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ATTITUDES ET GESTES LITURGIQUES

Pour vivre pleinement et dignement le moment de sa première communion

A. Préliminaires

- Tous les gestes en Liturgie doivent être très sobres, simples, précis, lents, empreints d'une grande
sérénité et avoir une attitude digne. Les gestes et attitudes doivent refléter l'Adoration, la Louange,
l'Humilité.

- En groupe, les gestes et attitudes doivent être strictement identiques ; surtout si l'on ne fonctionne
pas avec le groupe habituel (pèlerinage, rassemblement diocésain etc ...)

- Nous sommes au service du Christ. Ne jamais avoir un visage triste. Rayonnons de la joie du
Ressuscité.

- Quoi qu'il y ait à faire, il ne faut jamais se précipiter, et ce, quel que soit le degré de l'urgence.

- Nous devons nous rappeler que des yeux sont en permanence fixés sur nous.

- Une Belle Attitude est déjà une prière au Seigneur.

- Tous nos gestes et attitudes doivent aider nos Frères et nos Sœurs à mieux Prier ensemble.

- Il vaut mieux ne pas effectuer un geste plutôt que de mal l'accomplir.

- Un geste peut paraître anodin pour nous et avoir une répercussion néfaste sur l'assemblée du
Peuple de Dieu.

- Ne jamais avoir les bras ballants. Ne pas mettre ses doigts dans le nez, ne pas faire de grimaces,
ne pas montrer d'impatience donc ne pas regarder sans cesse la montre etc...

- On ne doit pas être les uns sur les autres, mais garder nos distances. On doit veiller à la symétrie.

- Dans les déplacements, on marche ensemble et on se consulte du regard. Surtout évitons au


maximum de parler, même de chuchoter. La marche est différente selon que l'on est dans un grand
espace ou un petit espace, l'ampleur comme la vitesse change. Lorsqu'on se déplace seul, veiller à
ce qu'un autre ne circule pas lui aussi, de façon à pouvoir ensemble synchroniser une révérence au
Saint Sacrement, à la croix ...

- Se préparer de manière à ne pas montrer de geste d'hésitation.


B. Les différents gestes à maitriser

1. S’incliner, faire une génuflexion

Il existe plusieurs gestes de respect que ce soit vis-à-vis d’une personne (prêtre, évêque...), d’un
meuble (autel) ou de Jésus présent au Saint-Sacrement.

a) Incliner la tête

C’est le geste du serviteur : une manière de dire "merci" sans parler, c’est le geste que l’on effectue
lorsque l’on vient de donner quelque chose au prêtre.

« L’inclination de la tête se fait, comme son nom l’indique, en inclinant la tête jusqu’à ce qu’on
regarde directement vers ses pieds (les épaules s’abaissant très légèrement) ». (cf. ceremonaire.net)

b) L’inclinaison profonde

C’est un geste de respect devant un objet ou une personne. On l’effectue devant l’autel (si le St
Sacrement n’y est pas présent) ou encore devant l’évêque. En effet St Paul nous dit que le Christ
est "Le prêtre, l’autel et la victime" : nous incliner devant l’autel c’est nous incliner devant le
Christ.

Attention, s’incliner ne signifie pas saluer à la manière d’un karatéka ! C’est un geste de respect,
il faut le faire suffisamment lentement et avec dignité. Par ailleurs, lorsque les servants arrivent en
procession et doivent s’incliner devant l’autel, chacun doit bien veiller à s’incliner en même temps
que son voisin.

« l’inclination profonde, ou inclination du corps, en inclinant le torse depuis la ceinture, de sorte


que l’on pourrait poser les paumes des mains sur les rotules – ce qu’on ne fait pas, évidemment,
sauf aux séances de formation en privé. » (cf. céremoniaire.net)

c) La génuflexion

C’est le geste de l’adoration devant Dieu Lui-même. La génuflexion est réservé au St Sacrement.
On la fait donc devant l’autel lorsque le Saint Sacrement y est présent, devant le Tabernacle ou
encore avant de communier.

Pour faire une belle génuflexion, on plie le genoux droit et on le pose à côté de pied gauche tout
en se tenant bien droit. Pour que ce geste soit vraiment respectueux et beau, il faut le faire
doucement, sans précipitation
2. La liturgie, lorsqu’elle est équilibrée, offre plusieurs types de gestes

Dans l’adoration, parce qu’il s’agit de s’unir à Dieu qui est inconcevable, le geste ne peut être que
pure gratuité… Les gestes quotidiens, profanes, sont élevés, dans une assomption vers le Seigneur.
Par le corps, l’action de grâce et la louange s’étendent dans et par la personne, à tout ce qui est
créé. Ainsi, l’action de grâce et la louange appellent le geste et ne s’exercent pleinement que par
le geste.

a) Le signe de croix

Le signe de croix est une profession de foi en résumé : la foi en la Trinité, la foi en Jésus mort sur
la croix et ressuscité. C'est un rappel du baptême, rendu encore plus manifeste lorsqu'il est
accompagné d'eau bénite. La croix est signe de la Passion en même temps que signe de
résurrection : elle est en quelque sorte la perche salvatrice que Dieu nous tend, le pont grâce auquel
nous pouvons traverser l'abîme de la mort et surmonter toutes les menaces pour parvenir jusqu'à
lui.

b) La prière debout

Dans la figure familière de l’Orante, l’âme est représentée sous les traits d'une femme, debout, les
mains élevées…. La figure de l'orante indique que la prière debout est une anticipation de l'avenir,
de la gloire à venir vers laquelle elle a mission de nous orienter.

