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« MINESU »
« U.A.GO »
FACUTE DE THEOLOIE
Juin, 2023
1
I.INTRODUCTION
Le récit de la création en Genèse 2 jette les fondements de l’intimité qui régit les époux au sein
du couple. A partir du verset22 au verset 25, les éléments suivants transparaissent visiblement :
Dieu amène la femme à Adam pour les unir en mariage (v22, 25)
L’attachement marital, qui implique le détachement des autres liens pour maintenir le lien
conjugal (v24)
Ces éléments constituent une note harmonieuse qui a caractérisé le premier couple avant l’entrée du
péché et prouvaient qu’ils sont devenus ‘une chair’. Cependant, quand l’homme (male/femelle) a
désobéit, cette note a été perturbée (gen3 :12) .et lorsque Dieu prononce le jugement contre l’homme
La dernière partie de ce verset suscite autant d’interrogations qui nécessitent une analyse profonde
pour saisir le sens exact de ce texte.
Dans cette section, nous ferons un survol sur des questions introductives du livre de Genèse ; c’est-
dire, l’auteur du livre, les destinataires, lieu et date plausible de la rédaction du livre, la/les
circonstance(s) du livre en général et verrons la circonstance qui a donné naissance à notre texte en
étude.
2
I.1.1. AUTEUR
L’historien juif du premier siècle AD : ‘Joseph Flavius’ reconnait Moise comme rédacteur du récit de
la création et donc de la Genèse2. Jésus-Christ référant ses auditeurs à la loi de la circoncision dont la
première occurrence apparait en Genèse 17, les en rappelle comme loi de Moise (Jn7 :22). La position
de l’église Adventiste du 7èm jour est que Moise est l’auteur inspiré du livre de Genèse ; livre qu’il a
écrit pendant sa retraite de 40ans à Madian3. C’est au 15èm siècle BC que la Genèse fut écrite. Les
destinataires du livre sont premièrement les israélites, et en suite, toute l’humanité. Apres tout, c’est
toute l’humanité qui a besoin de connaitre son histoire dès le commencement.
IL est au jourd’hui très difficile de déterminer avec précision la circonstance qui a fait que Dieu
révèle à Moise l’histoire de la création, la chute, l’appel des patriarches et la servitude des hébreux en
Egypte. Cependant en considérant l’éruption des littératures du Moyen-Orient de l’époque de Moise qui
tentaient d’expliquer l’homme et ses origines ; l’homme et les dieux ;…, Dieu a peut-être trouvé utile de
fixer cette question en commençant l’histoire à son commencement. Dans certaines littératures par
exemple, on trouve l’idée que les dieux après s’être senti incapable de se chercher à manger et
d’assouvir d’autres besoins, ils ont créé l’homme pour leur rendre service 4.Devant pareille conception, il
est impératif que le vrai Dieu ajuste la chose en révélant la vraie raison pour laquelle il a créé l’homme.
En plus, Israël en servitude, ne se demandait-il pas pourquoi ? Et comment tout a commencé ? Quant
1
David E.pratte, commentary on the book of genesis: bible study notes and comments (2016), 9. Voir aussi: Néh
10:29; actes 15:5,21
2
Joseph Flavius, les antiquités judaïques, édité par SAMIZDAT, livre I (Québec : 2015) ,2.
3
Nichol D. Francis, SDABC: the holy Bible with exegetical and exposition comments, 7vols (Washington, DC.:
Review and Herald publishing association, 1978), vol 1, 153-154. Voire aussi: Ellen G. White, patriarchs and
prophets (Washington DC: Review and Herald publishing association, 1890), 251 §1.
4
John H. Walton et Craig S. Keener, NIV cultural backgrounds study bible (Grand Rapids, Michigan: Zondervan,
2016), xxxvi.
