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CHAPITRE III
I LES TRAVAUX
1 / Introduction
Les terrassements constituent les travaux de préparation de l’infrastructure des ouvrages de génie
civil. Ils permettent d’établir la plateforme des niveaux inferieurs d’une construction ainsi que les
accès à ces niveaux. D’une manière générale dans une opération de construction, ils constituent
un lot très important et peuvent dans quelques cas engager des moyens très importants même si
la construction reste modeste.
2 / Définitions et terminologie
D’une façon générale, tout mouvement de terres (remblai ou déblai) constitue un terrassement.
Creuser une fouille, une rigole ou plus généralement modifier le relief du sol représente en soi
des travaux de terrassement.
Un terrassement par remblai consiste à mettre en place, en général par apport ou dépôt des
terres, des terres préalablement prélevées.
Assurer, à chaque fois que c’est possible, un équilibre entre déblais et remblais est un art de
terrassement.
Les travaux des terrassements sont souvent des travaux intéressants plusieurs mètres
cubes de terres très importants, et ne nécessitant pas d’une manière générale des procèdes
spéciaux (préparation des zones d’implantation d’une usine, de zones industrielles, de
zones d’habitations, etc.) ;
Les travaux des terrassements sont généralement précédés par des opérations
d’implantation et de piquetage destines à matérialiser les mouvements de terres en
fonction des nivellements définitifs à obtenir.
Elles se découpent en 3 familles. Selon sa forme géométrique, la fouille est classer soit en :
- Fouille en rigole (1) : lorsque la double condition suivante est réalisée :
l ≤ 2 m et p ≤ 1 m
avec l = longuer et p = profondeur
- Fouille en tranchée (2):
1er cas : l ≤ 2m avec p > 1 m
2ème cas : l > 2m avec p > l/2
Ces fouilles sont utilisées pour construire les égouts, pour effectuer les reprises en sous œuvre ou
pour réaliser des fondations profondes.
- Fouilles en puits ou trous (2): on les appelle ainsi lorsque p > 1 m et que la
longueur L est du même ordre que la largeur l.
- Excavation superficielle (3): une fouille est dite excavation superficielle
lorsque sa largeur l et sa profondeur h satisfont aux conditions :
l ≥ 2m et p ≤ 1/2
1 3 2
3
L>2m P>1m
2 P<L/2 L<2P
1
L<2m
P<1m
P =Profondeur
L = Largeur
Mode d’ouverture
Verticale En Talus
Avantages
Déblai minimum Talus auto stable
Pas de stockage
Inconvénients
Mise en oeuvre Grande emprise au sol, grand volume
Stabilité du blindage (impossible en ville)
La charge peut comporter ou non une reprise suivant le type des engins de terrassements
utilisés et la distance de transport.
NIVELLEUSE SCRAPER .
Décapage
Nivellement Transport
Réglage des pentes Épandage
BOUTEUR RIPPER .
Défonçage du sol
Poussage des terres
Nivellement
Poussage de scrapers
PELLE
CHARGEUR .
HYDRAULIQUE.
Terrassement
Terrassement
Chargement
Chargement
d) Le transport : déplacement des matériaux d’un lieu à un autre à l’aide des engins de
transport
DUMPER
Chargement
Transport
Déchargement
e) La mise en décharge :
Les opérations de terrassements s’effectuent souvent dans des conditions difficiles qui
nécessitent des précautions particulières :
Le matériel ci-dessus est utilisé pour des grands travaux tel que autoroutes, ouvrages d’art et
plateformes, etc.
En plus du matériel utilisé pour les grands chantiers, on trouve pour les maisons individuelles :
MINI MATERIELS
TRACTOPELLE
Chargeur,
Terrassement
Pelle,
Chargement
Compacteur
LE TERRASSIER
Terrassement manuel
Chargement manuel
Finitions
Différents types de sols peuvent se trouvent dans la nature. Plus précisément, du point de vue,
« terrassement » les terrains peuvent être classés selon le degré de consistance et de dureté.
Les terrains légers (terres végétales, sables lâches, remblais de formation récente
gravois)
Les terrains ordinaires (sols argileux, sols pierreux ou caillouteux, tufs…)
Les terrains lourds (argiles compactes, glaises, sables fortement consolidés)
Les terrains très lourds (rocheux)
Tous ces terrains ne nécessitent, en général que des moyens mécaniques d’extraction.
