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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

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PAIX- TRAVAIL- PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
***************** *****************
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
SUPERIEURE ****************
****************** UNIVERSITY OF MAROUA
UNIVERSITE DE MAROUA **************
******** NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE ENGINEERING OF MAROUA
POLYTECHNIQUE DE MAROUA ***********
********

ACOUSTIQUE, THERMIQUE
THERMODYNAMIQUE

CODE:PHY

Responsable

Pr NSOUANDELE
1
La thermodynamique est l’étude des puissances développées à partir de la chaleur. Elle
comprend :
- L’étude de la transformation de l’énergie d’une forme à une autre.
- L’étude des corps, compte tenu de l’influence de la température sur leurs
caractéristiques.
- L’étude de la configuration et du mode de fonctionnement des machines thermiques.

Une acoustique est une Science qui étudie les propriétés des vibrations des particules d'un
milieu susceptible d'engendrer des sons, infrasons ou ultrasons, de les propager et de les faire
percevoir.
-Ensemble des caractéristiques d'un local pour la propagation, la réflexion et la
diffusion du son. (On dit qu'une salle a une bonne ou une mauvaise acoustique.)
-Étude des propriétés, de la production, de la propagation et de la réception des ondes
sonores et ultrasonores dans les masses d'eau et les fonds océaniques. (Applications en
hydrologie et biologie marines, dans les techniques de navigation, de plongée et de sondage.)
L’acoustique est la partie de la science et de la technique relative à l’étude des vibrations
acoustiques et concernant leur production, leur propagation et leurs effets.

La thermique est la science qui traite de la production d'énergie, de l'utilisation de l'énergie


pour la production de chaleur ou de froid, et des transferts de chaleur suivant différents
phénomènes physiques, en particulier la conduction, la convection et le rayonnement. Un
thermicien est un spécialiste de la thermique. Le terme est également utilisé pour désigner une
bulle de convection.
La thermique s’intéresse aux phénomènes essentiellement irréversibles puisque, pour qu’il y
ait échange de chaleur, donc transfert thermique entre deux systèmes il est nécessaire que
l’ensemble formé par ceux-ci soit hors d’équilibre.
Le transfert de chaleur est l’un des modes les plus communs d’échange d’énergie. Il intervient
naturellement entre deux systèmes dès qu’existe entre eux une différence de température et
cela quel que soit le milieu, même le vide, qui les sépare. De ce fait, les transferts thermiques
ont, aussi bien dans le domaine des sciences pures que dans celui des applications
technologiques, un rôle souvent essentiel. Ce rôle devient même déterminant lorsqu’il est à
l’origine des techniques utilisées.

2
Programme

Chapitre 1 : Notions d’acoustique de base

Chapitre 2 : Acoustique du bâtiment

Chapitre 3 : Chaleur et transmission thermique

Chapitre 4 : Transfert thermique dans le bâtiment

3
Chapitre 1 : Notions d’acoustique de base
I.1 LE SON, LE BRUIT ET SOURCES DE BRUIT
Ces quelques définitions permettent de mieux appréhender les valeurs et unités utilisées pour
caractériser les produits, systèmes et exigences réglementaires.
I. 1.1 Le son
Le son est la sensation auditive engendrée par une onde acoustique qui se propage dans un
milieu. L’onde acoustique résulte d’une vibration de l’air due à une suite de pression et de
dépression. Tout son résulte de la vibration d’un corps. Le son est caractérisé par son niveau
et sa fréquence. Dans l’air, la vibration des molécules se transmet de proche en proche depuis
la source jusqu’à l’organe de réception qui peut être un appareil de mesure ou l’oreille
humaine.
- Un son pur résulte d’une variation sinusoïdale de la pression atmosphérique.
- Un son complexe est une combinaison de sons purs.
Les sons complexes sont produits par une vibration harmonique des corps physiques (corde,
surfaces, volumes).
L’origine du son est la vibration d’un corps dans un milieu élastique et dans un certain
intervalle de fréquences sensibles à l’oreille. Cette vibration est transmise à l’air ou à tout
autre milieu matériel sous forme d’ondes de compression et de dépression
Lorsque la vibration est sinusoïdale, le son est dit simple ou pur et la vibration est de type
harmonique. Dans ce cas, la pression acoustique s’écrit sous la forme suivante :
P  t   Pm sin t (I-1)
Pm : pression acoustique maximale
 : pulsation ou vitesse angulaire définie par  = 2πf

I.1.2 Bruit et sources de bruit


Bruit
Lorsqu’un son résulte d’une combinaison de sons complexes non-harmoniques on parle de
bruit. On parle de son d’un moteur et de bruits routiers.
La notion de bruit est généralement associée à une notion de gêne.
4
Sources de bruit
Les sources de bruit peuvent être caractérisées par leur directivité, la nature de leur évolution
temporelle, leur spectre ou la nature du milieu de transmission. Une source omnidirectionnelle
se caractérise par une directivité (répartition spatiale de l’intensité acoustique) constante dans
l’espace. L’explosion d’un ballon de baudruche constitue une source omnidirectionnelle. En
acoustique physique on adopte les concepts de source ponctuelle, linéaire ou surfacique. Une
voie de circulation pourra être assimilée à une source linéique.
Une répartition égale de l’énergie d’une source dans le domaine des fréquences permet de
qualifier (analogie optique) un bruit blanc. On parle également de bruit rose lorsque l’énergie
est constante par bandes de fréquences relatives constantes.
Une source de bruit impulsive se caractérise par une durée d’apparition courte (moins de 1
seconde), une source de bruit stationnaire par un niveau constant.
Une source de bruit peut aussi se caractériser (par extension de langage) par la nature du
milieu de transmission.
Bruits solidiens et aériens
Dans le domaine du bâtiment, on fait la différence entre les bruits aériens, c’est-à-dire les
bruits émis par une source n’ayant pas de contact avec la structure construite, et les bruits
solidiens, qui ont pour origine une mise en vibration directe de la structure.
Dans un bâtiment, les « bruits aériens » se propagent par l’air avant de faire vibrer les parois
du local. Chaque paroi qui vibre fait à son tour vibrer l’air dans les locaux voisins. Le bruit a
traversé la paroi. On distingue deux types de bruits aériens :
- les bruits aériens intérieurs (bruits créés par les conversations, la télévision, les chaînes,) ;
- les bruits aériens extérieurs (bruits créés par le trafic routier, ferroviaire ou aérien).
Lorsqu’une paroi soumise à un choc entre en vibration et fait vibrer l’air des locaux voisins,
on parle de bruits solidiens. Dans le bâtiment, les bruits solidiens se répartissent en deux
catégories :
- Les bruits d’impact (bruits de pas, déplacement de meubles, chutes d’objets, …
-Les bruits d’équipement, collectifs (ascenseur, chaufferie, …) ou individuels (chasse d’eau,
robinetterie, …).

5
I.1.3 Mesures de bruits
La mesure du niveau de pression acoustique nécessite de disposer d’un capteur de pression
acoustique (microphone), un amplificateur / intégrateur (circuit électrique R C), un voltmètre.
L’ensemble de cette chaine de mesure doit être calibré par un calibreur acoustique. La mesure
du niveau de pression acoustique présente un intérêt en physique; en acoustique on adopte des
indicateurs de niveaux de bruit qui prennent en compte la sensibilité de l’oreille tant sur sa
sensibilité spectrale que sur la gamme des niveaux perceptibles.
Le décibel Ernst Weber (1795–1878) fut l'un des premiers à aborder quantitativement l'étude
du lien entre sensation et stimulus physique et c'est en hommage à ses travaux que le
médecin Gustav Fechner (1801–1887) donna le nom de « loi de Weber » à la relation
quantitative qu'il avait découverte. Selon cette loi, l'intensité de la sensation perçue répond à
la formule suivante :
I  k log  S  (I-2)

Où I est l’intensité de la sensation, S la grandeur du stimulus et k une constante En prenant


comme référence le seuil d’audibilité avec une échelle logarithmique on définit le niveau de
pression acoustique Lp en décibels dB :

 P2 
LP  10 log  2  (I-3)
 P0 
Où p est la pression efficace en Pa, P0 la pression acoustique de référence correspondant au
seuil d'audibilité d'un son à 1000 Hz = 2.10-5 Pa.

