Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours D'ouvrages D'art - IfTS
Cours D'ouvrages D'art - IfTS
IFTS
Département de Génie Civil
Cours d’ouvrages
d’art
Par :
Rafiou TIDJANI-SERPOS
Cours d’ouvrages d’art Chapitre 1 : Généralités sur les ouvrages d’art
1. GENERALITES SUR LES OUVRAGES D’ART
1.1. Définition
Pour élaborer des routes, on rencontre différents obstacles tels que les oueds ou rivières, les montagnes,
les chemins de fer et les autres routes. Pour les franchir, on construit des ouvrages artificiels, qui portent le
nom : Ouvrages d’Art (OA).
Les voies navigables, canalisations d'eau (aqueducs) ou d'autres fluides ne donnent pas lieu à la définition
d'une typologie spécifique à ces voies.
Sont considérés comme ouvrages non courants, d´une part, les ouvrages répondant aux caractéristiques
suivantes :
Sont également considérés non courants tous les ouvrages ne dépassant pas les seuils précédents, mais
dont la conception présente des difficultés particulières, par exemple :
• celles provenant du terrain (fondations difficiles, remblais ou tranchées de grande hauteur, risques
de glissement...) ;
• celles sortant des conditions d´emploi classiques (grandes buses métalliques d´ouverture
supérieure à 8 mètres, voûtes en béton d´ouverture intérieure supérieure à 9 mètres ou dont la
couverture de remblai est inférieure à 1/8 de l´ouverture intérieure, utilisation d´un dispositif ayant
pour but de limiter la charge sur l´ouvrage) ;
• celles liées à des modifications de solutions types résultant de la géométrie du tracé ou de
recherches architecturales (ponts très biais ou à courbure prononcée...) ;
• celles dues à l´emploi de techniques non codifiées et n´ayant pas fait l´objet d´un avis technique du
SETRA (procédés de soutènement spéciaux...) ;
• celles dues au caractère innovant de la technique ou du procédé.
A contrario sont considérés comme ouvrages d’art courant les ouvrages ne répondant pas aux critères ci-
dessus.
Un pont est un ouvrage en élévation construit in situ, permettant à une voie de circulation (dite voie portée)
de franchir un obstacle naturel ou artificiel : rivière, vallée, route, voie ferrée, canal, etc. La voie portée peut
être une voie routière (pont-route), piétonne (passerelle), ferroviaire (pont-rail) ou, plus rarement, une voie
d’eau (pont-canal).
Le pont est composé de trois parties : le tablier, les appuis et les fondations et est équipé d’un certain
nombre d’éléments lui permettant d’assurer pleinement toutes ses fonctions.
Terminologie
• Tablier : C’est la plate-forme horizontale qui porte la chaussée ou la voie ferrée, et l’ensemble des
équipements du pont. Il en existe plusieurs types .
• Appuis : Ce sont les éléments verticaux portant le tablier. Leur rôle est de transmettre au sol par
l’intermédiaire des fondations les différentes charges venant du tablier. Les appuis intermédiaires
sont appelés piles et les appuis extrêmes sont les culées, qui assurent la liaison avec le sol et les
remblais d’accès.
• Fondations : Elles assurent la liaison entre les appuis et le sol. Elles peuvent être superficielles
(semelles isolées ou filantes), semi-profondes (viroles, puits massifs en béton) ou profondes (pieux,
micro-pieux).
• Voie portée : Partie de la voie de circulation située au-dessus de l’obstacle qui est portée sur le
pont.
• Dalle de transition : Assure la continuité de la voie de communication.
• Elancement (E) : Rapport de l’épaisseur du tablier sur la largeur du tablier.
• Ouverture : Distance horizontale entre nus de pied droit ou pile.
• Tirant d’air : Distance entre surface de l’eau et sous face du tablier.
• Gabarit : Espace réservé pour le passage (ouverture x tirant d’air).
Notion de travée
La travée d'un pont est la partie comprise entre deux piles ou entre une pile et une culée. Cette notion ne
concerne que les ponts à poutres, suspendus ou haubanés. Pour les ponts en arc ou ponts voûtés en
maçonnerie, on parlera plutôt d’arches.
• Travée centrale, pour la partie de pont centrale quand il y a un nombre pair de piles ;
• Travée de rive, pour la partie de pont comprise entre une pile et une culée ;
• Travée intermédiaire, pour une travée située entre les travées de rives.
• Travée principale, pour la travée de plus grande longueur (ou portée), qui n’est pas obligatoirement
la travée centrale.
• des tabliers en bois ou métalliques ou en béton armé ou en béton précontraint, formés d'une dalle
ou d'une poutraison (ensemble de poutres droites),
• des voûtes en maçonnerie (massives, en pierre, ou en béton armé ou non, ou mixte pierre et béton),
• des arcs (séparés métalliques ou en béton armé au-dessous du tablier portant la voie),
• des poutres à béquilles.
Concernant les ponts à poutres, la notion de travée conduit à différencier deux types de tabliers :
Le schéma de la figure 2-1 représente un pont à poutre(s) continue(s). Il convient de noter que la ou les
poutres sont à mouvement libre horizontal, par opposition aux ouvrages butés. La jonction avec la
chaussée est faite à l'aide d'un joint de dilatation.
Sont considérés comme ponts non courants ceux répondant aux caractéristiques suivantes:
Aussi, entrent dans cette catégorie les ouvrages ne dépassant pas les seuils précédents mais dont la
conception présente certaines difficultés particulières à savoir :
• Les problèmes liés à la configuration du site (fondations difficiles, remblais ou tranchées de grande
hauteur, risques de glissement,…) ;
• Les ouvrages très biais ou à courbure très prononcée ;
• Les problèmes dus au caractère innovant de la technique ou du procédé;
Ce sont tous les autres types de ponts n’entrant pas dans les catégories citées au paragraphe précédent.
Pour des portées plus grandes (comprises entre 12 et 20 mètres) l’on a recourt le plus souvent aux
portiques ouverts, cette solution étant plus économique qu’une simple dalle en travée indépendante
nécessitant des culées plus coûteuses que les piédroits d’un portique.
• Les passages supérieurs ou inférieurs en dalles armées (PSI-DA) pour des portées allant jusqu’à
une quinzaine de mètres.
• Les passages supérieurs ou inférieurs en dalles précontraintes (PSI-DP) pour des portées allant
jusqu’à une trentaine de mètres.
Pour certains franchissements resserrés entres des montagnes, on peut réaliser des ponts à béquilles
obliques, qui lorsqu’ils sont bien conçus s’intègrent harmonieusement au paysage.
Un pont en poutre est un pont dont la structure peut être assimilée à une poutre droite.
Il existe des ponts à poutres en béton armé et en béton précontraint. Selon les structures de la poutre on
distingue : les ponts à poutres sous chaussée, les ponts à poutres en caissons.
Ce sont les ponts à ossature mixte avec un tablier en béton armé et des poutres, supports en métal.
La méthode de construction en encorbellement n’est pas spécifique à un seul type de pont. Le choix de ce
mode de construction implique la prise de précautions particulières lors de la conception de l’ouvrage.
Principe de construction : Le premier voussoir est fixé sur le sommet de la pile. Le deuxième voussoir vient
ensuite se fixer provisoirement au premier avec des barres horizontales. Le troisième voussoir est lui fixé de
la même façon, de l’autre côté de la pile pour rétablir l’équilibre. Les voussoirs présents de chaque côté du
premier élément placé sur la pile vont être fixés de manière définitive par des câbles de précontrainte.
L’opération, en rétablissant continuellement l’équilibre de chaque côté de la pile, est répétée jusqu’à la
jonction des chantiers voisins.
Données fonctionnelles
Ces données regroupent l’ensemble des propriétés du pont lui permettant d’assurer sa fonction d’ouvrage
de franchissement. Il apparait donc important d’indiquer les caractéristiques des voies franchies et celles
des voies portées. L’ouvrage traité est appelé PS (passage supérieur) et/ou PI (passage inférieur) selon sa
position par rapport à la route.
❖ Tracé en plan :
C’est la projection de l’axe de la route sur un plan horizontal. Les caractéristiques de l’ouvrage mis en
évidence ici sont :
• Le biais (biais géométrique) qui est l’angle formé par l’axe longitudinal et les lignes d’appui de l’ouvrage,
à ne pas confondre au biais du franchissement (angle formé par l’axe longitudinal de l’ouvrage et celle
de la voie franchie). Désignons par φ l’angle de biais géométrique, et par φ’ celui biais du
franchissement.
❖ Le profil en long :
Il permet de définir l’altitude de l’axe du projet. Une pente comprise entre 0,5 % et 1% devra être donnée au
tablier pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie. Le profil peut être en pente unique (Figure 16) ou
convexe (figure 17). Les profils concaves (figure 18) présentent des difficultés d’assainissement lorsque le
point bas se situe au niveau de l’ouvrage. Pour cette raison, l’on devra les éviter.
❖ Profil en travers :
C’est l’ensemble des éléments qui définissent la géométrie et les équipements du pont dans le sens
transversal.
Lorsque l’obstacle franchi est une voie de communication, les données à étudier sont :
• Le gabarit (g) qui est la hauteur statique maximale d’un véhicule avec son chargement, autorisé à
passer sous un ouvrage dans les conditions normales de circulation. Le gabarit est à respecter en tout
point du franchissement.
A cette hauteur devra être ajoutée une revanche de 10 cm pour tenir compte d’un éventuel renforcement de
la chaussée, des tassements de l’ouvrage ou d’erreurs de calculs. Pour les ouvrages légers tels que les
passerelles piétonnières qui sont les plus vulnérables aux chocs accidentels de véhicules, il faudra ajouter
une marge de 50 cm pour des raisons de sécurité.
• Le tirant d’air (hauteur libre h) qui est la distance entre la couche de roulement de la voie franchie et
l’intrados du pont.
• Les ouvertures : Elles conservent le franchissement des voies routières et sont les ouvertures utiles
droites comptées entre les nus intérieurs des appuis de l’ouvrage qui l’encadrent.
• Les actions : On prend en compte les chocs de véhicules sur les piles et le tablier du pont.
Les poids ainsi que les dimensions de ces équipements doivent être évalués avec précision pour les calculs
de la structure. Il s’agit des :
• Les dispositifs de retenue (garde-corps; barrières);
• Le système d’étanchéité du tablier;
• Le revêtement de la chaussée;
• Les joints de chaussée et de trottoir;
• Les trottoirs;
• Les dispositifs de recueil et d’évacuation des eaux (gargouilles, descentes d’eau, conduites,
caniveau fil d’eau, corniche caniveau,…);
• Les dispositifs d’éclairage;
• Les dispositifs de signalisation verticale et horizontale;
• Les réseaux passant dans l’ouvrage (eau, gaz, …);
• Les dispositifs de visite et d’entretien.
Données naturelles
Avant d’entamer l’étude du projet, l’ingénieur devra effectuer une visite de terrain pour connaitre la
configuration naturelle du site. Cette visite lui permettra d’analyser les aspects suivants :
Topographiques
La topographie du terrain naturel dont l’étude permet de connaitre, les possibilités d’accès et d’installation
du chantier ;
Géotechniques
Elles conditionnent le type de fondations des appuis à partir d’une reconnaissance informant sur :
Hydrauliques
Pour les ouvrages franchissant des cours d’eau, il convient de recenser les informations concernant le
régime du cours d’eau et les risques d’affouillements ;
Climatiques
Elles sont pour la plupart des ouvrages fixées par la réglementation. On prend en compte :
• Le vent,
• La neige,
• La température.
En résumé, même une recherche d’économie ne peut justifier qu’on enlaidisse le paysage et qu’il est
souvent possible de réaliser de belles œuvres à moindre coût. Il convient alors de rechercher parmi les
solutions économiques celles qui sont les plus esthétiques. En ville, les piétons et les automobilistes se
déplacent à faible vitesse donc perçoivent en gros plan tous les détails des ouvrages. Ce qui n’est pas le
cas en rase-campagne où les usagers circulent généralement à vive allure et n’ont pas le temps de voir
l’ouvrage de près. Par conséquent, la conception sera plus raffinée pour les ouvrages en agglomération ; ce
qui ne signifie nullement que ceux situés en rase-campagne doivent êtres de piètre qualité architecturale.
