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Moteurs à Combustion Interne: Moteur à essence et Diesel
Dr. M. Morkos
Historique :
Jusqu’à 1870-1880, la source unique de travail était la machine à vapeur
fonctionnant avec de la vapeur d’eau à faibles P et T
faibles valeurs de rendement (20% env.)
1824-Carnot : « Il est avantageux de comprimer l’air à l’aide d’une pompe et de
l’envoyer dans une chambre fermée où on fait introduire une certaine dose du
combustible. On laisse ensuite les gaz agir sur un piston se situant dans la même
chambre avant de les laisser s’échapper à l’extérieur ou vers une chaudière pour
utiliser leur chaleur… »
1860 : un mécanicien Français Lénoir réalise le 1re moteur à combustion interne.
Il utilisait pour la combustion un gaz combustible se composant de CO, CH4, H2
et autres, dit gaz d’éclairage. Ce moteur fonctionnait sans compression préalable
de l’air et pour cela son rendement était faible ce moteur n’a pas été répandu.
1864 : Ing. Allemand Otto réalise le 1re schéma du moteur fonctionnant suivant
le cycle thermodynamique avec apport de chaleur à volume constant, proposé en
1862 par Beau de Rochas.
1897 : Ing. Allemand R. Diesel réalise un moteur où l’air est fortement
comprimé avant la combustion. Le carburant est apporté en fin de la
compression en état pulvérisé au moyen de l’air comprimé dans un compresseur.
Les moteurs étant conçus il restait à les installer sur des automobiles
En 1886, les Allemands Daimler (1834-1900) et Carl Benz (1844-1929) lancent la
fabrication automobile en Allemagne. Carl Benz avait déjà décrit, en 1878 le cycle
à 2 temps.
En 1895, le Français René Panhard (1841-1908) invente la boîte de vitesses.
Armand Peugeot (1849-1915) et son frère présentèrent en 1889 un modèle d’une
automobile à trois roues.
Henry Ford (1863-1947), le pionnier de l’industrie automobile américaine,
construisit lui-même, pièce par pièce, sa première automobile en 1887. Au cours de
l’année 1919, la société Ford réussit à produire plus d’un million de véhicules.
André Citroën (1878-1944) crée en 1919 une grande usine de fabrication
d’automobiles. Il lança, en 1934, la « Traction avant ».
Louis Renault (1877-1944) construit, lui aussi, de ses propres mains, sa première
voiture en 1898. Les automobiles Renault s’illustrent dans les grandes courses des
années 1900-1910. Louis Renault, extrêmement inventif, a déposé plus de 500
brevêts.
Principaux paramètres :
• D : diamètre du cylindre (alésage) ;
• C : course du piston. Distance entre PMH et
PMB ;
𝜋𝐷 2 𝐶
• V : cylindrée: 𝑉 = , iV est la cylindrée
4
totale du moteur, i étant le nombre de cylindres.
• (V+v) : volume total du cylindre, volume en
dessus de piston lorsque celui-ci est au PMB
• v : volume de la chambre de combustion, volume en dessus de piston lorsque
celui-ci est au PMH.
On définit le taux de compression ε du moteur comme étant le rapport :
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑢 𝑐𝑦𝑙𝑖𝑛𝑑𝑟𝑒
ε= = (V+v)/v. N.B : c’est le paramètre le plus important du moteur dont dépendent
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐h𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒
plusieurs conditions (rendement, puissance, écologie, longévité,…)
valeurs de ε: de 7 à 11ou12- moteurs à essence ; de 14 à 24 ou 25- diesels.
Comme le montrent les expressions du rendement thermique des cycles thermodynamiques,
𝟏
le rendement thermique augmente avec l’augmentation de ε (ex. Rochas : = 𝟏 − )
𝛆𝜸 −𝟏
Deux conséquences négatives des valeurs élevées de ε :
1- grandes charges mécaniques sur les pièces principales du moteur ;
2- combustion détonante dans les moteurs à essence.
Comparé au moteur à essence, les valeurs plus élevées de ε dans les diesels,
favorisent un rendement plus important (de 20% environ).
Principaux avantages des moteurs à combustion interne :
1- Rendement élevé :
ηe=0,25 à 0,35 – moteurs à essence ;
ηe=0.35 à 0.45 – moteurs diesel.
