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Année universitaire 2023 / 2024

UE 4TSI506U : TP _ Matériaux de
construction

Bastien LASSERRE
bastien.lasserre@u-bordeaux.fr
CONSIGNES CONCERNANT LES COMPTES-RENDUS

Pour chaque TP, vous devez établir un compte-rendu par groupe (qui sera noté…) à rendre à la fin de
la séance. Pour tous les TP, pensez à :

Introduire (2 points) :

Bien identifier le compte-rendu (noms, groupe, date, titre);

Rappeler les objectifs du TP;

Rappeler les fondements théoriques ;

Présenter les résultats (5 points) :

Rappeler sommairement les essais (photos ou schémas commentés) et présenter les résultats sous
forme de tableau et de graphe si nécessaire.

Tableaux : les tableaux doivent avoir un titre, les grandeurs mesurées et les différentes variables
doivent être identifiées (noms) et les unités mentionnées ;

Courbes/représentations graphiques : elles sont tracées sur papier millimétré ou directement à partir
de l’ordinateur ; elles doivent avoir un titre, les échelles des abscisses et ordonnées doivent indiquer
les grandeurs et les unités ; les courbes seront lissées et lorsque la grandeur représentée
graphiquement sera une moyenne de résultats, il faudra faire apparaître la dispersion ;

Commenter les résultats (5 points) :

Les commentaires accompagnent les résultats (tableaux/courbes) et dégagent les caractéristiques


principales des résultats obtenus. Ils précisent les conditions de validité des résultats (conditions
particulières, limites, valeurs aberrantes, etc.), les traitements éventuels que les valeurs présentées
ont subis (calculs), etc. ;

Les valeurs aberrantes devront être éliminées après justification (lorsque dans une série de valeurs
mesurées l'une d'entre elles s'écarte au-delà de 20% par rapport à la moyenne, cette valeur sera
considérée comme "aberrante" et exclue de l'utilisation. Une recherche d’explication du résultat
aberrant sera effectuée ;

Analyser les résultats (5 points) :

Il s'agit de confronter vos résultats avec le prévisionnel, la théorie. Argumentez pour expliquer et
justifier les écarts éventuels.

Conclure (2 points)

Synthèse du TP, importance dans le secteur du génie civil.

Dans l’ensemble, soyez brefs, clairs et précis. Préférez les tableaux ou des schémas aux longs discours…
Ne recopiez pas le cahier de TP et surtout relisez-vous !
Matériaux de construction Université de Bordeaux

TP1 – Indicateurs de durabilité des


4TSI506U
bétons Licence 3ème année

Enseignant : Bastien LASSERRE et Sylvain DUFAU

Objectifs :
• Comprendre le fonctionnement des matériaux de construction,
• Comprendre les propriétés et sollicitations qui orientent le choix des matériaux de
construction,
• Comprendre les bases de la chimie, de la physique et de la microstructure qui sont
responsable de leur comportement,
• Sensibiliser aux questions environnementales et à la notion l’analyse de cycle de vie.

Introduction :
Lors de ce TP vous allez découvrir les méthodes expérimentales permettant de caractériser
les indicateurs de durabilité des bétons : 3 ateliers sont proposés lors de ce TP (1h par
atelier).
• Atelier 1 : Mesure de la vitesse des ultrasons,
• Atelier 2 : Mesure de l’absorption par remontée capillaire,
• Atelier 3 : Mesure de la porosité accessible à l’eau.

Licence 3 Université de Bordeaux TP – Matériaux de construction 1


Atelier 1 : Mesure de vitesse des ultrasons

L’essai de mesure de la vitesse des ultrasons consiste à appliquer une onde


ultrasonore à l’intérieur de l’éprouvette au moyen d’un émetteur et de récupérer cette onde
avec un récepteur (Figure 2). Cet essai présente l’avantage d’estimer le module d’élasticité
dynamique. Cette vitesse est aussi corrélée à la résistance à la compression des matériaux
comme le béton sans recourir à des tests mécaniques destructifs. Le résultat de l’essai indique
le temps t en µs parcouru par l’onde entre l’émetteur et le récepteur pour une distance d. Il est
alors possible de déterminer la vitesse Vp (en m/s) de propagation de l’onde à travers le
matériau. Cette donnée est une valeur intrinsèque du matériau et donne une information sur
sa qualité (voir tableau ci-après).