• La première concerne le rapport des dimensions des différentes parties de l’ouvrage. Une harmonie
doit paraître entre la largeur, la hauteur, la profondeur des éléments, mais également entre les
ouvertures et les surfaces pleines,
• Un ouvrage ne doit pas fermer l’espace,
• Il faut assurer une bonne ordonnance de la structure. Pour cela, il convient de limiter le nombre de
directions dans l’espace (éviter les lignes d’appui non parallèles) ; d’éviter les profils en long
concaves qui donnent l’impression que l’ouvrage supporte mal son poids propre ;
• L’on doit veiller à ce que l’ouvrage s’intègre dans son environnement ;
• Le concepteur doit soigner l’aspect des parements de l’ouvrage en jouant sur la texture et la couleur
de ceux-ci.
Après avoir énuméré les différents paramètres intervenant dans la conception des ouvrages d’art, il
convient maintenant de préciser comment les analyser pour aboutir à l’ouvrage projeté.
La morphologie d’un ouvrage est étroitement liée aux contraintes fonctionnelles du projet. De ce fait, il est
souvent impossible pour le concepteur d’appliquer directement les solutions classiques existantes.
Quelques propositions de solutions sont données ci-dessous concernant les caractéristiques géométriques
de l’ouvrage.
Il s’agit ici d’adapter l’ouvrage au biais (biais du franchissement et biais géométrique) et la courbure
imposés par le tracé en plan des voies franchie et portée au voisinage du franchissement.
❖ Adaptation du biais
Les solutions proposées en fonction de l’angle de biais sont regroupées dans le tableau ci-dessous : φ
désigne l’angle de biais du franchissement. φ’ est l’angle du biais géométrique.
Biais du
Solutions envisageables Remarques
franchissement φ
On prend φ’ = φ
Biais modéré : 70
gr ≤ φ ≤ 100 gr
Solution 1 : On prend φ’ = φ
Difficulté de calcul et
Surconsommation de
matériaux
Solution 3 :
Redressement Appuis intermédiaires ponctuels Solution adaptée aux
des lignes ouvrages courbes et
d’appui étroits (passerelles
piétonnières et
bretelles
unidirectionnelles).
Ouvrage droit à tabliers dédoublés
• de limiter la portée angulaire (la portée angulaire est le rapport de la portée développée sur
le rayon de courbure) à une valeur au plus égale à 0,3 radians ;
• d’éviter de composer biais et courbure en choisissant des appuis rayonnants ;
Le concepteur devra intégrer les équipements du tablier lors de la définition de détail du profil en travers. Ce
sont :
Les paramètres naturels à analyser sont : les caractéristiques mécaniques et chimiques du sol et les
contraintes hydrauliques. En fonction de la qualité du sol en place, le choix du mode de fondation
(superficielle, semi-profonde ou profonde) est effectué. Les caractéristiques du sol peuvent également
influencer le planning des travaux (par exemple pour un sol très compressible, il est souhaitable de
commencer par mettre en place les remblais pour réduire les tassements définitifs de l’ouvrage). Aussi,
pour des sols présentant une forte agressivité, y-a-t-il lieu de prévoir un revêtement de protection ou un
béton compact pour l’infrastructure. Dans les cas extrêmes, on peut envisager une amélioration des
caractéristiques par :
• Substitution ;
• Rabattement de nappe ;
• Injection.
Définition de la brèche
L’analyse des données ci-dessus conduit à définir la brèche à franchir. Le franchissement de la brèche est
le motif de l’existence de l’ouvrage. Celle – ci est définie après étude des obstacles qui sont issus de
contraintes pouvant être naturelles (cours d’eau, talweg, …), fonctionnelles (une zone de terrain
compressible), d’environnement (contraintes d’emprises, contraintes hydraulique, …), architecturales ou
d’exploitation (doublement routier à terme).
Les appuis sont les éléments verticaux du pont assurant la transmission des efforts du tablier au sol d’appui
par l’intermédiaire des fondations. Leur conception dépend tant de la qualité du sol que des conditions de
liaison avec le tablier (appui simple, encastrement, …). Ce travail commence par l’analyse des contraintes
de projet et la définition de la brèche à franchir. On obtient ainsi la position des appuis extrêmes. Il faut
rechercher alors les possibilités (les zones possibles) d’implantation des appuis intermédiaires. C’est à ce
stade que le concepteur définit les portées du pont et voit ainsi apparaitre les différents choix envisageables
quant au choix du type de structure.
Le principal critère de choix d’un type d’ouvrage est la portée déterminante (plus grande distance entre
deux appuis consécutifs). Les paramètres suivant interviennent également :
Ces éléments conduisent à la définition du nombre de travées, leurs longueurs, le balancement des travées,
l’élancement du tablier, le type de structure (longitudinalement et transversalement) en se basant sur les
domaines d’emploi usuels des ouvrages.
PSI-BA
béton armé
Viaduc à travées indépendantes à poutres
VI-PP
précontraintes
PR-AD Poutres précontraintes par adhérence
Passage supérieur ou inférieur en ossature
PSI-OM
mixte
L’ouvrage type PI-CF est un cadre fermé en béton armé reposant sur le sol de fondation par sa face
intérieure, Il est complété par des murs de soutènement destinés à retenir les terres qui constituent le
remblai de la plate-forme.
Le cadre s’accommode au sol médiocre et d’une faible profondeur de fondation : la pression sur le sol est
de l’ordre de 0,1 MPa.
L’épaisseur constante conseillée de la dalle supérieure est de l’ordre de 1/25 de l’ouverture biaise (40
cm). L’angle de biais sera compris entre 100 et 65 grades.
5.1. INTRODUCTION
Les règlements des charges sur les ponts sont regroupés dans le fascicule 61, titres I, II et III du Cahier des
Prescriptions Communes (C.P.C). Ces titres sont relatifs respectivement aux ponts-rails, aux ponts-routes
et aux ponts-canaux.
Le titre II du fascicule 61 du CPC intitulé " Conception, Calcul et Epreuves des Ouvrages d’Art " est le seul à
appliquer pour le type d’ouvrage étudié. Il est à noter que ce texte a été révisé en vue d’un Eurocode, mais
il est encore applicable. Outres les charges standard de ce titre, il a été pris en compte un type particulier du
convoi Bc (le convoi Bc Niger). Dans les paragraphes suivants, un aperçu de ce titre sera donné et suivi par
la présentation des coefficients de pondération, pour les combinaisons de charges, proposés par le B.A.E.L.
(Béton Armé aux Etats Limites).
• les charges routières normales avec deux systèmes différents : Système A et Système B ;
• les charges routières à caractère particulier du type militaire et du type exceptionnel ;
• les charges sur les trottoirs et sur les pistes cyclables du type local et du type général ;
• les charges sur les remblais ;
• les charges dues au vent, aux séismes et les efforts dus à un choc de bateaux sur un appui de pont.
Les systèmes A, B, militaires et exceptionnels sont distincts et indépendants, leurs effets ne peuvent être
appliqués simultanément.
Quelques définitions
✓ Largeur roulable (Lr) : c’est la largeur de tablier comprise entre dispositifs de retenue, s’il y en a, ou
bordures. Elle comprend la chaussée proprement dite et les surlargeurs éventuelles.
𝐿𝑐ℎ = 𝐿𝑟 − 𝑛 . 0,5
✓ Nombre de voies (Nv) : c’est le nombre de voies de circulation de la chaussée. Il est défini par :
✓ Classe du pont : c’est la classe qui indique la catégorie du pont. Elle est définie en fonction de la
largeur roulable :
1è𝑟𝑒 𝑠𝑖 𝐿𝑟 ≥ 7 𝑚 𝑜𝑢 𝑒𝑥𝑐𝑒𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛∗
𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑛𝑡 ∶ { 2è𝑚𝑒 𝑠𝑖 5,5 ≤ 𝐿𝑟 < 7 𝑚
è𝑚𝑒
3 𝑠𝑖 𝐿𝑟 < 5,5 𝑚
Ainsi la chaussée du pont est soumise à une surcharge uniformément répartie dont l’intensité est égale au
produit de AL (variable avec la longueur surchargée L) par des coefficients a1 et a2 définis dans la suite.
360
AL = 2,3 + en KN/m2
L + 12
Où L, la longueur chargée (en m)
Tableau 5-1 : Valeurs du coefficient a1 en fonction du nombre de voies chargées et de la classe du pont
Les charges AL sont disposées sur le tablier de manière à produire l’effet le plus défavorable pour l’élément
considéré. La longueur et la largeur des zones chargées sont choisies de façon à produire les effets
maximaux dans l’élément d’ouvrage étudié.
✓ Longitudinalement :
o Les zones chargées sont déterminées par la considération de la ligne d’influence de l’effort
considéré (moment fléchissant ou effort tranchant).
o Lorsque plusieurs zones sont surchargées, la longueur L à prendre en compte est la somme
des longueurs des zones chargées. Par conséquent la valeur de la charge A L est différente
pour chaque cas.
Système de charge B
Système Bc
✓ Le convoi Bc Niger : ce convoi prend mieux en compte les charges développées par les camions
roulant en surcharge. Ces caractéristiques sont présentées à la figure 4-2.
✓ Longitudinalement : (masse relative à une file de camions et charge donnée par un essieu)
✓ Transversalement.
1 file de Bc 1 file de Bc
≥ 0,25
2m ≥ 0,5 m 2m
m
✓ En plan.
1,5 m 4,5 m
2,0 m
0,25
0,25
0,20
✓ Longitudinalement : (masse relative à une file de camions et charge donnée par un essieu)
✓ Transversalement.
≥ 0,25 m
2m ≥ 0,5 m 2m
✓ En plan.
1,5 m 4,0 m 3,0 m
2,0
m
0,30
0,30
0,25
0,20
Sens de déplacement
Le nombre et la disposition des convois sont choisis de manière à produire l’effet le plus défavorable ; tout
en respectant le règlement suivant :
✓ Dans le sens longitudinal, le nombre de camions est limité à deux par file, orientées dans le même
sens. La distance entre les deux camions d’une même file est déterminée pour produire l’effet le
plus défavorable et peut être nulle (avec un minimum de 4,5 m entre essieux des 2 camions). Une
partie d’un camion peut être considérée, l’autre partie étant sur la travée suivante ou le remblai
d’accès, mais un camion ne peut être coupé.
✓ Dans le sens transversal, le nombre de files de camions ne doit pas dépasser le nombre de voies
même si cela est géométriquement possible. Une file de camion ne peut être coupée. De plus, une
distance minimale de 0,25 m est exigée entre l’axe de la file de roues la plus excentrée et le bord
de :
o la largeur roulable s’il s’agit du calcul des autres éléments du tablier (hourdis, entretoises)
Système Bt
Le convoi Bt se compose d’un tandem par file. Un tandem est composé de deux essieux munis de roues
simples pneumatiques. Les caractéristiques du système Bt sont présentées ci-dessous (figure 4-3):
✓ Longitudinalement.
80 KN 80 KN
1,35
✓ Transversalement.
1 tandem 1 tandem
≥ 0, 5 m
2m ≥1m 2m
✓ En plan.
1,35 m
Sens de déplacement
2,0 m
0,60
0,25
0,25
Suivant la classe du pont et le nombre de files de camions considérés, les valeurs des charges du système
Bt prises en compte sont multipliées par un coefficient bt dont les valeurs sont indiquées dans le tableau
suivant :
✓ Dans le sens transversal, un seul tandem est supposé circuler sur les ponts à une voie. Alors que
pour les ponts supportant deux voies ou plus, au plus deux tandems peuvent être placés sur la
chaussée, côte à côte ou non, de manière à obtenir l’effet le plus défavorable. Une distance
minimale de 0,5 m est exigée entre l’axe de la file de roues la plus excentrée et le bord de :
o la largeur roulable s’il s’agit du calcul des autres éléments du tablier (hourdis, entretoises)
Système Br
Ce système est composé d’une roue isolée disposée normalement à l’axe longitudinal de la chaussée. Les
caractéristiques de cette roue sont présentées à la figure 4-4.
0,30
100 KN 100 KN
Sens de déplacement
Les charges du système B sont des surcharges roulantes et par conséquent doivent être multipliées par un
coefficient de majoration pour les effets dynamiques. Ce coefficient sera noté δ B pour les charges du
système B. Applicable aux trois systèmes Bc, Bt et Br, il est le même pour chaque élément du pont. Il est
déterminé à partir de la formule suivante :
0,4 0,6
δB = 1 + +
1 + 0,2. L 1 + 4. G
S
L : Longueur de l'élément considéré (en m)
G : Poids propre de l'élément considéré
Où : {
S : Charge B maximale susceptible d'être placée sur l'élément considéré
(en tenant compte des coefficients bc et bt)
o S : le poids total le plus élevé des essieux du système B qu’il est possible de placer sur la
longueur L du tablier en respectant les règles suivantes :
S = Sup ( SBc ; SBt ; SBr )
• Evaluation de SBc :
- Longitudinalement ;
Le principe d’évaluation de SBc longitudinalement est donné par la figure (4-5)
suivante :
P P P P
P /2
1,5 m 4,5 m 4,5 m 1,5 m
- Transversalement : Nf(max) = Nv
Ainsi, SBc = bc . Nv . SBc, long
• Evaluation de SBt :
De même, SBt = bt . Nf(max) . (SBt, long = 320 KN)
• Evaluation de SBr :
SBr = 100 KN
✓ Poutres principales
o L : portée de la travée = Lc.
o G : poids total du tablier dans cette travée.
o S : poids total le plus élevé des essieux du système B qu’il est possible de placer sur le tablier
de cette travée en respectant les règles d’application.
