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RAPPORT D’ETUDE

GEOTECHNIQUE SUR SOL

Réalisée par :

Moussa Gueddaoui : Chargé de réaliser l'essai pressiométrique


Ismail Ahizoun, : Chargé de réaliser l'analyse granulométrique
M'hamed-Reda Douhi : Chargé de réaliser l'essai Limites D’Atterberg
Mohamed Salleh : Chargé de réaliser l'essai Proctor

Encadré Par :

Idriss El Hachimi

ANNEE UNIVERSITAIRE 2023 /2024


Essai 1 : Analyse Granulométrique
Introduction :
L'analyse granulométrique est une étape cruciale dans l'évaluation des propriétés des sols. Elle permet de
comprendre la distribution des différentes tailles de grains dans un échantillon de sol, offrant ainsi des indications
sur ses caractéristiques mécaniques et hydrauliques. Ce rapport détaille le processus d'analyse granulométrique,
mettant en lumière les différentes étapes et méthodes utilisées pour réaliser cette évaluation.

But de l’essai :
L'objectif principal de l'analyse granulométrique est de déterminer la distribution des tailles de grains dans un
échantillon de sol. Cette information est essentielle pour comprendre la composition du sol et prédire son
comportement dans diverses applications d'ingénierie civile, telles que la construction de routes, de fondations et de
structures hydrauliques.

Principe de L’essai :
L'analyse granulométrique repose sur le principe du tamisage, qui consiste à passer un échantillon de sol à travers
une série de tamis de tailles différentes. Les fractions de sol retenues sur chaque tamis sont pesées, ce qui permet de
déterminer la proportion de chaque taille de grain dans l'échantillon. Deux méthodes courantes sont utilisées : le
tamisage "à sec" et le tamisage "par voie humide".

Comparaison des Méthodes d'Analyse Granulométrique :


Deux méthodes d'analyse granulométrique sont couramment utilisées : le tamisage "à sec" et le tamisage "par voie
humide". Le tamisage "à sec" est idéal pour évaluer la distribution des grains dans des conditions sèches, tandis
que le tamisage "par voie humide" est préférable pour obtenir une représentation plus réaliste des caractéristiques
du sol dans des conditions humides. Cette méthode est également utilisée pour tracer la courbe granulométrique
des éléments fins.

Appareillage :
Pour réaliser une analyse granulométrique, divers équipements sont nécessaires, notamment :

o Une série de tamis de différentes tailles standard


o Une balance précise
o Un agitateur mécanique
o Des récipients
o Une spatule
o Des pinceaux
o Une étuve ou un four
o Un cylindre de sédimentation
o Un chronomètre
o Un densimètre torpille

Série de tamis balance précise


Etuve Equipement de sédimentation

Mode Opératoire :

Pour réaliser une analyse granulométrique, plusieurs étapes doivent être suivies avec précision, en fonction de la
méthode choisie (à sec ou par voie humide) et de la nature de l'échantillon. Voici le détail du mode opératoire pour
chaque méthode :

 Méthode "à sec" :

1-Préparation de l'échantillon :

 Prélèvement d'un échantillon représentatif du sol sur le site.


 Séchage du sol à l'air ou à l'étuve à une température appropriée pour éviter toute modification de la
structure des grains.
 Éventuellement, écrêtage de l'échantillon pour éliminer les éléments grossiers qui pourraient fausser les
résultats.
 Détermination de la masse initiale de l'échantillon.

2-Tamisage :

 Assemblage des tamis de la série prescrite par la norme (par exemple : 0.063, 0.125, 0.25, 0.50, 1, 2, 4, 8, 16,
31.5, 63, 125 mm).
 Tamisage de l'échantillon sec à travers chaque tamis successif.
 Agitation régulière et suffisamment énergique pour assurer le passage de tous les grains à travers les tamis
appropriés.
 Pesée des refus retenus sur chaque tamis.
3-Calcul des pourcentages :

 Calcul du pourcentage de chaque tamisât par rapport à la masse initiale de l'échantillon.