Figure 1 : Schéma de principe d’une mesure ultrasonore et appréciation de la qualité


d’un béton

Travail à réaliser pour 4 éprouvettes (1 humide et 1 sèche par type de ciment)

• Par type de ciment (CEM I et II), récupérer 2 éprouvettes humides dans le bac d’eau
et 2 éprouvettes sèches dans le four.
• Vérifier l’étalonnage de l’appareil avant la série d’essais.
• Réaliser 3 mesures de vitesse du son et de distance par échantillon (une dans chaque
direction) et en déduire la vitesse du son moyenne en (m/s) pour les 4 échantillons (à
inscrire dans le tableau ci-dessous).
• En déduire le module d’élasticité dynamique, Ed. Prendre une valeur de  = 0,2 pour le
coefficient de poisson (Avec la formule donnée ci-dessous).
• Quel est l’effet du type de ciment et la porosité sur la vitesse, v, et sur Ed. Est-ce que
cette mesure pourrait être considérée comme un indicateur de durabilité (non
destructif). Si oui, quel indicateur de durabilité, justifier vos réponses ?

Licence 3 Université de Bordeaux TP – Matériaux de construction 2


Atelier 2 : Mesure d’absorption d’eau par remontée capillaire

L’absorption d’eau d’un béton est un facteur important qui représente un indicateur de
durabilité vis-à-vis de la plupart des pathologies dans les structures en béton armé (corrosion,
gel-dégel, réaction alcali-granulats, etc.). Cette caractéristique représente la quantité d’eau
absorbée par un béton divisée par la masse sèche en pourcentage. La procédure normalisée
pour évaluer l’absorption est décrite ci-après.

Travail à réaliser pour chacune des 2 éprouvettes (1 sèche par type de ciment)
• Par type de ciment (CEM I et II) récupérer 2 éprouvettes sèches dans le four
• Récupérer la valeur de la masse sèche dans le tableau en annexe
• Peser les éprouvettes sèches comparer la masse obtenue à celle indiquée dans le
tableau.
• Immerger les échantillons dans l’eau
• Toutes les 2m30s, déterminer la masse humide et le coefficient d’absorption (cf.
image ci-contre). On pourra s’aider d’un tableur Excel
• Tracer l’évolution du coefficient d’absorption 𝐴𝑏𝑠 en fonction du temps
• Calculer le coefficient d’absorption des éprouvettes complètement saturées
• Déterminer la pente dans la zone linéaire pour chaque courbe
• Quel est l’effet du type de ciment sur l’absorption ?
• Est-ce que cette mesure est corrélée à la vitesse des ultrasons ou la porosité ?

Licence 3 Université de Bordeaux TP – Matériaux de construction 3


Atelier 3 : Mesure de la porosité du matériau

L’objectif de cet atelier est de mesurer la porosité


accessible à l’eau des deux types de mortiers par pesée
hydrostatique. Le principe consiste à mesurer le volume
de l’échantillon et le volume des vides par immersion
dans l’eau (saturation des pores par l’eau). La porosité
représente le rapport entre le volume des vides et le
volume de l’échantillon en pourcentage. Pour plus de
précision, le volume de l’échantillon est mesuré par
pesée hydrostatique.

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Travail à réaliser pour chacune des 2 éprouvettes (1 humide par type de ciment)
• Pour chaque échantillon saturé calculer le volume apparent 𝑉𝑎 par pesée
hydrostatique
• Comparer cette valeur avec le volume calculé par mesure des dimensions.
• La masse sèche est donnée dans l’annexe
• Calculer le volume d’eau 𝑉𝑒𝑎𝑢 présent dans la porosité ouverte
• En déduire le volume de vides 𝑉𝑣𝑖𝑑𝑒𝑠 dans la porosité ouverte
𝑉𝑣𝑖𝑑𝑒𝑠
• Calculer la porosité pour chaque échantillon : 𝑝= 𝑉𝑎
• Déterminer la masse volumique sèche des éprouvettes
• Quel est l’effet du type de ciment sur la porosité ?
• Est-ce que cette mesure est corrélée à la vitesse des ultrasons ou l’absorption ?

