Cours

Physique des particules
Physique des particules : M2

A- Symétries C,P,T
Gérald Grenier
Institut de Physique des 2 Infinis Lyon
17 septembre 2023
Introduction
Bibliographie
Bibliographie :
Mécanique Quantique, C.Cohen-Tannoudji, B.Diu, F.Laloë Hermann
Physique des particules, B.Clément Dunod (2013) (niveau M1)
Noyaux et Particules (Modèles et symétries), L.Valentin
Les particules et leurs symétries, G.Chanfray et G.Smadja
Modern particle physics, M. Thomson, Cambridge University Press (2013)
Introductory High Energy Physics, D.Perkins, Cambridge University Press
(2012)
Introduction to elementary particles (2nd edition), D. Griffiths Wiley-VCH
(2008)
Quarks and Leptons, F.Halzen et D.Martin, Wiley & Sons (1984)
Gauge theory of weak decays, A. Buras, Cambridge University Press (2020)
The Quantum Theory of Fields Volume I (5 premiers chapitres), S.
Weinberg, Cambridge University Press (1995) (théorique lourd)
Quantum field Theory for the Gifted Amateur, T.Lancaster et S.Blundell,
Oxford University Press (2014) (théorique plus léger)
Moodle Lyon 1 :
https://moodle.univ-lyon1.fr/course/view.php?id=312
Le pictogramme indiquera une partie traitée au tableau ou laissée à titre d’exercice.

Introduction
Plan du cours
Le cours (18h) G.Grenier Agenda

Symétries Lundi de 14h-17h15
Groupe de Poincarré et ses 6 semaines
représentations, 18 et 25 septembre
Hélicité, chiralité, 2, 9, 16 et 23 octobre
Symétries C,P,T.
Compléments Examen : 6 novembre
Modèle des quarks,
Le secteur des Kaons (violation
de CP, angle de Cabibbo),
Hadrons lourds,
Cinématique relativiste à 3
corps.
Interaction faible
Théorie de Fermi,
Courants neutres,
Matrice CKM,
Violation de CP.
Introduction
Unités
Plan
Parité d’un système de

1 Introduction
particules
Unités
Violation de la parité
Physique quantique 4 Renversement du temps
2 Le groupe de Poincaré Définition
Symétries Effets
Le groupe de Poincaré Balance détaillée
Hélicité 5 Conjugaison de charge
Groupe de Lorentz homogène Définition
3 Parité Cb et spineurs
Transformation de parité Conservation/violation de C
Parité intrinsèque 6 Symétries combinées
Chiralité des fermions de spin Symétrie CP
1
2
Symétrie CPT
Introduction
Unités
Unités naturelles
En physique des particules, il est plus simple d’exprimer une vitesse comme
une fraction de la vitesse de la lumière c et un moment angulaire comme un
multiple de la constante de Planck réduite ~.
Rappels
1 eV = 1, 602 × 10−19 J
c = 2, 998 × 108 m/s
~ = h/2π = 1, 055 × 10−34 Js
kB = 1, 381 × 10−23 J/K
Le système d’unité naturelle consiste à poser c = ~ = kB = 1 , et de tout
exprimer en eV (GeV)
La conversion du système d’unités naturelles en SI se fait par analyse
dimensionnelle et utilisation de facteurs de conversions.
Introduction
Unités
Conversion SI-unités naturelles
Unités de masse : m = E/c 2

1 kg = 5, 61 × 1026 GeV ( GeV /c 2 )
Masse du proton = 938 MeV
Masse de l’électronElectron
q mass = 511 keV
Masse de Planck G~c = 1019 GeV ∼ 500 kWh
N
Unités de distance :
1 m = 5, 07 × 1015 GeV−1 ( ~c/GeV )
1 fm−1 = 197 MeV (~cq = 197 MeV.fm)
= 1, 6 × 10−35 m
~GN
Longueur de Planck = c3
Unités de surface :
1 mb = 10−3 b (barn) = 10−31 m2 = 2,57 GeV−2 (~2 c 2 = 0, 389 GeV2 .mb)
Unités de temps :
1 s = 1, 52 × 1024 GeV−1 ( ~/GeV ) (~ = 6, 582 × 10−25 GeV.s)
Durée de Planck = 5, 4 × 10−44 s
Unités de température : E = kB T
1 K = 8, 617 × 10−5 eV (eV/kB )
Nous utiliserons aussi le système d’unités rationalisées de
Heavyside-Lorentz : 0 = 1, d’où 0 µ0 c 2 = 1 ⇒ µ0 = 1
Introduction
Unités
Les constituants de la matière
La nature de la matière (image actuelle)
•~c = 197 eV.nm
•~c = 197 MeV.fm
•~c = 197 GeV.am

Introduction
Physique quantique
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Introduction
Physique quantique
Les petites boules c’est bien joli mais c’est de la physique quantique
Introduction
Physique quantique
Vecteurs d’états
Physique quantique
Non relativiste Relativiste
État quantique représenté par un État quantique représenté par un
vecteur dans un espace de Hilbert. vecteur |ψi dans un espace de Fock.
Le vecteur s’obtient par application
d’un opérateur de champ à l’état
vide :
Z +∞ 3
d p h i
|ψi = ψ̂(x)|0i = p b a† (p)e−ip.x |0i
a(p)eip.x + b
−∞ (2π)3/2 2p0
Produit scalaire
hφ|ψi = hψ|φi∗
Linéaire à droite : hφ|aψ1 + bψ2 i = ahφ|ψ1 i + bhφ|ψ2 i
Antilinéaire à gauche : haφ1 + bφ2 |ψi = a∗ hφ1 |ψi + b∗ hφ2 |ψi
hψ|ψi ≥ 0 et hψ|ψi = 0 ⇔ |ψi = 0
Le groupe de Poincaré
Symétries
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Symétries
Invariance et loi de conservation
En mécanique classique, l’invariance d’un système sous une

transformation est reliée à la conservation d’une quantité
correspondante.
Exemples :
Invariance sous : Quantité conservée
rotation ⇐⇒ moment cinétiqueangular momentum
translation d’espace ⇐⇒ impulsion
translation du temps ⇐⇒ énergie
Ceci est formalisé dans le théorème de Noether :
Une quantité conservée (c.a.d qui commute avec le hamiltonien) est
associée à toute transformation continue qui laisse invariante les
équations du mouvement.
En physique quantique, les symétries discrètes engendrent aussi une
grandeur conservée.
Sauf exception, les transformations impliquant explicitement le temps ne
génèrent pas de grandeurs conservées (au cours du temps).
Symétries
Théorème de Wigner
Si une transformation transformant les vecteurs |φi, |ψi, ... en les vecteurs
|φ0 i, |ψ 0 i est une transformation de symétrie alors
Proba(|φi → |ψi) = Proba(|φ0 i → |ψ 0 i)
Théorème de Wigner
Pour toute transformation de symétrie, on peut trouver un opérateur U tel que
pour tout vecteur : |ψ 0 i = U|ψi avec U
unitaire et linéaire antiunitaire et antilinéaire

hUφ|Uψi = hφ|ψi ou hUφ|Uψi = hφ|ψi∗
U (a|φi + b|ψi) = aU|φi + bU|ψi U (a|φi + b|ψi) = a∗ U|φi + b∗ U|ψi
Adjoint d’un opérateur linéaire : hφ|L† ψi = hLφ|ψi

