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Corrigé du baccalauréat S Nouvelle-Calédonie

novembre 2002

Exercice 1 5 points
¡3¢
1. Il y a = 120 façons différentes d’extraire 3 boules parmi 10.
10
¡3¢
4 1
• On a p(X = 100) = 4 = = ;
¡1120
¢ ¡2¢ 120 30
× 4 36 3
• On a p(X = 15) = 6 = = ;
¡2¢ 120
¡ 2¢ 120 10
× 4 60 1
• On a p(X = 4) = 6 = = ;
120
¡3¢ 120 2
20 1
• On a p(X = 0) = 6 = = .
120 120 6
1 3 1 1 1
2. On a E (X ) = 90 × +5× − 6 × − 10 × = − < 0. Le jeu est défavorable
30 10 2 6 6
au joueur.
3. • Avec une mise à 11 ( l’espérance mathématique passe à :
1 3 1 1 7
89 × +4× − 7 × − 11 × = − .
30 10 2 6 6
• Avec des gains diminués de 1 ( l’espérance est égale à :
1 3 1 1 1
89 × +4× − 6 × − 10 × = − .
30 10 2 6 2
La solution la plus rentable pour l’organisateur est donc de mettre la mise à
11 (.

Exercice 2 5 points
Candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité

1. ³ p ´ ³ p ´ p
P (z) = z 3 + 14 − i 2 z 2 + 74 − 14i 2 z − 74i 2.
p ¢ p ¢ p
a. P (iy) = (iy)3 + 14 − i 2 (iy)2 + 74 − 14i 2 iy − 74i 2 = 0 ⇐⇒
¡ ¡
p ¢ ¡ p ¢ p
−iy 3 − y 2 14 − i 2 + 74 − 14i 2 iy − 74i 2 = 0 ⇐⇒
¡
p p p
−iy 3 − 14y 2 − (iy)2 2 + 74iy + 14 2y − 74i 2 = 0. Il faut donc que
p
−14y 2 + 14 2y
½
= 0
p p ⇐⇒
−y 3 + y 2 2 + 74y − 74 2 = 0
½ p
14y( 2 − y) = 0
p p
−y 3 − y 2 2 + 74y − 74 2 = 0
p
y = 0 ne peut être solution donc y = 2 et en reportant dans la deuxième
équation on a :
p p p p
−2 2 − 2 2 + 74 2 − 74 2 = 0 qui est vraie.
b. En développant on a
3 2 2
p p p 3
¡ p ¢ 2 ¡ p ¢
p= z +az +bz−z i 2−azi 2−bi 2 = z + 14 − i 2 z + 74 − 14i 2 z−
P (z)
74i 2 d’où en identifiant les termes de même degré :
 p p
 a −i p 2 = 14 − i 2
p
b − ai 2 = 74 − 14i 2
 p p
−bi 2 = −74i 2
La première équation donne a = 14 et la troisième b = 74.
p ¢¡
On a donc P (z) = z − i 2 z 2 + 14z + 74 .
¡ ¢
Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

c. D’après le résultat précédent :


p ¢¡ p
P (z) = 0 ⇐⇒ z − i 2 z 2 + 14z + 74 = 0 ⇐⇒ z = i 2 ou
¡ ¢

z 2 + 14z + 74 = 0.
z 2 +14z+74 = 0 ⇐⇒ (z+7)2 −49+74 = 0 ⇐⇒ (z+7)2 +25 = 0 ⇐⇒ (z+7)2 −
(5i)2 = 0 ⇐⇒ (z + 7 + 5i)(z + 7 − 5i) = 0 ⇐⇒ z = −7 − 5i ou z = −7 + 5i.
p
L’équation a donc trois solutions : i 2, −7 − 5i et −7 + 5i.
2. a.
N
11 b
D