Charges militaires
Ces charges militaires ne sont à prendre que pour les itinéraires classés par l’armée. Les charges militaires
sont de deux classes : M80 et M120. Chaque classe se compose de deux systèmes distincts :
Système Mc80
✓ Longitudinalement. ✓ Transversalement.
720 KN
✓ En plan.
0,85
360 KN
1,95
360 KN
0,85
Système Mc120
✓ Longitudinalement. ✓ Transversalement.
1100 KN
✓ En plan.
1,0
550 KN
2,30
550 KN
1,0
Système Me80
1,5 m
3,5 m
220 KN 220 KN
1,5 m
0,15 0,15
1,8 m
4,0 m
4,0 m
330 KN 330 KN
1,8 m
✓ Le rectangle d’impact de chaque chenille (pour le système Mc) ou de chaque essieu (pour le
système Me) est uniformément chargé.
✓ Dans le sens transversal, un seul véhicule (pour le système Mc) ou un seul groupe d’essieux (pour
le système Mc) est supposé circulé. Les chenilles (pour le système Mc) ou les essieux (pour le
système Me) peuvent être disposés sur toute la largeur chargeable. Leur position est choisie de
manière à obtenir l’effet le plus défavorable.
✓ Les véhicules du système Mc peuvent circuler en convoi : dans le sens transversal un seul convoi
est supposé circuler quelle que soit la largeur de la chaussée. Dans le sens longitudinal, la distance
entre deux véhicules successifs d’un convoi est au moins égale à 30,50 m entre les points de
contacts avec la chaussée. Il en résulte que la distance minimale entre axes des véhicules est de
35,40 m pour le système Mc80 et de 36,60 m pour le système Mc120.
Les charges militaires sont multipliées par un coefficient de majoration dynamique. Ce coefficient est calculé
par la même formule donnée pour le système B.
Pour une classe donnée (80 ou 120) et pour chaque élément considéré, le coefficient de majoration
dynamique est le même pour les deux systèmes Mc et Me : on distingue donc pour chaque élément
considéré δM80 et δM120.
Charges exceptionnelles
Sur les itinéraires classés pour permettre la circulation de convois lourds exceptionnels de l´un des types D
ou E, les ponts doivent être calculés pour supporter le véhicule-type correspondant décrit ci-après,
susceptible dans certains cas d´être plus défavorable que les charges des systèmes A et B
Le convoi-type D comporte deux remorques supportant chacune 140 tonnes, dont le poids est supposé
réparti au niveau de la chaussée sur un rectangle uniformément chargé de 3,30 m de large et 11 mètres de
long ; la distance entre axes des deux rectangles est de 19 mètres.
Longitudinalement
11 m 8m 11 m
En plan
3.30 m
11 m 8m 11 m
Le convoi-type E comporte deux remorques supportant chacune 200 tonnes, dont le poids est supposé
réparti au niveau de la chaussée sur un rectangle uniformément chargé de 3,30 m de large et 15 mètres de
long ; la distance entre axes des deux rectangles est de 33 mètres.
Longitudinalement
15 m 18 m 15 m
En plan
3.30 m
15 m 18 m 15 m
Le convoi est supposé circuler seul quelles que soient la largeur et la longueur du pont ; dans le sens
longitudinal il est disposé pour obtenir l´effet le plus défavorable. Dans le sens transversal, son axe
longitudinal est réputé situé à 3,50 m du bord de la largeur chargeable.
Les charges exceptionnelles visées dans cet article ne sont pas frappées de majorations pour effets
dynamiques ; elles sont supposées ne développer aucune réaction de freinage, ni force centrifuge.
Charges locales
Le système local comprend une charge uniformément répartie d’intensité 𝑞𝑇𝑟 de valeur :
Cette charge est placée pour produire l’effet le plus défavorable. Son effet peut éventuellement se cumuler
avec ceux des charges à caractère normal et ceux des charges militaires.
De plus, le système local comprend une roue de 𝑃𝑇𝑟 = 60 𝐾𝑁 dont la surface d’impact est un carré de
0,25 m de coté à disposer sur les trottoirs en bordure d’une chaussée. Pour un tel cas, le trottoir est
supposé non séparé de la chaussée par un obstacle infranchissable aux véhicules tels qu’une barrière
normale ou lourde (une bordure de trottoir, une glissière ou une barrière légère sont considérées comme
infranchissables). Les effets de cette charge ne sont à prendre en compte que lorsqu’il s’agit d’état limite
ultime. Dans ce cas, on prend :
Charges générales
Le système général comprend une charge uniformément répartie d’intensité 𝑞𝑇𝑟 de valeur :
Cette charge est à disposer sur les trottoirs bordant une chaussée.
✓ Dans le sens longitudinal, cette charge est disposée pour qu’elle produise l’effet le plus défavorable.
✓ Dans le sens transversal, toute la largeur du trottoir est chargée, mais il peut être considéré, soit
qu’un seul trottoir est chargé, soit que les deux le sont, de manière à obtenir l’effet le plus
défavorable (suivant le signe de l’effet).
✓ Cette charge est cumulable aux charges routières à caractère normal et à celles militaires.
D’une façon générale, on peut classer les méthodes d’analyse structurale en deux familles, selon que la
section transversale peut être considérée comme étant déformable ou indéformable. Dans le cas des
tabliers de ponts sans entretoises, il est clair que la section transversale ne peut être considérée comme
étant indéformable. Dans les autres cas, on distingue, comme méthode couramment utilisée pour les ponts
à section transversale indéformable, celle de Courbon ; et pour les ponts à section transversale déformable,
la méthode de Guyon – Massonnet.
Cette méthode vise à déterminer les efforts transitant dans un grillage de poutres soumis à un chargement
quelconque, ponctuel ou réparti. Le système dalle-poutres discret est remplacé par un système uniforme
composé d’une dalle anisotrope ou orthotrope ayant des caractéristiques constantes suivant chacun de ses
axes transversal et longitudinal. Ce passage d’une répartition discrète de la rigidité, à une répartition
continue, est l’hypothèse principale sur laquelle repose cette méthode. La deuxième hypothèse consiste à
admettre que le coefficient de Poisson du matériau constitutif est nul. Cette hypothèse est plus ou moins
contestable, mais dans la mesure où le but de la méthode est de déterminer la répartition des efforts dans
les différentes parties de la structure et où les variations de ces efforts ne sont pas très importantes, l’erreur
qui en résulte peut être considérée comme négligeable.
Le réseau de poutres est assimilé à une dalle orthotrope possédant deux bords libres (selon Ox) et deux
bords simplement appuyés (selon Oy). La méthode s’appuie sur la résolution approchée de l’équation
différentielle d’un grillage simple constitué, dans le sens des y, de n poutres espacées de b1, dans les sens
des x, de N entretoises espacées de l1 (figure 5-1).
𝑙1 Entretoises
𝑏1
2𝑏 𝑂
𝑥
Poutres
principales
𝐿
𝑦
Figure 6-1 : Modèle de calcul de la méthode de GUYON
La résolution analytique directe de cette équation conduit à des calculs compliqués et peu pratiques à
mettre en œuvre. La méthode de Massonnet permet de s’affranchir de cette difficulté en utilisant une
méthode approximative basée sur les coefficients de répartition. La construction réelle est remplacée par
une dalle orthotrope présentant les mêmes rigidités moyennes de flexion et de torsion. Le principe est
d’analyser de façon approximative l’effet de la répartition transversale des charges en admettant que cette
répartition est la même que si la distribution des charges (figure 3-2) selon l’axe du pont est sinusoïdale et
de la forme :
𝜋. 𝑥 𝑞 : constante
𝑞′ (𝑥) = 𝑞. 𝑠𝑖𝑛 ( ) où {
𝐿 𝐿 : longueur de la travée
x
′
𝜋. 𝑥
𝑞 (𝑥) = 𝑞. 𝑠𝑖𝑛 ( )
𝐿
x
O y
e
Une fois la distribution transversale déterminée dans la plaque orthotrope, les autres calculs obéissent aux
règles ordinaires de l’équilibre des forces et des moments.
𝑏 4 𝜌𝑃
𝜃= . √
𝑙 𝜌𝐸
𝛾𝑃 + 𝛾𝐸
𝛼=
2 . √𝜌𝑃 . 𝜌𝐸
Ces deux paramètres sans dimension sont très importants car ils conditionnent la détermination de tous les
coefficients de répartition transversale.
Les sollicitations (moment fléchissant et effort tranchant) longitudinaux dans les poutres sont données par la
formule suivante :
Avec :
Evaluation du coefficient K
Lorsque α varie, K obéit avec une très bonne approximation à la loi d’interpolation suivante : 𝐾𝛼 = 𝐾0 +
(𝐾1 − 𝐾0 ). √𝛼
Avec :
1
𝐾𝑜 = 2𝜆𝑏 [𝑎′ . 𝐴 + 𝑏′ . (𝐵1 + 𝐵2 )]
𝑠ℎ2 (2𝜆𝑏) − 𝑠𝑖𝑛2 (2𝜆𝑏)
Le calcul de K à partir des relations complexes d'intégral est en général difficile c'est pourquoi on divise la
construction dans le sens de la largeur en 8 bandes de même largeur pour simplifier l'intégral.
On trouve que le coefficient K dépend, entre autre, de la valeur du paramètre α, pour éviter de calculer
séparément Kα pour chaque valeur de α on utilise les formules d'interpolation dans lesquelles on emploie
les coefficients K0 et K1 pour les valeurs extrêmes α = 0 et α = 1 qui sont définis dans des tableaux pour
des valeurs de θ données dans les abaques de Bares et Massonnet.
Sur la base de calculs d'un grand nombre de cas, Massonnet a déterminé dans ces tableaux ( Annexes 1)
les valeurs des coefficients K0 et K1 pour θ compris entre 0.05 et 5.00 et selon les différentes excentricités
de charges (e = ±b; ± 3b/4; ± b/2; ± b/4; 0) et pour les sections de la largeur de la dalle ( y = 0; y = b/4; y =
b/2; y = 3b/4; y = b ) .
Pour un calcul rigoureux de Kα, il est nécessaire d'appliquer les formules d'interpolation établies par Sattler
et qui dépendent aussi de la valeur de θ :
Où 𝛽 = 1 − 𝑒 (0.065−𝜃)/0.663
Dans le cas où θcalculée ne figure pas dans le tableau on doit faire une interpolation, et si la poutre en
question se trouve entre deux sections dont les lignes d'influence sont connues on peut aussi faire une
interpolation.
Le moment fléchissant par unité de longueur d’entretoise induit par une charge q est donné par
l’expression :
∞
𝑘𝜋𝑥
𝑀𝑦 (𝑥, 𝑦) = 𝑏 ∑ 𝜇𝑘 . 𝑞𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 ( )
𝐿
𝑘=1
Avec :
𝑘𝜋𝑥
✓ 𝑞𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 ( ) , le k-ième terme du développement en série de Fourier de la charge 𝑞(𝑥, 𝑦).
𝐿
D’une façon générale, le développement en série de Fourier d’une charge est de la forme :
∞
𝑘𝜋𝑥
𝑞(𝑥, 𝑦) = ∑ 𝑞𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 ( )
𝐿
𝑘=1
4𝑞
𝑞𝑘 = si k est impair et 𝑞𝑘 = 0 si k est pair.
