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Evolution de la population et transition

démographique
Aspects théoriques et empiriques
Chapitre 3

L1AES et EG Cours de démographie


F. Gallois, MCF Univ. Reims
1. Malthus et le
principe de population

2
Malthus (1766-1834 )

¤ Economiste classique anglais et pasteur anglican

¤ « Essai sur le principe de population »


¤ 1798 : première édition publiée anonymement
¤ 1803 : 2ème édition, reconnue par l’auteur
¤ 6 éditions de son vivant

¤ Principes d’économie politique (1820)

3
Une thèse pessimiste

« Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, s'il ne peut


obtenir des moyens d'existence de ses parents auxquels il peut
justement les demander, et si la société ne peut utiliser son
travail, cet homme n'a pas le moindre droit à la plus petite
portion de nourriture, et en réalité il est de trop sur la terre.
Au grand banquet de la nature, il n'y a pas de couvert mis
pour lui ; la nature lui commande de s'en aller, et elle ne tarde
pas à mettre cet ordre elle-même à exécution » (1ere édition
de l’essai sur les principes de population).

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Le principe de population de Malthus

¤ Une loi naturelle : La croissance de la population est, si on


ne la limite pas, plus rapide que la croissance de la
production, à terme la population ne peut donc plus
subvenir à ses besoins
« La tendance constante, commune à tous les êtres vivants est
d'accroître l'espèce au-delà des ressources de nourriture dont
elle peut disposer... La nature a été avare de place et d'aliments.
Si elle ne rencontre pas d'obstacles, la population croîtra selon
une progression géométrique, doublant approximativement
tous les vingt-cinq ans, tandis que les moyens de subsistance
augmenteront au mieux selon une progression arithmétique »
(Malthus)
5
Conséquences du principe de population

¤le principe de population « maintient toujours


la population de la terre au niveau maximum
permis par les moyens de subsistance, et il agit
constamment sur l’homme comme un puissant
stimulus, qui le pousse à davantage cultiver la
terre et le met ainsi en mesure d’entretenir une
population plus nombreuse » (Malthus)

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Le principe de population

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2 réponses au développement de la population

¤ l’obstacle préventif volontaire : la limitation des


naissances
¤ Retard du mariage
¤ N’évoque pas la contraception

¤ l’obstacle destructif : misère et famine qui réduit la


population à hausse des décès

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Préférence pour l’obstacle préventif

« Restez chastes, ne vous mariez pas avant de vous être


assurés les ressources nécessaires pour élever vos enfants. Ne
les jetez pas dans les risques de la vie et dans la misère avec
l’insouciance d’un hareng qui féconde les œufs sans avoir
même la notion de ce qu’ils deviendront. Votre imprévoyance
aura pour conséquence la misère, avec toutes ses
conséquences, pour ces malheureux. Cet obstacle destructif,
avec ses douleurs et ses souffrances, il faut le remplacer par la
prévoyance. »

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Les objectifs de Mathus

¤ Un but philanthropique : supprimer la misère et la


souffrance sur terre en limitant la reproduction de
l’homme
¤ La lutte contre les Loi sur les pauvres
¤ Loi de Speenhamland en vigueur en Grande-Bretagne entre 1795 et
1834
¤ Revenu minimum aux pauvres de chaque paroisse, grâce à l'octroi
d'un complément de ressources en numéraire indexé sur le prix du
pain (ou du blé) et sur la taille de la famille à prendre en charge.
¤ Revenu pouvant constituer un complément de salaire

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Principales critiques libérales de la Loi de
Speenhamland

¤ déresponsabiliser l’individu et de favoriser le paupérisme


¤ le sur-salaire versé est accusé de déprécier la valeur travail :
le système contraint les contribuables à subventionner les
propriétaires terriens qui emploient de la main d’œuvre
locale
Mathtus : « La cause principale et permanente de la pauvreté a peu
ou point de rapport avec la forme du gouvernement ou avec l’inégale
division des biens : il n’est pas en la puissance des riches de fournir aux
pauvres de l’occupation et du pain ; et en conséquence les pauvres, par
la nature même des choses, n’ont nul droit à leur en demander ». (cité
dans Guyot, 1896)

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Un point de vue radical

¤ Pour Malthus, on ne peut pas contourner les lois de la


nature, pire, il est moralement criminel de chercher à le
faire.
¤ Néanmoins, l’éducation (via les paroisses) doit favoriser la
mise en place de l’obstacle préventif
« Le seul moyen de hausser réellement le prix du travail est de
diminuer le nombre des ouvriers » (idem)
¤ La tâche d'un gouvernement se borne donc à prêcher la
morale aux populations. La Loi sur les pauvres va à
l’encontre de ce principe

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2/ La critique de Malthus

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La critique empirique : Une théorie rapidement
contredite par les faits

¤ Thomas SADLER (1780-1835), démographe irlandais

à Mise en évidence d’une misère inversement


proportionnelle à la densité de pop
¤ M. Chervin (fin XIXè), démographe français,

à Cas du Lot et Garonne : une natalité plus faible dans les


zones à ressources abondantes

Etc.

