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Guide Travaux Pratiques

Matériaux de construction

Préparé par :
▪ MARIOUS Loubna

Année universitaire : 2023/2024


Résumé

Le présent document aborde des travaux pratiques à réaliser pour les


matériaux de construction. Il détaillera la méthodologie à suivre pour la réalisation
de divers essais, ainsi que le travail à accomplir.

Le guide des travaux pratiques en matériaux de construction englobe un


ensemble complet de sujets essentiels visant à approfondir la compréhension des
caractéristiques de divers matériaux. Les principales étapes du programme
englobent Mesure des masses volumiques, Mesure de la teneur en eau d’un
granulat, Essai d’équivalent de sable, Essai de foisonnement des sables, Essai
d’analyse granulométrique sur granulats, Coefficient volumétrique des
graviers, Mesure du pourcentage des impuretés des graviers, Essai de
pénétration à l’aiguille de Vicat, Formulation des bétons, Mesure de
l’affaissement au cône d’Abram, Exécution d’éprouvettes 16*32 de béton,
Essai d’écrasement sur éprouvettes (à 7 jours et à 28 jours) et Essai CBR.

Chaque section du guide fournit des directives détaillées pour la réalisation


des travaux pratiques correspondants. Les objectifs spécifiques de chaque essai
sont clairement énoncés, mettant en avant l'importance de chaque mesure dans la
caractérisation des propriétés physiques et mécaniques des sols.

p. 2
Rédaction des comptes rendus
Le rapport doit être rédigé de manière claire et concise, de manière à ce qu'une personne
non initiée puisse comprendre vos actions et les raisons qui les motivent. Chaque essai devrait
inclure les éléments suivants :

• Un résumé comprenant le but, le principe, le domaine d'application, le mode opératoire de


la manipulation, ainsi que la norme utilisée.

• Présentation des résultats expérimentaux à l'aide de tableaux et, si nécessaire, de


diagrammes.

• Analyse et interprétation approfondies de ces résultats.

• Formulation de conclusions et observations découlant des expériences menées.

 NOTA :
✓ Il est essentiel de lire attentivement le protocole expérimental avant chaque séance de
travaux pratiques et de se préparer en conséquence.

✓ La précision lors de l'exécution des manipulations et une interprétation correcte du


document sont directement liées aux résultats obtenus.

✓ Il est impératif de maintenir la propreté et de ranger le matériel après chaque manipulation.

✓ À la fin de chaque séance, une copie complète du document réponse, comprenant les
tableaux de résultats, doit être remise en mains propres au professeur.

✓ Les comptes rendus numériques doivent être envoyés après chaque séance de 2h,
précisément avant minuit du jour j de la semaine suivante.

✓ Enfin, chaque groupe doit rédiger un compte rendu complet englobant l'ensemble des
manipulations effectuées dans la semaine suivant la dernière séance de travaux pratiques,
avec une remise prévue la semaine suivante, soit la semaine des examens.

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INTRODUCTION

Au fil de ces travaux pratiques, nous aspirons à vous immerger profondément dans
l'étude des matériaux de construction, en mettant un accent particulier sur les éléments
fréquemment utilisés dans le domaine du génie civil tels que le béton, l'acier, les granulats, et
bien d'autres. Notre objectif central est de vous familiariser non seulement avec la nature
intrinsèque de ces matériaux, mais également avec leur comportement sous différentes
contraintes, que ce soit en termes de charge, de pression, ou d'autres facteurs susceptibles
d'affecter leur intégrité structurelle.

Au cours de ces sessions, vous ne serez pas seulement spectateur, mais acteur de votre
apprentissage. Vous aurez l'occasion de mettre en œuvre diverses techniques d'essais, de
manipulation, et d'analyse des matériaux. Ces expériences pratiques visent à renforcer vos
compétences opérationnelles dans le domaine crucial du génie civil, vous préparant ainsi à
relever les défis pratiques que vous rencontrerez dans votre parcours académique et
professionnel.

Anticipez une exploration approfondie de l'univers captivant des matériaux de


construction. Chaque séance sera une opportunité d'acquérir des connaissances tangibles et
directement applicables. Ces compétences pratiques, acquises au sein de ces travaux pratiques,
seront des atouts précieux qui enrichiront votre bagage académique et professionnel.

