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‫اﻟﻣﺟـﮭورﯾــﺔ اﻟﺟزاﺋرﯾــﺔ اﻟدﯾﻣﻘراطﯾــﺔ اﻟﺷﻌﺑﯾــﺔ‬

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET ‫وزارة اﻟﺗﻌﻠﯾــم اﻟﻌﺎﻟــﻲ و اﻟﺑﺣــث اﻟﻌﻠﻣـﻲ‬


DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE CONSTANTINE 1 1 ‫ﻌﻣﺎﺟـــــــﺔ ﻗﺳﻧطﯾﻧـــــــــﺔ‬

Faculté des Sciences de la Technologie ‫ﻛﻠـﯾــﺔ ﻋﻠوم اﻟﺗﻛﻧوﻟوﺟﯾﺎ‬


Département : Génie Climatique ‫ھﻨﺪﺳﺔ اﻟﺘﻜﯿﯿــــﻒ‬: ‫ﻢﺴﻗ‬
……………………………………………………………………….………………………………………………………………

N° d’ordre : ….
Série : ….

Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du
Diplôme de Master en Génie Climatique

Option
Génie Climatique et Énergétique

Thème

Analyse et Synthèse des Systèmes


de Régulation dans les Installations de Climatisation
(Application à une GTC)

Présenté par:
BOULFOUL Nadir

Encadreur:
Mr. BACHTARZI Abdelmalik

Promotion 2012/2013
Remerciements
Avant tout louange à ALLAH de m’avoir donné le courage, la force, la
volonté et la patience durant mon cursus universitaire.
Je tiens à remercier particulièrement et avec gratitude mon encadreur
Mr. BACHTARZI Abdelmalik d’avoir accepté de diriger ce travail avec
beaucoup d’intérêt et de patience ainsi que pour ses précieux conseils, ses apports
appréciés et ses encouragements.
Ainsi qu’à tous les enseignants du département de Génie Climatique et
particulièrement Mr. BELHEMRI Azeddine.
Je tiens à remercier évidemment toute l’équipe d’UNIVERCO pour son accueil
chaleureux et pour le temps que chacun n’a pas hésité à me consacrer.
Mon grand hommage revient précisément à mes familles BOULFOUL &
BOUTELDJ, pour leurs amours, encouragements, et leurs soutiens durant tout le
trajet de mes études.
J ’aimerais aussi remercier tous mes amis et mes copains sans aucune exception.
Enfin, j’adresse mes remerciements à tout personne ayant contribué
de près ou de loin à la concrétisation de ce travail.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail :

À l’âme de ma mère BOUCHERMA Laatra qu’allah le tout puissant et


miséricordieux accueille sa âme en son vaste paradis.

À mes parents TAYEB et REHIFA qui m’ont inspiré tant de courage


durant toute mes études.

À ma grand-mère FATIMA
À mes frères et mes sœurs de la famille BOULFOUL
À mes frères de la famille BOUTELDJ
À mon cher oncle AHMED
À mes tantes.

À toute l’équipe de l’UNIVERCO, le Gérant Mr. BENMICI Chafik, le


Directeur Technique Mr. SELMANI Ahmed, les Ingénieurs MOHAMED
et NASSIM.

À tous mes amis.

À tous mes collègues de l’université de Constantine.

BOULFOUL Nadir
Sommaire

v Introduction générale………………………………………………………………………….1

Chapitre I : Principes de la Régulation


I.1. Introduction………………………………………………………………………………….3
I.2. But et Principe……………………………………………………………………………….3
I.3. Définitions…………………………………………………………………………………...4
I.3. Régulation manuelle…………………………………………………………………………5
I.4. Régulation automatique……………………………………………………………………...6
I.5. Boucles de régulation………………………………………………………………………..7
I.7. Eléments constituant une chaîne de régulation……………………………………………..11
I.8. Actions et lois des signaux………………………………………………………………….13
I.9. Nature des signaux………………………………………………………………………….14
I.10. Conclusion………………………………………………………………………….. ……. 15

Chapitre II : Les Équipements de la Régulation


II.1. Introduction………………………………………………………………………………..16
II.2. Les caractéristiques des mesures…………………………………………………………..16
II.3. Les organes de détection ………………………………………………………………….16
II.4. Les régulateurs …………………………………………………………………………….35
II.4.1. Régulateur TOR………………………………………………………………….36
II.4.2. Régulateur Proportionnel (P)……………………………………………………..37
II.4.3. Régulateur Proportionnel et intégrale (PI) ……………………………………...39
II.4.4. Régulateur proportionnel et dérivée (PD)………………………………………..40
II.4.5. Régulateur proportionnel et intégral et dérivée (PID)………………………..…..40
II.4.6. Détermination des performances du réglage……………………………………..41
II.5. les organes de réglage……………………………………………………………………...44
II.5.1. les vannes…………………………………………………………………….…..44
II.5.2. les registres……………………………………………………………………….50
II.5.3. les servomoteurs………………………………………………………………….51
II.6. Conclusion………………………………………………………………………………….54
Chapitre III : Les Systèmes de Climatisation
III.1. Introduction ……………………………………………………………………………….55
III.2. Grandeurs caractéristiques de l’air humide ………………………………………………55
III.3. Diagramme psychrométrique de l’air humide ……………………………………………56
III.4. Les différents systèmes de climatisation………………………………………….………57
III.5. Synthèse des systèmes de climatisation……………………………………………..…….67
III.6. Conclusion……………………………………………………………………………..….68

Chapitre IV : Techniques de Régulation


des Installations de Climatisation
IV.1. Introduction……………………………………………………………………….………69
IV.2. Chauffage avec contrôle de la température de soufflage…………………………………69
IV.3. Climatisation avec contrôle de la température de soufflage………………………………71
IV.4. Technique de limitation……………………………………………………………...……72
IV.5. Technique de compensation……………………………………………..…….…….……75
IV.6. Régulation des volets d’air………………………………………………………...….…..77
IV.7. Régulation de pression et de débit…………………………………………………..…….79
IV.8. Climatisation avec limitation et compensation……………………………………………82
IV.9. Climatisation avec contrôle de la température et de l’hygrométrie……………………….84
IV.10. Climatisation avec contrôle du point de rosée …………………………………………89
IV.11. Synthèse sur la régulation des installations de climatisation………………………...….94
IV.12. Conclusion………………………………………………………………………………..98

Chapitre V : Application des Systèmes de Régulation


au Niveau d’une GTC
V.1 Introduction…………………………………………………………………………………99
V.2 Présentation du projet………………………………………………………………………99
V.3 Analyse fonctionnelle……………………………………………………………………..103
V.4 Programmation…………………………………………………………………………….119
V.5 Mise en service………………………………………………………………………...….121
V.6 Conclusion ………………………………………………………………………….…….122
v Conclusion générale…………………………………………………………….......……….123

Références bibliographiques……………………………………………..…………………… 125


v Introduction générale

Il est maintenant bien connu que l’usage généralisé des équipements de régulation
conduit à une meilleure rentabilité des installations et à une économie de main d’œuvre. Mais
cela exige en retour, beaucoup plus de spécialistes à qui l’on demande de connaître parfaitement
les principes de la régulation automatique pour être capable de comprendre le fonctionnement
des installations.
L’objectif de notre étude est de mettre en relief la technique et la technologie permettant de
commander des installations de climatisation. Notre travail aura pour tâche de déterminer et
adapter les différentes techniques de régulation qui seront utilisées dans les installations de
climatisation.
L’importance de ce travail se résume à :
- Assurer le confort optimale ;
- Économiser l’énergie ;
- Protéger l’environnement et de l’homme.
Afin de comprendre et de développer la régulation dans les installations de climatisation, notre
projet sera structuré selon les chapitres suivants :
§ Dans le premier chapitre, nous rappellerons les principes de bases de la régulation qui est
la base de notre projet et effectivement tout s’articule autour de la régulation. Elle permet
de faire fonctionner le système pour obtenir un fonctionnement adéquat et optimum.
§ Le deuxième chapitre sera consacré à la description des éléments qui constituent une
chaîne de régulation et nous indiquerons l’importance et le rôle de chaque équipement
dans les boucles de régulation que l’on rencontre dans les différentes installations de
climatisation. Au sein de ce chapitre, nous donnerons la procédure qui permet de monter
les éléments des boucles de régulation dans la meilleure position.
§ Le chapitre trois traitera les différentes installations de climatisation. Nous décrivons les
systèmes les plus utilisés dans le domaine de la climatisation et leurs compositions. Nous
terminerons ce chapitre avec une synthèse des différentes installations exploitées. Dans
cette récapitulation nous identifierons pour chaque système les grandeurs à régler, les
grandeurs de réglage et les grandeurs perturbatrices.
§ Au quatrième chapitre, nous présenterons les différents modes de régulation utilisés dans
les installations de climatisation centralisés avec une synthèse qui définira les équipements
de régulation exploités pour chaque mode avec les différents domaines d’application.

[1]
§ Le chapitre cinq portera sur une application des systèmes de régulation au niveau d’une
GTC (Gestion Technique Centralisé). Cette application exploitera toutes les boucles de
régulation étudiées au sein du chapitre quatre. Ce travail concret concerne un projet qui est
en cours de réalisation à Bordj Bou Arréridj, c’est un hôpital spécialisé en Ortho-
traumatolologie 120 lits, l’installation d’une GTC permet de contrôler et de gérer les
différentes salles de ce projet. Nous tenons à signaler que cette étude a été menée en
collaboration avec la firme UNIVERCO de Constantine et nous tenons à remercier
vivement les responsables de cette société qui m’ont permis d’effectuer un stage de trois
mois au sein du bureau d’étude lors de la conception de la GTC et surtout l’identification
des boucles de régulation avec leurs composants, ce qui l’objet de mon travail.
§ Nous terminerons notre mémoire par une conclusion générale dans laquelle nous
indiquerons l’importance de la régulation et surtout son domaine d’application
incontournable qui est la GTC. Nous ferons part de nos difficultés en tant que installateur
lors de l’étude et la réalisation de ce projet. Nous indiquerons les perspectives qui
permettront d’améliorer et de développer ce projet.
Nous souhaiterons que ce projet aidera tous ceux qui s’intéressent à la régulation automatique,
afin d’acquérir les éléments de base nécessaires à sa compréhension et permettre aux
climaticiens d’adopter la technique de régulation convenable aux diverses installations.

[2]
Chapitre I : Principes de la Régulation
I.1. Introduction……………………………………………………………………………3

I.2. But et Principe…………………………………………………………………………3

I.3. Définitions……………………………………………………………………………..4

I.4. Régulation manuelle…………………………………………………………………...5

I.5. Régulation automatique………………………………………………………………..6

I.6. Boucles de régulation…………………………………………………………………..7

I.6.1. Boucle fermée………………………………………………………………….7

I.6.2. Boucle ouverte………………………………………………………………….9

I.6.3. Boucle fermée alliée à une boucle ouverte……………………………………10

I.7. Eléments constituant une chaîne de régulation……………………………………….11

I.7.1. Capteurs………………………………………………………………………..11

I.7.2. Régulateurs…………………………………………………………………….12

I.7.3. Actionneurs……………………………………………………………………12

I.8. Actions et lois des signaux…………………………………………………………...13

I.9. Nature des signaux…………………………………………………………………...14

I.10. Conclusion…………………………………………………………………………...15
CHAPITRE I Principes de la Régulation

I.1 Introduction
La plupart des systèmes comportent une réaction naturelle qui s’oppose à l’action et
conduit à un nouvel état d’équilibre. Cet état n’est que rarement satisfaisant. On est donc
amené à concevoir des ensembles dans lesquels la grandeur désirée s’aligne rigoureusement
sur une grandeur de consigne. On y parvient en appliquant une rétroaction.
On parle de régulation quand la grandeur réglée s’aligne avec une grandeur de consigne
constante, il s’agit d’asservissement lorsque la grandeur réglée suit une grandeur de
référence variable.

I.2 But et Principe


Le but de la régulation est de maintenir automatiquement une grandeur physique à une
valeur désirée appelée point de consigne, par exemple garantir une température de 22°C dans un
local comportant des déperditions en hiver en agissant sur un débit ou sur une température d’eau
chaude.
Le principe de la régulation est de mesurer en permanence l’écart entre la grandeur physique à
régler x et la valeur de consigne w :

Ecart = (mesure − consigne)

ε = (X − Xc)

Pour réguler un système physique, il faut :


• Mesurer la grandeur réglée avec un capteur.
• Réfléchir sur l'attitude à suivre : c'est la fonction du régulateur. Le régulateur compare
la grandeur réglée avec la consigne et élabore le signal de commande.
• Agir sur la grandeur réglante par l'intermédiaire d'un organe de réglage.
• Et de délivrer ou non un signal de demande d’énergie. Ce signal vient agir sur l’organe
de réglage du fluide réglant.
On peut représenter une régulation de la manière suivante :
Perturbation(s)

Grandeur Grandeur
Consigne Réglante réglée
Commande
Réfléchir Agir Générer

Régulateur Actionneur Système

Capteur + Transmetteur

Grandeur mesurée Mesurer + Communiquer

[3]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

I.3 Définitions
Ø Grandeur à régler : grandeur physique (température, hygrométrie relative…..) qui doit
être maintenue à une valeur déterminée.
Ø Point de consigne : valeur de la grandeur physique contrôlée qu’il faut maintenir. Il a
pour symbole Xc (ou w).
Ø Mesure : valeur instantanée de la valeur à régler. Son symbole est X.
Ø Ecart : différence entre la mesure et la consigne Xc. Son symbole est ε.
Ø Fluide réglant : fluide qui permet d’agir sur la grandeur à régler afin de la maintenir à
une valeur déterminée, par exemple eau glacée, eau chaude…
Ø Grandeur perturbatrice : grandeur qui tend à modifier la valeur à régler, par exemple
apports thermiques en été, déperditions en hiver.la somme des grandeurs perturbatrices
constitue le bilan thermique qui négatif en hiver et positif en été.
Ø Régulation Tout-Ou-Rien (TOR) : une machine régulée en tout-ou-rien fonctionne à
pleine puissance ou est à l’arrêt. Ce type de régulation concerne surtout les petites
machines (chaudières domestiques, climatiseur, réfrigérateur, etc).
Ø Différentiel : s’applique à la régulation Tout-Ou-Rien, c’est l’écart de la grandeur
physique nécessaire pour passer de l’état 1 à l’état 0. On peut encore dire que c’est l’écart
nécessaire pour passer de l’enclenchement au déclenchement de la machine.
Ø Pont de Wheatstone : c’est le cœur des régulateurs analogiques (figure 1.1) :
• Si x = w, le pont est en équilibre, la tension de sortie du pont est nulle ;
• Si x ≠ w, le pont n’est plus équilibré, un potentiel apparaît entre ses sommets B et D.
Dans la pratique, cette tension est amplifiée et rendue exploitable par un
amplificateur opérationnel.

Figure I.1 : Pont de Wheatstone.

Avec U1 : tension d’alimentation du pont de Wheatstone (tension continue) ;

U2 : tension de sortie du pont de Wheatstone ;

R1 et R2 : résistances fixes ;

w : résistance variable simulant le point de consigne ;

x : résistance variable simulant la sonde de régulation ;

G : galvanomètre mesurant la tension de sortie du pont de Wheatstone.

[4]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

Ø Limitation : régulation où l’on garantit une grandeur maximale ou minimale pour des
raisons de confort, d’économie ou de sécurité.
Ø Compensation : régulation où la valeur de la grandeur physique contrôlée varie
proportionnellement à une autre grandeur physique. Par exemple, la température d’un
local climatisé peut être modifiée par la température extérieure.
Ø Temps de réponse : retard généré par les inerties des transmetteurs, des régulateurs, des
échangeurs, etc. il varie de quelques minutes à quelques heures. Une régulation associée à
un chauffage électrique dans une pièce par exemple représente un faible temps de
réponse. Par contre, une régulation associée à un chauffage par le sol représente un temps
de réponse important. Ce retard de processus total découle des facteurs suivants :
§ Des retards purs liés au fait que tout transfert d’énergie demande un temps, un
fluide frigoporteur comme l’eau glacée par exemple demande environ 40 s pour
être acheminée d’un groupe à eau glacée à une batterie terminale distante de 20 m;
§ Des retards capacitifs : une masse d’eau pour s’échauffer demande du temps, les
tuyauteries, les échangeurs présentent de l’inertie thermique.
Ø Régulation analogique : régulation qui consiste en des régulateurs dont le principe de
fonctionnement est basé sur le pont de Wheatstone. Ces régulateurs peuvent produire des
signaux proportionnels en sortie (0 à 10 V) ou des signaux tout-ou-rien. La régulation
analogique est limitée en possibilité et elle n’est pas communicante.
Ø Régulation numérique : le pont de Wheatstone est remplacé par un micro-processeur.
Les régulateurs numériques sont multifonctions et ils sont le plus souvent communicants.
Ø Régulation pneumatique : régulation qui utilise l’air comme fluide moteur. Les
transmetteurs (sondes) fonctionnent sur le principe d’une fuite variable. La régulation
pneumatique est antidéflagrante.
Ø Optimiseurs : dans les bâtiments à usage tertiaire (entre autres), il nécessaire de modifier
le point de consigne la nuit et le week-end afin de réduire les dépenses énergétique. Ce
problème peut être résolu de deux façons : par chronorupteur ou par optimiseur.

I.4 Régulation manuelle


Les processus de régulation n’apparaissent pas seulement en technologie, mais aussi dans
la nature et dans notre vie de tous les jours. Le point de départ est toujours un certain état
souhaité ou cible que l’on compare avec l’état actuel. S’il n’y a pas de différence entre ces deux
valeurs, alors la situation est satisfaisante et il n’y a pas de raison de changer l’état actuel. Si
cependant il y a une différence, alors nous cherchons des moyens de la supprimer.
Par exemple une personne se trouvant dans une pièce (figure.1.2) désire une température
ambiante de 20°C. A l’aide d’un thermomètre, la personne constate que la température ambiante
actuelle est de 24°C.
Le problème se situe donc dans la différence entre la température actuelle (x = 24°C) et la
température souhaitée ou cible (w = 20°C). Dans ce cas, la différence s’élève à
x – w = 24 – 20 = + 4 Kelvin. Afin de pouvoir corriger la température trop élevée à la valeur
désirée de 20 °C, la personne a besoin de savoir réduire l’émission de chaleur du radiateur à
l’aide d’une vanne manuelle, et aussi de savoir si la vanne doit être ouverte ou fermée. Après
qu’elle a tourné quelque peu la vanne, elle observe le thermomètre de nouveau. Elle règle la
vanne du radiateur jusqu’à ce que la température souhaitée de 20°C soit atteinte.

[5]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

Ce processus de régulation exécuté par une personne représente un circuit fermé : la


personne lit la température ambiante x sur le thermomètre, la compare avec la valeur souhaitée w
stockée dans sa tête, détermine la différence et pense à la façon de la corriger. Elle effectue
ensuite la correction sur la position de la vanne, la température ambiante change et peut être lue
de nouveau.

Figure I.2 : Exemple de régulation manuelle.

Avec w : température souhaitée ;


x : température ambiante ;
z : rayonnement solaire.

I.5 Régulation automatique


Dans le cas d’une régulation automatique (figure I.3), les tâches de mesure, comparaison
et correction sont effectuées par un appareil de commande. Une sonde (1) mesure la température
ambiante x et transmet l’information à l’appareil de commande (2). Cet appareil de commande
compare la valeur de mesure avec la valeur de consigne w et envoit le signal de commande
correspondant à la vanne du radiateur. Le nouveau réglage de la vanne provoque un changement
de la température ambiante, qui est de nouveau détecté par la sonde et le processus se répète. Le
circuit est ainsi fermé.

Figure I.3 : Exemple de régulation automatique.

Avec 1: sonde de température ambiante ; 2 : régulateur ;


3 : servomoteur de la vanne du radiateur ; z : perturbations.

[6]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

Dans ce cas, chaque variation de réglage est détectée par la sonde de la température
ambiante. Si la température ambiante augmente à cause de « grandeurs perturbatrices » z comme
le rayonnement solaire, les appareils électroménagers ou des personnes supplémentaires, la
vanne de chaud est fermée jusqu’à ce que la température de la valeur de consigne souhaitée soit
de nouveau atteinte.

I.6 Boucles de régulation


Considérons un local soumis à des grandeurs perturbatrices comme les déperditions, les
apports externes (par ensoleillement) et les apports internes (par éclairage, occupation,
fonctionnement d’appareils électroménagers, etc.).
Ce local est équipé d’une installation de chauffage sur laquelle agit une régulation automatique
pour maintenir une grandeur à régler.
Pour cela nous disposons d’un détecteur qui permit de mesurer à tout instant la valeur de cette
grandeur et introduite dans le régulateur cette mesure dont la valeur instantanée est comparée à la
consigne, c’est-à-dire la valeur prescrite pour la grandeur à régler. En fonction de l’écart observé,
le régulateur élabore un ordre de commande transmis à un organe de réglage (par exemple une
vanne 2 ou 3 voies).
Cet organe de réglage fait varier le débit ou la température d’un fluide ou d’une source d’énergie
qui est la grandeur de réglage.
Dans le cas de la figure I.4, l’organe de réglage est une vanne 2 voies qui chargée de faire varier
le débit de fluide dans un émetteur (un radiateur par exemple) ; celui-ci émet de l’énergie dans le
local et le détecteur placé dans l’air ambiant est influencé par cet apport d’énergie. Les variations
enregistrées permettent de rétablir la grandeur à régler à sa valeur de consigne.

I.6.1 Boucle fermée

La figure I.4 est une boucle fermée puisqu’on part du détecteur qui envoie son signal de
mesure au régulateur qui, en fonction de l’écart (mesure-consigne), va générer un ordre de
commande qui est envoyé à un organe de réglage qui va faire varier le débit de fluide dans un
émetteur qui va émettre de l’énergie dans le local et à travers l’air de celui-ci et ainsi influencer
le détecteur. On revient au point de départ, par conséquent la boucle est bien fermée. La boucle
fermée est très employée pour le contrôle de température (ambiante, de soufflage, d’eau de
départ, d’eau au secondaire d’un échangeur) de l’humidité relative (d’ambiance, de soufflage) de
pression, pression différentielle, etc.

[7]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

Figure I.4 : Boucle fermée.

Système

Y X

R
Xc
Figure I.5 : Principe de régulation en boucle fermée.

Avec X : grandeur à régler ;


Xc : valeur de consigne ;
Y : signal appliqué au système.

Les inconvénients :

Parmi les inconvénients d’une régulation en boucle fermée, il faut citer le fait que la
précision et la fidélité de la régulation dépendent de la fidélité et de la précision sur les valeurs
mesurées et sur la consigne.
Autre inconvénient, sans doute plus important, le comportement dynamique de la boucle dépend
des caractéristiques des différents composants de la boucle, et notamment du processus, dont on
n’est pas maître ; un mauvais choix de certains composants peut amener la boucle à entrer en
oscillation (phénomène du pompage).
Enfin, la régulation en boucle fermée n’anticipe pas. Pour que la régulation envoie une
commande à l’organe de contrôle, il faut que les perturbations ou les éventuelles variations de la
valeur de consigne se manifestent sur la sortie du processus : ceci peut exiger un délai parfois
gênant.

[8]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

I.6.2 Boucle ouverte

La figure I.6 représente une boucle ouverte. Au lieu d’installer le détecteur dans le local
nous l’avons posé à l’extérieure, il mesure par exemple la température extérieure. Ce détecteur
envoie son signal de mesure à un régulateur qui va envoyer un ordre de commande en fonction
de l’importance de ce signal et va agir sur l’organe de réglage pour faire varier le débit dans
l’émetteur. Avec ce type de
boucle, nous ne mesurons pas le résultat dans le local. Nous faisons une régulation de
positionnement de l’organe de réglage en fonction de la température extérieure, comme
représenté sur la figure I.7.
À 20°C la vanne est complètement fermée, à +1°C (température de base en hiver à Constantine)
la vanne est grande ouverte. Entre ces deux valeurs la vanne occupe des positions intermédiaires.
Cette loi de positionnement de l’organe de réglage en fonction de la température extérieure est
affichée sur le régulateur.

Figure I.6 : Boucle ouverte.

Figure I.7 : Loi de positionnement de l’organe de réglage.

On voit sur la figure I.7 que l’ouverture de boucle se trouve entre le détecteur et le local.
Comme le résultat dans le local n’est pas contrôlé, les apports externes et internes ne sont pas
pris en compte.

