Calcul Des Contreventements

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.
net/publication/335703968
CALCUL PRATIQUE DES ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES
Book · September 2019
CITATIONS READS
0 31,177
1 author:
Lahlou Dahmani
Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
69 PUBLICATIONS 310 CITATIONS
SEE PROFILE
All content following this page was uploaded by Lahlou Dahmani on 01 March 2020.
The user has requested enhancement of the downloaded file.

CH.7 : Calcul des contreventements
CHAPITRE 7
CALCUL DES CONTREVENTEMENTS
1- Introduction :
Les contreventements sont des pièces qui ont pour objet d’assurer la
stabilité de l’ossature en s’opposant à l’action de forces horizontales : vent,
freinage des ponts roulants, effets de séismes, chocs etc. Ils sont
généralement conçus pour garantir le cheminement des charges
horizontales jusqu’aux fondations.
Ils sont disposés en toiture, dans le plan des versants (« poutres au vent »),
et en façade (« palées de stabilité »), et doivent reprendre les efforts
horizontaux appliqués tant sur les pignons que sur les long pans (Fig.1).
Fig.1 : Les contreventements
2- Les différents types de contreventements :

2.1- Contreventements de toiture : (poutre au vent)
Les contreventements sont disposés généralement suivant les versants de la
toiture comme la montre la figure ci-dessous. Ils sont placés le plus souvent
dans les travées de rive. Leurs diagonales sont généralement des cornières
doubles qui sont fixées sur la traverse (ou ferme). Leur rôle principal est de
transmettre les efforts du vent du pignon aux fondations.
164
Remarque :
Dans les bâtiments de grande longueur, comportant des joints de dilatation,
il est bon de prévoir au moins une travée de contreventement entre deux
joints de dilatation.
2.2- Contreventement de façades: (palée de stabilité)

La palée de stabilité est un contreventement de façade destiné à reprendre
les efforts provenant de la poutre au vent et les descendre aux fondations.
2.3- Effort du vent sur les pignons :

La transmission des efforts sur le pignon passe successivement du bardage
aux lisses, puis aux potelets, puis à la traverse (ferme) du portique de rive.
Ce dernier n’étant pas rigide transversalement, il est nécessaire de le
stabiliser en construisant un dispositif, tant dans le plan de la toiture (poutre
au vent) que dans le plan vertical (palée de stabilité) (Fig.2).
Panne intermédiaire
Fe
Poutre au vent
R R Panne sablière
F3
F2 F2
F1 F1
Palée de stabilité
b
Fig.2 : Effort du vent sur le pignon
165
3- Calcul de la poutre au vent en pignon :

Elle sera calculée comme une poutre à treillis reposant sur deux appuis et
soumises aux réactions horizontales supérieures des potelets auxquelles on
adjoint l’effort d’entraînement.
Remarque :
1. Les diagonales comprimées ne sont pas prises en compte lors de la
détermination des efforts dans les barres du moment qu’elles flambent
au moindre effort.
2. Le problème est ramené à un calcul isostatique et pour déterminer ces
efforts, on utilise la méthode des sections.
3.1- Evaluation des efforts horizontaux :
R R
4.0 m 4.0 m 4.0 m 4.0 m
5.0 m
F1 F2 F3 F2 F1
Poutre au vent
 h b F  h b F
F1   V  1    e ; F2   V  2    e
 2 8 8  2 4 4
 h b F
F3  V  3    e
 2 4 4
V  Ph  qh  Cd   Ce
D’après l’étude au vent, la valeur de Ce est donnée ci-dessous. (voir
CH2):
166
C r  CeD  CeE  0.8  0.3  1.1 et Ph  Cd .qh  Cr

La force d’entraînement Fe est la force de frottement pour la toiture, et
est donnée par la relation suivante: (voir CH.2)
Fe  F fr   q h  C fr  S fr 
C fr : coefficient de frottement
S fr : surface de frottement de la toiture.
3.2- Effort de traction dans les diagonales :

On ne fait travailler que les diagonales tendues et on considère que les
diagonales comprimées ne reprennent aucun effort, car du fait de leurs
grands élancements, elles tendent à flamber sous de faibles efforts. Suivant
le sens du vent (paroi D ou paroi E), c’est l’une ou l’autre des diagonales
qui est tendue.
Le contreventement du versant est une poutre à treillis supposée
horizontale.
R R
4.0 m 4.0 m 4.0 m 4.0 m
5m
θ
F1 F2 F3 F2 F1
Poutre au vent
167
Par la méthode des coupures, on établit que l’effort Fd dans les diagonales
d’extrémité (les plus sollicitées) est donné comme suit :
2 F  2 F2  F3
Fd . cos   F1  R avec : R 1
2
R  F1
d’où : Fd  et N Sd  1.5  Fd R
cos 
3.3- Section de la diagonale : 4.0 m