Ces terrains nécessitent dans la plupart des cas l’emploi de moyens spéciaux tels que les
explosifs ou encore l’emploi des gros engins tels que le brise roche ou les marteau piquer encore
si la fouille reste modeste.
En définissant l’angle φ comme étant l’angle de talus ou encore l’angle que prend le sol lorsqu’il
est tout simplement déversé: la condition impose que l’on ait dans tous les cas : i < φ
Pour réduire l’emprise des talus ou bien en raison de mitoyenneté, on utilise des techniques
permettant de tenir les terres lors du terrassement. La probabilité d’effondrement d’un sol dépend
de la cohésion des grains de celui-ci, noté Cu (capacité du sol à s’opposer aux efforts de
cisaillement). Cu dépend de la na ture du sol et elle augmente avec l’augmentation de la qualité
d’eau retenue par le sol. Le choix de la nature du blindage dépend de la nature du sol et de la
valeur de sa cohésion.
On distingue :
Blindage des fouilles à l’aide des cages métalliques mises en place à l’aide d’engins tels
que tractopelle.
Blindage par rideaux de palplanches (métalliques)
Blindage par parois moulées et préfabriquées
Blindage par planches verticales
Blindage par planches horizontales
Blindage par panneaux bois ou métalliques s’inspire de la technique de BOISAGE DES
FOUILLES. (de moins en moins utilisée).
Blindage par caissons
Ainsi comme le montre la figure suivante, le volume des terres déchargées Vf est supérieur au
volume de la fouille Vp. On dit que le terrain a foisonné.
Vf = Vp x (1+f)
f = (Vf-Vp) / Vp
D’un autre coté le remblai Vf va à son tour subir une modification au bout de la quelle son
volume deviendra Vt < Vf. Ceci du fait que ce remblai aura tassé ou affaissé suite à une
opération de compactage ou à son propre poids.
f’ = (Vt-Vp)/Vp
Une expérience menée en laboratoire des matériaux montre que le déplacement d’un sol produit
une augmentation de son volume. Ce phénomène est appelé foisonnement. Cet accroissement de
volume varie en fonction du sol. L’expérience montre qu’un sol argileux augmente son volume
de 33%, alors que le volume d’un sable augmente de 10% dans les mêmes conditions.
Nature du terrain f en % f’ en % T en %
Terre végétale, sable 10 à 15 1 à 1.5 8 à 12
Graviers 15 à 20 1.5 à 2 12 à 15
Terre argileuse 25 à 30 4à6 17 à 19
Argiles ; marnes 30 à 40 6à8 19 à 25
Argiles ; marnes très 40 à 65 8 à 15 23 à 30
compactes
Eboulis roche tendre 30 à 40 8 à 15 17 à 18
Roche compact 40 à 65 25 à 40 10 à 15
Expérience:
Un récipient d’un litre est rempli d’un sol compact, comme il l’est à l’état naturel. Le récipient
est vidé de son contenu. Le volume du sol vidé est mesuré. Ce volume est supérieur à un litre. Ce
volume vaut 1.1 litre pour un échantillon de sable ou de gravier et 1.33 litre pour un échantillon
d’argile.
Le volume initial qui correspond au terrain tel qu’il existe à l’état naturel est appelé volume en
place, Vp. Le volume obtenu lorsque le sol a été manipulé est appelé volume foisonné, Vf.
Quantification du foisonnement :
Pour le sable Vp =1l et Vf =1.1l le volume du sable a augmenté de 1.1-1=0.1l. Soit en
pourcentage du volume en place : 0.1/1x100=10%
Pour l’argile Vp =1l et Vf =1.33l le volume d’argile a augmenté de 1.33-1=0.33l. Soit en
pourcentage du volume en place : 0.33/1x100=33%
Cela signifie que le volume d’un sable déplacé augmente de 10% et celui d’une argile augmente
de 33%
Cela signifie également que le volume du sol en place à déblaye augmente lorsque l'on le remue
avec une pelle mécanique. Autrement dit la quantité de sol à transporter par les camions est plus
grande que le volume de sol présent dans la fouille.
L'organisation des travaux de terrassements nécessite de connaître cette quantité de sol foisonné.
