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A l’origine, la prière est un appel ; c’est un cri d’angoisse, un appel à l’aide d’une puissance
supérieure, quelle que soit cette puissance ; c’est l’acte primitif par lequel l’homme reconnaît
n’être rien ou très peu de chose dans la création.
La prière a d’abord été un appel individuel puis, dans le clan, la tribu ou la famille, cet appel s’est transformé
en quelque chose de plus concret, ainsi certains peuples primitifs qui imploraient le génie des eaux ou de la
terre, le dieu du soleil, etc... et offraient des holocaustes afin de se concilier les bonnes grâces de ce génie ou de
ce dieu.
La prière répond donc d’abord à un besoin concret ; elle est le résultat de l’instinct de conservation, de ce désir
de vivre instinctif. L’homme se sent un jouet des forces de la nature et essaie de se concilier ces forces. Telle
est, primitivement, la nécessité de la prière ; l’homme prie pour détourner un danger de mort ou de mutilation,
pour écarter un orage, pour s’assurer l’avantage d’une bonne récolte, pour demander la pluie, contre les dan-
gers du feu ou de l’inondation.
L’homme prie donc pour se préserver lui, sa tribu ou sa famille.
Quand il n’y a pas de danger immédiat ou nécessité absolue, l’homme prie pour demander l’augmentation de
ses biens matériels, la réussite de ses affaires ou de ses entreprises.
L’homme exaucé une fois a confiance en son ou ses dieux ; certain que son dieu le considère avec faveur, il
prend l’habitude de le prier quotidiennement.
La prière n’est plus alors le résultat d’un danger ou d’un besoin immédiat ; elle est l’expression de la confiance
de l’homme en son dieu et il lui demande protection pour lui, sa famille ou son clan à toutes les heures du jour
et de la nuit.
La prière n’est encore que matérielle, mais elle est déjà régulière.
En même temps que ce processus de prière individuelle, se développent dans la famille, la tribu ou le clan, des
prières communes qui deviennent rituelles et qui constituent pour cette famille, cette tribu ou ce clan
l’armature de leur religion.
L’homme prie également après la réalisation d’une de ses demandes, quand le danger s’est écarté de lui ou
pour tout autre raison après avoir été exaucé : sa prière est alors une action de grâces.
Nous voyons par là que c’est l’intérêt qui est à l’origine de la prière, que celle-ci soit une demande ou un
remerciement.
La prière de ces peuples primitifs est une prière libre, c’est-à-dire l’expression immédiate de l’émotion de
l’âme. Cette prière jaillit spontanément du coeur de l’homme et ne se plie pas à des formules rituelles telles
qu’elles apparaissent déjà dans les prières communes de la tribu.
Nous avons là un rapide aperçu de l’origine de la prière chez les peuples primitifs.
Mais quoique nous soyons éloignés de ces hommes par des siècles de civilisation, nous sommes pourtant fort
près d’eux en ce sens que la majorité de l’humanité prie encore par intérêt. Et, quoique nous ayons à notre dis-
position des cultes bien établis et des formules rituelles qui répondent à tous nos besoins, lorsque nous sommes
dans la détresse, nous prions d’abord avec notre coeur, c’est-à-dire que nous formulons des prières libres qui
jaillissent de nous et ne se plient pas à des rituels.
La prière libre ne peut être qu’individuelle car elle correspond très exactement au besoin de l’individu qui prie
et s’exprime alors suivant l’émotion de son âme avec les mots qui lui paraissent les plus propres à traduire son
état d’âme.
Dès qu’un groupe d’hommes se réunit pour prier, il ne peut plus être question de prière libre, mais seulement
de formules rituelles qui permettent à ces hommes de prier d’une même voix suivant des paroles fixées par le
rite.
Il est cependant légitime de demander ce dont nous avons besoin, surtout si nous sommes dans
une peine cruelle. L’important est de rester dans des dispositions d’âme qui laisse la place à une vraie et
confiante soumission à la Volonté du Seigneur, celui-ci voyant plus loin que nous, est capable de nous exaucer
au-delà du visible. Même lorsque tout paraît désespéré et que le Ciel nous semble fermé, nous devons
croire que Dieu dispose, pour l’Au-delà des ressources en particulier de conversion qui dépassent
ce que nous pouvons imaginer.