Calcul de la section brute A
Fd
A. f y
N Sd  N pl .Rd 
M0 5.0 m
N Sd  M 0 
A
fy
Vérification à la résistance ultime de la section :
Cas de cornières assemblées par une seule aile : F1
Pour une attache avec deux boulons ou plus,
Anet f u
N u , Rd 
 M2
Où β est le coefficient minorateur donné dans le tableau 1 en fonction de

l’entraxe p1 des trous.
Tableau 1 : Coefficient minorateur β2 et β3
168
4- Vérification des pannes (montants de la poutre au vent) à

la résistance:
Les montants de la poutre au vent sont des pannes qui travaillent à la
flexion déviée sous l’action de charges verticales, et en outre à la
compression sous (F), on doit donc vérifier la panne à la flexion déviée
composée. Les formules de vérification sont les suivantes :
Flexion composée déviée ( biaxiale ) : NSd

QzSd
Vérification de la résistance en section:
z
Section de classe 1 et 2 :
Qy.Sd
 
 M y.Sd   M z.Sd  y
     1.0
M  M
 Ny.Rd   Nz.Rd  y
NSd
Pour les sections en I et H :  z
  2 et   5n avec   1.0
 1 n 
M Ny . Rd  M ply . Rd  
1  0 . 5 a 
  n  a 2 
M Nz . Rd  M plz .Rd 1    
  1  a  
Aw  A  2b.t f (aire de l’âme) et a  min( Aw / A;0.5)
N Sd Af W ply . f y W plz . f y
n ; N pl . Rd 
y
; M ply.Rd  ; M plz.Rd 
N pl .Rd  M0 M0 M0
M Ny.Rd et M Nz.Rd : moments de résistance plastique réduit sous la présence
de l’effort normal N Sd de la section, autour de l’axe yy et zz
respectivement.
Charges et surcharges revenant à la panne intermédiaire :

Flexion déviée : (voir calcul des pannes)
G : charge permanente
N : surcharge de neige
169
Compression : (voir calcul des contreventements)

V  F2 : effort du vent provenant de la face pignon revenant à la panne
intermédiaire (montant de la poutre au vent)
Combinaison de charge : (Méthode simplifiée)

1.35G  1.35N  1.35V
Qz .Sd l 2
QSd  1.35G  1.35N ; Qz.Sd  QSd cos  ; M y .Sd 
8
Qy .Sd (l / 2) 2
Qy.Sd  QSd sin  ; M z .Sd  ; N Sd  1.35V
8
Wpl . y f Wpl . z f A. f y
M ply .Rd  ; M plz .Rd  ; N 
M0
pl . Rd
 M1  M1
Incidence de l’effort tranchant :
Si : V Sd  0.5V pl . Rd → Il n’y a pas d’interaction entre le moment
fléchissant et l’effort tranchant
Remarque :
A mi-travée la valeur du moment fléchissant est maximale et la valeur de
l’effort tranchant est nulle, donc il n’y a pas d’interaction entre le moment
fléchissant et l’effort tranchant.
Incidence de l’effort normale :

Si : N Sd  Min(0.25 N pl . Rd ,0.5 Aw f y /  M 0 ) , Il n’y a pas
d’interaction entre le moment résistant et l’effort normal.
Aw  A  2b.t f (section de l’âme)

Pas de réduction des moments de résistance plastique :
M Ny.Rd  M ply.Rd ; M Nz .Rd  M plz.Rd
La formule de vérification est la suivante :
170
 
 M y.Sd    N Sd
    M z.Sd   1.0 Où :   2   5 n  5
M  M  et
N
 ply.Rd   plz.Rd  pl . Rd
Vérification de l’élément aux instabilités :
Déversement = Flambement latéral + Rotation de la section transversale.
Semelle supérieure :
La semelle supérieure qui est comprimée sous l’action des charges
verticales descendantes est susceptible de déverser. Vu qu’elle est fixée à
la toiture il n’y a donc pas de risque de déversement.
Semelle inférieure :
La semelle inférieure qui est comprimée sous l’action du vent de
soulèvement est susceptible de déverser du moment quelle est libre tout au
long de sa portée.
Combinaison à l’ELU :
G  1.5V
Qz .Sd  G cos   1.5V
Qy.Sd  1.35G sin 
N Sd  1.5V '
avec :
G : Charge permanente
V : Vent de soulèvement (voir calcul des pannes)
V ' : Effort de compression du au vent provenant du mur pignon revenant à
la panne intermédiaire (montant de la poutre au vent).
Charge de flexion : Voir calcul des pannes (CH.3)

