
sécrétions qui encombrent les voies aériennes
d’une victime inconsciente, et permet d’améliorer
sa respiration spontanée ou la ventilation
artificielle et ainsi son oxygénation.
Indications
L’aspiration est réalisée chaque fois qu’une victime, qui a perdu connaissance, présente
un encombrement des voies aériennes par des liquides ou des particules solides qu’elle
ne peut expulser.
La présence des secrétions dans les voies aériennes est identifiée par :
- des gargouillements au cours des mouvements respiratoires si la victime respire
encore.
- des gargouillements au cours des insufflations manuelles si la victime ne respire
plus.
- des vomissures dans la bouche ou le nez de la victime.
Les vomissures, l’eau chez le noyé, le sang et les sécrétions des poumons sont les
principales sources d’encombrement des voies aériennes.
Risques et contraintes
L’introduction d’une sonde d’aspiration au fond de la gorge d’une personne consciente
provoque le plus souvent un vomissement et doit être proscrite.
•S
’équiper de gants de protection à usage
unique, d’un masque de protection respiratoire
et de lunettes.
•R
accorder la sonde stérile au tuyau d’aspiration
puis la sortir de son emballage.
•A
llumer l’appareil et régler l’aspiration à l’aide
de la mollette de réglage.
L’aspiration doit être adaptée à l’âge de la
victime :
- 300 à 400 mm Hg (0.40 à 0,52 bars), chez
l’adulte ou l’enfant.
- 100 mm Hg (0,13 bars), chez le nourrisson
ou le nouveau-né.
•A
spirer les sécrétions en ressortant
progressivement la sonde et en lui imprimant
des mouvements de rotation entre les doigts.
Pour ne créer aucune lésion dans la cavité
buccale et au niveau du pharynx de la victime,
il faut éviter les phénomènes de ventouse au
niveau des muqueuses.
• Remettre la sonde dans son emballage d’origine, une fois l’aspiration terminée.
• Eteindre l’appareil.
•E
n cas de dysfonctionnement de l’aspirateur de mucosités électrique, il doit être couplé
à un aspirateur manuel branché au réceptacle au moyen de la tubulure qui le relie
normalement à l’aspirateur de mucosités électrique.
Entretien / Maintenance
• Eliminer la sonde et le sac à usage unique dans un conteneur DASRIA.
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon fonctionnement de l’appareil.
Points clés
• Si le patient présente des sécrétions ou des débris alimentaires qui ne peuvent être
aspirés, essayer de les retirer avec les doigts.
• Chez la victime inconsciente qui respire, l’aspiration des sécrétions est réalisée après
avoir installé la victime en PLS.
• L’appareil est mis en marche seulement après avoir inséré la sonde au fond de la
bouche.
Critère d’efficacité
Après l’aspiration, la respiration spontanée, où la ventilation artificielle est facilitée.
Définition / Description
La mise en place d’une canule oro-pharyngée permet :
• D’éloigner la base de la langue de la paroi postérieure
du pharynx lorsque la bascule de la tête en arrière et
l’avancée de la mandibule ne suffisent pas à assurer
la liberté des voies aériennes supérieures.
• De faciliter le passage des gaz vers la trachée lors de
l’insufflation.
Indications
La canule oro-pharyngée doit être systématiquement mise en place chez l’adulte et
l’enfant en arrêt cardiaque afin de compléter et maintenir la liberté des voies aériennes
et pour assurer plus facilement la ventilation artificielle au masque.
Chez le nourrisson, elle sera mise en place lors de l’arrêt cardiaque, uniquement si
les insufflations sont inefficaces, après avoir vérifié la libération des voies aériennes.
Pas de pose de canule oro-pharyngée chez le nouveau-né.
Risques et contraintes
Une mise en place en force de la canule peut entraîner des lésions (plaies) de la bouche
de la victime, dont le saignement peut provoquer l’encombrement des voies aériennes.
La mise en place chez une victime qui n’est pas en arrêt cardiaque peut provoquer des
vomissements, l’inhalation des vomissures risquant de compromettre la survie de la
victime.
La mise en place d’une telle canule ne doit prendre que quelques secondes et ne pas
retarder le début de la ventilation artificielle.
La présence d’une canule oro-pharyngée n’empêche pas l’aspiration, toutefois, elle
peut être retirée en cas de difficultés.
• Choisir
une canule dont la taille correspond à la
distance qui sépare la commissure des lèvres
de la victime de l’angle de sa mâchoire.
•O
uvrir la bouche de la victime avec une main
et maintenir la mandibule vers l’avant.
•E
ffectuer une rotation de 180° de la canule
tout en continuant de l’enfoncer doucement
dans la bouche, jusqu’à ce que la collerette se
trouve sur les lèvres
•O
uvrir la bouche de la victime avec une main et
maintenir la mandibule vers l’avant.
•C
ontinuer d’enfoncer doucement la canule
dans la bouche jusqu’à ce que la collerette se
trouve sur les lèvres.
Entretien / Maintenance
Après utilisation, la canule sera jetée dans un sac pour les déchets d’activité de soins
à risque infectieux et assimilés (DASRIA).
Points clés
La taille de la canule est adaptée à la morphologie de la victime.
La mise en place de la canule oro-pharyngée doit se faire sans aucune résistance.
Critères d’efficacité
Une fois mise en place, la ventilation artificielle de la victime est facilitée par la canule
oro-pharyngée.
Seul un DAE peut assurer le redémarrage normal d’un cœur qui fibrille.
Il existe deux modèles de DAE en service au sein du SDIS 42. Leur mise en œuvre est
identique.
- 2 paires d’électrodes
adultes
- 1 paire d’électrode
enfant Niveau batterie
- 2 rasoirs jetables
- Sachets de compresses
Bouton Marche / Arrêt
Risques et contraintes
• Le DAE peut être utilisé au cours de la RCP chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson.
• Le DAE ne sera pas utilisé chez le nouveau-né (de 0 à 1 mois).
• Chez l’enfant et le nourrisson, la défibrillation doit être réalisée avec des électrodes
adaptées. Cependant sur un enfant et un nourrisson, si l’équipier ne dispose que des
électrodes adultes, il est autorisé à délivrer un choc.
• La
présence de matériaux ou de gaz inflammables ou explosifs impose un dégagement
d’urgence avant la mise en place du DAE (Pour la même raison, la bouteille d’oxygène
doit être éloignée).
•L
es timbres médicamenteux autocollants positionnés à l’emplacement d’une électrode,
doivent être retirés et la zone de collage essuyé.
•L
e stimulateur cardiaque est un boîtier qui est situé sous la peau, le plus
souvent sous la clavicule droite à l’emplacement d’une électrode. Ce boîtier
est reconnaissable car il existe une cicatrice cutanée et une masse dure
perçue sous la peau en dessous de la clavicule droite le plus souvent.
Ce stimulateur peut entraîner un dysfonctionnement du DAE. L’électrode doit être
collée à environ 1 cm en dessous du bord inférieur du boîtier.
•S
i une victime est allongée sur une surface mouillée ou une surface conduisant
l’électricité, elle doit être déplacée ou isolée. Si elle est mouillée, sa poitrine doit être
séchée rapidement avant la pose des électrodes.
•S
i une victime se trouve dans un moyen de transport en mouvement, l’analyse du DAE
est susceptible d’être perturbée. Le véhicule doit être arrêté, le moteur coupé.
Utilisation
•S
ans interrompre la RCP en cours et le plus
rapidement possible, poser le DAE près de la
victime et le mettre en marche :
- Un test d’auto-contrôle est réalisé.
- Un son se fait entendre et alerte de la mise
en fonction.
- Une voix guide l’équipier dans les différentes
étapes.
•E
nlever ou couper les vêtements recouvrant la
poitrine de la victime.
•S
écher la poitrine si celle-ci est humide ou/
et raser la poitrine si elle est particulièrement
velue, à l’endroit où l’on pose les électrodes.
•S
ur le LP1000 les électrodes doivent être
connectées en permanence.
Cela n’occasionne aucun problème d’analyse.
•F
aire arrêter la RCP en cours lorsque le DAE
l’indique et ne pas toucher le patient durant
l’analyse.