𝑘𝜋
✓ Charge uniformément répartie sur une longueur 2c centrée au point d’abscisse d :
4𝑞 𝑘𝜋𝑑 𝑘𝜋𝑐
𝑞𝑘 = 𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑠𝑖𝑛 ( )
𝑘𝜋 𝐿 𝐿
✓ Charge concentrée P au point d’abscisse d :
2𝑃 𝑘𝜋𝑑
𝑞𝑘 = 𝑠𝑖𝑛 ( )
𝐿 𝐿
Evaluation du coefficient μ
Comme le coefficient K évalué pour la flexion longitudinale des poutres, 𝜇 obéit avec une très bonne
approximation à la loi d’interpolation suivante :
𝜇𝛼 = 𝜇0 + (𝜇1 − 𝜇0 ). √𝛼
−1 𝐶𝐷 𝐹𝐺
et 𝜇1 = [ + + 𝐼]
4. 𝜎. 𝑠ℎ2 (𝜎) 𝐸 𝐻
Tout comme le paramètre K évalué pour la flexion transversale, il existe des tables (Annexes 2) pour
évaluer le paramètre 𝜇. Les formules d’interpolation sont les suivantes :
Où 𝛽 = 1 − 𝑒 (0.065−𝜃)/0.663
Lorsque le tablier ne comporte pas d’entretoises intermédiaires, il convient de faire jouer au hourdis le rôle
des entretoises et introduire alors la rigidité du hourdis.
Il est trivial que le moment maximal serait obtenu au centre de la dalle (à 𝑥 = 𝐿/2 et pour 𝑦 = 0) ;
l’expression du moment devient donc:
∞
𝐿 𝑘𝜋
𝑀𝑦 = 𝑀𝑦 ( , 0) = 𝑏 ∑ 𝜇𝑘 . 𝑞𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 ( )
2 2
𝑘=1
Ainsi, tous les termes du développement en série de Fourier portant un indice pair (k pair) s’annulent.
Les formules permettant l’évaluation de 𝜇 connaissent aussi quelques simplifications (du fait que 𝑦 = 0).
Par conséquent,
1 1
𝜇𝑜 = 2 2
[𝑎′ . 𝐴 + 𝑏′ . (𝐵1 + 𝐵2 )]
𝜋√2𝜃 𝑠ℎ (2𝜆𝑏) − 𝑠𝑖𝑛 (2𝜆𝑏)
𝑎′ = 2 𝑠ℎ(𝜆𝑏). 𝑠𝑖𝑛(𝜆𝑏)
𝐴 = 𝑠ℎ(2𝜆𝑏). cos(𝜆(𝑏 + 𝑒)) . ch(𝜆(𝑏 − 𝑒)) − 𝑠𝑖𝑛(2𝜆𝑏). ch(𝜆(𝑏 + 𝑒)) . cos(𝜆(𝑏 − 𝑒))
𝑏′ = 𝑐ℎ(𝜆𝑏). 𝑠𝑖𝑛(𝜆𝑏) − 𝑠ℎ(𝜆𝑏). 𝑐𝑜𝑠(𝜆𝑏)
𝐵1 = 𝑠ℎ(2𝜆𝑏)[𝑠𝑖𝑛(𝜆(𝑏 + 𝑒)). 𝑐ℎ(𝜆(𝑏 − 𝑒)) − 𝑐𝑜𝑠(𝜆(𝑏 + 𝑒)). 𝑠ℎ(𝜆(𝑏 − 𝑒))]
Avec
𝐵2 = 𝑠𝑖𝑛(2𝜆𝑏)[𝑠ℎ(𝜆(𝑏 + 𝑒)). 𝑐𝑜𝑠(𝜆(𝑏 − 𝑒)) − 𝑐ℎ(𝜆(𝑏 + 𝑒)). 𝑠𝑖𝑛(𝜆(𝑏 − 𝑒))]
𝜋 4 𝜌𝑃
𝜆= . √
𝑙 √2 𝜌𝐸
{
−1 𝐶𝐷
et 𝜇1 = [ + 𝐼]
4. 𝜎. 𝑠ℎ2 (𝜎) 𝐸
𝐶 = σ ch(σ) − 3 sh(σ)
𝐷 = (σ ch(σ) − sh(σ)) 𝑐ℎ(𝜃. 𝜓) − (𝜃. 𝜓) 𝑠ℎ(𝜎) 𝑐ℎ(𝜃. 𝜓)
𝐸 = 3 𝑠ℎ(𝜎) 𝑐ℎ(𝜎) − 𝜎
Avec
𝐼 = (𝜎 𝑐ℎ(𝜎) − 𝑠ℎ(𝜎)) 𝑐ℎ(𝜃. 𝜒) − (𝜃. 𝜒) 𝑠ℎ(𝜎) 𝑠ℎ(𝜃. 𝜒)
𝜋. 𝑒
𝜓 = ; 𝜎 = 𝜃. 𝜋 ; 𝜒 = 𝜋 − |𝜓|
{ 𝑏
Suivant la forme, on distingue les ponts à poutres à talon et ceux à poutres sans talons.
Légende :
I - POUTRES
II - HOURDIS EN ENCORBELLEMENT
VI - AME DE POUTRE
III - HOURDIS INTERMEDIAIRE
VII - ENTRETOISE D'APPUI
IV - SOUS-FACE DE POUTRE
VIII - ENTRETOISE INTERMEDIAIRE
V - TALON DE POUTRE IX - MONTANTS D'APPUI
Les caractéristiques géométriques conformément aux figures 6-3 et 6-4 sont données par les formules ci-
dessous.
Lu
Ltr Lr Ltr
hd
hp he
bp
b1 b1 b1 b1
L rive
2b
be
Lc
✓ Largeur roulable 𝐿𝑟 :
𝐿𝑟 = 𝐿 − 2 𝐿 𝑇𝑟
✓ Classe du pont :
1 si 𝐿𝑟 ≥ 7 𝑚
𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 = {2 si 5,5 𝑚 < 𝐿𝑟 < 7 𝑚
3 si 𝐿 ≤ 5,5 𝑚
✓ Nombre de voies 𝑁𝑣 :
𝐿𝑐ℎ
𝑁𝑣 = 𝐸 ( )
3
✓ Largeur d’une voie 𝐿𝑣 :
𝐿𝑐ℎ
𝐿𝑣 =
𝑁𝑣
𝐿𝑟𝑖𝑣𝑒 = 𝑏1 (𝑁𝑝 − 1)
✓ Demi-largeur utile 𝑏 :
𝐿
𝑏=
2
Prédimensionnement du hourdis
L'épaisseur du hourdis dépend essentiellement des dimensions de ces panneaux. Elle est généralement
comprise entre 20 et 25 cm. La démarche consiste à choisir une épaisseur et vérifier les contraintes liées à
ce choix.
• Nombre
Le nombre de poutre est défini en fonction de la largeur totale du pont (cf. tableau ci-après).
Largeur du pont (L) < 6,00 m 6,00 m à 9,00 m 9,00 m à 11,00 m 11,00 m à 14,00 m
Nombre de poutre 2 3 4 5
(La largeur du pont comprend la largeur de la chaussée et celle des deux trottoirs.)
• Hauteur
L'élancement des poutres dépend essentiellement de leur portée et des contraintes admissibles du béton
qui les constitue. Pour un béton dosé à 400 kg/m3 avec une résistance fc28 = 30 MPa, l'élancement de la
poutre est défini comme suit :
• Epaisseur de l’âme
Une épaisseur suffisante de l'âme est généralement de l'ordre de 1/3 à 1/5 fois la hauteur (totale) de la
poutre.
• Dimensions du talon
La géométrie de cette partie de la poutre dépend du nombre d'armatures à y loger. Avec 15 cm comme
hauteur de talon et 20 cm comme hauteur de chanfrein par exemple, on peut y loger quatre barres HA32 ou
HA25 groupées par deux de chaque côté du talon. L'angle du chanfrein doit une présenter une tangente
comprise entre 1 et 1,5; ce qui donne une largeur totale du talon égale à 60 cm.
En fonction des portées des travées, la largeur des entretoises varie de 20 à 25 cm tandis que sa hauteur
varie de 60 à 85 cm.
𝛾𝑃 + 𝛾𝐸 𝑏 4 𝜌𝑃
𝛼= et 𝜃= . √
2 . √𝜌𝑃 . 𝜌𝐸 𝑙 𝜌𝐸
Rigidités flexionnelles
✓ Poutres principales
𝐼𝑃
𝜌𝑃 = .𝐸
𝑏
Où, 𝐸 est le module d’élasticité longitudinale.
o 1er cas : section en T sans talon (dont un schéma est représenté sur la figure 5-3).
𝑏𝑜
ℎ𝑑
ℎ𝑃
𝑏𝑃
o 2ème cas : section en T avec talon (dont un schéma est représenté sur la figure 5-4).
𝑏𝑜
ℎ𝑑
𝑏𝑝
ℎ𝑃
ℎ1𝑡𝑝
ℎ1𝑡𝑝
ℎ2𝑡𝑝 ℎ𝑡𝑝 = ℎ2𝑡𝑝 +
2
𝑏𝑡𝑝
1 3
𝐼𝑃 = [𝑏𝑜 . 𝑦2 3 − (𝑏𝑜 − 𝑏𝑝 ). (𝑦2 − ℎ𝑑 )3 + 𝑏𝑡𝑝 . 𝑦1 3 − (𝑏𝑡𝑝 − 𝑏𝑝 ). (𝑦1 − ℎ𝑡𝑝 ) ]
3
{ et 𝑦2 = ℎ𝑝 − 𝑦1
✓ Entretoisement
« La méthode de Guyon-Massonnet considère une structure comprenant des poutres principales et des
entretoises. Mais, les entretoises ne sont pas supposées infiniment rigides. A la limite, il est possible
d’appliquer la méthode à un tablier de pont à poutres sans entretoises intermédiaires : c’est alors le hourdis
qui joue le rôle d’entretoise continue », (CALGARO & VIRLOGEUX, 1994).
Dans ce cas on fait les calculs par mètre linéaire, et la rigidité flexionnelle du hourdis représentant les
entretoises est :
𝐼𝑑 1. ℎ𝑑 3 ℎ𝑑 3
𝜌𝐸 = 𝜌ℎ = . 𝐸 avec 𝐼𝑑 = d'où, 𝜌𝐸 = .𝐸
1 12 12
Rigidités torsionnelles
D’une façon générale, la détermination des moments d’inertie de torsion fait appel à la théorie de l’analogie
de la membrane. D’après cette théorie, l’inertie de torsion d’un rectangle de longueur a et de largeur b (a >
b) est donnée par la :
𝐾 = 𝛽. 𝑎. 𝑏3
𝑎 𝑎
Où 𝛽 = 𝑘 ( ) est une fonction du rapport .
𝑏 𝑏
Mais la détermination de la rigidité torsionnelle des poutres principales est plus délicate (CALGARO &
VIRLOGEUX, 1994) dans la mesure où on associe une partie du hourdis aux poutres, hourdis dont le
fonctionnement est plutôt celui d’une plaque. En relation avec le fait que le moment des cisaillements
• calculant le moment d’inertie de torsion de l’âme des poutres avec une hauteur double par rapport à la
𝑎
hauteur réelle lors de l’évaluation de 𝑘 ( ).
𝑏
✓ Poutres principales
𝐾𝑃
𝛾𝑃 = .𝐸
2 𝑏1
1 1
𝐾𝑇𝑎𝑏𝑙𝑒 = ( 𝑏𝑜 . ℎ𝑑 3 )
2 3
𝐾𝑃 = 𝐾𝑇𝑎𝑏𝑙𝑒 + 𝐾Â𝑚𝑒 avec
2(ℎ𝑝 − ℎ𝑑 )
𝐾Â𝑚𝑒 = 𝑘 ( ) . (ℎ𝑝 − ℎ𝑑 ). 𝑏𝑝 3
{ 𝑏𝑝
2(ℎ𝑝 − ℎ𝑑 )
𝐾𝑃 = 𝐾𝑇𝑎𝑏𝑙𝑒 + 𝐾Â𝑚𝑒 + 𝐾𝑇𝑎𝑙𝑜𝑛 avec 𝐾Â𝑚𝑒 = 𝑘 ( ) . (ℎ𝑝 − ℎ𝑑 ). 𝑏𝑝 3
𝑏𝑝
2(𝑏𝑡𝑝 − 𝑏𝑝 )
𝐾𝑇𝑎𝑙𝑜𝑛 = 𝑘 ( ) . (𝑏𝑡𝑝 − 𝑏𝑝 ). ℎ𝑡𝑝 3
{ ℎ𝑡𝑝
✓ Entretoisement
Pour le hourdis,
ℎ𝑑 3
𝛾𝐸 = 𝜌𝐸 = .𝐸
12
L’étude donne un Coefficient de Répartition Transversale (CRT), qui sera multiplié par les sollicitations
moyennes retrouvées dans le sens longitudinal pour obtenir les sollicitations réelles dans une poutre. Ainsi,
on obtient le principe suivant :
𝑆𝑜𝑙𝑙𝑖𝑐𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒
et 𝑆𝑜𝑙𝑙𝑖𝑐𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 =
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠
Par sollicitation, on se réfère à un moment fléchissant ou à un effort tranchant. Pour déterminer les
sollicitations globales, on fait appel aux lignes d’influence.