Il est à observer que cette variation de volume dépend de la nature du sol. Autrement dit le
volume de sol foisonné dépend de la nature du sol et est proportionnel au volume en place. Cette
proportionnalité est caractérisée par un coefficient appelé coefficient de foisonnement.
Par exemple pour le sable le coefficient de foisonnement vaut approximativement 10% (voir
expérience ci-dessus). Ainsi le volume foisonné d'un sol sableux est 1.10 fois plus grand.
10/ Sécurité
Pose de grillage avertisseur en fonction des réseaux :
Consignes de Sécurité
L'implantation des points est une opération très délicate qui peut engendrer des désagréments de
taille.
En termes de moyens techniques, l'implantation nécessite les mêmes besoins que la topographie
dont elle constitue en quelque sorte " l'image inversée " : la topographie va du terrain au plan,
l'implantation transpose le plan sur le terrain.
Les travaux d'implantation débutant par l'analyse des pièces fournies par le demandeur (dont
dépendent la qualité et la garantie des travaux), il convient d'assurer une lecture sans faille de ses
documents et ne pas hésiter à faire ressortir les incohérences s’ils en existent.
Une fois les implantations réalisées sur place, des contrôles sont effectués afin de valider celles-
ci, un procès-verbal est dressé et signé conjointement avec le demandeur. Celui-ci renseigne la
date de l'opération, la nature des points matérialisés, les cotes permettant de repérer d'une
manière incontestable les éléments du projet.
Une implantation rigoureuse garantit la position d'une construction ou d'un équipement en
rapport avec son cahier des charges, tout défaut d'implantation peut avoir des conséquences
dramatiques sur le devenir du projet (distances non réglementaires de la construction jusqu'à la
limite de propriété pouvant aller jusqu'à la destruction du bâtiment, raccordement au réseau de
canalisation impossible dû à une erreur d'implantation altimétrique, etc...).
L'implantation doit être assurée par le Géomètre Expert, garantissant l'exactitude des
données.
Etude de cas : (voir paragraphe …)
Pour déterminer le nombre des camions à utiliser on a besoin de connaître (de fixer ou de
calculer) :
- La capacité de la benne du camion (charge utile) : C en m3 ou en tonne
- Les vitesses moyennes en charge ou à vide : V (km/h)
Temps de chargement + temps trajet aller + temps de déchargement + temps trajet retour.
On en déduit :
- Le nombre de cycles / jour / camion
- Le rendement d’un camion
- Et donc le nombre de camions à utiliser.
Exemple 2 : Une chargeuse charge de la terre des dumpers qui transportent de la terre végétale à
une distance moyenne de 15 km (rendement du transport 500 m3/j). Cette terre végétale est mise
en œuvre sur talus à l’aide d’une pelle en rétro avec une efficacité moyenne de 500 m3/j. On
prendra :
Vitesse moyenne de transport
o en charge: V = 40 km/h
o à vide : V = 50 km/h
Rendement de chargement: 2000 m3/j
Le temps fixe de déchargement : t = 2 min
L’horaire du chantier est 8 heures et l’efficacité est égale à 1.
Combien faut-il de dumpers?
Figure 1 : Bouteurs
Il est utilisé principalement pour exercer une poussée par l’intermédiaire d’une lame
(nombreuses formes selon le matériau ou le travail : lame universelle U, semi universelle SU,
etc.) à l’occasion de :
- Défrichage, Déblayage (Figure 2 ) ;
- Défonçage (ripper), refoulement : des matériaux traités à l’explosif peuvent souvent être
brisés, fragmentés sans ébranlement ni projection par ces engins qui ont de plus en plus
souvent une très grande puissance ( Figure 1 );
- Remorquages de grosses charges à faible vitesse, sur des terrains à fortes pentes ou sur de
faibles distances ;
- Poussage des décapeuses (Scrapers) en cours de chargement (Figure 3).
Le scraficateur est un mécanisme possédant des dents qui peuvent pénétrer à de faibles
profondeurs dans certains matériaux (terre, routes asphaltique, etc.) pour les ameublir
Le rippeur est un équipement analogue au scarificateur, mais il est muni d’une seule
dent, en général, qui sert à défoncer profondément les matériaux rocheux (Figure 6).