3
à la circonstance du texte en étude, il s’agit d’une sentence à l’endroit d’Eve, après un interrogatoire
dirigé par Dieu au sujet de la désobéissance du couple placé en Eden. Chacun des coupables ayant
répondu à son interview, Dieu prend alors la responsabilité de juger Adam et Eve et maudire la terre et
L’unité narrative au sein de laquelle s’inscrit notre texte peut être découpée du verset 9 au verset
19. Mais en raison du contenu, cette longue unité peut à son tour être découpée en des sous-unités :
En raison de la taille du travail et du temps lui imparti, notre focus se portera uniquement sur le verset
enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi….LS » ; suscite
1) De quel désir est-il question dans le texte ? sexuel ? autoritaire (désir de domination) ?
2) En quoi les désirs d’une femme se porter à son mari est-il punitif ?
4) Ces désirs d’ après l’entrée du péché (la chute) sont-ils différents de ceux dont ce couple a
5
Richard M. Davidson, the theology of sexuality in the beginning: genesis 3; vol26, n°2,121-131(Andrews
university press, 1988), 124.
4
5) Avant la chute, l’homme n'était-il pas le chef du ménage (famille)?
Toutes ces interrogations conduisent à des divergences d'interprétations comme la suite nous le fera
voir.
I.3.1. PROBLÉMATIQUE
Eu égard aux interrogations que soulève notre texte, et les différentes pensées auxquelles elles
conduisent; d'aucuns considèrent le texte comme prônant l'antiféminisme et d'autres pensent qu'il
s'agit d'une manière de dire à Eve de ne s'est plus jamais séparé de son mari pour écouter les paroles du
tentateur. D'autres encore croient que Dieu est entrain de renforcer le sentiment sexuel d'Eve envers
Adam. D’autres sont allés trop loin jusqu'à considérer la Bible comme un livre endrocentrique 6 où la
femme n'apparait que comme actrice secondaire, et cela rarement7. Tout ceci, pousse à se demander:
“Teshuqah” implique-t-il les désirs sexuels ou un autre type d'attachement? “Mashal” implique-t-il la
domination hiérarchique de l'homme sur la femme, ou une soumission volontaire dans l'égalité?
Vu de très près, les difficultés qui ressortent de Genèse 3:16 sont liées principalement au
sens de “teshuqah” et “mashal”. Ainsi, nous l'abordons dans le présent travail par la méthode
exégétique. Par l'exégèse, nous signifions une étude minutieuse et analytique d'un
5
Quant à la procédure, ce travail comportera deux chapitres:
Le but de cette recherche est de fixer le sens de teshuqah et mashal dans le contexte de
Gen3:16. Cela est important, car d'aucuns pensent que si teshuqah désigne le désir sexuel, alors
ce dernier n'a été dirigé vers Adam qu'après le péché. En Outre, ceux qui ont pensé que notre
6
Tu marcheras sur ton ventre
Tu mangeras la poussière
Je Mettrai L’inimitié
Toi et la femme
Entre
Sujet V c.o.d
prép.introduisant l’idée de séparation/ écartement
Entre
Ta postérité et sa postérité
Celle-ci,
T’écraseras
Et tu lui blesseras le talon
Il La femme
Dit
Sujet v à c.o.i
il
Mais te dominera
II. EXEGESE DE TESHUQAH ET MASHAL
7
Une gamme de littératures n'a cessé de naître de l'interprétation de “teshuqah” et “mashal”
en Gen3:16. Les uns ont vu dans “teshuqah„, un désir sexuel 9; les autres y ont vu l'idée les désirs de la
femme voulant dominer (contrôler) son mari10; les autres encore y voient la déclaration de l'infériorité
de la femme par rapport à l'homme et la soumission de tous les désirs de la femme aux souhaits de son
mari11. Richard M. Davidson démontre qu’Ilya six positions majoritairement suivies dans
l'interprétation de Gen 3:16:
9
Richard M.Davidson, should women be ordained as pastors? Old Testament consideration (Andrews
university, theology of ordination study committee: 2013), 27 et 77.