 Construction de la courbe granulométrique en représentant graphiquement les pourcentages de tamisât
cumulés en fonction des dimensions des mailles des tamis.

 Méthode "par voie humide" :

1-Préparation de l'échantillon :

 Prélèvement d'un échantillon représentatif du sol sur le site.


 Tamisage à l'eau pour récupérer la fraction inférieure à 0,08 mm
 Mise en suspension de cette fraction dans de l'eau pour créer une suspension homogène.

2-Sédimentation :

 Utilisation éventuelle d'un floculant pour favoriser la floculation des particules fines et faciliter la
sédimentation.
 Sédimentation de la suspension dans un cylindre de sédimentation pendant un temps déterminé.
 Utilisation d'un densimètre pour mesurer la hauteur de la suspension à des intervalles réguliers et établir la
courbe de sédimentation.
3-Calcul des pourcentages :

 Calcul de la taille des grains à différents moments de la sédimentation en fonction de la vitesse de


décantation.
 Construction de la courbe granulométrique en intégrant les données de sédimentation avec les résultats du
tamisage à sec pour obtenir une représentation plus complète de la distribution granulométrique.

Expression des résultats :

L'expression des résultats de l'analyse granulométrique se fait principalement à travers la construction


d'une courbe granulométrique. Cette courbe représente la distribution des tailles de grains dans
l'échantillon de sol en fonction de leur pourcentage cumulé. En analysant cette courbe, plusieurs
informations cruciales peuvent être extraites.

Tout d'abord, la classe granulaire principale du sol peut être déterminée en évaluant le rapport d/D, qui
représente le diamètre minimal des particules retenues (d) par rapport au diamètre maximal de la plus
grande particule (D) dans l'échantillon. Cette information est essentielle pour caractériser le sol et
comprendre sa granularité.

De plus, la continuité de la courbe granulométrique est un indicateur important de la distribution des


grains dans le sol. Une distribution continue suggère une diminution régulière de la taille des grains avec
chaque tamis, tandis qu'une distribution discontinue peut indiquer des variations significatives dans la
taille des grains.

En outre, les coefficients d'uniformité (Cu) et de courbure (Cc) fournissent des informations
supplémentaires sur la variabilité de la taille des grains et la forme de la courbe granulométrique. Le
coefficient d'uniformité, calculé par le rapport d60/d10, évalue la variabilité de la taille des grains dans le
sol, tandis que le coefficient de courbure, calculé par (d30)2/d60 x d10, fournit des indications sur la forme
de la courbe, permettant de distinguer une granulométrie uniforme d'une granulométrie étalée
Expérimentation :
Essai 2 : Détermination des limites d’Atterberg

Introduction et but de l’essai :


Les Limites d'Atterberg sont des paramètres qui définissent la plasticité des sols en fonction
de leur teneur en eau. Elles comprennent la limite liquide, la limite plastique et la limite de
retrait. Ces limites sont cruciales dans l'étude des propriétés mécaniques et géotechniques des
sols.
L'essai sur les limites d'Atterberg vise à caractériser la plasticité des sols en fonction de leur
teneur en eau.

Aperçu général :
Dans le cadre de cette présentation de l'essai, nous utiliserons les définitions suivantes :
Limites d'Atterberg (limite de liquidité et limite de plasticité) : Teneurs en eau pondérales
correspondant à des états particuliers d'un sol.
WL - limite de liquidité : Teneur en eau d'un sol remanié au point de transition entre les états
liquide et plastique.
WP - limite de plasticité : Teneur en eau d'un sol remanié au point de transition entre les états
plastique et solide.
IP - Indice de plasticité : Différence entre les limites de liquidité et de plasticité. Cet indice
définit L’étendue du domaine plastique (voir la figure ci-dessous).

𝑰𝑷 = 𝒘𝑳 − 𝒘𝑷

IC – indice de consistance : Rapport défini par la formule suivante :


𝒘𝑳 − 𝒘
𝑰𝑪 =
𝑰𝑷
Ou la teneur en eau ne comportant pas d’éléments supérieurs à 400 µm.

