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Introduction

L’artiste que nous allons vous présenter est Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí, un
homme qui avait multiples talents et considéré comme l’un des plus grands représentants du
mouvement surréaliste du 20e siècle.
Dalí s'est distingué dans différentes tendances artistiques telles que le cubisme, le dadaïsme,
l'art moderne et le surréalisme. Cette dernière étant celle sur laquelle nous allons nous
concentrer. Dalí, qui s'est toujours inspiré de ses propres rêves, a énormément contribué au
mouvement surréaliste d'André Bretón et, bien qu'il ait été exclu de ce mouvement, c'est le
surréalisme qui a construit Dalí et toute sa carrière. C'est pourquoi nous allons expliquer ce
qu'était le surréalisme pour Dalí et pourquoi il s'y rattachait autant ?
Dans un premier temps, nous présenterons une contextualisation historico-sociale de la
période. Dans un deuxième temps, nous parlerons de la biographie de l'artiste et, notamment,
de ce qu'il a apporté de nouveau. Et enfin, nous expliquerons l'exclusion de Dalí du
mouvement surréaliste et sa définition du surréalisme.

Contexte historique :
La période de Salvador Dalí au XXe siècle était marquée par le surréalisme, qui explorait
l’inconscient en réaction des perturbations causées par les guerres mondiales et à la montée du
totalitarisme. L’influence de la psychanalyse en particulier celle de Freud, était palpable dans
le surréalisme et a informé l’exploration des rêves et de l’inconscient dans l’art, y compris
dans le travail de Dalí.
Dans l’ensemble, la période de Salvador Dalí était caractérisée par des bouleversements
sociaux, politiques et artistiques. Son travail artistique était une réponse à ces défis et à
l’exploration de la psychologie humaine dans un contexte de perturbation mondiale.
Biographie :
Salvador Dalí était peintre, sculpteur, scénariste, graveur et écrivain espagnol. Il est né à
Figueras le 11 mai 1904 et mort dans la même ville, le 23 janvier 1989. Fils du notaire
Salvador Dali Cusí et Felipa Domènech Ferrés. Neuf mois avant sa naissance, son frère, âgé
de deux ans, était mort. Ses parents lui ont donné le nom de son frère décédé et quand il avait
5 ans, ils l’ont emmené dans sa tombe et lui ont dit qu’il était sa réincarnation. Cela pourrait
être la réponse que Dali a eu une crise de personnalité tout au long de son enfance Dali se
sentait comme un remplaçant et pour se réaffirmer, il a commencé à se comporter de manière
excentrique. C’est peut-être pour ça qu’il est devenu le Dali que nous connaissons tous.
Il s’est consacré au dessin et à la peinture dès son plus jeune âge, et en 1922 il a commencé
les études des Beaux-Arts à Madrid où il a été expulsé des années plus tard. Pendant son
séjour il a fait une grande amitié avec le poète Federico Garcia Lorca et le cinéaste Luis
Buñuel, avec lesquels il a réalisé de nombreux projets artistiques.
En 1926, il a effectué sa première visite à Paris, où il a rencontré le peintre Pablo Picasso
grâce au peintre Joan Miró.
Lors d’un nouveau voyage à Paris en 1929, et à nouveau par Joan Miró, il entre en contact
avec les cercles surréalistes et dadaïstes. Dans cette même année, il a rencontré sa muse et
future épouse Gala.
Ensuite, avec les classiques Velázquez, Rafael et Zurbarán il a expérimenté le cubisme et le
dadaïsme et il a approfondi de plus en plus une représentation surréaliste de ses principaux
thèmes d'intérêt : la science, la religion, le contraste des concepts (le mouvement et le
statique, le réel et l'imaginaire), la sexualité et le symbolisme.
Il fait partie du mouvement surréaliste d’André Breton, où il est également expulsé des années
plus tard. En 1931, il a fait sa première exposition individuelle et il a également peint son
célèbre tableau "La persistance de la mémoire".
En 1941, lui et Gala se sont installés aux États-Unis. Ils y passèrent huit ans avant de
retourner en Catalogne en 1949 où ils restèrent jusqu’à leurs derniers jours.