Comme pour le niveau de pression acoustique Lp on peut établir en décibel un niveau de


puissance acoustique et niveau d’intensité acoustique, Lw et LI respectivement avec des
références de 10-12 w et 10-12 w/m². Dans un espace libre, pour une source ponctuelle
immobile (ayant un front d’onde sphérique), la pression acoustique décroit
proportionnellement avec le carré de la distance. Ceci se traduit en niveau de bruit par :

LP  LW  10log  4 R 2   10log  Q  (I-4)

Où R est la distance et Q un facteur de directivité proportionnel qui vaut 1 pour une


propagation sphérique (champ libre) et 2 pour un champ de propagation hémisphérique.
6
I.2 CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES DES SONS

I.2.1 La fréquence, la période et la longueur d’onde :


La fréquence f est le nombre de cycle d’oscillation ou de vibration par seconde. Elle est
exprimée en Hertz (Hz).
Un phénomène est dit périodique s’il se reproduit identique à lui-même au bout d’un certain
temps. Elle s’exprime en seconde (s)
1
T s (I-5)
f
 Si la période est longue, la fréquence est basse et le son est grave.
 A l’inverse, si la période est courte, la fréquence est élevée et le son est aigu.
La longueur d’onde λ est la distance parcourue par l’onde pendant une période d’oscillation et
s’exprime en mètre :
  C.T  m  (I-6)

avec :
 λ : longueur d’onde en (m)
 C : célérité du mouvement vibratoire en (m/s)
 T : période du mouvement vibratoire en (s)

I.2.2 La célérité du son


La célérité ou vitesse du son c est la vitesse à laquelle se déplacent les ondes sonores. Elle
varie suivant le milieu de propagation qui peut être solide, liquide ou gazeux.

La célérité du son pour le gaz:


Dans un gaz parfait, la célérité du son est calculée par la formule de Laplace :

P
  .  m (I-7)

avec:
 P : la pression du gaz considéré en Pa
 ρ : la masse volumique du gaz considéré en Kg/m3

7
 γ : coefficient isentropique
On peut aussi utiliser la formule suivante :

 .T
C  91, 2 m / s (I-8)
Mm
avec:
 T : la température du gaz considéré en (K)
 Mm : la masse molaire du gaz considéré en (Kg/Kmol)
 γ : coefficient isentropique
Dans le cas de l’air par exemple et pour une température de 0°C, on a le coefficient
isentropique = 1,4 et la masse molaire Mm = 29Kg/Kmol :
►Pour des températures proches de 20°C, on peut déterminer rapidement la célérité du son
par la formule simplifiée :
C  331, 4  0,6070.T (m / s)
Le tableau suivant donne la célérité du son dans l’air pour quelques valeurs des températures :
Températures (°C) Célérité (m/s) Températures (°C) Célérité (m/s)
-10 325,6 20 343,8
0 331,8 30 349,5
10 337,8 40 355,3

Tableau 1- : Célérité du son dans l’air

La célérité du son dans les solides :


La célérité du son dans les solides est donnée par la relation suivante :
E
C m / s (I-9)

avec:
 E : le module d’Young en N/m²
 ρ : la masse volumique du solide en Kg/m3
L’impédance acoustique :
Un milieu de propagation acoustique est caractérisé par son impédance acoustique Z qui est
égale, dans le cas d’un espace illimité, au produit de la masse volumique du matériau ρ par la
célérité du son c :
Z  .C  kg / m2 .s  (I-10)

avec:
 ρ : la masse volumique du matériau en kg/m3
 c : la célérité du son en m/s
8
I.2.3 Les paramètres des sons :
Le son peut être caractérisé par trois paramètres :
 La fréquence (ou sa hauteur)
 L’intensité (ou le niveau sonore)
 Le timbre (la richesse en harmonique du son) : caractéristique qui permet de
différencier à l’oreille deux sons correspond à la même note et au même niveau
sonore joué sur deux instruments différents
I.2.3.1 : Fréquences audibles par l’être humain
Les fréquences audibles par l’être humain s’étendent de 20 à 20 000 Hz. Ces chiffres peuvent
varier suivant l’âge et les personnes.
Notons également que nos oreilles sont plus sensibles aux fréquences medium et aigues,
correspondant aux fréquences de la voix.
Tous les sons dont le nombre de vibrations par seconde est inférieur à 20 sont appelés
infrasons, tandis que ceux dont le nombre de vibrations par seconde est supérieur à 20000
sont dit ultrasons.

Figure 1- : Fréquences audibles par l’homme

I.2.3.2 : Le bruit dans le bâtiment


Le bruit est un mélange de plusieurs sons différents, il présente une sensation désagréable et
gênante. Le son ne doit pas être forcément fort pour être gênant (robinet qui fuit)
I.2.3.2-1 : Bruit aérien :
C’est un bruit produit par une source sonore dont l’énergie est transmise à l’air qui l’entoure.
On distingue :
 Le bruit aérien intérieur crée par les conversations, la télévision, le radio, ….
9
 Le bruit aérien extérieur crée par le trafic routier, une sirène, un avion, …….
I.2.3.2-2 : Bruit solidien :
C’est un bruit dont les vibrations sont crées dans les solides.
On distingue :
 Bruit d’équipement crée par l’ascenseur, la robinetterie,….
 Bruit de choc ou d’impact crée par le déplacement des personnes, des meubles ou la
chute des objets

Figure 1-4 : Bruits aériens et solidiens

I.2.3.3: Bruit rose:


C’est un bruit de référence présentant un niveau sonore identique pour chaque bande
d’octave. Il est utilisé pour les mesures d’isolement acoustique aux bruits aériens intérieurs
I.2.3.4: Bruit routier:
C’est un bruit de référence présentant un spectre plus élevé en basses fréquences, correspond
au spectre d’un trafic routier comportant une répartition standard de véhicules légers et de
poids lourds.

Figure 1-: Spectre d’un bruit rose


10
Figure 1-: Spectre d’un bruit routier

I.2.4 Octave, bande d’octave et tiers d’octave

I.2.4.1 Octaves

Puisque les fréquences audibles par l’homme représentent une gamme très importante de 20
Hz jusqu'à 20000 Hz, on a divisé ces fréquences en des intervalles des fréquences appelés
octaves
L’octave est une bande de fréquence centrée à la fréquence f dont la fréquence minimale est
f1 est la fréquence maximale est f2 tel que:
f
f1  et f 2  f 2 (I-11)
2

I.2.4.2 Bandes d’octave

Les bandes d’octave utilisées dans les bâtiments sont : 125, 250, 500, 1000, 2000 et 4000Hz.
Le tableau suivant donne les fréquences minimales f1 et maximales f2 ainsi que la nature du
son :
Fréquences extrêmes
Fréquence f Nature du son
f1 f2
125 Hz 88 176
Grave
250 Hz 176 354
500 Hz 354 707
Médium
1000 Hz 707 1414
2000 Hz 1414 2828
Aigu
4000Hz 2828 5657

I.2.4.3 Tiers d’octave


Le tiers d’octave consiste à diviser l’octave en trois intervalles tels que :
1
f2
 23 (I-12)
f1
Cette notion de tiers d’octave est utilisée principalement dans les filtres tels que les
équaliseurs

11
Figure 1- : Les intervalles d’octave et de tiers d’octave utilisée pour l’analyse des bruits

I.2.5 Les Sonomètres

Un sonomètre est un instrument destiné à mesurer le niveau de pression acoustique, une


grandeur physique liée au volume sonore. Il s'utilise dans les études de pollution sonore et
d'acoustique environnementale pour quantifier le bruit et les nuisances sonores,
principalement les bruits industriels et de transports routier, ferroviaire et aérien. En
acoustique architecturale et en sonorisation, il sert à évaluer la répartition des niveaux sonores
dans les locaux.