Représentation des limites d’Atterberg

Les teneurs en eau étant exprimées en pourcentage, l’indice de plasticité est un nombre sans
dimension.
Appareillage :
Matériel de préparation du sol :

- Un récipient d'au moins 2l.


- Un bac.
- Un tamis à maille carrée de 400 μm d'ouverture.
Matériel pour la détermination de limite de liquidité :
- Un appareil Casagrande illustré dans la figure ci-dessous ;

Appareil Casagrande électrique Appareil Casagrande manuel

- Une étuve de dessiccation à 105°C et à 50°C.


- Des capsules ou boites de Pétri, spatules, truelles.
- Une balance.
- Outil a rainurer.
- Une cale.

Figure 22 : Balance
Figure 23 : Outil à rainurer
Figure 24 : Capsules ou boites
de Pétri
Matériel pour la détermination de la limite de plasticité :
- Une plaque lisse en marbre ou en matériau équivalent pour le malaxage et la
confection des rouleaux de sol.
- Des capsules ou boites de pétri, des spatules.
- Une balance.
- Une étuve.
- Une plaque de verre graduée tous les 1 cm avec une cale de 0.5cm (voir l’annexe
pour plus de détails).

Figure 27 : Plaque de verre


Figure 25 : Etuve
Figure 26 : Spatules

Mode opératoire :
Préparation de l’échantillon :
Le processus implique l'échantillonnage et l'homogénéisation du sol, suivi d'une immersion de
la masse de matériau m dans de l'eau pendant au moins 24 heures. Pour être admissible, la
masse m doit être supérieure à 200 fois la dimension des plus gros éléments de sol et produire au
moins 200 g de particules solides lors du tamisage au tamis de 400 μm.
Après l'imbibition, le matériau est tamisé humide au tamis de 400 μm, et l'eau de lavage ainsi
que le tamisât sont laissés en décantation pendant au moins 12 heures. Sans utiliser de
centrifugation ni d'additifs, l'eau claire est soigneusement siphonnée, évitant d'emporter des
particules solides. Tout excès d'eau est ensuite évaporé à une température maximale de 50 °C.

Détermination de limite de liquidité :


Contrôle de fonctionnement de l’appareil :
Avant de procéder aux essais, deux points critiques doivent être vérifiés :

- La largeur b1 de la pointe de l'outil à rainurer doit être inférieure à 2,2 mm.


- La hauteur de chute de la coupelle doit être précisément de 10 mm.
Pour ajuster la hauteur de chute, une cale de contrôle de 10 mm d'épaisseur est utilisée. Si
nécessaire, la plaque coulissante de l'appareil de Casagrande est déplacée afin d'aligner la
hauteur de chute de la coupelle avec l'épaisseur de la cale, en synchronisation avec la came
commandée par la manivelle, plaçant ainsi la coupelle au point le plus haut. Ce processus de
vérification et de réglage assure la fiabilité des essais à effectuer.

Préparation de l’échantillon du sol soumis à l’essai :


Toute la matière retenue sur le tamis est mélangée de manière à obtenir une pâte uniforme et
légèrement fluide.

Réalisation de l’essai :
Avant de procéder aux essais, environ 70 g de pâte sont répartis dans une coupelle propre et
sèche en plusieurs couches pour éviter les bulles d'air, laissant une partie non recouverte
d'environ 3 cm. La pâte a une épaisseur de 15 à 20 mm.

Figure 28 : Remplissage de la coupelle de


Casagrande

Ensuite, la pâte est partagée en deux à l'aide de l'outil à rainurer, tenu perpendiculairement à la
coupelle, avec la partie biseautée orientée vers le mouvement.

Figure 29 : Réalisation de la rainure

Fixez délicatement la coupelle sur le support métallique de l'appareil de Casagrande.


Utilisez la came pour fermer progressivement la coupelle par une série de chocs à une cadence de
2 coups par seconde (ou 2 coups par seconde avec un moteur). Notez le nombre de chocs
nécessaires pour que les lèvres de la rainure se rejoignent sur environ 1 cm.