L’analyse réalisée par le DAE permet de
reconnaître les rythmes cardiaques qui
nécessitent un choc électrique. Si tel est le
cas, le DAE se charge automatiquement.
CHOC RECOMMANDE
•E couter et respecter les recommandations du
DAE.
• La RCP sera reprise lorsque le DAE LP 1000
se chargera pour délivrer le choc pour éviter le
«no-flow» (environ 15 secondes).
• Lorsque l’appareil annonce « écartez-vous !»,
veiller à ce que personne ne touche la victime.
• Appuyer sur le bouton pour choquer.
Reprendre immédiatement la RCP après la
délivrance du choc (30/2) sans contrôle du
pouls.
Remarque :
Le DAE ne sera éteint et la RCP interrompue qu’à la demande d’un médecin.
De retour au CIS, les données seront transmises le plus rapidement possible :
- La carte mémoire sera envoyée par courrier avec la fiche « intervention DAE » pour
les DAE FRED EASY.
- Par télétransmission pour les DAE LP 1000 mais aussi avec la fiche « intervention DAE
» qui sera envoyée par fax au SSSM.
Cas particulier
•L
a défibrillation chez un enfant et un nourrisson
doit être réalisée avec des électrodes adaptées
qui seront positionnées de la même façon que
chez un adulte.
•S
i l’équipier ne dispose que d’électrodes
adultes, il mettra en place une électrode dans le
dos entre les deux omoplates et l’autre, devant,
au milieu du thorax (en antéropostérieure).
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le contenu du DAE et l’état de la batterie.
Points clés
•L es compressions thoraciques sont interrompues le moins possible au cours de la
réanimation. Cela indique une parfaite connaissance de la procédure de prise en
charge de l’arrêt cardiaque et l’anticipation de ses différentes phases.
• La procédure de mise en œuvre du défibrillateur est conforme et chronologique.
• Les consignes de sécurité sont respectées.
• Les équipiers respectent les indications verbales du défibrillateur et en particulier l’arrêt
de la RCP pendant les phases d’analyse.
Critères d’efficacité
Une prise en charge la plus efficace et la plus rapide possible permet d’augmenter les
chances de survie de la victime.
Définition / Description
Un Accident d’Exposition au Sang (AES) résulte de toute exposition percutanée
(piqûre ou coupure) ou de tout contact sur une peau lésée ou des muqueuses
(bouche, yeux) avec du sang ou un liquide biologique souillé par du sang.
Le kit AES permet de faire face immédiatement à cette situation.
Composition du kit :
- 1 flacon de DAKIN® 50ml.
- 1 flacon de sérum physiologique 100ml (MINIVERSOL®).
- 2 sachets de 5 compresses stériles.
- 1 fiche réflexe.
- 1 fiche individuelle de renseignements.
- 1 fiche inventaire.
- 1 étiquette d’identification du kit AES.
Indications
Ce kit est indiqué pour toute :
- piqûre, coupure avec du matériel souillé par du sang.
- projection de sang ou de liquide biologique sanglant sur une peau lésée ou sur les
muqueuses (bouche et yeux).
Risques et contraintes
Ne pas respecter la conduite à tenir en cas d’AES expose à un risque de contamination
Entretien / Maintenance
Les composants du kit sont à usage unique aussi, après utilisation ils doivent être
éliminés dans le circuit des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux et
Assimilés (DASRIA).
Le renouvellement du kit AES (après utilisation ou péremption) se fait auprès de la
pharmacie (préciser le n° d’intervention).
Définition-Description
•L e retrait des gants à usage unique souillés, peut-être contaminant pour l’intervenant
ou son entourage.
• La technique de retrait a pour but d’éviter cette contamination.
• Les gants retirés font partie des déchets d’activité de soin à risque infectieux et
assimilés (DASRIA).
Indications
Cette technique doit être réalisée par l’équipier lors de chaque retrait de gants à usage
unique :
• A la fin de chaque action de secours.
• Chaque fois que les gants apparaissent souillés.
Risques et contraintes
•U n retrait trop brutal des gants peut entraîner la projection de liquide biologique de la
surface des gants sur un équipier et le contaminer.
• Le retrait des gants à usage unique sera complété par un lavage des mains.
Utilisation
•S
aisir un gant au niveau du poignet en évitant
de toucher la peau.
•R
etirer le second gant en le retournant afin de
contenir le premier gant.
Critères d’efficacité
En aucun cas, la peau des mains de l’équipier ne doit rentrer en contact avec la face
souillée des gants à usage unique.
Définition / Description
•L
es compresses d’hydrogel stériles sont utilisées pour
assurer le refroidissement des brûlures thermiques
dont la surface l’autorise.
•L
a mise en place des compresses et de leur emballage
limite les risques d’infection.
Champs stériles
• La composition du kit brûlure est définie dans le recueil des moyens opérationnels.
Accès via intranet : Le kit brûlure
Indications
En l’absence de point d’eau tempéré, il est possible d’utiliser des compresses hydrogel.
Les conditions d’utilisation sont les mêmes que l’arrosage :
Refroidir la zone brûlée le plus tôt possible et au plus tard 30 minutes après la survenue
de la brûlure, si la victime est consciente et si la surface brûlée est inférieure à :
- 30% chez l’adulte.
- 10% chez l’enfant.
- 5% chez le nourrisson.
Utilisation
•S
’équiper de gants à usage unique (voir SAP-
FM-14).
Entretien / Maintenance
• Les compresses d’hydrogel ne doivent pas être périmées et l’emballage ne doit pas
être endommagé.
• La vérification est quotidienne.
Points clés
• La compresse d’hydrogel doit être en contact avec l’intégralité de la surface brûlée.
•L
’application doit être particulièrement bien réalisée dans les zones difficiles (creux
poplités, creux axillaires, plis sous mammaires…).
• Le refroidissement soulage la douleur.
Définition / Description
Le collier cervical diminue le risque
d’aggravation d’un traumatisme du rachis
en immobilisant la colonne cervicale et
en limitant les mouvements de flexion,
d’extension, de torsion ou les mouvements
latéraux.
Le collier cervical permet un soutien renforcé
avec appui occipital, mentonnier et sternal,
permettant une quasi immobilisation.
Au SDIS 42, il existe différentes tailles et
marques de collier mais une seule façon de
déterminer la taille adaptée à une victime.
Indications
•L
e collier cervical est systématiquement mis en place pour immobiliser le cou d’une
victime lorsqu’une lésion du rachis cervical est suspectée (circonstances de l’accident,
victime traumatisée inconsciente…) ou évidente (douleurs ressenties par la victime) et
lors d’une chute avec plaie à la tête.
•L
e collier cervical sera mis en place après installation de la tête en position neutre et
avant tout déplacement (immobilisation, désincarcération, relevage…).
•S
i la victime est allongée sur le ventre, le collier cervical est installé après son
retournement.
Risques et contraintes
•U
ne aggravation ou l’apparition d’un traumatisme de la moelle épinière peut survenir si
le maintien de la tête n’est pas correctement assuré et que la pose du collier entraîne
des mouvements de la tête.
•L
e collier cervical ne limite pas en totalité les mouvements de rotation et de latéralité
de la nuque. C’est pourquoi il doit toujours être associé à un système d’immobilisation
complémentaire.
•L
e retrait du collier cervical ne peut être fait que sur l’indication et en présence d’un
médecin.
•S
i le collier n’est pas de taille adaptée au cou de la victime, les mouvements de la tête
sont possibles.
Equipier 1
•S
e placer à genou dans l’axe de la victime,
derrière sa tête.
•M
aintenir cette dernière en position neutre, à
deux mains, coudes posés au sol ou sur les
genoux pour diminuer la fatigue.
•N
e pas relâcher la tête pendant toute la durée
de la manœuvre.
Equipier 2
• Se positionner sur le côté de la victime.
•D
égager les vêtements et les bijoux au niveau
de la base du cou, si leur volume ou leur
position risque de limiter l’efficacité ou de
gêner la mise en place du collier cervical.
Equipier 2
•C
hoisir la taille du collier adaptée à la taille de
la victime ou en régler la taille.
La prise de mesure pour le réglage du collier
doit être conforme aux recommandations du
fabricant (voir indications sur le collier).
a hauteur du collier doit être égale à la distance qui sépare le haut du menton au
L
sternum.