Adjoint d’un opérateur antilinéaire : hφ|A† ψi = hAφ|ψi∗ = hψ|Aφi
Dans les deux cas U † = U −1 ( Vérifiez-le. )
Symétries
Transformation des opérateurs
Considérons la transformation U (translation, rotation...) d’un système S pendant une

expérience, et que le résultat de la mesure reste inchangé dans le système S 0
résultant de cette transformation.
On considère l’élément matriciel < f |O|i > et on se place dans le système S 0 où les
états sont modifiés :
|i > → |i 0 >= U|i >
|f > → |f 0 >= U|f >
Pour avoir le même résultat de mesure que dans S, on doit modifier la quantité
mesurée : O → O 0
< f 0 |O 0 |i 0 >=< f |O|i > ⇒ O = U † O 0 U et O 0 = UOU † = UOU −1
La relation est valable pour les cas unitaire et antiunitaire.
Symétries
Invariance et loi de conservation
Application :
Considérons un hamiltonien H invariant par rapport à une transformation U
unitaire et un vecteur arbitraire |ψi :
H → H 0 = UHU † = H
|ψi → |ψ 0 i = U|ψi
On a :
U(H|ψi) = UHU † U|ψi = H 0 |ψ 0 i = H 0 U|ψi = HU|ψi

On en déduit que :
(UH − HU)|ψi = [U, H] |ψi = 0
[U, H] = 0
On trouve la relation de commutation indiquant qu’une quantité associée à la
transformation U est conservée.
Pour une symétrie continue : U = eiQ×α , Q est le générateur de la transformation
α est le paramètre réel (continu) de la transformation.

[U, H] = 0 ⇒ [Q, H] = 0
⇒ Q est une grandeur physique conservée.
U†U = 1 ⇒ Q† = Q
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Groupe de Poincaré
Définitions
Le groupe de Poincaré ou groupe de Lorentz inhomogène est
l’ensemble des transformations de l’espace temps qui laissent invariants
les intervalles relativistes.
La condition ci-dessus se traduit par une condition impliquant le tenseur
métrique g µν = η µν = diag(1, −1, −1, −1) : gµν Λµρ Λµσ = gρσ
Il comprend les translations d’espace temps et les transformations du
groupe de Lorentz homogène (Boosts, Rotations, ...)
Les transformations sont paramétrées par un quadrivecteur aµ et une
matrice Λµν : x 0µ = Λµν x ν + aµ
Les matrices Λ vérifient les 2 propriétés discontinues :
(detΛ)2 = 1
2
Λ00 ≥ 1
Le sous groupe avec detΛ = +1 et Λ00 ≥ +1 contient l’identité et
s’appelle le groupe de Lorentz orthochrone propre.
Algèbre de Poincaré
Translations
Les générateurs des translations sont le quadrivecteur énergie-impulsion :
~ Ce sont 4 opérateurs Hermitiens.
P µ = (E = H, P).
Groupe de Lorentz orthochrone propre

Les générateurs a sont le tenseur antisymétrique J µν . Ce sont 6 opérateurs
Hermitiens.
a. Par rapport au cours de Théorie des champs, on a M µν = iJ µν
Algèbre
i [J µν , J ρσ ] = g νρ J µσ − g µρ J νσ − g σµ J ρν + g σν J ρµ
i [P µ , J ρσ ] = g µρ P σ − g µσ P ρ
[P µ , P ν ] = 0
Le vecteur de boost n’est

pas invariant par
[Ji , Jj ] = iεijk Jk translation temporelle
On note mais mais Noether dit que
[Ji , Kj ] = iεijk Kk

~J = J 23 , J 31 , J 12
c’est une grandeur
[Ki , Kj ] = −iεijk Jk conservée.
[Ji , Pj ] = iεijk Pk
le moment cinétique
et [Ki , Pj ] = −iHδij L’énergie, l’impulsion et le
[Pi , Pj ] = 0 moment cinétique se
~ = J 01 , J 02 , J 03
K
[Ji , H] = 0 conservent.
[Pi , H] = 0 Les états quantiques
le vecteur de boost.
peuvent être labellisés par
[H, H] = 0
les valeurs propres des
[Ki , H] = −iPi grandeurs conservées qui
commutent.
Le vecteur de boost n’est

pas invariant par
[Ji , Jj ] = iεijk Jk translation temporelle
On note mais mais Noether dit que
[Ji , Kj ] = iεijk Kk

~J = J 23 , J 31 , J 12
c’est une grandeur
[Ki , Kj ] = −iεijk Jk conservée.
h i
dK~ ~ + ∂ K~
[Ji , Pj ] = iεijk Pk dt
= i H, K ∂t
le moment cinétique
et [Ki , Pj ] = −iHδij L’énergie, l’impulsion et le
[Pi , Pj ] = 0 moment cinétique se
~ = J 01 , J 02 , J 03
K
[Ji , H] = 0 conservent.
[Pi , H] = 0 Les états quantiques
le vecteur de boost.
peuvent être labellisés par
[H, H] = 0
les valeurs propres des
[Ki , H] = −iPi grandeurs conservées qui
commutent.
Représentations du groupe de Poincaré
Quantité conservée invariante relativiste

Il n’y en a qu’une, la norme P µ Pµ = M 2 . De plus, si M 2 ≥ 0, le signe de
P 0 = E est un invariant relativiste (dans un intervalle de type temps,
l’ordre temporel est un invariant).
Les seules configurations de représentations observées au niveau des
particules sont les cas massifs P µ Pµ > 0 et P 0 > 0 et les particules de
masse nulle P µ Pµ = 0 et P 0 > 0.
États quantiques d’une particule massive

Ils peuvent être caractérisés par leur énergie, leur impulsion, leur spin
(nombre positif entier ou demi-entier) et la projection du spin sur une
direction particulière.
États quantiques d’une particule de masse nulle

