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Ecologia mediterranea

La végétation de la Réserve Naturelle de la presqu’île de Scandola


(Corse). Etude phytosociologique et cartographie au 1/10 000e
Jacques Gamisans, Michel Muracciole

Citer ce document / Cite this document :

Gamisans Jacques, Muracciole Michel. La végétation de la Réserve Naturelle de la presqu’île de Scandola (Corse). Etude
phytosociologique et cartographie au 1/10 000e. In: Ecologia mediterranea, tome 10 n°3-4, 1984. pp. 159-205;

doi : https://doi.org/10.3406/ecmed.1984.1602

https://www.persee.fr/doc/ecmed_0153-8756_1984_num_10_3_1602

Fichier pdf généré le 20/04/2020


Résumé
Les auteurs décrivent la végétation de la Réserve Naturelle de la Presqu'île de Scandola (Corse) d'un
point de vue phytosociologique . Une trentaine de groupements végétaux ont été distingués. Les
ceintures halophile et semi-halophile correspondent à divers groupements des critimo-limonieta. Les
formations à Pistacia dominant, essentiellement littorales, peuvent être incluses dans l'Oleo mais sont
nettement moins riches en espèces thermophiles que les groupements sardes ou siciliens de cette
alliance. Le reste de la végétation appartient à une série inférieure (ou thermophile) de Quercus ilex.
Les groupements arborescents (subclimax) sont des bois de Quercus ilex et des maquis très élevés
appartenant au Quercion ilicis. Les groupements de dégradation sont des maquis (Enrico-Arbutetum),
des cistaies [Helichryso-Cistetum), des fruticées très basses (Stachydi-Genistetum) et des pelouses
(Helianthemea anna, Thera-Brachypodietea.). La végétation rupicole et rupicole est aussi
individualisée. Le relief très accidenté et l'impact de l'homme apparaissent corme les principaux
facteurs de la diversité actuelle des paysages végétaux de la presqu'île. Des schémas d'évolution
probable de la végétation sont proposés. Une carte de la végétation au 1/10 000 accompagne ce
travail.

Abstract
The authors describe the vegetation of the Reserve of Scandola (Corsica) from a phytosocio-logical
point of view.
About thirty vegetal communities are distinguished. Halophilous and semi-halophilous vegetation
belongs to critimo-limonieta communities.
The Pistacia lentiscus thickets, essentially localized on the sea-bord, are included in oleo-ceratonion
but they have fewer thermophilous species than Sardinian or Sicilian communities of this alliance. The
rest of vegetation belongs to a thermophilous series of Quercus ilex.
The arborescent communities are Quercus ilex woods or high thickets, belonging to Quercion ilicis.
Degradation communities are thickets (Enrico-Arbutetum), Cistus communities (Helichryso-Cistetum) ,
bushes (Stachydi-Genistetum) and meadows (Helianthemea anna, Thera-Brachypodietea) .
Rupicolous and ripicolous vegetation are also individualized. The hilly topography and human influence
are the most important factors of the actual diversity of vegetation. Possibilities of vegetation evolution
are proposed. A vegetation map (scale 1/10 000) is annexed to the work.
Ecologìa Mediterranea Tome X (Fascicule 3-4) 1 984

La végétation de la Réserve Naturelle de la presqu'île


de Scandolaf Corse). Etude phytosociologique et
cartographie au 1/10 000ème.

SNASIMAG.JM. MURACCIOLE**

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SUMMARY - The authors describe the vegetation of the Reserve of Scandola (Corsica) from a phytosocio-
logical point of view.
About thirty vegetal communities are distinguished. Halophilous and semi-halophilous vegetation
belongs to CuLtimo-LLmonieX&a. communities.
The ?ÍA£ae¿a. ¿tn£¿& cui thickets, essentially localized on the sea-bord, are included in
OZeo-eeAa£on£on but they have fewer thermophilous species than Sardinian or Sicilian communi¬
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MOTS CLES : phy tos ocio logie, cartographie, littoral, étage mésomêditerranênen inférieur, Corse.