Equipier 2
•G
lisser la partie arrière du collier sous la
nuque de la victime en dégageant la bande
auto-aggrippante.
Equipier 2
•P
ositionner la partie avant du collier afin
d’obtenir un bon appui menton-sternum.
Equipier 2
• Ajuster le collier sans appuyer sur la trachée.
• Fixer la bande auto-aggripante.
Equipier 1
•S
e placer derrière la tête de la victime et la
maintenir dans l’axe du corps, en position
neutre.
Equipier 2
•D
égager les bijoux et les vêtements au niveau
de la base du cou.
• Choisir la taille et préparer le collier.
La prise de mesure pour le réglage du collier
doit être conforme aux recommandations du
fabricant (voir indications sur le collier).
Equipier 2
Positionner la partie avant du collier afin
d’obtenir un bon appui menton-sternum.
Equipier 1
•R
ester au maintien de la tête dans l’attente
d’une immobilisation générale du rachis de la
victime.
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon état des colliers cervicaux.
Points clés
• Le collier doit être de taille adaptée.
• Sa mise en place ne doit pas mobiliser le rachis.
• Une fois mis en place, le collier cervical doit être en contact avec l’angle de la
mandibule et le sternum en avant, le haut du dos et la base de la tête en arrière, les
clavicules et les épaules sur les côtés.
Critères d’efficacité
Le collier cervical limite au mieux les mouvements de la nuque de la victime
particulièrement au cours de sa mobilisation.
Indications
Les attelles modulables sont utilisées pour assurer l’immobilisation du coude, de l’avant-
bras et du poignet pour le membre supérieur et du genou, de la jambe et de la cheville
pour le membre inférieur.
Risques et contraintes
La réalisation d’une immobilisation d’un membre traumatisé à l’aide d’une attelle peut
provoquer une mobilisation de celui-ci si la procédure de mise en place n’est pas
respectée et entraîner douleur et complication, cutanées en particulier
Utilisation
Immobilisation du membre supérieur à l’aide
d’une attelle modulable
La mise en place est réalisée au minimum par
deux équipiers
Equipier 1
•M
aintenir le membre blessé au niveau
de l’articulation sus et sous jacentes au
traumatisme, jusqu’à la mise en place d’une
attelle.
Equipier 1
•S
outenir le membre blessé et déplacer ses
mains pour maintenir l’attelle contre le membre.
Equipier 2
•M aintenir l’attelle en position à l’aide des
sangles auto-aggripantes.
• Maintenir, si nécessaire, l’ensemble, à l’aide
d’une écharpe simple nouée autour du cou.
• Vérifier la qualité de l’immobilisation et l’état
de l’extrémité du membre (chaleur, coloration,
pouls, motricité, sensibilité).
Equipier 1
•C
hoisir l’attelle adaptée (longueur convenable)
et lui donner la forme.
Equipiers 2 et 3
•S
oulever de quelques centimètres, tout en
exerçant une traction progressive mais douce
au niveau de la cheville, le membre inférieur
pour permettre le passage de l’attelle.
Equipier 1
•G
lisser l’attelle sous le membre traumatisé en
prenant soin d’englober l’articulation sus et
sous jacentes.
Equipiers 1 et 2
•D
époser le membre sur l’attelle et le maintenir
sans relâcher la traction.
Equipier 3
•R
abattre les côtés de l’attelle et le volet
d’extrémité du pied pour lui donner la forme
d’une gouttière.
Equipiers 1 et 2
•S
outiennent le membre blessé et peuvent alors
déplacer leurs mains à l’extérieur de l’attelle
pour la maintenir.
•F
ixer l’attelle à l’aide des sangles auto-
agrippantes.
•V
érifier la qualité de l’immobilisation et l’état
de l’extrémité du membre (chaleur, coloration,
pouls, motricité, sensibilité).
Points clés
• L’immobilisation est correcte si :
• Le segment blessé et les articulations sus et sous jacentes sont immobilisés par
l’attelle,
• L’attelle est correctement fixée et ne risque pas de se desserrer progressivement,
• La douleur ressentie par la victime diminue,
• Aucun signe de compression n’apparait après la mise en place (circulation d’aval
correcte).
Critères d’efficacité
La mise en place d’une attelle immobilise la fracture et diminue la douleur.
Définition / Description
L’immobilisation d’un membre traumatisé à l’aide d’une attelle à dépression limite les
mouvements de ce membre, prévenant ainsi la survenue de complication et diminue la
douleur.
Attelle de poignet
Attelle membre
inférieur
Attelle membre
supérieur
Indications
Les attelles à dépression sont utilisées pour assurer l’immobilisation :
• Du coude, de l’avant-bras, et du poignet pour le membre supérieur.
• Du genou, de la jambe et de la cheville pour le membre inférieur.
Les atelles à dépression membres inférieurs peuvent aussi être utilisées pour immobiliser
un traumatisme de l’épaule associé à une écharpe et une contre-écharpe.
Risques et contraintes
L’immobilisation d’un membre traumatisé à l’aide d’une attelle peut entraîner des douleurs
ainsi que des complications si la procédure de mise en œuvre n’est pas respectée.
Équipier 1 :
• Doit maintenir le membre blessé, au niveau
de l’articulation sus et sous-jacente au
traumatisme, jusqu’à la mise en place d’une
attelle.
Équipier 2 :
• Doit vérifier avant toute mobilisation :
- La motricité
- La sensibilité
- La coloration, la chaleur et le pouls en aval
de l’extrémité du membre atteint.
Équipier 3 :
•
Doit préparer l’attelle à dépression en
répartissant également toutes les billes et en
ouvrant la valve d’admission d’air.
Équipier 1 et 2 :
• Soulever suffisamment le membre, en
exerçant une traction douce, pour permettre
le passage de l’attelle.
Équipier 3 :
• Glisser l’attelle sous le membre traumatisé en
prenant soin d’englober les articulations sus
et sous-jacentes.
Équipier 1 et 2
•
Poser le membre sur l’atelle pendant que
l’équipier 3 rabat l’attelle de part et d’autre
de celui-ci, pour lui donner la forme d’une
gouttière.
•F
inaliser la mise en place de l’attelle au moyen
de sangles.
•D
épressuriser l’attelle afin qu’elle épouse les
formes du membre atteint.
• Fermer la valve.
•V
érifier la bonne immobilisation en réajustant
si nécessaire les sangles de fixation.
• Contrôler à nouveau :
- La motricité
- La sensibilité
- La coloration
- La chaleur et le pouls en aval de l’extrémité
du membre atteint
Points clés
• Le segment de membre blessé et les articulations sus et sous-jacentes sont maintenus
jusqu’à l’immobilisation complète.
• L’attelle est correctement fixée.
• L’attelle n’entraîne pas de compression (circulation en aval correcte).
• Le membre est déplacé d’un seul bloc.
Critères d’efficacité
La mise en place d’une attelle immobilise le membre et diminue la douleur.
Définition / Description
Le plan dur est un moyen de relevage, permet également l’immobilisation générale d’une
victime en respectant l’axe « tête-cou-tronc » lorsqu’il est associé à un immobilisateur de
tête et à la sangle araignée (voir SAP-FM-20).
Indications
•L e plan dur est un outil qui est essentiellement utilisé pour permettre une extraction d’une
victime située dans un endroit difficile d’accès(endroit exigu, véhicule accidenté…).
• Le plan dur avec immobilisateur de tête est utilisé en l’absence de matelas
immobilisateur à dépression, pour immobiliser une victime suspecte d’un traumatisme
du rachis.
• Le plan dur peut aussi être utilisé pour allonger une victime suspecte d’un traumatisme
du rachis et qui est retrouvée debout.
Utilisation
Mise en place des blocs d’immobilisation latéraux
•S
olidariser la tête de la victime au plan dur en
plaçant successivement :
- Les blocs immobilisateurs latéraux de chaque
côté de la tête.
L’équipier 1 continue le maintien de tête et
l’équipier 2 vient fixer successivement les 2
cales de tête.
Mise en place de l’immobilisateur de tête à usage unique sur plan dur ancienne
génération
Remarque : Deux types de plan dur coexistent au SDIS 42. Afin de permettre la réalisation
de cette technique avec la version la plus ancienne, un immobilisateur de tête à usage
unique a été adapté.
