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Terrassements

1. Définition
2. Différents types de fouilles
3. Procédés de terrassement
4. Mesures de sécurité pendant les terrassements
5. Protection des talus
6. Calcul de cubatures
7. Renforcement des sols
1. Définition

 On désigne par terrassement les opérations consistant à creuser, déplacer ou


transporter des terres; ce sont les travaux destinés à modifier la forme
naturelle du terrain. Cette modification est réalisée par l’exécution de
déblais et de remblais.

 Les terrassement constituent les travaux de préparation pour:

 l’établissement de la plate-forme de réception de la construction;


 l’exécution des fondations;
 le mise en place des réseaux enterrés;
 les construction de déblais et de remblais pour les ouvrages annexes au
bâtiment tels que les travaux de voirie.
 Le déblai consiste à enlever des
terres initialement en place exemple :
creuser une fouille afin de réaliser une
fondation, une canalisation, etc.

 Le remblai consiste à mettre en


place.
 Décapage des terres
Le décapage des terres, appelé également terrassement en découverte, est un terrassement
de très faible profondeur (environ 10 à 30 cm) destiné à enlever la terre végétale.
2. Les fouilles
Dans le domaine du bâtiment, une fouille est un creusement réalisé
dans le sol, en général après décapage de la terre végétale. Elle fait
partie des travaux de terrassement et constitue le point de départ des
travaux de fondations.

2.1. Différents types de fouilles:


La rigole
La tranchée
Fouille en pleine masse (excavation)
Le puits

 Selon la forme géométrique des fouilles, cette dernière sera classée


comme suit :
a) Fouille en rigole :
appelle aussi fouille en fondue est
la fouille la plus simple, leur
profondeur n'excède pas 1 mètre et
leur largeur 2 mètres. Elle est
destinée à recevoir des fondations
ou certaines canalisations.

• Avec L : longueur ;
P : profondeur

L< 2m
P < 1m
b) Fouille en tranchée :
C’est une fouille plus profonde, leur
profondeur est supérieure à 1 mètres et
leur largeur n'excède pas 2 mètres. Elle
est destinée à recevoir les égouts ou les
fondations profondes

• Avec L : longueur
P : profondeur

P >1m
L < 2m
c) L’excavation (fouille en pleine masse) :
Réalisée sur la totalité de l’emprise du bâtiment, plus ou moins profonde, selon
l’importance de la partie enterrée de la construction
d) Les fouilles en puits :
La fouille en puits est un terrassement de petite surface mais
de grande profondeur, on les appelle ainsi lorsque leur
profondeur P est supérieure à 1 mètres et que la longueur l est
de même ordre de la largeur L.
3. Procédés de terrassement
En fonction de l’importance des travaux et des caractéristiques du sol, les terrassements
peuvent s’effectuer manuellement, mécaniquement ou à l’explosif.

1) Exécution manuelle
Les terrassements exécuté manuellement ne peut s’appliquer qu’ou creusement de rigoles
ou d’excavation superficielles en terrain meuble. Lors de ces travaux, le terrassier utilisera
la pioche pour creuser et la pelle pour dégager le sol à enlever
2) Exécution mécanique :
Ce procédé est utilisé lorsque de grandes masses de terres sont mises en mouvement. Les
principaux engins employés sont :

2.1) Le bulldozer
C’est un tracteur muni d’une large lame à l’avant
qui refoule les terres

2.2) La pelle mécanique


C’est un engin automoteur pouvant être équipé de
différents manières, chacune correspondant à un
type de travail particulier
2.3) Le chargeur
C’est un engin automoteur monté sur chenilles ou
sur roues. Il est utilisé pour de petits et moyens
travaux de chargement ou de remblayage sur des
terrains où les conditions de sol sont très
mauvaises.

2.4) Exécution à l’explosif


Lorsque les procédés manuels et mécanique
s’avèrent inopérants ( Terrains rocheux durs),
on fait recours aux explosifs.
4. Mesures de sécurité pendant les terrassements
1) Le talutage
On donne aux parois une inclinaison suffisante pour assurer la stabilité des terre. Cette
inclinaison ou angle du talus est en fonction de la nature des sols.

En terrassement, la pente d’un talus est souvent exprimée sous forme de rapport (1/1, 3/2 .…)
dans lequel le numérateur donne la cote verticale et le dénominateur la cote horizontale.
On sait d’autre part qu’une pente exprimée en % égale la tangente de l’angle que forme le plan
incliné avec le plan horizontal.
4. Mesures de sécurité pendant les terrassements
1) Le talutage
1) Le talutage
Pour obtenir un équilibre stable, nécessaire à la bonne tenue des terres en remblais et des
tranchées, il convient de donner aux talus qui limitent ces terrassements une inclinaison
convenable. Cette pente peut se définir

 Soit par la tangente de l’angle (pente) que


fait ce talus avec l’horizontale (talus à 4/5
ou à 0.80 m ou encore à 80%)

 Soit par la cotangente de l’angle (inclinaison


) dont la valeur s’exprime généralement
comme celle de la tangente par une fraction
(5/1, 3/2, 1/1, 2/3, etc.)