A - LES CONDITIONS GÉNÉRALES DU MILIEU À SCANDOLA

1 - Position géographique
La Réserve est localisée à l'Ouest de la Corse, sur la façade maritime du Parc Naturel
Régional, un peu au Nord de Porto.
Sa superficie terrestre est de 920 ha et sa superficie marine de 1000 ha.

2 - Substratum géologique
La presqu'île fait partie d'un grand complexe volcano-plutonique qui recouvre le massif
du Cintu et la vallé du Fangu (voir BRISSET et COCHENE, 1976). Celui-ci s'est installé en deux cycles

★ Laboratoire
13397 Marseille
de Botanique
Cedex 13 et Ecologie Méditerranéenne - Faculté des Sciences de St-Jérôme -

★★ Association pour la Gestion des Espaces Naturels Corses (A. G. E. N. C.) - 5, rue Général Campi -
20 000 Ajaccio Corse
160

Volcaniques dont le second qui date probablement du Permien supérieur est seul visible dans la Réserve.
Il est constitué de rhyolites, ignimbrites, pyroclastites et microgranites. Des roches métamorphiques
sont aussi décelables dans la Réserve comme la serpentinite sur laquelle se localise souvent Ch<2ÀLcü/l£h(lA
mcwantae..

3 - Géomorphologie
L'actuelle prequ'île s'est créée à la suite d'un basculement vers l'ouest de l'ensemble
volcanique. Ainsi la façade maritime, très importante est surtout constituée de falaises avec des fonds
marins très abrupts et de rares plages de galets dont la superficie est toujours modeste.
La diversité géologique des roches explique le relief accidenté avec des dénivellations
importantes, de grandes falaises, et de grandes fissures. La présence de "Taf foni" rend le paysage
encore plus étrange et tourmenté.
Cette topographie a fait que d'importantes surfaces verticales ou subverticales n'ont
jamais été recouvertes de végétation dense. A ces surfaces naturellement rocheuses se sont ajoutées
celles qui résultent de l'érosion des sols là oü la végétation a été dégradée par les incendies, les
cultures, le surpâturage.

4 - Les sols
Aucune étude spécifique des sols n'a été réalisée. Cependant les observations sur le
terrain ont permis de noter que les sols étaient généralement peu épais, sauf au niveau de certains
vallons boisés où il y a eu colluvionnement et oü la productivité de la végétation semble la plus
importante .

5 - Hydrographie
Le réseau hydrographique est de type torrentiel. Seul les ravins d'Elbo et de Canalette
sont parcourus par des ruisselets permanents. Quelques suintements existent au bas des vallons de
Cala Vecchia, Mure tta et Basgia Casgiu. Les rares sources se perdent souvent bien vite par infiltration.

6 - Le climat
Le climat de la Réserve n'est connu que par extrapolation à partir de données concernant
d'autres points du littoral voisin (Galéria, graphique n° 1). Il s'agit d'un climat méditerranéen à
creux estival des précipitations bienmaarqué à pluies importantes en automne et à un degré moindre au
printemps. La moyenne des précipitations annuelles semble se situer autour de 750 mm d'eau (1981- 1982).
Les vents d'ouest et sud-ouest, souvent violents dominent largement.
La température moyenne annuelle a été à Galéria de 14,8°C en 1981 et 15,4°C en 1982.
Pendant les deux mêmes années les moyennes des minima du mois le plus froid ont été respectivement de
6°C (janvier 1981) et de 2,8°C (décembre 1982). Ces valeurs sont proches de celles qui caractérisent
l'étage thermo méditerranéen (température moyenne annuelle 16°C et m > 3°). Galéria offre donc des
conditions de températures qui sont celles d'un secteur de transition entre l'étage mésoméditerranéen
et l'étage thermoméditerranéen. Il en est probablement de même pour Scandola. Nous verrons plus loin
que la végétation littorale ou sublittorale de la Réserve correspond effectivement à cette transition
et comporte quelques éléments de l'étage thermoméditerranéen mais en nombre encore réduit.