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Karl Marx, une des plus vives oppositions
théoriques
1818-1883, philosophe,
sociologue, économiste,
etc…

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Marx: l’analyse de l’évolution des sociétés
capitalistes
¤ Le matérialisme dialectique
¤ Idée de changement permanent
¤ Le changement se fonde sur le terrain de l’environnement social et physique

« La conception matérialiste de l’histoire part du principe que la


production, et avec elle, l’échange de produits est la base de tout ordre
social. Dans toute société qui est apparue historiquement, la
distribution des produits et en outre la division de la société en classes
et en États est déterminée par ce qui est produit, la manière dont c’est
produit et dont on l’échange. Suivant cette conception, il faut chercher
la cause réelle de tous les changements sociaux et des révolutions
politiques, non dans l’esprit humain ou dans son aspiration croissante à
la vérité éternelle et la justice, mais bien dans les changements de mode
de production et d’échange; il faut les rechercher non dans la
philosophie, mais dans la structure économique de l’époque » (Engels,
1878, Anti-Düring)

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¤ Un point de vue holiste :
¤ Les individus sont soumis aux rapports sociaux de production
¤ La société et ses institutions résultent de l’état de développement
des forces productives

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Une société organisée en classes

¤ Toute société est organisée en classes sociales ; càd des


groupes d’individus qui ont la même relation avec la forme
de production
¤ Si les formes de production évoluent ; les classes évoluent; elles
déclinent (aristocratie foncière) ou montent (bourgeoisie -
capitalistes)
¤ Il y a donc une lutte des classes pour le partage de la richesse
sociale

¤ La lutte des classe est le moteur de l’histoire

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La lutte des classes comme source de
dynamique de l’histoire

« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours c’est l’histoire


de la lutte des classes. Hommes libre et esclave, patriciens et
plébéiens, baron et cerf […] en un mot : oppresseurs et
opprimés, se sont retrouvés en constante opposition ; ils ont
mené une lutte sans répit, tantôt déguisée, tantôt ouverte, qui
chaque fois finissait soit par une transformation
révolutionnaire de la société toute entière, soit par la ruine
des diverses classes en lutte […] La société moderne, qui est
issue de la société féodale, n’a pas surmonté les vieux
antagonismes de classe. Elle a mis en place des classes
nouvelles » (Marx & Engels, Le Manifeste du parti
communiste, 1848, pp. 161-63)

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« Toutefois, notre époque – l’époque bourgeoise – se distingue
des autres par un trait particulier: elle a simplifié les
antagonismes de classes. De plus en plus, la société se divise en
deux grands camps ennemis, en deux grandes classes qui
s’affrontent directement: la bourgeoisie et le prolétariat. […] Les
couches moyennes, petits industriels, marchands et rentiers,
artisans et paysans, toutes ces classes sombrent dans le
prolétariat; soit que leur capital ne leur permette pas d’employer
les procédés de la grande industrie et qu’ils succombent à la
concurrence des capitalistes les plus puissants ; soit que leur
savoir-faire se trouve déprécié par les nouvelles méthodes de
production. Le prolétariat se recrute ainsi dans toutes les classes
de la population » (idem, p. 163)

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Interactions entre les classes:
les rapports sociaux de production dans le capitalisme

¤ Les prolétaires : agents libres de marchander. Vont sur le


Mé du L pour offrir le seul bien qu’ils contrôlent : leur
force de L
¤ Les capitalises (bourgeois) : propriétaires entrepreneurs. Ils
possèdent les moyens de production. Ils sont en
concurrence entre eux, ce qui les conduit à accumuler pour
ne pas disparaître
¤ Dans cette situation concurrentielle, et si tout se vend à sa
valeur exacte, comment est-ce que des profits peuvent être
réalisés ?

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Plus-value et profit

¤ H chez Marx: les produits et le travail sont vendus à leur


valeur

¤ Valeur du travail = montant de L nécessaire pour


(re)produire la force de L.

¤ Le travailleur ne peut demander que cette valeur


Néanmoins, il accepte de L +
¤ Salaire couvre la survie du travailleur
¤ Mais la valeur de sa production est supérieure à la valeur permettant
la reproduction du travailleur

¤ Tranche de travail non payée = plus-value = source de profit


22
SOCIETE

23
Un rejet de l’idée de loi naturelle de Malthus

¤ Pour Marx, la (sur)population résulte des conditions de la


production

¤ 2 conséquences :
¤ chaque mode de production a sa propre loi de population
¤ La loi de population spécifique au capitalisme, c’est la production
d’une surpopulation relative.
à Il ne s’agit donc pas d’une surpopulation absolue

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Comment Marx arrive-t-il à ce résultat ?