Figure 30 : Fermeture de la rainure


Assurez-vous que la fermeture de la rainure se produit par affaissement de la pâte dans sa
masse, en évitant tout glissement sur la paroi de la coupelle. Pour empêcher le glissement,
utilisez la coupelle rugueuse en cas de besoin, surtout avec des pâtes sableuses.
Dans le processus d'essai, si le nombre de chocs N est inférieur à 15, le matériau est
reconditionné avec une texture plus sèche et homogénéisé à nouveau. Le séchage peut être
accéléré en malaxant sous flux d'air chaud à une température inférieure à 50 °C.
Si le nombre de chocs N est supérieur à 35, une nouvelle série d'essais est effectuée sur un
échantillon de pâte auquel on ajoute un peu d'eau distillée ou déminéralisée. Les essais ne sont
poursuivis que lorsque le nombre de chocs N est compris entre 15 et 35.
Ensuite, des prélèvements d'environ 5 g de pâte sont effectués dans la coupelle de chaque côté
des lèvres de la rainure et près de l'endroit où elles se sont refermées, afin de déterminer la
teneur en eau.
Chaque prélèvement est placé dans une capsule ou une boîte de Pétri de masse connue et pesé
immédiatement avant d'être mis dans l'étuve pour la dessiccation, conformément à la norme NF
P 94-050.
L'ensemble de l'opération est répété au moins quatre fois sur la même pâte, mais avec une
teneur en eau différente à chaque essai.
Les nombres de chocs dans la série d'essais doivent se situer autour de 25, et l'écart entre deux
valeurs consécutives ne doit pas dépasser 10.

Détermination de la limite de plasticité :


Pour déterminer la limite de plasticité, une boulette est formée à partir de la pâte préparée.
Ensuite, cette boulette est roulée sur une surface lisse à la main ou avec une plaquette pour
obtenir un rouleau progressivement aminci jusqu'à atteindre 3 mm de diamètre. Le mouvement
de la main doit être régulier, et l'amincissement du rouleau doit se faire sans coupure dans le
sens de sa longueur. Le rouleau doit avoir environ 10 cm de longueur lorsqu'il atteint un
diamètre de 3 mm et ne doit pas être creux.
La limite de plasticité est atteinte lorsque le rouleau se fissure simultanément et que son
diamètre atteint 3 mm. Si aucune fissure n'apparaît, le rouleau est réintégré à la boulette, et la
pâte est malaxée tout en étant légèrement séchée, éventuellement sous un flux d'air chaud à une
température inférieure à 50 °C. Un nouveau rouleau est ensuite formé.
Une fois les fissures apparues, la partie centrale du rouleau est prélevée et placée dans une
capsule ou une boîte de Pétri de masse connue. Elle est immédiatement pesée et introduite dans
l'étuve pour déterminer sa teneur en eau (selon la norme NF P 94-0501).
Un deuxième essai est effectué sur une nouvelle boulette.

Expression de résultats :
Limite de liquidité :
La limite de liquidité wL est la teneur en eau du matériau correspondant à la fermeture sur 1 cm
des lèvres de la rainure après 25 chocs. Pour déterminer cette limite, une équation de droite
moyenne est ajustée à partir des couples de valeurs expérimentales (lg N, w).
Il est essentiel d'avoir un minimum de quatre points pour déterminer cette droite moyenne. De
plus, la relation est considérée acceptable si l'écart entre la valeur mesurée et la valeur
calculée pour le même nombre de chocs ne dépasse pas 3 %. Si cet écart est supérieur à 3 %, il
est nécessaire de refaire la mesure.

La limite de liquidité wL est obtenue pour une valeur de N égale à 25 et est exprimée en
pourcentage, arrondie au nombre entier le plus proche. L'intervalle d'arrondissement est de 1,
(conformément au fascicule de documentation X 02-052).