CATERPILLAR LIEBHERR
D11R PR 712
D10R PR 722
D9R PR 732
D8R PR 742
D7R PR 751 Mining
Leur puissance varie de 60 à 650 KW (D7R :171KW ; D9R : 302KW; D10R : 425KW ; D11R :
634 KW) et leur masse de 5 à 90 T.
La puissance utile de moteur est transmise aux roues motrices ou aux chenilles par les différents
organes de transmission qui absorbent une partie de cette puissance (10 à 20%). La puissance
disponible pour un moteur neuf n’étant plus alors que de 85% environ.
Il existe une relation très importante entre la masse et la puissance d’un même tracteur. La force
maximale au point de contact est égale à la force exercée par la masse de tracteur multipliée par
le coefficient de traction.
Ces valeurs doivent être corrigées pour l’opérateur, le matériau, le type de lame et le temps réel
de travail. Soit à titre indicatif :
- Opérateur : 0,50 à 1,00 ;
- Matériaux : 0,60 à 1,20 ;
- Lame U : 1,20 ;
- Temps réel de travail: 40 à 50 min/h ;
- Méthode de travail: 1,00 à 1,20
Pelles hydrauliques sur chenilles et sur pneus
Selon la définition donnée dans la norme ISO 6165, « la pelle hydraulique est un engin
automoteur à roues, à chenilles ou à jambes ayant une structure supérieure normalement capable
de tourner à 360°, ayant un équipement dont la fonction première est de creuser avec un godet,
sans que la structure portante ne se déplace pendant le cycle1 de travail de l’engin ».
La pelle sur chenilles permet une faible pression au sol, donc une grande capacité et la possibilité
de se déplacer sur n’importe quel terrain.
On distingue quatre types de pelles hydrauliques :
- Les pelles sur roues : Le châssis repose sur des essieux munis de roues. La stabilité au cours
du travail est assurée par des stabilisateurs indépendants des roues. (Figure 7 ).
- Les pelles sur chenilles : le châssis repose sur deux trains de chenilles (Figure 7).
- Les mini- pelles (ou pelles compactes) : pelles d’une masse opérationnelle inférieure ou égale
à 6000 kg (Figure 8).
- Les pelles à avancement au pas (ou pelles araignées) : pelle supportées par trois jambes ou
plus, qui peuvent être articulées et/ou télescopiques, et peuvent être équipées de roues (Figure 9
).
Principaux équipements
Si la pelle est équipée en rétro (Figure 10 ) (dénomination de l'équipement et/ou du mode de
travail de l'engin), elle creuse généralement au-dessous du niveau du sol d'assise de l'engin. Le
godet se remplit en raclant le sol de l'extérieur vers la pelle.
Matériels dérivés
Le châssis peut étre équipé d'un mat sur lequel des outils (tarière, trépans, hydrofraise...) sont
guides, attaches ou suspendus ( Figure 13).
Une tarière est une vis sans fin que l'engin fait pénétrer dans le sol en la faisant tourner.
Quand elle est complètement enfoncée, la tarière est extraite du trou et la terre, qui occupe les
filets de la vis, est déposée à proximité du forage, en heurtant légèrement la tarière contre un
obstacle. Cet outil est essentiellement utilisé pour forer des pieux (fondation profonde : Précis de
Structures de Génie Civil, AFNOR-Nathan).
Le trépan est un outil qui permet de passer au travers de couches de terrain très dur à
forer ou de rochers. Il est analogue aux couronnes diamantées utilisées pour forer des trous, dans
le béton par exemple.
L'hydrofraise est un outil utilise pour réaliser des parois moulées (Précis de bâtiment,
AFNOR-Nathan).
Le terme «dragline» est utilisé pour décrire les engins travaillant dans des terrains meubles,
saturés ou noyés. La pelle (montée sur chenilles) travaille en général perpendiculairement au
front de taille. Elle racle les terrains au moyen de son godet tire par un câble, met les déblais en
tas ou charge directement les engins de transport. Avec une flèche en treillis de grande portée,
elle peut rester sur le sol stable et extraire des matériaux (vases, tourbes...) sans risquer
l'enlisement. Son rendement est plus faible que celui d'une pelle mécanique classique.