Qz .Sd  G cos   1.5V  (Soulèvement).
Qy.Sd  1.35G sin  ←
171
Qz .Sd l 2 Qy . Sd (l / 2) 2
M y.Sd  ; M z .Sd  NSd
8 8
Charge de compression : z
Qy.Sd
V '  F2 et N Sd  1.5V '
La vérification de l’élément aux instabilités y
est donnée par les formules suivantes :
y
N Sd M y .Sd M z .Sd
 k yy  k yz  1.0 NSd QzSd
N by. Rd M b. Rd M plz . Rd

N Sd M y .Sd M z.Sd z
 k zy  k zz  1.0
N bz . Rd M b. Rd M plz . Rd
avec :
A. f y W ply . f y
N pl .Rd  ; M ply.Rd 
 M1  M1
Nby. Rd   y N pl . Rd ; N bz . Rd   z N pl . Rd ; M b.Rd   LT M ply.Rd
Classe de section 1 et 2.
Calcul des coefficients d’interaction kij : section de classes 1 et 2.

Déversement empêché :  LT  1.0 ; M b. Rd   LT M ply.Rd  M ply. Rd
  N Sd   N Sd 
k yy  min Cmy  1    y  0.2   ; Cmy 1  0.8  
   y N pl .Rd  y N pl .Rd
    
k yz  0.6k zz ; k zy  0.6k yy
  N Sd   N Sd 
k zz  min Cmz  1   2z  0.6   ; Cmz 1  1.4  
   z N pl .Rd  z N pl .Rd
    
Avec risque de déversement :

  N Sd   N Sd  
k yy  min Cmy 1  y  0.2   ; C my 1  0.8  
     
 y N pl .Rd   y N pl .Rd  
k yz  0.6k zz
172
 0.1z N Sd 0.1 N Sd 
k zy  max 1   ;1   
 CmLT  0.25  z N pl . Rd CmLT  0.25  z N pl .Rd
 
  N Sd   N Sd  
k zz  min Cmz 1   2z  0.6   mz 
; C 1  1.4  
   N  N pl .Rd  
 z pl .Rd   z 
Où :
Cmy , Cmz et CmLT sont les facteurs de moments équivalent pour tenir
compte de la forme du diagramme du moment fléchissant entre les points
de maintien latéraux (voir tableau 2)
Les autres valeurs des coefficients d’interactions kij sont données dans le
tableau 3.
Tableau 2 : Valeurs des facteurs de moments équivalents Cmy , Cmz et

CmLT .
173
Remarque :
Charges uniformément réparties : Cmy  Cmz  CmLT  0.95
Charges concentrées à mi-travée : Cmy  Cmz  CmLT  0.90
Tableau 3 : Valeurs des coefficients d’interaction kij (déversement

empêché)
174
Tableau 3 (suite) : Valeurs des coefficients d’interaction kij (avec risque

de déversement)
Calcul des coefficients de réduction (  y ;  z ) :

Flambement par rapport à l’axe fort yy
y 
1
        
2

 
0.5 ; y 0.5 1 y ( y 0.2) y
 y   y  y
2 2
 y 
 y    A 
0.5
 1 
 : facteur d’imperfection correspondant à la courbe de flambement

appropriée, donné par le tableau 5.5.1 de l’Eurocode 3.
Flambement par rapport à l’axe faible zz
z 
1

 z   z  z
2 2 0. 5 ;
  z  0.5 1  z ( z  0.2)   z
2

 
 z   z  A 
0.5
 1 
175
avec  A  1.0 pour les sections de classes 1,2, et 3.

E
0.5
ly lz
1     ;  y  ; z 
 f y  iy iz
Calcul du coefficient de réduction pour le déversement  LT :
 LT 
 LT   
1
2
 
2 0.5
 1.0 ; 
 LT  0.5 1   LT (LT  0.2)  LT
2

LT LT
avec :
 LT : facteur d’imperfection pour le déversement
  w .W pl . y . f y 
0.5
 
 LT     LT . w  : L’élancement réduit
0.5
 pour le
 M cr   1 
déversement
E 235
avec : 1    93.9 et 
fy fy
 LT : élancement de l’élément vis-à-vis du déversement
Pour les profilés laminés en I ou H (voir annexe F) Eurocode :

L / iz
LT 
2 0.25
 1  L / iz  
0.5

C1 1   
 20  h / t f  
 
L : longueur libre entre maintien latéraux
 
LT   LT  .  w  ;
0.5
LT  0.5 1   LT (LT  0.2)  LT2  ;
 1 
1
 LT  0.5
LT  LT
2
 LT2 
176
5- Calcul de la palée de stabilité en long pan :

Les palées de stabilité doivent reprendre les efforts du vent sur pignons
transmis par le contreventement des versants (poutre au vent). On ne fait
travailler que les diagonales tendues, comme dans le cas de la poutre au
vent.
R-F1 R-F1
 