Limite de plasticité :
La limite de plasticité wP est la teneur en eau conventionnelle d'un rouleau de sol qui se fissure
lorsque son diamètre atteint 3,0 mm.
Pour calculer la limite de plasticité wP, on prend la
moyenne arithmétique des teneurs en eau obtenues à
partir de deux essais.
La valeur de la limite de plasticité est exprimée en
pourcentage et est arrondie au nombre entier le plus
proche, avec un intervalle d'arrondissement de 1
(conformément au fascicule de documentation X 02-
052). Figure 31: Rouleau de 3mm de diamètre se brisant
en tronçons de 10 à 20mm
Si les valeurs obtenues des deux essais s'écartent de
plus de 2 % de la valeur moyenne, un nouvel essai est nécessaire pour assurer la précision des
résultats.

Figure 32 : Schématisation de rouleau

Indice de plasticité :
IP est la différence entre les valeurs des limites de liquidité et de plasticité.

𝑰𝑷 = 𝒘𝑳 − 𝒘𝑷
Expérimentation :
Sondage : ……….
Profondeur : ………..
Méthode de prélèvement : ………..
Site : …………..
Limite de liquidité à la coupelle de Casagrande
Mesure n° 1 2 3 4 5 6
Nombre de chocs N
Teneur en eau (%)

GRAAAAAAAAAAAAAAAAPHE

w=……. w=…….
Teneur en eau de plasticité (%) w=……. wP=…….
w=……. w=…….
Limite de liquidité : wL=.................% Indice de plasticité
Limite de plasticité : wP=................% IP= ……..
Teneur en eau du sol : w=
…………….% Indice de consistance IC= ………..
Essai 3 : ESSAI Proctor

Introduction :

Les remblais posent à l’ingénieur routier un certain nombre de problèmes, d’où on peut citer :
- La stabilité des talus
- La résistance des talus à l’érosion.
- Le tassement.
- Et le compactage.
Le « compactage » est le procédé le plus économique toujours utilisé dans la construction des remblais pour
améliorer la densité sèche du sol ( gd ).
Le « compactage » est une réduction pratiquement instantanée du volume du sol dû à la réduction des vides d’air.
Il ne y’a aucune expulsion d’eau ce qui différencie le compactage de la consolidation.
L’étude du compactage s ‘effectue à l’aide d’un damage normalisé connu sous le nom de « l’essai Proctor ».

But de l’essai :

L’essai Proctor à pour but de déterminer, pour un compactage d’intensité donnée, la teneur en eau à laquelle doit
être compacté un sol pour obtenir la densité sèche maximum. La teneur en eau ainsi déterminée est appelée «
teneur en eau optimum Proctor ».

Principe de L’essai :

L’essai Proctor consiste à compacter dans un moule standard, à l’aide d’une dame standard et selon un processus
bien déterminé, un échantillon du sol à étudier et à déterminer le teneur en eau du sol et sa densité sèche après le
compactage.
L’essai Proctor est répété plusieurs fois de suite sur des échantillons portés à des teneurs en eau croissantes (2%,
4% ,6% ,8% ,10%,12% ,14%,16%)On détermine ainsi plusieurs points de la courbe représentative des densités
sèches en fonction des teneurs en eau. On trace alors la courbe en interpolant entre les points expérimentaux. Elle
représente un maximum dont l’abscisse est « la teneur en eau optimum Proctor », et l’ordonnée « la densité sèche
maximum Proctor ».

Diagramme Proctor simple


L’essai Proctor s’effectue généralement pour deux compactages d’intensités différentes :

1. Essai Proctor normal :


le compactage n’est que moyennement poussé. Il est généralement utilisé pour les études de remblais en terre
(barrages et digues).

Il s’effectue en trois couches avec « la dame Proctor normal », l’énergie de compactage est de :

- 55 coups de dame par couche dans le moule C .B .R.


- 25 coups par couche dans le moule Proctor normal.
2. Proctor modifié :
le compactage est beaucoup plus intense ;il correspond en principe au compactage maximum que l’on peut obtenir
sur chantier avec les rouleaux à pieds de mouton ou les rouleaux à pneus lourds modernes. C’est ordinairement par
l’essai Proctor modifié que l’on détermine les caractéristiques de compactage (teneur en eau optima, densité sèche
maxima) des matériaux destinés à constituer la fondation ou le corps de chaussée des routes et des pistes
d’aérodromes.
Le compactage dans ce cas-là s’effectue en cinq couches successives avec « la dame Proctor modifié » l’énergie de
compactage est de :

- 55 coups de dame par couche dans le moule C.B.R.