2- Compacité :
faible encombrement
3- longévité :
longue durée de vie (>150000 km)
4- fiabilité
Classification des moteurs :
1- Selon le nombre de temps :
- moteur à 2 temps : le cycle est effectué pendant 2 courses du piston
(c’est-à-dire pendant1tour de vilebrequin) ;
- moteur à 4 temps : le cycle est effectué pendant 4 courses du piston
(c’est-à-dire pendant 2 tours de vilebrequin).
Défectuosités :
- criques ou porosités provenant d’une fonderie défectueuse
infiltration d’eau dans l’huile ;
- planage défectueux de la surface de la culasse, provenant également d’une
fonderie défectueuse rectification (jusqu’à 0.2 mm au maximum) ;
- déformations résultant d’une surchauffe ou d’un mauvais serrage (plus
fréquentes sur les culasses en fonte) ;
Joint culasse
3- Le cylindre :
Constitué par la surface intérieure du bloc (bloc en fonte) ou par un tube
parfaitement alésé (chemise) si le bloc est en alliage léger.
Le cylindre contient le piston et lui sert de guide.
(*) Matériaux : le cylindre est en fonte ou fonte alliée avec durcissement de
surface par trempe superficielle, nitruration, ou chromage.
(*) Les chemises sont de deux types :
- humides, où le contact avec l’eau est direct ;
- sèches, utilisées lorsqu’on a besoin de propriétés mécaniques particulières.
Elles sont utilisées aussi lorsqu’il n’est plus possible de réaléser davantage le
cylindre par suite de plusieurs réparations (l’épaisseur de parois ne le permet
plus).
(*) Les cylindres des moteurs diesels sont généralement détachables (chemises
humides) sauf sur les petits moteurs rapides où le matériau du bloc offre les
caractéristiques mécaniques nécessaires.
(*) Des cylindres détachables (amovibles) sont également utilisés sur les
moteurs refroidis à air. Les culasses et les cylindres de ce type de moteurs sont
munis d’ailettes de refroidissement.
Défectuosités :
- usure notable mauvaise étanchéité entre la chambre et le bas de moteur
fuite de gaz, consommation élevée d’huile. Le basculement du piston dans un
cylindre fortement usé rend le fonctionnement du moteur bruyant ;
- corrosion provoquée par les effets chimiques des produits de combustion ;
- abrasion provoquée par les poussières et les impurêtés (insuffisance du filtrage
d’air), calamine et résidus de combustion ;
Le contrôle du cylindre est réalisé par micromètre, palmère, ou comparateur.
(*) tolérance de cylindricité sur un moteur neuf ≈ 0.01mm
4-Les pistons :
Constituent la face mobile de la chambre. Le piston est constitué d’un disque
épais (tête) et d’une partie cylindrique creuse (jupe). Le piston reçoit la poussée
des gaz dont la température atteint 2000 à 2500 °C.
5-Les segments :
Segments de compression : assurent
l’étanchéité du cylindre et évitent le
passage des gaz vers le carter.
Segments d’huile ou segments
racleurs : assurent le raclage
(l’évacuation) de l’excèdent d’huile de
la paroi du cylindre
Monté, le joint de segment doit avoir
un jeu (fente) de l’ordre de 0.2 à 0.5mm
(en fonction du diamètre) :
• Grand jeu perte de pression et passage d’huile vers
la chambre.
•Jeu faible coincement et grippage à chaud.
(*) Les segments sont montés avec serrage (notamment ceux de compression)
dans le cylindre. C’est pour cela leur diamètre à l’état libre est supérieur au
diamètre du cylindre.
Les pertes dues au frottement des segments constituent de 40% à 50% de toutes
les pertes mécaniques dans le moteur.
Le nombre des segments dans un diesel est généralement plus grand que celui
de segments d’un moteur à essence à cause :
- pression plus importante dans le diesel ;
- fonctionnement de diesel avec un nombre de tours (régime) plus bas.
Principales caractéristiques des segments :
- bonnes propriétés de glissement ;
- élasticité ;
- bonne résistance aux températures élevées ;
- bonne diffusibilité thermique.
Matériaux :
Fonte ou fonte alliée. Les segments fortement sollicités sont en fonte nodulaire
ou en acier fortement allié.
(*) Le segment supérieur est souvent recouvert en chrome (0.06 à 0.25mm) qui
le protège de la corrosion et de l’usure. Ce segment est le plus mal lubrifié et il
est exposé aux températures élevées.