10

A b
5

2
b
I
b
1 b
C
I′

−8 −7 −6 −5 −4 −3 −2 −1
O 1
−1

−2

−3

−4

b
−5
B
π
b. La rotation est définie par z ′ − 0 = ei 4 (z − 0).
Ã
p
p !
i π p p 2 2
Donc zI′ = e 4 × 2i = 2i 2 + i = −1 + i.
2
−−→ −−→
c. On doit avoir AB = NC . Avec N(x + iy), on a donc :
½ ½
0 = 1−x 0 = 1
⇐⇒
−10 = y + 1 y = 11
L’affixe de N est 1 + 11i.
d. Le point D est le point N précédent.
zA − zC −7 + 5i − 1 − i −8 + 4i −2 + i (−2 + i)(2 − 4i)
Z= = = = = =
zD − zB 1 + 11i + 7 + 5i 8 + 16i 2 + 4i (2 + 4i)(2 − 4i)
−4 + 4 + 8i + 2i 10i 1
= = i.
4 + 16 20 2
1 π
On a donc |Z | = et arg(Z ) = + 2kπ (k ∈ Z).
2
³−−→ −−→´ π 2
Or arg(Z ) = BD , CA = montre que les droites (AC) et (BD) sont per-
2
pendiculaires.
Conclusion : la parallélogramme ABCD a ses diagonales perpendiculaires :
c’est un losange

Nouvelle-Calédonie 2 novembre 2002


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

Exercice 2 5 points
Candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité
On considère deux entiers naturels, non nuls, x et y premiers entre eux.
On pose S = x + y et P = x y.

1. a. • Par l’absurde : si x et x + y ont un diviseur commun celui-ci-ci divise x


et leur différence x + y − x c’est-à-dire x et y. Ce n’est pas vrai, donc x et S
sont premiers entre eux.
• Même démonstration pour x et S.
b. D’après la question précédente : puisque x et S sont premiers entre eux,
il existe deux entiers u et v tels que ux + vS = 1.
De même puisque y et S sont premiers entre eux, il existe deux entiers u ′
et v ′ tels que u ′ y + v ′ S = 1.
En faisant le produit membre à membre on a :
(ux + vS)(u ′ ′
¡ ′ y + v ′S) = 1 ′ ⇐⇒ uu ′ x y + uv ′ xS + u ′ v yS + v v ′ S 2 = 1 ⇐⇒

¢
uu P + uv x + uv x + v v S S = 1, ce qui montre par réciproque du théo-
rème de Bezout que P et S sont premiers entre eux.
c. Si x et y sont pairs ils ne sont pas premiers entre eux : impossible.
Si x et y sont impairs, leur somme S est paire et leur produit P est impair.
Si x et y sont de parités différentes, S est impaire et P est paire.
Donc S et P sont de parités différentes.
2. 84 = 7 × 12 = 7 × 4 × 3 = 22 × 3 × 7.
Les diviseurs positifs de 84sont donc : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 6 ; 7 ; 12 ; 14 ; 21 ; 28 ; 42 ; 84.
3. Il suffit de trouver dans la liste deux diviseurs de 84 premiers entre eux.
On en peut prendre x = 2 puisqu’alors y serait pair (42) ; pour la même raison
on ne peut pas prendre S = 6 ou S = 14 ou S = 42.
S = 3, n’est pas possible car les nombres seraient trop petits ; idem pour S = 4,
S = 6;
S = 42 ne peut être obtenu qu’avec 28 et 14 dont le produit est trop grand.
S = 21 ne peut provenir que de 7 et 14 dont le produit est 98 ; impossible.
Reste S = 7 qui peut provenir de x = 3 et y = 4 ou x = 4 et y = 3, le produit
étant égal à P = 12. Ce sont les deux solutions.
4. En posant a = d x et b = d y avec x et y premiers entre eux, donc d = pgcd(a; b),
on a donc :
a + b = 84 ⇐⇒ d x + d y = 84 ⇐⇒ d(x + y) = 84 ⇐⇒ dS = 84 et d’autre part :
ab = d 2 ⇐⇒ d x × d y = d 3 ⇐⇒ x y = d ⇐⇒ P = d, soit en reportant dans la
première équation :
P S = 84 : on est donc ramené à la question précédente, donc x y = 3×4 = 12 =
d, d’où les deux nombres sont a = 12 × 3 = 36 et b = 12 × 4 = 48.
On a bien 36 + 48 = 84 et 36 × 48 = 12 × 3 × 12 × 4 = 12 × 12 × 12 = 123 .