•P
endant que l’équipier maintient la tête,
l’équipier vient tirer sur l’ergot blanc pour faire
remonter les côtés du support.
•P
ositionner la sangle de fixation frontale puis
mentonnière.
•L
’immobilisation à l’aide de la sangle araignée
fait l’objet de la fiche matériel n°20.
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon état du plan dur et de l’immobilisateur de tête.
• Changer les mousses de l’immobilisateur de tête en cas de souillures ou salissures.
Points clés
•L e maintien de la tête est poursuivi jusqu’à l’immobilisation complète de l’axe « tête-
cou-tronc ».
• L’action des équipiers est coordonnée.
• La tête est centrée sur l’immobilisateur de tête.
• Les mouvements de la colonne vertébrale sont limités lors de l’immobilisation de la
victime.
Critères d’efficacité
• L’immobilisation n’a pas entraîné d’aggravation d’une lésion de la colonne vertébrale.
• Aucun mouvement de la tête n’est possible.
Définition / Description
La sangle araignée solidarise la victime au plan dur, au niveau de la partie supérieure du
tronc, du bassin et des membres inférieurs.
Elle peut être associée à un rembourrage entre les membres inférieurs pour en limiter
les mouvements.
Indications
La sangle araignée, associée au plan dur et à l’immobilisateur de tête, est utilisée pour
assurer l’immobilisation complète d’une victime chez qui l’on suspecte un traumatisme
de la colonne vertébrale, avant de la brancarder.
Risques et contraintes
La sangle n’est mise en place que sur une victime allongée sur un plan dur.
Un serrage excessif de la sangle thoracique risque d’entraver la respiration.
Pour une victime présentant un traumatisme du thorax, la sangle thoracique ne doit pas
être serrée.
Equipier 1
•
Continuer à assurer le maintien de la tête
durant toute la manœuvre.
Equipier 2 et 3
• Se placer de part et d’autre de la victime.
• Disposer la sangle araignée déployée sur la
victime, scratchs ouverts, positionner la bande
centrale sur l’axe longitudinal de la victime,
placer la sangle des aisselles, la sangle des
pieds au niveau des chevilles, puis les sangles
coulissantes au niveau du bas du thorax, du
bassin et des cuisses.
Equipier 2 et 3
• Fixer les sangles d’épaules en les passant
dans les poignées de portage les plus proches
afin d’englober l’articulation. Les sangles des
épaules viennent ensuite être fixées sur la
sangle des aisselles.
Equipier 2 et 3
• Exercer une pression modérée sur la ceinture
centrale vers les pieds de la victime (en veillant
au centrage de celle-ci), puis fixer les sangles
de pieds au niveau des chevilles en séparant
les jambes avec un drap par exemple.
1 Equipier 2 et 3
2 • Fixer les sangles du thorax sans entraver la
respiration(1), puis successivement les sangles
du bassin(2) et des cuisses(3).
3
Cas particuliers :
• Victime présentant un traumatisme du thorax : ne pas serrer la sangle thoracique pour
ne pas limiter la respiration de la victime.
• Victime présentant une suspicion de fracture du fémur : ne pas fixer la sangle de
cuisse correspondante.
• Victime de petite taille ou enfant : la sangle prévue pour les cuisses devient sangle des
pieds, pas de changement pour les autres.
• Victime en position debout avec une suspicion de traumatisme du rachis : la mise en
place de la sangle araignée se fait après avoir allongé la victime au moyen du plan dur.
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon état de la sangle araignée.
Points clés
• La victime ne peut glisser ni vers le haut, ni vers le bas, ni sur le côté.
• Les sangles ne gênent pas la respiration de la victime.
• La sangle centrale doit être tendue dans l’axe du corps.
Critères d’efficacité
• L’axe « tête-cou-tronc » est maintenu.
• Le corps de la victime est correctement solidarisé au plan dur.
Définition / Description
L’attelle cervico-thoracique (A.C.T.) permet d’immobiliser la tête, le cou, le tronc d’une
victime suspecte d’un traumatisme de la colonne vertébrale.
2
7
4
3 1
6 4
Indications
•L ’attelle cervico-thoracique est utilisée pour immobiliser la tête et la nuque d’une
victime assise ou dans un espace restreint, lorsqu’un traumatisme de la colonne
vertébrale est suspecté, avant d’allonger la victime et de l’immobiliser complètement
sur un plan dur ou un MID.
• Elle permet de limiter considérablement les risques d’aggravation au cours des
différentes manipulations.
• Chez l’enfant, l’ACT peut être utilisé pour procéder à l’immobilisation générale du
corps.
Utilisation
Remarque : L’ACT est mise en place après la pose d’un collier cervical.
Equipier 1
• Se place derrière la victime et maintient la tête
de la victime pendant toute la manœuvre.
Equipier 2
• Contrôle la motricité et la sensibilité de chaque
membre.
Equipier 3
• Prépare l’ACT et la dispose à proximité de la
victime.
Equipiers 2 et 3
•
Décollent légèrement la victime du dossier
du siège ou actionnent le dispositif pour
descendre le siège de la voiture sans à-coup.
Les équipiers devront positionner leurs mains
de chaque côté de l’épaule tout en maintenant
l’axe « tête-cou-tronc ».
Equipier 3
• Examine le dos de la victime (recherche de
déformations, de traces de sang ou de corps
étrangers type débris de verre).
Equipier 3
• Insère l’ACT, extrémité supérieure en premier,
entre le dos de la victime et le dossier du
siège, entre les avant-bras de l’équipier 1 qui
maintient la tête.
Equipiers 2 et 3
• Centrent l’ACT et ramènent la victime contre
celle-ci tout en glissant les bandes thoraciques
du corset sous les bras de la victime.
Equipiers 2 et 3
• Veillent à ce que les parties supérieures des
bandes thoraciques soient au contact des
aisselles.
Equipiers 2 et 3
• Fixent et serrent modérément afin de maintenir
le corset en place :
- la sangle thoracique du milieu (jaune)
- la sangle inférieure (rouge)
- puis supérieure (verte)
Equipiers 2 et 3
• Attachent et serrent les sangles de cuisse en
passant sous celles-ci. Les sangles peuvent
éventuellement être croisées devant le pubis,
s’il n’y a pas de traumatisme à ce niveau.
Equipiers 2 et 3
• Vérifient alors le serrage de l’ensemble des
sangles tout en évitant de comprimer le thorax
et de limiter les mouvements respiratoires.
Equipiers 2 et 3
• Comblent, si nécessaire, l’espace situé entre
la bande de tête et la partie postérieure de
la tête de la victime avec le coussin plié au
besoin.
Equipiers 2 et 3
• Ramènent le rabat de tête de chaque côté de
la tête de la victime.
Equipier 1
• Reprend le maintien par-dessus le rabat de
tête.
Equipiers 2 et 3
•Maintiennent le rabat de tête à l’aide de 2
sangles :
- la première prend appui sur le front de la
victime.
- la seconde prend appui sous le menton, sur la
partie haute et rigide du collier cervical.
Equipier 2
• Contrôle à nouveau la motricité et la sensibilité
de chaque membre.
Equipier 1
• Peut relâcher la tête de la victime si besoin.
Cas particuliers
• Chez
la femme enceinte, au cours des derniers mois de la grossesse, ne pas fixer la
sangle thoracique inférieure.
•C
hez une victime qui présente un traumatisme du thorax, ne pas serrer la sangle
thoracique supérieure pour ne pas limiter la respiration de la victime.
•C
hez une victime qui présente une suspicion de fracture du fémur, ne pas placer la
sangle de cuisse correspondante.
•C
hez l’enfant, il est possible de rouler une couverture ou plier le coussin devant le
thorax et l’abdomen afin de combler les espaces pour une immobilisation parfaite.
Coussin en simple
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon état de l’appareil.
Critères d’efficacité
• L’axe tête cou tronc est maintenu.
• L’immobilisation n’a pas entraîné d’aggravation d’une lésion de la colonne vertébrale.
• Aucun mouvement de la tête n’est possible.
Points clés
La mise en place de l’ACT se fait :
• Sur une tête en position neutre
• Sans bouger la tête de la victime par rapport au tronc.