Les pelles équipées en rétro sont utilisées pour les démolitions, l'excavation d'une fouille
à partir du terrain naturel, le régalage et le nivellement de déblais.
Les pelles équipées en butte sont relativement faciles à charger, compte tenu de la force
de pénétration importante du godet et du bras support. Un godet large est utilisé pour des sols
faciles à excaver. Un godet aminci, à faible rayon pour augmenter la force de pénétration, est
utilisé pour des sols plus durs. Elles sont bien adaptées pour reprendre des matériaux (stockage,
transport), et permettre le travail dans des conditions difficiles (carrière, sol compact, rocheux...).
L'emploi des excavatrices à bras rallongé permet des travaux de régalage et
nivellement de déblais, le nettoyage, la conservation de rives et autres travaux spécifiquement
réservés aux draglines
Les mini-pelles (modèles réduits des pelles classiques), sont appréciées pour leur légèreté
et leur compacité. Elles sont facilement transportables dans un camion léger ou sur un plateau.
On peut les manutentionner avec un engin plus puissant (ou un engin de levage) pour les mettre
en fond de fouille, et réaliser ainsi des terrassements qui, sinon, auraient du être effectués
manuellement. On les utilise aussi pour les petites tranchées de VRD, en réhabilitation... et
parfois en appoint d'un plus gros engin Equipées de chenilles (pour la très grande majorité des
modèles), leur encombrement restreint leur permet de manoeuvrer dans des espaces réduits. Leur
rendement reste supérieur à celui de la main-d'oeuvre qu'elle remplace.
(a) (b)
Figure 15 : (a) Angle d’orientation optimal en fonction de la zone de travail ; (b) Distance idéale
du front de taille
hauteur de banquette (front de taille) et position du camion idéale : Figure 16
- Matériaux stables et bien consolidés : h est a peu près égale a la longueur du bras L de manière
que, lorsque le bras est en position haute, le godet soit rempli (en une seule fois, sans forcer) et,
que moyennant une rotation éventuelle (<90°), il puisse se vider, sans qu'un autre mouvement
soit nécessaire.
- Matériaux instables : h < L.
Les chargeuses
Selon la définition donnée dans la norme NF ENISO 6165, « la chargeuse est un engin
automoteur à roues ou à chenilles, ayant un équipement à l’avant, d’abord conçu pour une
opération de chargement (utilisation d’un godet) qui charge ou creuse par un mouvement de
l’engin vers l’avant.
Un cycle de travail comporte un remplissage,une élévation, un transport et un déchargement du
matériau.
On en rencontre trois types ; les chargeuses sur chenilles et les chargeuses sur pneus qui sont
les plus courants et les chargeuses compactes
Les chargeuses pneumatiques (Figure 18) sont mobiles, rapides et sont principalement utilisées
pour des travaux, nécessitant des nombreux déplacements : essentiellement, la reprise de
matériaux en vue de leur stockage ou de leur transport,par exemple à la suite de démolitions, de
décapage de terre végétale…. Parfois, elles peuvent excaver une fouille si le sol est facile à
terrasser ou effectuer un nivellement de déblais.
sont pas adaptées aux travaux nécessitants de nombreux déplacements, en raison de leur vitesse
de déplacement faible.
- des outils tels que les différents godets, etc., qui sont des équipements qui ne modifient
pas la fonction de base de l’engin.
- Des équipements interchangeables tels que fourche à palettes, pinces à grumes, bras de
manutention, etc. qui modifient la fonction de base de l’engin ;chacun de ces équipements
interchangeables doit donc être certifié et muni du marquage de conformité (par exemple
CE : communauté européenne).
Le construteur de l’engin de bas ainsi que celeui des équiepemnts interchangeables doivent
obligatoirement fournir des informations concernant :
- la possibilité d’assembler et d’utiliser en sécurité les équipements interchangeables,
- une description des points et moyens de fixation dur l’engin de base,
- la manière de réaliser le montage et, si nécessaire, les contre-indications d’emploi.
Ces informations doivent être contenues dans les notices d’instructions devant accompagner
chaque engin et chaque équipement interchangeable.
Figure 25 : Chargeuse-pelleteuse
2
Le terme tractopelle qui est l’ancienne appellation de la chargeuse- pelleteuse est encore couramment employé.