Problème 10 points

Partie A
x
f (x) = (3 + x)e− 2 .
x x
1. • En plus l’infini : f (x) = 3e− 2 + xe− 2 .
x x
On sait que lim e− 2 = 0 et que lim xe− 2 = 0, donc par somme de limites :
x→+∞ x→+∞
lim f (x) = 0. Donc l’axe des abscisses est asymptote horizontale à la repré-
x→+∞
sentation graphique de f .
• En moins l’infini : on a :
x
lim (3 + x) = −∞ et lim e− 2 = +∞, donc par produit de limites :
x→−∞ x→−∞
lim f (x) = −∞.
x→−∞

Nouvelle-Calédonie 3 novembre 2002


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

2. La fonction f est dérivable sur R comme produit de fonctions dérivables sur


R et sur cet intervalle :
x ¡ ¢ x x ¡ x ¡
f ′ (x) = e− 2 + (3 + x) × − 12 e− 2 = e− 2 1 − 23 − x2 = −e− 2 x+1
¢ ¢
2 .
x
2 et e− 2 étant supérieurs à zéro quel que soit x, le signe de f ′ (x) est celui de
−(x + 1).
• −(x + 1) > 0 ⇐⇒ −1 > x, donc f ′ (x) > 0 sur ] − ∞ ; −1[ ;
• −(x + 1) < 0 ⇐⇒ −1 < x, donc f ′ (x) < 0 sur ] − 1 ; +∞[ ;
• −(x + 1) = 0 ⇐⇒ −1 = x, donc f ′ (−1) = 0.
La fonction est donc croissante sur ] − ∞ ; −1[ puis croissante sur ] − 1 ; +∞[,
1
f (−1) = 2e− 2 ≈ 3, 297 étant le maximum de f sur R.
3.
5

0
O
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5
−1

−2

−3

−4

−5
x
4. On pose u(x) = x et v ′ (x) = e− 2 , d’où :
x
u ′ (x) = 1 et v(x) = −2e− 2 .
Toutes ces fonctions sont continues car dérivables ; on peut donc intégrer par
parties :
i0 Z0
x x x 0 3 3
h h i
− x2
I = −2xe + 2e− 2 dx = −2xe− 2 − 4e− 2 = −4 − 6e 2 + 4e 2 =
−3 −3 −3
3
I = −2e − 4 ≈ −12, 96.
2

5. a. • Sur ] − 3 ; −1[, f est croissante de f (−3) = 0 à f (−1) > 3, 2 ; la fonction f


étant continue il existe donc un réel unique α ∈] − 3 ; −1[ tel que f (α) = 3.
3
La calculatrice donne f (−2) ≈ 0, 368 et f (−1, 5) ≈ 0, 7, donc −2 < α < − .
2
• Sur ] − 1 ; 2[, f est décroissante de f (−1) ≈ 3, 2 à f (2) ≈ 1, 8 ; la fonction
f étant continue il existe donc un réel unique β ∈]−1 ; 2[ tel que f (β) = 3.
b. graphiquement :
• si m < 0, on voit que l’équation f (x) = m a une solution (inférieure à
−3) ;
1
• si 0 < m < 2e− 2 , on voit que l’équation f (x) = m a deux solutions ;
1
• si m = 2e− 2 , on voit que l’équation f (x) = m a une solution −1 ;
1
• si m > 2e− 2 , on voit que l’équation f (x) = m n’a pas de solution.