Matelas à dépression
composé de billes
Indications
•E n cas de suspicion d’un traumatisme (chute, avp...), notamment lésions multiples,
bassin ou cuisse. Le MID sera préféré pour une immobilisation de la colonne vertébrale.
• Sur demande d’une équipe médicale, une victime ne nécessitant pas initialement
d’immobilisation pourra être mise dans le MID.
• Il peut être utilisé aussi pour relever une victime allongée au sol dans un espace étroit
ou pour en faciliter le déplacement sur quelques mètres seulement.
Contre-indications
• Utilisation sans protection en présence d’objet tranchant et perforant.
• Une fois rigidifié le MID à lui seul n’est pas un moyen de brancardage.
• Pour un brancardage plus long il sera automatiquement posé sur un plan dur, pour
améliorer sa rigidité et arrimé pour permettre le transport.
• Aucun matériel de relevage (plan dur ou civière à aube ne doit être laissée dans
un matelas immobilisateur à dépression).
Les blocs de tête peuvent être utilisés pour restreindre les mouvements du rachis cervical
à l’intérieur d’un matelas.
•
Placer le matelas à dépression à proximité
de la victime dans une position adaptée à la
technique de relevage qui va être mise en
oeuvre.
•
Préparer le matelas immobilisateur à
dépression en l’étalant au sol (surface plane
et la valve située aux pieds de la victime).
N
ettoyer les sol avant de poser le MID afin
d’éviter qu’il ne se perce (sur des bouts de
verres ou autre) ou mettre éventuellement
une bâche de protection .
•P
our protéger la victime du froid une couverture
de survie ou la couverture bactériostatique
doit être mise avant le drap.
•M
ettre en place un drap sur la couverture en
pliant le surplus sur les côtés afin de recouvrir
la victime.
•P
oser la victime sur le matelas, en utilisant
une technique de relevage adaptée, et retirer
systématiquement le dispositif de portage.
Équipier 1
• Continuer à assurer le maintien de la tête
Équipier 2 et 3
•
Rapprocher les bords du matelas pour
maintenir latéralement la tête de la victime.
Équipier 1
• Retirer délicatement vos mains afin d’assurer le
maintien de la tête avec les bords du matelas.
Le
matelas ne doit en aucun cas appuyer
sur le sommet du crâne car l’aspiration de
l’air entraînerait par rétraction une flexion
de la tête.
Équipier 2
• Rapprocher les bords du matelas au niveau
des épaules, et du bassin.
• Assurer le maintien latéral du matelas avec
vos avant-bras.
Équipier 3
• Ferme les sangles en les serrant.
• Faire le vide à l’intérieur du matelas, en aspirant
l’air avec un dispositif d’aspiration, jusqu’à ce
que le matelas devienne dur.
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, l’intégrité du matelas par mise en dépression.
Points clés
• La tête de la victime est maintenue par un équipier jusqu’à l’immobilisation complète.
• L’immobilisation se fait en maintenant l’axe « tête-cou-tronc » de la victime.
• Aucun mouvement de la tête ne doit être possible.
• La victime ne peut glisser, ni vers le haut, ni vers le bas, ni sur le côté.
• Les sangles ne gênent pas sa respiration.
Critères d’efficacité
• L’axe tête-cou-tronc est maintenu.
• Le corps de la victime est entierement immobilisé.
• La manoeuvre n’a entraîné aucune aggravation d’une lésion de la victime.
Définition / Description
Objectif :
Envelopper un membre sectionné et permettre sa conservation dans les
meilleures conditions dans l’attente de sa réimplantation éventuelle.
Valise de transport
CHU
Sacs réfrigérants
instantanés
Sac isotherme
double à l’intérieur
d’une poche Champs stériles
plastique étanche
destinée à recevoir
le membre amputé
•L
a composition du kit section de membres est définie dans le recueil des moyens
opérationnels.
Accès via intranet : Le kit section de membres
Indications
•L e kit section de membres est utilisé pour envelopper un membre et permettre sa
conservation dans les meilleures conditions.
• Le froid permet de préserver un membre amputé, pendant la prise en charge et le
transport du blessé dans l’attente de sa ré-implantation éventuelle.
Risques et contraintes
•L
e membre sectionné ne doit jamais être mis en contact direct avec la glace, cela
pourrait entraîner des gelures pouvant compromettre sa réimplantation.
•N
ettoyer le membre, si nécessaire, avec un
flacon de Miniversol.
•E
nvelopper le membre sectionné dans un
champ stérile.
•P
lacer le tout à l’intérieur du sac plastique se
trouvant au milieu du sac isotherme.
•P
lacer les sacs réfrigérants à l’intérieur du sac
dans les deux poches latérales.
•N
oter le nom de la victime et l’heure de
survenue de l’accident.
Entretien / Maintenance
Contrôler l’état du matériel ainsi que les dates de péremption.
Points clés
Le membre sectionné est :
• Protégé par un champ stérile.
• Placé au froid sans contact direct avec les poches réfrigérantes.
Critères d’efficacité
Le membre sectionné est rapidement et correctement préservé dans le kit prévu à cet
effet.
Définition / Description
Tout le matériel du kit accouchement est à usage unique.
Le kit est composé d’un set d’accouchement stérile et de différents dispositifs
utiles :
- à la prise en charge de la parturiente et du nouveau-né.
- aux sapeurs-pompiers (EPI, fiches reflexes).
Dans le cadre d’un accouchement inopiné, prendre en complément du kit accouchement :
1 bouteille d’O2 supplémentaire, un rouleau de sac DASRIA, une boite de gants à usage
unique, du gel hydro-alcoolique, des draps.
Composition du kit
Set accouchement
CHAMP D’ACCUEIL
2 PINCES KOCHER
du nouveau né
pour clamper le cordon
Couverture de survie
BAVU nouveau-né Système d’aspiration Bonnet de Jersey Sac DASRIA
buccale (mouchette) Couche
Indications
Accouchement imminent, en cours ou réalisé.
Utilisation
Utilisation du kit accouchement
6-
Installer la parturiente en position
d’accouchement, glisser le champ
d’accouchement* sous ses fesses.
*E
n fonction des modèles, les champs d’accouchement
sont dotés d’une ou deux poches de recueil.
2 poches de recueil :
- La première, amovible (système VELCRO), est
réservée à l’accouchement afin d’éviter de souiller le
lit et le sol. A ouvrir lors de l’installation de la femme
pour l’accouchement.
- La deuxième, graduée, est réservée à la délivrance. A
ouvrir immédiatement après la naissance après avoir
retiré la première poche. Elle permet de quantifier les
pertes sanguines lors de la phase de délivrance.
Une seule poche de recueil graduée :
Réservée à la délivrance, à ouvrir immédiatement
après la naissance de l’enfant.
7- Réaliser l’accouchement (voir SAP-CT-17).
• 1ère situation
ouveau-né qui s’adapte parfaitement à la
N
vie extra-utérine : enveloppe de protection
thermique Neo-HeLP®.
Ce dispositif de protection thermique stérile est
spécialement conçu pour couvrir l’ensemble
du corps du nouveau-né de la tête aux pieds,
tout en gardant un accès facile pour les soins.
Sa transparence facilite la surveillance du
nouveau-né.
Elle se compose :
- d’une double couche de polyéthylène qui
crée un effet de serre et protège des courants
d’air et de l’évaporation du liquide amniotique.
- d’une capuche parfaitement ajustable à la
tête du nouveau-né qui ne laisse pas passer
l’air ambiant et limite ainsi la dispersion de
chaleur par la tête.
- d’une mousse préformée dorsale qui
constitue une barrière contre les pertes de
chaleur par conduction et qui maintient la tête
du bébé en position inclinée libérant les voies
aériennes.
echnique d’utilisation :
T
• Glisser le nouveau-né, rapidement après sa
naissance, dans l’enveloppe de protection
thermique Neo-HeLP® sans le sécher et
complétement nu.
•A
juster la capuche à l’aide du lien afin d’assurer
une bonne étanchéité. Voir
•R
éserver un espace au niveau de l’ouverture
ventrale pour le passage du cordon ombilical
.Voir
•C
lamper le cordon à l’aide des 2 pinces
Kocher du set.