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Essai n°01 : Mesure de la teneur en eau
Dans le processus de fabrication du béton, les granulats utilisés constituent un élément
essentiel. Ces granulats, provenant de sources diverses, peuvent contenir une quantité variable
d'eau, laquelle dépend des conditions météorologiques au moment de leur extraction. L'eau de
gâchage réellement utilisée dans la préparation du béton est donc déterminée en soustrayant la
quantité d'eau contenue dans les granulats de la quantité d'eau théorique nécessaire. Ainsi, il
devient impératif de disposer de moyens précis pour mesurer la quantité d'eau présente dans les
granulats.
La teneur en eau d'un matériau est définie comme le rapport du poids d'eau contenu dans
ce matériau au poids du même matériau sec. En d'autres termes, elle représente le pourcentage
de poids d'eau par rapport au poids total du matériau sec. Une autre manière de formuler la
teneur en eau est en considérant le poids d'eau
W contenu par unité de poids de matériau sec. Cette mesure joue un rôle crucial dans la
préparation du béton, car elle influe directement sur les propriétés du mélange final. La
connaissance précise de la teneur en eau des granulats est donc fondamentale pour garantir la
qualité et la cohérence du béton produit.

❖ Démarche de l’essai :

-Prélever trois échantillons de sable humide.


- Peser les échantillons.
- Faire sécher les échantillons à l’étuve à 105°C.
- Peser les échantillons à nouveau.
T.A.F :
- Reporter dans le tableau les résultats, en donnant la masse initiale, la masse finale et la
teneur en eau de chacun des échantillons.
- Donner une interprétation détaillée des résultats obtenu.

Échantillon N°1 N°2 N°3

Mh (g)

Ms (g)

Teneur en eau W(%)

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Essai n°02 : Mesure de Coefficient volumétrique du gravier
Le coefficient volumétrique (CV) est une mesure numérique essentielle pour
caractériser un granulat. Il est défini comme le rapport du volume V du grain sur le plus petit
volume possible de la sphère qui entoure ce grain, ayant un diamètre d.
En d'autres termes, le coefficient volumétrique offre une indication quant à la compacité
du grain, en évaluant la proportion du volume réel du grain par rapport au volume que pourrait
occuper la sphère la plus petite qui l'engloberait entièrement.
Cette grandeur joue un rôle crucial dans l'analyse des propriétés géotechniques des
granulats, offrant des informations précieuses sur leur arrangement spatial et leur potentiel de
densité. Un coefficient volumétrique plus élevé suggère une structure plus dense du granulat,
tandis qu'un coefficient plus bas indique une structure plus ouverte.

❖ Démarche de l’essai :

- On prend trois échantillons de dix grains chacun.


- On calcule le diamètre des grains avec le pied à coulisse.
- On prend une éprouvette graduée, qu’on remplit d’eau jusqu'à un certain niveau (Noter le
niveau d’eau initiale).
- On met notre échantillon de 10 grains dans l’éprouvette et on note notre volume final, ceci
nous permet d’avoir le volume réel des grains. Tandis que le volume théorique sera calculé avec
le volume d’une sphère (vu que les grains de gravier sont assimilés à des sphères).
N.B : Ceci est à répéter 3 fois (3 échantillons de 10 grains chacun) pour le gravier type G1
et par la suite pour le gravier type G2.

T.A.F :
- Reporter le diamètre et volume des grains de chaque échantillon dans un tableau.
- Calculer le coefficient volumétrique moyen pour chaque type de gravier.

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TP°1 : Mesure du Coefficient Volumétrique des graviers

Gravier
Échantillon 1 Échantillon 2 Échantillon 3
Grain D (cm) Vth Grain D (cm) Vth Grain D (cm) Vth
(cm3) (cm3) (cm3)

1 1 1
2 2 2
3 3 3
4 4 4
5 5 5
6 6 6
7 7 7
8 8 8
9 9 9
10 10 10
Total

Échantillon 1 Échantillon 2 Échantillon 3

Vi (ml) Vf (ml) Vr (ml) Vi (ml) Vf (ml) Vr (ml) Vi (ml) Vf (ml) Vr (ml)

T.A.F :

- Reporter le diamètre et volume des grains de chaque échantillon dans le tableau.