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Analyse des résultats pour les 3 ateliers

Commenter et analyser les résultats obtenus : pistes de réflexion (liste non


exhaustive…)
• Représenter vos résultats en tableau
• Représenter l’évolution de l’absorption par un graphique
• Quel est l’intérêt de l’essais non destructifs. Quelle est sa précision ? Conclusion sur
cet essai
• Évolution de l’absorption dans le temps : commenter les résultats
• Comparaison entre les trois types de mesures
• Discuter la durabilité des deux mortiers
• Le rapport doit décrire l’objectif, les protocoles, une présentation des résultats avec
commentaires et une discussion des résultats avec des conclusions claires.
• Pour chaque atelier penser à indiquer la précision de vos instruments, la moyenne et
variation de vos mesures entre les échantillons du même matériau en pourcent (100 x
Ecart-Type / moyenne).

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Matériaux de construction Université de Bordeaux

TP2 – Caractérisation des granulats à


4TSI506U
béton Licence 3ème année

Enseignant : Bastien LASSERRE et Sylvain DUFAU

Objectifs :
• Comprendre le fonctionnement des matériaux de construction,
• Comprendre les propriétés et sollicitations qui orientent le choix des matériaux de
construction,
• Comprendre les bases de la chimie, de la physique et de la microstructure qui sont
responsable de leur comportement,
• Sensibiliser aux questions environnementales et à la notion l’analyse de cycle de vie.

Introduction :
Déterminer les caractéristiques physiques des granulats nécessaires à la formulation
d’un béton et les comparer aux fiches techniques du fabricant. Appréhender la notion
d’arrangement granulaire.

Etude granulométrique :

Cet essai est à faire sur les deux granulats fournis.

• Prélever des échantillons aussi représentatifs que possible. Les masses minimales de
granulats à prélever sont : sable : 1 kg gravillon : 2 kg

• Peser exactement les granulats à analyser (balance à 0,1 g au minimum).

• Constituer la colonne de tamis en fonction des granulats à analyser. Effectuer l’analyse


granulométrique, sur granulats secs en utilisant la tamiseuse électrique. Nettoyer les
tamis et les passoires, puis évacuer les granulats utilisés (sable) ou les garder pour la
détermination du coefficient d’aplatissement (gravillon), voir partie 3.2.
• Tracer les courbes granulométriques et déterminer les classes granulaires d/D de
chacun des granulats proposés (d étant la dimension minimale des plus petits éléments
en mm, et D étant la dimension maximale des plus gros éléments en mm).

• Calculer le module de finesse du sable,

• Calculer les coefficients Cc et Cu pour le sable, le gravier et le mélange.


Discuter les résultats obtenus :
- la granulométrie est-elle continue ? discontinue ?
- le module de finesse est-il acceptable ?
- la granulométrie est-elle serrée ? étalée ?

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ANNEXE

Continuité – discontinuité : on dit que la courbe granulométrique d'un granulat est continue
si entre deux granulats élémentaires consécutifs présents dans le granulat, il manque au plus
3 granulats élémentaires. Il y a discontinuité si l'absence porte sur plus de 3 granulats
élémentaires.

La granularité peut être caractérisée par le coefficient de Hazen, appelé aussi coefficient
d'uniformité : Cu=d60/d10 et par le coefficient de forme : Cc = d30²/(d60 x d10) où dn est la
dimension du tamis au travers lequel passe n% de la masse des grains.

Si Cu > 2, on dit que la granulométrie est étalée. Si Cu < 2 la granulométrie est dite serrée.

Module de finesse : Le module de finesse d'un granulat est égal à la somme des refus
cumulés, exprimés en pourcentage divisé par 100, sur les différents tamis de la série
suivante: 0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25 - 2,5 - 5 - 10 - 20 - 40 - 80
Le module de finesse est plus particulièrement employé pour qualifier les sables utilisés
dans le béton. Pour un bon sable à béton il faut: 2,2 < Mf < 2,8.