Palée de stabilité en long pan

Effort de traction dans la diagonale tendue :
Par la méthode des coupures :
R-F1
N cos   R  F1
R  F1
N
cos 
T
T N

Section de la diagonale :
Calcul de la section brute A :
A. f y
N Sd  N pl .Rd  ; N Sd  1.5N
M0
N Sd  M 0
1daN  10 N  1kgf ; A
fy

Cas de cornières assemblées par une seule aile :
Attache de 3 boulons et plus :
177
p1  100mm ; e1  25mm
p1  100mm  5.0d 0  5  13  65mm
d 0  13mm : diamètre des trous ; donc :    3  0.7 (tableau 1)
N Sd  Nu.Rd avec :
 3 Anet f u
N u , Rd 
M2
6-EXEMPLES D’APPLICATIONS :
6.1- EXEMPLE N°1 : (Poutre au vent et Palée de stabilité)

Il est demandé de dimensionner les barres de contreventement de toiture
(poutre au vent) et de façade (palée de stabilité) de la figure ci-dessous pour
résister en toute sécurité aux efforts du vent provenant de la face pignon.
178
Fe
Poutre au vent
R R Panne sablière
F3
F2 F2
F1 F1
b
Répartition de l’effort du vent sur la poutre au vent
Données :
Zone du vent 1
Cd  1.0
b = 16 m ; d=40 m ; pente de toiture : 10.62°
Solution :
1. Calcul de la poutre au vent en pignon :
Elle sera calculée comme une poutre à treillis reposant sur deux appuis et
soumises aux réactions horizontales supérieures des potelets auxquelles on
adjoint l’effort d’entraînement.
Remarque :
3. Les diagonales comprimées ne sont pas prises en compte lors de la
détermination des efforts dans les barres du moment qu’elles flambent
au moindre effort.
4. Le problème est ramené à un calcul isostatique et pour déterminer ces
efforts, on utilise la méthode des sections.
1.1- Evaluation des efforts horizontaux :
179
R R
4.0 m 4.0 m 4.0 m 4.0 m
5.0 m
F1 F2 F3 F2 F1
Poutre au vent
 h b F  h b F
F1  V  1    e ; F2  V  2    e ;
 2 8 8  2 4 4
 h b F
F3  V  3    e ; V  W ( z )  q p ( z )   (C pe C pi )
 2 4 4
D’après l’étude au vent, la valeur de V=W(Z) est donnée ci-dessous. (voir

CH2):
 (C pe  C pi )  C peD  C peE  0.8  0.3  1.1

q p ( z )  qref  Cex  37.5 1.560  58.5daN / m 2
V  W ( z )  q p ( z ) (C pe  C pi )  58.5 1.1  64.35daN / m2
La force d’entraînement Fe est la force de frottement pour la toiture, et est

donnée par : (voir CH.2)
Fe  Ffr    q p ( z )  C fr  S fr  ; q p ( z )  58.5daN / m2
180
C fr  0.04 coefficient de frottement

S fr  40  2  8.14m 2 surface de frottement de la toiture.
Ffr  58.5  0.04  (40  2  8.14)  1524daN
Evaluation des efforts horizontaux en tête des potelets:

 6 16  1524
F1   64.35      576.6daN
 2 8 8
 6.75 16  1524
F2   64.35     1249.72daN
 2 4 4
 7.5 16  1524
F3   64.35     1346.25daN
 2 4  4
1.2- Effort de traction dans les diagonales :

On ne fait travailler que les diagonales tendues et on considère que les
diagonales comprimées ne reprennent aucun effort, car du fait de leurs
grands élancements, elles tendent à flamber sous de faibles efforts. Suivant
le sens du vent (paroi D ou paroi E), c’est l’une ou l’autre des diagonales
qui est tendue.
Le contreventement du versant est une poutre à treillis supposée
horizontale.
R R
4.0 m 4.0 m 4.0 m 4.0 m
5.0 m
θ
F1 F2 F3 F2 F1
Poutre au vent
181
Par la méthode des coupures, on établit que l’effort Fd dans les diagonales
d’extrémité (les plus sollicitées) est donné comme suit :
Fd . cos   F1  R
avec :
2 F  2 F2  F3 2  576.6  2  1249.72  1346.25
R 1   2499.44daN
2 2
4 4
tan      arctg  38.7
5 5
R  F1 2499.44  576.6
d’où : Fd    2463.8daN
cos  cos 38.7
N Sd  1.5  Fd  1.5  2463.81  3695.71daN  36.95kN
R
1.3- Section de la diagonale :