- Calculer le coefficient volumétrique moyen pour chaque type de gravier.
- Présenter vos résultats dans un tableau en calculant le Cv.
- Donner une interprétation détaillée des résultats obtenu.

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Essai n°03 : Equivalent de sable

L’équivalent de sable est un indicateur, utilisé en génie civil et en géotechnique, Cet


essai vise à évaluer la propreté des sables utilisés dans la fabrication du béton.
La procédure consiste à séparer les fines particules présentes dans le sol des éléments
sableux plus grossiers. Une méthodologie normalisée est employée pour déterminer un
coefficient d'équivalent de sable, un indicateur quantitatif de la propreté du sable.
Ce coefficient offre une mesure relative de la quantité de fines présentes dans le sable,
fournissant ainsi des informations cruciales sur la qualité du matériau en termes d'impuretés et
de potentiel impact sur les propriétés du béton final. En somme, l'essai vise à garantir la qualité
des matériaux entrant dans la composition du béton en évaluant la propreté du sable utilisé.

❖ Démarche de l’essai :

- On prend deux échantillons de 120 g de sable sec.


- On remplit deux éprouvettes séparer de solution lavante jusqu’au premier trait.
- On verse 120g de sable dans chaque éprouvette avec un entonnoir.
- On fait quelque petite rotation aux éprouvettes pour éliminer les bulles d’air et on les laisse
reposer pendant 10 minutes.
- On bouche les éprouvettes et on les agite à l’aide de l’agitateur pour 90 cycles en 30 secondes.
- On ouvre les bouchons des éprouvettes, et on les lave à la solution lavante tout en les
maintenant au-dessus de l’éprouvette.
- On fait descendre le tube pour laver les parois des éprouvettes.
- On lave le sable en faisant un léger piquage dans la masse de sable, pour ainsi faire remonter
les particules fines.
- On fait ressortir notre tube laveur lorsque le deuxième trait est atteint.
- Finalement on laisse reposer nos éprouvettes pendant 20 minutes, en faisant attention d’éviter
tout vibration.

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TP n°3 : Equivalent de Sable :

Échantillons h1 (cm) h2 (cm) ESV (%) Interprétations

Échantillon 1

Échantillon 2

T.A.F :
- Reporter dans un tableau les résultats, en donnant une interprétation initiale de ces
derniers.
- Donner une interprétation détaillée des résultats obtenu.

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Essai n°04 : Mesure du pourcentage d’impureté des graviers

L'essai d'impuretés des graviers vise à évaluer la présence de particules fines dans le
gravier, un matériau principalement composé de particules graveleuses. Bien que le gravier soit
généralement constitué en grande partie de ces particules, il n'est que rarement dépourvu
d'éléments fins. En fonction de son utilisation, une concentration excessive d'éléments fins dans
le gravier peut avoir des conséquences néfastes sur des applications telles que le béton,
entraînant une diminution des caractéristiques mécaniques et des risques accrus de fissuration.
Contrairement aux sables, les graviers présentent des classes granulaires relativement
plus grossières. Ainsi, le processus de séparation entre les agrégats et les éléments fins ne
s'effectue pas par sédimentation, comme c'est souvent le cas pour les sables, mais plutôt par
lavage. Cette méthode permet d'éliminer les particules fines du gravier, assurant ainsi une
propreté adéquate du matériau pour des applications où la présence d'éléments fins peut
compromettre la qualité du produit final, notamment dans la construction de béton.

❖ Démarche de l’essai :

- On prend un échantillon initial de 1 Kg de gravier.

- Superposer le tamis de 5mm sur celui de 80 µm. Le tamis de 5mm est un tamis de protection,
afin d’éviter l’endommagement du tamis 80µm qui est fragile.

- Mettre notre échantillon dans le tamis supérieur et le laver à l’eau pour se débarrasser des
impuretés.

- Après le lavage on met l’échantillon dans un bac et on le met à l’étuve pour le faire sécher.