Les sonomètres analogiques permettent uniquement de mesurer des niveaux de pression


acoustique Lp, ou Lp (A) (voir chapitre le décibel) avec une constante d’intégration (ou
pondération) temporelle de signal variable.
Les sonomètres modernes permettent non-seulement de faire des mesures de niveaux de
bruit mais également d’en faire une analyse spectrale. Le spectre d’un bruit est une
représentation de la répartition énergétique du niveau de bruit pour chaque bande de
fréquence en dB. Les sonomètres numériques sont dotés d’un système d’échantillonnage et
de stockage qui sont, pour les modèles professionnels, associés à des logiciels de traitement.

Sonomètre analogique et son calibreur Sonomètres numériques

Le sonomètre donne généralement un niveau en décibels. On trouve parfois l'appellation


décibelmètre. Il donne un niveau en un point et à un moment donnés. Le dosimètre de bruit ou
exposimètre est porté par un salarié pendant une durée prolongée, représentative de
l'exposition sonore habituelle pour évaluer le niveau d'exposition quotidienne (Lexd).

12
I.3 CARACTÉRISTIQUES ÉNERGÉTIQUES DES SONS
I.3.1 Pression et niveau de pression acoustique
Pression acoustique efficace :
La pression acoustique efficace correspond à la moyenne quadratique des valeurs de la
pression acoustique instantanée pendant un intervalle de temps donné, elle est liée à la
pression maximale PA par la relation :
1
Peff  PA  0, 71.PA (I-13)
2

Pression acoustique :
Une source acoustique engendre une pression acoustique P qui permet d’évaluer le niveau
sonore des bruits. La pression acoustique en fonction du temps s’écrit sous la forme :
P  PA cos t    (I-14)
avec:
 PA : la valeur maximale de la pression en Pa
  : l’angle de phase
La pression acoustique d’une conversation usuelle varie de 0,1 à 1 N/m² à une distance de 1m
de la bouche.
La pression acoustique la plus faible perceptible par l’oreille humaine (seuil d’audibilité) est
de 2.10-5 N/m² tandis que le seuil de douleur est atteint pour une pression de 20N/m²

Niveau de pression acoustique :


Le niveau de pression acoustique est représenté par une échelle logarithmique et s’exprime en
décibels par la relation suivante :
2
P
LP  10 log    dB  (I-14)
 P0 
avec:
 Lp : le niveau de pression acoustique en dB
 P : la pression acoustique de l’onde en Pa
 P0: la pression acoustique de référence égale à 2.10-5 Pa
 log: logarithme décimal

Remarque :
Puisque la pression acoustique pour l’oreille humaine varie de 2.10-5 Pa à 20Pa, on trouve :
►Le niveau de pression acoustique du seuil d’audibilité est :

13
►Le niveau de pression acoustique correspond au seuil de douleur est :

La figure suivante donne les niveaux de pression acoustique LP correspondant aux différentes
sources :

Figure 2-1 : Echelle des niveaux de pression acoustique

I.3.2 : Niveau de puissance acoustique

Tout élément qui vibre émet un son ou un bruit qui libère une certaine énergie

La puissance acoustique est l’énergie libérée par cet élément par unité de temps.

Le niveau de puissance acoustique est représenté par une échelle logarithmique et s’exprime
en décibels par la relation suivante :

14
W 
LW  10 log    dB  (I-15)
 W0 
avec:
 Lw : le niveau de puissance acoustique en dB
 w : la puissance acoustique de l’onde en w
 w0: la puissance acoustique de référence égale à 10-12 w
 log: logarithme décimal

I.3.3 : Niveau d’intensité acoustique

L’intensité acoustique caractérise la puissance libérée par la source sonore par unité de
surface.
L’intensité acoustique diminue lorsque la distance entre le point de mesure et la source
augmente.
Le niveau d’intensité acoustique est représenté par une échelle logarithmique et s’exprime en
décibels par la relation suivante :

 I 
LI  10 log    dB  (I-17)
 I0 

avec:
 LI : le niveau d’intensité acoustique en dB
 I : Intensité acoustique de l’onde sonore en w/m²
 I0: Intensité acoustique de référence égale à 10-12 w/m²
 log: logarithme décimal

I.3.4 : Addition des niveaux sonores

I.3.4.1 : Deux niveaux sonores égaux :


Soient LP1 et LP2 les niveaux de pression acoustique de deux sources sonores tels que LP1 =
LP2

Le niveau de pression acoustique total LPtotal = LP1 + LP2 est déterminer comme suit :

2
P  P12  P12   2 P12 
LP1  10 log  1   dB  , alors LPtotal  10 log  2   10 log  2 
 P0   P0   P0 
2
P
LPtotal  10 log 2 +10 log  1  =3+L P1 (I-18)
 P0 

15
I.3.4.2 : Plusieurs sources de même niveau acoustique :
Dans le cas de n sources sonores de même niveau acoustique, l’augmentation du niveau
considéré est :
L  10log n avec n: nombre de sources

I.3.4.3 : Deux niveaux sonores différents :

Soient LP1 et LP2 les niveaux de pression acoustique de deux sources sonores tels que LP1 >
LP2.
Le niveau de pression acoustique total LPtotal = LP1 + LP2 est déterminer comme suit :
LPtotal  LP1  K  dB 
K(dB): Déterminé d’après le tableau suivant en fonction de ΔL = LP1 - LP2

ΔL(dB) 0 0,5 1 1,5 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 15 20


K(dB) 3 2,8 2,5 2,3 2,1 1,8 1,5 1,2 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,1 0,04

L’augmentation du niveau acoustique résultant peut être déterminée par le diagramme


suivant :

Figure 2-2 : Diagramme de détermination des valeurs K(dB)

I.3.4.4 : Plusieurs sources sonores de niveaux acoustiques différents :


Dans le cas de plusieurs sources sonores de niveaux acoustiques différents, le niveau de
pression total résultant est obtenu par la relation suivante :
 n Li

LPtotal  10 log  10 10
 dB  (I-19)
 i 1 

I.3.4.5 : Niveau acoustique continue équivalent Leq

L’exposition a un son fort pendant 3 heures est plus gênant que l’exposition au même son
pendant une heure ; pour cela ; on définit le niveau acoustique continue équivalent Léq qui met
en jeu le facteur temps et qui est calculé par la formule :
16
 T LT 
 0 10 dt 
10

Léq  10 log    dB  (I-20)


 T 
 

Exemple :
Soit un atelier qui fonctionne 2 heures à 90dB (à 1000Hz) et 7 heures à 70dB (à 1000Hz).
Déterminer le niveau acoustique continue équivalent Léq

 10 90 70

 10 .2  10 10
.7 
Léq  10 log =83,6dB (I-21)
 27 
 

I.3.4.6 : Niveau de pression continue équivalent pondéré A

Le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A, exprimé en dB, d’un son
continu stable qui, au cours d’une période spécifiée T, a la même pression acoustique
quadratique moyenne qu’un son considéré dont le niveau varie en fonction du temps est
donné par l’expression suivante :

 1 t 2 PA2  t  
LAéq,T  10 log  . dt  LAéq,T  LA,T (I-22)
 t2  t1 t1 P0
2

T : la période qui commence à t1 et se termine à t2.

 Les règles d’addition des niveaux de bruits


Le niveau sonore s’exprime selon une échelle logarithmique, les règles d’addition classiques
ne s’appliquent donc pas aux niveaux de bruit. Par exemple, deux conversations identiques et
simultanées, dont le niveau sonore est de 50 dB, ne donneront pas un niveau sonore de 100
dB, mais un niveau sonore de 53 dB.
Voici les règles d’addition applicables en fonction des niveaux de bruit considérés :
- Si les bruits sont de niveaux très différents
Si l’écart des niveaux de bruit est supérieur à 10 dB, le bruit le plus fort masque le plus faible.
C’est l’effet « de masquage » lorsque qu’un son est rendu inaudible par un autre.
Exemple : Deux bruits de niveaux très différents.

