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Ces dernières années, l’effort s’est porté, dans le domaine des microcapteurs, sur le
développement de nouvelles technologies compatibles avec la micro-électronique
“ standard ”. Le but est de permettre la réalisation sur la même tranche de silicium du
capteur et de l’ensemble des composants de traitement du signal. On peut alors réaliser des
capteurs ou réseaux de capteurs dit “ intelligents ”, ou par exemple transformer un
ensemble de capteurs de “ mauvaise qualité ” en capteur très performant grâce aux
méthodes de séparation de sources.
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1.2. Réalisations industrielles actuelles
Les microsystèmes existants et à venir sont répertoriés dans le tableau suivant par type
d’application (les cases grisées indiquent une application qui ne devrait être mise sur le
marché que dans les années à venir) :
Applications péri-
informatiques
Rétine intelligente souris Logitech (USA)
Micro-buses en silicium impression jet d’encre
Baltea Disk (I), Hewlett
Packard (USA), Canon (J),
Xerox (USA)
Capteurs magnétiques têtes de lecture disques durs IBM (USA)
Silicium
Capteurs CMOS P.C. caméra VVL (UK), C-CAM (B), Kodak
(USA), Intel (USA)
Microbobines impression magnétique Nipson (F), CSEM (CH)
Micromagnétisme et optique Disques magnéto-optiques Sharp (J), Philips (NL)
intégrée
Sécurité automobile
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Le marché actuel des microsystèmes pour le domaine biomédical est dominé par les
capteurs de pression sanguine. Malgré tous les efforts réalisés, le marché des microsystèmes
biomédicaux risque de se développer relativement lentement, du fait des contraintes très
fortes propres au secteur médical : nécessité d’essais cliniques, contraintes très importantes
pour la fabrication et les tests des produits, biocompatibilité du microsystème une fois
encapsulé. Néanmoins, huit domaines d’applications sont très prometteurs :
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constant avec la température. Les semiconducteurs ont eux un TCR négatif, bien plus élevé
que les métaux, mais qui présente l’inconvénient d’être très fortement dépendant de la
température. Le platine est le métal le plus communément utilisé, car il a, en plus d’un TCR
élevé, une résistivité très linéaire avec la température.
Une autre comparaison globale des propriétés mécaniques peut être effectuée entre le
silicium monocristallin et le silicium polycristallin :
2. La technologie MEMS
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de SiO2 (dioxyde de silicium qui est un isolant) pour réaliser des couches de silicium
polycristallin suspendues comme le montre le procédé de la figure 1. L’enlèvement de la
couche de SiO2 au travers d’une fenêtre pratiquée dans le silicium est un procédé très
performant de réalisation de microcapteurs de pression.
a)- Une gravure humide, avec des solutions chimiques de gravure adaptées.
On distingue deux types: la gravure isotrope (selon toutes les directions) et la gravure
anisotrope (selon une direction). Dans le premier cas, la gravure à lieu à la même vitesse
selon toutes les directions cristallographiques du silicium, alors que le deuxième cas
présente des directions préférentielles de gravure, fréquemment utilisée, la vitesse de
gravure varie suivant l'orientation des plans attaqués et la sélectivité de la solution de
gravure (KOH, TMAH, EDP…voir tableaux suivants). A titre d’exemple, voici trois types de
géométrie que l’on peut obtenir par gravure anisotrope.
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Gravure de substrat <100> Gravure de substrat <110> Gravure de substrat <111>
Petite ouverture : Cas d’un substrat parfaitement
masque
orienté :
à la gravure
Si mono
111
Les substrats <100> sont les plus couramment utilisés car ils permettent la réalisation des
principaux microsystèmes (notamment microcapteurs de pression).
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Lors de la réalisation de microsystèmes par usinage de volume du silicium, on utilise
généralement des produits de gravure anisotropes. Ils ont en effet permis de résoudre le
problème de contrôle latéral de la gravure. La gravure anisotrope est généralement plus
lente que la gravure isotrope, elle nécessite par conséquent des températures bien plus
élevées : les vitesses de gravure sont de l’ordre du micromètre par minute à des
températures usuelles de l’ordre de la centaine de degrés Celsius. On voit donc qu’il faut
plusieurs heures pour graver un trou débouchant dans un wafer de silicium usuel (épaisseur
de l’ordre de 300 µm). La structure que l’on obtient par gravure anisotrope dépend de
différents paramètres, dont les plus importants sont : l’orientation cristalline du substrat, la
taille du motif défini dans le matériau de masquage, et sa géométrie, son alignement avec
les directions cristallines du substrat, et bien sûr, le produit de gravure utilisé. En effet, si la
plupart des produits de gravure gravent plus rapidement la direction cristallographique
< 100 >, les vitesses de gravure des directions < 110 > et < 111 > dépendent du produit de
gravure, de sa concentration, de la température, de l’âge de la solution, etc. Le tableau ci-
dessous récapitule les différentes solutions chimiques usuellement utilisées :
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Fig. 3. Micro-usinage en volume
structures suspendues
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b- La gravure sèche :
Cette technique est en réalité une technique de gravure « plasma » dans laquelle
interviennent à la fois les effets de bombardement par des ions et la réaction chimique.