7 - Milieu biotique
Par le passé, l'occupation humaine a été importante (RUGGIERI, 1981) et a marqué le
milieu naturel. Aujourd'hui les activités se limitent à un élevage très extensif de quelques bovins,
à la pêche en mer et à la présence de bateaux de plaisance .dont les équipages ne s'aventurent guère
dans l'intérieur de la presqu'île.
Jusqu'en 1930 le chêne vert, l'arbousier et le bruyère ont été exploités pour le charbon
de bois, essentiellement dans les vallons colluvionnés oü l'on retrouve de nombreuses traces de cette
activité.
Des céréales étaient cultivées dans les secteurs les moins pentus comme en témoignent
la présence d'une douzaine d'aires à blé, mais c'est surtout l'élevage en libre parcours, accompagné
plus ou moins régulièrement de brûlis pastoraux qui occupait les habitants saisonniers de la presqu'île.
L'îlot de Gargalu conserve avec ses pelouses l'empreinte de ce pâturage.
161

Températures en 'C Précipitations en mm.


■190 mm.

F M A A S 0 N D J
Courbe thermique pour la période 1980.1982.
Courbe ombrique pour ta période 1980.1982.

Graphique n° 1 - Diagramme ombrothermique de la station de Galéria.

Par endroit, sur quelques croupes plates ou dans des vallons on décèle encore la présence
d'oliviers greffés et dans la vallée d'Elbo végètent de la vigne et divers arbres fruitiers dont
l'abandon est, par contre, très récent.

