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CAPTEURS INTELLIGENTS

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I. Introduction
L’essor des technologies de la dernière décennie nous a facilité la vie sous tous
ses aspects à tel point que nous en sommes venus à ignorer leur existence dans
tout ce qui nous entoure en particulier celles des capteurs ; invisibles à première
vue, nous les retrouvons de la porte automatique aux radars en passant par les
dispositifs de sécurité ( effraction, incendies …etc.) , l’expansion de leur
instrumentalisation a entrainé l’apparition de plusieurs types de capteurs le plus
connu est sans doute le capteur intelligent : dispositif innovent ; il n’en est pas
moins nécessaire à notre quotidien , c’est pourquoi il est tout aussi nécessaire de
lever le voile sur cet outil méconnu de tous , qu’est ce qui le différencie du
capteur classique ? Comment fonctionne-t-il ? De quoi est-il composé ? Quelles
sont ses applications ? Ne présente-t-il vraiment que des avantages ? C’est ce
que nous allons essayer de savoir au cours de notre étude.

II. Généralité sur les capteurs


II.1. Définition d’un capteur
Le capteur est un dispositif qui transforme une grandeur physique en une
grandeur utilisable, telle qu'une tension électrique, une hauteur de mercure, une
intensité ou la déviation d'une aiguille.

Le capteur est constitué d’un transducteur ou de plusieurs.

Le transducteur est d’un dispositif qui permet de convertir un signal physique en


un autre.

Schéma synoptique d'un capteur.

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II.2. Constitution d’un capteur


Le corps d’épreuve : est un élément mécanique qui réagit à la grandeur à
mesurer, il a pour rôle de transformer la grandeur à mesurer en une autre
grandeur physique dite mesurable. Cette grandeur constitue la réaction du corps
d’épreuve.

L’élément de transduction : est un élément sensible lié au corps d’épreuve. Il


traduit les réactions du corps d’épreuve en une grandeur électrique constituant le
signal de sortie.

Le boîtier : est un élément mécanique de protection, de maintien et de fixation


du capteur.

Module électronique  : il a selon les cas, les fonctions suivantes :

- Une alimentation électrique d’un capteur.

- Mise en forme et amplification du signal de sortie.

- Filtrage et amplification

- Conversion du signal.

Constituions d’un capteur.

II.3. Paramètres caractéristiques d’un capteur

Un capteur est caractérisé selon plusieurs critères dont les plus courants sont :

La grandeur physique observée ;

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Son étendue de mesure (gamme de mesure) : Domaine de mesure pour lequel les
indications du capteur ne doivent pas être entachées d’une erreur supérieure à
l’erreur maximale tolérée. On appelle les valeurs limites du domaine, « portée
minimale » et « portée maximale ».

Sa sensibilité : c’est le rapport de la variation du signal de sortie à la variation


correspondante de la grandeur à mesurer. C'est à dire à la pente de la courbe de
réponse du capteur pour une valeur donnée : S=ds/de

Sa résolution ;

Sa précision : C’est l’aptitude du capteur à donner des indications proches de la


valeur vraie de la grandeur mesurée.

Sa reproductibilité ;

Sa linéarité : Un capteur est dit linéaire s'il présente la même sensibilité sur toute
l'étendue de sa plage d'emploi.

Son temps de réponse ;

Sa bande passante ;

Son hystérésis ;

Sa rapidité : C’est l’aptitude du capteur à suivre dans le temps les variations de


la grandeur à mesurer. Il faut donc tenir compte du temps de réponse, de la
bande passante et la fréquence de coupure du capteur.

Sa gamme de température d'utilisation.

Pour utiliser un capteur dans les meilleures conditions, il est souvent utile de
pratiquer un étalonnage et de connaître les incertitudes de mesure relatives à
celui-ci.

II.4. Définition d’un capteur intelligent


Un capteur intelligent est un appareil qui obtient des données d’un
environnement physique et utilise des ressources informatiques intégrées pour
exécuter une fonction prédéfinie lorsqu’une entrée spécifique est détectée, puis
traite les données avant de les transmettre. Les ressources de calcul sont
généralement fournies par des microprocesseurs mobiles de faible puissance.