La prière debout convient bien à l’écoute attentive, à l’engagement de soi et à la louange.

c) Prier avec ses mains

J. Ratzinger (Benoit XVI) nous montre quelques significations des gestes liturgiques de la main (J.
Ratzinger, L’esprit de la liturgie, Ad Solem, Genève, 2001, p. 160-163) :

Les bras ouverts et levés vers le ciel, c’est aussi l’expression de la non-violence, un signe de
paix : quand l’homme ouvre les mains, il s’ouvre à l’autre. C’est aussi un geste d’espérance par
lequel l’homme exprime son désir de connaître le Dieu caché, d’être emporté vers lui sur les ailes
de la prière.

Joindre les mains signifie confiance et fidélité : quand nous joignons les mains pour prier, nous
plaçons nos mains dans celle du Christ, nous recevons de lui notre charge, nous remettons notre
destin entre ses mains. Confiant dans sa fidélité, nous engageons la nôtre.

Lors du confiteor, battre sa coulpe en rentrant en nous-mêmes, c’est le geste par lequel nous nous
reconnaissons coupable. Une fois n’est pas coutume.
ors de l’Agneau de Dieu, se frapper la poitrine en regardant vers celui qui fait Agneau pour porter
nos offenses, c’est rappeler avec notre corps que nos offenses pèsent sur les épaules du Christ, que
dans ses plaies nous trouvons la guérison.

Les mains calmement croisées sur la poitrine, aident au recueillement humble, à la pureté et à
la paix du cœur.

d) Prier à genoux

La station debout est la position que nous adoptons plus régulièrement à la messe. Cela lui
correspond bien et traduit l'anticipation, à travers la prière liturgique, de la gloire à venir, gloire
déjà présente à travers le ressuscité qui nous partage sa vie dans le baptême. Cependant,

L’agenouillement convient bien aussi dans la mesure où nous sommes encore dans l'« entre-deux
» de notre réalité présente et la gloire définitive qui doit se manifester lorsque le Fils de Dieu
reviendra dans sa gloire. L'agenouillement est l'expression qui convient à la prière de demande, à
l’action de grâce même, et surtout à l’adoration. (J. Ratzinger, Ibid., p.155)

e) Le baiser de paix

La paix est un don de Dieu. Le baiser de paix, doit signifier cette paix que le monde ne peut pas
donner. Le fait que le signe commence à l’autel et qu’on attende qu’il soit transmis à partir de
l’autel a une riche signification :

f) Communier

Communier est beaucoup plus que prendre simplement part à un repas commun. L’eucharistie
ne se confond avec un repas ordinaire. Dans l’Eucharistie, c’est Jésus ressuscité qui se donne à
nous en nourriture car nous dit-il « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un
mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai
pour la vie du monde. » (Jn 6, 51).

L’agneau offert dans l’Ancien Testament avait le sens d’une substitution, il est offert à la place
des premiers nés d’Israël ou à la place d’Isaac. Dans le nouveau Testament, le Christ, agneau
venant de Dieu, à la fois égorgé et vivant au centre de la liturgie (Ap 5), n’est plus une simple
substitution mais il est le « lieu-tenant » en qui nous-même nous nous trouvons offerts à Dieu.
Aussi est-il important de nous offrir à Dieu dans la vérité de nos personnes au moment de
l’Eucharistie.

Ceci peut être signifié dans la procession des offrandes qui avec les oblats et la quête peut apporter
les symboles du travail quotidien.
La plus grande beauté du geste de la communion vient surtout de la qualité du silence qui
l’entoure :

- Silence au moment de l’offertoire, pour accompagner l’action d’un processus intérieur :


nous nous préparons à nous mettre en route, à nous présenter devant le Seigneur, et à être
transformés en Lui. L’offertoire ce n’est pas en réalité le chant que nous entonnons, c’est
l’acte par lequel le prêtre offre le pain et le vin en disant : Tu es béni Dieu de l’univers…
- Silence au moment où le Seigneur descend et transforme le pain et le vin dans son corps
et dans son sang : le moment que nous appelons la « consécration » (par métonymie).
Généralement les cloches sonnent afin que nous nous mettions à genoux pour adorer la
présence réelle du Christ.
- Et silence qui suit la réception de l’Eucharistie, moment privilégié du dialogue avec le
Seigneur qui vient de se donner à nous.

Que le Christ Jésus vienne et demeure dans vos cœurs ! Mhs

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