Equipements et accessoires
Les chargeuses-pelleteuses sont des engins pouvant recevoir de nombreux équipements ou
accessoires différents, ce qui rend ces machines particulièrement polyvalentes.
Equipement côté pelle
L’équipement rétro (Figure 26 ) est constitué d’une flèche, d’un balancier, d’une
biellette et d’un godet rétro qui travaille généralement en direction de l’engin. Il sert
principalement aux travaux d’excavation au-dessous du niveau du sol. Le balancier peut
être rigide ou extensible et les godets peuvent avoir plusieurs formes selon les travaux à
exécuter.
Accessoires : les chargeuses- pelleteuses peuvent recevoir de nombreux accessoires tels
que : brise-roche hydraulique, tarière, faucheuse, benne preneuse, lève poteau…
Figure 26 : Equipement côté rétro : (a) brise-roche ; (b) tarière ; (c) benne preneuse ; (d)
faucheuse
Equipement côté chargeuse
Equipement chargeur : il est constitué d’un bras chargeur, de biellette et d’un godet qui
se remplit par un déplacement en avant de l’engin. Deux types de godet peuvent être
montés : godet de type terrassement ; godet dit « 4 en 1 ».
Accessoires : les chargeuses- pelleteuses peuvent recevoir de nombreux accessoires tels
que : fourche de manutention ; balayeuse, étraves à neige etc.
Performance d’une chargeuse -pelleteuse
Ces engins sont très utiles sur les chantiers de petites tailles. Dans les petites entreprises, elles
sont couramment appelées tracto -pelle, et elles remplacent une chargeuse et une pelle
hydraulique.
Le tableau donne les performances des engins les plus couramment rencontrés sur chantier.
Tableau VII : Performances des chargeuses- pelleteuses
Capacité Hauteur de
Profondeur
des godets déversement
Engins Masse maximale
avec Maximale
sur (t) d’excavation
dôme (godet à 45°)
(m)
(m3) (m)
0,8 à 1 (1)
2,60 en
Pneus 4 à 10 0,15 à 3 4à5
moyenne
(2)
(1) en chargeur, (2) en pelle
Figure 27 : Equipements côté chargeuse : (a) godet de type terrasement ; (b) godet « 4 en 1 » ; (c)
fourche de manutention ; (d) balayeuse ; (e) étraves à neige
Décapeuse
Les décapeuses sont des engins qui jouent un rôle très important dans les travaux de voirie, de
barrages en terre, d’aéroports, bref, dans les travaux qui nécessitent le transport de grands
volumes de terre (> 100.000 m3) sur des distances relativement courtes (<1km). En effet, il
remplace à lui seul, les bon engins de transport (exemple : les dumpers) et les bon engins de
terrassement (exemple : les chargeuses). Elles permettent aussi d’étendre le sol transporté en une
couche mince et uniforme.
Les décapeuses se chargent par le fond lorsque l’on abaisse la lame de coupe. Le vidage se fait
par l’avant, le plus souvent avec paroi coulissante éjective.
Il existe trois types de décapeuses :
Décapeuses à un avant-train moteur conventionnelles : Les décapeuses à un avant
train moteur conventionnelles sont les plus répandues sur les chantiers de terrassements routiers
(Figure 28). Ces machines s'adaptent bien à des travaux et matériaux divers. En général, on peut
les considérer comme économiquement rentables quand le chantier s'y prête, c'est-à-dire:
- si la zone d'utilisation n'excède pas 2000 m environ;
- si les déclivités des itinéraires de transport sont peu importantes,
- si la résistance au roulement est faible et si les conditions d'adhérence sont normales.
Pour ce qui est du chargement des matériaux, on enregistre les meilleurs rendements avec ces
machines:
- dans les sols meubles non évolutifs et peu sensibles à l’eau;
- dans certains sols compacts après ameublissement par scarification, cas par exemple des
pleine charge. Néanmoins, tout avantage se paie, et le prix de revient d' exploitation de ces
machines est plus élevé que celui des décapeuses conventionnelles.
Au chargement, leurs deux moteurs ne suffisant pas à les rendre autonomes, elles ont besoin,
comme les décapeuses conventionnelles, d'être poussées par des tracteurs.