C’est pourquoi nous ne désespérons pas lorsque l’épreuve donne toutes les apparences d’être
absolue. Bien que nous devrions demander à Dieu d’abord les biens spirituels qui nous préparent à l’autre vie,
nous faisons un acte bon en le priant avec confiance à propos de nos soucis d’ici bas. Jésus d’ailleurs n’a pas mé-
prisé de telles demandes et y a parfois répondu par des miracles ; bienfaits simplement matériel comme à Cana ;
don exceptionnel de la vue rendue , guérison de paralytiques….
Dans tous les cas de figure Dieu seul décide. Encore une fois, nous n’obtenons pas forcément ce que nous voulons
sous la forme que nous voulons, mais nous obtenons toujours un résultat;
Résultat par rapport aux desseins que Dieu a pour nous. Il faut bien savoir que ce n’est pas notre volonté qui doit
se faire ; c’est Sa Volonté.
Une chose est indubitable : la prière peut influer sur le cour de notre destin; elle peut changer et détourner
beaucoup de choses, quelle soit collective ou personnelle.
La loi du Talion existe, et tous les êtres humains y sont assujettis ; les chrétiens n’y font pas exception. Le Talion
est le salaire du péché et tôt ou tard, nous récoltons toujours ce que nous avons semé. Mais par sa Crucifixion
Jésus est venu lui apporter un additif monumental. Jésus Christ en donnant Sa vie pour le rachat des péchés de
l’humanité (c’est-à-dire de chacun d’entre-nous) nous permet par la prière associée à la pénitence, à la prise de
bonne résolution, des sacrifices de soi, au renoncement peut atténuer, amoindrir, annuler la loi du Talion.
Elle influe d’une manière bénéfique également sur les âmes qui sont en Purgatoire ; en effet, ces âmes sont en
Purgatoire à cause de leur comportement lors de leur vie terrestre. Elle doivent se ‘purifier’ pour accéder en
Paradis. Paul dans 2 corinthiens 5/10 dit:
il faut que tous nous soyons mis à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun recouvre ce qu'il aura
fait pendant qu'il était dans son corps, soit en bien, soit en mal .
Ce qui veut dire "Tous, il nous faudra comparaître devant le tribunal du Christ afin que chacun soit rétribué pour
ce qu’il a fait de bien ou de mal pendant sa vie corporelle."
(Plusieurs grands saints en ont eu la connaissance : Il est certain que dans le purgatoire qui est plus un état intermédiaire
plutôt qu’un lieu ou un temps, les âmes conservent la forme d’un corps humain ; cette forme corporel brûle littéralement
comme un intense brasier. Les parties de leurs formes humaines souillées par tels ou tels péchés non expiés deviennent
incandescentes, dans le feu de la purification. C’est ainsi qu’après avoir été entrevues totalement incandescentes, certaines
âmes après plusieurs années de Purgatoire, se sont montrées avec la mains embrasées des voleurs ou la langue en feu des
médisants…).
il est donc absolument nécessaire pour les aider, que le rachat des péchés commis sur la terre se fasse par la terre, que
l’intercession monte de la terre jusqu’au Ciel. Ainsi les prières et les messes dites sur la terre en leur faveur, accélèrent
grandement leur étape de purification voir même la terminer dans la mesure où DIEU le permet car au Purgatoire ce n’est
plus le règne de la Miséricorde Divine mais celui de la Justice Divine.
Si on peut prier n’importe quel jour pour les âmes du Purgatoire, les fêtes du calendrier religieux sont des jours propices pour
apaiser la justice Divine surtout, notamment au dimanche de la Pâques, Noël (25 décembre), la Toussaint (1er novembre), la
commémoration de tous les fidèles défunts (2 novembre).
lorsque nous prions pour les âmes du Purgatoire, il est bon de rajouter cette doxologie : et pour tous ceux qui sont morts sans
prières (pour ceux qui sont morts seuls, isolés, abandonnés, oubliés).
Recommandations :
Le fait de faire un jeûne et (ou) quelques sacrifices personnels tels de s’abstenir de tels ou tels petits plaisirs que
nous aimons, ou d’effectuer des tâches qui nous rebutes, ou prendre de bonnes résolutions, etc … apporte plus de
‘poids’ à notre prière.
Quand Dieu exauce notre demande, ne pas oublier de Le remercier. Se souvenir.
Demander l’aide de la Miséricorde Divine ou de la Providence et que nous soyons exaucé sous-entendant que
nous mettions tout en oeuvre, par la suite, à nous conformer à une vie plus saine et droite afin que Dieu puisse
s’établir en notre âme.
Jésus-Christ a guérit de nombreuses personnes au cours de sa vie terrestre. Il n’a pas rendu la santé à ces
malades pour leur rendre le péché plus facile, mais guérir les corps afin de sauver et de racheter les âmes.