Le coefficient de répartition transversale est donné d’une façon générale par l’équation :
∑ 𝑞𝑖 . 𝐾 (𝑦, 𝑒𝑖 )
𝜂=
∑ 𝑞𝑖
Par conséquent les charges 𝑞𝑖 représentant les distributions sinusoïdales des « 𝑟𝑎𝑛𝑔é𝑒𝑖 » sont
identiques et égales à 𝑞 ; ainsi, la formule de 𝜂 peut connaître une simplification :
𝑞
𝜂= ∑ 𝐾 (𝑦, 𝑒𝑖 )
𝑁𝑟𝑎𝑛𝑔é𝑒𝑠 . 𝑞
En conclusion,
Remarque : Pour les charges transversalement réparties sur une largeur donnée (Charges du système A et
des systèmes Me80 et Me120), le nombre de rangées sera égal à 1.
Charge permanente
𝜂𝐺 = 1
Charge du système A
Soit 𝑦𝑖 la position transversale de la poutre n° 𝑖. Le CRT de cette poutre est donné par la formule
suivante :
𝜔𝐴𝑙𝑖
𝜂𝐴𝑙𝑖 = 𝐾𝐴𝑙𝑖 avec 𝐾𝐴𝑙𝑖 =
𝐿𝐴𝑙𝑖
Où ωAli est l’aire sous la ligne d’influence de K relative au chargement sur la largeur chargée LAli .
Pour calculer le coefficient ηAli , il faut définir autant de cas de charge que de voies de circulation :
Pour le 𝑛-ième cas de charge, impliquant 𝑛 voies chargées, il faut déplacer transversalement la charge
surfacique (figure 6-7) d’un bord extrême de la largeur chargeable (suivant les règles d’application des
charges) à l’autre bord avec un incrément défini de la largeur utile.
yi
Poutre n° i
d’ordonnée yi
2b
Courbe de K pour
la poutre n°i
K(yi ; e fin)
K(yi ; e deb)
A chaque position 𝑗 de la charge surfacique, s’opère le calcul du coefficient K par la méthode d’intégration
numérique : la méthode des trapèzes. Au cours de ce calcul, la largeur chargée est discrétisée en pas défini
par le concepteur (une meilleure discrétisation fournit des résultats plus précis mais rend les calculs plus
pénibles).
Au terme du déplacement transversal de la charge considérée pour le 𝑛-ième cas de charge, le maximum
des valeurs de 𝐾𝑖,𝑛,𝑗 est noté 𝐾𝑖,𝑛 .
La valeur finale du coefficient 𝐾𝑖,𝑛 retenue est celle qui offre le maximum du produit suivant :
Où, 𝑎1𝑖,𝑛 est la valeur du coefficient 𝑎1 pour 𝑛 voies chargées (pour le 𝑛-ième cas de charge)
obtenue pour la poutre n° 𝑖.
Charge du système Bc
La démarche relative au convoi Bc définit aussi autant de cas de charge que de voies de circulation, car :
Le principe reste pratiquement le même que pour les charges du système A. Ainsi, le CRT relatif à la poutre
n° 𝑖 est :
2.𝑛
1
𝜂𝐵𝑐𝑖,𝑛 = ∑ 𝐾(𝑦𝑖 ; 𝑒𝑘 )
2. 𝑛
𝑘=1
Où, 2. 𝑛 : est le nombre de rangées de roues transversalement pour les 𝑛 files du 𝑛-ième cas
de charge (1 file → 2 rangées n files → 2 𝑛 rangées).
yi
Poutre n° i
2b d’ordonnée yi
0,5
2 2
Courbe de K pour
la poutre n°i
K(yi ; e4)
K(yi ; e1)
K(yi ; e2)
K(yi ; e3)
Au terme du déplacement transversal du bloc de files pour le 𝑛-ième cas de charge, le maximum des
valeurs de 𝜂𝐵𝑐𝑖,𝑛,𝑗 est noté 𝜂𝐵𝑐𝑖,𝑛 .
La valeur finale du coefficient 𝜂𝐵𝑐𝑖,𝑛 retenue est celle qui offre le maximum du produit suivant :
Où, 𝑏𝑐𝑖,𝑛 : est la valeur du coefficient 𝑏𝑐 pour 𝑛 files de camions (pour le 𝑛-ième cas de charge)
et obtenue pour la poutre n° 𝑖.
𝑁𝑓𝐵𝑐𝑖,𝑛 : est le nombre de files de camions Bc égal à 𝑛 (pour le 𝑛-ième cas de charge)
Charge du système Bt
La méthode de calcul est la même que celle du système Bc avec une valeur du CRT, relatif à la poutre n° 𝑖,
égale à :
2.𝑛
1
𝜂𝐵𝑡𝑖,𝑛 = ∑ 𝐾(𝑦𝑖 ; 𝑒𝑘 )
2. 𝑛
𝑘=1
Le bloc de files est déplacé transversalement suivant les règles d’application des charges. La seule
différence est le nombre de cas de charge par poutre. Ce dernier est limité à 2 pour des valeurs de Nv
(nombre de voies de circulation) supérieures à 2.
Charge du système Br
𝜂𝐵𝑟𝑖 = 𝐾𝐵𝑟𝑖
Le système Br ne présente qu’une roue, le nombre de cas de charge par poutre demeure l’unité. La roue
unique sera promenée sur toute la largeur chargeable (suivant les règles d’application des charges) avec un
incrément défini de la largeur utile.
Au terme du déplacement transversal de la roue, le maximum des valeurs de 𝐾𝑖,𝑗 est noté 𝐾𝑖 . Cette valeur
est égale sans plus de comparaison (le cas étant unique) à la valeur définitive de 𝐾𝐵𝑟𝑖 .
Soit 𝑦𝑖 la position transversale de la poutre n° 𝑖. Le CRT de cette poutre est donné par la formule
suivante :
2 𝑐ℎ𝑒𝑛𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠
1 𝜔𝑀𝑐𝑖
𝜂𝑀𝑐𝑖 = ∑ 𝐾𝑀𝑐𝑖 avec 𝐾𝑀𝑐𝑖 =
2 (𝑐ℎ𝑒𝑛𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠) 𝐿𝑀𝑐
1
Où ωMci est l’aire sous la ligne d’influence de K relative à chaque chenille sur la largeur (transversale) LMc
(= 0,85 m pour Mc80 et 1 m pour Mc120) de cette dernière.
La démarche de calcul de calculer 𝜂𝑀𝑐𝑖 , définit un seul cas de charge. Elle fait déplacer transversalement
le char (figure 6-9) d’un bord extrême de la largeur chargeable (suivant les règles d’application des charges)
à l’autre bord avec un incrément défini de la largeur utile.
yi
Poutre n° i
d’ordonnée yi
2b
Courbe de K pour
la poutre n°i
K(yi ; e4)
K(yi ; e2)
K(yi ; e3)
K(yi ; e1)
Figure 7-9 : Principe de détermination du coefficient K pour les charges des systèmes Mc80 et Mc120.
A chaque position 𝑗 de la charge surfacique, s’opère le calcul du coefficient 𝜂𝑀𝑐𝑖,𝑗 . La largeur de chaque
chenille peut être discrétisée.
Au terme du déplacement transversal du char, le maximum des valeurs de 𝜂𝑀𝑐𝑖,𝑗 donne la valeur du CRT
recherchée.
Le principe de l’étude transversale est similaire à celui de la charge du système A comme l’indique la figure
6-10. La seule différence est que le nombre de cas de charge est limité à l’unité (largeur transversale fixe).
yi
Poutre n° i
2b d’ordonnée yi
Courbe de K pour
la poutre n°i
K(yi ; e deb)
K(yi ; e fin)
Figure 7-10 : Principe de détermination du coefficient K pour les charges des systèmes Me80 et Me120.
En ce qui concerne les charges sur trottoir, le CRT est défini pour être le plus défavorable possible. Ainsi
plusieurs cas de figures se présentent :
1
𝜂 𝑇𝑟𝑖 = 𝐾
𝑁𝑇𝑟𝑖 𝑇𝑟𝑖
Avec,
Où 𝐾𝑇𝑟. 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒𝑖 et 𝐾𝑇𝑟. 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒𝑖 sont les valeurs du coefficient K respectivement pour la charge
sur le trottoir de gauche et pour la charge sur le trottoir de droite.
Pour le calcul de 𝐾𝑇𝑟. 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒𝑖 et 𝐾𝑇𝑟. 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒𝑖 (figure 6-11), la largeur du trottoir peut être discrétisée.
e1 = - Lu / 2 e3 = Lu / 2
e2 = - Lr/2 e4 = Lr / 2
yi
Poutre n° i
d’ordonnée yi
2b
Courbe de K pour
la poutre n°i
K(yi ; e4)
K(yi ; e3)
K(yi ; e2 )
K(yi ; e1 )
Figure 7-11 : Principe de détermination du coefficient K pour les charges sur trottoir.
Sollicitations moyennes
Charge permanente
La charge permanente est évaluée par mètre linéaire de la poutre principale. Cette charge est
constituée de la somme des poids des éléments supportés :
Soient 𝛾𝐵𝐴 , 𝛾𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 , 𝛾𝑅𝑒𝑣ê𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 , 𝛾𝐸𝑡𝑎𝑛𝑐ℎé𝑖𝑡é 𝑒𝑡 𝛾𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒−𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 les poids respectivement volumiques
du béton armé, des matériaux constitutifs du trottoir, des couches de roulement et d’étanchéité, et linéaire
pour le garde-corps.
ℎ2𝑡𝑝
𝑞𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 = [(𝑏𝑝 (ℎ𝑝 − ℎ𝑑 ) + (𝑏𝑡𝑝 − 𝑏𝑝 ) (ℎ1𝑡𝑝 + )) . 𝛾𝐵𝐴 ] 𝑁𝑝
2
o Le hourdis
o Les équipements
𝑞é𝑡𝑎𝑛𝑐ℎé = (ℎ . 𝐿 ). 𝛾
Le poids des entretoises n’est pas pris en compte dans la charge linéaire. Il n’intervient qu’aux appuis
de la poutre de manière concentrée. Il n’est pas considéré pour le calcul des moments fléchissants. Par
contre, il est utile pour le calcul des efforts tranchants sur les appuis.
Ainsi,
ℎ2𝑡𝑒
𝑃𝑒 = 2 [(𝑏1 − 𝑏𝑝 ) (𝑏𝑒 (ℎ𝑒 − ℎ𝑑 ) + (𝑏𝑡𝑒 − 𝑏𝑒 ) (ℎ1𝑡𝑒 + )) . 𝛾𝐵𝐴 ]
2
b- Moments fléchissants
o A l’ELU : o A l’ELS :
𝐿𝑐 2 1 𝐿𝑐 2 1
𝑀𝑢,𝐺 = 1,35 (𝑞𝐺 . ) 𝑀𝑠𝑒𝑟,𝐺 = (𝑞𝐺 . )
8 𝑁𝑃 8 𝑁𝑃
c- Efforts tranchants
o A l’ELU :
𝐿𝑐 1
𝑇𝑢,𝐺 = 1,35 (𝑞𝐺 . + 𝑃𝑒 )
2 𝑁𝑃
Charge du système A
a- Valeur de la charge
L’étude de la répartition transversale impose à chacune des poutres le nombre de voies chargées et par
conséquent les valeurs relatives du coefficient 𝑎1 et de la largeur chargée 𝐿𝐴𝐿 .
Ainsi pour chaque poutre « i » étudiée, la charge linéaire 𝑞𝐴𝑙𝑖 correspondante est :
360
𝑞𝐴𝑙𝑖 = 𝑎2 × 𝑆𝑢𝑝 (𝑎1𝑖 . (2,3 + ) ; (3,92 – 0,002 𝐿𝑐 )) × 𝐿𝐴𝐿𝑖
𝐿𝑐 + 12
b- Moments fléchissants
Les moments maximaux sont obtenus à la mi-portée de la travée. Pour chaque poutre, les moments
moyens suivants sont obtenus :
o A l’ELU : o A l’ELS :
𝐿𝑐 2 1 𝐿𝑐 2 1
𝑀𝑢,𝐴𝑖 = 1,6 (𝑞𝐴𝑙𝑖 . ) 𝑀𝑠𝑒𝑟,𝐴𝑖 = 1,2 (𝑞𝐴𝑙𝑖 . )
8 𝑁𝑃 8 𝑁𝑃
c- Efforts tranchants
Les efforts maximaux sont obtenus sur appuis. De même, pour chaque poutre, les efforts tranchants de
calculs suivants sont obtenus :
o A l’ELU :
𝐿𝑐 1
𝑇𝑢,𝐴𝑖 = 1,6 (𝑞𝐴𝑙𝑖 . )
2 𝑁𝑃
Charge du système Bc
a- Moments fléchissants
Le principe est le même que pour la charge du système A : l’étude de la répartition transversale impose
à chacune des poutres le nombre de files 𝑁𝑓𝐵𝑐𝑖 et par conséquent les valeurs relatives du
coefficient 𝑏𝑐𝑖 .