10
Claire SMITH, A sidebar named Desire, (2012), disponible sur: https://biblicalstudies.org/uk./ot.php. Consulté
le 25/06/2023. Claire propose que pour comprendre le sens de “teshuqah” en Gen 3:16, il faut le considérer
inséparablement avec “mashal” qu'elle considère comme réponse réciproque de l'homme sur le teshuqah de la
femme. Ainsi faisant, elle conclut qu'à la lumière de Gen 4:7 où le péché désirait dominer sur Caïn, le teshuqah de
Gen 3:16, doit être aussi compris dans le sens du désir d'Eve de dominer Adam. Pour elle, cela s'accorde avec le
contexte de la section de Gen 3:14-19 où le serpent veut dominer sur l'humanité, mais sa tête sera écrasée par la
postérité de la femme; l'homme veut dominer sur le sol, mais ce dernier le réclamera à la fin de compte. De la
même manière, la femme voudra dominer sur l'homme, mais elle sera dominée. Elle ajoute que c'est dans la
volonté d'agir indépendamment à son mari que la femme a mangé le fruit défendu et lui a convaincu d'en manger
aussi. Pour cette position, voir aussi Susan FOH dans: “what is the woman's desire? (Westminster theological
journal, 1975), 383.pour FOH, le péché a corrompu à la fois la soumission volontaire de la femme et le loving
headship de l’homme, ce qui fait que la même recommandation donnée à Caïn sur le péché est donnée aussi à
l’homme sur sa femme, p381-382.
11
John Calvin, commentary on genesis (Christian classic library, s.d), vol 1, 88. Cité par Wendy Alsup dans:
“problems with the new reading of an old verse” (2012), 4. Voir aussi, john Calvin, commentary on Genesis (Grand
Rapids: Eerdmans, s.d), 217-218. Cité par Richard M.Davidson dans son exposé: “should women be ordained as
pastors? Old Testament consideration (2013), 8.
8
mais elle considère Gen3:16 comme une réaffirmation de la soumission de la femme à
l'homme, conçue comme une bénédiction et un réconfort à la femme pendant ses
difficultés entant que mère.
La quatrième position ne voit pas cette ordonnance de l'homme dominer sur la femme
avant l'entrée du péché. Gen 3:16 est ici vu comme une description des conséquences
du péché qui ne figuraient pas dans le plan originel de Dieu et seront dissipées par
l'Évangile.
La cinquième position voit aussi l'égalité des sexes à la création, et la chute semble avoir
brisé cette relation (d'égalité) ; Gen 3:16 est ici vu comme prescrivant (pas décrire) le
leadership de l'homme sur la femme et la soumission volontaire de la femme à l'homme
dans le mariage après la chute.
La dernière position est en accord avec la cinquième et la quatrième quant à l'égalité
des sexes à la création, et en accord avec la troisième que Gen 3:16c et 16d est une
bénédiction, et non la malédiction ; mais soutient enfin que dans toute Genèse 3, il n'y a
rien de hiérarchie du genre12.
II.2.GENRE LITTERAIRE DU TEXTE
Notre texte est du genre narratif démonstratif, tout comme la section dans laquelle il
se trouve. Les preuves à cela sont: (1) le narrateur qui prédomine la section(Dieu) est
différent de l'auteur(Moïse). (2) la section est dominée par les pronoms personnels de la
première personne “je” et de la troisième personne “il, elle”. (3) le texte contient les
blâmes et les instructions. (4) la section est écrite en prose.
9
verset 16 est directement attaché comme une suite aux précédents. Dans le codex du
Caire (cairo codex) et dans le pentateuque samaritain, le nom:“ vêherōnēk”rendu par
“tes grossesses ou tes couches” est remplacé par un autre vocable du même sens: “
vêherêyônēk”. Alors que dans la septante, Ilya “και τον στεναγμον σου ” qui équivaut
au mot hébreu “ vêhegênēk” pouvant être rendu par : “ et tes gémissement...”.
Nous préférons la variante qui montre la connexion entre notre verset et ceux qui
précède ; Et qui maintient le mot “vêherōnēk”.