Ne pas retomber dans nos travers, car en faisant cela, les maux futurs seraient bien pires.
Rappel :
Il est bon de rappeler que Dieu ne nous impose rien ; que Dieu nous à donné la liberté de choisir. En effet nous
possédons un pouvoir décisionnaire appelé libre arbitre.
C’est au moyen de notre libre arbitre (notre capacité de choisir) que nous gouvernons notre propre vie au moyen
des décisions que nous prenons dans notre quotidien de tous les jours.
Nous employons notre libre arbitre par l’intermédiaire d’un ‘philtre’ appelé : discernement (la capacité de
reconnaître ce qui est bien ou ne l’est pas).
Ce ‘philtre’ suite à nos péchés, fonctionne de moins en moins bien.. A la longue, il s’encrasse d’où la nécessité de
le nettoyer par la confession.
Pour qui voudrait implorer la Providence ou la Miséricorde Dieu, il est essentiel d’aller auparavant se confesser
devant un prêtre puis communier le dimanche à la messe afin de nous laver de tous péchés ; ceux-ci pouvant
être de redoutables freins à l’élévation de notre prière
Toute personne qui est allé en confession vous dira, après, qu’elle s’est sentie comme libérée et ‘plus légère’.
Document :
Ce document est tiré de : La Douloureuse Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, (tome 3, quatrième chapitre), ra-
conté par soeur Anne Catherine Emmerich 1774/1824, mystique allemande stigmatisée (béatifiée le 3 octobre
2004 par Jean-Paul II): Elle se demandait pourquoi elle revoyait parfois les personnes atteintes de maladies
mais qui avaient été guérit une première fois par Jésus.
Une explication me fut donnée à ce sujet : ces malades sont les âmes tièdes, inconstantes, paresseuses,
lesquelles se convertissent plus difficilement que les grands pécheurs à passions violentes. Madeleine ne se
convertit qu'à grand peine après plusieurs rechutes, mais alors elle déploya une grande énergie.
La conversion de Dina fut rapide : celle de Marie la Suphanite fut précédée de désirs persévérants et
s'accomplit tout à coup.
Celle de toutes les grandes pécheresses fut prompte et complète : de même pour l'énergique Paul, ce fut
comme un coup de foudre. Judas fut toujours indécis et finit par se perdre.
Il en est de même pour certains maux terribles et violents, que je vois Jésus, dans sa sagesse, faire disparaître
instantanément, parce que ceux qui en sont affectés, ou sont entièrement privés de l'exercice de leur volonté,
comme les possédés dans leurs accès, ou sont irrésistiblement dominés par leurs souffrances,
comme dans quelques maladies très graves.
Quand à d'autres gens valétudinaires (personnes maladives), que leurs souffrances empêchent
seulement de pécher aussi facilement et qui ne sont pas véritablement convertis, je vois souvent,
ou qu'il les renvoie en les exhortant à se corriger, ou qu'il se borne à les soulager un peu, afin
que leur âme s'assouplisse davantage sous le poids des chaînes qu'ils portent. Jésus pourrait les
guérir tous immédiatement, mais il ne guérit que ceux qui croient et qui font pénitence, et souvent
il les avertit de prendre garde aux rechutes.
Souvent aussi je l'ai vu guérir promptement des gens atteints de maladies légères, quand cela était profitable
pour leur âme. Il n'est pas venu rendre la santé aux malades pour leur rendre le péché plus facile, mais guérir
les corps afin de sauver et de racheter les âmes.
Je vois toujours dans chaque espèce de maladie une disposition divine et l'image symbolique d'une dette
personnelle ou étrangère pesant sur l'individu, et qu'il doit payer sciemment ou à son insu, ou bien encore un
capital d'épreuves, qui lui est alloué et qu'il doit faire fructifier par la patience, en sorte qu'à proprement
parler, personne ne souffre sans l'avoir mérité. Car nul homme ne peut se dire innocent, puisque le Fils de
Dieu a dû prendre sur lui les péchés du monde pour qu'ils fussent effacés, et puisque nous devons porter notre
croix à sa suite afin de l'imiter en tout.
La patience poussée jusqu'à la joie au milieu des afflictions et l'union de nos souffrances avec celles de
Jésus-Christ faisant partie des conditions de la perfection, le désir de ne pas souffrir est déjà en lui-même une
imperfection. Or, nous avons été créés parfaits et nous devons renaître parfaits. C'est pourquoi toute
guérison est pure grâce et miséricorde gratuite envers les pauvres pécheurs qui ont mérité plus que la
maladie, car ils ont mérité la mort dont le Seigneur, en mourant lui-même, a sauvé ceux qui croient en
lui et qui agissent conformément à leur foi.