- Si les bruits sont de niveaux voisins (écart < 10 dB)


Si les niveaux de bruit sont similaires, l’évaluation du niveau de bruit résultant se fait par addition au niveau de
bruit le plus fort d’une valeur donnée dans le tableau suivant :

17
Différence entre deux niveaux
1 2 3 4 5 6 7 8 9
sonores (en dB) 0
Valeur à ajouter au niveau le plus
2,6 2,1 1,8 1,5 1,2 1,0 0,8 0,6 0,5
fort (en dB) 3,0

Exemple1 : Deux sources avec une différence de niveau nulle :

Exemple 2 : 10 sources avec une différence de niveau nulle :

18
Chapitre 2 : Acoustique du bâtiment
II. 1 PROPAGATION DES SONS EN ESPACE CLOS

II. 1. 1 champ réverbère (

Un champ réverbère est un champ qui réfléchit la chaleur la lumière et le son.


Lorsqu'une source sonore S de puissance W est disposée à l'intérieur d'un milieu fermé (local
par exemple), en plus de l’énergie rayonné directement vers un point d’observation R, vient
s’ajouter une énergie réfléchie une ou plusieurs fois par les parois.

Figure 3-1 : Réflexion en espace clos

II. 1. 2 Coefficient d’absorption d’un materiau « α »


Quand le bruit arrive sur une surface, une partie est réfléchie, une partie est transmise et une
partie est absorbée

Le coefficient d’absorption α d’un matériau représente la fraction de la puissance acoustique


incidente absorbé par ce matériau : c’est donc le rapport de l’énergie absorbée à l’énergie
incidente :
Energie absorbée Wabsorbée
  (II-1)
Energie incidente Wincidente

19
Le coefficient d’absorption α dépend de la nature des matériaux et de l’angle d’incidence ainsi
que de la fréquence
Le tableau suivant donne les valeurs du coefficient α de quelques revêtements de surfaces
courants :

Tableau 3-1 : Coefficient α de quelques matériaux

II. 1. 3 : Surface d’absorption équivalente

On appelle surface d’absorption équivalente A, le terme :

A  1.S1   2 .S2  .....   n .Sn   i .Si (II-2)

avec:
 αi: le coefficient d’absorption d’un matériau dans la paroi i (0< α ≤1)
 Si: La surface de la paroi i

II. 1. 4 : Intensité sonore globale

Dans une salle clos ou le son est en partie absorbé et en partie réfléchi par les parois,
l’intensité sonore globale I est la somme des deux intensités sonores :

20
3-4-1 : Intensité rayonnée Id :

II. 1. 4.1 : Intensité rayonnée Id :

Elle est rayonnée directement par la source de directivité Q, elle est égale :

W .Q
Id  (II-3)
4 r 2

II. 1. 4.2 : Intensité réverbéré Ir :

Elle est calculée par la relation suivante :

4W
Ir  (II-4)
R
S.A
Avec R est la constante de la salle ; R 
SA
►L’intensité sonore globale I est la somme des deux intensités sonores :

W .Q 4W
I  I d  I r alors I r   (II-5)
4 r 2 R

II. 1. 4.3 : Distance critique

La distance critique rc est la distance lorsque l’intensité réverbéré Ir est égale à Intensité
rayonnée Id

4W W .Q R.Q
I r  I d Ou encore  2 alors rc   m (II-6)
R 4 r 16

II. 1.5 : Niveau de pression acoustique

Le niveau de pression acoustique à la distance r de la source s’exprime par la relation :

 Q 4
LP  LW  10 log     dB  (II-7)
 4 r R
2

Le facteur de directivité a pour valeur :


 = 1 si la source se trouve au milieu du local
 = 2 si la source se situe au milieu d’une paroi
 = 4 si la source se situe à l’intersection de deux parois
 = 8 si la source se trouve au point de rencontre des trois parois formant trièdre
rectangle

21
Figure 3-2 : Détermination du facteur de directivité

On peut aussi utiliser l’abaque suivant :

Figure 3-3 : Abaque de détermination de Lp - Lw

II. 1. 6 : Théorie de la réverbération

Lorsque l'on interrompt l'émission d'une source le son décroît plus ou moins rapidement
selon que les parois sont absorbantes ou réfléchissantes. On parle fréquemment de la
"sonorité" ou de la persistance sonore d'une salle.

22
Pour les locaux à parois très absorbantes, la décroissance est rapide, on dit encore qu'ils sont
"sourds" et procure à l'auditeur une impression désagréable d'étouffement.
A l'opposé, dans un local à parois très réfléchissantes, la décroissance du son est lente et nuit
à l'intelligibilité de la parole notamment pour des grandes salles ou l'interférence entre des
ondes directes et réfléchies peuvent engendrer des échos. Le phénomène d'écho est du à la
différence de parcours entre l'onde directe et l'onde réfléchie. Il se produit lorsque l'intervalle
de temps qui sépare l'arrivée des deux ondes au même point est supérieur à 0,1 seconde.

II. 1. 6.1 : Temps de réverbération

Le temps de réverbération d’un local Tr est par définition, le temps nécessaire pour que
l’intensité sonore diminue de 60 dB après extinction de la source.

Figure 3-4 : Temps de réverbération Tr

II. 1. 6.2 : Formule de Sabine


Le temps de réverbération Tr d’un local peut être déterminé facilement par la formule de
sabine :
V
Tr  0,16 s (II-8)
A

Avec:

 Tr : le temps de réverbération en (s)


 V : le volume de local en (m3)
 A : l’air d’absorption équivalente en (m²) :

n
A    i .Si (II-9)
i 1

23
La formule de Sabine est applicable lorsque :
- L’absorption de l’air est négligée
- Le volume V du local est inférieur à 500 m3
- Les matériaux absorbants sont distribués uniformément sur les surfaces
Le tableau suivant donne quelques valeurs du temps de réverbération par type de pièce :

Éducation Temps de réverbération Tr


Salle de classe 0,4 < Tr < 0,8 s.
Salle de restauration V > 250 m³ Tr <1,2 s.
Santé
Salle de restauration V < 250 m³ Tr < 0,8 s.
Local d'hébergement et de soins Tr < 0,8 s.
Salle de repos Tr < 0,5 s.
Bureau Tr < 0,8 s.
Bureau
Bureau individuel Tr < 0,7 s.
Bureau collectif Tr < 0,6 s.
Espace ouvert V > 250 m³ 0,6 < Tr < 0,8 s.
Restaurant V > 250 m³ Tr < 1 s.

Tableau 3-2 : Temps de réverbération selon la norme NF-S 31-080 (Bureaux).

II. 1. 6.3 : Formule d’Eyring

Si le local a un coefficient d’absorption important, la formule de Sabine donne de mauvais


résultats. Il est donc préférable d’utiliser la relation d’Eyring pour calculer le temps de
réverbération :

V
Tr  0,16 s (II-10)
S .ln 1   

avec:
 S : Surface totale des parois du local en (m²)
 V : le volume de local en (m3)
 α : Coefficient d’absorption moyen des parois

24
II. 2. ISOLATION ACOUSTIQUE DES BÂTIMENTS

II. 2. 1 : Généralités

Soient deux locaux séparés par un mur. Une source sonore rayonne dans le local (1) appelé
local d’émission et parvient dans le local (2) appelé local de réception après propagation
aérienne puis solidienne.
La transmission de l’énergie sonore entre les deux locaux se fait de trois façons différentes :
- Transmission directe : se fait à travers la paroi qui sépare les deux locaux
- Transmission indirecte : se fait à travers les parois latérales
- Transmission parasite : se fait par certain points singuliers (gaines techniques, entrée
d’air, coffres des volets roulants, ….