- Après la sortie de l’échantillon de l’étuve, on le pèse.

T.A.F :
- Déterminer le pourcentage d’impureté de l’échantillon.
( Pi − Pf)
I= × 100
Pi
- Donner une interprétation des résultats obtenu.

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TP n°4 : Mesure du pourcentage d’impureté des graviers

Pi (g)

Pf (g)

I (%)

T.A.F :
- Déterminer le pourcentage d’impureté de l’échantillon.

( Pi − Pf)
I= × 100
Pi

- Donner une interprétation des résultats obtenu.

➢ Et on a aussi :

p. 11
Essai n°05 : Mesure de la masse volumique

La connaissance de la masse volumique s'avère essentielle lors de l'élaboration d'une


composition de béton. Ce paramètre joue un rôle crucial dans la détermination de la masse ou
du volume des différentes classes granulaires mélangées, contribuant ainsi à la réalisation d'un
béton conforme aux caractéristiques requises.

I. Masse volumique apparente :


La masse volumique apparente (ρt) d'un matériau représente la masse volumique d'un mètre
cube du matériau en tas, incluant à la fois les vides perméables et imperméables présents dans
la particule ainsi que les espaces entre les particules.
❖ Démarche de l’essai :

- On tare notre balance avec notre récipient normé.


- On prend notre matériau (sable, gravier) dans les deux mains en formant un entonnoir.
- On place les mains à a peut prêt 10 cm et on laisse tomber le matériau dans le récipient.

N.B : La raison de l’étape précédente c’est d’éviter le compactage du matériau dans le


récipient. Car cela risque de fausser les calculs.

- On arase à la règle et on nettoie l’extérieur du récipient.


- On pèse pour avoir la masse de l’échantillon.

II. Masse volumique absolue :


La masse volumique absolue (ρs) se définit comme la masse par unité de volume de la
substance constituant le granulat, en excluant les vides potentiels à l'intérieur ou entre les grains.
Il est crucial de distinguer la masse volumique absolue (ρs) de la masse volumique (ρ), qui
mesure la masse du matériau par unité de volume en prenant en considération à la fois les grains
et les vides. La masse volumique absolue est connue sous le nom de densité absolue.

❖ Démarche de l’essai :

- On sèche le matériau (sable, gravier) à l’étuve à une température de 105°C.


- On remplit notre éprouvette graduée d’un volume d’eau Vi.
- On pèse notre matériau (sable ou gravier) pour avoir la masse sèche.
- On introduit cette masse dans l’éprouvette.
- On note le nouveau volume Vf.

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N.B : On travaille sur trois échantillons pour pouvoir faire la moyenne des masses volumiques
apparentes et absolues à la fin.

T.A.F :
- Reporter dans les tableaux les résultats en fonctions de l’essai (masse volumique apparente ou
absolue), du matériau (sable ou gravier) et de l’échantillon (3 échantillons).
- Donner une interprétation détaillée des résultats obtenu.

Masse volumique apparente et absolue pour le sable :

Échantillon N°1 N°2 N°3


M (g)
Vapp (m3) 0.001 0.001 0.001
3
MVapp (Kg/m )
La moyenne de la masse volumique apparente du sable sec est : MVapp = Kg/m3

Échantillon N°1 N°2 N°3


M (g)
Vi (ml)
Vf (ml)
Vabs (ml)
MVabs (Kg/m3)
La moyenne de la masse volumique absolue du sable sec est : MVabs = Kg/m3

Masse volumique apparente et absolue pour le gravier :

Échantillon N°1 N°2 N°3


M (g)
Vapp (m3) 0.001 0.001 0.001
MVapp (Kg/m3)
La moyenne de la masse volumique apparente du gravier est : MVapp = Kg/m3

Échantillon N°1 N°2 N°3


M (g)
Vi (ml)
Vf (ml)
Vabs (ml)
MVabs (Kg/m3)
La moyenne de la masse volumique absolue du gravier est : MVabs = Kg/m3

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Essai n°06 : Foisonnement du sable

Le foisonnement du sable fait référence à l'augmentation de son volume en raison de


l'ajout d'eau. Cela peut se produire lorsqu'un matériau granulaire, tel que le sable, est humidifié,
entraînant une expansion de son volume en raison de la présence d'eau entre les grains.
Le coefficient de foisonnement est défini comme le rapport entre la hauteur du sable
humide (HH) et sa hauteur sèche (HS). Ce coefficient fluctue en fonction du pourcentage
d'humidité, et le volume apparent d'un sable est influencé par sa compacité, sa porosité et son
humidité.