Notre confession doit être sincère et accompagné d’une sincère contrition (regrets).
Il est très important de se confesser régulièrement car les péchés accumulés, deviennent peu à peu comme une
couche de sédiments, empêchant ainsi la lumière de passer, annihilant petit à petit notre capacité de
discernement et par de là notre libre arbitre.
Le prêtre sait qu’il n’est impliqué dans la confession qu’à titre de signe et d’instrument: il écoute mais en sachant
que ce qui lui est dit est d’abord adressé à Dieu. Il ne fait aucun effort pour mémoriser ce qu’il entend, cela ne le
regarde que comme témoin du don de la miséricorde et pour aider sur le moment la personne qui vient à lui, car la
confession est un secret de conscience.
Comment confesser ?
Bien souvent, au cours de la confession, il nous arrive d'oublier de dire certains péchés ou de se sentir bloqué.
Avant d'aller devant le prêtre, il est judicieux de faire ce que l’on appelle un examen de conscience.
L’examen de conscience c'est de rechercher dans sa mémoire tout ce que l'on a pu faire comme péchés. Ne pas
hésiter à se munir d’un papier et d’un crayon pour noter.
Lors de la confession , si nous éprouvons une gêne, une honte, si même éventuellement nous avons des larmes
nous venant aux yeux devant le prêtre (qui est un homme avant tout), c'est très bon signe, c'est le début de ce que
l'on nomme l'humilité. Surtout ne pas chercher à omettre volontairement des péchés, sans quoi la confession serait
caduque.
Nota:
Réfléchissons également sur l’incidence ou l’impact qu’à pu avoir l’une de nos parole, l’un de nos gestes, l’une
de nos décisions ou l’un de nos choix sur le déroulement de la vie d’autrui
Quand se confesser ?
De nos jours, beaucoup néglige d’aller en confession, ou certains préfèrent « confesser leurs péchés tout seul à
Dieu » : grave erreur; très grave erreur.
Aller en confession est une démarche indispensable sur le chemin de la réconciliation avec Dieu.
Aller en confession est avant tout une démarche personnelle et intime. C’est un dialogue entre nous et Dieu seul.
Ce n’est pas de l’ordre du ‘comprendre’ mais du ‘ressentir’.
Le plus simple est de prévoir une démarche de réconciliation à l’approche de chaque grande fête chrétienne. Donc
au moins quatre fois dans l’année. Chacun peut constater qu’il est plus facile de se confesser quand on le fait régu-
lièrement que de manière occasionnelle (quand on en éprouve le besoin, ou par simple acquis de conscience). En
fait, c’est à chacun de ressentir selon sa Foi le besoin de se confesser
L'absolution collective
Dans certaines situations d’urgence, plus ou moins prévues par l’Église, à titre exceptionnel, le prêtre accorde le
pardon « collectivement », c’est-à-dire à des fidèles réunis dans ce but mais n’ayant pas la possibilité de faire la
démarche individuelle normale. Cependant chacun doit chercher à compléter cette démarche dès que possible.
Entamer la démarche d’aller en confession nécessite une volonté, un besoin de vouloir changer quelque chose en nous.
Pour les personnes qui ne sont jamais aller en confession, ou il y a longtemps, il est nécessaire de bien se préparer en
prenant le temps de s’isoler et de bien réfléchir et de chercher dans ses souvenirs les préjudices, les comportements, les
paroles, les pensées, les gestes... que nous estimons avoir été préjudiciables pour autrui.
On peut éventuellement les écrire sur une feuille de papier afin de ne pas les oublier et la lire devant le prêtre (Brûler
ensuite la feuille de papier quand la confession est faite car cette feuille ne représentera plus rien).
En confession nous sommes en présence du Christ. Nous sommes face à face devant le Christ. Lui qui a donné sa vie en
se faisant crucifier, il est là, nous écoute. Lui dire sincèrement en toute humilité tout ce que nous avons sur le coeur. Ne
rien omettre. Si des larmes nous viennent, ne pas s’empêcher de les laisser couler. Rappelons que prêtre qui nous écoute
attentivement ne nous juge pas il est « l’instrument » par lequel s’opère la Miséricorde Divine. Il nous donnera des actes
de pénitence à faire. Quand nous sortirons de la confession, nous nous sentirons propre. Le Christ nous a racheté au prix
fort.