4.0 m
Calcul de la section brute A
Fd
A. f y
N Sd  N pl .Rd 
M0 5.0 m
N  36.95  kN   1.1 θ
A  Sd M 0   1.72cm 2
fy 23,5  kN / cm 
2
F1
Pour des raisons pratiques on opte pour une cornière isolée
de 45455 avec un boulon de 12 mm et trous de 13 mm.
Soit L45455 ( A  4.30cm 2 )
Section nette : Anet  4.30  0.5  1.3  3.65cm
2
Vérification à la résistance de la section :

Pour une attache avec deux boulons ou plus,
182
 Anet f u
N u , Rd 
M2
Où  est le coefficient minorateur donné dans le tableau 1 en fonction de
l’entraxe p1 des trous.
Tableau 1 : Coefficient minorateur  2 et 3
Exemple :
Attache de 3 boulons et plus : p1  100 mm ; e1  25mm
p1  100mm  5.0d 0  5  13  65mm
d 0  13mm : diamètre des trous (12 mm +1mm)
Donc :    3  0 .7
 3 Anet fu 0.7  3.65  36
N u , Rd    73.58kN
M2 1.25
N Sd  36.95kN  N u .Rd  73.58kN ………………………OK.
Conclusion :
Une cornière isolée de 45455 avec boulon de 12 mm et trous de 13 mm
convient pour les barres de contreventement de la poutre au vent.
2- Calcul de la palée de stabilité en long pan :

Les palées de stabilité doivent reprendre les efforts du vent sur pignons
transmis par le contreventement des versants (poutre au vent). On ne fait
travailler que les diagonales tendues, comme dans le cas de la poutre au
vent.
183
R-F1 R-F1
6.0 m 6.0 m
 
5.0 m 5.0 m
Par la méthode des coupures :

Effort de traction dans la diagonale tendue :
N cos   R  F1
6
tg   1.2
5
  arctg1.2  50.2
R  F1 2499.44  576.6
N   3003.92daN  30.04kN
cos  cos 50.2
Section de la diagonale : R-F1

Calcul de la section brute A :
A. f y
N Sd  N pl . Rd 
M0 6.0 m
N Sd  1.5 N  1.5  30.04  45.06kN T
T N
1daN  10 N  1kgf

N Sd  M 0 45.06 1.1
A   2.10cm 2
fy 23.50
5.0 m
Pour des raisons pratiques on opte pour une cornière isolée de 45455
avec un boulon de 12 mm et trous de 13 mm.
184
Soit L45455 ( A  4.30cm 2 )

Section nette : Anet  4.30  0.5  1.3  3.65cm
2

Attache de 3 boulons et plus
p1  100mm ; e1  25mm
p1  100mm  5.0d 0  5  13  65mm
d 0  13mm : diamètre des trous ; donc :    3  0.7 (tableau 1)
 3 Anet fu 0.7  3.65  36

N u , Rd    73.58daN
M2 1.25
N Sd  45.06kN  N u . Rd  73.58kN ………………………..OK
Conclusion :
Une cornière isolée de 45455 avec boulon de 12 mm et trous de 13 mm
convient pour les barres de contreventement de la palée de stabilité.
185
Exemple N°2 : Vérification des montants de la poutre au

vent
Faire le calcul de vérification des pannes (montants de la poutre au vent) à

la sécurité:
Solution :
Vérification des pannes (montants de la poutre au vent) à la sécurité:
Fe
Poutre au vent
R R Panne sablière
F3
F2 F2
F1 F1
b
Effort du vent sur le pignon
Les montants de la poutre au vent sont des pannes qui travaillent à la

flexion déviée sous l’action de charges verticales, et en outre à la
compression sous (F), on doit donc vérifier la panne à la flexion déviée
composée. Les formules de vérification sont les suivantes :
186
Flexion composée déviée ( biaxiale ) :

N Sd
Vérification de la section à la résistance : QzSd
z
Section de classe 1 et 2 : QySd
 
 M y .Sd   M z .Sd  y
      1.0
 M Ny. Rd   Nz. Rd 
M y
N Sd
 z
  2 et   5n avec   1.0
 1 n 
M Ny. Rd  M ply. Rd 
1  0.5a 
  n  a 2 
M Nz. Rd  M plz. Rd 1    
  1  a  
Aw  A  2b.t f (aire de l’âme) ; a  min( Aw / A;0.5)
N Sd Af Wply . f y W plz . f y
n ; N pl . Rd  ; M ply . Rd  ; M plz. Rd 
y
N pl . Rd  M0 M0 M0
Charges et surcharges revenant à la panne intermédiaire :

Flexion déviée : (voir calcul des pannes)
G  47 daN / ml
N  136daN / ml
Compression : (voir calcul des contreventements)

V  F2  1249.72daN
Combinaison de charge : (Deux actions variables et plus)