Ils peuvent être caractérisés par leur énergie, leur impulsion et leur hélicité
(nombre positif ou négatif, entier ou demi entier). L’hélicité est associée à
l’opérateur de projection du moment cinétique sur la direction de l’impulsion.
Hélicité
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Hélicité
Hélicité en mécanique
En mécanique, on définit les

hélicités droite et gauche d’objets
étendus grâce au schéma
ci-contre.
On parle d’hélicité car un point

placé sur un objet d’hélicité non
nulle décrit une spirale - ou hélice -
dans l’espace. Et l’hélice est droite
ou gauche suivant que l’hélicité
est elle-même droite ou gauche.
Hélicité
Hélicité d’une particule de masse nulle
L’hélicité
est la valeur de la projection de son moment cinétique sur son impulsion,
est un nombre quantique conservé,
est invariante de Lorentz,
est constitutive de la nature de la particule (au même titre que sa
masse).
La valeur absolue de l’hélicité définit la valeur du "spin" de la particule.
Exemple du photon
un photon d’hélicité +1 (-1) est polarisé circulairement gauche (droit) du
point de vue de la source et droit (gauche) du point de vue du receveur.
Sans conservation de parité, les deux états d’hélicité pourraient être des
particules différentes. La conservation de parité autorise la
superposition des 2 états de polarisation.
Pour les neutrinos de masse nulle, la particule d’hélicité + 21 n’était pas la
même que celle d’hélicité − 12
Hélicité
Hélicité d’une particule massive
Définition
C’est la projection du spin sur la direction de l’impulsion :
~ P
S. ~
h=
~
P
L’hélicité
est un nombre quantique conservé : l’opérateur d’hélicité commute avec
l’hamiltonien.
est non invariante de Lorentz : sa valeur dépend de l’observateur.
Hélicité
Hélicité et spin
Composition de 2 spins
La composition des spins de 2 particules massives obéit aux règles de
composition des moments cinétiques du groupe SU(2) (Clebsh-Gordan, ... ).
Exemple, si une particule dans l’état S = 23 ; Sz = 12 se désintègre en 2
particules de spin 1 et 21 , on aura
r
3 1 1 1 1 2 1 1
; = √ |1; 1i ; − + |1; 0i ; +
2 2 3 2 2 3 2 2
Composition d’un spin et d’une hélicité

Si un atome dans un état de spin 32 se désexcite dans un état de spin 1
2
en
émettant un photon, on aura :

3 1 1 1
; = |hγ = +1i ; −
2 2 2 2
Hélicité
Exercices
Un D ∗0 (2007) avec SZ = 0 se désintègre en D 0 γ. Quel est le moment

orbital des produits de désintégration ?
Un ∆++ (1700) avec SZ = + 32 se désintègre en ∆+ (1232) + π + . Dans
quel état de spin et avec quelle probabilité peut se trouver le ∆+ (1232)
final pour chacune des 2 voies de désintégration observées (S-wave et
D-wave) ?
Groupe de Lorentz homogène
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Groupe de Lorentz homogène
Parité et renversement du temps
Tout élément du groupe de Lorentz homogène peut être engendré par la

multiplication d’un élément du groupe de Lorentz orthochrone propre par un
élément du groupe {1, P, T , PT }
 1   P   T   PT 
1 0 0 0 1 0 0 0 −1 0 0 0 −1 0 0 0
0 1 0 0
 
0
 −1 0 0  
 0 1 0 0
 
0
 −1 0 0 
0 0 1 0 0 0 −1 0   0 0 1 0 0 0 −1 0 
0 0 0 1 0 0 0 −1 0 0 0 1 0 0 0 −1
detΛ = 1 detΛ = −1 detΛ = −1 detΛ = 1
Λ00 = 1 Λ00 = 1 Λ00 = −1 Λ00 = −1
P = parité, renversement de l’espace, T = renversement du temps.

P 2 = 1, T 2 = 1, PT PT = 1.
exercice : faire la table de multiplication de ce groupe.
Parité
Transformation de parité
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Parité
Inversion spatiale
z
La transformation correspondant à x0
une réflexion dans l’espace : P
~x = (x, y , z) → ~x 0 = −~x = (−x, −y , −z) y y0
C’est une transformation discrète.

x
P2 = 1
z0
Dans l’espace euclidien :
P(~u ) = −~u
P(~u · ~v ) = ~u · ~v
P(~u ∧ ~v ) = ~u ∧ ~v : vecteur axial ou pseudovecteur
P((~u ∧ ~v ) · w
~) = −(~u ∧ ~v ) · w
~ : pseudoscalaire
Transformation de certaines quantités ou opérateurs :
t −→ t ~p −→ −~p ~
E −→ −E~
~x −→ −~x σ , J, ~L
~ ~ −→ σ , ~J, ~L
~ ~
B −→ ~
B
Les interactions électromagnétique et forte conservent la parité, mais pas

l’interaction faible.
Parité
Opérateur parité
L’opérateur d’inversion spatiale U(P) = P

b
Relations avec les générateurs de Poincaré
PH
b Pb−1 = H [P,
b H] = 0
est unitaire.
b2 = 1 P
bP b−1 = −P
~P ~ {P, ~ =0
b P}
P
P b−1 = ~J
b~J P b ~J] = 0
[P,
P
bK b−1 = −K
~P ~ {P,
b K~}=0
b† = P
P b−1 et P
b=P b−1 donc Pb† = P
b donc P
b est Hermitien.
P est une grandeur physique conservée.
b
Ses valeurs propres valent ±1.
Parité
Transformation des états par parité
Particules massives
b E, ~p, ~σ , σz = η E, −~p, ~σ , σz
P
où ~σ est le spin de la particule et η est sa parité intrinsèque η = ±1
Particules de masse nulle

b E, ~p = (0, 0, p), h = ηh E, −~p = (0, 0, −p), −h
P
où h est l’hélicité de la particule et ηh est sa parité intrinsèque. ηh = ±1 et
peut dépendre de la valeur de l’hélicité.
b E, ~p = (px , py , pz ), h = ηh e−isign(py )πh E, −~p = (−px , −py , −pz ), −h
P
Parité
Représentations du groupe de Lorentz orthochrone propre
L’algèbre du groupe de Lorentz peut se décomposer en produit de 2 groupes

SU(2) de générateurs :
~ = 1 ~J + i K ~ = 1 ~J − i K

M ~ N ~
2 2
[Mi , Mj ] = iεijk Mk , [Ni , Nj ] = iεijk Nk et [Mi , Nj ] = 0
Les représentations irréductibles du groupe de Lorentz sont

paramétrées par (m, n) avec m(m + 1) une valeur propre de M ~ 2 et
n(n + 1) une valeur propre de N~ 2
m + n est le spin de la particule.
(0, 0) scalaire.
(0, 12 ) spineur de Weyl de chiralité droite.
( 21 , 0) spineur de Weyl de chiralité gauche.
( 21 , 12 ) vecteur.
Parité
Représentations des particules libres
~ et N
Action de la parité sur M ~
P
bM b−1 = N
~P ~
donc P(m,
b n) → (n, m)
P
bN b−1 = M
~P ~
Les particules libres respectant la symétrie de parité ne peuvent être que les
représentations (m, m) et (m, n) ⊕ (n, m), soit :
(0, 0) scalaire.
( 21 , 12 ) vecteur massif ou vecteur de masse nulle d’hélicité nulle.
(1, 0) ⊕ (0, 1) vecteur de masse nulle d’hélicité ±1 (tenseur de Faraday).
( 21 , 0) ⊕ (0, 12 ) spineur de Dirac, mélange de chiralités gauche et droite.
Parité et chiralité
La parité transforme un fermion de chiralité gauche en un fermion de chiralité
droite et vice-versa.
Parité
interlude
Parité
Parité intrinsèque
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Parité
Parité intrinsèque
Parité intrinsèque d’une particule
Comme l’opérateur de parité P b commute avec l’opérateur de spin d’une