[9]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

Grandeur
Régulateur
perturbatrice

Grandeur Grandeur
Système
réglante réglée

Figure I.8 : Principe de régulation en boucle ouverte.

Les inconvénients :

La régulation en boucle ouverte impose de connaître la loi régissant le fonctionnement du


processus, et il est très fréquent que l’on ne connaisse pas la loi en question.
Autre inconvénient sérieux, il n’y a aucun moyen de contrôler, à plus forte raison de compenser,
les erreurs, les dérives, les accidents qui peuvent intervenir à l’intérieur de la boucle ; autrement
dit, il n’y a pas de précision ni surtout de fidélité qui dépendent de la qualité intrinsèque des
composants. Enfin, la régulation en boucle ouverte ne compense pas les facteurs perturbateurs.

I.6.3 Boucle fermée alliée à une boucle ouverte

Quand il existe une loi bien déterminée entre deux grandeurs physiques (dans le cas de la
figure I.9, entre la température extérieure et la température de départ), une boucle fermée peut
être adjointe à une boucle ouverte.

Figure I.9 : Boucle fermée alliée à une boucle ouverte.

Dans ce cas, la régulation assure le réglage de la température de départ en fonction de la


température extérieure sans mesurer la grandeur à régler (la température ambiante).
Ce type de régulateur est employé à des millions d’exemplaires pour la régulation centrale de la
température de l’eau envoyée dans tous les émetteurs d’un immeuble.

[10]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

Figure I.10 : Loi de correspondance entre la température


de départ et la température extérieure.

I.7 Éléments constituant une chaîne de régulation


Une chaîne de régulation est composée de trois types d’organes :
— les organes de détection ou capteurs;
— les organes de commande ou régulateurs;
— les organes de réglage ou actionneurs.

Figure I.11 : Éléments d’une chaîne de régulation.

I.7.1 Capteurs
Un capteur est l'élément d'un appareil de mesure servant à la prise d'informations relatives
à la grandeur à mesurer.
Le capteur est l'élément capital et le premier maillon d'une chaîne de mesure.
Il a pour rôle de saisir et de transformer la grandeur physique à mesurer (ou mesurande) et le
contenu de son information en une autre grandeur physique accessible aux sens humains ou aux
maillons suivants de la chaîne d’acquisition. Ce sont donc des organes sensibles, transformant la
grandeur à mesurer en un signal électrique, pneumatique, hydraulique ou numérique, normalisé,
représentatif de l’information originelle.
Cette transformation nécessite généralement un apport d’énergie extérieure au système.
En règle générale, l’élément sensible du capteur est lié à un traducteur ou transducteur
permettant la transformation du déplacement ou de la déformation de cet élément sensible en un
signal ou une indication de mesure. L’ensemble est appelé capteur.

[11]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

Figure I.12 : Schéma de principe d’un capteur.

Les signaux délivrés peuvent être électriques (tension, courant), pneumatiques ou de


déplacement (dilatation).
Nous expliquerons les capteurs en détail dans le chapitre suivant.

I.7.2 Régulateurs
Un régulateur est un appareil qui commande un actionneur à partir des informations issues
des organes de détection. Pour ce faire :
— il compare une information (signal) fournie par un capteur (sonde ou thermostat) à une
valeur de référence (consigne) ; cette comparaison peut être réalisée par une balance
mécanique (forces), électrique (pont de Wheatstone) ou par un comparateur électronique ;
— il amplifie et traite le signal en fonction de l’écart constaté (fonctions proportionnelles,
intégrales et dérivées);
— il transforme le signal en ordre de commande (électrique ou mécanique) utilisable par
l’actionneur.
Les régulateurs sont classés en deux types :
Ø Les régulateurs discontinus : régulateurs Tout-Ou-Rien (TOR).
Ø Les régulateurs progressifs : il y a quatre types :
• Régulateur proportionnel (P) ;
• Régulateur proportionnel et intégrale (PI) ;
• Régulateur proportionnel et dérivé (PD) ;
• Régulateur proportionnel, intégrale et dérivé (PID) ;
Les régulateurs sont détaillés dans le deuxième chapitre.

I.7.3 Actionneurs
Les actionneurs sont des organes capables d’apporter de l’énergie ou de la matière dans
une boucle de régulation, en fonction de l’information fournie par le régulateur.
L’ordre de commande issu du régulateur agit sur un actionneur composé de deux parties :
l’organe de commande (servomoteur) et l’organe de réglage (vannes ou volets) qui agit sur le
vecteur énergétique.
Nous expliquerons les actionneurs en détail dans le chapitre suivant.

[12]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

I.8 Actions et lois des signaux


En régulation on parle d'action directe (AD) et d'action inverse (Al).
Sur la figure I.13, le régulateur R à 2 entrées, X est la grandeur physique contrôlée et Xc est le
point de consigne :
• si X = Xc, le régulateur ne génère aucun signal de sortie : Y1 = Y2 = 0 V ;
• si X < X, l'écart est négatif, il y a une demande de chauffage. Le régulateur élabore un
signal en Y1, celui-ci aboutit à la vanne à eau chaude. En régulation proportionnelle,
ce signal est proportionnel à l'écart entre la mesure et la consigne ;
• si X > Xc, l'écart est positif, il y a une demande de refroidissement. Le régulateur
envoie un signal Y2 à la vanne à eau glacée. En régulation proportionnelle, ce signal
Y2 est proportionnel à l'écart entre la mesure et la consigne.
Il est fréquent de représenter les signaux Y1 et Y2 sur un système d'axes, on parle alors de lois
des signaux (figure I.14). Y1 est le signal (0 à 10 V) qui alimente le servomoteur de la vanne 3
voies à eau chaude. Y2 est le signal (0 à 10 V) qui alimente le servomoteur de la vanne 3 voies à
eau glacée. L’abscisse X représente la grandeur physique contrôlée, en l'occurrence ici la
température de reprise du local climatisé (en °C). L'ordonnée Y représente les signaux de sortie
du régulateur (en V). Lorsque l'écart est négatif, X diminue, Y, augmente, on dit alors que
l'action est inverse. Lorsque l'écart est positif, X augmente, Y2 augmente, on dit alors que l'action
est directe.

Figure I.13 : Schéma de principe d’une installation de traitement


d’air avec contrôle de la température ambiante.

[13]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

Figure I.14 : Exemple de loi des signaux.

I.9 Nature des signaux


Les signaux reçus et transmis par le régulateur doivent être normalisés afin de permettre
l'interchangeabilité du matériel. Ils peuvent être de nature différente :
• Electriques ;
• Pneumatiques ;
• Numériques ;
• Plus rarement hydrauliques.

En électrique
(Intensité) : 0% échelle ----> 4 mA
100% échelle ----> 20mA
En pneumatique
(pression) :
0% échelle ----> 200 mb
100% échelle ----> 1000mb

Ces signaux sont normalisés :

Nature du signal Valeurs normalisées


Symbole
analogique les plus courantes
non définis
électriques 4<i<20 mA ou 0<U<10 V
pneumatiques 200<P<1000mb
numériques codées sur 8, 16, 32, ... bits

Tableau I.1 : les normes des signaux.

[14]
CHAPITRE I Principes de la Régulation

P(mb)
I(mA)

20 1000

4 200

0 PV, SP, OUT 0 100 % PV, SP, OUT


100 %

Signal électrique Signal pneumatique

Figure I.15 : Nature des signaux.

En fonction de la nature des capteurs, des actionneurs et des régulateurs (analogiques ou


numériques) des convertisseurs sont indispensables à différents points de la boucle pour
normaliser les signaux.

I.10 Conclusion
La régulation dans le domaine de génie climatique à pour rôle de maintenir
automatiquement à l’intérieur des locaux une grandeur physique dite grandeur à régler au
voisinage d’une valeur choisis appelé valeur de consigne ou point de consigne ,cette régulation
consistera à faire piloter automatiquement l’organe de réglage qui agit sur la grandeur de réglage
par un dispositif appelé régulateur qui recevrai une information d’un organe de détection une
mesure réelle de la grandeur à régler qui est supposé liée par une loi commue à la gradeur à
régler .
Ce chapitre a été pour nous une révision des principes de la régulation très importante pour
pouvoir aborder notre projet d’analyse et synthèse des systèmes de régulation dans les
installations de climatisation, qui exige une parfaite connaissance des éléments constituant une
chaîne de régulation.
En fin on peut dire qu’avec ces notions importantes sur la régulation, on peut faire un accès et un
pas sur notre projet.

[15]
Chapitre II : Les Équipements de la Régulation
II.1. Introduction…………………………………………………………………………16

II.2. Les caractéristiques des mesures……………………………………………………16

II.3. Les organes de détection …………………………………………………………..16

II.3.1. Les sondes de température…………………………………………………...16

II.3.2. Les sondes d’humidité……………………………………………………….23

II.3.3. Les sondes de température de paroi………………………………………….25

II.3.4. Les sondes de condensation en paroi………………………………………...26

II.3.5. La mesure de l’enthalpie……………………………………………………..26

II.3.6. Les sondes de vitesse d’air en gaine…………………………………………27

II.3.7. Les sondes de débit d’air……………………………………………………..28

II.3.8. Les sondes de pression différentielle………………………………………...29

II.3.9. Les sondes de qualité de l’air………………………………………………...31

II.3.10. Sonde de présence humaine par infrarouge………………………………...32

II.3.11. Sonde d'ensoleillement……………………………………………………...33

II.4. Les régulateurs ……………………………………………………………………...35

II.4.1. Régulateur TOR……………………………………………………………..36

II.4.2. Régulateur Proportionnel (P)………………………………………………..37

II.4.3. Régulateur Proportionnel et intégrale (PI) …………………………………39

II.4.4. Régulateur proportionnel et dérivée (PD)…………………………………...40

II.4.5. Régulateur proportionnel et intégral et dérivée (PID)………………………40

II.4.6. Détermination des performances du réglage………………………………...41

II.5. les organes de réglage……………………………………………………………….44

II.5.1. les vannes……………………………………………………………………44

II.5.2. les registres…………………………………………………………………..50

II.5.3. les servomoteurs……………………………………………………………..51

II.6. Conclusion…………………………………………………………………………..54
CHAPITRE II Les Équipements de la régulation

II.4 Les régulateurs


Le régulateur est un organe intelligent du système, c’est lui qui va déclencher ou non le
processus suivant les informations reçues du capteur (ou des capteurs) et la consigne souhaitée
par l’utilisateur.

Ø On peut séparer le fonctionnement d'un régulateur en deux types d'actions :


1. Régulation non progressifs, c’est-à-dire tout ou rien ou tout ou rien à étage,
2. Régulateurs progressif.

MESURE REGULATEUR CONSIGNE

S = f (M-C) + S0
PV SP

SORTIES (OUT)

L'équation générale du régulateur s'écrit : S = ∓ (f (M-C) +S0)

+ : sens direct ; - : sens inverse ; S : signal de sortie (en %) ; M : mesure (en %) ;


C : consigne (en %) ; M-C : écart mesure-consigne (en %) ; S0 : décalage (ou bande
centrale) (en %) ; f : étant la fonction de transfert (ou algorithme de régulation).

Ø Sens d'action :
Selon la configuration du procédé, l'organe correcteur peut être amené à s'ouvrir
lorsque l'écart entre la mesure et la consigne devient positif ou, au contraire, à se fermer.
Si le signal de sortie du régulateur varie dans le même sens que l'écart, le sens d'action
sera dit DIRECT .Si le signal de sortie varie de façon inverse, le sens d'action sera dit
INVERSE.

Sens direct Sens inverse


La vanne doit s’ouvrir si la mesure diminue La vanne doit se fermer si la mesure augmente

Figure II.30 : Les sens direct et inverse d’’action d’un régulateur

[35]
CHAPITRE II Les Équipements de la régulation

II.4.1 Régulateur Tout Ou Rien (Discontinue)

Ce mode d'action est essentiellement discontinu. Sa réalisation impose de se fixer une


limite inférieure et une limite supérieure.
Lorsque la mesure atteint la limite inférieure, l'actionneur prend une position particulière (arrêt
ou marche pour une pompe, ouvert ou fermé pour une vanne). De façon analogue, le fait
d'atteindre la limite supérieure place l'actionneur dans la position contraire. La mesure oscille
donc entre ces deux valeurs extrêmes et sa variation prend une l'allure en dents de scie. Ce
réglage simple, bon marché présente l'inconvénient d'être peu précis.
D'autre part, ce dispositif ne peut s'appliquer qu'à des installations présentant une inertie
suffisamment grande provoquant une fréquence d'oscillation faible afin de ne pas solliciter les
organes de commande trop souvent, ce qui réduirait leur durée de vie.

PROCEDE

X
Y R W

Si X est inférieur à W : Y=0


Si X est supérieur à W : Y =1

% Fermeture Ouverture
Actionneur Actionneur

MESURE

Consigne Hystérésis

Temps

Figure II.31 : Allure des signaux d’une régulation tout ou rien.

A partir des figures précédentes on peut dit que la régulation en tout ou rien est un
mode logique à la fois la plus simple et la plus répandue, la régulation « tout ou rien » ne
conduit qu’à deux positions de l’organe de réglage : « marche / arrêt » ou « ouverture /
fermeture ».
La régulation « tout ou peu » constitue une variante pour laquelle la position basse ne
correspond pas à l’arrêt ou à la fermeture complète de l’organe.

[36]
CHAPITRE II Les Équipements de la régulation

II.4.2 Régulateur Proportionnel (P)

C'est le mode d'action anal


nalogique le plus simple. Il convient en général bien
b aux
installations ayant une grande ine
nertie.
Le signal de sortie du régulateur est directement (ou inversement, suivant le sens d’action)
proportionnel à l'écart entre la mesure et la consigne.
Le coefficient de proportionnalité est noté GAIN (G) du régulateur.

Figure II.32 : Modèle d’une régulation proportionnelle.

On utilise aussi parfois la notion de BANDE PROPORTIONNELLE ((Bp ou Xp)


Xp qui est
l'inverse du gain. Celle ci est exprimée en %. Bp = 100/G

L’équation de transfert du régulateur s’écrit : S%= ∓ G (M-C) +S0

S0, accessible sur certains régulateurs, est appelé décalage ou bande centrale. C’est la
valeur du signal de sortie lorsque M=C.
Ø Allure des signaux en boucle ouverte :
En boucle ouverte, le signal de sortie du régulateur ne doit pas agir a sur
l’actionneur. Pour cela, il suffit
ffit que la sortie du régulateur ne soit pas reeliée au
convertisseur ou que le convertissseur ne soit pas alimenté en air comprimé
A l’instant t=0, on créé un écart mesure – consigne sous forme d’échelon en donn onnant une
impulsion sur la consigne (En géné
énéral 10%)
L’action proportionnelle seule ne permet pas en général à la mesure de rejoind ndre la valeur de
consigne.
Une augmentation du gain ent entraîne une réduction de l’écart résiduel mais ais peut entraîner
une instabilité de la mesure. Cellle-ci peut devenir oscillante, voire même diverge
gente.

[37]
CHAPITRE II Les Équipements de la régulation

M%
%
C%

S=G(M-C)
S%

Figure II.33 : Allure des signaux en boucle ouverte


d’une régulation Proportionnelle.

Ø Allure des signaux en boucle fermée :

Signaux %

M
Consigne

G2
G3
G1

Temps
G1<G2<G3

Figure II.34 : Allure des signaux en boucle fermée


d’une régulation Proportionnelle.

A partir les figures précédentes l’action P (régulateur Proportionnel) correspond à une


proportionnalité entre l’écart de réglage et la grandeur de réglage. La grandeur réglée varie alors
à l’intérieur de la bande proportionnelle centrée autour de la valeur de consigne et qui équivaut à
la plage de variation de la grandeur de réglage. La position de l’organe de réglage est modifiée
proportionnellement à la modification de l’écart de réglage, conduisant donc à l’existence d’un
écart résiduel permanent (écart de statisme). La réduction de la bande proportionnelle
(augmentation du gain) diminue l’écart résiduel mais augmente les risques d’instabilité («
pompage »), sollicitant ainsi fortement les équipements.

[38]
CHAPITRE II Les Équipements de la régulation

II.4.3 Régulateur Proportionnel et Intégral (PI)

L'action intégrale répète l'effet de l'action proportionnelle, jusqu'à ce que l'écart


entre la mesure et la consigne soit nul. Elle intègre l’écart M-C en fonction du temps.
La position de l'organe correcteur dépend de l'amplitude et de la durée de l'écart.
L'action intégrale est conditionnée par le temps d'intégrale (Ti) généralement exprimé en
minutes.
L’équation de transfert du régulateur devient :

S % = ∓ (G (M − C)+ G / Ti (M − C) d t )

Ø Allure des signaux en boucle ouverte :


En boucle ouverte, le signal de sortie du régulateur ne doit pas agir sur l’actionneur. Pour
cela, il suffit que la sortie du régulateur ne soit pas reliée au convertisseur ou que le
convertisseur ne soit pas alimenté en air comprimé
Exemple :
A l’instant t=0
Ecart (mesure – consigne) (M - C)=Constante
G =1
Ti=1 min
Td =0 (pas d’action dérivée)
Signaux S%

G(M-C)

G(M-C)

T=1min Temps
T=0
Figure II.35 : Allure des signaux en boucle
ouverte d’une régulateur PI.
Ce mode de réglage est pour une réponse rapide avec un dépassement momentané assez
important de la consigne ; ce type de réponse est fréquemment obtenu avec la célèbre méthode
de réglage de Ziegler et Nichols.

[39]
CHAPITRE II Les Équipements de la régulation

II.4.4 Régulateur Proportionnel et Dérivé (PD)


L'action dérivée est une action qui tient compte de la vitesse de variation de la
mesure (ou de l'écart Mesure-Consigne).
Elle permet d'augmenter la rapidité de la régulation en donnant des impulsions
d'ouverture ou de fermeture au signal de sortie. Son usage doit être utilisé avec
précaution, ces impulsions ayant tendance à augmenter l'instabilité de la boucle.

Le temps de dérivé (Td) s'exprime en minutes. L’équation de transfert du régulateur


s’écrit :

S % = ∓ (G (M − C)+ G.td (d (M − C)/ td) + So

Ø Allure des signaux en boucle ouverte :

A l’instant t=0

Ecart mesure – consigne M-C =Constante


G =1
Td=1

Le signal de sortie fait des pointes nommées «pointes de Dirac »

Td =1
%

C%

S%

Temps
Figure II.36 : Allure des signaux en boucle ouverte d’une régulation PD.

II.4.5 Régulateur Proportionnel, Intégrale et Dérivé (PID)

C'est le type d'algorithme le plus utilisé. Il est en général disponible sur la plupart des
régulateurs actuellement utilisés (régulateurs PID).
Il permet la stabilisation de la mesure au point de consigne en un temps minimum.

[40]
CHAPITRE II Les Équipements de la régulation

Equation de transfert:

S % = ∓ (G(M − C ) + (G / Ti)0t (M − C )dt + G.td (d (M − C) / dt)) + So

L’action intégrale I :
Permet d’obtenir un signal régulateur constamment supérieur au signal initial, et ce à écart
e nul. Elle le fait évoluer tant que cette nullité n’est pas atteinte. Il y a en quelque sorte effet
d’accumulation.
La plupart des régulateurs possèdent aujourd’hui un mécanisme de neutralisation de cette action
intégrale, ou/et ne la mettent en œuvre que lorsque l’écart se trouve dans une fourchette donnée,
pour minimiser ces inconvénients.
L’action dérivée D :
Toujours en complément des autres (P et I), va, en réagissant proportionnellement à la
vitesse de variation de
L’écart, soit mathématiquement à sa dérivée, accélérer la réponse.
Elle joue aussi un rôle stabilisateur, contrairement à l’action intégrale.
Malheureusement, elle s’accompagne de 2 effets néfastes :
1. un signal u prenant une valeur extrême en cas de variation brusque de e (la dérivée étant
théoriquement infinie) ;
2. une augmentation du bruit : pour un bruit lié au réseau d’alimentation électrique, de
fréquence 50 Hz, elle multiplie l’amplitude par un facteur 314.
Là encore, les constructeurs ont réalisé des améliorations : dérivée n’agissant que sur la mesure
(qui ne peut varier de façon discontinue), filtrage du signal dérivé.
S%
%
M%

C%

Temps
Figure II.37 : Allure des signaux en boucle ouverte d’une régulation PID.

II.4.6 Détermination des performances du réglage


Configurer le régulateur en fonction des paramètres G, ti et td déterminés au cours de
l’étude du procédé :
-Fixer la consigne vers le milieu du réservoir.
-Se placer un mode MANUEL.

[41]
CHAPITRE II Les Équipements de la régulation

-Stabiliser la mesure à la valeur de consigne en agissant sur le débit d’alimentation.


-Se placer un mode AUTOMATIQUE.
-Provoquer un échelon de + ou – 10% sur la consigne.
-Noter l’évolution de la mesure en fonction du temps.
-Tracer le graphe correspondant.
-Définir les performances suivantes :
a) Stabilité :
Temps nécessaire pour atteindre une nouvelle valeur stable de la mesure
(nouvel équilibre).
b) Précision :
Pour la précision on définit l’erreur de précision Ep donc la précision est en
fonction de la valeur de Ep.

Ep = 100 e/ Delta C

% C M

Delta C

Temps

Figure II.38 : La précision d’un régulateur en fonction du temps.

c) Type d’amortissement (continuité) :


% % %

Temps Temps Temps


Amorti Critique Pseudo-amorti

Figure II.39 : L’amortissement d’un régulateur en fonction du temps.

[42]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Thermostats
Organes de
détection Hygrostats
pour régulation
Electromécanique Pressostats

ORGANES DE
Détecteurs de Température
DETECTION
Détecteurs d’Humidité
Organes de
détection
Détecteurs de Pression
pour régulation
électronique
Détecteurs de Vitesse d’air
SONDES ou
CAPTEURS
Détecteurs des météorologiques

Détecteurs de qualité de l’air

Org. II.1 : Organigramme présente les organes de détection.

[34]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

REGULATEURS

REGULATEURS REGULATEURS
PROGRISSIFS NON PROGRISSIFS

Proportionnel Proportionnel Proportionnel Proportionnel Régulateurs Régulateurs Régulateurs


Intégral Dérivée Intégral à deux à trois à plusieurs
P PI PD Dérivée positions positions positions
PID Applications :
Applications : Applications : - Applications : Applications : Applications : Applications : - Commande :
- Régulation de - Commande de Commande de 1. Chaudières.
Régulation de - Régulation de Régulation de la
climatisation. vannes moteurs à trois 2. Batteries
la température temp.de départ. température de - Régulation électromécaniques. positions. électriques.
ambiante d’un - Régulation de départ. d’eau mélangée. - Commande de 3. Groupes
local. climatisation. moteurs. frigorifiques.

Org. II.2 : Organigramme présente les différents types de régulateurs.

[43]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

ORGANES DE REGLAGE

LES VANNES LES SERVOMOTEURS

Selon la
Technologie

À Secteur À Siège Papillon Électrothermiques

Selon le
nombre de Électromagnétiques
Voies

Vannes à 3 V Vannes à 2 V Vannes à 4V


Application : Application : Application : Électromécaniques
Réglage de débit Pour réglage & Pour réglage de
Réglage de temp. Pour équilibrage de température de
en mélange & débit d’installation. départ vus
en répartition. l’utilisation.

Org. II.3 : Organigramme présente les organes de réglages et leurs applications.

[54]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.1 Introduction
Les détecteurs et les dispositifs de comptage décrits ici entrent dans les composants
nécessaires pour la régulation des divers systèmes de climatisation. Les descriptions de leurs
fonctionnement internes montrent comment une grandeur à mesurer peut être convertie en une
autre grandeur, représentative ou analogue (une tension, un courant,…), qui peut être transmise
et traité. Ces descriptions permettent aussi de connaitre les raisons qui limitent les possibilités
d’application de certains détecteurs, les plages des grandeurs à mesurer pour lesquels ils sont
utilisables.

