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FRANÇAIS

Amérique du Nord
Sujet corrigé du 31 mai 2023

Grammaire et compétences linguistiques

I. Compréhension et compétences d’interprétation

1. Lignes 1 à 10

a. Le souvenir se situe dans la ville de banlieue sud où habite le


narrateur au printemps 1960.
b. Le personnage principal est un adolescent de 13 ans. Le
personnage principal est le narrateur, comme le montre le
pronom de 1re personne « je ». Il s’agit donc d’un texte
autobiographique.

2.

Les 2 éléments qui montrent que l’achat du blazer est un


événement important dans la vie du jeune homme sont :
« l’achat se fit dans un magasin… le plus grand de la ville » et « il
fut décidé que pour l’occasion… »
3.

L’attitude du vendeur est méprisante et moqueuse à l’égard du


jeune homme, comme le montrent le complément d’objet « la
voix obséquieuse » (l.8), l’adverbe « ironiquement » (l.9) ou encore
« l’odieux vendeur convainquit ma mère que j’étais trop
grassouillet » (l.13).

4.

Ligne 33, le personnage ressent de la honte, car il se sent en


décalage social et culturel par rapport aux autres invités du
mariage en raison de la couleur de son blazer. Il utilise ainsi
l’adjectif « vulgaire » à la fin du 1er paragraphe pour décrire le bleu
de son blazer. La gradation de la ligne 25 : « importable, hideux et
probablement grossissant » souligne l’exagération du
personnage qui déforme la réalité, car il n’est pas à l’aise dans ce
blazer « presque bleu marine » (l.25).

5.

Ce qui paraît comique dans ce passage est l’accumulation par


juxtaposition de noms communs (ou substantifs), la gradation
syntaxique (les groupes de mots sont de plus en plus longs) et la
chute dans la proposition subordonnée. Le comique réside aussi
dans le vocabulaire appréciatif qui permet de rendre compte des
sentiments du narrateur : « personnage considérable » pour
désigner un simple vendeur qui lui donne raison in fine.

6.

Ce souvenir est important pour le narrateur, car c’est son premier


blazer et il s’agit d’une scène fondatrice. Michel Pastoureau est un
célèbre historien spécialiste des couleurs et il explique dans cet
extrait qu’il « avait déjà le sens des couleurs et de leurs nuances » à
l’adolescence. Il établit dans ce texte une corrélation entre les
couleurs vestimentaires et la classe sociale, par exemple à la ligne
19 : « Plusieurs camarades, appartenant à des familles plus
bourgeoises que la mienne, portaient déjà des blazers, et je savais
que le bleu était différent de celui qui m’était proposé. » La scène
décrit ainsi sa 1re confrontation aux codes vestimentaires et à leur
connotation sociale.

7.

L’attitude du jeune personnage semble quelque peu démesurée et


exagérée. Il grossit le trait, car il croit que tout le monde le regarde
au mariage à cause de la couleur de sa veste. Le lecteur comprend
qu’il s’agit d’un point de vue interne et que cela se joue dans son
imagination. Nous pouvons comprendre cette distorsion de la
réalité lorsque quelque chose nous obsède ou nous chagrine ; nous
avons l’impression que tout le monde autour de nous le remarque.
Si nous pensons avoir un défaut physique, il peut prendre des
proportions telles que nous croyons que le reste de l’humanité le
voit aussi, alors qu’il n’en est rien.

8.

La photographie montre trois dames âgées dans une rue au 1er plan
et l’une d’elles met un couvre-chef sur la tête d’une autre. La photo
date de 1975 et est intitulée « Essayage ». Le lien avec le texte est le
titre tout d’abord, car le personnage essaie de nombreuses vestes
dans l’extrait, et ensuite le fait que la scène se déroule en extérieur,
puisque le jeune homme sort du magasin pour mieux voir la
couleur de la veste « à la lumière du jour » (l.28-29).

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