Choix des tamis :

Norme EN 933-2

Tamis (mm) :
0 – 0,063 – 0,08 – 0,1 – 0,125 – 0,160 – 0,2 – 0,25 – 0,315 – 0,4 – 0,5 – 0,63 – 0,8
– 1 – 1,25 – 1,6 – 2 – 2,5 – 3,15 – 4 – 5 – 6,3 – 8 – 10 – 12,5 – 14 – 16 - 20 – 25 –
31,5 – 40 – 50 – 63 – 80 – 100 – 125

Les tamis indiqués en gras sont ceux préconisés par la norme (on utilisera
ceux-là).

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Matériaux de construction Université de Bordeaux

TP3 – Propreté des sables et équivalent


4TSI506U
de sable Licence 3ème année

Enseignant : Bastien LASSERRE et Sylvain DUFAU

Objectifs :
• Comprendre le fonctionnement des matériaux de construction,
• Comprendre les propriétés et sollicitations qui orientent le choix des matériaux de
construction,
• Comprendre les bases de la chimie, de la physique et de la microstructure qui sont
responsable de leur comportement,
• Sensibiliser aux questions environnementales et à la notion l’analyse de cycle de vie.

Définitions :

Tous les granulats contiennent plus ou moins d'impuretés. Celles-ci peuvent avoir un
effet néfaste sur les quantités essentielles du béton (résistance, imperméabilité, durabilité). Il
est donc indispensable que les granulats n'en contiennent que dans la mesure où ces
quantités ne sont pas affectées au-delà de limites tolérables. Certaines impuretés perturbent
les résultats au-delà des limites admissibles : elles sont prohibées. D'autres ont un effet moins
puissant : elles sont tolérées dans certaines limites. Nous nous limiterons ici à la mesure de la
teneur en carbonate de calcium (calcimétrie) et à la mesure de la teneur en éléments fins
(essai d’équivalent de sable) (ou à l’activité des éléments fins argileux contenus dans le
granulat bleu de méthylène).

Teneur en carbonate de calcium – Calcimetrie

La présence de carbonate de calcium (CaCO3) peut dans certaines conditions


perturber les réactions d'hydratation du ciment. Il s'en suit des carbonatations avec
augmentation de volume. Il est donc important d'en détecter la présence. La calcimétrie est la
mesure de la quantité de CaCO3 contenue dans un sol ou dans un sable.
Deux méthodes sont couramment utilisées :
• Méthode par pesée et dessiccation après dissolution du CaCO3
• Méthode par mesure de volume : calcimètre de Bernard.
La teneur en CaCO3 s'exprime en %.

Teneur en éléments fins - Equivalent de sable

Il s'agit de détecter la présence d'éléments fins dans un sable et d'en caractériser


l'importance par une valeur numérique. En effet, il faut plus d'eau pour mouiller des éléments
fins que pour des gros éléments. Or, la résistance d'un béton diminue lorsque la quantité d'eau
augmente. Il en résulte que la présence de trop d'éléments fins entraîne une moindre
résistance du béton.

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De plus, l'excès d'eau ainsi ajouté entraîne une évaporation, d'où des vides et un béton poreux
avec retrait et risque de fissures. Enfin, les éléments fins et l'eau forment une boue qui généra
l'adhérence du liant et des granulats. C'est une nouvelle source de mauvaise résistance.
L'équivalent de sable (ES) s'exprime par un rapport sans dimension, dont les valeurs extrêmes
sont 0 et 100.

Activité des éléments fins argileux dans le granulat – Essai au bleu

L’essai au bleu de méthylène permet d’apprécier globalement l’activité de la fraction


argileuse d’un sol en mesurant la surface interne et externe des grains argileux. Pour ce faire,
on fixe, sur les grains d’argile, des molécules de bleu de méthylène et par un test simple, on
évalue la quantité de bleu fixé. On en déduit la valeur au bleu du sol, ou VBS, qui est un
indicateur essentiel dans la classification des sols concernés par les travaux de terrassements.
Cet essai est également utilisé pour évaluer l’influence des fines d’origines argileuses
contenues dans les granulats (sables et graves).