¤ La surpopulation est relative par rapport au niveau


d’accumulation du capital (K), niveau d’accumulation qui
est tel qu’il permet aux capitalistes de ne pas utiliser toute la
MO disponible/existante
¤ La surpopulation se transforme en armée industrielle de
réserve (AIR)
¤ Salaires déterminés selon la taille de l’AIR, et non en
fonction du rapport K/L
à La présence d’une AIR fait pression sur les salaires et freine
la baisse tendancielle du taux de profit et soutient
l’accumulation capitaliste
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Régime de la preuve

¤ Analyse du comportement démo de la forme stagnante de l’AIR


(cad chômeurs et travailleurs à domicile)
¤ Puis extension à l’ensemble de l’AIR
¤ Forte mortalité au sein du prolétariat nécessite un
renouvellement fréquent de sa population, renouvellement
assuré par des mariages précoces
à « la conséquence fatale de la situation sociale des ouvriers »
(Marx, capital, L I, V, III)

En particulier car surpopulation est fonction de la façon dont est


déterminé le w

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Preuve, suite

¤ « Non seulement le chiffre des naissances et des décès


y est très élevé, mais les diverses catégories de cette
surpopulation s’accroissent actuellement en raison
inverse du montant des salaires qui leur échoient et,
par conséquent, des subsistances sur lesquels elles
végètent » (idem)
à Relation inverse entre le niveau de revenu et le niveau
de reproduction
¤ « En régime de production capitaliste, la misère fait
naître du monde » (le Capital L I, III, V, I, p. 232)
à Paupérisation inéluctable
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Synthèse des arguments

Marx Malthus
¤ La sur-population est ¤ Une loi de population
endogène au Kisme naturelle, indépendante des
conditions sociales et de
¤ surpopulation résulte d’un production
comportement rationnel
¤ Pour le Kiste ¤ Une surpopulation qui
résulte d’un comportement
¤ Pour le prolétaire
irrationnel
Marx : la loi naturelle de population de Malthus, et ses recommandations,
tient de l’escroquerie idéologique, voire de l’erreur scientifique
le seul espoir du prolétariat vient de la lutte politique, et non du contrôle des
naissances 28
3/ La transition démographique

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Evolutions de la population mondiale

http://www.alternatives-
economiques.fr/__TRAVAIL/graphique_legends/include.php?id=70968 30
La théorie de la transition
démographique
¤Adolphe Landry : « Sous l'effet de profondes
transformations économiques et sociales, toute
population est appelée à passer, à un certain stade
de son histoire, d'un équilibre entre haute fécondité
et haute mortalité à un nouvel équilibre entre basse
fécondité et basse mortalité. » (1934)
¤Passage d’un régime de naissance naturel à un
régime contrôlé
¤ Théorie utilisée pour construire les projections
démographique
31
32
Berthoerwan (2017). « SCHÉMAS – La transition démographique ». In : Histoire & Géographie.
33
Problèmes du modèle

¤ Prise en compte de la structure d’âge

¤ le taux de natalité à la fin de la transition, ne se stabilise


pas au niveau du taux de mortalité, mais poursuit sa baisse
à baisse de la population +vieillissement
¤ Repose sur l'hypothèse d'un système fermé

34
La transition démographie en Europe : un
aperçu

¤ http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-
population/videos/transition-demographique-en-europe/

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4/ Retrouver les évolutions
démographiques dans la structure de
la population

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Pop en milieu d’année – France métropolitaine, source:
INSEE population en 2014 Tableaux de séries longues

Population en milieu d'année


70 000 000

60 000 000

50 000 000

40 000 000

30 000 000

20 000 000

10 000 000

0
1901
1904
1907
1910
1913
1916
1919
1922
1925
1928
1931
1934
1937
1940
1943
1946
1949
1952
1955
1958
1961
1964
1967
1970
1973
1976
1979
1982
1985
1988
1991
1994
1997
2000
2003
2006
2009
2012
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Un outil : la pyramide des âges

¤ Une pyramide des âges est une représentation graphique qui permet de
visualiser la répartition d'une population par sexe et par âge, à un
moment donné.
¤ Elle est constituée de deux histogrammes (un pour chaque sexe, par
convention, les hommes à gauche et les femmes à droite), où les
effectifs masculins et féminins sont portés en abscisse (axe horizontal)
et les âges en ordonnée (axe vertical).
¤ La pyramide des âges montre en un coup d’œil le régime
démographique et l'histoire d'un pays sur près d’un siècle. Ainsi,
lorsque la fécondité baisse et la durée de vie s’allonge, comme lors de
la transition démographique, la pyramide des âges perd sa forme de
pyramide pour prendre celle d’un cylindre, voire même d’une toupie si
la fécondité diminue en dessous du seuil de remplacement des
générations (définition Ined)