La conception de petits programmes et de feuilles de calculs Excel accessoires exploitant les lignes
d’influence, a permis de produire suivant la nature du convoi Bc (standard ou Niger), les tableaux 6-1 et
6-2 présentant les moments maximaux dans la travée de longueur Lc et les positions relatives des
convois.
P
𝐿𝑐
0 < Lc ≤ 2,56 0 𝑃
4
P δ P
3 𝐿𝑐 9 3
2,56 < Lc ≤ 9,19 𝑃 ( + − )
8 2 32 𝐿𝑐 4
P P δ
P/2
3 5 𝐿𝑐 9 15
9,19 < Lc ≤ 11,75 𝑃 ( + − )
20 8 160 𝐿𝑐 8
P δP
P/2 P/2 3 3 𝐿𝑐 27 27
11,75 < Lc ≤ 17,44 𝑃 ( + − )
8 4 64 𝐿𝑐 8
P δ P P
P/2 P/2 −27 729 63
17,44 < Lc ≤ 18,38 𝑃 (𝐿𝑐 + − )
32 256 𝐿𝑐 8
P P δ P P
P/2 P/2 −69 5 𝐿𝑐 4761 105
18,38 < Lc 𝑃 ( + − )
40 4 320 𝐿𝑐 8
P
𝐿𝑐
0 < Lc ≤ 2,56 0 𝑃
4
P δ P
3 𝐿𝑐 9 3
2,56 < Lc ≤ 8,06 𝑃 ( + − )
8 2 32 𝐿𝑐 4
P P δ P1 37 71 𝐿𝑐 1369 115
8,06 < Lc ≤ 11,99 𝑃 ( + − )
142 104 7384 𝐿𝑐 52
Pδ P
P2 P1 −41 21 𝐿𝑐 1681 193
11,99 < Lc ≤13,96 𝑃 ( + − )
168 26 8736 𝐿𝑐 52
P P
δ P1 25 97 𝐿𝑐 625 71
P2 P2
13,96 < Lc ≤ 17,70 𝑃 ( + − )
97 104 2522 𝐿𝑐 13
P1 P P P1
δ −121 29 𝐿𝑐 14641 35
P2 P2
17,70 < Lc ≤ 22,48 𝑃 ( + − )
232 26 12064 𝐿𝑐 4
P P P
P1 δ P1 −123 71 𝐿𝑐 15129 29
P2 P2
22,48 < Lc ≤ 23,35 𝑃 ( + − )
142 52 3692 𝐿𝑐 2
P P P1 δ P P P1
P2 P2 −73 21 𝐿𝑐 5329
23,35 < Lc 𝑃 ( + − 21)
42 13 273 𝐿𝑐
o A l’ELU : o A l’ELS :
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑐 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑐
𝑀𝑢,𝐵𝑐𝑖 = 1,6 𝛿𝐵 ( 𝑏𝑐𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑐𝑖 . ) 𝑀ser,𝐵𝑐𝑖 = 1,2 𝛿𝐵 ( 𝑏𝑐𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑐𝑖 . )
𝑁𝑃 𝑁𝑃
b- Efforts tranchants
Par principe les efforts tranchants maximaux seront obtenus sur les appuis et forcément avec un essieu
au droit de l’appui. Pour leur évaluation, il faudra faire rouler tout le convoi Bc (avec 2 camions par file)
sur la travée, avec comme :
o point d’arrivée : l’essieu à l’extrême arrière du camion de derrière sur l’appui initial.
Les pas d’incrément sont variables et égaux aux distances entre deux essieux consécutifs. A chaque
position, il faut évaluer la valeur de l’effort tranchant à l’appui initial.
La valeur ainsi obtenue est celle d’une seule file et sera notée 𝑇𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑐 .
o A l’ELU :
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑐
𝑇𝑢,𝐵𝑐𝑖 = 1,6 𝛿𝐵 ( 𝑏𝑐𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑐𝑖 . )
𝑁𝑃
Charge du système Bt
a- Moments fléchissants
De même, ici l’étude de la répartition transversale impose à chacune des poutres le nombre de files
𝑁𝑓𝐵𝑡𝑖 produisant le chargement défavorable et par conséquent les valeurs relatives du coefficient 𝑏𝑡𝑖 .
La valeur maximale du moment fléchissant est obtenue pour la position (figure 6-12) 𝛿 = 0,3375 𝑚
avec 𝑃 = 160 𝐾𝑁 pour une file et est égale à :
0,2278125
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑡 = 𝑃 (0,5 𝐿𝑐 + − 0,675)
𝐿𝑐
1,35
Lc
Figure 7-12 : Chargement donnant le moment fléchissant maximal longitudinal pour la charge du système
Bt dans une travée.
o A l’ELU : o A l’ELS :
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑡 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑡
𝑀𝑢,𝐵𝑡𝑖 = 1,6 𝛿𝐵 ( 𝑏𝑡𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑡𝑖 . ) 𝑀ser,𝐵𝑡𝑖 = 1,2 𝛿𝐵 ( 𝑏𝑡𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑡𝑖 . )
𝑁𝑃 𝑁𝑃
c-
b- Efforts tranchants
La valeur maximale de l’effort tranchant sur appui (figure 6-13) avec 𝑃 = 160 𝐾𝑁 pour une file et est
égale à :
𝐿𝑐 − 1,35
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑡 = 𝑃 (1 + )
𝐿𝑐
P P
1,35
Lc
Figure 7-13 : Chargement donnant l’effort tranchant maximal longitudinal pour la charge du système Bt dans
une travée.
o A l’ELU :
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑡
𝑇𝑢,𝐵𝑡𝑖 = 1,6 𝛿𝐵 ( 𝑏𝑡𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑡𝑖 . )
𝑁𝑃
Charge du système Br
a- Moments fléchissants
La valeur maximale du moment fléchissant est obtenue à la mi-portée et la position de la roue au centre
de la travée.
𝐿𝑐
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑟 = 𝑃 avec 𝑃 = 100 𝐾𝑁
4
Pour chaque poutre, les moments suivants sont obtenus :
o A l’ELU : o A l’ELS :
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑟 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑟
𝑀𝑢,𝐵𝑟 = 1,6 𝛿𝐵 𝑀𝑠𝑒𝑟,𝐵𝑟 = 1,2 𝛿𝐵
𝑁𝑃 𝑁𝑃
b- Efforts tranchants
La valeur maximale de l’effort tranchant est obtenue sur appui et pour la roue située au droit de l’appui.
o A l’ELU :
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑟
𝑇𝑢,𝐵𝑟 = 1,6 𝛿𝐵
𝑁𝑃
a- Moments fléchissants
Lc
Figure 7-14 : Chargement donnant le moment fléchissant maximal longitudinal pour les charges des
systèmes Mc80 et Mc120 dans une travée.
b- Efforts tranchants
La valeur maximale de l’effort tranchant est obtenue sur appui et pour le chargement suivant (figure 6-
15)
Lc
Figure 7-15 : Chargement donnant l’effort tranchant maximal longitudinal pour les charges des systèmes
Mc80 et Mc120 dans une travée.
Cette valeur est égale à :
𝐿𝑐 − 𝑐
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐 = 2 𝑞. 𝑐 ( )
𝐿𝑐
o A l’ELU :
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐80 𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐120
𝑇𝑢,𝑀𝑐80 = 1,35 𝛿𝑀80 . 𝑇𝑢,𝑀𝑐120 = 1,35 𝛿𝑀120 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
a- Moments fléchissants
2𝑐
La valeur maximale du moment fléchissant est obtenue pour la position 𝛿 = (figure 6-16) :
4
𝐿𝑐 𝑐2
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒 = 𝑃 ( + − 𝑐)
2 2 𝐿𝑐
Lc
Figure 7-16 : Chargement donnant le moment fléchissant maximal longitudinal pour les charges des
systèmes Me80 et Me120 dans une travée.
o A l’ELU : o A l’ELS :
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒80 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒80
𝑀𝑢,𝑀𝑒80 = 1,35 𝛿𝑀80 . 𝑀𝑠𝑒𝑟,𝑀𝑒80 = 𝛿𝑀80 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒120 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒120
𝑀𝑢,𝑀𝑒120 = 1,35 𝛿𝑀120 . 𝑀𝑠𝑒𝑟,𝑀𝑒120 = 𝛿𝑀120 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
b- Efforts tranchants
La valeur maximale de l’effort tranchant est obtenue sur appui et pour le chargement suivant (figure 6-
17) :
Lc
Figure 7-17 : Chargement donnant l’effort tranchant maximal longitudinal pour les charges des systèmes
Me80 et Mc120 dans une travée.
o A l’ELU :
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒120
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒80 𝑇𝑢,𝑀𝑒120 = 1,35 𝛿𝑀120 .
𝑇𝑢,𝑀𝑒80 = 1,35 𝛿𝑀80 . 𝑁𝑃
𝑁𝑃
a- Valeur de la charge
Tout comme les charges du système A, l’étude de la répartition transversale imposera à chacune des
poutres le cas défavorable (la largeur d’un trottoir est chargée ou les largeurs des deux trottoirs sont
chargées). En supposant qu’un trottoir est chargé, la charge linéaire est :
b- Moments fléchissants
Le moment maximal est obtenu à la mi-portée de la travée et en supposant qu’un seul trottoir est
chargé ; sa valeur est :
𝐿𝑐 2
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑇𝑟 = 𝑞𝑇𝑟 .
8
Pour chaque poutre, les moments moyens en fonction du nombre de trottoirs chargés (𝑁𝑇𝑟𝑖 ) sont :
o A l’ELU : o A l’ELS :
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑇𝑟 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑇𝑟
𝑀𝑢,𝑇𝑟𝑖 = 1,6 𝑁𝑇𝑟𝑖 𝑀𝑠𝑒𝑟,𝑇𝑟𝑖 = 𝑁𝑇𝑟𝑖
𝑁𝑃 𝑁𝑃
c- Efforts tranchants
L’effort maximal est obtenu sur appui et sa valeur pour un trottoir chargé est :
𝐿𝑐
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑇𝑟 = 𝑞𝑇𝑟 .
2
o A l’ELU :
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑇𝑟
𝑇𝑢,𝑇𝑟𝑖 = 1,6 𝑁𝑇𝑟𝑖
𝑁𝑃
Sollicitations réelles
✓ Moments fléchissants
Tableau 7-3 : Valeurs de calcul du moment fléchissant réel sollicitant une poutre
𝐿𝑐 2 1 𝐿𝑐 2 1
Permanente (G) 1,35 𝜂𝐺 . (𝑞𝐺 . ) 𝜂𝐺 . (𝑞𝐺 . )
8 𝑁𝑃 8 𝑁𝑃
𝐿𝑐 2 1 𝐿𝑐 2 1
Système A 1,6 𝜂𝐴𝑙𝑖 . (𝑞𝐴𝑙𝑖 . ) 1,2 𝜂𝐴𝑙𝑖 . (𝑞𝐴𝑙𝑖 . )
8 𝑁𝑃 8 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑐 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑐
Système Bc 1,6 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑐𝑖 ( 𝑏𝑐𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑐𝑖 . ) 1,2 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑐𝑖 ( 𝑏𝑐𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑐𝑖 . )
𝑁𝑃 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑡 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑡
Système Bt 1,6 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑡𝑖 ( 𝑏𝑡𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑡𝑖 . ) 1,2 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑡𝑖 ( 𝑏𝑡𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑡𝑖 . )
𝑁𝑃 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑟 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑟
Système Br 1,6 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑟𝑖 . 1,2 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑐𝑖 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐80 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐80
Système Mc80 1,35 𝛿𝑀80 . 𝜂𝑀𝑐80𝑖 . 𝛿𝑀80 . 𝜂𝑀𝑐80𝑖 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐120 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐120
Système Mc120 1,35 𝛿𝑀120 . 𝜂𝑀𝑐120𝑖 . 𝛿𝑀120 . 𝜂𝑀𝑐120𝑖 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒80 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒80
Système Me80 1,35 𝛿𝑀80 . 𝜂𝑀𝑒80𝑖 . 𝛿𝑀80 . 𝜂𝑀𝑒80𝑖 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒120 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒120
Système Me120 1,35 𝛿𝑀120 . 𝜂𝑀𝑒120𝑖 . 𝛿𝑀120 . 𝜂𝑀𝑒120𝑖 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑇𝑟 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑇𝑟
Sur trottoirs 1,6 𝜂 𝑇𝑟𝑖 . 𝑁𝑇𝑟𝑖 . 𝜂 𝑇𝑟𝑖 . 𝑁𝑇𝑟𝑖 .