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Atelier 1 : Equivalent de sable

L'essai se pratique sur un sable sec et tamisé à 5 mm. Les deux sables à essayer sont déjà
préparés.

Matériel :

• Eprouvettes graduées spéciales, en plastique - 5 litres de solution lavante - tube


laveur
• Machine pour agiter les éprouvettes - piston taré
• Entonnoir, réglet, récipient de pesée.

Mode opératoire :

Pour chaque sable, il faut effectuer deux essais simultanément.


Etape 1 : Siphonner la solution lavante dans les éprouvettes jusqu'au trait inférieur.
Etape 2 : Verser 120 g de sable sec avec l'entonnoir
Etape 3 : Eliminer les bulles d'air et laisser reposer 10 minutes
Etape 4 : Boucher les éprouvettes et les agiter a l'aide de la machine (90 cycles en 30
secondes)
Etape 5 : Laver et remplir les éprouvettes, avec le tube laveur:
• rincer le bouchon, au-dessus de l'éprouvette
• faire descendre le tube en le tournant pour laver les parois de l'éprouvette
• laver le sable: pour cela descendre et remonter lentement le tube dans la masse du
sable en le tournant; on fait ainsi remonter les particules fines
• sortir le tube laveur (et fermer le robinet) lorsque le niveau du liquide, atteint le trait
supérieur.
Etape 6 : Laisser reposer 20 minutes. Eviter toute vibration

Mesures et résultats :

• Noter à l’aide du réglet la hauteur


h1 du niveau supérieur du sédiment par
rapport au fond de l’éprouvette cylindrique
(i.e. hauteur sable + floculat).

• Déterminer dans un premier


temps de manière visuelle la hauteur h’2
du sable (permet le calcul de ES vue).

• Puis dans un deuxième temps,


introduire le piston taré dans l’éprouvette
jusqu’à ce qu’il repose sur le sable ;
bloquer le manchon coulissant sur la tige
du piston. En mesurant la distance qui
sépare la face supérieure du manchon et
la face inférieure du piston, vous
déterminerez la hauteur h2 du sable
(permet le calcul de ES piston).

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Calculer pour les trois échantillons étudiés la valeur de l’équivalent sable ES. Vous arrondirez
chacune des valeurs trouvées à l’entier le plus proche.
Les résultats seront présentés sous forme de tableau regroupant l’ensemble des valeurs.
A l'aide des tableaux de classification, conclure sur l'utilisation de chacun des Sables.

Commenter les résultats obtenus et conclure.

Tableau de classification des sables :

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Atelier 2 : Bleu de méthylène

Introduction :

Les minéraux argileux présents dans les sols sont principalement issus de l’altération
physicochimique des roches. La structure cristalline feuilletée des argiles leur confère un
ensemble propriétés de comportement lié à leur affinité pour l’eau (appelée activité), ce qui
entraine les phénomènes de gonflements, de plasticité et de cohésion constatés sur ces sols.

Equipement nécessaire :

- Balance de portée suffisante d’une précision relative à 0,1%


- Chronomètre au 1/10è s
- Tamis maille carrée d’ouverture 5mm
- Bécher plastique ou verre 1l
- Agitateur à ailettes de diamètre 70 à 80mm et la vitesse de rotation 400 à 500
tr/min minimum
- Burette de 50 ml, ou une burette automatique, graduée en 1/10ème de ml.
- Papier filtre sans centre
- Baguette de verre de 8mm de diamètre et 300 mm environ de longueur
- Solution de bleu de méthylène
- Eau distillée

Préparation de l’échantillon :

L’essai est conduit sur un échantillon contenant au moins 200 g de fraction


granulométrique 0/2 mm. Pour ce faire il convient de tamiser au tamis de 2 mm un échantillon
sec permettant de récupérer un sous échantillon 0/2 mm d’environ 200 à 300 g. La prise
d’essai 0/2 mm (au minimum de 200 g) ainsi obtenue sera pesée au gramme près. Soit M1 sa
masse.