particule, on peut définir un nombre quantique de parité ηP = ±1 qui est
une propriété intrinsèque de cette particule.
On classe donc les particules en fonction de leur spin et de ηP :
Spin = 0 et ηP = +1 : scalaire
Spin = 0 et ηP = −1 : pseudoscalaire
Spin = 1 et ηP = +1 : axiale
Spin = 1 et ηP = −1 : vectorielle
En théorie quantique des champs, on montre que :
ηantiparticule = ηparticule (−1)2σ
où σ est le spin (pour les particules massives) ou la valeur absolue de

l’hélicité (pour les particules de masse nulle).
Pour les bosons : ηantiparticule = ηparticule
Pour les fermions : ηantiparticule = −ηparticule
Parité
Chiralité des fermions de spin 1
2
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Parité
2
Spineurs de Dirac en représentation de Weyl
Les spineurs de Dirac sont la somme directe d’un spineur de Weyl de

chiralité gauche et d’un spineur de Weyl de chiralité droite

1 1 ΨL
Ψ∈ , 0 ⊕ 0, ,Ψ =
2 2 ΨR
L’opérateur de chiralité γ 5 s’écrit

−12 02 1 0 0 0
γ5 = où 12 = et 02 =
02 12 0 1 0 0
Les fermions gauches (droits) sont états propres de l’opérateur de

chiralité γ 5 avec la valeur propre -1 (+1). .
L’opérateur de Parité γ 0 échange les chiralités et s’écrit

02 12
γ0 =
12 02
Parité
2
Spineurs de Dirac en représentation de Dirac
en représentation de Dirac, on a, pour des fermions au repos :

solution d’énergie positive Ψparticule
Ψ= =
solution d’énergie négative Ψantiparticule
Ces états sont états propres de l’opérateur de parité avec pour des
fermions, ηantiparticule = −ηparticule . L’opérateur de Parité s’écrit :

12 02
γ0 =
02 −12
La transformation de parité pour un spineur est PΨ(t,

b ~x ) = γ 0 Ψ(t, −~x )
Parité
2
Matrices γ et représentations
Représentation de Dirac, limite non relativiste

0 12 02 i 02 σi 5 02 12
γ = ;γ = ;γ = ;
02 −12 −σi 02 12 02
Représentation de Weyl, limite ultra relativiste

02 12 02 σi −12 02
γ0 = ; γi = ; γ5 = ;
12 02 −σi 02 02 12
NB : Ces expressions sont valables si g µν = diag(1, −1, −1, −1).

Parité
2
Rappels sur l’équation de Dirac
(γ µ pµ − m) u(p) = 0
Hamiltonien : H = γ 0~γ .~p + γ 0 m
Exercice : Montrer que H 2 = ~p2 + m2
Dans la représentation de Dirac, en notant

uA
u=
uB
avec uA et uB des spineurs de Weyl (à 2 composantes), on a

uA m1 ~σ .~p uA
E =
uB ~σ .~p −m1 uB
soit
(E − m)uA = ~σ .~puB
(E + m)uB = ~σ .~puA
Parité
2
Spineurs en représentation de Dirac
Rappels : les solutions de l’équation de Dirac libre sont :
Solutions à énergie positive

1 0
   
√  0  −ip·x √  1  −ip·x
u1 = E + m  pz
 e u2 = E +m px −ipy
e
E+m
  
E+M
px +ipy −pz
E+M E+m
Solutions à énergie négative
 pz   px −ipy 
E−m E−M
√  px +ipy  −ip·x √  −pz  −ip·x
u3 = −E + m  E−M e u4 = −E + m  E−m e
 1   0 
0 1
On pose v1 (E, ~p) = u4 (−E, −~p) et v2 (E, ~p) = u3 (−E, −~p)

Parité
2
Spineurs en représentation de Dirac
Rappels : les solutions de l’équation de Dirac libre sont :
Fermions
1 0
   
√  0  −ip·x √  1  −ip·x
u1 = E +m pz e u2 = E +m px −ipy
e
E+m
   
E+M
px +ipy −pz
E+M E+m
Antifermions
 px −ipy   pz 
E+M E+m
√  −pz  +ip·x √  px +ipy  +ip·x
v1 = E +m E+m e v2 = E +m E+M e
 0   1 
1 0
Parité
2
Opérateur de spin
Opérateur de spin

~ = 1
Σ
~σ 0
2 0 ~σ
Opérateur d’hélicité pour les fermions u
 
p̂z p̂x − i p̂y 0 0
~ p̂ = 1 ~σ .p̂ 0 1 p̂x + i p̂y −p̂z 0 0 
h = Σ. =  
2 0 ~σ .p̂ 2 0 0 p̂z p̂x − i p̂y 
0 0 p̂x + i p̂y −p̂z
~p
avec p̂ =
p
Parité
2
Parité, chiralité, hélicité
Parité
h i
γ 0 , H = 2~γ .~p
La parité d’un fermion au repos est une grandeur conservée. C’est la parité
intrinsèque.
Chiralité
h i
γ 5 , H = 2γ 5 γ 0 m
La chiralité d’un fermion sans masse est une grandeur conservée. Les
violations de chiralité sont proportionnelles à la masse.
Hélicité
[h, H] = 0
L’hélicité est une grandeur conservée.
Exercice : montrer ces 3 relations de commutation.

Parité
2
Limite ultra relativiste de la chiralité

2
Si E, p m, E = p 1 + O mp2
! !
σ ·~
(~ p) σ ·~
(~ p)
5 0 1 uA uB E+m A
u E+m
0 uA
γ u = = = σ ·~
(~ p) = σ ·~
(~ p)
1 0 uB uA u 0 uB
E−m B E−m
 2

σ ·~
(~ p) m m
1− +O 0

p p p2 uA
=  σ ·~
2

0 (~ p)
1+ m
+O m uB
p p p2
2
m m
γ 5 = 2h 1 − γ 0 + O ' 2h
p p2
À la limite ultra relativiste, pour un fermion, chiralité ' 2× hélicité.
2
Pour un antifermion, on a E = −p 1 + O mp2 =⇒ γ 5 ' −2h
Parité
2
Fermions chiraux
On obtient quand la masse est négligeable :
(1 − γ 5 ) 0 si hélicité = + 12

uL = u=
2 u si hélicité = − 21
De manière similaire :
(1 + γ 5 ) si hélicité = + 12

u
uR = u=
2 0 si hélicité = − 12
Les relations hélicité-chiralité ne sont exactes que pour une masse nulle.
Et pour les spineurs adjoints :
(1 − γ 5 ) 0 (1 + γ 5 ) (1 + γ 5 )
ūL = uL† γ 0 = u † γ = u†γ0 = ū
2 2 2
(1 − γ 5 )
ūR = ū
2
Parité
2
Antifermions chiraux
On obtient quand la masse est négligeable :
(1 − γ 5 ) v si hélicité = + 12

vR = v=
2 0 si hélicité = − 21
De manière similaire :
(1 + γ 5 ) si hélicité = + 21

0
vL = v=
2 v si hélicité = − 21
Projecteurs de chiralité
PL = 12 (1 − γ 5 ) et PR = 12 (1 + γ 5 )
PL projette sur les états propres de γ 5 de valeur propre -1 : les fermions
de chiralité gauche et les antifermions de chiralité droite.
PR projette sur les états propres de γ 5 de valeur propre +1 : les fermions
de chiralité droite et les antifermions de chiralité gauche.
Parité
2
Etats gaucher et droitier
Quand la masse est négligeable, hélicité ' chiralité.