(*) Le piston d’un moteur d’automobile comporte généralement 3 segments (2
compression et 1 d’huile).
(*) Pour éviter que les coupes des 3 segments soient alignées (risque de passage
des gaz), on dispose les segments à 120° les uns par rapport aux autres.
(*) Le jeu axial entre le segment et sa gorge est dit battement (de 30 à 50
microns), le jeu radial est le jeu en fond de la gorge (2 à 4 dixièmes de mm).
(*) Les fuites au niveau de la segmentation (gaz vers le carter) doivent être
amenés à récirculer dans le moteur pour des raisons de pollution. Ils sont donc
réaspirés dans la tubulure d’admission ou vers le filtre d’air.
Défectuosités :
- usure consommation élevée d’huile qui se signale par un dégagement de
fumée bleuâtre (dans d’autres cas, la consommation élevée d’huile peut être due
au refroidissement insuffisant du moteur, conduisant à une faible viscosité
d’huile facilitant son passage vers la chambre, à l’usure des guide-soupapes..) ;
- rupture ;
- perte d’élasticité ;
- gommage dans les gorges (plus fréquents sur le diesel).
6-Chambre de combustion :
Exigences Générales :
- Présenter une surface réduite pour limiter les pertes de chaleur
𝑆 : 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒
( = 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚)
𝑣 : 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒
- Favoriser un mouvement tourbillonnaire du mélange pour une combustion
performante.
Moteur à essence :
La bougie d’allumage doit être placée en un point de la chambre tel que le trajet
parcouru par la flamme soit minimal pour réduire le risque de détonation.
Différents types (formes) de chambre sont utilisés : hémisphérique (demi-
sphère), chambre en baignoire, chambre à turbulence, triangulaire, chambre en
cuvette… La chambre en cuvette (creusé dans le piston) offre l’avantage de
faciliter l’usinage de la culasse. Par contre, dans ce type de chambre, les pistons
sont plus lourds et leur usinage est plus compliqué.
Moteur Diesel :
Matériaux de bielle :
- acier allié forgé par matriçage ;
- fonte au graphite sphéroïdal GS ;
- alliage de titane pour les moteurs de course (prix élevé) ;
- alliage d’Al de haute qualité pour les petits moteurs rapides.
* le pied de bielle s’articule sur l’axe du piston par l’intermédiaire d’une douille de
bronze (CuPbSn) ou en alliage d’Al.
* le contact de la bielle sur le vilebrequin est réalisé à l’aide de coussinets.
* la tête de bielle est coupée dans le plan perpendiculaire à l’axe de la bielle (ou
oblique, pour faciliter le montage-démontage de la bielle).
les coussinets doivent :
- permettre une rotation en régime hydrodynamique, sous des pressions pouvant
dépasser 700 bars.
- pouvoir se déformer légèrement pour accepter les défauts d’alignement ou de
géométrie.
- pouvoir absorber des particules qui ont échappé à la filtration.
- pouvoir résister au grippage, à la corrosion et à la température.
types de coussinets :
Matériaux :
L’acier au carbone est le matériau normalement utilisé, ou acier allié pour les
fortes sollicitations.
Les surfaces d’appui (portées et tourillons) sont durcies par cémentation,
nitruration, ou trempe superficielle.
(*) les vilebrequins en acier sont forgés par des opérations successives de
matriçage à chaud.
(*) les vilebrequins peuvent êtres coulés en fonte (nodulaire ou à graphite
sphéroïdale GS). Ce type de vilebrequin offre l’avantage de réduire le temps
d’usinage et présente un bon amortisseur de vibrations.
(*) Pour une bonne tenue de vilebrequin, on dispose un palier (tourillon) entre
chaque deux manetons, ce qui limite l’effort de flexion pour un moteur en
ligne le nombre de tourillons est égal au nombre de manetons plus un
(ex. : moteur 4 cylindre 5 paliers).
Défectuosités et contrôles :
- Grippage des portées : huile de lubrification en mauvais état ; accélération
du moteur à froid, où l’huile n’est pas encore en circulation.