Action de bleu de méthylène-test de la tâche :

La solution de bleu de méthylène est introduite progressivement au contact de


l’échantillon mis en suspension dans de l’eau distillée. L’opération est poursuivie jusqu’à ce
que les particules fines soient entièrement saturées par un monocouche de molécules de bleu.
Le test de la tâche, qui est réalisé après chaque ajout de bleu, consiste à prélever une goutte
de la suspension à l’aide d’une baguette de verre et à la déposer sur un papier filtre. La tâche
qui se forme est composée d’un dépôt central de filler coloré en bleu entouré d’une zone
humide qui, si elle est également colorée en bleu de manière persistante, indique que le test
est positif.

Conduite de l’essai :

Le dosage consiste à injecter successivement des doses bien déterminées de bleu de


méthylène dans la suspension de sol, jusqu’à atteindre la saturation des particules d’argile. Le
test de la tache permet de repérer l’instant de cette saturation.

La prise d’essai, de masse sèche M1, est introduite dans un bécher contenant (500 +/- 5) ml
d’eau distillée, puis le tout est agitée à l’aide d’un agitateur rotatif à ailettes à raison de 600
tr/min pendant 5min puis à raison de 400tr/min pendant tout le reste de l’essai.
Licence 3 Université de Bordeaux TP – Matériaux de construction 5
Deux cas peuvent se présenter :
• Le matériau est riche en éléments fins, ce qui signifie qu’il est probablement pollué par
des éléments argileux. Dans ce cas, l’essai est conduit jusqu’à l’obtention persistante
d’une auréole bleue.
• Le matériau est pauvre en éléments fins et il n’est pas possible de réaliser l’essai la
saturation en bleu étant immédiate dès le premier ajout de bleu. On ajoute alors 30 g
de kaolinite, sécher à 105°C dont on aura au préalable déterminé la valeur de bleu. On
ajoute alors V’ ml de solution de bleu de méthylène (qui correspond au volume de
solution de bleu absorbé par la kaolinite seule).

Dans le bécher contenant la prise d’essai (plus éventuellement les 30 g de kaolinite dont on
connaît la valeur de bleu MBK) on introduit le bleu de méthylène par fractions successives de
5 ml.
Après chaque ajout de bleu, on prélève une goutte de liquide dans le bécher contenant le sol
imbibé de bleu et on dépose celle-ci sur le papier filtre maintenu horizontalement en l’air
(diamètre du dépôt compris entre 8 et 12 mm).

Deux cas sont possibles :


• La goutte centrale bleu foncé est entourée d’une zone humide incolore : le test est
négatif
• La goutte centrale bleu foncé est entourée d’une zone humide teintée de bleu clair : le
test est positif.

L’ensemble des matériaux en suspension va absorber un volume V1 de bleu de méthylène, la


kaolinite absorbant quant à elle un volume V’ de solution de bleu tel que V’=30MBK.
On enregistre le volume total de solution de colorant, V1 (à 1ml près), qui a été ajouté pour
obtenir une auréole restant visible pendant 5 min.

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Expression des résultats :

La valeur de bleu de méthylène, MB, est exprimée en grammes de colorant par


kilogramme de la fraction 0/2 mm. Sachant que la solution de bleu est dosée à 10g/l, le résultat
s’exprime par la formule suivante :

V1= volume total (en ml) de la solution de bleu agissant sur les fillers contenus dans la
fraction 0/2 mm.
V’= volume de la solution (en ml) agissant sur la kaolinite seule
M1= masse de la prise d’essai (en g)

La valeur de bleu de méthylène, MB, est exprimée au dixième près.


Si la kaolinite n’a pas été utilisée, la valeur de bleu de méthylène devient :

La valeur de bleu du sol (VBS) est généralement exprimée en grammes de bleu pour 100 g
de matériau sec.

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On aura donc
Si on a utilisé de la kaolinite, sols pauvres :

Si on n’a pas utilisé de kaolinite, sols riches :

Travail demandé :

L’essai sera réalisé sur l’échantillon de sable le plus pollué, selon les résultats de
l’essai d’équivalent de sable.

• Peser 200g de sable


• Mélanger avec 500 cm3 d’eau distillée dans le bécher en plastique
• Agiter pendant 5 min à 600 tr/min
• Réaliser l’essai conformément au mode opératoire, en maintenant l’agitation à
400tr/min
• Calculer VBS. Commentaires et conclusions

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