II.2 Les caractéristiques des mesures


Citons les principales caractéristiques des détecteurs de mesure :

- la plage de mesure : domaine de la grandeur mesurée à l'intérieur de laquelle le


détecteur conserve ses qualités métrologiques ;
- la sensibilité : rapport entre la variation de la variable obtenue et la variation de la
grandeur mesurée ;
- la linéarité : proportionnalité entre la variable obtenue et la grandeur mesurée sur sa
plage d'utilisation. Une caractéristique non linéaire peut être linéaire au moyen d'un
calcul ;
- l'hystérésis : écart constaté lorsque la grandeur mesurée varie dans un sens et dans l'autre
: en croissant ou en décroissant ;
- la justesse : aptitude d'un appareil à donner une indication égale à la valeur vraie.
L'erreur de justesse d'un détecteur peut parfois être compensée en décalant l'affichage ;
- la fidélité : aptitude d'un appareil à donner une indication identique au long de sa durée
d'utilisation. Les dérives, les effets du vieillissement augmentent l'erreur de fidélité. C'est
une qualité importante pour la régulation ;
- le temps de réponse : temps mis par l'indication obtenue pour atteindre une fraction
donnée de sa variation totale lorsque la grandeur mesurée varie brusquement d'une valeur
à une autre. Le temps de réponse est souvent défini pour 63 % de la variation totale.

Pour une régulation, sa valeur doit être très inférieure au temps de réponse du système à réguler,
mais un détecteur trop rapide risque de prendre en compte des fluctuations inutiles, perturbantes.
Le traitement du signal peut amortir ces fluctuations (filtrage).

II.3 Les organes de détection


II.3.1 Les sondes de température

II.3.1.1 Les éléments sensible

a) Sonde de platine :

Principe : La résistance électrique d’une conducteur métallique croit avec la température


cette variation est réversible. Une réalisation est établie entre la résistance R et la température T.

[16]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Les éléments sensible sont appelés thermo-sondes ou sondes à résistance, ils sont montés dans un
ensemble appelé thermomètre à résistance.
Le métal employé peut être l’or, cuivre, le nickel, le platine ou l’argent. Les résistances en cuivre
ont un domaine de température réduit et linéaire, les résistances en nickel ont un plus grand
domaine, mais non linéaire.
Le platine, quant à lui, a une grande plage de température et une linéarité très bonne. Il peut être
tréfilé jusqu’à des diamètres de quelques microns. Sa pureté et son inertie chimique garantissent
la remarquable stabilité des éléments sensibles.
La relation de la résistance de platine avec la température est exprimée par la fonction suivante :

RT = R0 (1 + AT + BT2 + CT3 (T – 100))


RT : résistance de thermomètre à la température T ;
R0 : résistance du thermomètre à 00C ;
A, B, C : coefficients déterminés par l’étalonnage ;
Pour une sonde platine très pure : A : 0.0039002 B : - 0.00000058019
C : -0.0000000000042735
Montage de mesure :
La mesure de la température se ramène donc à une mesure de résistance. La méthode la plus
simple (figure. II.1) consiste à alimenter la résistance avec un courant I et de mesurer la tension
aux bornes de la résistance (on rappelle : U = R * I).

Figure II.1 : Montage deux fils avec source de courant.

Mais, dans ce montage, la tension V dépend aussi des résistances de ligne r. Pour éviter cela, on
ajoute deux fils aux bornes de la résistance, on utilise alors une résistance avec quatre fils (figure
II.2).

Figure II.2: Montage quatre fils avec source de courant.

[17]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Avantage :

- Sensibilité supérieur à celle des thermocouples.


- Excellente stabilité
- Très bonne linéarité
- Durée de vie importante
- Très bonne précision

Inconvénients :

- Nécessité d’alimenter par un courant de mesure d’où risque d’auto échauffement.


(Échauffement de la sonde par effet de joule = perturbation de la mesure)
- Utilisation de trois conducteurs pour le raccordement, nécessaire pour la compensation de
longueur de câble.

b) Thermistance :

Principe :

L’emploi de thermistances, mélangées d’oxydes semi-conducteurs, en tant que capteurs de


température est basé sur la très grande sensibilité de leur résistance à la température. Mais,
contrairement à la résistance d’un fil métallique conducteur, celle d’une thermistance diminue
quand la température s’élève dans la majorité des cas, les thermistances CTN, à coefficient de
température négatif, sont les plus utilisées.

Réalisation :
Les thermistances sont constituées à partir d’oxydes métalliques semi-conducteurs tels que
l’oxyde ferrique, l’aluminate de magnésium ou le titanate de zinc.
Les oxydes métalliques en poudre sont agglomérés, mis en forme par compression et durcis par
frittage à température élevée et haute pression, de l’ordre 10000C et 150bars. Les fils métalliques
de liaison sont soudés en deux points de la surface semi-conductrice préalablement métallisée.

Avantage :
- Très grande sensibilité.
- Temps de réponse très court.
- Faible encombrement.
- Fiabilité.

Inconvénients :
- Faible étendue de mesure (suffisante en HVAC).
- Sensibilité aux chocs thermique.
- Interchangeabilité médiocre (à vérifier lors de toute modification).
- Risque d’auto échauffement.

[18]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Figure II.3 : Résistance en fonction de la température pour une thermistance


de type CTP BH et une sonde de platine Pt100.

c) Thermocouples :

Principes :

Les phénomènes thermoélectriques dans les chaînes de conducteurs métalliques ou semi-


conducteurs décrivent les conversions d'énergie qui s'opèrent en leur sein, effet Joule mis à part,
entre énergie d'agitation thermique et énergie électrique des charges en mouvement.

Figure II.4 : Effet Peltier.

La jonction de deux conducteurs A et B différents mais à la même température, s'établit une


différence de potentiel qui ne dépend que de la nature des conducteurs et de leur température &
thêta (effet Peltier).

VM-VN=PθAB
Application :

Un thermocouple fournie une tension qui est fonction de deux températures et de sa nature.
Pour les thermocouples normalisés, on dispose de tables de références qui fournissent la F.E.M.
en fonction d'une température, l'autre, dite de référence, est fixé à 0°C. Pour déterminer la F.E.M.
fournie par un thermocouple, on utilisera donc la table correspondante et la formule de
compositions des températures.

[19]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Les différents types de thermocouples :

Pour la réalisation d'un couple thermoélectrique on choisit des fils utilisables dans la zone de
température attendue pour la mesure et présentant des caractéristiques de précision et de
sensibilité convenables. On tient compte également de l'action corrosive du milieu ambiant
(atmosphère oxydante, réductive, sulfureuse, etc.) sur les constituants du couple pour arrêter son
choix.

Figure II.5 : FEM en fonction de la température de thermocouples.

Avantages:

- Ils couvrent la plus large plage de température de -2700C à plus de 25000C.


- La jonction permet des mesures ponctuelles (elle est en général de dimension réduit)
- La capacité calorifique peut être très faible, assurant une vitesse de réponse importante
- Il délivre une tension, la mesure peut donc se faire sans laisser circuler un courant dans le
capteur ce qui évite toute perturbation de la mesure due à la disparition de chaleur.

Inconvénients :

- Les thermocouples sont les moins sensible des capteurs 60 v/ 0C au maximum, ils exigent
une amplification importante = déformation du signal de sortie.
- La précision de la mesure dépend de la température de référence, il est important que celle-
ci soit parfaitement constante et connue.
- La f.é.m. (tension générée par le thermocouple) n’est pas une fonction linéaire de la
température, le signale de sortie devra être linéaires.

II.3.1.2. Classement des sondes de température

a) Sonde de température ambiante : Ces sondes à placer en paroi réclament un soin


particulier pour le choix de leur emplacement dans le local qu'elles régulent, pour assurer une
bonne représentativité de la mesure.

[20]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Pour le cas des locaux ventilés, il faut, de plus, prendre garde au fait que dans certaines zones du
local l'air n'est pas brassé efficacement à cause des phénomènes de jets de stratification de l'air
souffle, chaud ou froid, et des tourbillons qui peuvent prendre naissance dans une zone (figure
II.6).
Pour les locaux à ventilation permanente, ou lorsque la sonde n'a d'action qu'au moment où la
ventilation est en fonctionnement, la sonde de température ambiante est placée dans
dan le conduit de
sortie de l’air.

Cependant, si la régulation comporte une commande qui interrompt la ventilation lorsqu'il n'y a
plus de demande d’énergie, la sonde doit être placée dans le local.

Figure II.6 : Différents types des locaux.

b) Sonde de température d’air de gaine : Les détecteurs à variation de résistance utilisés


sont :
- soit ponctuels : thermistances ou résistances à fil métallique.
- soit des fils métalliques déroulés.
La principale difficulté de cette mesure tient au fait qu'il s'établit aisément une stratification
verticale de température dansns la section d'un conduit. L'air chaud a une masse volumique plus
faible et une viscosité plus élevée que l'air froid
froid. Ce phénomène est très important en aval d'une
confluence ou d'une batterie à une seule nappe réglée à débit variable ((figure
figure II.7).
II.7

Figure II.7 : La stratification de température et de la vitesse dans une gaine.

Il faut profiter au mieux de la disposition du ventilateur pour assurer le brassage (figure


( II.8), ou
utiliser une sonde de mesure de température moyenne d'air (figure II.9) si ce phénomène risque
de se produire.

[21]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Figure II.8 : Le montage de la sonde après un mélange de deux airs.

Figure II.9 : Le montage de la sonde dans une gaine.

Une sonde destinée à réguler la température de l'air en aval d'une batterie doit présenter une
constante de temps faible : quelques secondes pour une vitesse d'air de quelques mètres par
seconde. La distance entre elle et la batterie doit être choisie pour minimiser le temps de retard
occasionné par le déplacement de l'air. Placée trop près de la batterie, elle est soumise à son
rayonnement. Il est conseillé de la placer à une distance de 1 à 3 fois le diamètre équivalent
(figure II.10).

Figure II.10 : Emplacements conseillés des sondes de température.

[22]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.3.2 Les sondes d'humidité

La teneur de l'air en vapeur d'eau peut être mesurée de différentes manières. manières Les
principaux types de détecteurs utilisés en conditionnement d'air sont décrits ci-après.
après.
D'une façon générale, tous les détecteurs d'humidité réclament une surveillance périodique, au
moins un nettoyage,
oyage, selon les instructions ddu constructeur.
Une manière simple pour contrôler la justesse d'un hygromètre consiste à placer le détecteur dans
un volume fermé au-dessus d'une une solution saline. L'humidité relative qui règne dans l'air au-
au
dessus de la solution s'établit à un niveau connu selon le sel utilisé, dépendant légèrement de la
température.

II.3.2.1 Les éléments sensible

a) Les détecteurs d'humidité relative à déplacement mécanique


Pour mesurer l'humidité relative, on a longtemps utilisé la propriété hygroscopique des
cheveux qui ont laissé la place aujourd'hui aux matériaux synthétiques ((figure II.11).
II.11 Le principe
est identique, il est basé sur l'allongement de l'élément sensible dont le déplacement mécanique
est converti en un signal électrique. La plage d'utilisation est, en règle générale, de 30 à 80 %
d'humidité relative.

Figure II.11 : Détecteur d’humidité relative à déplacement.

b) Les détecteurs d'humidité relative à absorption

L'absorption d'humidité modifie les caractéristiques électriques : résistance ou capacité de


certains matériaux.
Les détecteurs à variation de résistance se présentent sous la forme d'une plaquette recouverte
d'un gel hygroscopique (figure
figure II.12
II.12).
Les détecteurs à variation
tion de capacité utilisent un diélectrique polymère ; les molécules d'eau
absorbées par les électrodes
des modifient la valeur de la capacité ((figure II.13).
Ces détecteurs nécessitent un circuit électronique adaptateur ou transmetteur pour fournir un
signal continu utilisable
ble : 0 à 10 [V] pour 0 à 100 %%,, par exemple. Leur plage de mesure peut se
situer entre 10 à 100 % d'humidité relative.

[23]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Figure II.12 : Détecteur d’humidité par Figure II.13 : Détecteur d’humidité par
variation de résistance. variation de capacité.

c) Les détecteurs chauffés à chlorure de lithium


Une solution de LiCl (chlorure
chlorure de lithium
lithium) imprègne un manchon chauffé par la conduction
électrique directe dans la solution (figure II.14).. La solution saturée étant peu résistante, le
courant la chauffe jusqu'à la saturation ; à ce point, la résistance devient élevée. La température
atteinte par ce procédé d'autorégulation est en relation avec la pression partielle de vapeur d'eau
dans l'air environnant. Sa mesure permet donc de connaître l'humidité spécifique en grammes
d'eau par kilogramme d'air sec.
Ces
es détecteurs réclament un entretien, leur surface humide retient la poussière. Après une durée
d'arrêt importante, la solution doit être régénérée.

Figure II.14 : Détecteur d’humidité à chlorure de lithium.

II.3.2.2 Classement
assement des sondes d’humidité

a) Sondes d’humidité ambiante


Les sondes prévues pour mesurer l'humidité ambiante sont construites de la même façon que
les sondes de température à placer en paroi. Il s'agit généralement de sondes qui mesurent
l'humidité relative par un détecteu
détecteur à déplacement mécanique ou à absorption tion. Cependant, la
diffusion de la vapeur d'eau dans l'air s'effectuant en fonction de sa pression partielle, la mesure
de l'humidité absolue en un point est assez bien représentative de celle qui règne dans le local.
Une sonde d'humidité est généralement placée à côté, ou intégrée à la sonde de température en
gaine de reprise si cette disposition est possible.

[24]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

b) Sondes d'humidité en gaine

Les sondes prévues pour la mesure en gaine utilisent les détecteurs suivants :
- Humidité relative : détecteurs à absorption, par variati
variation
on de résistance ou de capacité.
- Humidité absolue : détecteurs à solution de chlo
chlorure de lithium chauffée.
-Température
Température humide : sonde psychrométrique.
- Enthalpie : elle estt calculée à partir de l'humidit
l'humiditéé relative et de la température mesurée
au même point.
La distance entre l'équipement et la sonde qui mesure l'humidité doit tenir compte du parcours
d'absorption des gouttelettes d'eau dans l'air ((figure II.15).

Figure II.15 : Emplacements conseillés des sondes d’humidité.

II.3.3 Les sondes de température de paroi


Dans les locaux à fort dégagement d'humidité comme les piscines, la ventilation ou le
chauffage peuvent être commandés en fonction d'une température de paroi. Elle est destinée à
éviter le risque de condensation sur une paroi opaque ou une paroi vitrée ((figure
figure II.16).
II.16
Pour protéger une surface contre la condensation, la mesure de sa température doit être comparée
à la température
ature de rosée de l'air ambiant. Le taux d'humidité de l'air ambiant est généralement
mesuré par son humidité relative
relative. La température de rosée est calculée avec l'humidité relative et
la température.

[25]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Figure II.16 : Sonde de température


de paroi.

II.3.4 Les sondes de condensation en paroi


Des sondes de mesure d'humidité sont spécialement prévues pour prévenir la
condensation sur une paroi en mesurant le taux d'humidité de l'air à proximité. Elles
Ell actionnent
un contact électrique pour une humidité relative de 97 %, environ. Elles incorporent un détecteur
à variation de résistance sensible aux taux d'humidité élevés : de 90 % à la saturation.
Ces sondes sont conçues pour être fixées sur les parois les plus froides des locaux ou des
équipements à protéger (figure II.17
II.17).
Leurs usages concernent les canalisations, les surfaces refroidies par un réseau de tubes d'eau
froide plafonds ou planchers rafraîchis, les canalisations d'eau froide qui ne sont pas isolées et
qui se trouvent dans des locaux
caux occupés, ou la protection de certaines surfaces, comme celles
des structures des piscines. Le contact électrique est utilisé, selon les applications, pour remonter
la température de l'eau dans les canalisations froides ou pour déclencher la ventilation
ventilatio ou le
chauffage s'il s'agit de protéger des surfaces des éléments de construction.

Figure II.17 : Une sonde de protection contre la condensation.

II.3.5 La mesure de l'enthalpie


L'enthalpie ne se mesure pas directement, elle est calculée à partir de deux mesures :
température et humidité relative. Les sondes dites d'enthalpie se présentent comme une sonde
unique à placer en gaine ; elles incorporent les deux détecteurs.
Le calcul est parfois réalisé par un moyen de calcul analogique à l'inté l'intérieur
rieur du régulateur lui-
lui
même ou par un moyen de calcul numérique, à partir des mesures obtenues par une sonde de
température et une sonde d'humidité.
Les systèmes de gestion de l'énergie utilisent deux mesures d'enthalpie : celle de l'air extrait et
celle de l'air neuf pour sélectionner le moyen de traitement de l'air le plus économe.
économe

[26]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.3.6 Les sondes


ndes de vitesse d'air en gaine
Une mesure de la vitesse de l'air est réalis
réalisée
ée en vue de connaître un débit. Ces sondes sont
utilisées sur les installations à dédébit d’air variable, ou pour réguler un débit en agissant su' les
ventilateurs à vitesse ou à pales variables.
Ces détecteurs utilisent un principe thermique. La mesure est ponctuelle : le capteur est disposé
au centre de la gaine.. Il faut donc tenir compt
comptee du profil des vitesses sur la section : profil d'un
écoulement laminaire ou turbulent (figure II.18).
Les sondes doivent être placées au centre de la veine. L'orientation de la sonde est importante car
ces détecteurs sont souvent sensibles à la direction
direction.
La mesure risque d'être entachée d'erreurs graves si la sonde n'est pas placée à un emplacement
exempt de perturbations. La figure II.19 montre que l'évolution du profil des vitesses n'est
stabilisée en aval d'un coude qu'après une longueur correspondant à 10 fois le diamètre.
La figure II.20 donne quelques indications concernant le choix de l'emplacement des sondes de
vitesse d'air. En règle
gle générale, il faut éviter de placer ces sondes en aval des ventilateurs et des
divergents. Il est, par contre, préférable de les placer après un filtre ou après un convergent. Un
redresseur permet de stabiliser le profil des vitesses, il annule l'effet de giration de la veine après
un ventilateur ou plusieurs coudes.

Figure II.18 : la sonde est placée au


centre de la gaine.

Figure II.19 : Profil des vitesses après un coude.

[27]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Figure II.20 : Emplacements conseillés des sondes de vitesse d’air.

II.3.7 Les sondes de débit d'air


Un débit d'air en gaine peut être calculé avec la mesure de la vitesse ponctuelle au centre,
comme décrit au sous-chapitre
chapitre précédent. Le calcul utilise la surface du conduit et un facteur qui
tient compte du profil des vitesses dans ce plan.
Le débit d'air dans une gaine peut aussi être mesuré par un organe déprimogène : un diaphragme,
une tuyère, un venturi. La différence de pression mesurée entre l'amont et l'aval de la singularité,
ou entre l'amont et le col de la tuyère permet de calculer le débit mesuré. Elle est reliée, rel
directement ou non, à la pression dynamique, proportionnelle au carré du débit.
Cette différence de pression est mesurée par un
manomètre ou une sonde de mesur mesure de la pression
différentielle.. Le détecteur de pression doit être
sensible car la pression
on différentielle à mesurer n'est
que de un pascal, environ, pour une vitesse de un
mètre par seconde. Ces organes provoquent une
perte de charge dans le circuit de l'air.
Le principe du tube de Pitot (figure
figure II.21
II.21) consiste à
calculer la vitesse par la mesure de la pression
dynamique, obtenue par la différence entre la
pression totale et la pression
ession statique (ou effective)
effective).
Figure II.21 : Le principe du tube
de Pitot.
[28]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Ce principe est utilisé pour les grilles ou les croix de mesure de débit (débitmètres à pression
dynamique (figure II.22).
Sur une longueur du profilé de la grille ou de la croix, sont disposés plusieurs trous : des prises
de pression totale et des prises en dépression. Les prises de pression totale sont reliées entre elles
par un petit tube capillaire dans le profilé. Les prises en dépression le sont aussi. La différence
des pressions est mesurée soit par une sonde de pression différentielle, soit par la mesure
m de la
vitesse de l'air provoqué par la différence des pressions
pressions.

Figure II.22 : Débitmètres à pression dynamique.

II.3.8 Les sondes de pression différentielle

Les différences de pression sont mesurées pour réguler ou surveiller :


- la pression relative de l'air dans un local, à maintenir en surpression par rapport à
l'extérieur pour éviter sa pollution ;
- le débit, par la mesure de la pression différentielle (la perte de charge) provoquée par un
équipement, ou la pression différentielle d'un ventilateur ;
- l'encrassement d'un filtre par sa perte de charge.
Les sondes capables de mesurer des différences de pression faibles utilisent le procédé de
détection thermique. Pour les différences de pression plus élevée, la mesure du déplacement
mécanique d'une membrane élastique est aussaussii utilisée.
Si les prises de pression sont placées en paroi des conduits, les trous doivent être réalisés à bords
vifs, sans bavures.

Il existe plusieurs
usieurs principes pour mesurer une différence de pression ou une pression effective
(ou relative à la pression atmosphérique
atmosphérique). Sur les installations de génie climatique, les plages des
pressions à mesurer s'étalent de quelques dizaines de pascals, pour leless circuits d'air, jusqu'à
plusieurs bars, pour la pression effective des installations hydrauliques ou la pression
différentielle des pompes..

Les principes de mesure décrits ci ci-après son


n t utilisés pour réaliser des capteurs pour l'eau
comme pour l'air a la différence que les pressions d'eau à mesurer sont beaucoup plus élevées
que celles de l'air. L'eau étant un milieu conducteur de l'électricité, certains principes ne sont
utilisables que pour l'air.

[29]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

a) Les détecteurs à déformation mécanique

Ils consistent à mesurer la déformation d'une membrane ou d'un soufflet élastique, qu'il
s’agisse de détecteurs de pression relative (ou effective), ou d'une différence de pression (ou
pression différentielle). Le déplacement est transformé en signal électrique au moyen d'un
convertisseur à variation de résistance, à potentiomètre ((figure II.23),
), à variation de reluctance
ou à transformateur différentiel.

Il existe aussi
si des détecteurs capacitifs ((figure II.24)) ou des détecteurs effet HALL utilisés pour
l'eau comme pour l'air (figure II.25
II.25).

Figure II.23 : Détecteur de pression pour l’eau.

Figure II.24 : Détecteur de pression capacitif


capacitif.
Figure II.25 : Détecteur à effet HALL.
HALL

b) Les détecteurs thermiques

Plusieurs procédés décrits plus haut pour l'eau sont utilisés pour mesurer des pressions
d'air, d'autant plus aisément que l'air est un milieu isolant. La déformation d'une membrane peut
aussi être mesurée par des piezorésistances ou par extensiométrie : uune ne jauge constituée de

[30]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

plusieurs résistances à semi-conducteur


conducteur est collée sur une membrane. La modification de la
forme de la membrane modifie la valeur des résistances disposées en pont de WHEATSTONE (figure
II.26).
). Le déséquilibre provoqué et mesuré est amplifié pour être adapté à un standard de signal.

Figure II.26 : Détecteur de pression par piezorésistance.

II.3.9 Les sondes de qualité de l'air

Ces sondes qui mesurent les composés organiques volatiles (COV) ou le dioxyde de
carbone (C02) se présentent dans un boîtier mural pour mesurer la pollution dans l'ambiance
(figure II.27) ou sont conçues pour être placées dans le conduit de la reprise d'air.
Elles sont utilisées pour réguler le renouvellement de l'air par la ven
ventilation
tilation en vue de maintenir
les qualités hygiéniques de l'air. Cette régulation de la ventilation permet de l'adapter au plus
près des besoins, pour les qualités d'hygiène de l'air, pour le confort olfactif et pour minimiser la
consommation d'énergie thermique.
mique. Des économies très sensibles peuvent être apportées par la
régulation de la ventilation.
Les sondes de C02 sont utilisées pour réguler la ventilation des garages, des parkings et des
locaux susceptibles de recevoir du public.
Le taux de C02 est maintenu
ntenu à un niveau fixé : 1000 à 1500 ppm (parties par million en volume).
Ce taux ne correspond pas à un danger direct du C02 sur la santé des usagers, mais il est
représentatif de la présence de polluants dont le taux est fortement corrélé à celui de C02. C’est le
cas du monoxyde de carbone(CO), très toxique, dégagé par les véhicules.
Les détecteurs de C02 sont aussi utilisés pour réguler la ventilation des locaux où la présence
humaine, aléatoire, peut être importante. C'est le cas des salles de spectacle, de conférence, de
sport…ou encore des locaux où les qualités d'hygiène doivent être précisément maintenues
maint :
crèches, certains locaux de soins...
La mesure de C02 est pratiquement insensible à la fumée de tabac.
Les sondes de mesure des composés organiques volatiles (COV) sont utilisables pour les mêmes
applications de maintien de la qualité de l'air poll
pollué
ué par l'occupation. Le signal qu'elles délivrent
est en corrélation avec la sensation d'odeurs. Elles sont utilisées s'il s'agit de réguler la ventilation
de locaux où sont admis les fumeurs. Leurs applications sont donc variées : halls, salles de
spectacle,
le, de réception, de réunion, zones fumeurs des locaux recevant du public, restaurants...