Il n’est donc pas rare que l’homme qui s’est défini lui-même comme "pervers polymorphe,
attardé et anarchisant", ou "mou, faible et répulsif" et qui a su provoquer ses collègues et
l’opinion publique, tant par ses créations que par ses paroles, demandait alors à être embaumé
puis enterré dans son propre musée.
Méthode :
Dali souscrit à la théorie de l’automatisme surréaliste d’André Breton, pour finalement créer
son propre système, le système critique paranoïaque.
La méthode paranoïaque-critique de Salvador Dali est une technique développée par le
psychanalyste français Lacan. Une méthode qui nécessite un dépassement de la perception
quotidienne et rendre ces obsessions et fantasmes quotidiens compréhensibles pour les
spectateurs. Ce qu’il définissait comme « une méthode spontanée de connaissance
irrationnelle fondée sur l’association interprétative-critique des phénomènes délirants ».
Dali analysait, critiquait et retravaillait ses propres pensées, rêves et visions avant de les
traduire.
En effet, il a introduit des techniques novatrices telle que la « peinture molle » et des
symboles personnels. De plus, Dalí a créé un univers artistique distinctif caractérisé par des
rêves, des hallucinations et des éléments surréalistes. La méthode de Dali, basée sur l’état
hypnagogique, cherchait à transcender le monde de la raison pour attraper l’onirique, le faire
sien et le transformer en art. Le génie du surréalisme a créé ce qu’il a lui-même appelé “des
photographies de rêves peintes à la main”, des mondes à des moments excentriques, des
panoramas effrayants mais hypnotiques qui nous fascinent encore aujourd’hui. Dali était un
explorateur de la psyché, un psychonaute qui n’a jamais eu besoin de drogue pour atteindre
l’extase créative car son esprit était sans aucun doute le meilleur stimulant.
Le surréalisme :
Le surréalisme est un mouvement artistique et littéraire qui a émergé dans les années 1920 et
signifie littéralement ce qui est sous la réalité. Terme souvent utilisé par André Breton, un des
pionniers du mouvement surréaliste. Il cherchait à explorer l'inconscient, les rêves et l’irréel,
en rejetant la logique et la réalité. Les artistes surréalistes utilisaient des techniques telles que
l'automatisme, le collage et la juxtaposition d'images pour créer des œuvres étranges et
dérangeantes. Ils voulaient libérer l'imagination et explorer les limites de l'esprit humain. Les
œuvres surréalistes sont souvent remplies de symboles, de métaphores et d'éléments
fantastiques. C'était un mouvement révolutionnaire qui a eu une influence durable sur l'art et
la culture. Parmi les grands personnages du surréalisme, on peut citer Salvador Dali, René
Magritte, Max Ernst, André Breton et Man Ray. Ces artistes ont tous joué un rôle majeur dans
le développement et la promotion du mouvement surréaliste. Leurs œuvres ont marqué
l'histoire de l'art et continuent d'influencer les générations d'artistes qui ont suivi.
En 1929, après que Dali a collaboré avec Buñuel sur un court-métrage surréaliste appelé "Le
Chien Andalou", il a rejoint le mouvement surréaliste d’André Breton où il s’est distingué
grâce à ses technologies qui amélioraient sa créativité, sa personnalité excentrique et la
compléxite de ses oeuvres. Il a apporté des techniques et des méthodes intéressantes et
différentes en faisant évoluer le surréalisme. Cependant, 9 ans après ses désaccords avec
André Breton, le leader du mouvement surréaliste de l’époque, ainsi que sa glorification de
l’Allemagne d’Hitler et sa position neutre contre Francisco Franco, finirent par provoquer son
expulsion du groupe. Donc, il a répondu avec sa célèbre phrase "Je suis le surréalisme".
D’un autre côté, Dali définit, suivant André Breton : "Surréalisme : automatisme psychique
pur par lequel il se propose d’exprimer, soit par l’écriture, soit verbalement, soit autrement, le
fonctionnement réel de la pensée, dictée par la pensée en l’absence de tout contrôle esthétique
ou moral." En fait, Dalí propose d’entrer dans le subconscient. Un subconscient que Dali
présente de manière précise, avec une dose de réalité et même d’hyperréalité dans sa carrière
artistique.