1.35G  1.35 N  1.35V
QSd  1.35G  1.35 N
N Sd  1.35V
QSd  1.35G  1.35 N  1.35  47  1.35  136  247.1daN / ml
187
Qz .Sd l 2
Qz.Sd  QSd cos   242.9daN / ml ; M y.Sd   759.1daNm
8
Qy .Sd (l / 2)2
Qy.Sd  QSd sin   45.5daN / ml ; M z.Sd   35.5daNm
8
N Sd  1.35V  1.35 1249.72  1867.12daN
Caractéristiques géométriques de l’IPE

120 :
Wel. y  53cm3 ; Wel . z  8.64cm3

W pl . y  60.7cm3 ; W pl . z  13.6cm3
W pl . y f 60.7  2350  10 2
M ply. Rd    1296.8daNm
 M1 1.1
W pl . z f 13.6  2350  10 2
M plz . Rd    290.54daNm
 M1 1.1
A. f y 13.2  2350
N pl . Rd    28200daN
M0 1 .1
Incidence de l’effort tranchant :

Si : VSd  0.5V pl . Rd → Il n’y a pas d’interaction entre le moment
Remarque :
A mi-travée la valeur du moment fléchissant est maximale et la valeur de
l’effort tranchant est nulle, donc il n’y a pas d’interaction entre le moment
Incidence de l’effort normal :
188
Si N Sd  Min (0.25 N pl . Rd ,0.5 Aw f y /  M 0 ) : Il n’ y a pas d’interaction

entre le moment résistant et l’effort normal.
0.25 N pl .Rd  0.25  28200  7050daN

Aw  A  2b.t f  13.2  2  6.4  0.63  5.136cm 2
0.5 Aw f y /  M 0  0.5  5.136  2350 / 1.1  5486.2daN
N Sd  1867.12daN  min(7050;5486.2)  5486.2daN
→ L’incidence de l’effort normal sur le moment résistant peut être
négligée.
Pas de réduction des moments de résistance plastique :
M Ny. Rd  M ply.Rd
M Nz. Rd  M plz. Rd
La formule de vérification est la suivante :

 
 M y.Sd   M z .Sd 
      1.0
 M ply .Rd   M plz .Rd 
N Sd 1867.12
Où :   2 et   5n  5  5  1.32
N pl . Rd 7050
2 1.32
 759.1   35.5 
     0.34  0.06  0.40  1.0 ……………OK.
 1296.8   290.54 
Vérification de l’élément aux instabilités (Déversement et

Flambement) :
Déversement = Flambement latéral + Rotation de la section transversale.
Semelle supérieure :
La semelle supérieure qui est comprimée sous l’action des charges
verticales descendantes est susceptible de déverser. Vu quelle est fixée à la
toiture il n’y a donc pas risque de déversement.
189
Semelle inférieure :
La semelle inférieure qui est comprimée sous l’action du vent de
soulèvement est susceptible de déverser du moment quelle est libre tout au
long de sa portée.
Combinaison à l’ELU :
G  1.5V
Qz.Sd  G cos   1.5V
Qy .Sd  1.35G sin 
N Sd  1.5V '
avec :
G  47 daN / ml : Charge permanente

V  133.62daN / ml : Vent de soulèvement (voir calcul des pannes)
V ' 1197.8daN : Effort de compression du vent revenant à la panne
intermédiaire (montant de la poutre au vent).
Charge de flexion : voir calcul des pannes

Qz .Sd  G cos   1.5V  47 cos10.62  1.5 133.62  154.23daN / ml 
(Soulèvement).
Qy.Sd  1.35G sin  1.35  47 sin 10.62  11.7 daN / ml ←
Q z .Sd l 2 154.23  5.0 2
M y .Sd    482daNm
8 8
Qy.Sd (l / 2) 2 11.7  2.52
M z .Sd    9.14daNm
8 8
Charge de compression : (voir calcul des contreventements)

V '  F2  1197.8daN
N Sd  1.5V '  1.5  1197.8  1797.7 daN
Les formules de vérification aux instabilités sont les suivantes :
190
N Sd M M z .Sd
 k yy y.Sd  k yz  1.0
N b. Rd M b. Rd M plz . Rd
N Sd M y .Sd M z . Sd
 k zy  k zz  1.0
N b. Rd M b . Rd M plz . Rd
Où :
A. f y W ply . f y W plz . f y
N pl . Rd  : M ply.Rd  ; M plz.Rd 
 M1  M1  M1
Calcul du coefficient de réduction  y ;  z :