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Les capteurs intelligents sont au moins composés de capteurs, de


microprocesseurs et de certaines technologies de communication. Les ressources
informatiques doivent faire partie intégrante de la conception physique. Les
capteurs qui envoient simplement leurs données pour un traitement à distance ne
sont pas considérés comme des capteurs intelligents.

En plus du capteur principal, le capteur intelligent peut également inclure de


nombreux autres composants. Ces composants peuvent inclure des
transducteurs, des amplificateurs, une commande d’excitation, des filtres
analogiques et une compensation (gain). Le récepteur intelligent contient
également des éléments définis par logiciel qui exécutent des fonctions telles
que la conversion de données, le traitement numérique et la communication avec
des appareils externes.

II.5. Architecture matérielle d’un capteur


Le capteur sans fil est constitué de trois unités alimentées par une batterie qui
sont l’unité d’acquisition, l’unité de traitement et l’unité de communication. En
outre, selon les besoins du domaine d’application on peut ajouter d’autres
composants supplémentaires comme un composant de mobilité afin de le rendre
mobile, un générateur d’énergie et un système de localisation (GPS) [DMH’05]
[HEB’10].

 L’unité d’acquisition: Elle présente l’interface entre l’évènement ou le


phénomène physique et le nœud capteur et elle se constitue d’un convertisseur
Analogique/Numérique (CAN) responsable de la conversion de l'information
relevée en signaux numériques et de sa transmission à l'unité de traitement et
d'un ou plusieurs capteurs (capteur chimique, thermique….) qui assurent
l’obtention des mesures numériques de variation des conditions et des
paramètres de l’environnement.

 L’unité de traitement: Cette unité est le cœur du nœud capteur. Elle est
composée d’une interface pour l’unité d’acquisition et une interface pour l’unité
transmission. Elle obtient les informations provenant de l'unité d'acquisition et
les envoie à l'unité de transmission. Cette unité est composée des mémoires de
petites tailles et d’un microcontrôleur

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 Le microcontrôleur : Il présente la base du calcul binaire. Il est capable de


traiter les données et d’exécuter les protocoles de communication qui
permettent de collaborer entre les nœuds afin de garantir la transmission
des données analysées ou détectées vers les nœuds puits.
 Les mémoires : Un nœud capteur contient deux types de mémoires, une
mémoire volatile (RAM) utilisée pour faire le calcul et pour le stockage
des données captées lors du traitement et une mémoire non-volatile
(ROM) pour le stockage des applications et des algorithmes qui va être
exécutés par le microcontrôleur, ces mémoires sont caractérisées par des
faibles capacités de stockage et des petites tailles.

 L’unité de communication: Elle est responsable des réceptions et des


émissions de données à travers un support de communication radio. Elle est
constituée d’un émetteur/récepteur et assure la communication entre les nœuds
du réseau.

 Source d’énergie: Elle est nommée aussi l’unité de contrôle d’énergie.


Généralement, il s’agit d’une batterie qui sert à alimenter les différents
composants du nœud. Puisque sa taille est réduite, la quantité d’énergie stockée
dans cette batterie est très limitée et il est difficile de la remplacer et parfois il
est impossible soit à cause du coût soit à cause des natures des endroits où se
trouve le capteur.

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II.6. Structure des capteurs intelligents


Il existe actuellement deux grandes catégories de capteurs définis en fonction du
format de l’information qu’ils produisent et manipulent. Ces deux types de
capteurs sont les capteurs analogiques et les capteurs numériques. Un système
intermédiaire, le concentrateur numérique, permet de concilier certains
avantages de ces deux types de capteurs.

II.6.1. Capteurs analogiques

Les capteurs analogiques, actuellement les plus répandus dans l’industrie,


reçoivent, traitent et restituent les informations sous forme analogique,
c’est-à-dire sous la forme d’une grandeur pouvant varier continûment. Ils
sont généralement constitués d’un transducteur, d’un conditionneur, d’un
transmetteur et d’une alimentation.