Figure 31 : Pusher (le buldozer) en fonction (il ne comporte pas de plaque- tampon, l’opérateur
devra faire preuve d’une certaine habilité)
On déconseille normalement de faire desservir plus de quatre scrapers par un pusher, car alors on
a des difficultés à maintenir l'espace voulu entre les scrapers en circuit; à moins d'exercer un
contrôle efficace du trafic.
Grâce à l'emploi du tracteur de renfort, le temps nécessaire au chargement diminue
approximativement de moitié tandis que, selon les conditions locales et le tracteur utilisé, la
capacité de chargement du scraper peut augmenter d'environ 35%, ou même davantage. Il est vrai
que le temps nécessaire au déchargement s'accroît quelque peu, la masse à décharger étant plus
grande, mais cette augmentation reste négligeable.
La méthode du pusher permet donc d'amplifier de 40 a 50%, et parfois beaucoup plus, la capacité
de production d'un chantier. Dans les entreprises rationnellement exploitées où l'on utilise le
pusher, cet engin est la machine la plus occupée du chantier.
Voici un exemple remarquable de l'application de cette méthode : il s'agissait d'un chantier pour
lequel la distance emprunt- décharge était de 240 m, aller et retour. Conservant des tracteurs de
même puissance, on utilisa des scrapers de plus grande capacité en procédant avec un pusher, et
1'on obtint les chiffres comparatifs figurant dans le Tableau X suivant :
Tableau X : Exemple de calcul du débit horaire d’un scraper avec et sans pusher
Opération Sans pusher Avec pusher
4 scrapers
4 scrapers
Nombre d'unités en service avec tracteur
avec tracteur
+ 1 pusher
Un des avantages marquants de la méthode réside dans la réduction des investissements. Dans
cet exemple pratique, quatre tracteurs avec scrapers surdimensionnés font, avec un tracteur de
renfort, un travail qui exigerait six tracteurs avec des scrapers normaux. Bien entendu, on ne peut
bénéficié de cet avantage que si l'importance des travaux justifie un nombre suffisant d'engins.
Mais de toute façon d'autres avantages subsistent: meilleur remplissage des scrapers, coupe plus
profonde, chargement plus rapide, moindre usure du mécanisme de translation du tracteur qui ne
travaille plus à sa limite supérieure d'emploi au cours du chargement.
Il y a trois méthodes de poussée (Tableau XI) :
- demi-tour ou marche arrière ;
- en chaîne ;
- dans les deux directions.
Tableau XI : Méthode de poussée et facteur du pousseur
1,5 2,0
1,3 1,5
1,3 1,5
Exemple :
Calculer le nombre de pusher de 300 Kw nécessaires pour aider au chargement des 7 décapeuses
de l’exemple précédent en adoptant la méthode de chargement en chaîne.
Un pusher par décapeuse est suffisant (Tableau IX), donc un pusher est suffisant pour les 7
décapeuses et il pourrait même être affecté à une tâche supplémentaire (nivellement, par
exemple). Si la puissance du pousseur avait été insuffisante, il aurait fallu utiliser 2 pusher en
même temps pour la même décapeuse
Figure 32 : Types de camions en fonction de ce qu’ils transportent : (a) des engins de TP ; (b) du
béton ; (c) des agrégats ou de la terre ; (d) de l’eau ; (e) de l’émulsion du bitume ; (f) des
gravillons ; (g) des remblais ou des blocs rocheux
Vu la grande variété des engins de transport, on se limitera dans ce qui suit à décrire quelque
un de ceux employés dans les travaux de terrassement.
Une fois l'extraction des sols réalisée par les engins de production, les engins de transport
déplacent les déblais vers le lieu de remblaiement, ou placent en dépôt ceux qui ne seront pas
réutilisés.
On rencontre :
- les camions routiers type travaux publics,
- les tombereaux de chantier,
- les décapeuses (abordés dans le chapitre précédent)
D'autres moyens de transport comme les moto- basculeurs sont couramment employés dans le
BTP, mais ils sont plutôt réservés aux transports de petits matériels et de matériaux.
Ces matériels, employés sur un chantier, sont parfois amenés à circuler sur le réseau routier
national :
- soit a vide et sur remorques (en convoi exceptionnel pour les engins, dépassant les
caractéristiques limites imposées par le code de la route),
- soit à vide et/ou en charge, de façon autonome, pour les engins dont le poids et les dimensions
Définition
Le transport des matériaux est un des éléments des plus importants dans les travaux de
terrassements. Les différents types de camions sont équipés d’une benne basculante pour
permettre le transport de matériaux, sur chantier ou sur le réseau routier.