Figure 4-1 : Transmission du bruit dans le bâtiment

II. 2. 2 : Isolement normalisé

II. 2. 2.1 : Isolement brut Db

L’isolement brut est la différence entre le niveau de bruit L1 dans un local d’émission et le
niveau L2 dans le local de réception :
Db  L1  L2  dB  (II-11)

Cet isolement brut dépend de la fréquence, c’est pourquoi il est préférable de le mesurer par
bandes d’octave
Une bonne isolation acoustique est lorsque le niveau sonore à la réception soit aussi faible que
possible.

25
II. 2. 2.2 : Isolement normalisé ou standardisé

L’isolement normalisé est l’isolement brut corrigé en fonction de la durée de réverbération


réelle Tr mesuré dans le local de réception et une durée de réverbération de référenceT0 :

Tr
Dn  Db  10 log  dB  (II-12)
T0

Quelques valeurs de T0 :

¨ Bâtiments d’habitation, santé, hôtels et enseignement : T0 = 0,5 (s)

¨ Salle de sports de volume supérieur à 512m3 : T0 = 0,14 V (V : volume de la pièce)

Le tableau suivant donne les valeurs réglementaires de l’isolement des bâtiments


d’habitations :

Tableau 4-1 : Valeurs réglementaires de l’isolement des bâtiments d’habitation

Avec :
- DnT,A : Isolement acoustique standardisé pondéré (A) pour les bruits aériens,
exprimé en dB.
- DnAT : Isolement acoustique normalisé pondéré (A) pour les bruits aériens, exprimé
en dB(A).
- L’nT,w : Niveau de pression pondéré « W » des bruits de choc, standardisé, exprimé
en dB.
- LnAT : Niveau de pression pondéré des bruits de choc, standardisé, exprimé en
dB(A).

II. 2. 2.3 : Indice d’affaiblissement d’une paroi

II. 2. 2. 3.1 : coefficient de transmission d’une paroi

On caractérise la performance d’isolement acoustique d’une paroi par son facteur de


transmission qui est le rapport entre la puissance acoustique transmise et la puissance
acoustique incidente par la paroi :

26
Wt
 (II-13)
Wi

II. 2. 2.3.2 : Définition de l’indice d’affaiblissement R

La capacité isolante d’une paroi s’exprime à l’aide d’un indice d’affaiblissement acoustique
noté R déterminé par la relation suivante :
1
R  10 log  dB  (II-14)

Les parois qui séparent deux locaux sont rarement homogènes. Si la paroi n’est pas homogène
(cloison contenant une porte par exemple), il faut dans ce cas calculer le coefficient de
transmission moyenne :

1.S1   2 .S2     n .Sn


 moy  (II-15)
S1  S2      Sn

II. 2. 2.3.3: Relation entre l’indice d’affaiblissement R et l’isolement brut Db


L’expression suivante permet de déterminer l’isolement brut en fonction de l’indice
d’affaiblissement :
A2
Db  R  10 log  dB  (II-16)
SP
avec:
 A2: l’air d’absorption équivalente du local 2
n
A2    i .Si
i 1

 Sp : la surface de la paroi de séparation de deux locaux

Le tableau suivant donne quelques valeurs de l’indice d’affaiblissement d’une paroi en béton :

Epaisseur de la paroi (cm) 10 12 14 16 18


Masse de la paroi (Kg/m²) 250 300 350 400 450
R (dB) 48 52 55 57 58

Tableau 4-2 : Valeurs de l’indice d’affaiblissement R d’une paroi en béton

II. 2. 2.3.4: Relation entre l’indice d’affaiblissement R et l’isolement normalisé Dn

L’expression suivante permet de déterminer l’isolement normalisé en fonction de l’indice


d’affaiblissement :
0,32V2
Dn  R  10 log  dB  (II-17)
SP
avec:
 V2: le volume de local 2 en (m3)
 Sp : la surface de la paroi de séparation de deux locaux en (m²)

27
II. 2. 2.4 : Loi des masses et des fréquences

II. 2. 2.4.1: Cas d’une paroi simple


Les parois simples sont constituées d’un seul matériau (béton, carreau de plâtre, bloc béton,
brique). Leur indice d’affaiblissement R n’est, en première approximation, fonction que de
leur masse surfacique (en kg/m2) et de la fréquence.
Les essais faites en laboratoire ont montrés que l’isolement d’une paroi augmente avec la
mass m : on constate que lorsque la masse double, l’isolement augmente de 6 dB, on peut
donc augmenter la masse surfacique d’une paroi pour obtenir un meilleur indice
d’affaiblissement.
En fait, l’indice d’affaiblissement acoustique d’une paroi simple dépend aussi de sa rigidité à
la flexion. Celle-ci introduit une chute d’isolement à une fréquence, dite critique.
Plus la paroi est rigide, plus la fréquence critique est basse. Plus elle est souple, et plus la
fréquence critique est élevée.

Figure 4-2 : Principe de la fréquence critique

Le coefficient de transmission d’une paroi peut être calculé par la relation suivante :
1
 2 (II-18)
 . f 
1  
 0 .c0 
avec:

 μ : la masse surfacique de la paroi en (Kg/m²)


 f : la fréquence de l’onde en (Hz)
 ρ0.c0 : l’impédance acoustique de l’air en (Kg/m²s)
28
Compte tenu de l’expression de τ , on obtient :

2
 . f 
R  10 log    20 log . f  cte (II-19)

 0 0
.c
Cette relation établit la loi dite « loi de masse et de fréquence ». Dans la pratique, on utilise la
relation empirique suivante :
R  20log . f  47dB (II-20)
L’utilisation de ces formules pour déterminer l’indice d’affaiblissement ne donne pas des
valeurs fiables, c’est pourquoi on utilise des courbes qui donnent l’indice d’affaiblissement
acoustique en fonction de la fréquence et qui sont présentés sur la zone C

II. 2. 2.4.2: Cas d’une double paroi

II. 2. 2.4.2.1 : Règles de construction


Les parois doubles sont constituées de deux parois simples séparées par une lame d’air. Cette
lame d’air peut être comblée avec un matériau. L’indice d’affaiblissement acoustique R de ces
parois est fonction des caractéristiques suivantes :
- La masse de chaque parement.
- L’épaisseur de la lame d’air.
- L’épaisseur et la nature du matériau dans la lame d’air.
- La fréquence critique de chaque parement.
- Le type de liaisons (ponctuelles, linéiques, surfaciques), leur nombre et leur nature
(rigides, souples…).

Figure 4-3 : Paroi double avec laine de verre


29
Pour une paroi double, l’indice d’affaiblissement acoustique R atteint son minimum aux
environs d’une fréquence appelée fréquence de résonance (f0) et croît rapidement au-delà de
cette fréquence, à condition que les liaisons soient faibles. Il sera donc conseillé de :

- Maintenir f0 dans les fréquences les plus basses, c'est-à-dire en dehors de la gamme de
fréquence usuelles.
- Limiter les liaisons entre parements.