Schéma interne d’un capteur analogique

II.6.2. Capteurs numériques

Ce type de capteur peut engendrer et recevoir des informations numériques. Il


possède au minimum un transducteur, un conditionneur, un convertisseur
analogique/numérique et un organe de communication. Bien que ces quatre
organes puissent constituer une configuration minimale de capteur numérique,
l’intérêt de produire ce format d’information réside dans la possibilité d’inclure
un processeur dans le capteur. Cette intégration est d’autant plus aisée qu’il
existe actuellement des micro-contrôleurs incluant un processeur, de la
mémoire, des interfaces d’entrées-sorties et parfois des convertisseurs
analogiques-numériques.

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Schéma interne d’un capteur numérique.

Cette structure permet l’implantation de nombreuses fonctions et offre de


grandes possibilités de configuration.

II.7. Sureté de fonctionnement des capteurs intelligents


En dépit des bénéfices que nous offrent les capteurs intelligents et que
l’on a abordé précédemment il nous est nécessaire comme pour toute
invention moderne d’étudier l’impact de ses particularités sur la sureté
de fonctionnement afin d’en maitriser les risques, et ceci à travers
l’étude de 3 points essentiels : fiabilité, maintenabilité et sécurité :
II.7.1. Fiabilité

Concernant la fiabilité , quelques problématiques sont rencontrées


quant à l’utilisation de tel systèmes car leur récente émergence fait que
peu d’études se sont penchés sur le sujet ce qui nous pousse à réfléchir
quant à leur efficacité qui reste douteuse sans une évaluation adéquate
surtout que par rapport à un capteur classique, un capteur intelligent
intègre de nombreux éléments électroniques additionnels, ainsi que
des unités programmables et des aspects logiciels nécessaires au

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traitement des données, aux calculs, à la communication numérique,


ce qui lui laisse une marge d’erreur et de défaillances plus importante
que pour les capteurs classiques , cependant ces anomalies peuvent
être compensées par des techniques de tolérance et certains types de
capteurs sont capables en communiquant convenablement d’évaluer la
cohérence de leurs résultats de mesure par rapport aux évolutions
théoriques et ainsi de détecter de potentielles dérives pour ensuite les
compenser par des procédures de correction ajoutons à cela que la
réduction de câblage améliore logiquement la fiabilité ce qui
représente un certain atout ; nous pouvons donc en conclure que
malgré des comportement encore mal connus pour le moment de ces
systèmes en présence d’erreurs ou de défaillances elles nous
permettent d’obtenir des résultats relativement précis et exacts.

II.7.2. Maintenabilité et logistique de maintenance

La maintenabilité caractérise l'aptitude d'un matériel à être maintenu ou rétabli


dans son état de fonctionnement, en un temps donné, et la logistique de
maintenance est l’aptitude d’une organisation de maintenance à fournir sur
demande (dans des conditions données).

La maintenabilité et la logistique de maintenance d’un Capteur Intelligent peut


alors bénéficier d’informations collectées par le Capteur Intelligent et surveillées
dans le temps (des dérives, des valeurs de facteurs d’influence, des
dépassements de seuils, l’énergie d’alimentation…), notamment pour favoriser
la maintenance préventive (par exemple, par la prédiction de certaines
défaillances). De plus, la communication numérique et des reconfigurations en
ligne peuvent rendre certaines opérations de maintenance simplifiées et plus
efficaces, notamment grâce à une centralisation de certaines informations, une
réduction des câblages, et une interface plus complète entre les Capteurs
Intelligents et les opérateurs humains.

II.7.3. Sécurité

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Nous définirons ici la sécurité comme l’aptitude d’une entité à prévenir


l’occurrence d’évènements dangereux ou réduire ses conséquences sur les
personnes, l’environnement, ou les biens.

Les bénéfices apportés à la sécurité, par les fonctionnalités numériques au sein


des Capteurs Intelligents, résident principalement dans les capacités plus
complètes d’autodiagnostics, qui permettent ainsi une meilleure détection des
défauts et défaillances. De plus, des états « sûrs » peuvent être définis avec plus
de détails et obtenus plus justement par des reconfigurations.

III. Conclusion

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