 Talus 1/1 dans les terrains ébouleux (peu stable)


 Talus 2/1 dans les terrains tendres résistants (stable)
 Talus 3/1 dans les terrains très compacts (très stable)
2) Le blindage
Lorsque le talutage n’est pas possible ou la hauteur
parfois importante de ces terrassements, la stabilité
des parois peut être assurée par la mise en place
d'un blindage.
Profondeur maximale d’une fouille sans blindage
En générale, le blindage est requis à partir d'une
profondeur de 1.30m pour les tranchées de largeur
inférieure à 1.00m. D’une manière générale la
profondeur critique est déterminée par la formule
suivante :

C : cohésion, paramètre propre au sol donné par le


rapport du sol
γ : poids volumique du sol
5. Protection des talus
1) Revêtement végétal
Il suffit souvent de protéger la surface d’une pente très voisine de celle du talus naturel par la
culture de plantes dont les racines retiennent les terres.
2) Revêtement artificiel
Si la pente du talus est légèrement supérieure à celle du talus naturel, on fait recours à une
protection artificielle constituée :
 De pierre sèche
Posée au sol et les damée, l’épaisseur peut varier de 0,25 m à 0,50 m, suivant la raideur du
talus.
 De pierre maçonnée
Dans ce cas, le revêtement peut être considéré comme étanche. Il faut favoriser l’écoulement
des eaux d’infiltration par la réalisation des ouvertures à la base.
 D’un revêtement en béton
(armé ou non)

Le poids de l’ouvrage étant peu


important, il est recommandé
d’implanter des piquets assez
profonds pour assurer une
meilleure stabilité de l’ouvrage.
6. Calcul de cubatures
Le calcul de cubatures est un calcul d’évaluation des volumes de terres à déplacer pour
l’exécution d’un projet.

 Le foisonnement
D’une manière générale, lorsqu’on procède à un terrassement le volume des terres prélevées
est toujours supérieur au volume des fouilles exécutées. Ce phénomène est plus connu sous le
nom foisonnement des terres.

V’ > V
 Foisonnement des sols
Le sol en place occupe un volume Vo avec une masse volumique en place ρo. Lorsque le sol est
excavé il est ameubli et augmente de volume : c’est le phénomène de foisonnement, son volume
devient V et sa masse volumique ρ.

Exemple de valeurs des coefficients de


 On définit le coefficient de foisonnement foisonnement fi et fd :
initial:
fi={(V-Vo)/Vo} x 100={(ρo-ρ)/ρ} x 100

Ce même sol mis en place dans un remblai et


compacté subira un tassement et occupera un
volume V2 avec une masse volumique ρ2.

 On définit le coefficient de foisonnement


final :
fd ={(V2-Vo)/Vo} x 100={(ρo-ρ2)/ρ2} x 100
Exemple d’application
Calculer les volumes de
terre à déplacer pour
l’exemple suivant, sachant
que le sol à excaver est
constitué de terres très
compactes.

Descriptif
1. Décapage superficiel de végétation de 0,2 m d’épaisseur
2. Terrassement manuel, fouille en rigole de 0,6 m de profondeur pour les semelles
périphériques
3. Terrassement manuel, fouille en rigole de 0,3 m de profondeur pour les semelles centrales
Problèmes typiques des mauvais sols
 Faible capacité de portance (résistance)
 Tassement excessif (compressibilité)
 Faible perméabilité (conductivité hydraulique)
 Gonflement et retrait (Changement de volume)
7. Renforcement des sols
L’amélioration des caractéristiques des sols est une chose rare.
Généralement, on évite de prévoir des constructions de mauvais terrains. Mais quelques fois,
on ne peut pas choisir une autre implantation. Il faut alors se contenter du site choisi, et
améliorer la qualité des sols déficients.
L’amélioration des sols se fait :
En augmentant leur compacité :
 Diminution du volumes des vides (compactage)
 Remplissage des vides avec un produit résistant (injection)
En modifiant leurs caractéristiques physico-chimiques :
Efficace pour les silts et les argiles

1) La consolidation dynamique
La consolidation dynamique se fait à partir d’un damage. Il
s’agit un moyen efficace pour densifie profondément les
1) La consolidation dynamique
La consolidation dynamique se fait à partir d’un damage. Il s’agit un
moyen efficace pour densifie profondément les terrains compressibles.
2) Les injections dans le sol
Il s’agit d’introduire dans les vides du sol
un produit se rigidifiant par la suite. Les
facteurs principaux permettant de choisir
les produits à injecter sont les dimensions
des vides ou des fissures à remplir.
Généralement, on utilise un coulis (un
coulis de ciment mis en place sous pression qui
remplit les vides interstitielles du sol, ainsi que
des fissures et fractures du sol) .
3) Assainissement et drainage
Dans le cas d’implantation en terrain très humide
mais d’allure sensiblement horizontale, on isole
la construction des venues d’eau par un drainage
périphérique. Une canalisation constituée
d’éléments céramique placés bout à bout mais
pas jointoyée, ou de simples tubes plastique
rigides emboités, perforés suivant la génératrice
supérieure, est établie en fond de tranchée.

Ce drain collecte et achemine les eaux par gravité


vers un collecteur d’assainissement. Les tranchée
sont remblayées par des éléments grossiers de
granularité décroissante du bas vers le haut

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