[31]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Figure II.27 : Sonde de qualité de l’air. (Doc. SIEMENS)

II.3.10 Sonde de présence humaine par infrarouge

La présence humaine peut aussi être détectée par des dispositifs qui réagissent au
rayonnement thermique, infrarouge, du corps humain.
A la différence des sondes de pollution chimique de l'air qui mesurent un niveau d'occupation, la
détection d'infrarouge fournit une information binaire : présence ou absence. Elle est utilisée
pour commander la ventilation, ou encore pour autoriser le fonctionnement des équipements de
climatisation.
Le choix de leur emplacement et de leur orientation sont déterminants pour le bon
fonctionnement de cette détection (figure II.28).
). Elles sont placées au mur ou au plafond selon
les volumes de détection à assurer, et selon les emplacements des sources de chaleur fixes :
radiateurs, ventilo-convecteurs...
convecteurs... Les distances de détection sont plus longues s'il s'agit de
personnes en mouvement, elles sont plus réduites si lles usagers sont assis.

Figure II.28 : Choix d’emplacement de la sonde de présence.

[32]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.3.11 Sonde d'ensoleillement


Pour la mesure de l'ensoleillement la sonde est dotée d'une cellule solaire. Cette cellule
génère un courant en fonction de l'ensoleillement qui est ensuite analysé par la sonde. Elle
délivre un signal de sortie proportionnel à la plage de l'ensoleillement. Le signal de sortie est un
signal 4...20 mA ou 0...10 V.
Pour déterminer le lieu de montage, retenir la partie du bâtiment (zone de chauffe) pour laquelle
la sonde doit mesurer l'influence solaire. Elle doit être placée au mur comportant les fenêtres des
locaux à régler.
En général :
• il s'agit du mur de la zone de chauffe comportant la plus grande surface de fenêtres
exposées le plus longtemps au soleil,
• elle doit être placé aussi haut que haut possible, mais au moins 3 m au-dessus du sol et
elle doit rester accessible (possibilité de vérification) à environ 30 cm à côté d'une
fenêtre.
• Proscrire les zones d'ombre (arbres, maisons etc.). Ne pas peindre la sonde.

Figure II.29 : Sonde de présence. (Doc. SIEMENS)

[33]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.5 Les organes de réglage


Un actionneur est un dispositif mécanique permettant d’agir sur un équipement pour en
modifier l’état. Le choix d’un actionneur dépend tout à la fois du type de régulation mise en
œuvre (progressivité), des contraintes de cette régulation (temps de réponse) et des impératifs
techniques liés à l’équipement à commander (poids...).
Les actionneurs les plus couramment rencontrés dans la climatisation sont :
- Les vannes ;
- Les registres ;
- les servomoteurs.

II.5.1 Les vannes


La plupart des réglages se ramènent à des réglages de débits de fluides au moyen
d'appareils de robinetterie créant une perte de charge sur la circulation du produit.
Les vannes sont des organes comportant un orifice de dimension variable. Elles permettent le
réglage des débits de fluides.
Le débit est proportionnel à la racine carrée de la perte de charge entre l’amont et l’aval de la
vanne.

II.5.1.1 Types de vannes :


Ils existent un très grand nombre de types de vannes différents, à une ou plusieurs voies.
Une vanne sert à faire varier le débit massé ou le débit volume d’un fluide par modification de
la section de passage .cette variation de section entraine, de fait, une variation de la résistance
hydraulique de vanne.
Les modifications du débit du fluide seront utilisées :
- Soit directement (réglage de débit)
- Soit pour faire un mélange (réglage de Température)
Les schémas suivants ne sont pas limitatifs, il existe aussi des vannes à diaphragme, à piston, à
disque etc. on peut distingue les catégories importantes des vannes comme la suite :
a) Selon la Technologie

§ Vannes papillon :
Les vannes papillon ne conviennent pas pour la régulation progressive. Elles sont destinées à
fonctionner en tout-ou-rien (ouvertes ou fermées).

Figure II.40 : Vanne papillon.

[44]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

§ Vannes à siège :
Cet organe de réglage à fermeture étanche convient particulièrement a la régulation
progressive. Les vannes à siège existent sous différents modèles adaptes a chaque application.
Dans les circuits avec pompe, les vannes a siège 3 vois sont préférables au vanne a passage
direct car un débit d’eau constant en circulation présente certains avantages dans la technique de
réglage.

Figure II.41 : Vanne à siège.

§ Vannes à secteur ou à boisseau :


Ces vannes sont utilisées presque excessivement pour le contrôle mélange dans les
installations de chauffage a eau chaude. Les pertes de pression sont faibles et les fluides sont
maintenus dans des limites admissibles pour ce genre d’application. Elles peuvent être à 2, 3 ou
4 voies.

Figure II.42 : Vanne à secteur ou à boisseau.

b) Selon le nombre de voies

Ø La vanne à 2 voies :
Elle permet de régler un débit .le constructeur indique dur le coup de vanne le sens de
circulation du fluide .Si ce sens n’est pas respecté, le clapet risque de vibrer au voisinage de la
fin de couse (fermeture) ou de ne pas assurer l’étanchéité.

2 1

Symbole d’une vanne à 2 voies

Figure II.43 : Schéma de principe d’une vanne à 2 voies.

[45]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Ø La vanne à 3 voies :
Selon le sens de passage de fluide, les vannes 3 voies peuvent être divisées en :
- Vanne de mélange : elle a deux entrées et une sortie commune ; elle est
employée pour le réglage de température.
- Vanne de répartition : elle a une entrée commune et deux sorties ; elle est
employée pour le réglage de débit.

2 1
Vanne à trois voies montée en
mélange
3

1 2
Vanne à trois voies montée en
répartition

Figure II.44 : Schéma de principe d’une Vanne à 3 Voies.

La voie commune est différenciée des autres voies par le dessin .les orifices sont numérotées.
Le constructeur indique généralement le sens de circulation des fluides ou bien il indique
clairement l’affectation des voies .En général il est possible d’utiliser la même vanne pour les
deux cas d’affectation .Mais un des deux est souvent mieux adapter due l’autre et devra, par
conséquent, être recommandé .Il est même des cas où un des montages est prohibé.
C’est ainsi que le montage mélange est déconseillé pour les vanne à disques et certaines
vannes à secteur (risque de soulèvement du disque ou de distributeur sous l’effet de la pression
amont). De même, le montage en répartition est contre -indiqué pour les vanne à siège, car il est
provoque des vibrations du clapet au voisinage des fins de couse.
Les vannes de régulation peuvent être montées aussi bien sur la tuyauterie d’allé que sur la
tuyauterie de retour ; il en résulte les quatre schémas classiques suivants :

[46]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

REGLAGE DE TEMPURATURE

Pompe
2 Pompe
1 Radiateur
Radiateur

3
Vanne
Chaud Vanne
Chaud
e d’équilibrage 3 1

2
Montage mélange Montage Répartition

REGLAGE DE DEBIT

Pompe Pompe
1 2

3 Vanne 2V
Vanne 2V Chaudièr
Chaudièr 3

1 2

Montage Répartition Montage Mélange

Figure II.45 : Schéma de principe de montage d’une installation de chauffage pour réglage de
débit en fonction de la position de la V3V en mélange et en répartition du débit.

Ø La vanne à 4 voies :

Cette vanne comporte quatre orifices disposés en croix, un papillon tournant de 90°
à l’intérieur de la vanne permet d’établir les communications entres voies contiguës.
Cette vanne est utilisée en mélange et permet de régler la température de départ vers l’utilisation.

[47]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Vanne fermée Vanne 1/2 ouverte Vanne ouverte 100%


Puissance nulle Puissance Puissance max
intermédiaire

Figure II.46 : Les positions de la vanne à 4 voies.

P2

Circuit secondaire
P1 Radiateur

Circuit Primaire H
Chaudière

Figure II.47 : Schéma de principe de montage d’une installation de


chauffage de deux circuits à l’aide d’une V4V.

II.5.1.2 Caractéristiques

Si on doit choisir une vanne pour une installation donnée, on doit prendre en compte les
deux caractéristiques suivantes :
§ Le coefficient de la vanne Kvs.
§ L’autorité de la vanne A.
§ Caractéristiques de débit
a) Détermination du Kvs :
Le coefficient Kvs d’une vanne correspond à son débit en m3 /h lorsque la différence de
pression entre l’amont et l’aval de la vanne est de 1bar et ce pour une vanne grande
ouverte.

[48]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Le débit Qv (m3 /h) on peut le calculé à l’aide de la formule suivante :


∆ : C’est la perte de charge de la vanne (en bar),
: C’est la densité du liquide traversant la vanne.

Qv = Kvs ∆ /

b) L’Autorité de la vanne :
La fonction principale d’une vanne de régulation est d’assurer la progressivité d’un débit.
C’est l’autorité de la vanne qui va déterminer la stabilité de la vanne.
Cette progressivité sera quantifiée par l’autorité de la vanne.

Autorité: A =

Δ : Perte de charge de la vanne entièrement ouverte pour le débit nominal


Δ : Perte de charge du circuit à débit variable.

c) Caractéristiques de débit :
On appelle caractéristique d'une vanne régulatrice la relation qui lie la levée du clapet
au débit qui traverse cette vanne à perte de charge constante. On rencontre trois types de
caractéristiques liées à la géométrie des clapets.
Ø caractéristique exponentielle ou égal %
Ø caractéristique linéaire
Ø caractéristique "ouverture rapide"
Les vannes de régulation les plus employées sont équipées de clapet double siège. Ces vannes
ne sont jamais parfaitement étanches. Sur les circuits qui nécessitent un sectionnement étanche,
on est amené à installer des vannes étanches à fonctionnement "tout ou rien".
La plupart des constructeurs indiquent le débit de la vanne en gallons US par minute lorsque la
perte de charge créée par la vanne est de 1 PSI (vanne grande ouverte S = 100%). C’est le
coefficient de débit de la vanne Cv.
Le Kv de la vanne est son débit d’eau en m3/s pour une perte de charge de 1 bar, vanne
grande ouverte.
Cv = 1.16 Kv
Exemples:
Débit Débit Débit

S% S% S%
Exponentielle Linéaire Ouverture rapide

[49]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.5.2 Les registres


Les registres sont les organes de réglage d'un débit d'air. Comme une vanne pour un
circuit d'eau, un registre est destiné soit à interrompre, soit à régler, de façon progressive, un
débit d'air. Ils sont constitués de lames rotative
rotatives.
Deux types de registres sont disponibles : à lames parallèles ou opposées (figure II.48).
L'évolution du débit d'air en fonction de l'angle de réglage des lames diffère pour ces deux types
de registres.
Pour le cas d'un réglage de débit d'air, l'on cherche à obtenir une bonne linéarité entre le débit
débi et
l'angle de rotation des lames.
Le débit d'air dans un circuit, réglé au moyen d'une perte de charge variable, est analogue à celui
d un circuit d'eau. La perte de charge dans le registre ouvert doit donc être relativement élevée
pour que son action soit progressive.

Figure II.48 : Registres à lames parallèles et à lames opposées.


Pour un registre à lames parallèles, la perte de charge du registre doit être comprise entre 30 et
50 % de la perte de charge de l'ensemble du circuit d'air réglé
réglé, registre inclus. Pour un registre à
lames opposées, ce rapport n'est que de 10 % environ pour que la linéarité ssoitoit satisfaisante.
satisfaisante Ces
derniers sont donc préférés pour réaliser un réglage progressif du débit d'air.
Les registres à lames parallèles sont plu
pluss souvent utilisés pour interrompre la circulation dans
une gaine.
Une autre qualité importante pour un registre qui doit interrompre une circulation est son
étanchéité, caractérisée par un débit de fuite pour une pression différentielle donnée.
Les registres
res sont souvent accouplés deux à deux pour réaliser un mélange (figure II.50). Les
deux registres sont réglés en complément, leur fonctionnement peut être assimilé à celui d'une
vanne à trois voies.
Pour un caisson de mélange, il faut assurer une pression effective équilibrée, en amont des deux
entrées.

[50]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

Figure II.49 : Caisson de mélange avec registre réglable.

II.5.3 Les servomoteurs

Sont principalement employés pour piloter des vannes ou des registres dans des installations
de traitement d’air.
Le choix de la technique pour le servomoteur électrothermique, électromécanique,
Électro hydraulique ou encore électromagnétique) dépendra alalors
ors de l’importance des pressions
différentielles et des contraintes de vitesse de manœuvré.

II.5.3.1 Servomoteurs
ervomoteurs électrothermiques

Ils sont constitués par une ou plusieurs capsules remplies de gaz.sur ces capsules a été piqué
un capillaire autour du quel a été bobinée une résistance. En faisant varier le courant dans la
résistance, on échauffe le gaz, les capsules se dilate et déplacent la tige qui est solidaire de la
soupape dans la vanne.
Ces servomoteurs ont des forces limitées et sont employés uniquement sur des vannes a soupape
a caractéristique linéaire de petit diamètre jusqu’à 40 et pour des installations de chauffage.

Figure II.50 : Servomoteur électrothermique.

[51]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.5.3.2 Servomoteurs électromécaniques

Ce sont des moteurs tournants synchrones avec condenseur de déphasage au démarrage. Ils
ont deux sens de marche suivant la borne ou le courant est envoyer (7ou8)
Si aucun courant n’est envoyé à ces deux bornes, le servomoteur reste à l’équilibre. Il est équipé
de deux fins de course, l’un en ouverture et l’autre en fermeture.
Ces servomoteurs peuvent équiper des vannes tournantes comme les vannes papillons jusqu'à 20,
les vannes a secteur jusqu’au 50 et les vannes a soupapes jusqu’au 40.
Pour ces derniers, le mouvement de translation. Ils sont utilises pour faire des régulations
flottante avec régulateur 3 points.

Fig. I.51 : Servomoteur électromécanique.

II.5.3.3 Servomoteurs électromagnétiques

Ils utilisent un solénoïde comment les électrovannes.ils reçoivent un courant continu


(redresse) et atteint une position d’équilibre définie entre ouverte et fermeture. C’est un
servomoteur rapide a réaction pratiquement instantanée bien adapte aux boucles rapides.

Figure III.52 : Servomoteur électromagnétique.

[52]
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.6 Conclusion

Touts les processus en génie climatique nécessitent de contrôler un certain nombre de


paramètres : température, pression, débit, …etc. Il appartient à la chaîne de régulation de
maintenir à des niveaux prédéterminés les paramètres qui régissent le fonctionnement du
processus.
Toute chaîne de régulation comprend trois maillons indispensables : l’organe de mesure,
l’organe de régulation et l’organe de contrôle. Il faut donc commencer par mesurer les
principales grandeurs servant à contrôler le processus. L’organe de régulation récupère ces
mesures et les compare aux valeurs souhaitées, plus communément appelées valeurs de
consigne. En cas de non-concordance des valeurs de mesure et des valeurs de consigne, l’organe
de régulation envoie un signal de commande à l’organe de contrôle (vanne, moteur, etc.), afin
que celui-ci agisse sur le processus. Les paramètres qui régissent le processus sont ainsi stabilisés
en permanence à des niveaux souhaités.
Le choix des éléments de la chaîne de régulation est dicté par les caractéristiques du processus à
contrôler, ce qui nécessite de bien connaître le processus en question et son comportement.

[53]
Chapitre III : Les Systèmes de Climatisation
III.1. Introduction ……………………………………………………………………….…..55

III.2. Grandeurs caractéristiques de l’air humide …………………………………………...55

III.3. Diagramme psychrométrique de l’air humide ………………………………………..56

III.4. Les différents systèmes de climatisation………………………………………………57

III.4.1 Les systèmes à détente directe………………………………………………….57

III.4.1.1 Les climatiseurs de fenêtre……………………………………………...57

III.4.1.2 Les climatiseurs individuels mobile………….......................................58

III.4.1.3 Les climatiseurs à éléments séparés………………………………….....58

III.4.2 Les systèmes tout air………………………………...…………………………60

III.4.3 Les systèmes tout eau…………………………...……………………………...62

III.4.4 Les système mixte……………………………………………...………………64

III.4.4.1 Descriptions…………………………………..………………………..64

III.4.4.2 Les éjecto-convecteurs…………………………………………...…….65

III.4.4.3 Les poutres froides……………………………………..……………...66

III.5. Synthèse des systèmes de climatisation……………………………………………….67

III.6. Conclusion…………………………………………………………………………….68
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

I.1 Introduction
La climatisation et les centrales de traitement d’air ont évolué pour répondre aux besoins
actuels, techniquement et qualitativement et la régulation automatique est devenue une partie
intégrante de l’installation.
Toute installation de climatisation exige une maîtrise simultanée d’un nombre important de
paramètres comme :
— la température et l’humidité de l’air ;
— la qualité de l’air ;
— la distribution et la diffusion de l’air ;
— le bruit ;
— les sources d’énergie ;
— l’esthétique.

III.2 Grandeurs caractéristiques de l’air humide


• Température sèche
C’est la température prise avec un thermomètre ordinaire.
• Température humide
C’est la température prise avec un thermomètre dont le bulbe a été enveloppé dans un
morceau de gaze détrempé d’eau et ventilé avec une vitesse d’air déterminée.
• Température de rosée
C’est la température à partir de laquelle se condense la vapeur d’eau dans un elle permet
environnement d’air humide. La connaissance de la température de rosée est très
importante car de prévoir les risques de condensation au cours de l’évaluation de l’air
humide.
• Humidité relative
L'humidité relative de l'air (ou degré d'hygrométrie), correspond au rapport de la pression
partielle de vapeur d'eau contenue dans l'air sur la pression de vapeur saturante (ou
tension de vapeur) à la même température et pression. Elle est donc une mesure du
rapport entre le contenu en vapeur d'eau de l'air et sa capacité maximale à en contenir
dans ces conditions. Ce rapport changera si on change la température ou la pression bien
que l'humidité absolue de l'air n'ait pas changée. L'humidité relative est mesurée à l'aide
d'un hygromètre.
• L'humidité absolue
L'humidité absolue (ou teneur en eau) est définie comme le rapport de la masse d'eau
dans l'air sur la masse d'air sec. Sur un diagramme d'air humide, la courbe d'humidité
absolue constante est une droite horizontale. L'humidité absolue se conserve lors d'un
changement d'altitude ou de température de la masse d'air, tant qu'il n'y a ni condensation
ni évaporation. La raison est qu'un kilogramme d'air ou de vapeur reste un kilogramme,
indépendamment de la pression ou de la température de l'air.

[55]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

• Enthalpie
L’enthalpie de l’air humide décrit l’état thermodynamique de son contenu énergétique.
C’est la somme de deux composants, air sec et vapeur d’eau :
Enthalpie = Chaleur sensible + Chaleur latente

III.3 Diagramme psychrométrique de l'air humide (h-x)


L’air humide est constitué de deux composants sont, l’air sec et la vapeur d’eau, dans tout
système de climatisation l’air est caractérisé par un certain nombre de mesure :
ü Température sèche ;
ü Température humide ;
ü Teneur en eau ;
ü Humidité relative ;
ü Enthalpie ;
ü Point de rosée.

Figure III.1: Diagramme de l’air humide.

[56]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

III.4 Les différents systèmes de climatisation


Un système de climatisation regroupe l’ensemble des éléments retenus pour résoudre un
problème posé.
Les différents types de climatisation peuvent être classés suivant les catégories suivantes :
§ les systèmes à détente directe ;
§ les systèmes tout air ;
§ les systèmes tout eau ;
§ les systèmes mixtes.

III.4.1 Les systèmes à détente directe


La chaleur est prélevée sur l’air à refroidir à partir d’un échangeur fluide frigorigène/air (ou
eau). Les puissances de ces différents systèmes sont généralement faibles ou moyennes.
On trouve différents systèmes à détente directe :
Ø les climatiseurs de fenêtre ;
Ø Les climatiseurs individuels mobiles ;
Ø les climatiseurs à éléments séparés.

III.4.1.1 Les climatiseurs de fenêtre


Avantages :
– Les climatiseurs de fenêtre sont moins chers.
– Ils sont alimentés en monophasé 230 V.
– Leur installation est très rapide si les réservations dans les façades ont été prévues.
Inconvénients :
– À l'extérieur des bâtiments, leur esthétique n’est pas favorable.
– L’air du local n’est pas brassé de façon homogène.
– Leur niveau de pression acoustique est quelquefois élevé.
– La filtration de l’air y est sommaire.
– Ils ne permettent pas le contrôle de l’hygrométrie.

Figure III.2 Schéma de principe d’un climatiseur de fenêtre.

[57]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

En résumé, ces climatiseurs sont donc installés lorsqu’il est souhaité un rafraîchissement
de l’ambiance sans exigence de précision.

III.4.1.2 Les climatiseurs individuels mobiles


Ces appareils permettent la déshumidification et le refroidissement (fig.III.3). Ils comportent
un bac de récupération des condensats. Une alarme sonore et/ou visuelle indique le niveau
maximum, l’appareil est alors mis automatiquement à l’arrêt lorsque le bac qui réceptionne les
condensats est plein.
Certains appareils permettent l’évacuation automatique des condensats.
Cet appareil à l’avantage d’être mobile et de ne poser pratiquement aucun problème
d’installation et de mise en route.

Figure III.3 Climatiseur mobile.


Ces appareils doivent être raccordés avec l’extérieur par une gaine souple afin de
permettre l’évacuation de la chaleur de condensation.
Ce rejet de l’air de condensation conduit à mettre le local en dépression. La compensation se fait
par les huisseries et les différentes aérations, ce qui est pénalisant sur le plan énergétique. Certain
équipement fait la reprise et le rejet de l’air de condensation par gaines souples, ce qui est
préférable sur le plan énergétique.

III.4.1.3 les climatiseurs à éléments séparés.

III.4.1.3.a Mono-split système

v Description d’un split système


La gamme des climatiseurs individuels du type « split-système » offre une climatisation de
confort pour un faible coût d’installation. Ces appareils conviennent à toutes les installations
décentralisées de petites et moyennes puissances. Ils sont constitués de traitement d’air
regroupant l’évaporateur, le détendeur, la ventilation et un filtre. L’unité peut être placée au mur,
au plafond ou au sol,
Une unité extérieure de condensation regroupant le compresseur frigorifique, le condenseur et la
commande électrique.

[58]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

Les liaisons frigorifiques entre les deux unités sont assurées par des canalisations frigorifiques
généralement pré chargées en usine, munies de coupleurs auto obturateurs ou de canalisation non
pré chargées, mises en œuvre par l’installateur.

Figure III.4 : Vue d’ensemble d’un climatiseur mono-split.

III.4.1.3.b Multi-split système (DRV)

v Description d’un système DRV


Un système de climatisation DRV (Débit de Réfrigérant Variable) (figure III.5) utilise une
unité intérieure (évaporateur en climatisation, condenseur en chauffage) pour chaque local. Ces
unités sont directement alimentées par le fluide frigorigène. La charge est détectée par ces unités,
où des détendeurs électroniques injectent la quantité adéquate de réfrigérant pour satisfaire les
besoins. Ceci permet d’éviter les coups moteurs (enclenchement et déclenchement du
compresseur) donc à diminuer les consommations électriques.
Les unités intérieures sont raccordées au groupe extérieur par une conduite frigorifique
principale composée de deux ou trois tubes. Les canalisations frigorifiques peuvent avoir
plusieurs dizaines de mètres de longueur, et des dénivellations importantes jusqu'à 15 hauteurs
d'étage. En principe, on peut connecter chaque unité extérieure à plusieurs unités intérieures.
La climatisation utilisant un système DRV est de plus en plus retenu pour l’économie d’énergie
qu’offre ce système. Les canalisations d'air et d'eau de la climatisation centrale traditionnelle
peuvent être évitées, les tuyauteries de frigorigène sont de faible diamètre et l'apport d’air se
limitera à celui d’air neuf. En plus, ces systèmes permettent un contrôle individuel de chaque
local en donnant des températures précises.
Ils sont réversibles du mode froid au mode chaud avec une vanne à quatre voies qui inverse le
sens du cycle frigorifique. Le chauffage de certaines zones et la climatisation d’autres peut être
réalisé à l’aide de ce système.