- 25 coups par couche dans le moule Proctor.

Appareillage :

 Moule CBR (éventuellement Proctor),


 Dame Proctor normal ou modifié,
 Règle à araser,
 Disque d’espacement,
 Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau,
 Tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant de l’échantillon),
 Truelle, spatule, pinceau, etc
 Eprouvette graduée 150 ml environ,
 Petits récipients (mesures des teneurs en eau),
 Balance portée 20 kg, précision ± 5 g,
 Balance de précision 200 g, précision ± 0,1 g,
 Etuve 105°C ± 5°C ,
 burette à huile
Mode Operatoire :

a/ Préparation des échantillons pour essais :

Quantités à prélever :

- La réalisation de la courbe nécessitera au moins 5 essais (1 point (ω ; γd) par essai). Pour 5 points de mesure, on
prélèvera :
• Moule PROCTOR : 15 kg,
• Moule C.B.R. : 33 kg

Préparation de l’échantillon :

- Ecraser les mottes à la main ou au malaxeur et homogénéiser soigneusement le matériau


- Sécher le matériau à l’air ou à l’étuve (3 à 5 heure à 60°C)
- Ecrêter à 20 mm l’échantillon (le cas échéant).
- Déterminez la teneur en eau de départ

b/ Préparation du matériel :
Choix du moule :

Il dépend de la grosseur D des gros grains du sol :


• Si D ≤ 5 mm , le moule Proctor est autorisé, mais le moule CBR est conseillé,
• Si 5< D ≤ 20 mm, utiliser le moule CBR
• Si D > 20 mm, mais refus ≤ 25 %, l’essai se fait dans le moule C.B.R. ( Si : D > 20 mm, mais refus > 25 %, l’essai
Proctor ne peut être fait ! (compactage hasardeux). )
c/ Réalisation de l’essai :

1. Assembler moule + embase + disque d’espacement (si moule C.B.R.) + disque de papier au fond du moule
( facilite le démoulage ) ; puis :
• Peser l’ensemble : soit P1 ,
• Adapter la rehausse.
2. Introduire la 1ère couche et la compacter.
3. Recommencer l’opération pour chaque couche (3 pour énergie de compactage Normal ; 5 pour Modifiée).
La quantité de matériau à utiliser, pour chaque couche, est approximativement :

4. Après compactage de la dernière couche, enlever la rehausse. Le sol compacté doit dépasser du moule de 1 cm
environ. Sinon, recommencer l’essai,
5. Peser l'ensemble après l'arasement ; soit P2.
7. Oter l’embase et prélever 2 prises sur l’échantillon, l’une en haut et l’autre en bas ; en déterminer la teneur en
eau ω ; on prendra la moyenne des deux valeurs obtenues,
8. Recommencer 5 à 6 fois l’essai, après avoir à chaque fois bien nettoyer votre moule.

Expression des resultats :

- Tracer la courbe γd = f(ω), avec pour points de la courbe les coordonnées suivantes pour chaque point :
• En abscisse : ω, teneur en eau
• En ordonnée γd qui s’exprime :

Donc, sur un chantier et en fonction des spécification du cahier des charges, qui précise quel essai est pris en
référence, on doit vérifier la teneur en eau naturelle wn des sols à compacter et la comparer à la teneur en eau
optimale. Par exemple, pour un essai normal; Si wn = wopn, le compactage est effectué
Si wn < wopn, le sol doit çetre arrosé avant compactage pour atteindre wopn Si wn > wopn, le sol doit etre aéré
pour sécher. En cas de pluie, le compacter superficiellement pour que l’eau ne s’infiltre pas puis l’aérer au retour
du beau temps
Expérimentation :
Essai 4 : ESSAI Préssiométrique

But :

L'essai pressiométrique Ménard est une méthode utilisée pour caractériser les propriétés
mécaniques des sols, notamment la capacité portante et les tassements probables suite à la
détermination de la pression limite pressiométrique, la pression de fluage et le module
pressiométrique, essentiels pour l'étude des fondations et des ouvrages géotechniques

Définition :
- La pression limite pressiométrique : la pression de rupture du sol.