𝑁𝑃 𝑁𝑃
Tableau 7-4 : Valeurs de calcul de l’effort tranchant réel sollicitant une poutre
Charges 𝑻𝒖,𝒊
𝐿𝑐 1
Permanente (G) 1,35 𝜂𝐺 (𝑞𝐺 . + 𝑃𝑒 )
2 𝑁𝑃
𝐿𝑐 1
Système A 1,6 𝜂𝐴𝑙𝑖 . (𝑞𝐴𝑙𝑖 . )
2 𝑁𝑃
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑐
Système Bc 1,6 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑐𝑖 ( 𝑏𝑐𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑐𝑖 . )
𝑁𝑃
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑡
Système Bt 1,6 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑡𝑖 ( 𝑏𝑡𝑖 . 𝑁𝑓𝐵𝑡𝑖 . )
𝑁𝑃
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝐵𝑟
Système Br 1,6 𝛿𝐵 . 𝜂𝐵𝑟𝑖 .
𝑁𝑃
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐80
Système Mc80 1,35 𝛿𝑀80 . 𝜂𝑀𝑐80𝑖 .
𝑁𝑃
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑐120
Système Mc120 1,35 𝛿𝑀120 . 𝜂𝑀𝑐120𝑖 .
𝑁𝑃
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒80
Système Me80 1,35 𝛿𝑀80 . 𝜂𝑀𝑒80𝑖 .
𝑁𝑃
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑀𝑒120
Système Me120 1,35 𝛿𝑀120 . 𝜂𝑀𝑒120𝑖 .
𝑁𝑃
𝑇𝑚𝑎𝑥,𝑇𝑟
Sur trottoirs 1,6 𝜂 𝑇𝑟𝑖 . 𝑁𝑇𝑟𝑖 .
𝑁𝑃
Conformément au Titre II du fascicule 61, les charges sur trottoirs sont cumulables aux charges à caractère
normal et celles militaires si elles sont défavorables. Les formules suivantes sont appliquées aussi bien pour
l’ELU que pour l’ELS.
𝑇𝐴
𝑇𝐵𝑐
𝑇𝐵𝑡
𝑇𝐵𝑟 𝑇𝐷
𝑇 = 𝑇𝐺 + 𝑆𝑢𝑝 𝑆𝑢𝑝 + 𝑇𝑇𝑟 ; 𝑆𝑢𝑝 ( )
𝑇𝑀𝑐80 𝑇𝐸
𝑇𝑀𝑐120
𝑇𝑀𝑒80
(( (𝑇𝑀𝑒120 ) ) )
Pour le type de tablier étudié, l’entretoisement assuré par le hourdis est plus important que celui joué par
les entretoises. L’unique cas de charge, par conséquent, auquel seront soumises les entretoises d’about du
type de pont étudié, est le vérinage dont le principe est représenté sur la figure ci-dessous.
Ainsi, sous n vérins constituant les n appuis de l’entretoise au cours de l’opération de vérinage, le schéma
statique du cas de charge se présente comme suit :
Sur cette figure, les charges ponctuelles représentent le poids propre des poutres, du hourdis et des
équipements du tablier transmises aux entretoises. La charge répartie, quant à elle représente le poids
propre de l’entretoise.
Pour l’évaluation des sollicitations dans le hourdis, on distinguera deux types de flexion :
• La flexion locale : le hourdis des ponts à poutres sous chaussée est un panneau de dalle
continue. Les poutres principales et les entretoises constituent des appuis de continuité. Mais les
sollicitations sont intermédiaires entre celles obtenues lorsque les appuis constituent un
encastrement parfait et celles obtenues lorsque les appuis sont articulés. Il est alors dit que ces
appuis constituent des encastrements partiels. Les sollicitations dans le hourdis seront calculent
forfaitairement à partir des efforts isostatiques calculés dans l’hypothèse des dalles simplement
appuyées.
• La flexion globale ou générale : lorsque les travées du tablier d’un pont à poutres ne sont pas
entretoisées en zone courante (c’est-à-dire sans entretoises intermédiaires), les efforts dans le
hourdis sont surtout donnés par le calcul des efforts transversaux dans les poutres. Dans ce cas, le
hourdis va jouer le rôle d’entretoisement. Ainsi, une flexion générale est née. Cette flexion
représente la flexion qu’auraient supportée les entretoises intermédiaires.
La flexion totale sera évaluée par cumul des effets des deux types de flexion ci-dessus présentés.
Flexion locale
Le hourdis des ponts à poutres sous chaussée est un panneau de dalle continue. Les poutres principales
et les entretoises constituent des appuis de continuité. Mais les sollicitations sont intermédiaires entre celles
obtenues lorsque les appuis constituent un encastrement parfait et celles obtenues lorsque les appuis sont
articulés. Il est alors dit que ces appuis constituent des encastrements partiels. Les sollicitations dans le
hourdis se calculent forfaitairement à partir des efforts isostatiques calculés dans l’hypothèse des dalles
simplement appuyées. Les moments en travée peuvent être réduits de 20 à 25 % selon les conditions
d’encastrement (20% pour les travées de rive et 25% pour les travées intermédiaires). Les moments
d’encastrement sur les petits et les grands cotés sont évalués à au moins à 50% du moment dans le sens
de la petite portée. Ces calculs sont effectués pour chaque charge.
En effet, le calcul des efforts pour les dalles rectangulaires simplement appuyées est effectué au moyen :
✓ de l’annexe E.3 du BAEL 91 (pour les charges réparties sur toute la dalle).
Les portées des hourdis prises en compte sont mesurées entre nus des appuis (c’est-à-dire entre nus des
poutres principales et entre nus des entretoises).
ly
x
Mx My
y y
lx
Poutres principales
x
Entretoises
✓ Les axes x-x et y-y sont choisis tels que x-x parallèle à lx et y-y parallèle à ly
𝑙𝑥
✓ 𝜌= est l’élancement de la dalle
𝑙𝑦
L’étude de la flexion locale du hourdis de pont est une application directe de la théorie des plaques minces.
y
lx u
O
ly
Figure 7-21: Dalle rectangulaire simplement appuyée supportant une charge uniformément répartie sur un
rectangle concentrique.
Ainsi, une charge localisée, concentrée P, placée au centre d’un panneau de dalle de dimensions (lx x ly)
se diffusant sur un rectangle de répartition (u x v), comme le montre la figure 6-19, induit les sollicitations
suivantes :
𝑀𝑥 = (𝑀1 + 𝜈. 𝑀2 ) 𝑃 ; 𝑀𝑦 = (𝑀2 + 𝜈. 𝑀1 ) 𝑃
𝑙𝑥 𝑢 𝑣
Avec 𝑀1 et 𝑀2 des fonctions de 𝜌 = , 𝛼= et 𝛽 = dont les expressions analytiques
𝑙𝑦 𝑙𝑥 𝑙𝑦
sont :
𝜌 1 1 4 𝑐ℎ(𝜆 − 𝑉 )
𝑀1 = [ (2 − 𝛼 ) − ∑ ′ ( 3 3 sin(𝑈))] − 𝑀2
𝛽 8 𝛼 𝑛 .𝜋 𝑐ℎ(𝜆)
𝑛
𝜌 2 𝜆 𝑡ℎ(𝜆) 𝑐ℎ(𝜆 − 𝑉 ) − (𝜆 − 𝑉 ) 𝑠ℎ(𝜆 − 𝑉)
𝑀2 = ∑′( 3 3 sin(𝑈))
𝛼. 𝛽 𝑛 .𝜋 𝑐ℎ(𝜆)
𝑛
𝑛𝜋 𝑛𝜋𝛼 𝑛𝜋𝛽
𝜆= ; 𝑈= ; 𝑉=
2𝜌 2 2𝜌
Où ∞
∑ ′ 𝑓 (𝑛 ) = ∑ 𝑓(𝑛)
{ 𝑛 𝑛=1,3,5,….
𝑃 𝑃
𝑇𝑥 = ; 𝑇𝑦 =
2𝑣 + 𝑢 3𝑣
o 2ème cas : u ≥ v
𝑃 𝑃
𝑇𝑥 = ; 𝑇𝑦 =
2𝑢 + 𝑣 3𝑢
Il s’agit de la charge permanente et de la charge du système A. Deux cas de figure peuvent être distingués.
Dans ce cas, les moments fléchissants ainsi que les efforts tranchants dans le sens de la grande
portée sont faibles. Ces efforts sont négligés et la dalle est supposée portée dans une seule
direction, celle de la petite portée. La dalle travaille comme dans une poutre et les efforts maximaux
sont donnés par les expressions suivantes :
𝑙𝑥 2
𝑀𝑥 = 𝑞. 𝑒𝑡 𝑀𝑦 = 0
8
𝑙𝑥
𝑇𝑥 = 𝑞. 𝑒𝑡 𝑇𝑦 = 0
2
Les moments fléchissants qui agissent par bande de largueur de un mètre dans les deux directions
lx et ly sont maximaux au centre de la dalle et égaux à :
𝑀𝑥 = 𝜇𝑥 . 𝑞. 𝑙𝑥 2 𝑒𝑡 𝑀𝑦 = 𝜇𝑦 . 𝜇𝑥 . 𝑞. 𝑙𝑥 2
Les valeurs maximales de l’effort tranchant par unité de longueur sont égales à :
𝑙𝑥 . 𝑙𝑦
𝑇𝑦 = 𝑞. au milieu du petit côté (dans le sens de y-y)
3 𝑙𝑦
✓ Le cas du système Br est relativement simple. Le cas de charge défavorable est celui pour lequel la
roue est positionnée au centre du panneau (figure 6-20); les sollicitations sont alors évaluées
conformément au paragraphe 6.6.1.1.
Figure 7-22 : Position défavorable de la charge du système Br sur un panneau de dalle isostatique.
✓ Les charges des systèmes Bc et Bt présentent deux cas de figure suivant le nombre de voies.
o Lorsque le nombre de voies est égal à 1, un seul cas de charge est à analyser. Pour ce cas de
charge, une des rangées de roues est disposée sur l’axe longitudinal du panneau. Le convoi est
déplacement par incrément sur la distance c/2 comme indiqué sur la figure 6-21.
En ce qui concerne le convoi Bc, ce sont uniquement les effets des roues arrière qui sont pris en
compte. Les effets des roues avant sont négligés (car d’impacts très faibles).
Déplacement du convoi
sur la distance c/2
Figure 7-23 : Recherche de la position défavorable des charges des systèmes Bc et Bt sur un panneau de
dalle isostatique pour le cas de charge 1.
Les efforts sont obtenus avec une combinaison du principe exposé au paragraphe 6.6.1.1. et de
l’Artifice de Résal (principe basé sur la superposition des effets des charges permettant
d’évaluer les sollicitations dues à une charge localisée, excentrée sur un panneau de dalle).
o Lorsque le nombre de voies excède l’unité, un premier cas de charge est identique au précédent
et un second, illustré à la figure 6-22 met en jeu les deux rangées de roues juxtaposées de deux
files (de camions pour le système Bc, de tandems pour le système Bt).
c
Déplacement du convoi sur
la surface 𝑐/2 × 𝑑/2
d
Figure 7-24 : Recherche de la position défavorable des charges des systèmes Bc et Bt sur un panneau de
dalle isostatique pour le cas de charge 2.
✓ Les sollicitations des charges des systèmes Mc80 et Mc120 sont évaluées avec la prise en compte
d’une seule chenille, car les largeurs des panneaux sont trop faibles pour que l’effet de la seconde
Figure 7-25 : Position défavorable des charges des systèmes Mc80 et Mc120 sur un panneau de dalle
isostatique.