Flambement par rapport à l’axe fort yy
y 
1
 y   y  y
2

2 0.5 ;  y  0.5 1   y ( y  0.2)   y

2
 
 y 
 y    A 0.5
 1 
 : facteur d’imperfection correspondant à la courbe de flambement

appropriée, donné par le tableau 5.5.1 de l’Eurocode 3.
Flambement par rapport à l’axe faible zz

z 
1
 2 0.5
;  z  0.5 1   z ( z  0.2)   z

2
 
 z   z  z
2
 
 z   z  A  avec  A  1.0 pour les sections de classes 1,2, et 3.
0.5
 1 
0.5
E
0.5
 2.1  10 6 
1          93.9
 f y   2350 
l 500 l z 250
y  y   102 ; z    172.4
i y 4.90 iz 1.45
 102   172.4 
y     1.086 ; z     1.836
 93.9   93. 9 
191
Courbe de flambement :
h / b  120 / 64  1.875  1.2
Axe de flambement y  y → courbe de flambement a :  y  0.21
Axe de flambement z  z → courbe de flambement b :  z  0.34

 y  0.5 1 0.21(1.086  0.2)  1.0862  1.183 
1
y   0.605

1.183  1.1832  1.086 2  0.5

 z  0.5 1  0.34(1.836  0.2)  1.8362  2.463 
1
z   0.243

2.463  2.4632  1.8362 0.5
 min  Min(  y ;  z )   z  0.243
Calcul du coefficient de réduction pour le déversement  LT :
 LT 
1
 1.0 
 LT  0.5 1   LT ( LT  0.2)   LT
2

 
2 0.5
;
 LT   2
LT  LT
Courbe de déversement :
h / b  120 / 64  1.875  2.0 → courbe de déversement a ;  Lt  0.21
  w .W pl. y . f y 
0.5
 
 LT     LT . w  :
0.5
 L’élancement réduit pour le
 M cr   1 
déversement
E 235
avec : 1    93.9 et 
fy fy
 LT : élancement de l’élément vis-à-vis du déversement
Pour les profilés laminés en I ou H (voir annexe F) Eurocode :
192
L / iz
LT  0.25
 1  L / iz 
2

C1 1  
0.5
 
 20  h / t f  
 
IPE 120 : iz  1.45cm ; h  12cm ; t f  0.63cm
L  250cm : longueur libre entre maintien latéraux (présence d’une lierne)
250 / 1.45  
LT   LT . w  
83.7
LT   83.7 ; 0 .5
 0.89
 1 
2 0.25
 1  250 / 1.45   93.9
1.880.5 1    
 20  12 / 0.63  

 LT  0.5 1   LT (LT  0.2)  LT
2
 
 0.5 1  0.21(0.89  0.2)  0.892  0.968 
1 1
 LT    0.74
 LT   LT  LT 
2 2 0 .5
0.968  0.968  0.89 
2 2 0 .5
W ply . f y 60.7  2350

M ply. Rd    129677.27daNcm  1296.77daNm
 M1 1.1
M b. Rd   LT .M ply .Rd  0.74 1296.77  959.60daNm
Calcul des coefficients d’interactions kij (Annexe B Eurocode3)

Avec risque de déversement :
  N   N 
k yy  min Cmy 1  y  0.2  Sd  ; Cmy 1  0.8 Sd  
 
 Nby.Rd   Nby.Rd  
k yz  0.6k zz
 0.1z N 0.1 N 
k zy  max 1   Sd ;1   Sd 
 CmLT  0.25 Nbz .Rd CmLT  0.25 Nbz .Rd 
pour z  0.4
  N   N Sd 
k zz  min Cmz 1   2z  0.6  Sd  ; Cmz 1  1.4 
  N bz.Rd   Nbz.Rd  
193
Où :
Cmy , Cmz et CmLT sont les facteurs de moments équivalent pour tenir
compte de la forme du diagramme du moment fléchissant entre les points
de maintien latéraux.
Charge uniformément répartie :

Cmy  Cmz  CmLT  0.95
N Sd  1.5V '  1.5 1249.72  1874.58daN
N by . Rd   y N pl . Rd  0.69  60886.4  42011.61daN
Nb z.Rd   z N pl .Rd  0.63  60886.4  38358.4daN
 y  1.086
  1874.58   1874.58  
k yy  min 0.95 1   0.97  0.2   0.982;0.95 1  0.8   0.983 
  42011.61   42011.61  
k yy  min  0.982;0.983  0.982
z  1.836  0.4
 0.1z N 0.1 N 
k zy  max 1   Sd ;1   Sd 
 CmLT  0.25 N bz .Rd CmLT  0.25 N bz.Rd 
 0.11.836 1874.58 0.1 1874.58 
k zy  max  1    0.987;1    0.993 
 0.95  0.25 38358.4 0.95  0.25 38358.4 
k zy  max  0.987; 0.993  0.993
  1874.58   1874.58  
k zz  min 0.95 1   2  1.836  0.6   1.09;0.95 1  1.4   1.01
  38358.4   38358.4  
k zz  min(1.09;1.01)  1.01
k yz  0.6k zz  0.6 1.01  0.606
Q z.Sd l 2 154.23  5.0 2
M y .Sd    482daNm
8 8
Qy.Sd (l / 2) 2 11.7  2.52
M z .Sd    9.14daNm
8 8
194
M b. Rd   LT .M ply. Rd  0.74 1296.77  959.60daNm