Les états propres uR , vR se transforment selon les représentations du groupe de
Lorentz (0, 12 ).
Les états propres uL , vL se transforment selon les représentations du groupe de
Lorentz ( 21 , 0).
γ5 PR PL
γ 5 uR = +uR PR uR = uR PL uR = 0
γ 5 uL = −uL PR uL = 0 PL uL = uL
γ 5 vR = −vR PR vR = 0 PL vR = vR
γ 5 vL = +vL PR vL = vL PL vL = 0
Parité
2
Courants de fermions
Les courants de fermions sont de la forme Ψ̄(matrice 4 × 4)Φ.

Une matrice 4 × 4 a 16 composantes. Les courants de fermions ont 16
composantes que l’on peut regrouper en 5 combinaisons covariantes
(i.e. pouvant être transformées selon le groupe de Lorentz)·
Expression matrices nombres de type

matrices γ
Ψ̄Φ une matrice : 14 0 scalaire

Ψ̄γ µ Φ 4 matrices : γ µ 1 vecteur
Ψ̄σ µν Φ 6 matrices : σ µν = i
2
[γ µ , γ ν ] 2 tenseur
Ψ̄γ µ γ 5 Φ 4 matrices : γ µ γ 5 3 pseudovecteur
Ψ̄γ 5 Φ une matrice : γ 5 4 pseudoscalaire
Parité
2
Transformation des courants par P

b

P
b Ψ̄Φ = +Ψ̄Φ

Pb Ψ̄γ 5 Φ = −Ψ̄γ 5 Φ
b Ψ̄γ µ Φ −(−1)δµ0 Ψ̄γ µ Φ

P =

b Ψ̄γ µ γ 5 Φ
P = +(−1)δµ0 Ψ̄γ µ γ 5 Φ
b Ψ̄σ µν Φ +(−1)δµ0 (−1)δν0 Ψ̄σ µν Φ

P =
Parité paire
Ψ̄Φ, Ψ̄γ 0 Φ, Ψ̄γ i γ 5 Φ, Ψ̄σ ij Φ
Parité impaire
Ψ̄γ 5 Φ, Ψ̄γ i Φ, Ψ̄γ 0 γ 5 Φ, Ψ̄σ 0i Φ, Ψ̄σ i0 Φ

Parité
Parité d’un système de particules
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Parité
Parité d’un système de 2 particules
Soit un système de 2 particules représenté par 1 ψ(r~1 , r~2 )

Pψ(r~1 , r~2 ) = ψ(−r~1 , −r~2 )
Dans le cas où |r~1 − r~2 | → ∞, le système est représenté par
ψ(r~1 , r~2 ) = ψ1 (r~1 )ψ2 (r~2 )
Donc, Pψ(r~1 , r~2 ) = ψ1 (−r~1 )ψ2 (−r~2 )
Dans le cas où ψ1 et ψ2 sont les états propres de P avec les valeurs propres η1
et η2 :
Pψ(r~1 , r~2 ) = η1 ψ1 (r~1 )η2 ψ2 (r~2 ) = η1 η2 ψ(r~1 , r~2 ) = ηψ(r~1 , r~2 )
avec, η = η1 η2
La parité est un nombre quantique multiplicatif
1. On ne considère pas la parité intrinsèque des particules ici.

Parité
Parité orbitale
La fonction d’onde ψ d’un système peut être écrite à partir des harmoniques
sphériques Ylm
ψ(r , θ, φ) = R(r )Ylm (θ, φ)
Action de la parité sur les harmoniques sphériques :

(r , θ, φ) → (r , π − θ, φ + π)
PYlm (θ, φ) = (−1)l Ylm (θ, φ)
Exercice : vérifier la relation ci-dessus pour l = 1 et l = 2.

Le moment cinétique orbital l détermine donc la parité orbitale :
ηP = +1 pour l=0,2,4...
ηP = −1 pour l=1,3,5...
Parité
Parités intrinsèques de quelques particules
bosons
On a ηparticule = ηantiparticule . Par exemple η(π + ) = η(π − ) = −1
fermions
On a ηparticule = −ηantiparticule et du fait du choix de γ 0 dans la représentation de
Dirac, ηparticule = 1. Exemple : η(e− ) = 1, η(e+ ) = −1,η(q) = 1, η(q̄) = −1
Photon
Le potentiel vecteur ~ A est formellement équivalent à la fonction d’onde du
photon.
~ = m d~v = m d 22~r : F
F ~ est un vecteur, et F
~ → −F
~ si ~r → −~r
dt d t
~ = q(E
F ~ + ~v ∧ B)
~ :B ~ est un pseudovecteur
~ =∇∧~
B A:~A est un vecteur
et si ~r → −~r alors ~A → −~ A
La parité du photon est négative
Parité
Soit 2 particules de parité intrinsèque η1 et η2

La parité totale du système est : η = (−1)l η1 η2 , où l est le moment angulaire
relatif des 2 particules
Un état lié fermion-antifermion dans un état de moment cinétique orbital l aura
une parité :
ηP = (−1)l ηPf ηPf̄ = (−1)l+1
Et pour un système boson-antiboson : ηP = (−1)l

Parité totale d’un système = produit des parités intrinsèques et orbitales
Y Y
ηP = ηn (−1)lk
n k
Parité
Détermination expérimentale de la parité du pion
Le deuton
Le deuton est formé de 2 nucléons. Son spin est de 1, sa parité est positive.
Le pion
Moment cinétique total : Jπ0 = Jπ+ = Jπ− = 0
Parité du π − déterminée à partir de π − + deuton → n + n
État initial État final :

Sπ = 0, Sd = 1, Lπ−d = 0 ~ nn doit être égal à 1
Jnn = ~Lnn + S
=⇒ J = 1 dans la voie
2 neutrons : Snn = 0 ou 1
initiale
=⇒ (Lnn , Snn ) = (0, 1), (1, 1), (2, 1) ou (1, 0)
le deuton a une parité
positive. Principe de Pauli =⇒ Lnn + Snn doit être pair.
(Lnn = 1, Snn = 1) est la seule solution.
2
ηinitial = ηπ = ηfinal = ηneutron (−1)Lnn =1 = −1 =⇒ La parité du pion ηπ = −1
Parité
Lnn + Snn doit être pair
Du point de vue orbital, l’échange de 2 particules identiques est