❖ Démarche de l’essai :

- On commence par prendre un échantillon initial de 4 Kg de sable.

N.B : Si l’échantillon récupérer est sec on peut directement commencer l’essai, si l’échantillon
est humide il faut absolument déterminer sa teneur en eau initial avant de commencer.

- Par la suite on rajoute 2% d’eau (soit 40 g, C.à.d. 40 ml d’eau) à l’échantillon de sable et on


le mélange, et on calcule à nouveau sa masse volumique apparente.
- Et on refait l’opération jusqu’à atteindre 16% de teneur en eau, en calculant la masse
volumique apparente après chaque 2% rajouté.
T.A.F :
- Reporter dans le tableau les résultats de la masse de l’échantillon et la masse volumique
apparente en fonction de la teneur en eau.
- Réaliser dans un graphe la variation de la masse volumique apparente en fonction de la teneur
en eau.
- Donner une interprétation détaillée des résultats obtenu.

Teneur en eau(%) Masse (g) M Vapp (Kg/m3) Cf


0
2
4
6
8
10
12
14
16

p. 14
Essai n°07 : Analyse granulométrique sur granulats

L'essai granulométrique sur le sable et les graviers revêt une importance fondamentale
dans le domaine du génie civil. Cette procédure permet d'évaluer la distribution des tailles de
particules au sein de ces matériaux essentiels. À travers une méthodologie rigoureuse de
tamisage, l'échantillon est minutieusement analysé, révélant la proportion relative des
différentes tailles de particules.
Cette information cruciale influence directement le dimensionnement des mélanges de
béton, la composition des matériaux de chaussée, et d'autres applications où la granulométrie
joue un rôle déterminant dans les propriétés mécaniques et structurelles des matériaux de
construction.
❖ Démarche de l’essai :

➢ Pour le sable :

- On commence par prendre un échantillon initial de 2 Kg de sable.


N.B : La raison pour laquelle on prend un échantillon initial de 2 Kg, c’est pour faire
l’échantillonnage par méthode quartage. Cette méthode se résume comme suit :

- Une fois l’échantillonnage par quartage effectué. On prend l’échantillon obtenu pesant 500 g
pour la réalisation de l’essai, on fait passer ce dernier dans la série de tamis (5-2.5-1.6-1.25-1-
0.630-0.400-0.315-0.100-80µm).
- Par la suite on récupère et on pèse les fractions retenues par chaque tamis.

Notion de refus et tamisat :


- REFUS sur un tamis : la quantité de matériau qui est retenue sur le tamis.
-TAMISAT (ou passant) : la quantité de matériau qui passe à travers le tamis.

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➢ Pour le gravier :

- On commence par prélever un échantillon initial de 5 Kg.


N.B : L’échantillonnage par quartage sera appliqué sur l’échantillon initial de 5Kg, comme
expliquer précédemment.
- Une fois l’échantillonnage par quartage effectué. On prend l’échantillon obtenu pesant 1250g
pour la réalisation de l’essai, on fait passer ce dernier dans la série de tamis (80-63-50-40-31.5-
25-20-16-12.5-10-8-6.3-4->4mm).
- Par la suite on récupère et on pèse les fractions retenues par chaque tamis.
N.B : Pour le gravier l’analyse granulométrique sera réalisée sur les graviers de type G1 et G2,
de classe granulaire respective de (8/15) et (15/25).
T.A.F :
- Tracer la courbe d’analyse granulométrique (Excel/manuel).
- Calculer le Module de finesse et interpréter le résultat obtenu.