- Rupture par fatigue :
a) vibrations de torsion ou sollicitation anormale à bas régime ;
b) détonation ;
c) allumage irrégulier dans un cylindre ;
d) équilibrage incorrect ou alignement défectueux ;
e) vibrations de flexion par suite des jeux excessifs dans les paliers ;
- Surfaces rayées de manetons et tourillons rectification avec changement
de coussinets ;
- Conicité ou ovalisation de manetons et tourillons ;
- Voilage de vilebrequin ;
- Vilebrequin tordu ;
- Grand jeu axial sur le palier de guidage ;
- Grand jeu radial entre manetons et tourillons dans leurs coussinets.
9-La Distribution:
Elle commande l’admission des gaz frais dans les cylindres, et l’échappement
des gaz de combustion.
(*) La disposition en tête les soupapes (en dessus du cylindre) permet :
- de donner à la chambre une forme plus favorable ;
- d’augmenter le taux de compression ε ;
- d’améliorer l’admission.
(*) La majorité des moteurs sont équipés de poussoirs hydrauliques, on obtient ainsi
une distribution sans jeu, particulièrement silencieuse et sans entretien.
Le guide-soupape :
- réalisé directement dans la culasse si celle-ci est en fonte.
- introduit à la presse (en bronze ou fonte alliée) si la culasse est en alliage léger.
(*) Un joint d’étanchéité (capuchon) sur la tige de la soupape empêche un excès
d’huile de pénétrer dans le guide.
siège de soupape :
- apporté en bronze, acier allié au Cr-Mn, ou métal dur sur une culasse en alliage léger.
- tourné ou fraisé directement dans la culasse si celle-ci est en fonte
Ressort de soupape :
- un ressort trop faible entraine une vibration (affolement) de la soupape,
particulièrement aux hauts régimes.
- un ressort trop puissant favorise le bruit, l’usure et la fatigue.
Pour éviter l’affolement, on utilise des ressorts plus serrés côte culasse. Pour la même
raison on monte deux ressorts pour soupape (la fréquence de chacun étant différente,
les oscillations sont annulées l’affolement est supprimé).
D’autres dispositifs de commande de rappel des soupapes (hydraulique, pneumatique,
électro-aimant) sont utilisés sur les moteurs de haute compétition. Ils permettent
d’atteindre des vitesses dépassant 14000 tr/min.
(*) Une fatigue importante entraine une modification moléculaire de la matière
affaissement ou rupture de la soupape.
Matériaux : acier allié au Si ou au Mn-Si.
Les poussoirs :
à fond plat, généralement en fonte dure pour résister à la forte sollicitation de la
surface du poussoir en contact avec la came.
Les culbuteurs :
Sont en acier matricé ou en tôle d’acier estampé. Leurs surfaces de glissement sont
trempées.
Arbre à cames :
Généralement en fonte coulée en coquille, fonte nodulaire ou fonte malléable à cœur
noir et parfois forgé en acier. Pour augmenter leur résistance à l’usure, les points
d’appui et les surfaces de cames sont trempés (à l’exception des arbres en fonte coulée
en coquilles).
Défectuosités :
- sièges usés ou grillés remplacement ou rectification avec rodage ;
- guides usés consommation d’huile avec formation des dépôts carbonneux sur les
soupapes(les guides usés sont changés ou alésés jusqu’à la côte de réparation suivante)
- jeu important dans les guides de poussoirs ou usure de son plateau
- usure des cames remplacer l’arbre
- jeu important dans les paliers de l’arbre remplacer les paliers ou l’arbre
- voilage de l’arbre.
10-Le Refroidissement :
Environ 25 à 30% de l’énergie thermique (chaleur) dégagée par la
combustion est perdue dans le système de refroidissement.
(*) Il est très important que le moteur atteigne rapidement sa température
normale de fonctionnement, soit environ 80 à 90°C. Le fonctionnement
prolongé du moteur à froid conduit à :
une consommation élevée de carburant ;
une quantité élevée de gaz polluants ;
la dilution du lubrifiant par l’excès de carburant spécifique au rechauffage.
Pour éviter ces conséquences, le thermostat ne doit être supprimé en aucun cas !!!
(*) Le fonctionnement du moteur avec une température supérieure à la
normale conduit:
à un remplissage réduit des cylindres puissance réduite
au brulage de l’huile de lubrification
à l’usure intense des pièces
(*) Le fonctionnement du moteur avec une température inférieure à la
normale conduit à :
des grandes pertes de chaleur dans le système de refroidissement
diminution de puissance
l’ augmentation de la viscosité d’huile frottement élevé
une mauvaise formation du mélange puisque le carburant est mal vaporisé
Le refroidissement à eau :
- Une pompe à eau entrainée par le vilebrequin assure la circulation permanente de
l’eau. La différence de température entre l’entrée et la sortie du moteur n’est que
d’environ 5 à 7°, ce qui limite les tensions thermiques du bloc et de la culasse.