équivalent à une opération d’inversion spatiale autour du barycentre des
particules. Un échange de particules produira un facteur (−1)L .
La composition de 2 spins 21 donne un spin 0 (fonction d’onde
antisymétrique) ou un spin 1 (fonction d’onde symétrique). Dans
l’échange, le cas S=0 produit un facteur -1 et le cas S=1 produit un
facteur +1. Un facteur (−1)S+1 couvre ces deux cas.
L’échange de 2 spins 1
2
produit donc un facteur (−1)L+S+1 .
Deux fermions identiques doivent être dans une fonction d’onde
antisymétrique donc leur échange doit produire un facteur -1.
Pour l’échange de 2 fermions identiques, on doit donc avoir
(−1)L+S+1 = −1
donc L + S doit être pair.
Parité
Conservation de la parité
La parité est conservée dans les interactions électromagnétique et forte.

Exemple : désintégration par interaction forte du ∆++ (τ ∼ 10−23 s)
∆++ → p + π + :
∆++ (J P = 3/2+ ), p (J P = 1/2+ ), π + (J P = 0− )

Spin : 3/2 → 1/2 + 0 =⇒ L = 1 pour conserver le moment cinétique total.
On trouve donc :
ηP (∆++ ) → ηP (p)ηP (π + )(−1)L
+1 → (+1)(−1)(−1)
Exercice : La réaction ∆++ (1700) → ∆+ (1232) + π + peut se produire selon

les voies S-wave et D-wave. Expliquer pourquoi on observe ces voies de
désintégration. Même question pour ∆++ (1600) → ∆+ (1232) + π + .
Parité
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Parité
Violation de la parité : prémices et prémisses
De nombreux tests ont montré que la parité est conservée dans les interactions
électromagnétique et forte.
Le "θ − τ puzzle"
Dans les années 50, on observe 2 particules, appelées à l’époque θ et τ .

Ces 2 particules ont la même masse, sont toutes les deux de spin 0 et se
désintègrent par interaction faible (car τ ∼ 10−8 s) :
θ → π0 + π+ et τ → π+ + π+ + π−
P(2π) = 1 P(3π) = −1
À cette époque, on pensait que la parité était une propriété essentielle de la

nature et donc que le θ et le τ étaient 2 particules distinctes différant par la valeur
de leur parité intrinsèque. Mais pourquoi avaient-elles la même masse ?
En 1956, Lee et Yang font le bilan de toutes les connaissances expérimentales
sur l’interaction faible, remarquent que la conservation de la parité n’y a jamais
été vérifiée, et notent que sa violation pourrait résoudre un certain nombre de
puzzles. Ils postulent la non-conservation de la parité dans les interactions faibles
Et ils vont dans la foulée voir Madame Wu avec des idées d’expériences.
Aujourd’hui, le θ et le τ sont la même particule, le K +

Parité
Violation de la parité : Expérience de Mme Wu
Principe
Désintégration : 60 Co →60 Ni + e− + ν̄e dans un champ magnétique
~ , 60 Co au repos.
(spin aligné avec B)
60
Co de spin 5 (Jz = 5), 60 Ni de spin 4 (Jz = 4), donc pour la paire
e− + ν̄e , Jz = 1.
Conservation du moment cinétique : e− et ν̄e ont le spin dans le même sens.
Conservation de l’impulsion : e− et ν̄e ont des impulsions opposées.
Donc e− et ν̄e ont des hélicités opposées.
~ S
Par parité, B, ~ non modifiés, ~p change de sens, l’hélicité change de
signe.
Si la parité est conservée, l’électron peut être émis avec n’importe quelle
hélicité.
donc il doit y avoir autant d’électrons émis dans le sens du champ
magnétique que dans le sens opposé.
Parité
Violation de la parité : Expérience de Mme Wu
Pour réaliser la transformation de parité, il suffit de d’inverser le champ

magnétique (changer le sens du courant dans un solénoïde). Le spin des
~
noyaux va s’aligner avec B.
Résultats
L’expérience montre que les électrons sont émis de
manière préférentielle dans la direction opposée au spin
des noyaux.
Violation de la parité dans les interactions faibles
Les électrons préfèrent sortir avec une hélicité négative
(donc, en négligeant leur masse, avec une chiralité
gauche)
Renversement du temps
Définition
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Définition
Inversion temporelle
C’est l’analogue temporel de l’inversion spatiale.
(t, ~x ) = (t, x, y , z) → (t 0 , ~x 0 ) = (−t, x, y , z)
C’est une transformation discrète.

En physique classique, T 2 = 1
Transformation de certaines quantités :
t −→ −t ~p −→ −~p ~
E −→ ~
E
~x −→ ~x ~σ −→ −~σ ~
B −→ ~
−B
~J −→ −~J
~L −→ −~L
Les interactions électromagnétique et forte respectent cette symétrie.
L’interaction faible la viole légèrement.
Effets
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Effets
Opérateur de renversement du temps
L’opérateur d’inversion temporelle U(T ) = Tb est antilinéaire et antiunitaire.

p
E = m2 + ~p2 est invariant par renversement du temps, donc
H 0 = Tb H Tb −1 = H
Opérateur d’évolution temporelle infinitésimale : Udt = 1 − iHdt.
Udt 0 = Tb Udt Tb −1
Udt 0 − 1 = −iH 0 dt 0 = −iH(−dt) = +iHdt
Tb Udt Tb −1 − 1 = −Tb iHdt Tb −1 = −Tb i Tb −1 Tb H Tb −1 dt = −Tb i Tb −1 Hdt
⇒ Tb i Tb −1 = −i
Tb : [x, px ] = i → [x, −px ] = −i
Tb est antilinéaire donc par Wigner est antiunitaire.
Effets
Opérateur de renversement du temps
Tb est antiunitaire
En conséquence : pas de valeurs propres réelles, et pas de quantité
physique mesurable associée à cet opérateur.
On ne peut pas utiliser l’existence de modes de désintégration interdits
pour tester la violation de l’invariance par rapport à T
Relation avec les générateurs de Poincaré
Tb H Tb −1 = H [Tb , H] = 0
~ Tb −1 = −P
Tb P ~ ~ =0
{Tb , P}
Tb ~J Tb −1 = −~J {Tb , ~J} = 0
~ Tb −1 = +K
Tb K ~ ~]=0
[Tb , K
Effets
Action sur un état de spin
Rappel
p
(J1 + iJ2 )|j; σ3 i = (j − σ3 )(j + σ3 + 1)|j; σ3 + 1i (1)
p
(J1 − iJ2 )|j; σ3 i = (j + σ3 )(j − σ3 + 1)|j; σ3 − 1i (2)
Action de Tb
Tb |j; σ3 i = ησ3 |j; −σ3 i on applique Tb à l’expression (1) :
p
(−J1 + iJ2 )ησ3 |j; −σ3 i =
(j − σ3 )(j + σ3 + 1)ησ3 +1 |j; −σ3 − 1i
p p
=⇒ −ησ3 (j − σ3 )(j + σ3 + 1)|j; −σ3 − 1i = (j − σ3 )(j + σ3 + 1)ησ3 +1 |j; −σ3 − 1i
=⇒ ησ3 = −ησ3 +1
Tb |j; σ3 i = ζ (−1)j−σ3 |j; −σ3 i
avec ζ une phase arbitraire qui peut être absorbée dans la définition des
états |j; σ3 i
Effets
Transformation des états par renversement du temps
Particules massives
Tb E, ~p, σ, σz = (−1)σ−σz E, −~p, σ, −σz