On la dénomme R.I.E. (Reactive Ion Etching) ou gravure réactive ionique.
Le réacteur est composé de deux électrodes qui génèrent les espèces réactives dans celui-ci
à partir d’un générateur radiofréquence et des gaz injectés pour graver la couche de surface
Les principaux gaz utilisés dans les gravures sèches sont indiqués dans le tableau suivant :
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c. La technique de gravure LIGA
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3. Applications de la technologie MEMS
a. Fluidique
Les têtes à jet d'encre fonctionnent avec des technologies MEMS depuis les années
80. L'optimisation des micropompes permet de réaliser des caractères toujours plus fins et
nets. Mais ces pompes trouvent aussi une application dans le médical, où elles peuvent par
exemple être utilisées pour l'injection sous-cutanée d'insuline à faible dose. La technique
d'usinage en volume est ici souvent utilisée associée au wafer bonding.
b. Mécanique
Les capteurs de pression existent sur le marché depuis longtemps. Une différence de
pression entraîne la déformation d'une membrane qui peut être mesurée. On en déduit la
pression extérieure au MEMS. Les accéléromètres sont une application plus récente dont le
succès est aussi très important, notamment dans le domaine de l'automobile, où ils sont
utilisés pour commander l'ouverture des airbags en cas de choc et supplantent tous les
autres systèmes. Analog Devices utilise l'usinage en surface pour son ADXL [Fig. 8].
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Fig. 8. Accéléromètre réalisé en usinage de surface
c. Optique
L'application mise en avant pour les MOEMS est la DLP de Texas Instruments (Digital
Light Processing). Son ambition est tout simplement de remplacer les écrans conventionnels
de télévision ou d'ordinateur par un ensemble de micromiroirs, associés chacun à un pixel
[Fig. 9]. Leur intérêt est le faible encombrement du moniteur et une résolution de qualité
numérique. Ce système est déjà utilisé dans des salles de cinéma par ce que l'on appelle des
projecteurs numériques. Les films ne sont plus sur bandes, mais sur des supports
d'informations numériques. Ce nouveau marché est, comme celui de l'automobile, des plus
prometteur.
▪ Micro-miroir
▪ Switch optique
▪ Cavité optique
Le marché des télécommunications motive les entreprises impliquées dans les MEMS
car il est souvent rentable à court terme, mais il ne connaît pas encore de succès industriel
impliquant un MEMS. Les développements dans ce domaine concernent notamment les
capacités, les inductances, les transformateurs, les filtres et les microrelais. Ces systèmes ne
comportent pas forcément de parties mécaniques, mais le terme de microsystèmes s'élargit
de plus en plus et englobe aujourd'hui l'ensemble des systèmes réalisés à partir de
microtechnologies.
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▪ Switch RF
▪ Filtres, antennes
▪ Composants
passifs variables
4. La photolithographie (insolation)
4.1. La lithographie
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La résine est étalée par une technique de centrifugation. On utilise pour cela une tournette qui aspire
la plaquette afin qu'elle ne soit pas éjectée et qui permet, grâce à un réglage de la vitesse de rotation
et de l'accélération, d'étaler uniformément la résine.
CVD: Low Pressure : Avec la méthode CVD, il est possible de déposer des matériaux
métalliques, diélectriques et composites.
• < 10 Pa
• Excellent purity
• Low stress
• High temperature
• Low deposition rate
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Le dépôt physique en phase vapeur (ou PVD pour l'anglais physical vapor deposition) : est
un ensemble de méthodes de dépôt sous vide de films minces.
PVD: Sputtering
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Exercice corrigé : Les étapes technologiques de fabrication d’une microsonde
simple sont développées ci-après de façon simplifiée : Ce travail concerne une
partie de la thèse de M Laghrouche qui consiste en la réalisation d’un capteur de
flux et qui peut mesurer d’autres paramètres comme la température, l’humidité
la vitesse et la direction du flux et l’accélération grâce à la méthode
calorimétrique.
Si3N4
0,3 µm
dépôt PECVD de nitrure de
silicium
Si3N4
0,3 µm
photolithographie
MASQUE 1 S’assurer de la bonne sélectivité
définition de la cavité, gravure de la solution de gravure entre
du Si3N4 en humide le nitrure et le silicium
vue de
dessus
profil
théorique
oxydation humide • durée de l’oxydation et
température à ajuster pour
formation de la cavité en silice « remplir » la cavité d’(oxyde
(0,5 µm) de silicium
profil
réel
• phénomène du bec d’oiseau
Paramètres d’implantation
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photolithographie
vue de
dessus
photolithographie
MASQUE 3
et gravure humide de
l’aluminium
vue de
dessus
MASQUE 1
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diamantée
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