- Donner une interprétation des résultats obtenu.

p. 16
Essai n°08 : Mesure de California Bearing Ratio CBR

L'essai CBR (California Bearing Ratio) est une évaluation de la portance d'un sol sous
des conditions spécifiques. Il mesure la résistance d'un sol à la pénétration d'un piston standard
à une certaine vitesse et charge. L'essai CBR est couramment utilisé pour concevoir des
fondations de chaussées et évaluer la qualité des sols pour la construction routière. La valeur
CBR obtenue permet de classer le sol en termes de portance, aidant ainsi à prendre des décisions
éclairées lors de la conception des infrastructures routières.
❖ Démarche de l’essai :

- On prend 5,5 kg du sol préparé qu’on verse dans un bac.

- On prélève ensuite un échantillon d’environs 30 g pour calculer la teneur en eau, puis l’en met
dans l’étuve.

- Par la suite on prépare le moule CBR.

-On place le disque d'espacement au fond, avec un filtre au-dessus.

-On place la rehausse.

-On place notre sol par couche successivement, comme dans l'essai optimum Proctor modifié.
C'est à dire 5 couches tout en appliquant 55 coups par couche avec la dame de poids.

-Après avoir préparé l'échantillon, on enlève la rehausse et on arase la partie supérieure


soigneusement.

-On retourne le moule sur la plaque de base, on enlève le disque d'espacement et le filtre. Et
voilà on a une éprouvette prête pour l'essai.

-Ce moule sera par la suite mis sous une presse de manière centré.

-Par la suite en met le piston en contact avec l'éprouvette.

-On met à zéro le dispositif dynamométrique et le comparateur de déplacement. Par la suite on


lance la presse et on commence à prendre les valeurs de l'enfoncement.

T.A.F :
- Reporter dans un tableau les résultats.
- Calculer l’indice C.B.R d’enfoncement à 2.5 mm et 5 mm.

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𝑃(2,50)
𝐼𝐶𝐵𝑅 (%) =
70,00
𝑃(5,0)
𝐼𝐶𝐵𝑅 (%) =
105,00

- Calculer la portance du sol.


𝑃(2,50) 𝑃(5,0)
𝐼𝐶𝐵𝑅 (%) = 𝑀𝑎𝑥[ ; ]
70,00 105,00
- Donner une interprétation détaillée des résultats obtenu.

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Essai n°09 : Mesure de prise de ciment ou pénétration a l’aiguille
de Vicat
L'essai de prise du ciment à l'aiguille Vicat est une méthode normalisée utilisée pour
déterminer le début et la fin de la prise du ciment. Il mesure le temps nécessaire pour que le
ciment atteigne un certain degré de rigidité.
Pendant l'essai, une aiguille standard est enfoncée dans une pâte de ciment à différentes
périodes. Le début de la prise est déterminé lorsque l'aiguille ne laisse plus de marques
discernables sur la pâte. De même, la fin de la prise est atteinte lorsque l'aiguille peut supporter
une charge spécifiée sans laisser de marque visible. Ces deux moments définissent les phases
cruciales de durcissement du ciment, ce qui est essentiel pour évaluer la qualité et la
performance du matériau dans des applications de construction.

❖ Démarche de l’essai :

- Préparer 0.5 kg de ciment, une pâte pure de rapport E/C=0,26.


- Verser l’eau sur la poudre de ciment, on mélange et déclencher le chronomètre la pâte est
alors rapidement introduite dans le moule tronconique posé sur une plaque de verre, sans
tassement ni vibration excessive. Il faut enlever l’excès de pâte par un mouvement de va-et-
vient effectué avec une truelle maintenue perpendiculairement à la surface supérieure du moule.
- Puis l’ensemble est placé sur la platine de l’appareil de Vicat.
- Une fois la pâte à consistance normale obtenu, on procède au changement de la sonde de
Vicat par l’aiguille de Vicat et on l’amène à la surface de l’échantillon et relâchée sans vitesse.
- L’aiguille alors s’enfonce dans la pâte. Lorsqu’elle est immobilisée (ou après 30 s d’attente),
relever la distance d séparant l’extrémité de l’aiguille de la plaque de base et recommencer
l’opération à des intervalles de temps convenablement espacés (~ 10-15 mn) jusqu’à ce que d
= 6mm.
- Cet instant mesuré est le temps de début de prise pour le ciment testé.
Temps (min) 10 20 30 60 120