✓ Pour les charges des systèmes Me80 et Me120, le convoi est disposé comme indiqué sur la figure
6-24 et va subir un déplacement par incrément sur la distance c/2. Les charges des deux essieux
sont prises en compte. Lorsque la longueur transversale d’un essieu excède la largeur du panneau,
seule la partie de la charge disposée sur le panneau est prise en compte.
c
Déplacement du convoi
sur la distance 𝑐/2
Moment d’encorbellement
Sous l’effet des charges permanentes et de la charge du trottoir (une charge locale de valeur 𝑞𝑡𝑟 =
4,5 𝐾𝑁/𝑚² ou une charge concentrée de valeur 𝑃𝑡𝑟 = 60 𝐾𝑁 placée de manière défavorable), un
moment est né à l’appui de rive. Son expression est la suivante :
✓ A l’ELU :
𝐿𝑒𝑛𝑐 2 𝑃𝑡𝑟
𝑀𝑢,𝑒𝑛𝑐 = −1,35 𝑞𝐺 . − 1,6 𝑆𝑢𝑝 (𝑞𝑡𝑟 . 𝐿𝑞𝑡𝑟 . 𝑑𝑞𝑡𝑟 ; 𝑑 )
2 (0,25 + ℎ𝑑 ) 𝑃𝑡𝑟
✓ A l’ELS :
𝐿𝑒𝑛𝑐 2
𝑀𝑠𝑒𝑟,𝑒𝑛𝑐 = − 𝑞𝐺 . − 𝑞𝑡𝑟 . 𝐿𝑞𝑡𝑟 . 𝑑𝑞𝑡𝑟
2
Où 𝐿𝑞𝑡𝑟 est la largeur du trottoir chargée par 𝑞𝑡𝑟 ; 𝑑𝑞𝑡𝑟 et 𝑑𝑃𝑡𝑟 sont les bras de levier respectivement des
charges 𝑞𝑡𝑟 et 𝑃𝑡𝑟 .
𝐿 si 𝐿𝑒𝑛𝑐 ≥ 𝐿𝑡𝑟
𝐿𝑞𝑡𝑟 = { 𝑡𝑟
𝐿𝑒𝑛𝑐 si 𝐿𝑒𝑛𝑐 < 𝐿𝑡𝑟
𝐿𝑡𝑟
𝐿𝑒𝑛𝑐 − si 𝐿𝑒𝑛𝑐 ≥ 𝐿𝑡𝑟
Avec 𝑑𝑞𝑡𝑟 = { 2
𝐿𝑒𝑛𝑐
si 𝐿𝑒𝑛𝑐 < 𝐿𝑡𝑟
2
0,25
𝑑
{ 𝑃𝑡𝑟 = 𝐿𝑒𝑛𝑐 −
2
Lenc
- 0,5 Mo - 0,5 Mo - 0,5 Mo
Menc - 0,5 Mo - 0,5 Mo - 0,5 Mo Menc
Pour plus de détails, le tableau 6-5 récapitule les valeurs des moments de la dalle continue à prendre en
compte.
Direction lx Direction ly
Flexion globale
Cette flexion, encore appelée flexion générale est déterminée d’après la méthode de Guyon-Massonnet en
prenant un mètre linéaire du hourdis comme étant une entretoise intermédiaire.
Comme consigné dans le paragraphe 5.2, le moment fléchissant par unité de longueur d’entretoise induit
par une charge q est donné par l’expression :
∞
𝑘𝜋𝑥
𝑀𝑦 (𝑥, 𝑦) = 𝑏 ∑ 𝜇𝑘 . 𝑞𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 ( )
𝐿
𝑘=1
Avec :
𝑘𝜋𝑥
✓ 𝑞𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 ( ) , le k-ième terme du développement en série de Fourier de la charge 𝑞.
𝐿
Cette expression connaît une simplification dans le cas du rôle d’entretoisement joué par le hourdis car il est
évident que le moment maximum serait obtenu au centre de la dalle (à 𝑥 = 𝐿/2 et pour 𝑦 = 0) ;
l’expression du moment devient alors:
∞
𝐿 𝑘𝜋
𝑀𝑦 ( , 0) = 𝑏 ∑ 𝜇𝑘 . 𝑞𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 ( )
2 2
𝑘=1
Dans le logiciel, les trois premiers termes du développement (deux premiers termes harmoniques impairs)
considérés sont largement suffisants pour une bonne précision des résultats; la formule du moment
fléchissant donne ainsi :
𝑀𝑦 = 𝑏 (𝜇1 . 𝑞1 − 𝜇3 . 𝑞3 )
Remarque : Puisque y=0, la fonction 𝜇𝑘 n’aura plus qu’une seule variable ; ainsi :
𝜇𝑘 = 𝑓(𝑒)
Charge permanente
✓ Longitudinalement
La charge permanente est uniformément répartie, alors son développement en série de Fourier aura
pour termes :
4𝑞𝐺
𝑞𝑘,𝐺 = ; 𝑘 = (1; 3)
𝑘𝜋
Avec 𝑞𝐺 la charge surfacique.
✓ Transversalement
La valeur de 𝜇𝑘,𝐺 est obtenue par intégration numérique (méthode des trapèzes) de la courbe
de 𝜇𝑘 . En exploitant la symétrie des courbes 𝜇𝑘 , on obtient :
𝑛𝑝−1
1 1 𝐿𝑢
𝜇𝑘,𝐺 = 2 [ 𝜇𝑘 (−𝑏) + ∑ 𝜇𝑘 (𝑒𝑖 ) + 𝜇𝑘 (0)] ( )
2 2 𝑛𝑝
𝑖=1
𝐿𝑢 (𝐿𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒)
avec 𝑛𝑝 = le nombre de pas.
𝑙 (𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑐𝑟é𝑡𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛)
La procédure chargée de calculer les termes 𝑞𝑘,𝐴 et 𝜇𝑘,𝐴 définit autant de cas de charge que de voies de
circulation :
✓ Longitudinalement
Pour chaque cas de charge, les termes du développement en série de Fourier seront de la forme :
4𝑞𝐴𝑛
𝑞𝑘,𝐴𝑛 = ; 𝑘 = (1; 3)
𝑘𝜋
Avec 𝑞𝐴𝑛 la charge du système A relative au 𝑛-ième cas de charge.
✓ Transversalement
Pour le 𝑛-ième cas de charge, impliquant 𝑛 voies chargées, il faudra déplacer transversalement la charge
surfacique (figure 6-26) d’un bord extrême de la largeur roulable (suivant les règles d’application des
charges) à l’autre bord avec un incrément défini de la largeur utile.
2b
Courbe de k
pour y=0
k(e deb)
k(e fin)
A chaque position 𝑗 de la charge surfacique, s’opère le calcul des termes 𝜇𝑘,𝐴𝑛,𝑗 par la méthode des
trapèzes. Au cours de ce calcul, la largeur chargée est discrétisée en pas défini .
Soient :
𝐿𝑣
o 𝑒𝑘 , l’ordonnée transversale définie par 𝑒𝑑𝑒𝑏 + 𝑘.
𝑛𝑝
𝑛𝑝−1
1 1 𝐿𝑣
𝜇𝑘,𝐴𝑛,𝑗 = [ 𝜇𝑘 ( 𝑒𝑑𝑒𝑏 ) + ∑ 𝜇𝑘 (𝑒𝑖 ) + 𝜇𝑘 (𝑒𝑓𝑖𝑛 )] ( )
2 2 𝑛𝑝
𝑖=1
Au terme du déplacement transversal de la charge considérée pour le 𝑛-ième cas de charge, le maximum
des valeurs de 𝜇𝑘,𝐴𝑛,𝑗 est noté 𝜇𝑘,𝐴𝑛 .
Les valeurs de 𝜇𝑘,𝐴 retenues sont celles qui offrent le maximum de la somme suivante :
∑ (𝜇𝑘,𝐴𝑛 . 𝑞𝑘,𝐴𝑛 )
𝑘=(1;3)
Charge du système Bc
✓ Longitudinalement
Autant de voies que de cas de charge sont analysés. Pour chaque cas de charge 𝑛 et pour la
position transversale 𝑗 du bloc de files, le calcul des termes 𝜇𝑘,𝐵𝑐𝑛,𝑗 se fait de la manière suivante :
2𝑛
1
𝜇𝑘,𝐵𝑐𝑛,𝑗 = ∑ 𝜇𝑘 ( 𝑒𝑖 )
2
𝑖=1
Où, 2𝑛 : est le nombre de rangées de roues transversalement pour les 𝑛 files du 𝑛-ième cas de
charge.
Les valeurs de 𝜇𝑘,𝐵𝑐 retenues sont celles qui offrent le maximum de la somme suivante :
∑ ( 𝑏𝑐𝑛 . 𝜇𝑘,𝐵𝑐𝑛 . 𝑞𝑘,𝐵𝑐𝑛 )
𝑘=(1;3)
Charge du système Bt
✓ Longitudinalement
Les termes 𝑞𝑘,𝐵𝑡 sont évalués de la même façon que pour le système Bc :
𝑁
2𝑃𝑖 𝑘𝜋𝑑𝑖
𝑞𝑘,𝐵𝑡 = ∑ [ 𝑠𝑖𝑛 ( )]
𝐿𝑐 𝐿
𝑖=1
✓ Transversalement
Le nombre de cas de charge est limité à deux (02) au maximum. Pour chaque cas de charge 𝑛 et
pour la position transversale 𝑗 du bloc de files, le calcul des termes 𝜇𝑘,𝐵𝑡𝑛,𝑗 se fait de la manière
suivante :
2𝑛
1
𝜇𝑘,𝐵𝑡𝑛,𝑗 = ∑ 𝜇𝑘 ( 𝑒𝑖 )
2
𝑖=1
Où, 2𝑛 : est le nombre de rangées de roues transversalement pour les 𝑛 files du 𝑛-ième cas de
charge.
Les valeurs de 𝜇𝑘,𝐵𝑐 retenues sont celles qui offrent le maximum de la somme suivante :
∑ ( 𝑏𝑡𝑛 . 𝜇𝑘,𝐵𝑡𝑛 . 𝑞𝑘,𝐵𝑡𝑛 )
𝑘=(1;3)
Charge du système Br
2𝑃 𝑘𝜋𝑑 𝐿𝑐
𝑞𝑘,𝐵𝑟 = 𝑠𝑖𝑛 ( ) avec 𝑑= et 𝑃 = 100 𝐾𝑁
𝐿𝑐 𝐿 2
𝜇𝑘,𝐵𝑡 = 𝜇𝑘 (0)
✓ Longitudinalement
4𝑞 𝑘𝜋𝑑 𝑘𝜋𝑐
𝑞𝑘,𝑀𝑐 = 𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑠𝑖𝑛 ( )
𝑘𝜋 𝐿 𝐿
d
Lc
(Tous les paramètres sont définis tels qu’ils le sont pour le calcul des poutres principales).
Les maxima des valeurs de 𝜇𝑘,𝑀𝑐𝑗 restent les valeurs finales de 𝜇𝑘,𝑀𝑐 .
✓ Longitudinalement
Les termes 𝑞𝑘,𝑀𝑒 sont évalués de la même suivante :
2 𝑒𝑠𝑠𝑖𝑒𝑢𝑥
2𝑃 𝑘𝜋𝑑𝑖
𝑞𝑘,𝑀𝑒 = ∑ [ 𝑠𝑖𝑛 ( )]
𝐿𝑐 𝐿
𝑖=1
✓ Transversalement
Pour chaque position transversale 𝑗 du bloc de la charge, le calcul des termes 𝜇𝑘,𝑀𝑒𝑗 se fait de la
manière suivante :
𝑛𝑝−1
1 1 𝐿𝑀𝑒
𝜇𝑘,𝑀𝑒𝑗 = [ 𝜇𝑘 (𝑒𝑑𝑒𝑏 ) + ∑ 𝜇𝑘 (𝑒𝑖 ) + 𝜇𝑘 (𝑒𝑓𝑖𝑛 )] ( )
2 2 𝑛𝑝
𝑖=1
Les maxima des valeurs de 𝜇𝑘,𝑀𝑒𝑗 restent les valeurs finales de 𝜇𝑘,𝑀𝑒 .
✓ Longitudinalement
𝑛𝑝−1
1 1 𝐿𝑇𝑟
𝜇𝑘,𝑇𝑟. 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒
= [ 𝜇𝑘 (𝑒1 ) + ∑ 𝜇𝑘 (𝑒𝑖 ) + 𝜇𝑘 (𝑒2 )] ( )
2 2 𝑛𝑝
𝑖=1
𝑛𝑝−1
1 1 𝐿𝑇𝑟
𝜇𝑘,𝑇𝑟. 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒
= [ 𝜇𝑘 (𝑒3 ) + ∑ 𝜇𝑘 (𝑒𝑖 ) + 𝜇𝑘 (𝑒4 )] ( )
2 2 𝑛𝑝
𝑖=1
𝑀𝑦 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 𝑀𝑦 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒
Les combinaisons de calcul sont les mêmes que celles adoptées pour les poutres. Elles obéissent aux
règlements des charges sur les ponts qui stipulent que les charges sur trottoir sont cumulables aux charges
à caractère normal et celles militaires si elles sont défavorables.