Le concept « teshuqah » est utilisé en trois occurrences dans l’AT : en Gen 3 :16 ; 4 :7 et
en cantique des cantiques 7 :10. Richard M .Davidson pense que cantique des cantiques 7 :10
est un commentaire de Gen 3 :16 qu’il considère comme la clé pour saisir le teshuqah de Gen
3 :1613 ; tandis que C. Smith pense que c’est à la lumière de Gen 4 :7 où teshuqah et Mashal sont
associés qu’on peut saisir leur sens en Gen 3 :1614. Quant à nous, le fait que le contexte de Gen
4 :7 et celui de cantique des cantiques diffèrent de celui de Gen 3 :16, il est improbable de saisir
le sens exact de ‘teshuqah’ et ‘mashal’ de Gen 3 :16 en faisant recours à ces textes et donner
moins de considération au contexte. Le ‘teshuqah’ de Gen 4 :7 étant lié à ‘rabats’ donne le sens
d’un désir ardent de guetter pour attraper, comme le ferait un animal prédateur à sa proie. Alors
que dans le cas de Gen 3 :16 , le désir (teshuqah), précédé de la sentence de la multiplication de
la douleur (itstsabon) d’enfantement ne peut donner le sens voulu par le contexte que s’il est
considéré comme ‘désir’ de rapprochement pour le réconfort ; car, semble –t-il que la douleur
d’Eve à l’accouchement nécessiterait une consolation de son partenaire, sans laquelle, la douleur
13
Richard M. Davidson, ouvrage cité, 27.
14
Claire Smith, article cité; disponible sur https://biblicalstudies.org/uk./ot.php consulté le 25/06/2023.
Pour ce point de vu, voir aussi Jacques B. Doukhan dans : « the subordination of women revisited : A contextual
and inter-textual exegesis of Genesis 3 :16 » (Andrews university, faculty publications : 2016) ,10-12.
Malgré la complexité de l’ exposé de Doukhan, on peut y retenir la conclusion suivante : “ the reading of Gen 4 :7
suggests that Gen 3 :16 has nothing to do with some kind of sexual desire on the part of the woman towards her
husband as it has often been claimed; the text is not so much concerned with Adam’s relationship with the
woman(as a female) per se, as it is with Adam’s relationship with the power of evil manifested by the serpent in the
context of Genesis 3.,…through the connection between the two texts, one may read that, just as Cain would
overcome the evil only through a sacrifice, man should also be victorious over evil(i.e. the serpent) only through a
sacrifice. This is the scenario just described in Gen 3:15. This is why in Gen 3:16,just as in Gen 4:7,the verb ‘mashal’
should be understood with an aggressive and violent connotation, implying the total crushing of the animal.,…the
act of control applies here to the evil and is,therefore,to be received with all its force and negativity. What is ruled
here (is) evil and not the woman as a person…” p12-13.
10
serait plus révoltante et désespérante. Ainsi, son mari devait prendre soin d’elle, surtout en ce
temps de douleur où elle en aurait tellement besoin. C’est ce care (soin) qu’implique le ‘mashal’
de Gen 3 :16 ; contrairement à celui de Gen 4 :7 qui implique le fait de nager à contre-courant
pour échapper /vaincre. Le verbe ‘mashal’ à l’inaccompli ‘yimshol’ qui exprime un futur jette
dehors la pensée de l’institution hiérarchique du genre. Car si ce serait le cas, le verbe serait à
l’accompli, et exprimerait le présent. Contrairement à la douleur qu’elle expérimenterait dans le
futur. En plus, même si la majorité des textes emploient ‘mashal’ dans le sens de domination
politique ou dans le sens de domination royale résultant de guerres (Dan 11 :2-5, 39,43 ; prov
16 :32) comme le souligne Doukhan15, le contexte de Gen 3 :16 ne le démontre pas ainsi. L’idée
tyrannique de dominer n’y ressort pas non plus, comme on le voit pour le même verbe en juges
14 :4. Ainsi, bien que ‘mashal’ soit traduit par ‘dominer’, la précision du type de domination est
indiquée par le contexte (la situation l’applique/) le fait apparaitre 16 . Mais ici en Gen 3 :16 c’est
exactement dans le sens positif (sans idée de distorsion ou de commander souverainement) que
‘mashal’ est employé comme nous l’avons déjà souligné. ‘Mashal’ se différencie un peu de
‘Radah’ traduit aussi par ‘dominer’, mais avec une connotation de surveiller17 ou exercer
l’autorité sans forcément user la force (sévérité)18.