où ~σ 2 E, ~p, σ, σz = σ(σ + 1) E, ~p, σ, σz
Tb 2 E, ~p, σ, σz = (−1)2σ E, ~p, σ, σz
Particules de masse nulle
Tb E, ~p = (px , py , pz ), h = ζh eisign(py )πh E, −~p = (−px , −py , −pz ), h
où h est l’hélicité de la particule et ζh une phase pouvant dépendre de la

valeur de l’hélicité.
Tb 2 E, ~p = (px , py , pz ), h = (−1)2|h| E, ~p = (px , py , pz ), h
Si |Ψi est un état avec un nombre impair de fermions, alors Tb 2 |Ψi = −|Ψi
Effets
Transformation des courants par Tb
La transformation des spineurs se fait avec la matrice : T = iγ 1 γ 3

La transformation est donnée par Tb (Ψ) = T Ψ∗

Tb Ψ̄Φ = +Ψ̄Φ

Tb Ψ̄γ 5 Φ = −Ψ̄γ 5 Φ
Tb Ψ̄γ µ Φ −(−1)δµ0 Ψ̄γ µ Φ

=

Tb Ψ̄γ µ γ 5 Φ = −(−1)δµ0 Ψ̄γ µ γ 5 Φ
Tb Ψ̄σ µν Φ −(−1)δµ0 (−1)δν0 Ψ̄σ µν Φ

=
Balance détaillée
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Balance détaillée
La balance détaillée
Considérons la section efficace différentielle de la réaction
a+b →c+d :
dσ 1 pc+d 1 XX
(a + b → c + d) = |Mfi |2
dΩ 64π 2 s pa+b (2Sa + 1)(2Sb + 1)
i f
√
avec s = Ea + Eb et pa+b (pc+d ) l’impulsion dans le centre de masse
dans létat initial (final).
Et maintenant, la section efficace du processus inverse : c + d → a + b :
dσ 1 pa+b 1 XX
(c + d → a + b) = 2
|Mif |2
dΩ 64π s pc+d (2Sc + 1)(2Sd + 1)
i f
Si la réaction est invariante par Tb :

XX XX
|Mfi |2 = |Mif |2
i f i f
et on trouve la relation :
2
dσ pc+d (2Sc + 1)(2Sd + 1) dσ
(a + b → c + d) = 2
(c + d → a + b)
dΩ pa+b (2Sa + 1)(2Sb + 1) dΩ
Balance détaillée
La balance détaillée (II)
Dans le calcul de la section efficace de diffusion a + b → c + d,

XX XX
|Mfi |2 = |Mif |2
i f i f
implique une somme sur tous les états de spin entrant et sortant.
Tb transforme
hf (~pc , ~pd , σc , σd )|S|i(~pa , ~pb , σa , σb )i
en
hi(−~pa , −~pb , −σa , −σb )|S|f (−~pc , −~pd , −σc , −σd )i
Balance détaillée
La mesure du spin du pion
Application à la réaction : p + p → π + + d
Le spin du proton est 21 , celui du deuton est de 1
On obtient :
dσ pπ2 (2Sπ + 1) × 3 dσ +
(pp → π + d) = (π d → pp)
dΩ pp2 2×2 dΩ
pπ2 (2Sπ + 1) × 3
σ(pp → π + d) = σ(π + d → pp) × 2
pp2 2×2
(le facteur 2 : principe de Pauli, intégration sur la moitié de l’angle solide,

dissymétrie expérimentale car état initial monocinétique.)
La conservation du moment cinétique implique Sπ = 0 ou Sπ = 1, soit
un facteur 3 dans le rapport σ(pp → π + d)/σ(π + d → pp)
La mesure expérimentale des sections efficaces permet de déterminer
le spin du pion (Sπ = 0).
L’application de la balance détaillée a permis de vérifier que les
interactions électromagnétiques et fortes sont invariantes par Tb .
Conjugaison de charge
Définition
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Définition
Définition de la conjugaison de charge

C’est l’opération qui transforme une particule en son antiparticule :
même masse, même spin, même impulsion, même hélicité, même chiralité
mais en changeant le signe de tous les autres nombres quantiques additifs
(charge Q, nombre baryonique B, étrangeté S, nombre leptonique L, charge
de chiralité (γ 5 ),...)
On définit l’opérateur de conjugaison de charge Cb :
C|ψi
b = ηψ |ψ̄i
b ~p, ~
C| σ , ni = ηn |~p, ~
σ , −ni
où ηψ , ηn sont des phases que l’on peut prendre égales à 1 dans la plupart des
cas.
Cb est unitaire, de plus, Cb2 = 1, donc Cb est hermitien.
Cb est une grandeur physique ( conservée quand [C,
b H] = 0)
Seules les particules dont les nombres quantiques internes sont nuls peuvent
être état propre de Cb :
C|ψ >= ηC |ψ > avec ηC = ±1
où ηC est la parité de charge
C’est le cas pour γ, π 0 , e+ e− ... mais pas pour le neutron...
La parité de charge est un nombre quantique multiplicatif.
Définition
Parité de charge de quelques particules
Le photon
L’application de Cb sur un ensemble de particules change le signe de
toutes les charges et courants électriques.
donc par Cb
~ → −E
E ~
~ → −B
~ =⇒ Aµ → −Aµ
B
=⇒ ηC (γ) = −1
Le pion
L’interaction électromagnétique conserve Cb : Désintégration du π 0
π 0 → γγ : état final (ηC = (−1)2 = 1) observé
π 0 → γγγ : état final (ηC = (−1)3 = −1) jamais observée
=⇒ ηC (π 0 ) = +1
C
b et spineurs
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
C
b et spineurs
Conjugaison de charges et spineurs
Le spineur ΨC conjugué de charge de Ψ est donné par

b = iγ 2 Ψ∗
ΨC = CΨ
On note aussi ΨC = iγ 2 γ 0 γ 0 Ψ∗ = Cγ 0 Ψ∗ = C ψ̄ t avec C = iγ 2 γ 0
Cγµt C −1 = −γµ
En utilisant, la
représentation de Weyl,
iσ2 Ψ∗R