Conclusion :
Pour conclure, dans toutes que nous avons présenté, nous pouvons apprécier ce que le
surréalisme signifiait pour Dali, où les principaux sujets traités étaient la mort, l’érotisme et la
décadence, reflétant dans ses œuvres les théories de la psychanalyse. Ainsi, sur la base de sa
propre vie et des souvenirs de son enfance, toute son œuvre est pleine de symboles, de
symboles religieux à des animaux ou de fétiches. Les paysages créés par le Dali surréaliste
sont réels et oniriques à la fois, un peu remplis de mélancolie. De la même manière, nous
pouvons dire qu’il est attaché à la fois à ce mouvement puisque Dali a toujours opté pour des
positions transgressives, rebelles et libres, arrivant à faire de lui-même une marque rentable.
C’est ce qui le rendit très critique pour la marchandisation de son œuvre et de sa figure.
"Avidda Dollars" est l’anagramme que André Breton a créé pour critiquer Dali. C’est
pourquoi il a fait le premier pas vers le "jugement surréaliste" auquel Dali a été soumis et
après lequel il a été exclu pour toujours du cercle des intellectuels et des artistes du
mouvement.
Emily :

Son œuvre la plus connue : La persistance de la mémoire. C’est une huile sur toile de 1931
qui se trouve au Musée d’Art Moderne (MoMA) de New York.
Je pense que c’est un peu curieux la taille de cette peinture parce qu’est presque la même
taille d’une feuille de papier. De cette manière, l’on peut voir que peu importe à quel point
elle était petite, son impact a été grand.
Là, nous voyons une étrange scène :
·Des horloges fondues qui n’étaient pas quelque chose de nouveau pour Dalí à l’époque car il
les avait utilisées des années auparavant.
Il en avait trois :
*Une pendule à la branche d’un arbre séché, qui pourrait signifier la pulsion de mort;
*Une autre est sur le point de tomber de ce qui semble être un mur et a une mouche, l’insecte
préféré de Dalí, qui se collait à sa moustache.
*Au milieu de la peinture, nous pouvons voir une figure étrange, allongée avec une horloge
fondue au-dessus, comme un visage endormi appuyé sur un rocher, c’est un autoportrait de
lui-même. Cette figure avait aussi déjà été utilisée dans des œuvres antérieures. Ce qui est
remarquable, c'est qu'il dort, ce que nous pouvons comprendre comme étant dans un rêve de
Dalí, un univers très différent de notre réalité, une réalité qui persiste dans la logique et la
rationalité.
*De même, il y a une quatrième montre, en forme de montre de poche, cette horloge est
fermée et couverte de fourmis qui, pour Dalí, étaient à la fois l’expression de l’érotisme et de
la pourriture. En 1959, il a déclaré : « ...je suis arrivé à la certitude que la fourmi est un être
supérieur. Pour bien connaître une chose, il faut la manger, et ces fourmis mangent le temps ...
». Comme cette horloge est fermée, nous ne pouvons pas voir le temps, dans ce cas, cela
pourrait être le temps qui reste.
Toute cette scène est montrée sur un paysage qui rappelle, selon ceux qui connaissent le lieu,
la côte méditerranéenne à l’est de l’Espagne, près de l’endroit où est né Salvador Dalí.
Selon la signification des montres, Dali a dit que l’inspiration lui est venue en voyant le
fromage Camembert fondu où nous pouvons voir aussi le contraste des concepts dont je vous
ai parlé auparavant. Dans cet exemple, le dur et le mou. Il peut aussi être une référence
métaphysique au temps et à la mémoire. Quoi qu’il en soit, c’est une peinture surréaliste, avec
un fort symbolisme, où nous pouvons penser que ces montres molles insistent sur la théorie de
la relativité d’Einstein et la dimension subjective du temps. C’est-à-dire, Dali joue avec la
possibilité d’éliminer un temps absolu et un espace absolu car il décide de mettre dans cette
œuvre différentes horloges mais chacune d’elles a une heure différente ce qui pourrait
signifier qu’à un même moment, en une même heure, sur un même plan, on vit des réalités
différentes, tout dépend de la perspective du spectateur.