[59]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation
C

Figure III.5 Schéma de principe d’un système DRV à 3 tubes.


v Composantss d’un système DRV

Ø Unité intérieure : Chaque unité intérieure est composée d'un échangeur de chaleur, d’un
détendeur électronique et d’un ventilateur. De plus, il existe des vannes à deux ou trois
voies qui servent au passage d’un mode à l’autre ainsi que au contrôle du cycle.
Ø Unité extérieure : elle est composée d'un compresseur de type scroll (le plus efficace à
vitessee variable) muni d'un variateur de fréquence, d’une vanne à quatre voies, d’un
échangeur de chaleur et d’un ventilateur.
Ø Compresseur à vitesse variable : cee système utilise des compresseurs qui ont la capacité
de moduler leur vitesse (variateur de fréquenc
fréquence),
e), c'est à dire leur capacité et donc le débit
de réfrigérant, et ceci pour permettre d'adapter instantanément la puissance en fonction
des besoins thermiques. Lorsque la vitesse de rotation d’un compresseur traditionnel
augmente, le débit augmente ainsi que la puissance frigorifique ; par suite la puissance
consommée devient plus grande. Ce n’est pas le cas des compresseurs à vitesse variable
grâce aux changements technologiques dans leur construction et spécialement dans leur
circuit de lubrification. Pl
Plus
us précisément, les compresseurs à vitesse fixe sont construits
pour fonctionner avec un débit de lubrification défini uniquement pour le point nominal.
Dans le cas des compresseurs à vitesse variable et en particulier du type scroll, la pompe
à huile est dépendante de la vitesse de rotation et les étanchéités statiques et dynamiques
sont plus efficaces.

III.4.2 Les systèmes tout air

III.4.2.1 Description

Chaque local est traité par l’apport d’un débit d’air préparé dans une unité centralisée qui
comporte :
Ø une centrale de traitement d’air ;
Ø un générateur de chaud (+) ;

[60]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

Ø un générateur de froid (-) ;


Ø les réseaux de gaines nécessaires.

Figure III.6 : Schéma de principe d’un système centralisé.

Les générateurs de chaud et de froid peuvent être intégrés à la centrale de traitement d’air
(groupe frigorifique pour le froid et le chaud, batterie électrique ou générateur gaz pour le
chaud).

1 : Caisson de mélange
2 : Filtre (section de filtration)
3 : Batterie chaude (préchauffage)
4 : Batterie froide
5 : Batterie chaude (réchauffage)
6 : Humidificateur
7 : Ventilateur

Figure III.7 : Composition d’une centrale de traitement d’air.

III.4.2.2 Les fonctions d’une centrale de traitement d’air


La centrale de traitement d’air doit assurer de multiples fonctions :
ü Elle introduit l’air neuf nécessaire au renouvellement d’air, à la dilution des polluants
internes (l’homme, les machines, les meubles).
ü Elle purifie l’air soufflé grâce à une filtration plus ou moins fine selon l’exigence du
local traité et grâce à des absorbeurs d’odeurs ou de gaz. Elle piège ainsi :
• les impuretés ou polluants comme CO2, SO2, NOx, les fibres, les poussières, etc. ;
• les micro-organismes comme les bactéries, les moisissures, les levures, les spores, les
virus, etc.
ü Elle maintient un confort ambiant en température et parfois en humidité. Ce confort peut
être celui réclamé par l’homme pour son bien-être ou celui exigé par le procédé de

[61]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

fabrication. Dans ce dernier cas, des aménagements peuvent être prévus pour assurer un
confort correct du personnel (microclimat sur le poste de travail, vêtements appropriés,
protections du poste, etc.). Pour obtenir ce confort, la centrale de traitement d’air combat
les déperditions ou les apports de chaleur tant en chaleur sensible qu’en chaleur latente
en soufflant un air :
• plus chaud ou plus froid que l’air ambiant ;
• plus humide ou plus sec que l’air ambiant.
ü Elle peut maintenir une surpression ou une dépression dans le local. Ainsi, on peut
maîtriser le sens du mouvement d’air :
• en surpression, pour éviter l’introduction d’air non traité (salle propre, par exemple) ;
• en dépression pour éviter les fuites d’air pollué (laboratoire de recherche
bactériologique, par exemple) ou la migration d’odeurs dans des locaux adjacents
(cuisine d’un restaurant, par exemple).
ü Elle maintient un niveau de pression acoustique. En effet, grâce à la climatisation et au
renouvellement d’air généré par la centrale de traitement d’air, il n’est plus nécessaire
d’ouvrir les fenêtres. Ainsi, le bruit extérieur ne pénètre que très affaibli dans le local
traité. Par contre, l’installation de conditionnement d’air génère du bruit par la centrale
de traitement d’air, les gaines, les bouches et grilles, etc. Il faut noter que si les gaines
génèrent du bruit, elles participent aussi à la diminution du niveau sonore. Un traitement
complémentaire peut être nécessaire (piège à sons, écrans acoustiques, capotage...).

III.4.3 Les systèmes tout eau


III.4.3.1 Description
Un ventilo-convecteur est installé dans chaque local climatisé, un système toute eau
comporte en général les équipements suivants :
Ø les ventilo-convecteurs ;
Ø un générateur de chaud (+) ;
Ø un générateur de froid (-) ;
Ø les tuyauteries de liaisons.
III.4.3.2 Les ventilo-convecteurs
Un radiateur traditionnel est alimenté par une eau à 70-90°C dans une ambiance à 20°C.
L'échange de chaleur s'effectue facilement grâce à un tel écart de température.
Mais pour fournir du froid, on fait circuler de l'eau (dite "glacée") à 5-10°C dans une ambiance à
25°C : l'écart de température devient trop faible pour fournir une bonne puissance frigorifique.
On passe dès lors à un échange forcé : un ventilateur est ajouté et le radiateur est remplacé par
une batterie d'échange. En pulsant de l'air sur l'échangeur, la puissance frigorifique est fortement
augmentée mais le bruit envahit les locaux.
Un ventilo-convecteur permet d’assurer le chauffage en hiver et le rafraîchissement en été grâce
à sa batterie chaude et à sa batterie froide. Du fait de la ventilation forcée de l’air au travers de la
batterie froide en été, l’échange par convection y est augmenté et permet d’obtenir un
rafraîchissement tout à fait convenable au vu du faible écart de température entre l’eau circulant
dans cette batterie froide (7-12°C) et l’ambiance à maintenir (25°C).

[62]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

Figure III.8 : Un ventilo-convecteur à deux batteries.

Il existe quatre grandes familles :


Ø Les ventilos "à 2 tubes réversibles" : ils ne disposent que d'un seul échangeur, alimenté
alternativement en eau chaude en hiver, et en eau glacée en été. Mais un risque de perte
d'énergie apparaît par mélange entre eau froide et eau chaude si la zone neutre est trop
faible.
Ø Les ventilos "à 4 tubes" : ils disposent de deux échangeurs, pouvant être connectés en
permanence soit au réseau d'eau chaude, soit à celui d'eau glacée. La taille (le nombre de
rangs) de l'échangeur de froid est plus élevée que celui de la batterie chaude, suite au delta
T°C plus faible sous lequel travaille la batterie froide. On dit que "le pincement" est plus
faible entre T°C eau et T°C air dans l'échangeur.
Ø Les ventilos "à 2 tubes - 2 fils" : pour diminuer les coûts d'installation, on ne prévoit que
le réseau d'alimentation en eau glacée. Pour assurer le chauffage d'hiver, une résistance
électrique d'appoint est prévue (le ventilateur pulse l'air du local au travers de la résistance,
comme dans le cas d'un convecteur électrique direct).Mais le prix du kWh électrique étant
nettement plus élevé que le kWh thermique, les coûts d'exploitation seront importants.
Ø Les ventilos "2 tubes réversibles + 2 fils" : Ce dernier système peut être utilisé en
fonctionnement deux tubes (c’est à dire eau glacée en été, eau chaude en hiver), la
résistance électrique sert alors uniquement en résistance d'appoint en mi-saison.
Les ventilo-convecteurs assurent la distribution de puissance frigorifique mais pas, le
renouvellement d’air neuf hygiénique. Ce dernier peut être assuré par les infiltrations
naturelles ou par une VMC.

[63]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation
C

III.4.4 Les systèmes mixte


III.4.4.1 Description
ystème mixte se compose ainsi (figure III.9) :
Le système
Ø une centrale de traitement d’air, commune et centralisée, prépare l’air pour l’ensemble
des locaux à des conditions de température et d’hygrométrie moyennes ;
Ø un réseau de gaines dessert chacun des locaux concernés ;
Ø un équipement terminal, individualisé et personnalisé, équipe chaque local et retraite
l’air, au sortir de la gaine, afin d’adapter température et hygrométrie en fonction du
besoin propre.
Une partie de l’énergie nécessaire est véhiculée par l’air (réseau de gaines), l’autre
partie est véhiculée par l’eau (alimentation des unités terminales).
La centrale de traitement d’air est classique. Ses composants sont déterminés en fonction de la
qualité d’air que nous désirons obtenir et du type d’installation retenue.
Parmi les solutions les plus souvent utilisées, nous pouvons citer :
• une centrale primaire avec corrections locales par batteries chaudes et froides terminales
et humidificateur en gaine placée à l’entrée de chaque local ;
• unene centrale primaire assurant le traitement de l’air neuf et des unités terminales servant à
combattre les charges du local.

Figure III.9 : Schéma de principe du système mixte.

[64]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

III.4.4.2 les éjecto-convecteurs


Les éjecto-convecteurs sont des appareils terminaux raccordés hydrauliquement et
aérauliquement (figure.III.10).

1 : raccordement à la gaine d’air


inducteur ;
2 : air induit (air aspiré du local) ;
3 : air soufflé (mélange d’air
inducteur et d’air induit) ;
4 : filtre ;
5 : batterie ;
6 : évacuation des condensats.

Figure III.10 : Schéma d’un éjecto-convecteur.

L’air inducteur est admis dans l’éjecto-convecteur à partir de buses. Ces buses éjectent l’air
verticalement à grande vitesse. En fonction du principe de venturi, ces jets d’air créent un vide
relatif, ce qui a pour conséquence de créer une dépression en amont du filtre à air : l’air du local
est aspiré en « 2 » sur la figure III.11.
Cet air aspiré est appelé air induit. L’air soufflé est donc un mélange d’air inducteur et d’air
induit. En fonction des réglages et de la pression dynamique de l’air inducteur, on peut
considérer qu’un mètre cube d’air inducteur permette l’admission de 4 mètres cubes d’air induit.
Un mètre cube d’air inducteur permet donc le soufflage d’environ 5 mètres cubes d’air traité.

1 : air neuf ;
2 : centrale de traitement de l’air inducteur ;
3 : gaine d’air inducteur ;
4 : éjecto-convecteur ;
5 : chaudière (production de l’eau chaude) ;
6 : groupe à eau glacée ;
7 : vanne 3 voies de la batterie de préchauffage ;
8 : vanne 3 voies de la batterie à eau glacée ;
9 : laveur adiabatique ;
10 : vanne 3 voies de la batterie de réchauffage ;
11 : vanne 3 voies de la batterie à eau chaude
de l’éjecto-convecteur ;
12 : vanne 3 voies de la batterie à eau glacée.

Figure III.11 : Une installation à éjecto-convecteur.

[65]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

Avantages :
– maintenance aisée du fait de l’absence de ventilateur,
– appareils très compacts,
– apport d’air neuf nécessaire assuré,
– réseau aéraulique compact du fait des vitesses élevées (environ 20 m/s),
– rôle triple de l’air inducteur : c’est le fluide moteur, il assure un taux de renouvellement
d’air neuf constant, il permet enfin de garantir l’hygrométrie relative grâce à la
régulation par point de rosée au niveau de la centrale.
Inconvénients :
– le niveau sonore peut être élevé,
– le coût d’investissement est élevé, chaque appareil étant raccordé hydrauliquement (2, 3
ou 4 tubes) et aérauliquement (l’air inducteur).
Ce système revient à la mode actuellement sous la forme de poutres froides insérée dans
le faux plafond.

III.4.4.3 Les poutres froides


Les poutres froides font partie des équipements de refroidissement des locaux.
Il s'agit de tuyauteries parcourues par de l'eau glacée, serties d'ailettes pour favoriser l'échange
convectif. Elles sont placées au plafond ou intégrées dans le faux plafond. On
distingue les poutres "actives" ou "dynamiques" (effet d'induction créé par l'air neuf), des poutres
"passives" (convection naturelle uniquement). Cet échangeur travaille sous un faible écart de
température, suite à la condition de non condensation. Sa puissance frigorifique varie selon la
largeur de la poutre, la présence d'induction, l'écart de température,... Cette
technique s'adapte à la construction nouvelle, mais aussi en rénovation grâce au fait de ne pas
devoir percer des parois pour le passage de gainages d'air volumineux. La
poutre froide convective se présente sous la forme d'un échangeur de grande longueur. Il est
placé nu ou habillé pour être intégré à un faux plafond. Les poutres sont parcourues par de l'eau
qui varie entre 15 et 20°C selon les besoins de refroidissement. On ne
peut descendre plus bas suite au risque de condensation de la vapeur d'eau contenue dans
l'ambiance.

Exemple de poutre active : Exemple de poutre passive :


L'air neuf hygiénique est injecté par des Il s'agit d'un échangeur travaillant par
petites tuyères, créant un appel d'air simple convection naturelle : l'air
secondaire venant du local. La chaud du local monte, arrive au dessus
convection dans l'échangeur est ainsi de la poutre, traverse l'échangeur, se
renforcée. refroidit et redescend, puisque plus
lourd.

[66]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

III.5 Synthèse sur les techniques des installations de climatisation

Grandeur à
Systèmes Technique Caractéristiques Grandeur de réglage
régler

- simple à régler ;
- moins chers ;
- débit d'air du ventilateur
- facile à installer ;
Climatiseur de l'évaporateur ;
- pression acoustique est - température.
de fenêtre élevé ; - puissance électrique de la
- esthétique n’est pas résistance chauffante.
favorable ;

Autonome - simple à régler ;


Climatiseur - débit d'air ;
- moins chers ;
à individuel - température. - débit de réfrigérant (par
- facile à installer ;
détente mobile - esthétique favorable ; le compresseur).
directe
- faible coût d’installation ;
- simple à régler ; - débit d'air ;
Mono-split
- faible puissance ; - température. - débit de réfrigérant
système - esthétique n’est pas (par le compresseur).
favorable.

Multi-split - économique ;
- débit d'air ;
- coût d’installation élevé ;
système - simple à régler ;
- température. - débit de réfrigérant (par
(DRV) le détendeur électronique).
- esthétique favorable.
- régulation centralisée;
- coût d’installation élevé ; - débit d'eau (V3V
- plus encombrant ; - température ; batteries froide et chaude +
Centrale de - humidité ; pompe de
- traitement d'air
Tout air traitement - pression ; l’humidificateur) ;
centralisé ; - débit d'air ;
d’air (CTA) - teneur en
- compliqué à régler ; CO2 et COV. - puissance électrique (cas
- esthétique favorable. d’une batterie électrique).

- régulation localisée. - débit d'air ;


- prix investissement élevé. - débit d'eau (V3V
Ventilo-
Toute eau - traitement d’air localisé ; - température. batteries froide et chaude)
convecteur - puissance électrique (cas
- esthétique favorable.
d’une batterie électrique)
- mois encombrant ;

- régulation centralisée et
Ejecto- localisée ; - débit d'eau (V3V
- température ; batteries froide et chaude +
convecteur - coût d’investissement élevé ;
- humidité ; pompe de
Mixte + - traitement d’air centralisé et
- pression ; l’humidificateur) ;
(air/eau) Poutres localisé ; - débit d'air ;
- teneur en
froides - le niveau sonore peut être CO2 et COV. - puissance électrique (cas
élevé ; d’une batterie électrique).
- plus encombrant ;

DRV : débit de réfrigérant variable ; COV : composées organiques volatils ; V3V : vanne trois voies.

[67]
CHAPITRE III Les Systèmes de Climatisation

III.6 Conclusion
Le marché des systèmes de climatisation est au cours de développement continu, donc il
faut connaître touts les équipements qui constituant l’installation et leurs fonctionnement. Notre
but est assurer le confort, économiser l’énergie et protéger l’environnement. On peut réaliser ces
conditions par une technique de régulation convenable. Le choix de cette technique est basé sur
le type de l’installation et les grandeurs à régler. On remarque dans le tableau de la synthèse des
installations de climatisation que dans les centrales de traitement d’air plusieurs grandeurs à
régler donc la régulation est compliquée. Dans le chapitre suivant, notre étude est basée sur la
climatisation par les centrales de traitement d’air.

[68]
Chapitre IV : Techniques de Régulation
des Installations de Climatisation
IV.1. Introduction………………………………………………………………….……….………69

IV.2. Chauffage avec contrôle de la température de soufflage……………………………………69

IV.3. Climatisation avec contrôle de la température de soufflage…………………………………71

IV.4. Technique de limitation…………………………………………………………...………….72

IV.4.1. Limitation minimale de la température de soufflage………………………………...72

IV.4.2. Limitation de l’hygrométrie…………………………………………………………..74

IV.5. Technique de compensation…………………………………………..…….…….………….75

IV.6. Régulation des volets d’air……………………………………………………...….………...77

IV.7. Régulation de pression et de débit………………………………………………..………….79

IV.7.1. Régulation de la pression de l’air soufflé……………………………………………..80

IV.7.2. Régulation de surpression ou de dépression…………………………………………..80

IV.7.3. Régulation du débit d’air……………………………………………………………..81

IV.8. Climatisation avec limitation et compensation………………………………………………82

IV.9. Climatisation avec contrôle de la température et de l’hygrométrie………………………….84

IV.9.1. Humidification par laveur adiabatique………………………………………….…….84

IV.9.2. Humidification par humidificateur à vapeur………………………………………….88

IV.10. Climatisation avec contrôle du point de rosée ……………………………………………..89

IV.10.1. Régulation de point de rosée en fonction de la température extérieure……………..90

IV.10.2. Régulation de point de rosée en fonction de la température ambiante………………91

IV.10.3. Régulation de point de rosée en fonction de l’humidité relative ambiante………….92

IV.11. Synthèse sur la régulation des installations de climatisation…………………………...…..94

IV.12. Conclusion…………………………………………………………………………………...98
Chapitre V : Application des Systèmes de Régulation
au Niveau d’une GTC
V.1. Introduction…………………………………………………….…………………..……99

V.2. Présentation du projet……………………………………………………………..……..99

V.2.1. Plan architectural…………………………………………………………………99

V.2.2. Equipements pour système CVC………………………………………………..100

V.2.3. Les intervenants…………………………………………………………………101

V.2.4. Les équipements de la régulation……………………………………………….101

V.3 Analyse fonctionnelle…………………………………………………………………..103

V.3.1. Définition de l’analyse fonctionnelle…………………………………………...103

V.3.2. Les différentes étapes pour la conception……………………………………….104

V.3.3. Analyse fonctionnelle de la centrale de traitement d’air……………………….104

V.3.3.1. Description technique du CTA………………………………………….104

V.3.3.2. La liste des points………………………………………………………..105

V.3.3.3. Comptage des points…………………………………………………….107

V.3.3.4. Identification des boucles de régulation…………………………………107

V.4 Programmation………………………………………………………………………….119

V.4.1. Définition de la programmation…………………………………...……………119

V.4.2. La programmation de la boucle de régulation de la température ambiante..…..120

V.5 Mise en service………………………………………………………………………….121

V.6 Conclusion ……………………………………………………………………………..122


CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

IV.11 Synthèse sur la régulation des installations de climatisation

Équipements de la régulation
Modes de Paramètres à Domaines
Avantages Inconvénients
régulation contrôler Organes de Organes de d’applications
Régulateurs
détection réglage
Température de - Sonde de Régulateur - V3V batterie - Régulation - Confort limité. Pour garantir de
soufflage. température de progressif de la chaude (ou simple. - Consommation l’air hygiénique à
Régulation soufflage. température d’air batterie froide). d’énergie. une température
de la - Thermostat soufflé. - Servomoteur neutre.
température antigel. registre d’air
de l’air neuf.
soufflé

Température et - Sondes de - Régulateur de la - V3V batteries - Économie - coût Lorsqu’il y a un


hygrométrie température et température chaude et froide. d’énergie. d’exploitation risque d’un gros
ambiantes. d’humidité de ambiante. - Servomoteurs - confort optimale. élevé. apport de chaleur ou
Régulation l’air repris. - Régulateur de registre d’air. - sécurité garantie. - régulation d’humidité gratuite.
avec - Sondes de l’humidité - Pompe de compliquée.
limitation limitation ambiante. l’humidificateur.
de la température et
température humidité
et de - Thermostat
l’hygrométrie antigel.
- Pressostat
différentiel.

Tableau IV.11.1 : Récapitulation sur la régulation des installations de climatisation.


CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Équipements de la régulation
Mode de Paramètres à Domaine
Avantages Inconvénients
régulation contrôler Organes de Organes de d’application
Régulateurs
détection réglage
Température - Sonde de Régulateur de - V3V batteries - Économie - coût Lorsque la
ambiante. température température chaude et froide. d’énergie. d’exploitation température de
Régulation ambiante. ambiante. - Confort assuré. élevé. ambiante variée en
avec - Sonde de - Sécurité - régulation fonction de la
compensation température garantie. compliquée. température
de la extérieure. extérieure (valeur
température - Thermostat de consigne
antigel. variable).

Température - Sonde de - Régulateur de la - V3V eau - Économie - coût - lorsque il y a le


ambiante. température de température chaude et froide. d’énergie. d’exploitation recyclage d’air.
l’air repris. ambiante. - Servomoteurs - confort optimale. élevé.
- Sondes de - Régulateur pour registre d’air. - régulation
température les volets d’air. compliquée.
Régulation extérieure.
des volets - Sondes
d’air par d’humidité de
comparaison l’air repris.
de l’enthalpie - Sondes
d’humidité de
l’air repris.
- Thermostat
antigel.

Tableau IV.11.2 : Récapitulation sur la régulation des installations de climatisation.


CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Équipements de la régulation
Mode de Paramètres à Domaine
Avantages Inconvénients
régulation contrôler Organes de Organes de d’application
Régulateurs
détection réglage
- Température - Sonde de - Régulateur de - V3V batteries - Confort - coût Lorsque le
ambiante. température température chaude et froide. optimale. d’exploitation décalage de la
Régulation - Humidité ambiante. ambiante. - Servomoteurs - le local est élevé. température
du point de relative - Sonde de - Régulateur de registre d’air protégé contre la - régulation ambiante par la
rosée en ambiante. température de température de neuf. condensation sur compliquée. compensation ne
fonction de point de rosée. point de rosée. - Pompe de les parois. doit pas influencer
la - Sonde de l’humidificateur. l’humidité
température température ambiante.
extérieure extérieure.
- Thermostat
antigel.
- Température - Sonde de - Régulateur de - V3V batteries - Confort - coût lorsque l’humidité
ambiante. température de température chaude et froide. optimale. d’exploitation ambiante doit rester
Régulation - Humidité l’air repris. ambiante. - Servomoteurs - Protection de la élevé. constante devant
du point de relative - Sondes de - Régulateur de registre d’air construction - régulation touts les
rosée en ambiante. température température de neuf. contre la compliquée. perturbations.
fonction de extérieure. point de rosée. - Pompe de condensation sur
l’humidité - Sondes - Régulateur l’humidificateur. les parois.
relative d’humidité d’humidité
ambiante ambiante. ambiante.
- Thermostat
antigel.

Tableau IV.11.3 : Récapitulation sur la régulation des installations de climatisation.


CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Sonde de T. Régulateur à 1 ou 2 Batterie


ambiante sorties progressives. froide
Vanne à 3
voies
Sonde de T. Régulateur à 1 ou
de gain. 2 sorties T.O.R Batterie
chaude
Régulateur à 1 ou 2 Servomoteur
Sonde T.O.R
sorties progressives et
d’humidité
une sorties 3 points Humidificateur à
relative
vapeur
ambiante
Régulateur à 1 ou 2 Vanne à 2
sorties T.O.R et une voies
Sonde sorties 3 points
Humidificateur
combinée
Servomoteur adiabatique
(T,HR)
progressive
ambiante
Thermostat antigel

Ventilateur à 1
Sonde de T. ou plusieurs
extérieure Pressostat différentiel Volets allures
d’air
Légende : Pompe

: Centrale de traitement d’air ; Filtre


d’air
: Ventilo-convecteurs ;

: Sécurité de l’installation ;

: Organes de détection ;

: Régulateurs ;

: Organes de réglage.
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

V.1 Introduction
Au sein du chapitre précédent, on a étudié les systèmes de régulation dans les
installations de climatisation. Afin de comprendre le fonctionnement des différentes boucles,
nous allons les intégrés dans un système de GTC (Gestion Technique Centralisé) et développer
la procédure de mise en place d’une GTC qui sera appliquée sur un projet en cours de réalisation.
Cette application sera réalisée sur une CTA du projet dans laquelle on identifiera l’ensemble des
boucles de régulation avec leurs composants ainsi que les lois des signaux qui déterminent le
fonctionnement.
On installe une GTC pour viser plusieurs objectifs :
§ Pour augmenter le confort et améliorer l’environnement intérieur ;
§ pour gérer au mieux les consommations des installations ;
§ Pour connaître en temps réel toutes les informations techniques de l’installation et
pouvoir remédier aux problèmes dans les moindres délais, avant même que l’utilisateur
se rende compte de l’anomalie ;
§ Pour réaliser des diagnostics et éviter les déplacements inutiles.