10 c Poser l’enfant sur sa maman dans le Neo-
m HeLP® et le surveiller attentivement.
12- U
ne couche est à disposition dans le kit au cas
où le nouveau-né expulse son méconium.
Entretien / Maintenance
•T out le matériel du kit est à usage unique. Le matériel utilisé doit être éliminé dans le
respect du circuit des DASRIA.
• Déchets mous (BAVU, dispositif d’aspiration buccale….) = sac DASRIA
• Instruments (pinces et ciseaux) = boite jaune DASRIA.
•Le matériel non utilisé et propre sera retourné à la pharmacie (BAVU, dispositif
d’aspiration buccale…) accompagné du numéro de lot du kit.
•Renouvellement: commande sur INTRANET , dans le catalogue pharmacie, sur
justificatif : numéro d’intervention ou «péremption» si la date du kit a expiré.
Définition / Description
Le brancard cuillère est un moyen de relevage qui facilite l’installation de la victime sur
un brancard, sur un plan dur ou son transfert sur un matelas immobilisateur à dépression,
tout en respectant son axe tête-cou-tronc.
Il est composé de deux parties détachables venant se glisser sous la victime.
Indications
Son utilisation est particulièrement indiquée dans les cas suivants :
• Victime traumatisée ou susceptible de présenter un traumatisme du rachis.
• Impossibilité de réaliser un pont simple ou un pont amélioré (zone surbaissé, victime
sous un train, un véhicule…).
• Victime présentant des souillures ou des salissures.
Risques et contraintes
• Eviter tout pincement au niveau du dos lors de la fermeture.
• Eviter tout risque de chute en vérifiant les verrous de fermeture du brancard
Utilisation
Remarque : Chez toute victime susceptible de présenter un traumatisme du rachis un
collier cervical sera mis en place seulement si la stabilisation de la tête par un équipier
s’annonce difficile ou aléatoire.
Equipier 1
• Assurer le maintien de la tête, par une prise
latéro-latérale, durant toute la manœuvre
jusqu’à immobilisation complète de la victime.
Equipier 2 et 3
• Placer le brancard le long de la victime.
Equipier 2 et 3
• Désolidariser les deux parties du brancard.
Les placer de chaque côté de la victime.
Si besoin, réaligner les jambes avec un
sauveteur qui maintient le bassin.
Equipier 2 et 3
• Placer les mains de la victime sur ses cuisses
pour éviter de les pincer pendant la manœuvre
de fermeture du brancard.
•R
approcher les deux parties du brancard sans
les faire passer sous la victime ni tenter de les
encliqueter.
Equipier 2
• Saisir la victime à l’épaule et à la hanche, pour
la tirer vers soi très légèrement, et faciliter ainsi
la mise en place de la cuillère sous la victime.
Equipier 3
• Glisser une cuillère sous la victime.
Equipier 2 et 3
•
Procéder de même, en, inversant les rôles,
pour placer l’autre cuillère.
Vérifier que les deux cuillères sont bien en face
l’une de l’autre.
Equipier 2 et 3
• Réunir et solidariser les deux parties du brancard
cuillère par les dispositifs encliquetables,
commencer d’abord par celui de la tête, puis
celui des pieds.
Equipier 2 et 3
•
Se placer de chaque côté de la victime au
niveau du bassin.
• Assurer le relevage en gardant le dos droit.
•D
époser la victime sur un matelas immobilisateur
à dépression, un plan dur ou sur le brancard
seul.
•L
e brancard cuillière sera ensuite retiré
systématiquement.
•S
i la victime présente une suspicion de
traumatisme du rachis, l’équipier 1 assure le
maintien de la tête pendant le relevage.
Dans le cas contraire, il se positionne à la tête
de la victime, et aide au relevage.
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon état du brancard cuillère.
Critères d’efficacité
Le transfert de la victime sur le brancard :
• Doit être doux, sans à coup tout en respectant l’axe « tête-cou-tronc » si un traumatisme
est suspecté.
• Ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Définition-Description
Le brancard associé au porte brancard permet de déplacer en sécurité une victime soit
à la force des bras soit en s’aidant du porte brancard
Indications
Chaque fois que l’on doit assurer un brancardage ou le transport correct et confortable
d’une victime.
Utilisation
Manipulation du porte brancard
Poignée rouge
Poignée verte
•S
ur le brancard (muni de son porte brancard
ou non) mettre une couverture bactériostatique
en biais.
•A
près une prise en charge appropriée de la
victime, conditionner celle-ci dans le brancard
en utilisant les ceintures de sécurité.
•P
ositionner le brancard sur le porte brancard
puis dans le VSAV.
Risques et contraintes
L’utilisation du porte-brancard et du brancard seront parfaitement maitrisés afin d’éviter
tout risque de chute de la victime.
Entretien / Maintenance
• Désinfecter selon le protocole de désinfection en vigueur au SDIS 42.
• Vérifier, de manière journalière, le bon fonctionnement du brancard et du porte-
brancard.
Définition / Description
Indications
La chaise de transport peut être utilisée si :
• La victime ne présente pas de détresse ou d’atteinte grave.
• La victime peut supporter la position assise.
Risques et contraintes
•L e verrouillage de la chaise ainsi que l’arrimage de la victime sont systématiquement
vérifiés avant la manœuvre afin d’éviter tout risque de chute de la victime.
• Afin de limiter les lésions dorsales, les équipiers doivent garder le dos plat et travailler
avec les cuisses.
• Le respect des ordres de brancardage permet une parfaite synchronisation des gestes.
Utilisation
Équipier 1
•
Disposer un drap sur la chaise de transport
pour envelopper la victime en prenant soin de
ne pas le laisser traîner au sol afin de ne pas
gêner le déplacement.
•L
e drap ne doit pas rendre inaccessible les
sangles qui permettent de maintenir la victime
une fois celle-ci installée.
Equipier 1
• Saisir la chaise de transport par ses poignées.
•B
asculer légèrement la chaise de transport en
arrière après avoir prévenu la victime.
•F
aire rouler la chaise de transport sur le sol en
prenant garde aux obstacles qui peuvent se
présenter.
A deux équipiers :
Equipier 2
• Saisir les poignées au niveau des pieds de la
victime pour aider le premier équipier à soulever
la chaise.
Equipier 3
• Précéder les déplacements de la chaise pour :
- Ouvrir les portes.
- Enlever les objets qui pourraient gêner le
passage.
- Sécuriser l’équipier aux pieds en le tenant par
la ceinture lors de la descente des escaliers.
A trois équipiers :
Equipiers 2 et 3
• Saisir les poignées au niveau des pieds de la
victime.
• Dès que possible la chaise est placée à côté du
brancard afin de procéder au transfert.
Points clés
• L’état de la victime permet la position assise sans risque.
• La victime est correctement arrimée sur la chaise.
• Le déplacement de la victime est souple, sans secousse, ni balancement.
Critères d’efficacité
La victime reste convenablement assise et son état ne s’aggrave pas.
C’est une technique de roulement de la victime, qui nécessite au minimum trois équipiers.
Indications
La mise en place d’une alèse portoir est indiquée :
• Pour faciliter un changement prévisible de brancard (passage d’un brancard au lit ou
changement de brancard).
• L’alèse portoir est alors placée sur le brancard avant de déposer la victime par une
méthode habituelle.
• Pour transférer un malade ou un blessé sans atteinte grave sur un brancard ou sur
un lit.
• Pour transporter une victime sans atteinte grave dans des endroits exigus non
accessibles à un autre moyen de relevage ou de brancardage.
Risques et contraintes
Correctement réalisée, cette technique ne présente pas de danger particulier.
L’alèse portoir ne doit pas être utilisée pour relever une victime qui présente une atteinte
traumatique grave (un traumatisme du rachis, un traumatisme non immobilisé des
membres).
Equipier 1 :
• Demander à la victime se trouvant à plat dos de
ramener ses bras le long du corps et ses mains
sur ses cuisses.
• Se positionner à la tête de la victime et la saisir
par une prise latéro-latérale.
Equipiers 2 et 3 :
• Placer l’alèse portoir repliée sur elle-même le
long de la victime.