ΨL
Ψ= on a ΨC =
ΨR −iσ2 Ψ∗L
Par application de C,
b la chiralité des objets reste inchangée.
Les transformations sous Cb donnent :
ΨL → iσ2 Ψ∗R
Cb :
ΨR → −iσ2 Ψ∗L
C
b et spineurs
Conjugaison de charge des spineurs
1
  
0 0 0 −i
2 ∗
√  0 0 i 0   0  +ip·x
Cu
b 1 = iγ u1 = i E + m    pz e
0 i 0 0  E+m

px −ipy
−i 0 0 0 E+M
 px −ipy 
E+M
√  −pz  +ip·x
= E +m E+m e = v1
 0 
1
Par conjugaison de charge : u1 ↔ v1 et u2 ↔ v2

Les spineurs v représentent les antiparticules des spineurs u.
C
b et spineurs
Conjugaison de charge des spineurs ultra relativistes
En notant
u↑ , v↑ les spineurs d’hélicité droite,
u↓ , v↓ les spineurs d’hélicité gauche,
uR , vR les spineurs de chiralité droite et
uL , vL les spineurs de chiralité gauche.
Cu
b ↑ = v↑ Cu
b R = vR
Cu
b ↓ = v↓ Cu
b L = vL
La conjugaison de charge conserve l’hélicité et la chiralité.
n o
γ2, γ5 =0
La conjugaison de charge inverse les valeurs propres de γ 5 .

C
b et spineurs
Transformation des courants par Cb

Cb Ψ̄Φ = +Φ̄Ψ

Cb Ψ̄γ 5 Φ = +Φ̄γ 5 Ψ
Cb Ψ̄γ µ Φ −Φ̄γ µ Ψ

=

Cb Ψ̄γ µ γ 5 Φ = +Φ̄γ µ γ 5 Ψ
Cb Ψ̄σ µν Φ −Φ̄σ µν Ψ

=
C-parité paire (pour Ψ = Φ)
Ψ̄Φ, Ψ̄γ 5 Φ, Ψ̄γ µ γ 5 Φ
C-parité impaire (pour Ψ = Φ)
Ψ̄γ µ Φ, Ψ̄σ µν Φ
C
b et spineurs
Système f f̄ et Cb
Considérons un système f f̄ (2 spins 1/2) avec un moment orbital L et un spin
S = 0 ou 1
On veut obtenir la valeur propre ηC définie par C|f
b f̄ i = ηC |f f̄ i
|f f̄ i = Ψf (~rf ); Ψf̄ (~rf̄ ) Sf , m1 ; Sf̄ m2 avec ~rf = −~rf̄

Cb remplace f par f̄ et vice versa, mais les spins et positions sont
inchangées : C|f b f̄ i = Ψ (~rf ); Ψf (~r ) S , m1 ; Sf m2
f̄ f̄ f̄
Le principe de Pauli s’applique aux fermions identiques mais également à
leurs antifermions
=⇒ Le système f f̄ est antisymétrique
Donc échanger f et f̄ doit introduire un facteur multiplicatif (-1)
Si on échange les positions : fonction d’onde identique avec un facteur
multiplicatif (−1)L
Si on échange les spins : facteur multiplicatif additionnel (−1)S+1
Ces 3 opérations ont permis d’échanger les 2 particules de départ et
introduisent un facteur : (−1)(−1)L (−1)S+1
On a donc : ηC (f f̄ ) = (−1)(−1)L (−1)S+1
Et on en déduit que : ηC (f f̄ ) = (−1)L+S
Exemple :
Le π 0 est un mélange u ū et d d̄ vraiment neutre avec L=0 et S=0
=⇒ ηC (π 0 ) = 1
Conservation/violation de C
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Conservation de la symétrie C
L’interaction électromagnétique conserve C

Désintégration du π 0 (ηC = 1) en γγ mais pas en γγγ.
L’interaction forte conserve également C

Processus pp̄ → πh avec h=un hadron (B=0)
p + p̄ → π + + h
p + p̄ → π − + h̄
hpp̄|TS |π + hi = hpp̄|Cb−1 CT
b S Cb−1 C|π b S Cb−1 |π − h̄i
b + hi = hp̄p|CT
Si TS est invariant par C =⇒ b S Cb−1 = TS

CT
hp̄p|TS |π − h̄i = hpp̄|TS |π + hi
On observe le même spectre en énergie pour π + et π − .

Violation de la symétrie C
L’interaction faible viole C

Seuls des neutrinos gauches et des anti-neutrinos droits ont été
expérimentalement observés.
Observé
Interdit
Symétries combinées
Symétrie CP
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Symétrie CP
Conservation de CP ?
Pas de neutrino droit ni d’antineutrino gauche :

Aucune des désintégrations tranformées par P b ou Cb n’est possible.
Par contre, celle par transformation C P existe !
b b
Jusqu’en 1964, on a cru que la symétrie CbP
b était conservée...
Symétrie CP
Violation de CP dans les interactions faibles
En 1964, une expérience sur les kaons neutres (K 0 et K̄ 0 ) montre une

violation de très faible amplitude de CP dans les interactions faibles.
Ce sera détaillé dans un prochain chapitre.
Conséquences de la violation de CP :
Permet une différenciation absolue de la matière et de l’antimatière.

Peut expliquer l’origine de l’asymétrie matière-antimatière de notre
univers.
Symétrie CPT
Plan

1 Introduction
particules
Unités
Symétries Effets
1
2
Symétrie CPT
Symétrie CPT
Symétrie CPT
Théorème CPT : invariance des interactions sous CbP

bTb (peu importe l’ordre)
Résultat de la théorie quantique des champs.
Toutes les interactions connues actuellement sont invariantes sous cette
transformation
L’interaction faible viole “légèrement” CbP,
b et donc Tb doit l’être aussi.
Test direct de la violation de Tb :

Moment électrique dipolaire du neutron
Absence de violation de Tb : le moment dipolaire du neutron doit être strictement
nul.
La présence d’un tel moment se manifestera par son interaction avec un champ
électrique.
Les expériences actuelles donnent une limite sur ce moment :
< 1, 8 × 10−26 e cm
Le modèle standard prédit ∼ (1 − 6) × 10−32 e cm
Différence de transitions K 0 → K̄ 0 et K̄ 0 → K 0 observée en 1998
(CPLEAR).
Observée dans des systèmes B 0 − B̄ 0 intriqués en 2012 (BABAR).
Symétrie CPT
Tableau récapitulatif
Résumé pour les symétries discrètes étudiées

Interaction C P CP T CPT
électromagnétique Oui Oui Oui Oui Oui
forte Oui Oui Oui Oui Oui
faible Non Non Faiblement Faiblement Oui

violée violée

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Physique des particules

Physique des particules : M2

Institut de Physique des 2 Infinis Lyon

Le pictogramme indiquera une partie traitée au tableau ou laissée à titre d’exercice.

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