Nouvelle-Calédonie 4 novembre 2002


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

Partie B
x
ϕ(x) = 3e 2 − 3.
x x x
1. f (x) = 3 ⇐⇒ (x + 3)e− 2 = 3 ⇐⇒ x + 3 = 3e 2 ⇐⇒ x = 3e 2 − 3 ⇐⇒ x = ϕ(x).
x x
2. a. ϕ′ (x) = 3× 21 e 2 = 23 e 2 > 0 car produit de deux nombres supérieurs à zéro ;
x x
ϕ′′ (x) = 23 × 12 e 2 = 43 × e 2 > 0.
α
α est défini par f (α) = 3 ⇐⇒ ϕ(α) = α ⇐⇒ 3e 2 = α + 3.
α
3e 2 α+3
Donc ϕ′ (α) = = .
2 2
b. Comme ϕ′′ (x) > 0, la fonction ϕ′ est croissante sur R.
Comme ϕ′ (x) > 0, la fonction ϕ est croissante sur R.
3. Montrer que, pour tout x appartenant à I ;
a. Sur [−2 ; α], la fonction ϕ est croissante de f (−2) =
α+3
ϕ (−2) 6 ϕ′ (x) 6 ϕ′ (α) ⇐⇒ 3 × 21 e−1 6 ϕ′ (x) 6

.
2
3 1 3 α+3 3
Or > et α 6 − ⇒ 6 .
2e 2 2 2 4
1 ′ 3
Donc < ϕ (x) 6 .
2 4
b. On intègre l’encadrement précédent sur l’intervalle [x ; α] (x 6 α) :
Zα Zα Zα
1 3
dt 6 ϕ′ (t ) dt 6 dt .
x 2 x x 4
La premiere intégrale est bien entendue positive. On peut donc écrire :
· ¸α · ¸α
1 3
0< t 6 ϕ(α) − ϕ(x) 6 t ou encore
2 x 4 x
1 3
0 6 (x − α) 6 ϕ(α) − ϕ(x) 6 (x − α)
2 4
½
u0 = −2
un+1 = ϕ (un )

4. a. Initialisation : u0 = −2 ∈ I. La relation est vraie au rang 0.


Hérédité : supposons que pour n ∈ N on ait un ∈ I. On a montré à la ques-
tion 3. a. que si un ∈ I, alors ϕ (un ) ∈ I, donc un+1 ∈ I.
La relation est vraie au rang 0 et si elle est vraie au rang n ∈ N, elle est vraie
au rang n + 1.
On a donc montré par le principe de récurrence que pour tout n ∈ N, un ∈
I.
b. En utilisant l’encadrement de la question 3. c. avec un ∈ I, on obtient :
3 3
0 6 ϕ(α) − ϕ(un ) 6 (α − un ) ⇐⇒ 0 6 α − un+1 6 (α − un ).
4 4
3
Or −2 < α < − et u0 = −2 entraînent que :
2
µ ¶0
1 3
0 6 α − u0 6 6 (1).
2 4
µ ¶p
3
Supposons qu’il existe un entier p tel que 0 6 α − u p 6 .
4
En utilisant l’encadrement (1), on peut donc écrire :
µ ¶p µ ¶p+1
3 3 3
0 6 α − u p+1 6 × ou encore 0 6 α − u p+1 6 .
4 4 4
On a donc montré par récurrence que pour tout naturel n,
µ ¶n
3
0 6 α − un 6 .
4

Nouvelle-Calédonie 5 novembre 2002


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

µ ¶n
3 3
c. Comme −1 < < 1, on sait que lim = 0, donc par application du
4 n→+∞ 4
théorème des « gendarmes », lim α − un = 0, soit lim un = α
n→+∞ n→+∞
µ ¶p µ ¶
3 3
d. On a 6 10−2 ⇒ p ln 6 −2ln 10, par croissance de la fonction lo-
4 4 µ ¶
3
garithme népérien, d’où puisque ln < 0,
4
−2ln 10
p> ¡ ¢ .
ln 34
−2ln 10
Or ¡ ¢ ≈ 16, 008.
ln 43
Il faut donc prendre p = 17. La calculatrice donne u17 ≈ −1, 75 au cen-
tième près.
L’encadrement −1, 75 < u17 < −1, 74 et celui de α, u17 < α < u17 + 10−2
permet de conclure :

−1, 75 < α − 1, 73
.

Nouvelle-Calédonie 6 novembre 2002

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