Equipiers 2 et 3 :
2 1
3 • Se placer du côté du retournement de la victime,
au niveau du thorax et du bassin de la victime.
• Saisir la victime, au niveau de l’épaule,
du bassin et des membres inférieurs.
La main opposée de la victime peut être bloquée
contre le haut de la cuisse de la victime par la
main de l’équipier.
Equipiers 2 et 3 : « Prêts ! »
Equipier 1 :
•
Accompagner le mouvement pour garder la
tête de la victime dans l’axe du corps.
Equipier 3 :
• Lâcher la main côté bassin.
• Saisir la partie roulée de l’alèse portoir.
• L’engager le plus loin possible sous le dos la
victime en veillant à ce qu’elle soit bien centrée
sur sa hauteur.
Equipier 1 : « Posez! »
Equipiers 2 et 3 :
•
Reposer délicatement la victime sur l’alèse
portoir.
Equipiers 2 et 3 :
• Passer de l’autre côté de la victime et reprendre
les mêmes positions que précédemment.
Equipiers 2 et 3 :
•
Reposer délicatement la victime sur l’alèse
portoir.
Points clés
• La rotation de la victime par les équipiers doit être synchronisée, douce et sans à-coup.
• La victime doit être correctement installée sur le portoir et centrée sur ce dernier.
Critères d’efficacité
• Le transfert de la victime sur le brancard ne doit pas augmenter une douleur ni
aggraver une lésion préexistante.
Définition-Description
•L
a couverture de survie est une couverture
isolante.
•E
lle a la forme d’un film plastique métallisé (une
face argentée et une face dorée) de dimension
1.80 m X 2.20 m.
•E
lle est conditionnée dans un sac plastique.
Elle peut être stérile.
•L
a couverture limite la perte de température
de la victime si la face argentée est contre la
victime.
•L
a couverture de survie est utilisée pour
protéger la victime du soleil si la face dorée est
contre la victime.
Indications
La couverture de survie sera mise en œuvre pour protéger la victime des températures
froides ou chaudes en attendant son conditionnement dans le VSAV.
Risques et contraintes
La couverture est un film métallisé et donc elle peut conduire l’électricité.
Utilisation
•S
ortir la couverture de son emballage et la
déplier entièrement.
•E
nvelopper complétement la victime avec la
couverture.
• Ne pas appuyer sur les lésions.
•P
asser la couverture, si possible sous la
victime.
Entretien / Maintenance
Après utilisation, la couverture sera jetée dans un conteneur DASRIA.
Points clés
• Choisir correctement le côté de la couverture en fonction des circonstances.
• Envelopper complétement la victime.
Critères d’efficacité
La température de la victime sera stabilisée.
Définition-Description
•L
a couverture bactériostatique est parfaitement
hygiénique, décontaminable, lavable à 60°C,
isolante contre le froid et particulièrement
confortable.
•E
lle emmagasine la chaleur corporelle et la
restitue en cas de besoins.
•E
lle isole efficacement le corps humain du froid,
le protège de toute contamination de germes et
de bactéries.
Indications
• Protection des victimes contre le froid et les intempéries.
• Protection de la vue des badauds.
Risques et contraintes
•V
érifier la température corporelle de la victime avant utilisation pour identifier une
éventuelle hyperthermie.
Entretien / Maintenance
•D ésinfection simplifiée entre deux victimes selon le protocole de désinfection en
vigueur au SDIS 42.
• En cas de souillure par sécrétion biologique et lors des désinfections approfondies
des VSAV :
- Laver en machine à 60°C / javel interdite.
- Séchage par étandage.
- Désinfection simplifiée.
Techniques d’utilisation
Mettre en place, sur le brancard ou le matelas immobilisateur à dépression de manière
à envelopper complètement la victime (voir SAP-FM-22).
Définition / Description
Le risque infectieux ou biologique est le risque lié à la pénétration et au développement
dans l’organisme humain de micro-organismes pathogènes, tels que les bactéries, les
champignons, les virus, etc.
On distingue 4 modes de transmission :
- aérienne (tuberculose, méningite à méningocoque, grippe…),
- par contact direct cutanéo-muqueux (gale…),
- par inoculation ; piqûre, coupure, morsure (HIV, hépatite B, C…),
- digestive par ingestion de microorganismes (gastro-entérite, salmonellose).
Les VSAV sont dotés de plusieurs équipements de protection contre le risque infectieux :
Ils protègent les mains, les yeux, les voies aériennes et si besoin le corps en fonction
du mode de transmission.
Indications
Utilisation
Masque à visière panoramique
Il est indiqué pour la protection du visage et particulièrement des muqueuses (yeux,
bouche) en cas :
- d’aspiration des voies aériennes supérieures d’une victime.
- de projections de liquides biologiques (sang, vomissements, urines, selles, crachats…)
PRECAUTIONS D’EMPLOI
• Ajustement en pinçant la partie supérieure sur le nez pour une parfaite étanchéité.
• Remplacement si masque souillé ou endommagé.
• Durée d’utilisation : 2 à 3 h ou avant en cas de difficultés à respirer ou d’humidité.
• Manipulation uniquement pas les attaches.
• Evacuation des masques usagés par la filière des DASRIA.
Le masque chirurgical est mis à la victime dès son abordage sauf si elle présente une
détresse respiratoire ou/et nécessite un apport d’oxygène.
Combinaison de protection
Elle est indiqué dans le cas de :
• Suspicion de maladie transmissible voie cutanée (gale, varicelle, Ebola…).
• Contexte infectieux d’origine indéterminée.
• Contexte d’insalubrité, souillures massives.
Équipier 1 :
Ouvre sa combinaison délicatement, en évitant
de toucher ses vêtements.
Équipier 2 :
Retire la combinaison de son collègue en la
roulant sur elle-même.
Équipier 1 :
Change de gants et aide l’équipier 2 à
retirer sa combinaison (étape précédente).
Entretien / Maintenance
•A près chaque utilisation, les éléments composants les kits doivent être éliminés dans
les sacs DASRIA.
• Le renouvellement du kit risque infectieux (après utilisation ou péremption) se fait
auprès de la pharmacie (préciser le n° d’intervention en cas d’utilisation).
Définition / Description
Le kit « urgences vitales » se trouve dans les véhicules du SDIS 42 (hors VSAV et VSM).
Il se compose :
Utilisation
Se reporter aux fiches matérielles et techniques propres à chaque matériel
Risques et contraintes
Vérifier l’état extérieur du kit
Points clés
Respecter les points clés de chaque matériel
Critères d’efficacité
Le premier témoin délivre les premiers gestes en attendant l’arrivée d’un VSAV
Définition / Description
•L
’outil SINUS (Système d’Information Numérique Unique Standardisé) est un outil de
dénombrement mis à disposition des sapeurs-pompiers, des SAMU et des forces de
l’ordre.
• Il a pour objectifs :
- Le dénombrement précis du nombre de victimes et d’impliqués.
- Le partage de la gestion des victimes/impliqués avec les différents services partenaires.
- L’accès en temps réel à une liste unique et partagée.
- Le suivi du parcours de la victime depuis le lieu de l’accident jusqu’à son traitement
juridique et social.
• Il peut être mis en œuvre avec ou sans activation du plan ORSEC NOVI.
•L ’outil SINUS est interfacé avec l’outil SIVIC (outil de suivi de la santé). Cet interfaçage
informatique permet :
- La récupération par SINUS du dénombrement des arrivées directes en centre hospitalier,
- Le transfert dans SIVIC de toutes les données de SINUS.
• La composition du kit SINUS est définie dans le recueil des moyens opérationnels
Accès via intranet : Le kit SINUS
Fiche intermédiaire
Utilisation
Mise en oeuvre des kits SINUS
•A
vant de positionner le bracelet, vérifier si un bracelet n’a pas déjà été posé (afin d’éviter
les « doublons »).
Talon
• Pour fixer le bracelet, décoller uniquement la première partie et non le bracelet entier :
•L
e bracelet sera positionné sur un des poignets de la victime ou à défaut sur une des
chevilles.
•P
ositionner la fiche autour du cou de la victime après avoir posé le
bracelet.