V.2 Présentation du projet


Le projet est un hôpital au cours de la réalisation à la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Il est
spécialisé en Ortho-traumatolologie 120 lits.

V.2.1 Plan architectural


a- Plan de masse

[99]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

b- Vue en 1èr étage

V.2.2 Equipements pour système CVC

Pour assurer l’exigence du conditionnement d’air dans divers salles de l’hôpital, on utilise
des centrales de traitement d’air pour le traitement de l’air, les groupes d’eau glacée pour la
production de l’eau glacée et les chaudières pour la production de l’eau chaude.
Le tableau V.1 représente la synthèse des équipements du système CVC:

Equipements Quantité Marques

Chaudière 03 Guillot

Groupe Froid 03 CLIMAVENETA

CTA 14 PROCLIM

Extracteur 12 PROCLIM

Tableau V.1 : Les équipements nécessaires à la climatisation.


[100]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

V.2.3 Les intervenants

§ Maître de l’ouvrage :
MSPRH (Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière) DSP
(Direction de la Santé et de la Population) Wilaya de Bordj Bou Arréridj.

§ Maître de l’œuvre :
CERIS ingénierie (Cabinet d’architecture).

§ Entreprise de réalisation : Lot. Climatisation


ECRC (Entreprise Climatisation, Réfrigération et Conditionnement d’air).

§ Sous-traitant :
Sarl UNIVERCO : Un Partenaire Siemens Building Technologies, Constantine
(Intégration de la GTB).

V.2.4 Les équipements de la régulation

D’après la liste des points, en considérant les caractéristique et la capacité des équipements
qui convient le mieux à ce site, voici donc les équipements de régulation nécessaire pour le
montage de la GTC utilisé pour notre projet :

a) Les Automates :
L’automate programmable reste l’équipement de base de toute application d’automatisme
et de régulation. Cet appareil modulaire équipé d’entrées/sorties, et se programmant avec des
langages différents. On distingue deux types :
Les automates compacts
L'automate compact est caractérisé par un nombre d'entrées- sorties fixe.

Les automates modulaires:


L'automate modulaire se diffère du compact par sa flexibilité concernant le nombre
d'entrée- sortie grâce a des modules qui sont ajoutés si besoin il y a, et d’après le nombre total de
points, on a choisi l’automate RMU720B2 sur le catalogue des automates siemens.
L’automate est régulateurs universels avec fonctions intégrées de régulation, commande et
surveillance, leurs caractéristiques sont :

• Applications standard préprogrammées.


• Conviennent pour grandeurs réglées telles que température, humidité relative / absolue,
pression / pression différentielle, débit d'air, qualité de l'air etc. ;
• Régulateurs séquentiels avec comportement P, PI ou PID ;
• Possibilité d'extension des fonctions (modules d'extension) ;
• Exploitation avec texte en clair à l'aide d'un appareil de service et d'exploitation,
embrochable ou à distance ;
• Ne nécessitent pas d'outil de mise en service ;
• Bouton dédié à la visualisation et à l'acquittement des alarmes.

[101]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

Figure V.1 : Automate Modulaire RMU720B2.

b) Les capteurs :

Les sondes des températures sont aussi choisies d’après le catalogue du produits SIEMENS
et lors du choix de ces capteurs on prend en considération plusieurs facteurs, citons les
principales caractéristiques des détecteurs de mesure :
- La plage de mesure de la sonde c'est-à-dire le domaine de la grandeur mesurée à
l’intérieur de laquelle le détecteur conserve ses qualités métrologiques ;
- La sensibilité c’est le rapport entre la variation de la variable obtenu et la variation de la
grandeur mesurée ;
- la nature du signale envoyé vers l’automate (tension, courant) sa d’épand la distance
entre la sonde et l’automate ;
- le temps de réponse.

Le tableau V.2 représente les types des sondes intégrées dans notre GTC.

Référence Désignation Qté


QAM21 Sonde de température de gaine 04
QVM62.1 Sonde d’humidité de gaine 03

Tableau V.2 : les organes de détection.

c) QVM62.1 b) QAM21

Figure V.2: Les sondes utilisées.

c) Les actionneurs :

Les actionneurs installé dans notre GTC sont choisie d’après le catalogue du matériels
SIEMENS, il existe plusieurs types de moteurs ou des servomoteurs progressifs qui peuvent
équiper les vannes de réglage ou les registres d’air ; les solutions technologiques sont
variées. Reconnaissons les principales caractéristiques d’un moteur de vanne :

[102]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

- Son action mécanique : c’est la translation pour les vannes à soupape ou rotation pour
les vannes à secteur
- L’alimentation : 220V, 24V, air comprimé, liquide (eau)
- La nature de signale de réglage
- La force ou le couple qui doivent vaincre les forces exercées sur les vannes ou la surface
de registre d’air
Tableau V.3 représente les vannes et les servomoteurs utilisant dans ce projet.

Référence Désignation Qté


V5833A2 Vanne trois voies 03
SQ32 Servomoteur de la vanne 03
GCA.1 Servomoteur de registre d'air 02

Tableau V.3 : les organes de réglage.

SQ32
GCA.1 V5833A2

Figure V.3 : Les actionneurs utilisés.

V.3 Analyse Fonctionnelle


V.3.1 Définition de l’analyse fonctionnelle
L’analyse fonctionnelle peut identifier le système à contrôlé avec la connaissance de toutes
les informations au sujet du processus.
Comme dans la climatisation l'analyse fonctionnelle prend en compte les besoins de confort :
- Température ;
- Hygrométrie ;
- Pression et vitesse d’air ;
- Ventilation, renouvellement d'air ;
- Suppression des pollutions...etc.
Mais l’analyse fonctionnelle touche aussi les facteurs d'utilisation comme :
- Les temps de fonctionnement (occupé, inoccupé)
- Les occurrences de charge de froid ou de chaud

[103]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

- Les possibilités de diminuer la dépense énergétique par des systèmes de réglage en


adaptés.
- Elle définit, aussi, la pertinence des choix techniques au regard de la finesse des résultats
obtenus et de la dépense énergétique.
Un exemple connu est le choix de maintenir ou non un taux d'humidité relative.
Le confort procuré par ce dispositif est indiscutable. Si on demande son avis à un occupant
"averti" sa réponse sera sans aucun doute favorable au contrôle de l'humidité. Pourtant, le
concepteur devra prendre en compte le surcoût d'exploitation qu'entraîne un tel dispositif
sur une période d'exploitation donnée.
Comme tout choix technique, c’est un compromis entre ce qui est souhaité par les occupants et
ce qu’il est raisonnable d'investir et d'exploiter.
Comme dans tous les métiers, la climatisation fera l'objet d'une définition de la qualité de ses
constituants. Cette qualité jouera un rôle important. D'une part, elle entraînera un surcoût.
D'autre part, elle permettra un usage plus long et un entretien moindre, ce qui provoquera des
économies
On voit déjà avec la climatisation, quelles vont être les sensibilités qui vont jouer sur l'analyse
fonctionnelle :
• Les besoins, attentes, envies des utilisateurs ;
• Les contraintes de l'investisseur et son incontournable gestion budgétaire ;
• Les répercussions sur la qualité et sur le coût de l'exploitation.

V.3.2 les différentes étapes pour la conception d’une Analyse Fonctionnelle

1. Description technique de l’équipement (CTA ; GEG ; CHAUDIERE).


2. Recherche des boucles de régulation.
3. Compter les points (liste des points).
4. Affecter à chaque point un numéro de paramétrage.
5. Effectuer les liaisons entre (entrée-régulateur-sortie).
6. Etablir la loi des signaux.
7. Déterminer puis calculer les valeurs de paramétrages.

V.3.3 Analyse fonctionnelle de la centrale de traitement d’air

V.3.3.1 Description technique du CTA


La centrale de traitement d’air (CTA) a pour fonction la climatisation par contrôle de la
température en agissant sur la batterie froide et la batterie chaude et aussi l’humidité relative
avec un humidificateur à laveur adiabatique plus le recyclage de l’air repris pour économiser
l’énergie.
Les éléments constituant la centrale de traitement d’air sont :
V.R : ventilateur d’extraction ;
V.S : ventilateur de soufflage ;
B.P.C : batterie de préchauffage ;
H.L.A : humidificateur à laveur adiabatique ;
B.F : batterie froide à eau glacée ;

[104]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

B.R.C : batterie de réchauffage ;


C.M : caisson de mélange ;
F : filtre à poche ;
M : servomoteurs de volets air neuf/air recyclé ;
P.S : piège à sons.
La centrale de traitement d’air (figure V.4) représente la CTA étudié dans notre projet. Elle est
installée dans un local technique pour assurer le conditionnement de l’air du secteur Laboratoire
et Transfusion sanguine de l’hôpital. Les conditions intérieures du local sont :

• Refroidissement (été) : (24°C +/-1°C) ;


• Chauffage (hiver) : (22°C +/-1°C) ;
• Consigne limite basse de température de soufflage égale 16°C.
• Consigne limite haute de température de soufflage égale 30°C.

Figure V.4 : Shéma de principe de la centrale de traitement d'air.

V.3.3.2 La liste des points

Dans la GTC l’automate est raccordé avec toutes les entrées et les sorties (les points). Le
tableau qui suit est une synthèse du nombre de points pour la centrale de traitement d’air étudié,
nous donnons le nombre de points analogique et digitale ainsi que leurs fonctions :

[105]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

AI DI AO DO
Digital Analogic Digital
Analogic Input
Input Output Output
SYMBOLE DESIGNATION

4.20mA
Ni1000

Pt1000

0.10 V

O.I.II
TA TS

0.I
U

Qté
CTA 01 (7560 m3/h)
S1 Sonde de température de reprise 1 1
S2 Sonde d'hygrométrie de reprise 1 1
S3 Sonde de température de l'air extérieur 1 1
S4 Sonde d'hygrométrie de l'air extérieur 1 1
S5 Sonde de température de préchauffage 1 1
S6 Sonde de limitation de température 1 1
S7 Sonde de limitation d'hygrométrie 1 1
TAG Alarme thermostat antigel 1
∆Pf Alarme encrassement filtre 1 1
∆Ps Défaut débit d'air soufflé 1 1
M Moteur V3V batterie préchauffage 1 1
M Moteur V3V batterie froide 1 1
M Moteur V3V batterie réchauffage 1 1
M Commande d'ouverture volets d'air recyclé 1 1
M Commande d'ouverture volets d'air neuf 1 1
Total 15
Tableau V.4 : Liste des points.

La légende relative à cette liste des points est le suivant :

ANALOGIC :

AI : Analogic Input (Entrée Analogique).

AO : Analogic Output (Sortie Analogique).

DIGITAL:

DI : Digital Input (Entrée Numérique).

TS : Télésignalisation.

TA : Téléalarme.

DO : Digital Output (Sortie Numérique).

[106]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

V.3.3.3 Comptage des points


Nous considérerons chaque entrée ou sortie physique du régulateur comme étant un point.
Les points sont repérés comme suivant :
- AI (analogic input) est une entrée analogique :
- AO (analogic output) est une sortie analogique :
- DI (digital input) est une entrée digitale :
- DO (digital output) est une sortie digitale :

Figure V.5 : Entrées et sorties du régulateur (automate).

V.3.3.4 Identification des boucles de régulation

L’installation de la figure V.6 comporte 4 boucles de régulations indépendantes qui sont les
suivantes :

• Boucle de régulation se rapportant aux registres d’air. En fonction des besoins du local en
chauffage ou en refroidissement et des enthalpies respectives de l’air repris et de l’air neuf, la
régulation privilégie l’air neuf ou l’air repris.
- Boucle de préchauffage. Le principale rôle de la batterie de préchauffage est d’assurer la mis
hors gel de la centrale.
- Boucle permettant le contrôle de l’hygrométrie. En cas de besoin d’humidification.il y a
enclenchement de laveur adiabatique. En cas de déshumidification, il y a une action
proportionnelle sur la vanne 3 voies à eau glacée.
- Boucle permettant le contrôle de la température. Quand l’écart est négatif, il y a action sur la
vanne 3 voies à eau chaude ; quand l’écart est positif, il y a action sur la vanne 3 voies à eau
glacée.

[107]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

Figure V.6 : Boucles de régulation.

a) Bouclee de régulation de préchauffage

Le principale rôle de la batterie de préchauffage est assurer la mise hors gel de la centrale
de traitement d’air ; secondairement, associée à un laveur adiabatique, elle permet la régulation
de l’humidification.

Figure V.7 : Comptage des points pour la bo


boucle de préchauffage.

• Affectation un numéro de paramétrage à chaque point :

La sonde S5 :
ce point correspond à l’entrée analogique 1 : (AI1)

La V3V de la Batterie de Préch


Préchauffage :
ce point correspond à une sortie analogique 1 : (AO1)

[108]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

Le thermostat antigel (TAG) :


ce point correspond une entrée binaire 1 : (DI1)

• Détermination les valeurs de paramétrage :

La sonde S5 active à une plage de 0 à 400C. Le relais antigel est enclenché en marche
normale, le contact DI1 est alors fermé, il convient donc de paramétrer en inverse.
La bonde proportionnelle se détermine en pourcentage :
BP = (2×100)/40 = 5%
L’action étant ici inverse, il convient de saisir : BP = -5.

• Raccordement :

MODULE DE
ENTREE SORTIE
REGULATION
B.préchau.

AI 1 AO 1

PV
Volet d’air
PID AO 4
EF
Alarme
DI 1
DO 2

PV : process variable : il s’agit de l’entrée qui règle la boucle.


EF : external forcing : il s’agit d’une entrée de forçage ici en cas de risque de gel.

Figure V.8 : raccordements logiques.

Le thermostat antigel permet de protéger la batterie chaude contre le risque d’une


éventuelle fissure, si la température mesurée sur cette batterie descende au dessous de 5°C
lorsque la vanne chaude est fermée.
Sur une alarme gel la séquence suivante sera enclenchée :
- Arrêt du ventilateur de soufflage.
- Fermeture des volets d’air neuf (AO4).
- Ouverture de la V3V (AO1) de la batterie de préchauffage.

[109]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

• la loi des signaux :

On veut garantir au minimum 50C en aval de la batterie de préchauffage.


Le niveau de forçage est ici de 100 % ; en cas d’ouverture du relais antigel, la vanne 3 voies est
forcée en ouverture à 100 % (10 V).
Le point de consigne à saisir est de 80C.
Si les valeurs ci-dessus sont correctement saisies, la boucle de préchauffage fonctionne.

Figure V.9 : loi de signal.

b) Boucle de régulation de la température ambiante

Quand l’écart est négatif il y a action sur la V3V à eau chaude.


Quand l’écart est positif il y a action sur la V3V à eau glacée.
- La température est contrôlée à partir d’une batterie à eau glacée et d’une batterie à eau
chaude.
- L’hygromètre relative est contrôlée à partir d’un laveur adiabatique et de la batterie à
eau glacée.
La V3V à eau glacée est donc sollicitée lors d’une demande de refroidissement et lors d’une
demande de déshumidification.
Il est convient donc d’utiliser un comparateur à maximum, c’est le plus grand écart qui doit être
privilégié.
Dans l’exemple présenté figure V.10, l’écart en hygrométrie étant le plus grand, c’est le signal
correspondant qui sélectionné et qui aboutit au servomoteur de la vannes 3 voies à eau glacée.

[110]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

Figure V.10 : Sélection de signal reçu par le servomoteur


de la vanne 3 voies à eau glacée.

• Comptage des points :

La boucle de régulation qui gère la température du processus comporte donc quatre points
qui sont deux entrées analogiques (AI) et deux sorties analogiques (AO) (figure V.11).

Figure V.11 : Comptage des points pour la boucle de température ambiante.

• Affectation un numéro de paramétrage à chaque point :

La sonde S1 :
c’est une sonde de température placé sur la gaine pour contrôler la température de l’air à la
reprise ce point correspond à l’entrée analogique 2 : (AI2).

[111]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

La sonde S3 :
c’est une sonde de température placé à l’entrée du CTA pour mesurer la température d’air neuf
ce point correspond à l’entrée analogique 3 : (AI3).

La V3V de la batterie froide :


ce point correspond à une sortie analogique 2 : (AO2)

La V3V de la batterie de réchauffage :


ce point correspond une sortie analogique 3 : (AO3)

• Détermination les valeurs de paramétrage :

AI2 : plage 0 à 400C : sonde active (sonde de reprise).


AI3 : plage -20 à 400C : sonde active (sonde de l’air neuf).
AO2 : plage de fonctionnement 0 à 10V (V3V batterie eau glacée).
AO3 : plage 0 à 10V (V3V batterie de réchauffage).
Module de régulation PID 1 :
- Bande proportionnelle : (2×100) ∕ 40 = 5%
- Point de consigne XC-R = 24°C +/-1°C.
Module de régulation PID 2 :
- BP = -5% (le signe moins donne une action inverse).
- Point de consigne XC-C = 22°C +/-1°C.
• Raccordement :

MODULE DE
ENTREE REGULATION SORTIE

PV V3V -
AI 2 AO 2
PID1
RS

PV V3V+

PID2 AO 3
AI 3
RS

PV (process variable) : sonde de régulation.


RS (remote set point) : Sonde de température extérieure.

Figure V.12 : Raccordement logiques.

[112]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

Limite de soufflage :
La limite de température sur le soufflage protège l’ambiance des variations brusques de
température.
La sonde de température de soufflage assure la limitation haute de la température de soufflage en
modulant la batterie de chauffage à un seuil fixe.
La sonde de température de soufflage assure la limitation basse de la température de soufflage en
modulant la batterie de refroidissement à un seuil fixe.

Figure V.13 : Loi de régulation de limitation.

• Loi des signaux :

La commutation entre fonctionnement refroidissement ou chauffage s’effectue


automatiquement en fonction de l’écart entre la température de consigne ETE ou HIVER et la
température ambiante.
Si la température ambiante oscille entre la zone de fonctionnement refroidissement et la zone de
fonctionnement chauffage les vannes motorisées seront ramenées a une position de fermeture.

Figure V.14 : Loi des signaux.

[113]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

En générale, le réglage de la température ambiante est effectué par l’activation des dispositifs
suivants :
• La vanne motorisée de refroidissement.
• La vanne motorisée de chauffage.
Pour tout écart [mesure – consigne], Une action PID fait évoluer un signal de correction agissant
sur les vannes motorisées des batteries.
L'exploitant à la possibilité de modifier dans un intervalle prédéfini, le point de consigne
refroidissement ou de chauffage :
• Refroidissement : (24°C +/-1°C)
• Chauffage : (22°C +/-1°C)

c) Boucle de régulation de l’hygrométrie

Le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) stipule que l’hygrométrie relative
doit être maintenue entre 35 et 55 % sur l’air de reprise.
Contrôle de l’hygromètre :
- En cas de besoin d’humidification il y a enclenchement du laveur adiabatique.
- En cas de besoin déshumidification, il y a une action proportionnelle sur la V3V à eau
glacée.

• Comptage des points :

La boucle de régulation d’hygrométrie comporte donc sept points qui sont :


trois entrées analogiques (AI) et une sortie analogique (AO) et deux entrées logiques (DI) et une
sortie logique (DO) (figure V.15).

Figure V.15 : Comptage des points.

[114]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

• Affectation un numéro de paramétrage à chaque point :


- en cas de déclenchement du relais antigel, l’arrêt du laveur est nécessaire
- L’arrêt du laveur est aussi nécessaire en cas de panne de ventilation, le manque de
ventilation est détecté par le pressostat différentiel ∆Ps.

Points correspondants au différent relais pilotes sur le régulateur :

- DI2 : pressostat différentiel.


- AI4 : sonde active de l’hygrométrie de reprise.
- DO1 : commande Tout-Ou-Rien de laveur.
- AO2 : commande de la V3V à eau glacée, comme pour la boucle précédente, la sortie du
module de régulation passe par le module comparateur « maximum ».

• Détermination des valeurs de paramétrages :

- AI4 : sonde active plage 0 à 100%.


Module de régulation PID :
- BP : 5
- Point de consigne XC = 50%
Module de régulation TOR :
- BP : -1
- Point de consigne XC = 40%
- Niveau de forçage : 0
- Différentielle : 5
Toutes les entrées de verrouillage du laveur sont des contacts fermés en marche normale.

• Loi des signaux :

Figure V.16 : Loi des signaux.

[115]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

Fonction contrôle de l’hygrométrie de l’air à la reprise


Pour étudier cette fonction, on prendra soin de régler les paramètres concernés afin de se
mettre hors d’influence de la fonction refroidissement.
A l’aide de l’hygrométrie de l’air à la reprise, on détermine et on trace les lois de commande la
V3V froide, (fonction déshumidification) et enclenchement du laveur adiabatique (fonction
humidification).
L’élément de mesure de l’humidité relative de la sonde de reprise envoie son signal au régulateur
d’hygrométrie de reprise, qui le compare à son point de consigne Xc (45%) En fonction de
l’écart détecté et par baisse de l’humidité relative, la V3V(- ) est fermée progressivement et
complètement. Puis, quand elle passe à une valeur neutre éventuelle, enclenchement du laveur
adiabatique est ouverte Tout-Ou-Rien.

• Raccordement :

ENTREE MODULES MODULE DE


SORTIE
DE CALCUL REGULATION
AI 2

V3V -
AO 2
AI 4 PID

Max

TOR laveur
DO 1

DI 2

Figure V.17 : Raccordements logiques.

[116]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

d) Boucle de régulation des registres d’air

La législation actuelle rend nécessaire l’air neuf dans les locaux occupés. Outre son rôle
hygiénique, l’air neuf peut avoir un rôle de refroidissement gratuit ou un rôle de chauffage
également gratuit.
Si la température de l’air neuf est inférieure à la consigne de température de reprise, alors le
volet d’air neuf est grand ouvert. En baissant la température de reprise, le volet d’air neuf est
fermé progressivement, jusqu’au minimum de 30%.
Cette régulation en température satisfaisante ; cependant, il peut arriver quelques cas particuliers,
ou cette régulation n’est pas optimale.

• Comptage des points :

La boucle de régulation des registres d’air comporte donc cinq points qui sont quatre entrées
analogiques (AI) et une sortie analogique (AO) (figure V.18).

Figure V.18 : Comptage des points.

• Affectation un numéro de paramétrage à chaque point :


- AI2 : le branchement de la sonde de température de reprise (S1)
- AI3 : le branchement de la sonde de température extérieure (S3)
- AI4 : le branchement de la sonde d’hygrométrie relative de reprise (S2)
- AI5 : le branchement de la sonde d’hygrométrie relative extérieure (S4)
- AO4 : sortie analogique correspondant au servomoteur du registre d’air
• Détermination les valeurs de paramétrage :

Toutes les sondes sont des sondes actives.


- Les sondes de températures ont une plage de 0 à 400 C à l’exception de la sonde sur l’air
extérieur dans la plage va de -20 à 400 C.
- Les sondes d’hygrométrie relative ont une plage de 0 à 100 %

[117]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

- Paramétrage du module de régulation CM2 :


* régulation TOR
* BP = 1
* Diff = 1
- Paramétrage du module de régulation CM3 :
* régulation TOR
* BP = 1
* Diff = 1
* consigne interne : 220 C
- Paramétrage du module de régulation CM4 :
* régulation TOR
* BP = 1
* Diff = 1
* consigne interne : 220 C
• Raccordement :

MODULES MODULE DE MODULES


ENTREE
DE CALCUL REGULATION LOGIQUES SORTIE
CM2
AI 1 H PV
Reprise
TOR

PV CM3
AI 2
TOR
Log
AI 3 RS EF

H PID cM4 AO 1
AI 4 Air neuf
PV

AI 5

Figure V.19 : Comptage des points.