Diamètre (mm) 0 0.5 1.5 3 6

On trouve la distance d=6mm qui séparant l’extrémité de l’aiguille de la plaque de base à


T=2h, d’où c’est le temps de début de prise.
Et on constate à T= 2h30 l’aiguille ne rentre pas dans la pâte donc c’est le temps de fin de
prise.

p. 19
- Retourner le moule tronconique rempli sur la plaque de base plane.
- Adapter l'accessoire annulaire sur l'aiguille.
- Placer le moule inversé et la plaque de base Plane dans l'axe de la sonde de l'appareil de
Vicat.
- Abaisser l'aiguille et l'accessoire annulaire avec précaution jusqu'à ce qu'ils arrivent au contact
de la pâte.
- Lâcher l'aiguille et l'accessoire annulaire sur la pâte.
- Observer la trace de l'accessoire annulaire sur la pâte : le temps de fin de prise est atteint si
l’accessoire annulaire cesse de laisser une trace sur l'éprouvette.
- Nettoyer l'aiguille et l'accessoire annulaire après chaque pénétration.

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Essai n°10 : Formulation du béton

L'essai de formulation du béton est une procédure de laboratoire visant à déterminer la


composition optimale des différents constituants du béton, tels que le ciment, les granulats,
l'eau, et les adjuvants, pour obtenir des propriétés mécaniques, durables et esthétiques
souhaitées. Pendant l'essai, différentes combinaisons de matériaux sont évaluées en termes de
résistance, de durabilité, de maniabilité et d'autres caractéristiques clés du béton.
Les résultats de l'essai de formulation guident le processus de conception du mélange
de béton utilisé dans la construction de structures, permettant d'obtenir des performances
optimales en fonction des exigences spécifiques du projet.

❖ Démarche de l’essai :

Lors de l'essai de formulation du béton, trois types de formulations sont proposés, chacun
avec des proportions spécifiques de ciment, de granulats et d'eau. Les résultats obtenus à partir
de ces formulations serviront de base pour les essais ultérieurs, notamment le cône d'Abrams et
l'exécution des éprouvettes. Ces formulations visent à trouver le mélange optimal répondant
aux critères de résistance, de maniabilité et d'autres propriétés nécessaires.
• Formulation n°1 :

✓ V=1 (du béton)


• Gravier (15/25) = 751 Kg/𝑚3.
• Gravillon (10/15) = 469 Kg/𝑚3.
• Ciment =400 Kg/𝑚3.
• Eau = 196 Kg/𝑚3.
• Sable=644Kg/𝑚3.
•𝜌𝑡h 𝑏é𝑡𝑜𝑛 = 2460 Kg/𝑚3 𝑓𝑐28 = 28 MPa.
•𝐷𝑚𝑎𝑥 = 25 𝑚𝑚 𝐶𝑃𝐽45.
•𝐴=6𝑐𝑚.
✓ V𝑚𝑜𝑢𝑙𝑒=0,0064𝑚3 et 𝛷 = 16 𝑐𝑚 et H= 32 cm
• G= 4, 38 Kg.
• g=3Kg.
• C= 2, 6 Kg.
• E= 1, 3 Kg.
• S=4,14Kgx2=8,28Kg.

p. 21
• Formulation n°2 :

✓ V𝑚𝑜𝑢𝑙𝑒=0,0064𝑚3 et 𝛷 = 16 𝑐𝑚 et H= 32 cm
• G= 6.2 Kg.
• g=2.2 Kg.
• C= 3, 4 Kg.
• E= 2, 6 Kg.
• S=7,2 Kg.
• Formulation n°3 :

✓ V𝑚𝑜𝑢𝑙𝑒=0,0064𝑚3 et 𝛷 = 16 𝑐𝑚 et H= 32 cm
• G= 6.2 Kg.
• g=2.2 Kg.
• C= 3, 4 Kg.
• E= 3 Kg.
• S=8,5 Kg.