II. 2. 2.4.2.2 : Calcul de l’indice d’affaiblissement

Pour un double paroi, l’indice d’affaiblissement acoustique R peut être estimé par la formule
empirique suivante :

R  R1  0, 6R2  dB  (II-21)

II. 2. 2.4.2.3 : Fréquence de résonance pour une double paroi

La fréquence de résonance f0 pour une double paroi est donnée par la formule suivante :

 1 1  1
f 0  84    .  Hz  (II-22)
 1 2  d

Avec:
 μ1 et μ2: les masses surfaciques des deux parois en (Kg/m²)
 d : distance entre les deux parois en (m)

30
Chapitre 3 : Chaleur et transmission
thermique
III.1 FORMULATION D’UN PROBLEME DE TRANSFERT DE CHALEUR

III.1.1 Bilan d’énergie

Il faut tout d’abord définir un système (S) par ses limites dans l’espace et il faut ensuite établir
l’inventaire des différents flux de chaleur qui influent sur l’état du système qui peuvent être :

 st Flux de chaleur stoké


 g Flux de chaleur généré
e Flux de chaleur entrant
 s Flux de chaleur sortant
(Dans le système (S))
On applique alors le premier principe de la thermodynamique pour établir le bilan d’énergie
du système (S).
e   g  s  st (III-1)

III.1.2 expression des flux d’énergie


Il faut maintenant établir les expressions des différents flux d’énergie. En reportant ces
expressions dans le bilan d’énergie, nous obtiendrons l’équation différentielle dont la
résolution permettra de connaitre l’évolution de la température en chaque point du système.
III.1.2.1 Conduction

C’est le transfert de chaleur au sein d’un milieu opaque, sans déplacement de matière, sous
l’influence d’une différence de température. La propagation de la chaleur par conduction à
l’intérieur d’un corps s’effectue selon deux mécanismes distincts : -une transmission par les
vibrations des atomes ou molécules et une transmission par les électrons libres. La théorie de
la conduction repose sur l’hypothèse de Fourier : la densité de flux est proportionnelle au

gradient de température :    grad T  ou sous forme algébrique

31
T
   S en W (III-2)
x
Avec  flux de chaleur transmis par conduction en (W)
 Conductivité thermique du milieu en (W/m°C)
x variable d’espace dans la direction du flux en (m)
S aire de la section de passage du flux de chaleur (m2)
Remarque : Un tableau des valeurs de la conductivité thermique des différents matériaux

III.1.2.2 Convection
C’est le transfert de la chaleur entre un solide et un fluide, l’énergie étant transmise par
déplacement du fluide. Ce mécanisme de transfert est régi par la loi de Newton.

Fluide à T 
Tp
S

  hS TP  T  (III-3)

Avec  Flux de chaleur transmis par convection en (W)


h Coefficient de transfert de chaleur par convection (Wm-2 °C-1 )
TP Température de surface du solide (°C)
T Température du fluide loin de la surface du solide (°C), S : aire de contact solide/fluide (m2)

 Régime d’écoulement
On a l’habitude de distinguer deux formes de convection.
- La convection libre ou naturelle : le fluide est mis en mouvement sous le seul effet des
différences de masse volumique résultant des différences de températures sur les
frontières et d’un champ de forces extérieures (la pesanteur).
- La convection forcée : le mouvement du fluide est induit par une cause indépendante
des différences de température (pompe, ventilateur,…)

Le problème majeur à résoudre avant le calcul du flux de chaleur consiste à déterminer h qui
dépend d’un nombre important de paramètres : caractéristique du fluide, de l’écoulement, de
la température, de la forme de la surface d’échange.

32
 Calcul du flux de chaleur en convection forcée
D’après l’analyse dimensionnelle, la relation liant le flux de chaleur transféré par convection
aux variables dont il dépend peut être recherchée sous la forme d’une relation entre trois
nombres adimensionnels :

Le calcul du flux de chaleur transmis par convection forcée s’effectue donc de la manière
suivante :

Remarque :
La valeur du coefficient de transfert de chaleur par convection h est fonction de la nature du
fluide, de sa température de sa vitesse et des caractéristiques géométriques de la surface de
contact solide/fluide.

33
III.1.2.3 Rayonnement
C’est un transfert d’énergie électromagnétique entre deux surfaces (même dans le vide). Dans
les problèmes de conduction, on prend en compte le rayonnement entre un solide et le milieu
environnant et dans ce cas nous avons la relation :
Milieu
environnant à T

Tp
S
   P S T 4  T 4 
P 
(III-4)

Avec  Flux de chaleur transmis par rayonnement en (W)


 Constante de Stéfan (5,67 10-8 Wm-2 K-4 )
 P Facteur d’émission de la surface du solide
TP Température de surface du solide (K
T Température du milieu environnant la surface du solide (K)

S : Surface de contact solide/fluide (m2)

Eclairement : c’est l’homologue de l’émittance pour une source. L’éclairement est le flux
reçu par unité de surface réceptrice, en provenance de l’ensemble des directions.
Réception du rayonnement par un solide
Quand un rayon incident d’énergie  frappe à la température T, une partie  T de

l’énergie incidente est réfléchie par la surface S, une autre partie  T est absorbée par le

corps qui s’échauffe et le reste  T est transmis et continue son chemin :

On a évidemment :
   T  T   T d’où T  T   T  1 (III-5)

34
On définit ainsi les pouvoirs monochromatiques réfléchissant T , absorbant  T et filtrant

 T qui sont fonction de la nature du corps, de son épaisseur, de sa température T de la


longueur d’onde  du rayonnement incident et d’angle d’incidence.
Si l’on considere l’énergie incidente sur tout le spectre des longueurs d’onde, on obtient les
pouvoirs réfléchissant T , absorbant  T et filtrant  T

III.1.2.4 Stockage d’énergie


Le stockage d’énergie dans un corps correspond à une augmentation de son énergie interne au
cours du temps d’où (à pression constante) :
T
 st  VC (III-6)
t
Avec  st Flux de chaleur stocké (W)
 Masse volumique en (kg/m3)
V Volume (m3)
C Chaleur massique (J/kg°C)
T Température
t Temps (s)
VC Le produit est appelé la capacité thermique du corps

III.1.2.5 Génération d’énergie


Elle intervient lorsqu’une autre forme d’énergie (chimique, électrique, mécanique, nucléaire)
est convertie en énergie thermique. Nous pouvons l’écrire sous la forme :

 g  qV (III-7)

Avec  g Flux d’énergie thermique générée (W) et q densité volumique d’énergie

générée.

III.1.3 Echanges de chaleur lors de changements de phase. Combinaison des différents


modes de transfert
Précédemment nous avons considéré séparément les trois modes de base des échanges
thermiques. Dans la réalité les différents modes sont, le plus souvent, intimement liés :
Conduction et rayonnement dans le cas de solide non opaques (verres, matières plastiques,..)
ou encore conduction, convection et rayonnement dans les fluides.
Par ailleurs, tout échange de chaleur se traduisant par une variation de la température des
corps concernés, il arrive souvent que se produise un changement de phase (vaporisation,

35
condensation, fusion, congélation, etc..) constituant une source (ou puits) de chaleur
supplémentaire.
Ainsi dans le cas banal, très souvent cité, où l’on chauffe de l’eau dans un récipient sur une
flamme, le transfert de la partie d’énergie libérée par la combustion à l’eau continue dans le
récipient fait intervenir :
- La convection ainsi que le rayonnement dans le transfert entre les gaz chauds de la
flamme et la paroi externe du récipient.
- La conduction à travers la paroi et les couches fluides très proches de celle-ci.
- La convection et aussi un peu la conduction au sein de la masse d’eau.
- Enfin dès que l’échauffement devient suffisant, l’ébullition et ensuite la vaporisation
interviennent et constituent des éléments essentiels de l’échange thermique.
Toutefois, et fort heureusement, soit l’un des modes est prépondérant, et l’on néglige alors les
autres, soit les différents modes ont une importance comparable, mais ils peuvent être
découplés et traités séparément. Dans le cas où de telles approches ne sont pas possibles, il est
nécessaire d’avoir recours à des méthodes de traitement numériques. Compte-tenu des
diverses remarques, on conçoit aisément que la résolution des problèmes de thermiques passe
d’abord par une bonne connaissance des processus d’échange élémentaires (conduction,
rayonnement, convection).

III.1.4 L’équation de la chaleur

Dans sa forme monodimensionnelle, elle décrit le transfert de chaleur unidirectionnel au


travers d’un mur plan.