[118]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

V.4 Programmation
V.4.1 Définition de la programmation

D’une façon générale la programmation est une fonction permettant d'enclencher ou de


déclencher des modes de chauffage, climatisation, ventilation, selon des scénarios
correspondants à une maîtrise énergétique de la maison, de l'appartement, du bâtiment.
Prenons le cas d'un bâtiment, les zones jour telles que salon seront programmées selon les
horaires d'occupation à une température de 19°C, alors que les zones nuit, les chambres,
pourront même rester à 14°C, pour remonter à 18°C le soir. La nuit, les zones passent toutes
en régime réduit à 14°C, etc.

Les fonctions de base d’un automate programmable :

La solution technique en GTC s’appuie sur les automates programmables ,ces derniers sont des
contrôleurs numériques programmables, qui assurent d'une part la commande des équipements,
d'autre part l'acquisition, le stockage et le traitement des mesures (grandeurs réglées et
grandeurs de contrôle) qui seront ensuite utilisées pour la gestion de l'installation. Ils peuvent
dialoguer avec plusieurs éléments terminaux (capteurs et actionneurs) et disposent de fonctions
préprogrammées leur permettant de mettre en œuvre des stratégies évoluées de pilotage :

- fonctions de régulation (TOR, PID, optimisation, délestage...),


- fonctions logiques (booléennes),
- temporisation, comptage, décomptage, comparateurs (>, <, = ...),
- réglage, asservissement, régulation, etc., pour commander, mesurer et contrôler au
moyen de modules d’entrées et de sorties (numériques ou analogique) différents
sortes de processus.
Le concept Automate Programmable :
L'automate programmable ou système d'automatisation est un appareil qui commande un
processus (par exemple : les installations de climatisation et le conditionnement d’air, etc.).
Ceci est possible grâce aux instructions d'un programme stocké dans la mémoire de
l'appareil.
On retrouvera les fonctions d’automatismes comme par exemple :
- Logique séquentielle et combinatoire ;
- Temporisation, comptage, décomptage, comparaison ;
- Calcul arithmétique ;
- Réglage, asservissement, régulation, etc., pour commander, mesurer et contrôler au
moyen de modules d’entrées et de sorties (logiques, numériques ou analogiques)
différents sortes de machines ou de processus.
La programmation de l’automate RMU720B2 se fait à l’utilisation d’un logiciel X-
WORKS de SIEMENS. L’automate RMU720B2 assure le fonctionnement de notre installation
comme elle a été établie dans l’analyse fonctionnelle. Le Logiciel X-WORKS spécialisé pour la
programmation des automates qui concerne la climatisation et le conditionnement d’air, il est

[119]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

très maniable grâce à sa bibliothèque (boite à outils) qui contient des éléments de programme
spéciaux pour les systèmes CVC.
Nous allons exposer le principe de la programmation avec X-Works sur la boucle de régulation
de la température ambiante définies au niveau de la CTA (température, humidité, pression….) ;
et montré l’élaboration de la boucle sous forme des schémas (blocs) synoptiques.

V.4.2 La programmation de la boucle de régulation de la température ambiante

Ø Période Hivernale :

M : représente les valeurs de la mesure de température de reprise (hiver) de local climatisée.


C : symbolise la température de consigne prescrite pour notre local.
Ct : représente le contrôle de température ou l’écart entre la mesure et la consigne. Ce bloc il
contient deux sorties (sortie_C et sortie_F) : si l’écart est négatif (l’écart < 0) la sortie_C
attaque la commande de la vanne trois voies de la batterie chaude « A1 ».
A1 : représente la commande de la vanne trois voies (sortie analogique) de la batterie chaude.

M A1

Ct

Figure V.20 : Graphe de température ambiante (Hiver).


Ø Période Estivale :

M2 : représente les valeurs de la mesure de température de reprise (été) de local climatisé.


C : symbolise la température de consigne prescrite du local.
Ct : représente le contrôle de température ou l’écart entre la mesure et la consigne. Ce bloc il
contient deux sorties (sortie_C et sortie_F) : si l’écart est négatif (l’écart > 0) la sortie_F
attaque la commande de la vanne trois voies de la batterie froide « A2 ».
A2 : représente la commande de la vanne trois voies (sortie analogique) de la batterie froide.

[120]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

M2 A2

Ct

0.000
C 92.2375

Figure V.21 : Graphe de température ambiante (Eté).

V.5 Mise en service:


La mise en service du système (des automates, des capteurs, et du poste de supervision) est
effectuée selon les étapes suivantes :

ü Vérifier le réseau hydraulique d’installation et les appareils de la régulation (les capteurs,


les actionneurs). Examiner tous est bien montés et conforme le plan.
ü Hors tension, examiner par yeux si tous les entrées et les sorties sont bien câblées, le bus
de communication est branché correctement. Après mise sous tension, Vérifier le réseau.
ü Mettre les cavaliers d’automate et des interfaces en configuration correcte qui conforme
l’application qu’on a choisi.
ü Configurer la stratégie de la programmation. Télécharger les programmes dans les
automates.
ü Tester les fonctionnements de tous les points de régulation.
ü Tester le système et régler la boucle de la régulation.
ü Installer le logiciel de supervision sur le PC dédié à la GTC.
ü Configurer le logiciel et puis ensuite programmer.

[121]
CHAPITRE V Application des Systèmes de Régulation au Niveau d’une GTC

V.6 Conclusion
La régulation par la GTC est utilisée dans les installations modernes à cause de leurs
intérêts. Les systèmes de GTC permettent :

Ø D’améliorer la qualité du service rendu aux utilisateurs sur les différentes installations,
grâce à une plus grande rapidité d’intervention permise par une détection instantanée
des incidents,
Ø D’assurer la sécurité des personnes et des biens contre les risques de vol, d’intrusion,
d’incendie et de contrôler les accès dans les bâtiments surveillés,
Ø De réduire les consommations énergétiques grâce à la connaissance des baisses de
rendement, à l’amélioration de régulation, de l’optimisation et de la programmation et
aux possibilités de télécommande,
Ø D’optimiser les investissements ultérieurs par une meilleure connaissance des
insuffisances éventuelles des installations,
Ø D’augmenter la fiabilité des équipements par la mise en place de procédures de
maintenance préventive.

[122]
v Conclusion générale

Nous avons voulu faire une description des procédés de régulation sur les différents
systèmes de climatisation avec le choix de ces systèmes, en cherchant toujours la meilleure
adéquation entre les composants de l’installation de climatisation et la régulation pour
obtenir un ensemble de grande qualité.
La régulation est une discipline qui n’est pas nouvelle, car le développement des bâtiments a
exigé le fonctionnement automatique de toutes les installations de climatisation en vue
d’éliminer toute intervention humaine et d’économiser une certaine quantité d’énergie.
Donc il est important de s'intéresser aux boucles de réglages et de savoir comment
l’équipement de réglage doit réagir lors d’une divergence de la grandeur de référence. Par
exemple, rapidement ou lentement, intensément ou faiblement, ceci dépend des
caractéristiques techniques de1'installation à régler.
Au mot « régulation », il y a lieu de toujours associer le mot « programmation », cette
dernière se faisant en tenant compte :
• du temps (occupation, inoccupation) ;
• du taux d’occupation (nombre de personnes dans les locaux, pour faire varier
l’amenée d’air hygiénique) ;
• de l’espace (par zone d’occupation) ;
• des tarifs (choix de l’énergie la moins chère, etc.).
Etant donné , la forte pénétration des nouvelles technologie dans le domaine du bâtiment , ce
projet nous a permis d’illustrer les notions fondamentaux concernant la régulation dans les
installations de climatisation, les principes de la GTC et nous pensons qu’il est impérative que
cette dernière soit vulgariser et adopter par les installateurs pour contrôler les différentes
installations qu’ils conçoivent . La GTC dans un proche avenir sera une technique
incontournable pour les bâtiments collectifs tenant compte des enjeux techniques qu’elle met en
œuvre à savoir :
- La qualité de confort et la précision des températures ambiantes ;
- La réactivité en cas de défaillances ou de dérangement de l’installation ;
- La prévention des dysfonctionnements ;
- L’aide à l’exploitation et à la maintenance.
Je dois préciser que le stage effectué au sein de la firme UNIVERCO m’ont été plus que
bénéfice car j’ai découvert la réalité du terrain qui reste très éloigné de la formation académique.

[123]
Aussi, j’ai pu constater la nécessité de présence d’un climaticien aux différents stades de la
réalisation du projet :
§ Phase étude du projet : le climaticien intervient par le choix du système de CVC.
§ Phase montage de la GTC : le climaticien intervient, en orientant les techniciens de
montage sur le choix des points (emplacement des sondes et des organes de réglages) et
en procédant à leurs vérifications.
§ Phase mise en service du projet : Le climaticien vérifie avec l’automaticien la réponse de
l’installation en réalisant des essais sous forme de simulations.
Perspectives :
Les perspectives que nous pouvons proposer à l’issu de ce travail, portent sur les points
suivants :
- Approfondir ce travail de descriptions des modes de réglage dans les installations de
climatisation avec des essais expérimentaux qui permettent de comprendre les
phénomènes physiques mise en jeux dans les différents point des boucles de
régulation.
- Développer et généraliser les différentes boucles de régulation étudiées dans ce projet
au sein de la GTC.

[124]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

IV.12 Conclusion
Le maintien des conditions thermiques déterminées à l’intérieur d’un local relève d’une
double motivation :
- assurer la conservation des bâtiments en évitant une dégradation par la présence
d’humidité. En effet, le chauffage de l’air intérieur d’un local modifie son degré hygrométrique
et réduit ainsi les risques de condensation. Le maintien du local à une température minimale
évitera le gel des équipements intérieurs ;
- satisfaire les exigences de confort d’occupation.
La multiplicité et le caractère subjectif des critères de confort conduiront le concepteur des
systèmes de régulation à laisser à l’utilisateur la gestion des conflits issus des occupants en lui
donnant accès aux réglages des points de consigne de la température ambiante.
Au mot « régulation », il y a lieu de toujours associer le mot « programmation ».
Si nous disposons par exemple d’un caisson tout air neuf, les ventilateurs de soufflage et
d’extraction ne doivent pas pouvoir démarrer si les volets d’air neuf et d’air extrait ne sont pas
grands ouverts, d’autre part une temporisation sera prévue entre le démarrage du ventilateur de
soufflage et celui du ventilateur d’extraction.
Un autre point important est la réponse à la question suivante :
Comment l’installation doit-elle réagir au passage en alarme du :
• thermostat antigel ;
• pressostat différentiel d’encrassement de filtre ;
• pressostat différentiel de contrôle du débit d’air, etc. ?
Cela nous amène vers les systèmes de GTC.

[98]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

IV.1 Introduction
Un bâtiment est soumis en permanence à des sollicitations extérieures (température,
ensoleillement, vent) qui viennent perturber son état thermique.
Le système de régulation, dont l’objectif est de rendre insensible aux occupants les variations
climatiques externes, prendra partiellement ou totalement en compte les phénomènes
météorologiques et les caractéristiques thermiques des locaux.
En outre, le comportement dynamique des locaux et des systèmes de traitement d’air, les
exigences de confort, ainsi qu’une meilleure maîtrise des coûts impliquant une gestion
rigoureuse des installations font de la régulation des systèmes de climatisation une technique
indispensable et incontournable. Elle exige en retour les connaissances de différentes spécialités.

IV.2 Chauffage avec contrôle de la température de soufflage


Schéma de principe :

V : volets d’air neuf motorisés ; F : filtre ; B.C : batterie chaude ; TAG : thermostat antigel ;

V.S : ventilateur de soufflage ; V.R : ventilateur de reprise ; PD : pressostat différentiel ;

S1 : sonde de température de soufflage ; Y1 : signal commande la batterie chaude ;

Y2 : signal pour les volets d’air neuf ; R : régulateur.

Figure IV.1 : Installation avec contrôle de la température de soufflage.

Le fonctionnement de cette installation se fait de la manière suivante : le régulateur compare


le signal de mesure de la sonde (S1) avec son point de consigne. En fonction de l’écart, un ordre
de commande est transmis au servomoteur de la vanne trois voies qui fait varier le débit dans la
batterie de chauffe pour maintenir une température de soufflage constante.

[69]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Comme il n’est utilisé que de l’air neuf, un thermostat antigel est monté en aval de la batterie
mais le plus près possible de celle-ci de manière à être influencé par son rayonnement.
Ce thermostat antigel a une double action : progressive sur la vanne motorisée et tout-ou-rien
sur le servomoteur de registre d’air neuf qui équipé d’un contact auxiliaire en ouverture qui
permet d’arrêter les ventilateurs de soufflage et de reprise quand le registre commence à se
fermer.
Le thermostat antigel ouvre progressivement la vanne 3 voies si la température de l’air soufflé
diminue (6K au-dessus de la valeur de consigne antigel).
Si sur ce thermostat antigel est affichée une consigne de 2°C, quand la température la plus basse
détectée par le capillaire du thermostat descend en dessous de 8°C, la vanne s’ouvre
progressivement, à 2°C elle est complètement ouverte. Si la température continue à baisser, le
registre d’air neuf se ferme et par conséquent arrête les deux ventilateurs. Une alarme doit être
enclenchée.
À l’arrêt de l’installation, la vanne motorisée et le registre d’air neuf se ferment et les
ventilateurs de soufflage et d’extraction sont arrêtés.
Deux pressostat différentiel sont utilisé la première contrôle l’encrassement du filtre sur l’air
neuf et enclenche une alarme en cas d’encrassement et la deuxième contrôle le débit d’air
(fonctionnement du ventilateur de soufflage). S’il n’est pas satisfait, il enclenche une alarme et
ferme le registre d’air neuf.

Figure IV.2 : Boucle de régulation.

Figure IV.3 : Loi du signal de fonctionnement.

[70]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

IV.3 Climatisation avec contrôle de la température de soufflage


Schéma de principe :

F: filtre ; B.C : batterie chaude ; B.F ; batterie froide ; TAG : thermostat antigel ;

V.S : ventilateur de soufflage ; V.R : ventilateur de reprise ; PD : pressostat différentiel ;

S1 : sonde de température de soufflage ; Y1 : signal commande la batterie chaude ; R : régulateur ;

Y2 : signal commande la batterie froide ; Y3 : signal pour les volets d’air neuf/air repris.

Figure IV.4 : Installation de climatisation avec contrôle de la température de soufflage.

Figure IV.5 : Boucles de régulation.

En cas de baisse de la température de soufflage par rapport au point de consigne, le


régulateur constate un écart et génère un ordre de commande qui est envoyé sur la vanne de
chaud.
Quand la température de soufflage remonte, la vanne de chaud se ferme progressivement jusqu’à
sa fermeture complète. Si elle continue de monter, une zone neutre Xdz est passé (pendant cette
zone neutre, ni chaud, ni froid ne sont faits). Au-delà de la zone neutre et si la température de
soufflage persiste à monter, la vanne de froid commence à s’ouvrir progressivement et peut
arriver à l’ouverture complète.

[71]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Le fonctionement des autres éléments de cette installation est comme nous indiquons dans le
point précédent.

Figure IV.6 : Loi des signaux.

IV.4 Technique de limitation


Les limitations peuvent avoir les rôles suivants :

- garantir le confort par le contrôle de température maximale ou minimale ;


- dans le cas d’un processus industriel (conditionnement d’air), garantir une bonne qualité
des produits par le contrôle de température et/ou d’hygrométrie relative ;
- assurer une sécurité en température maximale ou minimale.

IV.4.1 Limitation minimale de la température de soufflage

Dans les installations de climatisation avec régulation de température ambiante, une sonde
de température dans la gaine de soufflage limite à une valeur minimale la température de
soufflage (figure IV.7). Ceci est nécessaire là où le régulateur veut réduire fortement la
température de soufflage par suite d’un gros apport de chaleur gratuite dû à un rassemblement de
personnes, à des machines, à l’éclairage, au rayonnement du soleil etc. pour maintenir la
température ambiante réglée. Sans cette limitation, la température de l’air soufflé atteindrait des
valeurs suffisamment basses pour que des courants d’air apparaissent.

[72]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

X : grandeur physique contrôlée ; XL : point de consigne de la limitation ;

Xc : point
oint de consigne en marche normale (sans limitation) ; L : sonde de limitation ;

Y : signal
ignal de sortie du régulateur ; TAG : thermostat antigel.

Figure IV.7 : Installation de climatisation avec limitation de la température de soufflage.


soufflage

La limitation minimale de la température de soufflage est réalisée avec une sonde de


température de gaine L.. Elle est montée dans la gaine, à proximité de l’orifice de soufflage et
reliée dans le régulateur R.. La valeur de limitation est réglée dans le régulateur sur un
potentiomètre.
Lorsque la température de soufflage atteint la valeur de limitation réglée, la sonde de
température de soufflage assure la régulation et empêche de ce fait une nouvelle diminution
de la température de soufflage. La limitation se fait donc de façon absolue,
absolue c’est-à-dire que
lorsque la valeur de limitation est atteinte, le régulateur produit une commutation de la
régulation de température ambiante à une régulation de température soufflage, ce qui fait qu’à
présent, la température de soufflage est maintenue cons
constante
tante à la valeur de limitation.

Sur la figure IV.8,, l’ordonnée correspond à la température de reprise. L’abscisse correspond à


la température au soufflage. La sonde de reprise associée au régulateur représente
représent une boucle
longue. La bande proportionnelle correspondante est généralement faible (XP1). La sonde de
soufflage associée au régulateur représente une boucle courte. Pour éviter un fonctionnement
proportionnelle (XP2) : XP2 > XP1.
instable (pompage), il faut majorer la bande proportionne

[73]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Figure IV.8 : limitation minimale de la température.

IV.4.2 Limitation de l’hygrométrie


hygrométrie

Les limites sont fréquentes en hygrométrie de confort ainsi qu’en hygrométrie concernant les
processus industriels. En processus industriels, les exemples sont nombreux où une hygrométrie
trop basse conduit à une qualité du produit aléatoire (papeterie, textile,…). Une hygrométrie
excessive peut aussi avoir des con conséquences néfastes en micromécanique,
micromécanique en micro-
informatique, etc.

X : sonde de l’hygrométrie en reprise ; L : sonde de l’hygrométrie au soufflage ;

XC : point
oint de consigne de l’hygrométrie en marche normale ; XL : point de consigne de la limite ;

Y1 : signal de sortie du régulateur permettant l’enclenchement de la pompe donc l’humidification ;

Y2 : signal de sortie du régulateur permettant la déshumidification ; R : régulateur.

Figure IV.9 : Installation de climatisation avec limitation de la température de soufflage.


soufflage

[74]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

En fonctionnement en limitation, la bande proportionnelle est majorée, k est un coefficient


multiplicateur généralement réglable entre 1 et 3 en régulation analogique (figure IV.9).
Quand l’hygrométrie au soufflage attient la valeur limite minimale (XL), la sonde de reprise n’est
plus active, c’est la sonde de soufflage qui gère la boucle de régulation de l’hygrométrie (figure
IV.10.a), et le même cas lorsque l’hygrométrie au soufflage attient la valeur limite maximale
(figure IV.10.b).

a : limitation minimale b : limitation maximale

XP : bande proportionnelle en marche normale ;

XP×k : bande proportionnelle lors du fonctionnement en limitation ;

k : coefficient de majoration (1 ≤ k ≤3).

Figure IV.10 : limitation de l’hygrométrie.

IV.5 Technique de compensation


Les compensations permettent la modification automatique du point de consigne d’une
grandeur physique dans un but de confort ou d’économie d’énergie.
Le point de consigne est modifié en fonction de la variation d’une grandeur physique
d’influence, la température extérieure par exemple.

§ Compensation de la température ambiante en fonction de la température extérieure

Dans les installations de climatisation, la température extérieure est introduite dans la boucle
de réglage comme grandeur de référence dans le cas d’une compensation de la température
ambiante en fonction de la température extérieure. La sonde de température Z dans la gaine d’air
extérieur relève de façon glissante, en été et/ou en hiver, la température ambiante en fonction de
la température extérieure.

[75]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

X : sonde de température de l’air repris ; Z : sonde de température extérieure ;

Y1 : signal alimentant la vanne à eau chaude ; R : régulateur ;

Y2 : signal alimentant la vanne à eau glacée.

Figure IV.11 : Installation de climatisation avec limitation de la température.

Le signal émis par la sonde de température extérieure Z produit, dans le régulateur R, une
augmentation de la valeur de consigne, c’est-à-dire que la valeur de consigne de la sonde de
reprise X est décalée en fonction de la température extérieure. La grandeur de cette augmentation
peut être réglée séparément dans le régulateur sur deux potentiomètres pour fonctionnement
d’été et fonctionnement d’hiver, et elle est directement proportionnelle à la température
extérieure dans le fonctionnement d’été et inversement proportionnelle dans le fonctionnement
d’hiver (figure IV.12).

Ø Dans le fonctionnement été, on évite ainsi les différences de température trop grandes
entre la température ambiante et la température extérieure, donc le risque du coup de
chaleur. En outre, on économise par cette mesure de l’énergie de refroidissement.
Ø Dans le fonctionnement d’hiver, l’influence des murs plus froids en cette saison, ainsi que
l’écart proportionnel de la température ambiante dans le cas d’une régulation
proportionnelle, sont compensés.
§ Compensation en température l’été : dans l’exemple ci-dessus, la température
ambiante varie de 20 à 26℃ lorsque la température extérieure varie de 24 à 50℃.
La compensation permet ici d’éviter les chocs thermiques, elle va aussi dans le sens des
économies d’énergie.
§ Compensation en température l’hiver : dans l’exemple ci-dessus, la température
ambiante varie de 20 à 22℃ lorsque la température extérieure varie de 0 à +15℃.
Le décalage de 2℃ du point de consigne permet de combattre l’influence des parois
froides. La compensation va ici dans le sens d’une plus grande dépense d’énergie.

[76]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Figure IV.12 : loi de régulation.

IV.6 Régulation des voletss d’air


En climatisation de confort,
fort, la régulation des volet
voletss d’air est une source importante
d’économie d’énergie. Toutes les installations récentes devraient comporter cette régulation.
L’air neuf est nécessaire à tout local climatisé occupé, afin de garantir une teneur en oxygène
normale, d’évacuer le gaz carbonique, les odeurs…. Toutefois, si un débit d’air neuf important
est favorable à l’hygiène, il peut être très néfaste sur le plan énergétique.
D’après la figure IV.14, en dessous de 20 20℃ de température de reprise, le débit d’air neuf est
minimal. Entre 20 et 21℃,, il y a ouverture complète du volet d’air neuf. En régime de
refroidissement, lorsque la température de l’air neuf est supérieure à la température de l’air de
reprise, il y a basculement en débit d’air neuf minimal. Dès que la température de l’air neuf
devient inférieure à la température de l’air de reprise, il y a passage en débit d’air neuf maximal.
La régulation des registres peut se faire à partir de la comparaison des températures ou des
enthalpies (figure IV.15).

X1 : température de l’air repris ; X2 : température de l’air neuf ; Xc : point de consigne ;

Y1 : signal alimentant la vanne à eau chaude ; Y2 : signal alimentant la vanne à eau glacée ;

Y3 : signal alimentant les voletss d’air ; R : régulateur.

Figure IV.13 : Installation de climatisation avec régulation des volets d’air.

[77]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Figure IV.14 : loi des signaux.

X1 : température de l’air repris ; X2 : température de l’air neuf ;

Xc : point de consigne ; Y : signal alimentant les volets d’air.

Figure IV.15 : loi de régulation.

Etude comparative des deux procédés :

On considère les conditions suivantes :


- point de consigne Xc = 2020℃ ;
- température de l’air repris X1 = 24℃ ;
re et la consigne vaut 24 − 20 = +4℃,, il est positif, il y a une demande de
L’écart entre la mesure
refroidissement.
Dans le même temps, l’air neuf est à 20 20℃.. Il apparait donc que l’air neuf à un pouvoir de
refroidissement. Il y a donc fermeture de
des volets d’air repris et ouverture dess volets de l’air neuf.
Comparons à présent les airs neuf et repris sur le plan des enthalpies (Tableau IV.1 IV ) (à partir de
diagramme h-x). Comme nous sommes ici en demande de refroidissement, l’air neuf ayant une
enthalpie supérieure à l’enthalpie de l’air repris, il y aurait passage à un minimum d’air neuf.