38
Les différentes formes de pyramides des âges
Représentation de la transition démographique

39
Les différentes formes de pyramides des âges
Représentation des mouvements migratoires

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Pyramide des âges interactive

¤ http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-
donnees/irweb/projpop0760/dd/pyramide/pyramide.htm

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Pour interpréter une pyramide, il faut :

1. Observer le profil général de la pyramide, prêter attention à sa base


et à son sommet. S'il s'agit de comparer dans le temps ou dans
l'espace une ou plusieurs pyramides, il faut être attentif au type de
profil de chaque pyramide.
2. Relever les accidents qui laissent leur empreinte sur la ou les
pyramides étudiée(s). Pour les interpréter correctement le mieux est
de connaître les principaux évènements historiques qui ont marqués
l'histoire de la population ou des populations concernées.
3. La structure de la population à un instant t s’explique à la fois par
les naissances et décès dans la population, mais aussi de
l’immigration, plus difficile à voire. Dit autrement, la structure de la
population résulte des soldes naturels antérieurs, ainsi que des
soldes migratoires.

42
43
La pyramide des âges de 1901

¤ Une forme régulière

¤ Le début de la transition démographique


¤ le taux brut de reproduction du moment est passé de 171 filles pour
100 femmes en 1861-1865 à 137 en 1901-1905
¤ le taux net de reproduction est passé de 103 à 98
¤ certaines jeunes générations apparaissent en retrait sur la pyramide
par rapport à d’autres générations plus âgées
¤ Malgré importance des nourrissons de 0 à 1 an : mortalité infantile
forte (>150‰)

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45
La pyramide des âges de 1936 : conséquences
de la 1ere guerre mondiale sur la population
¤ Deux conséquences démographiques de la 1ere GM:
¤ un déséquilibre dans la composition par sexe, avec un déficit d’hommes
adultes <-> pertes militaires = 1 400 000 militaires soit 16,6% des
mobilisés ; au moins un dixième des hommes des générations 1879 à 1896
(âgés de 18 à 35 ans au commencement de la guerre).

¤ un déséquilibre dans la composition par âge, avec un déficit de jeunes


enfants
¤ Baisse de la nuptialité et séparation des couples
¤ 1 600 000 les naissances manquantes entre 1914 et 1919, et excédent de
300 000 seulement de 1920 à 1924 à déficit de 1 300 000 naissances

¤ Une immigration massive dans les années 20 qui compense les


décès liés à la guerre

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Le baby-boom, une parenthèse dans l’histoire
(1945-1965)

¤ Une transition amorcée depuis le début des années 1900


¤ Mais retournement des tendances quant à
¤ âge du mariage
¤ Nombre d’enfants par femme
¤ Âge du 1er enfant

¤ Qui conduit à une forte hausse (temporaire) de la natalité


¤ Deux temps forts dans le baby boom
¤ Récupération des naissances empêchées par la guerre (1946-47)
¤ Précocité croissante des mariages et donc de la remontée de la
fécondité des jeunes femmes (1948-65)

47
Le baby boom, un événement international :
situation aux USA

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Evolution des composantes de la variation de
population source INSEE, population en 2014, tableaux de série
longues France métropolitaine,
+ 1000 000
+ 900 000
+ 800 000
+ 700 000
+ 600 000
+ 500 000
+ 400 000
+ 300 000
+ 200 000
+ 100 000
0
1946
1949
1952
1955
1958
1961
1964
1967
1970
1973
1976
1979
1982
1985
1988
1991
1994
1997
2000
2003
2006
2009
2012
Solde naturel Solde migratoire
49
50
La pyramide des âges de 1968

¤ Impacte visible des deux guerres mondiales

¤ Effets du baby boom

¤ Importance des mouvements migratoires

51
52
La pyramide des âges de 2015

¤ Un vieillissement marqué
¤ Génération du baby boom vieillit
¤ Accroissement de l’espérance de vie

¤ Une natalité stable

53
54

Note : au 1er janvier.


Champ : France y compris Mayotte.
Source : Insee, estimations de population (données provisoires
arrêtées à fin 2019).
Pyramide des âges 2020
La pyramide des âges de 2020

¤ Un vieillissement persistant
¤ Allongement de la durée de vie et espérance de vie
¤ Vieillissement des baby-boomers

¤ Un recul remarquable de la natalité


¤ Malgré une stabilisation de l’indice de fécondité en 2029

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