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DROIT DES AFFAIRES_ PROF.

BADIA OULHADJ

Cas SNC Au Beau Livre


M. Apha est associé dans une SNC d’édition Au beau livre, ayant pour objet « toute activité d‘imprimerie,
d’édition et de diffusion de livres », avec Beta et Gama et quelques autres associés minoritaires. Les statuts
sociaux interdisent au gérant de la SNC, M. Ygreg en l’occurrence, de prendre un engagement dépassant 100 000
dhs sans l’accord des associés. Or il apparaît que M. Ygreg aurait en tant que gérant agissant au nom de la société,
sans aviser en rien les associés :
a. – acheté à Tanger un terrain à bâtir pour 95 000 dhs :
b. – acquis pour 300 000 dhs l’exclusivité de la prochaine œuvre d’un auteur à succès ;
c. – décidé de porter de 800 000 à 1 000 000 dhs le capital social de la société par incorporation
de réserves.
Travail à faire
M. Alpha vous demande si ces opérations sont valides ou non et quelles sont leurs conséquences ?

Etude de cas Société SUPERMECANIQUE


La société SUPMECANIQUE est une société en nom collectif travaillant dans le domaine de la mécanique de
précision au capital de 1 000 000 dhs, composée de trois associés gérants statutaires, M. Ahmed, M. MORAD et
DRISS, et de cinq autres personnes associés.
L’article 7 des statuts stipule : « Les gérants assurent la gestion courante de la société. Toutefois, toute vente

d’un immeuble de la société devra être précédée d’une délibération unanime des trois gérants. Au cas
où l’unanimité des trois gérants ne pourrait être obtenue, les associés non gérants devraient
obligatoirement être consultés par eux, la décision de vente ne pouvant alors être prise qu’à la majorité
des huit associés. Les décisions excédant les pouvoirs des gérants seront prises à l’unanimité.
Cependant, en cas de démission ou de révocation d’un gérant, celui-ci pourra être, le cas échéant,
remplacé par un associé non gérant, désigné à la majorité. »
Le 23 juin 2000, M. AHMED signe, au nom de la société, un compromis de vente d’un immeuble de la
société, sans n’avoir consulté ni même informé ses cogérants.
Informés début septembre 2000 par une lettre de l’acquéreur qui réclame la passation à l’acte
authentique régularisant la vente, MM. MORAD et

DRISS envisage de refuser la régularisation de la vente qu’ils estiment nulle ; M. MORAD voudrait
provoquer la révocation de M. AHMED de ses fonctions de gérant et de le remplacer par l’un des
associés, M. NABIL. M. DRISS, quant à lui, hésite à affronter directement M. AHMED sur la question de
sa révocation et songe à s’abstenir si le point vient à l’ordre du jour d’une assemblée générale.

M. MORAD vous demande :


DROIT DES AFFAIRES_ PROF. BADIA OULHADJ

1. Ce qu’il faut penser, sur le plan juridique, de ses projets (vente d’immeuble social et
révocation de M. AHMED) et quelles seraient les conséquences éventuelles pour la société ?
2. Ce qu’il se passerait en cas de décès d’un associé et ce qui pourrait être prévu dans cette
hypothèse ?

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