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Rapport de Suivi-Evaluation du projet de protection communautaire des hippopotames dans le

territoire et ville d’Uvira au Sud-Kivu en RD Congo du 30 Mai 2020 par Christophe
CIRUMIRA de la société civile environnementale.

1. Analyse du contexte de la zone d’intervention du projet.

Le CBCSC Network en consortium avec RACOD, LTD, WWF et CRSRN-LWIRO sous

l’appui de l’UICN-PIPI mettent en œuvre un projet de protection communautaire des
hippopotames dans le territoire et ville d’Uvira depuis mars 2020. Sous une stratégie de
participation communautaire pour la résilience des conflits hommes et hippopotames afin de
capitaliser les valeurs écologiques, sociales, économiques et culturelle de ces mammifères
menacés d’extinction dans la plaine de Ruzizi et lac Tanganyika habitats privilégiés des
hippopotames dans le Rift d’Albert Africain à l’Est de la RDC dans la province du Sud-Kivu 1.

Il est à signaler que les inondations, catastrophes naturelles et la montée des eaux dans la ville
et territoire d’Uvira ont renforcés la précarité des communautés locales et les menaces
d’extinction de ces espèces emblématiques hormis le braconnage, pression anthropique,
agriculture, pêche, dégradation de son habitat écologique et son alimentation. Après une
évaluation, analyse et ciblages des dégâts, il sied de confirmer que les dégâts sont les
suivants : 44 décès; 200 blesses ; 70 000 ménages affectés y compris 55 000 extrêmement
vulnérables et 5 500 maisons détruites dans la ville d’Uvira mais aussi 200 ménages sont
affectés par cette crise humanitaire en particulier ceux des peuples autochtones pygmées du
groupement de Kahorohoro site prioritaire par excellence du projet de protection
communautaires des hippopotames. Il s’avère que l’appui au renforcement de moyens
subsistance pour ces ménages qui ont presque tout perdu, est un des gaps majeurs de réponse
à la relance agricole en périphérie de la ville à Kahorohoro et Kilomoni ainsi école des
peuples autochtones pygmées de Kahorohoro abrite à ce jour plus de 200 ménages des
sinistrés dans la zone

2. Objectif
 Evaluer et suivre le niveau de satisfaction et d’utilisation des kits distribués à 107
bénéficiaires2 du projet dans la ville et territoire d’Uvira ;
 Recueillir et analyser les recommandations pour améliorer les prochaines interventions accès
sur les résultats et concertation avec la radio communautaire les Messagier du peuple d’Uvira
pour un partenariat de collaboration dans le cadre d’éducation environnementale lié au projet
de protection communautaire des Hippopotames.
3. Résultat de la mission.
3.1. De l’évaluation et du suivi des bénéficiaires après distributions :

Kits distribués Nombres des Kits reçu Total Niveau de Utilisation

bénéficiaires par ménages général satisfactio
n
1
Rapport baseline du projet hipo, cbcs 2019
2
Liste des bénéficiaires servis dans la Base des données du projet.
Semences de maïs 107 personnes 2,5 kg 267.5 kg Moyen Gardé pour
septembre
2020.
Semences 107 personnes 50 g 53.5 kg Moyen En plein récolte
d’amarante
princesse
Lapins 20 personnes 2 lapins de 40 Moyen Début de
sexe l’élevage.
diffèrent
107 bénéficiaires ont reçu des kits des semences de Maïs de variété locale dont 70 ménages de
Kilomoni et 37 ménages de Kahoroho en raison de 2,5 Kg par ménage et 50 gramme d’amarante
princesse par contre 20 ménages ont reçu 2 géniteurs des lapins dont un male et une femme. Le niveau
de satisfaction est moyen du fait que le projet cible un nombre minimum des bénéficiaires dans la
communauté. Il est impérieux de penser à service les bénéficiaires des filières petits commerces et
pêche pour ce mois de Juin 2020 dans la zone d’intervention.

4. Recommandation

A l’issus de cette mission, il sied de dégager les recommandations suivantes dans le tableau ci-
dessous :

N° Problèmes/Besoins
1 Connaissances en matière de
conservation, protection et gestion de
la biodiversité et des hippopotames
moins connus.
2 Le biomonitoring communautaire des
hippopotames et des conflits homme
animal sont moins documentés
3 Les nouvelles techniques agricoles et
d’élevage sont moins développés.
4 La gestion pacifique de conflit
homme et hippopotames présente des
impasses.
5 Les victimes des attaques des
hippopotames selon toutes ses formes
ne sont pas prises en charge.
6 Les semences des maïs sont des
variétés locales moins productives et
les semences des amarantes sont
insignifiantes.
Recommandation
Mise en place d’un programme efficace de renforcement
des capacités de bénéficiaires et diverses parties
prenantes. Structuration, redynamisation et appui aux
comités locales mise en place dans la zone. Lancement
officiel du projet.
Mise en place d’équipe de biomonitroring communautaire
doté des outils de travail (Téléphone, numéro vert pour la
gestion des plaintes/Redevabilité, cameras, fiche de suivi
etc).
Organiser des ateliers de formation sur a la chaine des
valeurs, techniques agricoles et élevage des lapins, appui
en engrais et produits phytosanitaires aux petits
agriculteurs dont leurs champs ont été ravagés par les
Hippopotames.
Recherche action participative sur le conflit homme et
hippopotame, élaborer un plan de gestion/arbre à conflit et
formation des parties prenantes sur la conservation de la
nature sensible au conflit homme animal.
Prise en charge holistique des victimes des attaques des
hippopotames dans la zone chacun selon sa vulnérabilité
pour sauver les espèces en danger.
Achat des semences des maïs bio fortifiés de CIAT/IITA à
Bukavu très productives. Renforcer les semences
d’amarantes aux bénéficiaires.

Fait à Bukavu à Bukavu le 04 Juin 2020.

Par Christophe CIRUMIRA

Attaché à la Recherche et Communication à la SOCEARUCO.