Considérons un système d’épaisseur dx dans la direction x et de section d’aire S normalement


à la direction Ox. Le bilan d’énergie sur ce système s’écrit :
 x   g   x  dx  st (III-8)

36
 T   T 
Avec  x     S  et  x  dx     S 
 x  x  x  x  dx
T
 st  VC
t

 g  qV
En reportant dans le bilan d’énergie et en divisant par dx, nous obtenons :

 T   T 
 S    S 
 x  x  dx  x  x  T
qS   c S
dx t
  T   T
Soit  S qS   c S (III-9)
x  x  t
- Cas particulier du mur simple
On se placera dans le cas où l’écoulement est unidirectionnel et qu’il n’y a pas de génération
ni de stockage d’énergie. On considère un mur d’épaisseur e, de conductivité thermique  , et
de grandes dimensions transversales dont les faces extrêmes sont à des températures T1 et T2 :

En effectuant un bilan thermique sur le système (S) constitué par la tranche de mur comprise
entre les abscisses x et x+dx il vient :
 T   T 
 x   x  dx     S     S 
 x   x  x  dx
dT
D’où  A et T  x   Ax  B (III-10)
dx
Avec les conditions aux limites : T  x  0   T1 et T  x  e   T2

x
D’où T  T1  T1  T2  (III-11)
e

37
Le profil de température est donc linéaire. La densité de flux de chaleur traversant le mur s’en
déduit par la relation :

III-12

- La relation (II-15) peut également se mettre sous la forme :

III-13

-
- Cette relation est analogue à la loi d’Ohm en électricité qui définit l’intensité du
courant comme le rapport de la différence de potentiel électrique sur la résistance
électrique.sur la résistance électrique. La température apparaît ainsi comme un
e
potentiel thermique et le terme apparaît comme la résistance thermique d’un mur
S
plan d’épaisseur e, de conductivité thermique  et de surface latérale S. on se ramène
donc au schéma équivalent représenté sur la figure

-
III.2 PERFORMANCE ENERGETIQUE D’UN BATIMENT

III.2.1 Quantification des principales déperditions énergétiques

38
III.2.1.1 Les combles et la toiture
Les combles et la toiture constituent la 1ère zone de perte de chaleur (≈30%) et doivent
être isolés en priorité, l'air chaud monte et si la toiture ou les combles sont mal isolés, les
pertes énergétiques sont importantes.

De plus l’'isolation des combles et des toits est souvent assez simple à réaliser
notamment si elle peut se faire par les combles, ce qui est le cas le plus fréquent.

III.2.1.2 Les parois verticales : le mur manteau

Pour éviter au maximum les déperditions de chaleur, il est important que les murs soient
bien isolés jusqu’à 25% des pertes de chaleur peuvent s’échapper par les murs. Après le toit,
les murs sont la deuxième source de perte de chaleur (≈20-25%). Les murs exposés vers le
Nord sont prioritaires car peu ensoleillés. Les murs exposés vers l'Ouest nécessitent
également une protection contre l'humidité car ils sont fortement victimes de pluie.
Le mur manteau consiste à envelopper la structure verticale d’un bâtiment par un isolant
placé en continu à l’extérieur. De cette façon, les ponts thermiques sont supprimés au droit
des planchers d'étage, néanmoins la gestion des ponts thermiques au niveau des sols et des
raccords de toitures restent des points sensibles.

III.2.1.3 Les menuiseries extérieures

Environ 13 à 15 % de la chaleur s'échappe d'une fenêtre peu ou mal isolée. Isoler les
fenêtres est une priorité économique et écologique. La qualité de la structure de la menuiserie
est très importante, une fenêtre bas de gamme finit par mal fermer et mal isoler. Le choix du
matériau est moins déterminant sur des menuiseries de qualité, le PVC, le bois ou l'aluminium
sont très répandus.

III.2.1.4 Les ponts thermiques


39
Il s’agit d’une discontinuité dans l’isolation qui est due à la structure du bâtiment et qui
peut représenter jusqu’à 5 à 7% des déperditions. Les ponts thermiques sont des points faibles
dans l'isolation thermique de l'enveloppe du bâtiment. A ces endroits, en hiver, la température
superficielle de l'enveloppe est plus basse que celle des surfaces environnantes.

Les ponts thermiques découlent, en général de contraintes constructives et géométriques,


ils vont provoquer des dépenses énergétiques, un inconfort sur le plan de l'hygiène et une
détérioration progressive des matériaux.

III.2.1.5 Contraintes constructives

Les matériaux isolants ont généralement des capacités limitées en matière de résistance
aux contraintes mécaniques. Le principe de la continuité de la couche isolante n'a pas été
respecté, ou n'a pu l'être dans certains cas, à certains endroits.
Il s'agit par exemple d'ancrages ou d'appuis entre d'éléments situés de part et d'autre de la
couche isolante de la paroi. L'isolant étant localement absent, le flux de chaleur est
sensiblement plus dense dans ces parties de la paroi.

III.2.1.6 Contraintes géométriques

Ce type de pont thermique est dû à la forme de


l'enveloppe. A cet endroit, la surface de la face extérieure
est beaucoup plus grande que la surface de la face intérieure.
La surface chauffée (intérieure) est plus petite que la surface
de refroidissement (extérieure).

III.2.1.7 Le sol

Environ 7 à 10% des pertes de chaleur peuvent s’effectuer par le sol. Un revêtement
(plancher, moquette) est déjà un isolant, mais il ne suffit pas. Il est nécessaire d’isoler en
fonction du type de sol.

40
La meilleure solution est de créer un vide sanitaire de 20 à 50 cm de hauteur entre votre
sol et la terre ventilé sous les sols. C’est une bonne solution pour isoler parfaitement et éviter
les éventuels problèmes d'humidité (écoulements d'eau, etc.).
Le vide sanitaire permet de prévenir bon nombre de problèmes d'humidité (écoulement
d'eau etc.). Cependant, il est impératif de bien le ventiler. Dans ce cas l'isolant doit être posé
sous le sol.
Dans le cas d'une dalle sans vide sanitaire,

III.2.1.8 - Le renouvellement de l’air

Le renouvellement de l’air doit être suffisant du point de vue de l’hygiène, mais il doit
être le plus réduit possible pour éviter les déperditions énergétiques dues à l’air chaud. Pour
ce on privilégiera les ventilations à double flux d’air qui sont munies d’un échangeur
thermique air/air.

III.2.2 Calcul du bilan énergétique d’un bâtiment

III.2.2.1 La conductivité thermique : λ

La conductivité thermique λ (lambda) est la puissance


(en Watts) qui traverse 1 m² de paroi sur 1 mètre d’épaisseur,
lorsqu’elle est soumise à une différence de température de 1
°C. Elle se mesure en W/m °C

III.2.2.2 Loi de Fourier

Le transfert de chaleur spontané d'une région de température élevée vers une région de
température plus basse obéit à la loi dite de Fourier. La densité de flux de chaleur est
proportionnelle au gradient (variation) de température.

La constante de proportionnalité est la conductivité thermique λ. C’est une grandeur


physique intrinsèque d’un matériau caractérisant son comportement. Elle est toujours positive
et c’est une caractéristique indépendante de l’épaisseur du matériau.

Avec les unités du système international, la conductivité thermique λ s'exprime en J.m-


1.K-1.s-1 ou, soit des W/m.K.

Ordres de grandeur

41
Remarques :
- L’air est un très bon isolant mais à condition d’être immobilisé. L’air en mouvement évacue
la chaleur.
- Il y a un rapport
de 1 à 10 entre la conductivité thermique du bois et celle du béton.
de 1 à 37 entre la conductivité thermique d’un isolant et celle du béton,
de 1 à 1300 entre la conductivité thermique d’un isolant et celle de l’acier,

III.2.2.3 Quelques exemples choisis de conductivité thermique

III.2.3 La résistance thermique d'échange superficiel (Rsi et Rse)

La transmission de la chaleur de l'air ambiant à une paroi et vice versa se fait à la fois
par rayonnement et par convection.
hi, le coefficient d'échange thermique superficiel entre une ambiance intérieure et une
paroi est la somme des quantités de chaleur transmise entre une ambiance intérieure et la face
intérieure d'une paroi, par convection et par rayonnement, par unité de temps, par unité de

42
surface de la paroi et pour un écart de 1 K entre la température de la résultante sèche de
l'ambiance et la température de surface.

hi s'exprime en W/m²K et Rsi, la résistance thermique d'échange d'une surface intérieure est
égale à l'inverse du coefficient d'échange thermique de surface intérieure hi.