- La pression de fluage : la pression à partir de laquelle le comportement devient plastique au lieu


d'élastique.

- Le module pressiométrique ou module de déformation : utilisé pour le calcul de tassement

Principe :

L'essai pressiométrique consiste à dilater radialement une sonde cylindrique tri cellulaire placée
dans un forage en injectant un volume d'eau sous pression. On mesure ensuite la dilatation de la
sonde en fonction des pressions appliquées. Cette méthode permet de tracer une courbe
pression-volume injecté, révélant la relation contrainte-déformation du sol jusqu'à sa rupture. Le
volume d'eau injecté reflète la déformation du sol tandis que la pression de l'eau indique la
contrainte exercée. En analysant ces données, on détermine la pression limite, la pression de
fluage et le module de déformation du sol

Principe essai pressiométrique Courbe pression -volume

APPAREILLAGE
- Sonde tri cellulaire

- Contrôleur pression-volume (CPV) avec système de mise en pression et dispositif de


mesurage

- Elles assurent les connexions entre le CPV et les cellules de la sonde. L'une sert au passage
de l'eau, l'autre sert au passage du gaz.

- Chronomètre

Appareillage : sonde -cpv- tubes

MODE OPÉRATOIRE
- Exécution du forage pressiométrique et insertion de la sonde dans le terrain.
- Injection d'eau dans la sonde sous une pression de départ constante.
- Enregistrement du volume injecté à 1, 15, 30 et 60 secondes pour chaque palier de
pression.
- Augmentation de la pression Δp fixe durant tout l'essai par paliers successifs.
- La durée δt pour appliquer le pas de pression Δp doit être inférieure à 20 secondes.
- Arrêt de l'essai après atteinte de 5 MPa de pression ou si le volume injecté dépasse 700
cm3

La Resistance propre de la sonde

- La sonde est placée à proximité du conditionneur de pression


- Il est procédé à un essai d'expansion, dans les mêmes conditions que celles de l'essai dans
le terrain.
- La sonde est dilatée par pas de pression ∆p d'amplitude d'environ le cinquième de la
résistance propre limite conventionnelle pel de la sonde, maintenus 60 s et jusqu'à ce qu'ait
été injecté un volume de liquide au moins égal à 700 cm³

Correction des données


Résistance de la sonde
- Tracez la courbe brute de la pression
en fonction du volume réel à partir des données expérimentales.
- Déterminez la pente de la partie linéaire de la courbe, représentant la compressibilité du
sol. Cette pente correspond au coefficient de compressibilité a
- Déterminer la pression corrigée pr= pr- pe + ph
o Avec :
 Pe est la resistance propre de la sonde
 Ph est la pression de confinement ph= γi(zc – zs)
- Déterminer VC volume réel corriger Vc =Vr-a*pr
-

Expression des résultats :


- Tracez la courbe de pression corrigée en fonction du volume réel corrigé.

courbe pression-volume corrigées

- Trouvez la valeur de la pression limite, qui correspond à un volume de liquide injecté tel que
Vl= Vs+ 2 * V1
o Avec :
 Vs est le volume de la cellule au repos
 V1 est le volume injecté au début de la phase élastique
 Déterminer le module pressiométrique

Exploitation des résultats

Déterminer la valeur de la portance du sol : Q l = Q 0 + k P * ( P l – P 0 )

Avec :

Q0 : la contrainte verticale totale des terres

Pl :la pression limite pressiométrique

P0 :la contrainte horizontale totale des terres

Kp : Facteur de portance
Facteur de portance en fonction de type de sol

Interprétation des résultats

La charge transmise au sol doit être inférieure ou égale à la charge admissible


Avec :
 Qa=Ql / s
 S= facteur de sécurite

Exemple de l’essai
Interprétation des résultats

La valeur de la portance du sol limoneux après les calculs est :


Ql= 404 KN> Q
D’où le sol peut supporter la charge transmise

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