[78]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Température Humidité relative Enthalpie


℃ % KJ/Kg
Air repris 24 30 39
Air neuf 20 65 45
Tableau VI.1 : Comparaison des enthalpies air neuf et air repris.

Il apparaît donc que, la régulation des volets par la comparaison des températures n’est pas la
meilleure solution. La régulation des volets par comparaison des enthalpies est plus fiable.

Hypothèse 1
L’air extérieur est La régulation doit assurer un
Ecart négatif
froid débit d’air neuf minimal
(mesure < consigne)
L’air extérieur est La régulation doit assurer un
(demande de chauffage)
chaud débit d’air neuf maximal
Hypothèse 2
L’air extérieur est La régulation doit assurer un
Ecart positif
froid débit d’air neuf maximal
(Mesure > consigne)
L’air extérieur est La régulation doit assurer un
(demande de refroidissement)
chaud débit d’air neuf minimal

Tableau IV.2: Différentes possibilités de régulation des volets d’air.

IV.7 Régulation de pression et de débit


Dans un grand nombre de grosses installations de climatisation, une spécification très
importante exige que des débits d’air variables circulent à la même pression. Les pressions de
gaine différentes qui apparaissent du fait de la coupure ou de l’étranglement du débit d’air de
certaines pièces ou zones, une augmentation correspondante du débit d’air soufflé et les
phénomènes de courant d’air et de bruit que cela implique.
Dans d’autre installations (par exemple pour certaines pièces dans les hôpitaux, les immeubles
de fabrication, les immeubles de bureaux,… etc.) on demande une surpression ou une dépression
par rapport à l’extérieur ou aux pièces voisines.
La régulation de la pression de l’air ou du volume d’air pour l’adapter aux besoins peut se faire
par exemple de la façon suivante :
§ régulation progressive de la vitesse du moteur électrique pour le ventilateur.
§ moteur électrique à pôles commutables (variation par degrés de la vitesse).
§ régulation des aubes directrices d’admission avant d’entrer dans la roue à aubes du
ventilateur, l’air subit une torsion plus ou moins forte par des tôles de guidage réglables.
§ régulation de l’aube de roue d’admission (uniquement pour les ventilateurs axiaux) :
l’angle d’attaque des aubes de roue d’admission est réglable.
§ fonctionnement parallèle de plusieurs petits ventilateurs au lieu d’un seul gros
ventilateur. Un des ventilateurs peut en outre être pourvu d’une régulation par
étranglement, tandis que les autres sont enclenchés et coupés selon la charge.

[79]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

§ volets d’air extrait réglables : selon la position des volets d’air extrait, la résistance de
l’air de la gaine d’air extrait varie. Il en résulte une surpression variable dans la pièce
ventilée.

IV.7.1 Régulation de la pression de l’air soufflé

Lorsque dans un réseau de gaines ramifié, des secteurs partiels doivent être étranglés ou
coupés, sans que les installations en fonctionnement en soient influencées, il faut maintenir la
gaine de soufflage à une pression déterminée ou à une différence de pression déterminée par
rapport à l’environnement (figure IV.16).

S : sonde de pression différentielle ; Xc : la valeur de consigne ;

Y1 : signal alimentant le ventilateur de soufflage ; R : régulateur

Figure IV.16 : Installation de climatisation avec régulation de la pression de l’air soufflé.

Fonctionnement :
Le régulateur compare la différence de pression mesurée par la sonde S (pression statique
dans la gaine par rapport à l’environnement) avec la valeur de consigne Xc. En cas d’écart, le
régulateur règle le débit du ventilateur de soufflage.

IV.7.2 Régulation de surpression ou de dépression

Dans ces régulations, on produit une surpression ou une dépression dans la pièce climatisée
par rapport à l’air extérieur et aux pièces voisines. La surpression ou la dépression dans une
pièce peut être obtenue par ex. par un débit différent du ventilateur de soufflage et du ventilateur
d’air extrait, par une variation de la résistance de l’air dans la gaine d’air par des volets, etc.

[80]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

S : sonde de pression différentielle ; Xc : la valeur de consigne ;

Y1 : signal alimentant les ventilateurs soufflage/reprise ; R : régulateur ;

Y2 : signal alimentant les volets d’air soufflé/repris.

Figure IV.17 : Installation de climatisation avec la surpression ou la dépression.

Fonctionnement :

§ si une pièce est maintenue en surpression, l’arrivée d’air indésirable (poussière) est rendue
impossible (figure IV.17). la régulation de surpression est utilisée par ex. dans les laboratoires
et les locaux de fabrication pour des appareils électronique, optiques et mécaniques de
précision. Une certaine surpression est produite en maintenant constante l’arrivée d’air et le
régulateur étrangle l’air extrait par l’intermédiaire du volet d’air extrait en fonction de la
surpression désirée ou règle l’appareil de guidage du ventilateur de reprise.
§ en cas de régulation de dépression, on empêche l’air d’une pièce de se disperser dans les
pièces voisines. Cette régulation est donc principalement utilisée dans le cas de pièces
présentant une forte pollution de l’air par des gaz, des vapeurs ou des odeurs, comme par ex.
les cuisines, les vestiaires, les laboratoires, les locaux de fabrication, etc. dans ce cas, on
maintient constant le courant d’air extrait et on étrangle le soufflage en fonction de la
dépression désirée.

IV.7.3 Régulation du débit d’air

La régulation de débit est utilisée par exemple dans les installations dans lesquelles le débit
d’air doit rester constant malgré l’encrassement croissant du filtre à air (perte de charge) ou dans
lesquelles un débit d’air est variable et un autre doit être varié proportionnellement à celui-ci.
Comme transmetteur de valeur de mesure, on utilise une sonde de différence de pression en
liaison avec un tube de Pitot (figure IV.18).

[81]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

S1, S2 : sondes de pression différentielle ; R : régulateur ;

Y1 : signal alimentant les ventilateurs de soufflage/reprise ;

Y2 : signal alimentant les volets d’air soufflé/repris.

Figure IV.18: Installation de climatisation avec régulation du débit d’air.

Fonctionnement :

Dans la régulation en cascade (figure IV.18), la sonde de différence de pression 1


enregistre le débit d’air soufflé et la sonde de différence de pression 2 le débit d’air extrait. Le
régulateur en cascade de débit d’air règle le débit de l’air soufflé en fonction du débit d’air
extrait, c’est-à-dire qu’en cas de modification du débit d’air extrait, la valeur de consigne du
débit de soufflage est décalée en fonction de l’influence de la cascade réglée. L’organe de
réglage de la boucle de réglage est par exemple un dispositif pour le réglage de la vitesse du
ventilateur, un servomoteur de volet, etc. Etant donné que le débit de l’air extrait sert à présent
de grandeur de référence pour le débit de soufflage.

IV.8 Climatisation avec limitation et compensation


La température ambiante dépend de la température extérieure comme l’indique la loi de
régulation (figure IV.22). La majoration de la température en hiver permet de combattre
l’influence des murs froids. La majoration en été permet de limiter les chocs thermiques lorsque
les gens passent de l’extérieur à l’intérieur, la compensation « été » permet aussi des économies
d’énergie.

Le schéma de principe fait apparaître un seul régulateur, c’est le cas en numérique ; en régulation
analogique, un compensateur devait être associé au régulateur.

[82]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

S1 : sonde de régulation ; S2 ; sonde de compensation ; S3 : sonde de limitation.

Figure VI.19: Installation de climatisation avec la limitation et la compensation.

Figure IV.20 : Boucles de régulation.

Figure IV.21 : loi des signaux.

[83]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Température extérieure ℃ -20 -10 +12 +24 +32 +40


Point de consigne ℃ 23 23 20 20 26 26

Tableau.VI.3: Valeurs correspondant à la compensation.

Figure IV.22 : loi de régulation de compensation.

Figure IV.23 : loi de température en limitation.

’hygrométrie
IV.9 Climatisation avec contrôle de la température et de ll’hygrométrie
IV.9.1 Humidification par laveur adiabatique

L’humidification est assurée ici par un laveur adiabatique (figure IV.24


IV.2 ). D’après le
schéma de principe, on prévoit une régulation numérique (régulateur multifonctions).

[84]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

S1 : sonde de température de reprise ; S2 : sonde d’hygrométrie de reprise ;

S3 : sonde de température aval de la batterie de préchauffage ; R : régulateur.

Figure IV.24 : Installation de climatisation avec contrôle de la température et de l’hygrométrie


(humidification par laveur adiabatique).

Boucles de régulation :

Cette installation comporte une boucle de préchauffage, une boucle permettant de garantir
la température et enfin une boucle permettant de garantir l’hygrométrie. La figure IV.25 prend
l’hypothèse de régulateurs analogique. En numérique, beaucoup d’appareils peuvent gérer
l’ensemble des trois boucles.

Figure IV.25 : Différentes boucles de régulation.

[85]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Figure IV.26 : Loi de signal pour le préchauffage.

Action Xc BP Organe commandé


Y inverse 10 2 V3V de préchauffage

Tableau IV.4 : Valeurs caractéristiques.

Figure IV.27 : Loi des signaux de la boucle de température.

Action Xc XP1 XP2 Organe commandé


Y1 inverse 22 2 V3V eau chaude
Y2 directe 22 2 V3V eau glacée

Tableau IV.5 : Valeurs caractéristiques.

Fig.IV.28 : Loi des signaux de la boucle d’hygrométrie.

Figure IV.28 : Loi des signaux de la boucle de l’hygrométrie.

[86]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Action Xc XP1 XP2 Organe commandé


Y1 inverse 50 5 Pompe laveur
Y2 directe 50 5 V3V eau glacée

Tableau IV.6 : Valeurs caractéristiques.

Le rôle de la batterie de préchauffage est d’assurer la mise hors gel des différents éléments de
la CTA. En garantissant 8°C au minimum, elle assure aussi une meilleure efficacité du laveur
adiabatique.
L’humidification est en touttout-ou-rien.
rien. Il est à noter que l’humidification par laveur est
actuellement de moins en moins utilisée à cause des problèmes èmes d’hygiène (risque de
salmonellose en particulier).
La batterie à eau glacée est sollicitée lorsque la température et l’hygrométrie sont excessives.
Les deux signaux correspondant sont injectés dans un comparateur à maximum et c’est le
signal qui correspond au plus grand écart qui aboutit à la vanne 3 voies à eau glacée.
L'évolution a-bb correspond à la batter
batterie de préchauffage (figure IV.29). ). L'évolution b-c
correspond au laveur adiabatique (supposé parfait ici). L'évolution c-d correspond
rrespond à la batterie
de réchauffage. Cette évolution est théorique ; en effet, un laveur adiabatique n'a pas un
rendement de 100 %, le poids d'eau réel après le laveur est donc inférieur à 8 g/kg d'air sec.
sec

Figure IV.29 : Évolution psychrométrique en humidification à laveur.

[87]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

IV.9.2 Humidification par humidificateur à vapeur


L’humidification est assurée ici par un humidificateur à vapeur saturée sèche. Dans
l’humidification par vapeur saturée sèche, il s’agit le plus souvent d’une régulation
proportionnelle alors que, dans le cas d’un laveur adiabatique, il s’agit le plus généralement de
régulation tout-ou-rien.

S1 : sonde de température de reprise ; S2 : sonde d’hygrométrie de reprise ;

S3 : sonde de température aval de la batterie de préchauffage ; R : régulateur.

Figure IV.30 : Installation de climatisation avec contrôle de la température et de l’hygrométrie


(humidificateur à injection de vapeur).

Figure IV.31 : loi des signaux de la boucle d’hygrométrie.

Sur la figure IV.32, l’évolution a-b correspond au chauffage de l’air, l’évolution b-d, à
l’humidificateur vapeur, et ∆H, à l’apport de chaleur total nécessaire. On constate que celui-ci est
le même quel que soit le mode d’humidification (laveur adiabatique ou vapeur saturée sèche).

[88]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Figure IV.32 : Évolution psychrométrique en humidification à vapeur.

L’humidification par vapeur saturée sèche est plus hygiénique et se prête mieux à la régulation
proportionnelle. Cette technologie est actuellement la plus utilisée.

IV.10 Climatisation avec contrôle du point de rosée


La régulation du point de rosée n’a été utilisée que dans les installations où l’humidité
ambiante relative peut ut varier entre certaines limites, par exemple : bureaux, salles de
conférences, salles de ventes etc., car l’apport de chaleur gratuite, le relèvement glissant de la
température ambiante en été par le compensateur de température extérieure, les variations de la
valeur de consigne de la température ambiante et les perturbations de l’humidité (humidité
gratuite, déperditions d’humidité) ne sont enregistrés par la régulation qu’en cas d’utilisation de
sondes auxiliaires.
La régulation du point de rosée foncti fonctionne
onne avec une sonde de température S2 (sonde de
température de point de rosée) placée entre l’humidificateur et le réchauffage, qui actionne la
vanne de préchauffage et la vanne de refroidissement par l’intermédiaire du régulateur de point
de rosée R2.
Le débit dans l’humidificateur est constant et la pompe de l’humidificateur est enclenche en
permanence pendant le fonctionnement de l’installation.
La régulation de l’humidité ambiante par l’intermédiaire du point de rosée nécessite, dans les
installations conventionnelles, un réchauffage dont la puissance de chauffe est déterminée par le
régulateur de température ambiante.
Compensateur de température extérieure, ainsi que par des volets d’air neuf.
L’air aspiré par le ventilateur est saturé de vapeur d’eau dans l’humidificateur de façon à ce qu’il
atteigne la température du point de rosée (100% d’humidité relative). Le régulateur de
température du point de rosée (R R2) avec la sonde de température du point de rosée (S2) après
l’humidificateur veille, par le rréglage
églage de la vanne de préchauffage ou de la vanne de
refroidissement, à ce que la température du point de rosée donnée soit respectée pour les
différents états de l’air. La température ambiante et l’humidité ambiante relative désirées
s’établissent alors après
près le réchauffement. Pour cela, une autre sonde de température (S1) est
montée à la reprise (ou à la pièce); cette sonde détermine le réchauffage, l’air humidifié est

[89]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

réchauffé à la température de soufflage nécessaire par l’intermédiaire du régulateur (R1) et de la


vanne de réchauffage.

S1 : sonde de température de reprise ; S2 : sonde de température de point de rosée;

R1: régulateur de température ambiante ; R2 : régulateur de température de point de rosée ;

Figure IV.33 : Installation de climatisation avec contrôle du point de rosée.

IV.10.1 Régulation du point de rosée en fonction de la température extérieure

Cette régulation est indiquée lorsqu’un décalage de la valeur de consigne de la température


ambiante par le compensateur de température extérieure ne doit pas influencer l’humidité
ambiante relative.
La différence avec l’installation de la figure IV.33 réside dans le fait que la température du point
de rosée varie en même temps que le décalage de la température ambiante en fonction de la
température extérieure. On peut utiliser pour cela le même compensateur de température
extérieure que pour le relèvement glissant de la température ambiante. Ceci est possible parce
que le décalage de ces deux températures se déroule de façon pratiquement parallèle.
Avec cette régulation :
- les perturbations de l’humidité ambiante relative dues à l’influence du compensateur de
température extérieure sont éliminées.
- cependant, l’humidité ambiante peut encore être perturbée par :
- une variation de la température ambiante due à un déplacement de la valeur de
consigne.
- la chaleur gratuite qui ne peut plus être dissipée par l’installation lorsque par exemple la
température de soufflage est maintenue à la valeur minimale par le limiteur.

[90]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

S1 : sonde de température de reprise ; S2 : sonde de température de point de rosée; S3 : sonde de


température extérieure ; R1: régulateur de température ambiante ; R2 : régulateur de température de
point de rosée ;

Figure IV.34 : Régulation du point de rosée en fonction de la température extérieure.

IV.10.2 Régulation du point de rosée en fonction de la température ambiante

S1 : sonde de température de reprise ; S2 : sonde de température de point de rosée; S3 : sonde de


température extérieure ; S4 : sonde pilote pour le point de rosée ; R1: régulateur de température
ambiante ; R2 : régulateur de température de point de rosée ; R3 : régulateur pilote de point de rosée.

Figure IV.35 : Régulation du point de rosée en fonction de la température ambiante.

[91]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Cette régulation convient pour les installations où, malgré des modifications de la
température ambiante dues à la variation de la valeur de consigne ou à l’influence du
compensateur de température extérieure, l’humidité ambiante relative doit rester constante.
L’installation fonctionne comme cela est décrit au point VI.10. La température ambiante est
décalée par un compensateur de température extérieure (S3). Une deuxième sonde de
température (S4) dans la pièce agit comme sonde pilote pour le point de rosée et décale celui-ci
par l’intermédiaire du régulateur pilote R3, selon la variation de la température ambiante.

IV.10.3 Régulation du point de rosée en fonction de l’humidité relative ambiante

Cette régulation est utilisée dans les installations pour lesquelles l’humidité ambiante
relative doit rester constante, même si des perturbations de l’humidité apparaissent (par ex.
humidité gratuite), et où la température ambiante peut varier par suite du déplacement de la
valeur de consigne ou de l’influence du compensateur de température extérieure.
La structure de cette installation est la même que pour l’installation de la figure IV.35.
Cependant, l’ajustement de la température ambiante pour la régulation du point de rosée est
remplacé par un ajustement de l’humidité ambiante. Dès que l’humidité ambiante relative est
trop faible, la sonde d’humidité (S4) déplace vers le haut la température du point de rosée par
l’intermédiaire du régulateur pilote R3, de façon que l’air soufflé dans la pièce correspondante ait
une humidité absolue plus élevée. Par contre, une humidité ambiante trop élevée entraîne une
diminution de la température du point de rosée, de sorte que l’air arrive dans la pièce avec une
humidité absolue plus faible jusqu’à ce que cette humidité, avec celle existant dans la pièce
donnent la valeur désirée.

S1 : sonde de température de reprise ; S2 : sonde de température de point de rosée; S3 : sonde de


température extérieure ; S4 : sonde pilote pour le point de rosée ; R1: régulateur de température
ambiante ; R2 : régulateur de température de point de rosée ; R3 : régulateur pilote de point de rosée.

Figure IV.36 : Régulation du point de rosée en fonction de l’humidité ambiante.

[92]
CHAPITRE IV Techniques de Régulation des Installations de Climatisation

Avec cette régulation, on peut maintenir constante l’humidité ambiante relative malgré
les perturbations de l’humidité ambiante (humidité gratuite, déperdition d’humidité) et la
variation de la température ambiante due au déplacement de la valeur de consigne ou à
l’influence du compensateur de température extérieure.

[93]
Synthèse sur les techniques des installations de climatisation

Grandeur à
Système Technique Caractéristique Grandeur de réglage
régler
- simple à régler ;
- débit d'air du
- moins chers ;
ventilateur de
- facile à installer ;
Climatiseur l'évaporateur ;
- pression acoustique est - température.
de fenêtre - puissance électrique
élevé ;
de la résistance
- esthétique n’est pas
chauffante.
favorable ;
- simple à régler ;
Climatiseur - débit d'air ;
- moins chers ;
Autonome individuel - température. - débit de réfrigérant
- facile à installer ;
à mobile (par le compresseur).
- esthétique favorable ;
détente
- faible coût
directe
d’installation ;
- débit d'air ;
Mono-split - simple à régler ;
- température. - débit de réfrigérant
système - faible puissance ;
(par le compresseur).
- esthétique n’est pas
favorable.
- économique ;
- débit d'air ;
Multi-split - coût d’installation
- débit de réfrigérant
système élevé ; - température.
(par le détendeur
(DRV) - simple à régler ;
électronique).
- esthétique favorable.
- régulation centralisée;
- débit d'eau (V3V
- coût d’installation
batteries froide et
élevé ; - température ; chaude + pompe de
Centrale de - plus encombrant ; - humidité ;
l’humidificateur) ;
Tout air traitement - traitement d'air - pression ;
d’air (CTA) - teneur en - débit d'air ;
centralisé ;
CO2 et COV. - puissance électrique
- compliqué à régler ;
(cas d’une batterie
- esthétique favorable.
électrique).
- régulation localisée. - débit d'air ;
- prix investissement - débit d'eau (V3V
élevé. batteries froide et
Ventilo-
Toute eau - traitement d’air - température. chaude)
convecteur
localisé ; - puissance électrique
- esthétique favorable. (cas d’une batterie
- mois encombrant ; électrique)
- régulation centralisée et
- débit d'eau (V3V
localisée.
Ejecto- batteries froide et
- coût d’investissement - température ;
convecteur chaude + pompe de
élevé ; - humidité ;
Mixte + l’humidificateur) ;
- traitement d’air - pression ;
(air/eau) Poutres - débit d'air ;
centralisé et localisé ; - teneur en
froides CO2 et COV. - puissance électrique
- le niveau sonore peut
(cas d’une batterie
être élevé ;
électrique).
- plus encombrant ;
DRV : débit de réfrigérant variable ; COV : composées organiques volatils ; V3V : vanne trois voies.
AI DI AO DO
Digital Analogic Digital
Analogic Input
Input Output Output
SYMBOLE DESIGNATION

4.20mA
Ni1000

Pt1000

0.10 V

O.I.II

Qté
TA TS

0.I
U

I
CTA 01 (7560 M3/H )
S1 Sonde de température de reprise 1 1
S2 Sonde d'hygrométrie de reprise 1 1
S3 Sonde de température de l'air extérieur 1 1
S4 Sonde d'hygrométrie de l'air extérieur 1 1
S5 Sonde de température de préchauffage 1
S6 Sonde de limitation de température 1 1
S7 Sonde de limitation d'hygrométrie 1 1
TAG Alarme thermostat anti-gel 1
Alarme encrassement filtre 1 1
Défaut débit d'air soufflé 1 1
M Moteur V3V batterie pré-chauffage 1 1
M Moteur V3V batterie chaude 1 1
M Moteur V3V batterie réchauffage 1 1
M Commande d'ouverture volets d'air recyclé 1 1
M Commande d'ouverture volets d'air neuf 1 1
Total 15
CHAPITRE II Les Équipements de la Régulation

II.6 Conclusion

Touts les processus en génie climatique nécessitent de contrôler un certain nombre de


paramètres : température, pression, débit, …etc. Il appartient à la chaîne de régulation de
maintenir à des niveaux prédéterminés les paramètres qui régissent le fonctionnement du
processus.
Toute chaîne de régulation comprend trois maillons indispensables : l’organe de mesure,
l’organe de régulation et l’organe de contrôle. Il faut donc commencer par mesurer les
principales grandeurs servant à contrôler le processus. L’organe de régulation récupère ces
mesures et les compare aux valeurs souhaitées, plus communément appelées valeurs de
consigne. En cas de non-concordance des valeurs de mesure et des valeurs de consigne, l’organe
de régulation envoie un signal de commande à l’organe de contrôle (vanne, moteur, etc.), afin
que celui-ci agisse sur le processus. Les paramètres qui régissent le processus sont ainsi stabilisés
en permanence à des niveaux souhaités.
Le choix des éléments de la chaîne de régulation est dicté par les caractéristiques du processus à
contrôler, ce qui nécessite de bien connaître le processus en question et son comportement.

[54]
Références bibliographiques

A) OUVRAGES ET POLYCOPIES :

A-1. Techniques de l’Ingénieur :


- A.BAILLY, M.CLERC-RENAUD, E.RUTMAN et C.TERNANT- Traitement de l’air et
climatisation.
- G.LAURENT- Régulation des Systèmes de Chauffage et de Climatisation des Bâtiments.
- J.F.BOURGEOIS- Automatisme et Régulation des Équipements Thermiques.

A-2. J.DESMONS : - Régulation en Génie Climatique.


- Aide-Mémoire Génie Climatique.

A-3. R.CYSSAU- Manuel de la Régulation et de la Gestion Technique.

A-4. Ph.DAVY- Régulation : Chauffage- Ventilation - Conditionnement d’air- Eau chaude


sanitaire- Gestion technique centralisée.

A-5. A. BACHTARZI- Cours d’Automatismes et Régulation (4ème année Installations Bâtiments).

A-6. P. JACQUARD- Automates Programmables Applications Chauffage. Froid. Climatisation.

A-7. R.W.HAINE- Techniques de Régulation en Génie Climatique.

B) CATALOGUES :

B-1. Catalogue SIEMENS.


B-2. Catalogue SAUTER.

C) ARTICLE :

LANDYS & GYR (cahiers techniques)

D) SITES INTERNET :

http : //www.cvc.be.tf/

http://www.pyclivres.com/

http://www.technofroid.com/

http://www.xpair.com/fr

[125]

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