Types de frottement :
- sec : si le mouvement est rapide, la température augmente rapidement et les
endroits concernés s’échauffent fortement (ils se soudent et s’arrachent)
grippage. Le frottement sec conduit à une forte usure.
- gras ou onctueux : graissage (lubrification) sans formation du film d’huile
(ex : mouvement de va et vient)
- hydrodynamique : c’est le plus faible frottement par ce que la couche
d’huile qui adhère au métal se déplace par glissement sur la couche d’huile
qui recouvre l’arbre. L’arbre entraine l’huile dans son mouvement rotatif. Il
se crée ainsi sur l’arbre un « coin » d’huile qui le soulève.
Contraintes du lubrifiant :
- contrainte thermique élevée (échauffement)
- vieillissement par suite des impuretés et des réactions chimiques
- oxydation et formation des acides sous l’action des gaz de combustion
pénétrant dans le carter
- dilution de l’huile par le carburant (notamment à froid)
Modes de graissage du moteur :
- lubrification par huile fraîche (ou huile perdu) : l’huile neuve est injectée
aux différents endroits à lubrifier par une pompe à doser :
(+) les endroits lubrifiés reçoivent toujours une huile propre et fraîche
(-) faibles quantités d’huile faible effet de refroidissement
- lubrification par mélange : l’huile est mélangée au carburant (rapport
entre 1/25 et 1/100). Utilisée principalement sur les petits moteurs 2 temps,
où le mélange pénètre dans le carter avant d’entrer dans le cylindre
- lubrification par barbotage : les chapeaux de bielles et les tourillons de
vilebrequin sont équipés de cuvettes et de disques correspondants. Ils
plongent dans la réserve d’huile du carter et projettent l’huile vers les endroits
à lubrifier. Ce système est utilisé sur les moteurs stationnaires ; il complète
quelquefois le graissage sous pression
- lubrification sous pression : c’est le mode utilisé sur les moteurs. Une
pompe aspire l’huile dans le carter et la refoule vers les surfaces à lubrifier
(coussinets de vilebrequin et de bielles, arbre à cames…). Il est important de
surveiller le niveau d’huile :
trop bas élévation de sa température
trop haut fortes projections d’huile par le vilebrequin vers les cylindres
consommation élevée d’huile
(*) la pression dans le circuit de lubrification est maintenue constante à l’aide
d’un clapet de décharge disposé dans le circuit (2 à 4 bars pour moteur à
essence, 6 à 8 bar pour moteur diesel)
(*) refroidissement de l’huile : à l’aide d’un radiateur refroidi par l’air ou
dans un boitier circulé par le liquide de refroidissement, l’huile est parfois
refroidie (moteur à forte cylindrée, suralimenté ou stationnaire…)
Huile- moteur :
1) Huiles minérales pures (dérivées du pétrole) :
Ces huiles sont peu utilisées aujourd’hui sauf sur les anciens modèles. Elles
contiennent les additifs suivants :
- antioxydants
- antimousse
- anticorrosif : cet additif agit sur la surface du métal et provoque le
noircissement des coussinets
- anti-usure : il augmente sensiblement la résistance à la rupture du film
d’huile
- antirouille : se fixe sur les pièces pour les isoler de l’eau de condensation.
Particulièrement utile pour les moteurs maintenus longtemps à l’arrêt.
(*) Quel que soit le type d’huile, elles contiennent tous de 10 à 20% d’additifs
(antioxydant, anti-usure…)
(*) En France, on utilise une huile 10W40 dans le Nord et une 15W40 dans le
Sud.
(*) La qualité d’huiles ainsi que les perfectionnements apportés aux moteurs
sont tels qu’en 25 ans, le kilométrage entre deux vidanges est passé de 5000
km à plus de 30000km (selon le type d’huile utilisée). De nouvelles
générations d’huile (colza, tournesol…) modifiés génétiquement et ayant des
antioxydants naturels, devraient arriver sur le marché d’ici quelques années.