La benne ouverte, basculante (mue par un vérin hydraulique), est destinée à transporter des
matériaux, les déverser par 1'arrière (Figure 33) ou bien latéralement pour les répandre : on
1'appelle alors tri-benne (Figure 34).
Son chargement est assuré par des moyens extérieurs au camion.
Caractéristiques
La capacité de transport dite aussi charge utile CU correspond à la charge maximale placée dans
la benne et qui peut être transportée :
CU = PTAC – PV
PTAC est le poids total autorisé en charge, PV est le poids vide de l’engin.
CU est donc l’un des facteurs déterminant la capacité nominale de l’engin.
En rencontre des véhicules (4x2, 4x4, 6x4, 6x6…) tracteurs de semi-remorques, équipés d’une
benne a déversement arrière : charge utile courante de 26 à 28t, pour un volume compris entre 15
et 25 m3.
Figure 38 : Un moto-basculeur
Les performances moyennes des moto-basculeurs actuellement commercialisés sont indiquées ci-
après :
- Vitesse de déplacement : 15 a 25 km/h,
- Masse à vide : 0,6 a 4,2 t (moyenne : 1,5 t),
- Benne à ras bord: 0,45 a 3,5 m3 (moyenne: 0,9 m3),
- Charge utile : 1 à 6 t (moyenne : 2 t).
Une charge utile de 1t équivaut à une capacité possible de :
- 0,45 à 0,5 m3 d'eau.
- 0,50 à 0,6 m3 à ras bord pour un matériau solide (0,65 m3 avec dôme).
Rendement et coût du transport
Rendement
Le rendement des camions ou des remorques sera fonction de la durée du cycle et de la masse ou
plume de chaque charge.
Les manufacturiers fournissent des spécifications qui indiquent la charge maximale (en tonnes) et
le volume. En général, on donne le volume sous plusieurs formes:
- volume à ras bord en m3;
- volume avec chapeau 3: 1 ;
- volume avec chapeau 2: 1.
La durée du cycle comprend:
Les temps fixes (Tableau XII):
- la durée de chargement, en fonction de l'excavateur;
- la durée de la mise en place sous l'excavateur;
- la durée du virage et le déchargement.
Les temps variables:
- l'aller, en fonction de la vitesse et de la distance;
- le retour à vide;
- les accélérations et les freinages;
- les attentes et les autres délais.
Tableau XII : Temps fixes en min pour camions et remorques
Mise en place sous l'excavateur Virage et déchargement
Conditions
Camions Remorques Camions Remorques
Favorables 0,15 0,15 1,0 0,3
Moyennes 0,30 0,50 1,3 0,6
Mauvaises 0,50 1,00 1,7 1,5
Exemple : Calculer le rendement horaire d'un camion de 65t, 40 m3, chargé à l'aide d'une pelle
mécanique qui fournit 600 m3/h de 50 min de travail. Les conditions de travail sont moyennes.
La distance de transport est de 3 km et la vitesse moyenne du camion est de 30 km/h chargé et 45
km/h vide en tenant compte des accélérations et freinages.
Calculer également le nombre de camions nécessaires pour alimenter la pelle mécanique.
Durée du cycle du camion:
- Chargement 600 m3 en 50 min, 40 m3 en ? min;
40 m3 50 min
3, 33 min
600 m3
- Mise en place sous l'excavateur = 0,30 min
- Virage et déchargement (tableau XII) = 1,30 min
3 60
- Aller, chargé 3 km à 30 km/h: 6, 00 min
30
3 60
- Retour, vide: 4, 00 min
45
- Cycle complet = 14,93 soit 15 min.
50
Rendement horaire, 50 min/h de travail: 40 m3 133, 3 m3 h
15
Nombre de camions nécessaires, 600 m3/h: 133,3m3/h camion = 4,5soit 5 camions;
ou encore:
- durée du cycle d'un camion = 15 min
- divisé par le temps de chargement d'un camion = 3,33 min
15 : 3,33 = 4,5 soit 5 camions