Wplz  f y 13.6  2350
M plz .Rd    29054.54daNcm  290.54daNm
 M1 1.1
Vérification par rapport à l’axe fort yy (dans le plan) :

N Sd M y .Sd M z .Sd
 k yy  k yz
N by . Rd M b. Rd M plz . Rd
1874.58 482.0 9.14
 0.982   0.606   0.56  1.0 ………OK.
42011.61 959.60 290.54
Vérification par rapport à l’axe faible zz (hors plan):

N Sd M y.Sd M z .Sd
 k zy  k zz
N bz .Rd M b.Rd M plz.Rd
1874.58 482.0 9.14
 0.993   1.01  0.58  1.0 ………......OK.
38358.4 959.60 290.54
Conclusion :
Le profilé choisi IPE 120 est adéquat comme montant de la poutre au vent.
195
View publication stats

Calcul Des Contreventements

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Calcul Des Contreventements

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.

CALCUL PRATIQUE DES ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES

Book · September 2019

The user has requested enhancement of the downloaded file.

CALCUL DES CONTREVENTEMENTS

Fig.1 : Les contreventements

2- Les différents types de contreventements :

2.2- Contreventement de façades: (palée de stabilité)

2.3- Effort du vent sur les pignons :

Fig.2 : Effort du vent sur le pignon

3- Calcul de la poutre au vent en pignon :

3.1- Evaluation des efforts horizontaux :

C r  CeD  CeE  0.8  0.3  1.1 et Ph  Cd .qh  Cr

3.2- Effort de traction dans les diagonales :

3.3- Section de la diagonale : 4.0 m

Où β est le coefficient minorateur donné dans le tableau 1 en fonction de

Tableau 1 : Coefficient minorateur β2 et β3

4- Vérification des pannes (montants de la poutre au vent) à

Flexion composée déviée ( biaxiale ) : NSd

Charges et surcharges revenant à la panne intermédiaire :

Compression : (voir calcul des contreventements)

Combinaison de charge : (Méthode simplifiée)

Incidence de l’effort normale :

Aw  A  2b.t f (section de l’âme)

La formule de vérification est la suivante :

Vérification de l’élément aux instabilités :

Déversement = Flambement latéral + Rotation de la section transversale.

Charge de flexion : Voir calcul des pannes (CH.3)

Calcul des coefficients d’interaction kij : section de classes 1 et 2.

Avec risque de déversement :

Tableau 2 : Valeurs des facteurs de moments équivalents Cmy , Cmz et

Tableau 3 : Valeurs des coefficients d’interaction kij (déversement

Tableau 3 (suite) : Valeurs des coefficients d’interaction kij (avec risque

Calcul des coefficients de réduction (  y ;  z ) :

 : facteur d’imperfection correspondant à la courbe de flambement

Flambement par rapport à l’axe faible zz

avec  A  1.0 pour les sections de classes 1,2, et 3.

Calcul du coefficient de réduction pour le déversement  LT :

Pour les profilés laminés en I ou H (voir annexe F) Eurocode :

5- Calcul de la palée de stabilité en long pan :

Palée de stabilité en long pan

Vérification à la résistance ultime de la section :

6.1- EXEMPLE N°1 : (Poutre au vent et Palée de stabilité)

Répartition de l’effort du vent sur la poutre au vent

1.1- Evaluation des efforts horizontaux :

D’après l’étude au vent, la valeur de V=W(Z) est donnée ci-dessous. (voir

 (C pe  C pi )  C peD  C peE  0.8  0.3  1.1

La force d’entraînement Fe est la force de frottement pour la toiture, et est

C fr  0.04 coefficient de frottement

Evaluation des efforts horizontaux en tête des potelets:

1.2- Effort de traction dans les diagonales :

1.3- Section de la diagonale :

Vérification à la résistance de la section :

2- Calcul de la palée de stabilité en long pan :

Par la méthode des coupures :

Section de la diagonale : R-F1

Soit L45455 ( A  4.30cm 2 )

Vérification à la résistance ultime de la section :

 3 Anet fu 0.7  3.65  36

Exemple N°2 : Vérification des montants de la poutre au

Faire le calcul de vérification des pannes (montants de la poutre au vent) à

Effort du vent sur le pignon

Les montants de la poutre au vent sont des pannes qui travaillent à la