Nous pouvons également dire que cette peinture est influencée par la théorie de l’inconscient
de Sigmund Freud car Dalí plonge dans les images de son subconscient, montrant cette partie
étrange des rêves où il les accepte et les exprime à travers la peinture.
De même, Dalí nous fait réfléchir avec des thèmes comme les rêves, la mémoire et le temps
étant ces deux derniers éléments deux choses qui forment nos expériences en tant qu’humains.

Finalement, dans toutes les œuvres surréalistes de Dali, nous pouvons observer des éléments
énigmatiques et des paysages dans lesquels sa particularité, éveillent la curiosité et
l’attraction. Les objets surréalistes fétichistes, spectres et fantômes coïncident aussi. Ce sont
des œuvres où nous pouvons observer l’influence de Freud et de la psychanalyse, où la
perception et le savoir regarder ont une importance primordiale car les œuvres peuvent avoir
de multiples significations, qui nécessitent toujours la participation et le regard du spectateur.
Le 23 janvier 1989 fut le jour de la mort de Salvador Dali ; peu avant cette date, le
propriétaire de l’une des moustaches les plus célèbres de l’histoire décida depuis un lit
d’hôpital de changer ses désirs sur le sort de son inestimable œuvre artistique et de son corps.
Il est important de souligner que sa propre famille, l’école des beaux-arts et d’autres artistes
l’ont expulsé, le méprisant ainsi à un moment ou un autre dans la société. Il n’est donc pas
rare que l’homme qui s’est défini lui-même comme "pervers polymorphe, attardé et
anarchisant", ou "mou, faible et répulsif" et qui a su provoquer ses collègues et l’opinion
publique, tant par ses créations que par ses paroles, demandait alors à être embaumé puis
enterré dans son propre musée. C’est l’histoire d’un homme qui, marqué par la tragédie
familiale, a su se réinventer, atteindre le sommet du succès, plonger dans les profondeurs du
subconscient, organiser des fêtes inoubliables et s’automédiquer avec une dose élevée de
mysticisme qui se terminerait par un exorcisme célèbre. Tout cela en devenant l’un des
artistes emblématiques du 20ème siècle.
Biographie :
Salvador Dalí était peintre, sculpteur, scénariste, graveur et écrivain espagnol. Il est né à
Figueras le 11 mai 1904 et mort dans la même ville, le 23 janvier 1989. Avec les classiques
Velázquez, Rafael et Zurbarán comme références, à ses débuts il a expérimenté le cubisme
qui « consistait en décomposer une image en cubes imbriqués ou superposés pour créer un
effet géométrique » et le dadaïsme « mouvement qui se caractérisait par la provocation, le
choc avec le public, la rupture de codes conventionnels où la réaction du public faisait partie
du l’œuvre même » et il a approfondi de plus en plus une représentation surréaliste de ses
principaux thèmes d'intérêt : la science, la religion, le contraste des concepts (le mouvement et
le statique, le réel et l'imaginaire), la sexualité et le symbolisme. Il est devenu célèbre pour ses
peintures emblématiques telles que « La persistance de la Mémoire », qui présente des
montres molles. En effet, il a introduit des techniques novatrices telle que la « peinture molle
» et des symboles personnels. De plus, Dalí a créé un univers artistique distinctif caractérisé
par des rêves, des hallucinations et des éléments surréalistes. Ce que Dali a apporté au
mouvement surréaliste était la méthode paranoïaque-critique qu’il définissait comme « une
méthode spontanée de connaissance irrationnelle fondée sur l’association interprétative-
critique des phénomènes délirants ». Son style flamboyant, sa personnalité excentrique et ses
œuvres provocantes lui ont attribué à son époque le titre de peintre surréaliste le plus
populaire, le plus important et le plus représentatif du mouvement surréaliste et à nos jours
cela n’a pas changé.

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