La bobine :
Transforme la faible tension de la batterie en haute tension. Le courant
primaire de la batterie crée un champ magnétique. Quand ce champ s’annule
brusquement, il se forme dans l’enroulement secondaire une haute tension.
(*) L’annulation du champ engendre dans l’enroulement primaire une tension
de self-induction élevée il se forme un arc sur le rupteur (étincelle
parasite) un condensateur est nécessaire pour éviter la formation de l’arc
qui conduit à l’usure rapide des grains du rupteur (vis platinées)
Le distributeur (ou allumeur)
Envoie le courant haute tension aux bougies dans l’ordre de fonctionnement
du moteur, déterminé par le constructeur. Le doigt est entraîné par l’arbre du
distributeur, lequel généralement commandé par l’arbre à cames.
Les bougies :
Comportent une tige métallique (électrode centrale) entourée d’un isolateur
en céramique. Une autre électrode dite électrode de masse est séparée de la
tige par un espace bien déterminée. L’écartement des électrodes est
spécifique au type du moteur et peut varier entre 0.5 et 1mm.
Ecartement élevée grosse étincelle (mais nécessite une tension plus
élevée). L’écartement doit être vérifié périodiquement à cause de l’usure des
électrodes. Une bougie défectueuse augmente la consommation de carburant.
• La bougie est caractérisée par sa valeur thermique (capacité de transporter la
chaleur absorbée par l’électrode centrale au système du refroidissement) :
valeur thermique élevée : ce type de bougies est nécessaire pour les moteurs
puissants fonctionnant aux régimes élevés (températures élevées).
L’utilisation de bougies à faible valeur thermique sur les moteurs puissants
pourrait provoquer le pré-allumage du mélange.
valeur thermique faible : convient pour les moteurs ayant une température de
service peu élevée.
variation de l’avance à l’allumage (AA) :
AA : angle décrit par le vilebrequin entre le moment d’allumage et le PMH
a) variateur d’avance centrifuge. Composé d’une paire de masselottes qui
s’écartent davantage avec l’augmentation du régime (n ↑) la came de
l’allumeur tourne dans le sens de rotation de l’arbre d’allumeur les
contacts de rupteur s’ouvrent plus tôt l’AA a augmenté.
b) variateur d’avance à dépression. Se compose d’une capsule à membrane
reliée par un tuyau à la tubulure d’admission. Ainsi, et en fonction de la
dépression qui traduit la variation de la charge du moteur, la position du
plateau du rupteur varie en variant ainsi l’AA.
Système d’allumage électronique :
- allumage transistorisé par bobine et déclenchement par rupteur :
Identique à l’allumage classique, mais la fonction du rupteur est assurée par
un transistor.
- allumage transistorisé par bobine et déclenchement sans rupteur :
Le rupteur est remplacé par un générateur d’impulsions : à induction ou à
effet Hall.
(*) Les fonctions de variation de l’AA dans l’allumage transistorisé peuvent
être remplacées par l’électronique (allumage cartographique où on utilise des
capteurs de régime, de position et de dépression). Un microordinateur calcule
l’AA. Ce type d’allumage est dit électronique.
L’allumage entièrement électronique :
Pas de distribution tournante (aucune pièce mécanique). Un bloc électronique
commande directement l’étincelle de la bougie. Ex :
4 cylindres : le bloc électronique commande 2 étincelles en même temps
(2 cylindres : 1 et 4 ou 2 et 3) à travers deux bobines haute tension servant
chacune 2 cylindres.
Deux capteurs de proximité renseignent le calculateur sur le régime et la
position de vilebrequin. Un capteur à dépression informe le calculateur sur la
charge du moteur.
13-Le Moteur Rotatif :
(+) absence du mouvement alternatif possibilité de fonctionnent avec des
régimes plus élevés puissance ↑
(+) compact, léger, bien équilibré et caractérisé par des vibrations réduites
(-) surface plane et longue de la chambre utilisation de 2 bougies
(-) nécessité de métaux très résistants à l’usure pour les lames radiales jouant le
rôle des segments
(*) les 4 temps du moteur classique se produisent dans le moteur Wankel sur les
3 faces du rotor. Il y a donc 3 temps de combustion par tour du rotor et, pour 1
tour du rotor, l’arbre de sortie en fait 3. Cela équivaut à la puissance de deux
pistons. Le moteur à double rotor est donc comparable à un moteur 4 cylindres.