Après avoir ajouté le gravier et les gravillons En ajoutant un premier volume d'eau , on
démarre la bétonnière et on la laisse tourner pour assurer un mélange homogène des
composants. . Ensuite, l'incorporation du sable et du ciment, accompagnée d'une nouvelle
portion d'eau, s'effectue. Un dernier ajout d'eau est réalisé pour obtenir un béton facile à
manipuler. On entame ensuite le remplissage du cône d'Abrams et des éprouvettes.

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Essai n°11 : Mesure de l’affaissement au cône d’Abrams

L'essai de mesure de l'affaissement au cône d'Abrams est une méthode normalisée


utilisée pour évaluer la consistance et la maniabilité du béton frais. Il consiste à remplir un cône
tronqué de forme spécifique avec du béton, puis à soulever délicatement le cône. La mesure de
l'affaissement, qui est la différence entre la hauteur initiale du béton dans le cône et la hauteur
finale après soulèvement du cône, donne une indication de la plasticité et de la facilité de mise
en place du béton.
Cet essai est essentiel pour garantir que le béton répond aux exigences de maniabilité
nécessaires pour divers types de constructions.
❖ Démarche de l’essai :

On réalise cet essai sur le mélange de béton frais :

✓ On fixe le cône d’Abrams sur la plaque.


✓ On remplit le cône avec un béton frais en 3 couches, à chaque couche on applique 25 coups
à l’aide d’une tige.
✓ On arase le cône par une règle à araser.
✓ On enlève le cône verticalement et doucement.
✓ On mesure l’affaissement du béton.

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Essai n°12 : Exécution d’éprouvettes 16×32 de béton

L'essai d'exécution des éprouvettes, d'un diamètre (D) de 16 mm et d'une hauteur (H) de
32 mm, consiste à préparer méticuleusement le mélange de béton selon les proportions
déterminées lors de l'essai de formulation. Une fois le béton prêt, on procède au remplissage
soigné des moules d'éprouvettes avec le mélange. Ensuite, on effectue le compactage nécessaire
pour garantir la densité souhaitée du béton dans les éprouvettes.
Après la période de durcissement appropriée, les éprouvettes sont prêtes à être soumises
aux essais de compression, permettant ainsi de déterminer les propriétés mécaniques du béton
élaboré. Ces essais sont cruciaux pour évaluer la résistance et la qualité du matériau, des
éléments essentiels dans la conception et la réalisation de projets de construction durables.

❖ Démarche de l’essai :

✓ On serre le moule et on enduit les parois latérales des moules cylindriques d’huile de
décoffrage.
✓ On introduit dans nos éprouvettes le béton frais par couche tout en piquant le béton à
l’aide la tige de piquage afin d’éviter les pores.
✓ L’éprouvette est arasée.
✓ On conserve le béton suivant le nombre de jours qu’il faut patienter pour faire
l’écrasement.

Essai n°13 : Compression ou d’écrasement du béton

L'essai d'écrasement ou de compression des éprouvettes de béton est une étape


essentielle dans l'évaluation des propriétés mécaniques du matériau. Après leur préparation
et leur durcissement, les éprouvettes sont soumises à une machine de compression. Cette
machine applique progressivement une force axiale sur les éprouvettes jusqu'à ce qu'elles
atteignent un point de rupture.
Les mesures de la force appliquée et de la déformation permettent de déterminer la
résistance à la compression du béton. Ces essais sont fondamentaux pour garantir que le
béton répond aux normes de qualité et de sécurité requises, assurant ainsi sa fiabilité dans
diverses applications de génie civil.

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CONCLUSION

En effet, les activités expérimentales, ou travaux pratiques (TP), constituent un support


essentiel de l’enseignement et sont par excellence le cadre de l’apprentissage de la démarche
expérimentale dont l’intérêt est de faire manipuler et de faire chercher les élèves et de susciter
leur motivation.

Les essais effectués en laboratoire portent nécessairement sur des quantités réduites de
matériaux, ceux-ci doivent permettre de mesurer des paramètres caractéristiques de l'ensemble
du matériau dans lequel on a fait le prélèvement.

L’objectif de cette série du TP est de permettre une connaissance approfondie des


différents types de matériaux de construction utiliser sur chantier, de leurs caractéristiques et
leur domaine d'emploi. Plus précisément déterminer son efficacité lors de son usage et
exploitation.

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