•D
écoller une étiquette du bracelet pour la fixer sur la FMA à l’emplacement indiqué par
la flèche ci-dessous :
•L
a fiche intermédiaire sert à collecter les informations notées par les médecins de l’avant
sur la FMA. Pour cela, coller une étiquette dans le cadre N° SINUS et si la cinétique de
l’opération le permet renseigner les informations (catégorisation, identité, nationalité,
vecteur de transport, lieu d’évacuation...)
•L
es étiquettes restantes peuvent servir notamment à l’identification des effets personnels
de la victime.
Entretien / Maintenance
Vérifier que le lot est complet
Définition / Description
Le lot SAP permet de prendre en compte une victime dans l’attente de l’arrivée d’un
VSAV.
Ce lot est mis en œuvre par 2 sapeurs-pompiers dont un chef d’équipe minimum.
Inventaire :
Indications
Ce lot est indiqué pour tout départ SAP afin d’apporter une réponse de proximité en
l’absence de VSAV.
Utilisation
La doctrine d’intervention pour secours à personne ainsi que les techniques
opérationnelles ainsi que l’utilisation du matériel ne diffère pas d’une intervention
classique
Entretien / Maintenance
Se référer aux différentes fiches matériels.
Définition / Description
Après la désinfection du vsav et/ou Après la prise en charge de chaque victime, les
équipiers doivent veiller à éliminer correctement et réglementairement les déchets
d’activité de soins à risque infectieux et assimilés (DASRIA).
Cette action permet d’éviter la contamination, la transmission de maladies et les risques
d’accident d’exposition au sang (AES).
Tout producteur de déchets en est responsable depuis leur production jusqu’à leur
élimination.
Parmi les déchets de soins on distingue :
- Ceux assimilables aux déchets ménagers :
• Emballages stériles.
• Papiers protecteurs.
• Divers matériels non souillés.
Ils sont jetés dans des sacs poubelles noirs standards et suivent le circuit classique
d’élimination des ordures ménagères.
Les sacs jaunes fermés, sans dépasser la limite de remplissage, seront stockés dans
un suremballage (carton doublé d’un sac plastique) numéroté et identifié au nom du CIS.
Le recueil, le stockage et l’élimination des DASRIA sont
réglementés et utilisent des emballages et des conteneurs
spéciaux conçus pour cet usage, ils sont :
- Agréés et homologués. Ils présentent un mode d’emploi inscrit
sur leurs parois extérieures
- Reconnaissables grâce à leur couleur jaune et leur
pictogramme spécifique « risque biologique ». Pictogramme «risque biologique»
Indications
On utilise les emballages spéciaux relatifs aux déchets d’activité de soins à risque
infectieux et assimilés(DASRIA) pour chaque déchet de soins ayant été en contact avec
du sang, un autre produit biologique ou évocateur de soins (ex perfuseurs).
Risques et contraintes
•L a manipulation des DASRIA au cours des différentes phases de leur élimination peut
entraîner une contamination de l’équipier s’il ne respecte pas les procédures.
• Seuls les déchets d’activité de soins à risque infectieux et assimilés doivent être
déposés dans ces réceptacles spécifiques.
Utilisation
Elimination des objets Piquants, Tranchants et Coupants (PTC)
- Sac en plastique :
• tous les déchets de soins, à la fin de l’intervention, et les déchets provenant de la
désinfection
• Fermer le sac et le ramener au CIS pour le déposer dans un surremballage en carton.
- Surremballage en carton :
• Fermer le sac, une fois la limite de remplissage atteinte ou tous les 2 mois mme s’il
n’est pas plein, en tirant les lanières et en chassant l’air, tout en prenant soin de ne
pas mettre le visage à côté d’ouverture.
• Indiquer sur le carton la date de ouverture et le lieu de production (nom du CIS).
• Fermer et déposer le collecteur en carton dans le local prévu à cet effet.
• Ramener le collecteur en carton à la compagnie selon la procédure pharmaceutique
en vigueur.
Points clés
• Porter les équipements de protection adaptés.
• Respecter les procédures d’élimination des déchets à risques infectieux selon la
procédure pharmaceutique en vigeur.
• Utiliser correctement les matériels dédiés à l’élimination des déchets de soins infectieux
• Les emballages doivent être eliminés tous les 2 mois.
Critères d’efficacité
• Tous les déchets sont éliminés grâce à des emballages appropriés.
• Les emballages ne sont ni perforés, ni surchargés, ni tâchés.
• La tracabilité des déchets produit est assurée jusqu’à leur destruction.
Simulateur défibrillateur
SAP-FM-36 «Lifepak Trainer 1000»
Définition / Description
Chargeur secteur
Cordon liaison
DAE à la
télécommande
Electrode entrainement
dans emballage refermable Télécommande
changement de
programme
Pour accéder à cette fonction il faut d’abord appuyer sur la touche « pause » puis ensuite
sélectionner le programme choisi sur les touches de F1 à F5 sur la télécommande
Indications
Cet appareil permet de simuler la pose d’un DAE opérationnel
Risques et contraintes
Cet appareil n’est pas adapté à une utilisation sur l’homme
Utilisation
Cet appareil est exclusivement destiné à des fins de formation et doit être stocké de
manière à ne pas pouvoir être confondu et à l’écart des défibrillateurs thérapeutiques.
Fonctionne sur accus (autonomie 3h) ou sur secteur.
Entretien / Maintenance
Définition / Description
Le drap de glisse (dispositif composé d’une pièce de tissu dont les deux extrémités sont
cousues entre elles et qui forme un tube) est un dispositif qui facilite la translation ainsi
que le rehaussement d’une victime allongée dans un lit ou sur un brancard. Il limite ainsi
les maux de dos et les troubles musculo-squelettiques des sapeurs-pompiers.
L’effet de glisse (obtenu par frottement du tissu) facilite le travail de manutention en
réduisant les frottements dus au poids du patient pendant les manipulations. Il est
nécessaire de déplier complètement le dispositif pour l’utilisation.
Indications
• Pour le passage de la victime d’un lit au brancard.
• Pour le passage de la victime de brancard à brancard.
• Pour la mobilisation de la victime en translation horizontale ou verticale (remontée de la
victime dans son lit ou sur le brancard).
Utilisation
• T
ourner légèrement la victime et engager le
drap de glisse sous le drap ou directement
sous la victime (au niveau du torse et du
bassin).
• Positionner
le brancard d’accueil (ou autre
dispositif) au même niveau que la victime.
• P
our retirer le dispositif, retourner la victime et
dégager le drap de glisse.
• P
our relever une victime sur le brancard ou
dans un lit, engager le drap de glisse (dans
l’autre sens) sous le dos de la victime.
2 équipiers (1 de chaque côté) remontent la
victime vers le haut du brancard.
• R
etirer le drap de glisse en soulevant
délicatement la victime.
Risques et contraintes
Ne pas utiliser sur une victime présentant un traumatisme du rachis.
Entretien / Maintenance
Après chaque utilisation pulvériser du spray détergent désinfectant sur le drap de glisse
et nettoyer l’ensemble.
Lavage en machine possible en dessous de 60 degrés puis étendre pour sécher.
ATTENTION :
* Ne pas utiliser de sèche-linge.
* Ne pas repasser.
* Ne pas utiliser de chlore.
Définition / Description
Utilisation
Placement de la cale
Au sol.
Boucle de
serrage
Mousquetons
Indications
Transport d’une victime dans les escaliers à l’aide de la chaise portoir.
Utilisation
La victime est installée sur la chaise et ceinturée avec les sangles prévues à cet effet
afin de la maintenir et éviter sa chute. La chaise est acheminée au plus près de l’escalier
en roulant.
Expliquer la manœuvre à la victime et lui demander de coopérer.
Descente :
L’équipier de tète s’équipe de la sangle de portage.
L’équipier aux pieds se positionne quelques marches en dessous, saisit la chaise par
les poignets inferieure, jambes fléchies bras pliés et dos gainé afin de protéger son dos.
• La sangle ne doit pas porter uniquement sur la colonne cervicale mais bien les épaules.
Entretien / Maintenance
• Nettoyage : Pulvériser la sangle avec la solution désinfectante en vigueur.
• Si souillure importante : trempage dans la solution désinfectante, nettoyage, rinçage
et séchage.
• Si la sangle est détériorée, faire une demande de réparation sur ISILOG.