Genèse 3:16. , ְוֶֽאל־ ָהִאָּׁ֣ש ה ָאַ֗מ ר ַהְר ָּ֤ב ה ַאְר ֶּב֙ה ִעְּצבֹוֵ֣נְך ְוֵֽהֹרֵ֔נ ְך ְּבֶ֖ע ֶצב ֵּֽתְלִ֣ד י ָבִ֑נים ְוֶא ל־ ִאיֵׁשְ֙ך ְּת ׁ֣ש ּוָקֵ֔ת ְך ְו֖ה ּוא
ִיְמ ָׁש ל־ ָּֽבְךָּֽבְךl
La transliteration:
we’el-ha’isha ‘amar harba ’arbeh ‘itsebonek weheronak be ‘etseb teledi banim we’el-’ishek
teshukatek wehu’ yimshol-bak.
La traduction :
Et à l’égard de la femme, il dit: multipliant (harbah), je vais multiplier (’arbeh) tes douleurs
des grossesses (weheronak) ; dans la douleur (’etseb) tu enfanteras des fils (banim), néanmoins
15
Jacques B. Doukhan, article cité, notes n°18.
16
Richard M. Davidson, ouvrage cité, 76 ; notes n° 120.
17
Voir en titre d’exemples : 1 Rois 5 :16 ; Gen 1 :28
18
Voir : lév 25 :43,46 ; Ps 49 :14
11
tes désirs pour le réconfort (teshukatek) se porteront vers ton homme, et lui ( wehu’) prendra
soin de toi (yimshol-bak).
II. 6. CONCLUSION
(1) Le « ha ‘adam » que Dieu a créé n’avait pas en lui-même le supérieur (l’homme) et
l’inferieur (la femme),
(2) Il n’ya rien d’implicite, ni d’explicite qui prouve la supériorité hiérarchique de l’homme
sur la femme dans le récit de la création. Le fait que l’homme soit créé avant n’en est
pas une preuve ; Les particularités dans certaines taches n’en est non plus.
Quant à ceux qui pensent que le péché d’Eve était une tentative de s’émanciper de l’autorité de
son homme ; nous objectons en précisant que si tel était le cas, Adam n’allait pas le suivre
comme le précise Dieu au verset 17. En plus, le défi de Satan n’avait rien à faire avec l’autorité
de l’homme sur la femme ; mais plutôt avec l’autorité de Dieu sur sa création, y compris
l’homme.
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
1. PRATTE David E. commentary on the book of Genesis : bible study notes and
Comments, 2016.
2. Flavius Joseph. Les antiquités judaïques. Liv 1. Québec, 2015.
3. Francis Nichol D. SDABC: the holy bible with exegetical and exposition comments.
12
Washington, DC: RH publishing association. Vol 1.1890.
4. Walton john H. et Keener Craigs. NIV cultural backgrounds study bible.
Grand Rapids, MI: Zondervan, 2016.
5. Davidson Richard M. the theology of sexuality in the beginning: Genesis 3.
Andrews university press, 1988.
6. Fuchs Esther. Sexual politics in the biblical narrative: Reading the Hebrew bible as a
Woman. Sheffield academic press, 2003.
7. Stuart Douglas. Old Testament exegesis: A handbook for students and pastors. 4 th edit.
Louisville, Kentucky: Westminster john Knox press, 2009.
8. Claire smith. https://biblicalstudies.org/uk./ot.php
9. Doukhan Jacques B. the subordination of women revisited: A contextual and inter-
Textual exegesis of Genesis 3:16. Faculty publications,
Andrews university.2016.
13