Rsi = 1/hi et de la même façon on détermine Rse = 1/he

Quelques exemples de résistance thermique d'échange superficiel

Rsi Rse
Valeurs de Ri et Re Rsi+Rse
m²K/W m²K/W

Paroi verticale flux de chaleur horizontal 0,13 0,04 0.17

Paroi horizontale flux de chaleur vers le haut 0,10 0,04 0.14

Paroi horizontale flux de chaleur vers le bas 0,17 0,04 0.21

43
Chapitre 4 : Transfert thermique dans le
bâtiment
IV.1. PAROI SIMPLE

Elle est constituée d’un seul matériau.

λ (W.m-1.K-1) : conductivité thermique du matériau S (m2) : surface de la paroi h1 et h2


1 1
(W.m2.K-1) : coefficients d’échanges surfaciques rs1  et rs 2  (m2.K.W-1) : résistances
h1 h2

thermiques surfaciques superficielles θ (°C) : θA1 et θA2 : températures ambiantes des milieux

1 et 2 θs1 et θs2 : températures de surface φ (W.m-2) : flux thermique surfacique ou densité de


flux Φ (W) : flux thermique ou puissance thermique E (Wh) : énergie
IV.1.1 Résistance thermique surfacique
 A1  S1   rs1 ;
e
 S1   S 2  

et S 2   A2  .rs 2
En Additionnant ces trois égalités, on a :
 e
 A1   A2  .  rs1 
 rs 2   .r (IV-1)
  
e 1 e 1
avec r  rs1   rs 2 et r    (IV-2)
 h1  h2
r  m2 .K.W-1 
Résistance thermique

=R  K.W -1 
r
(IV-3)
S
44
Conductance thermique surfacique ou Coefficient de transmission thermique

U
1
r
m -2
.K -1.W  (IV-4)

IV.1.2 Flux thermique surfacique φ (W.m-2) et Flux thermique Φ (W)



  U .  (IV-5)
r

et   .S  U .S .  (IV-6)
R
Ecart de température ∆θ (K ou °C)
  .r (IV-7)
Température θ (°C)

   .r

alors     .r et  .r (IV-8)

IV.2. PAROI COMPOSITE

Elle est constituée de deux ou plusieurs matériaux.


IV.2.1 Double paroi

Diagramme des températures Variation de la température à travers la paroi en fonction de la


résistance
Résistance thermique surfacique
1 e1 e2 1
r    (IV-9)
h1 1 2 h2
n ej
Par conséquent on a : r  rs1  
j 1
 rs 2 (IV-10)
j

n ej
Avec 
j 1
: résistance thermique surfacique des matériaux de la paroi En divisant par la
j

surface de la paroi

45
Conductance thermique surfacique
n ej
r rs1

j 1 rs 2
  j
 (IV-11)
S S S S
et R  Rs1  R  R i s2

1 1
U  (IV-12)
r n ej
rs1    rs 2
j 1 j

Alors   U .  (IV-13)
r
r
et =R
S

Alors   .S  U .S .  (IV-14)
R

  .r    .r

Alors     .r et  .r (IV-15)

IV.2.2 Généralisation
Résistance thermique surfacique
p
m ej n
r   rk   rSt (IV-16)
j 1 j k 0 l 0

p
1
Avec r
l 0
St 
hS

Résistance thermique surfacique de certains matériaux de la paroi

Résistance thermique surfacique des autres matériaux de la paroi, (0)

Résistance thermique surfacique superficielle de la paroi,

Conductance thermique surfacique


1 1
U  p (IV-17)
r m ej n

   r  r
j 1 k 0
k
l 0
St
j

46
IV.3. PAROI DISCONTINUE
Elle est constituée de plusieurs parois simple(s) et composite(s).
Exemples : - façade avec mur et vitrage.
- cloison de séparation (mur et porte) entre deux pièces d’un appartement

Équivalent à

Flux thermique à travers la paroi :


1   2   (IV-18)

1.S1  2 .S2  .S


U1.S1.  U 2 .S2 .  U .S.
U1.S1  U 2 .S2  U .S (IV-19)
Résistance thermique: R résistance thermique surfacique: r
1 1 1 1 1 1
.S1  .S2  .S    (IV-20)
r1 r2 r R1 R2 R
Analogie électrique:

1 1 1
 
R1 R2 R
Coefficient de transmission thermique
m

U .S j j
U .S  U 2 .S2 j 1
U 1 1  U m U moyen (IV-21)
S1  S2
S j 1
j

47
IV.4. PONTS THERMIQUES
Parties de paroi offrant une moindre résistance thermique
Exemples : poteau en béton, profilé de soutien de plaques de plafond

Ponts thermiques :
IV.4.1.Ponts thermiques linéiques :...au niveau des jonctions entre éléments différents.
ψ : coefficient de transmission linéique (W.m-1.K-1)
ℓ : longueur des liaisons (m)
IV.4.2. Ponts thermiques ponctuels
χ : coefficient de transmission ponctuel (W.K-1)

 P   .l    . (IV-22)

1   2  
     P  1   2   P (IV-23)

U1.S1.  U 2 .S2 .   .l    .  U .S.

U1.S1  U 2 .S2   .l     U .S (IV-24)

Coefficient de transmission thermique global : Ubât

U1.S1  U 2 .S2   .l   
U 
S1  S2
U global  (IV-25)

m n p

U1.S1  U 2 .S2   .l   
U 
j 1
m
k 1 l 1
U bâtiment  (IV-26)
Sj
j 1

Flux thermique surfacique φ et Flux thermique Φ

48
IV.5. MUR COMPOSITE
C’est le cas le plus couramment rencontré dans la réalité où les parois ne sont pas
homogènes. Considerons à titre d’exemple un mur de largeur L constitué d’agglomérés
creux.

En supposant le transfert unidirectionnel et en tenant compte des axes de sèmétrie, on peut


se ramener au calcul du flux à travers l’élement isolé sur la droite de la figure et calculer
la résistance thermique R équivalente d’une portion de mur de largeur L et de hauteur
l=l1+l2+l3 en utilisant les lois d’association des résistances en série et en parallèle par la
relation .
1
R  R1  R2   R6  R7 (IV-27)
1 1 1
 
R3 R4 R5

Avec
1 e e2 e2 e2 e 1
R1  ; R2  1 ; R3  ; R4  ; R5  ; R6  3 ; R7 
h1.l.L 1.l.L 2 .l1.L 1.l2 .L 2 .l3 .L 1.l.L h2 .l.L
Ce qui peut être schématisé par le schéma électrique équivalent suivant :

49
IV.6. RENOUVELLEMENT D’AIR
Chaque heure, un certain volume (η en pourcentage) d’air du local est remplacé par de l’air
extérieur.

Énergie perdue : E (Q) = m.c.∆θ (IV-28)


c : capacité thermique massique de l’air (J.kg-1.K-1)
m : masse d’air du local (kg) m = ρ.V
V : volume du local (m3)
ρ : masse volumique de l’air (kg.m-3)

Flux perdu :

E E m.c.
 air  P      a (IV-29)
t 3600 3600

     P  1   2   P

     a (IV-30)

Bilan thermique

m  V   P  a    a   (flux perdu pour l'ensemble du local)

.c.m. .c.m.
U m .Sm  UV .SV  .l       U .S .   
3600 3600

  .c.m 
 U .S      (IV-31)
 3600 

50
-3 -1
Coefficient volumique de déperdition thermique G (w.m .K )

  .c.m   .c. .V 
 U .S    U .S  
G
3600   3600 
 (IV-32)
V V
Ubat.S .c.
G  (IV-33)
V 3600
G  G facade  Gair (IV-34)

Flux thermique (W)


. .
  GV (IV-35)
Puissance thermique perdue par 1 m3 du local pour une différence de température de 1°C entre
l’intérieur et l’extérieur du local.

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