B - LA VÉGÉTATION

I - Les divers groupements végétaux


La flore vasculaire de Scandola comprend environ 600 taxons (voir Conrad, 1980). La
végétation qu'elle constitue est assez variée compte tenu de l'uniformité du substrat. L'influence
maritime, la présence de reliefs vigoureux et l'occupation humaine sont responsables des principales
variations physionomiques et floristiques. Cette végétation appartient à l'horizon thermophile de
l'étage mésoméditerranéen et offre, sur la frange tout à fait littorale, quelques éléments d'un étage
thermoméditerranéen .
Nous étudierons successivement :
- Iza gAoupzmzntA végétaux ApéclaZlAéA : groupements littoraux (CAlthmo -Statizztza ,
CaklZztza) , groupements rupicoles non littoraux (A ApZznlztza AupZAtAla), groupements ripicoles
(CaAlclon mlcAocaApaz) , groupement à Vltzx (NzAlo-TamaAlcztza ) , groupement à JuncuA acutuA (.Juncztza
maAÂthnl) .groupement de friches (R udzAo-SzcaZlztza) .
- Zza gAoupzmzntA végétaux ellmaclquzA ou AubcZlmactquzA , ceux qui zn déAlvznt paA
dégAadatlon zt ceux qui y condulAZnt paA évolution pAogAZAAlvz : groupements littoraux ou sublittoraux
à PlAtacla ZzntlAcuA dominant ou à P. ZzntlAcuA et EuphoAbla dzndAoldzA (OZzo-CzAatonlon, QuzAcztza
IZlclA) maquis élevés et chênaies à QuzacjuA IZzx {QuZAZZtza IZÁ.CÁA) , cistaies et maquis bas (ClAto-
LavanduZztza, QuzAcztza ZClclA) , fruticées très basses sur sols dégradés (TzucAlon maAl) pelouses
(HzZlanthzmztza annuaz, ThzAo-BAachypodlztza) .
ON N)
48 50 30 0 ind 1 1-3 1-2 1-2 1-2 1-2 2-2
W
112 100 100 50 120 5-5 1-2 1-2 1-1 1-1 1-1
maritmae
n°4 peàEuphpolrbisa
hsiuspbsánpica. naTable5au
hispanicus
scàDaubaspr-uhioscpautnicas vsulbsgapre. cdugarocutpéreimstqnutes, etCakilet a
Tableau subsp.
(.%) csbSieuncbsorelacoripa dif usa %(h) peplis
derel vé (m2) •)( (m) desCrithmo-Limonieta carota incana corymbosa glomerat purpureum vsViuilbscoipsa. flarimila Groupement peplis flamm Cdesrithmo-Limonieta Cmraithimum csbSieuncbsorelacoripa viscosa tel phifolia
durel vé (m2) °)( (m) dactylon
espèces Carlina aPcoliyguolnaurme
Groupement Numéro Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude Daucus Mat hiola Foenicul m Parietaria Dactylis Geranium Clematis
Espèces Autres Numéro Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude desEuphorbion Glaucium eAsuptèrces Dit richia Cynodon Cor ig ola
Dif érentiel s Euphorbia Espèces
8 50 50 60 30
1-2 3-2 1-2 2-1 1-2 2-3
107 100 30 80 12 1-2 2-2 2-3 2-2 1-3 1-2 ■f •f 1-3 1-3 1-1 2-2 +
115 30 30 70 80 1-2 1-3 •+ 2-2 + 1-2 1-3 ■f •f «f 1-2 1-2
10 100 20 90 40 + + +
1-2 2-3 1-2 1-2 1-2
25 50 15 80 NSWS 8 1-1 2-3 + •f ■f
6 35 80 8
100 1-1 2-2 2-2 1-3 + 1-3 1-3 1-2 «f 1-2 1-1 + 1-2 .
24 25 10 90 5 * 1-1 + 1-1 «f «f
5 20 90 4 1-23 +
1 100 1-2 1-3
etArmeio-Sesltum 7 20 60 20
100 2-3 1-2 2-2 ■f
Tableau
Crithmo-Li netum
ide1*Ao-Sresmleturm duCävirithmso •ietüalbsicvump cdel'Eor dseniconi rupestria shiuspbsánpica.
•scuinbserarpia
detif érentiel duCrithmo-Limoni
% psEuitphbsyorubpsia sDyiualcvnbsuetslhurpis
psbSuroecabsecopnlxi. of ic nalis caerulescens cuslisent viscosa acutifolius
derel vé )(m2 °)( (m) i n c a n a p i c r o i d e s
maritmum aLritmcounlaituomn soleiroli Corsica b i c o l o r acutiflorum Cetrithmo-Li neta cLotytisouîdes us:scDahuaisrbspocanutpiasc leucanthemifolius desAspleniet a rupestris axatile glomerata dèndroides
gal ica
cErodrsiucm
Numéro Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude duCrithmo-Li netum Crithmum Senecio Mat hiola Pipta herum Umbil cusPhagnalon Aesuptèrces Pistacia ReichardiaDactylis Euphorbia Dit richia Silene tLrignyunm Asparagus
Carctéristque Carctéristques Armeria Diferntiel s Limonietum Belychr-ysum Genista Senecio Rosmarinus Carctéristques Allium Carctéristques Espèces
114 5 25 0 ind 90 ... . +
2-1-3 *1-2 3-3 + 1-1+ 2-2
.
116 20 50 20 ESE 80 2-3 1-2 1-2 1-2 +*+ .
nodiflorum
3
hsiuspbsanpice. slreohuaeibsgdtaidepcsao.
Tableau istualbsiocupm.
nodiflorum duCrithmo-Limoni
àNesmbryanthemu (X) dugroupement
marina marit mi glomerat te raphylum
(m2) 0)( (m) articulation hT iyrmsuelate iMnatcahniola hscDaiuaprbsanociutpas. maritmu afra
derNeulmévro
Groupem nt lSeucanthemcifolius Desmazeria espèces Lobularia
Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude etCrithmo-Li neta cLotytisouides Limonimi
Dif érentiel Mesmbryanthemu Carctéristques Crithmu Dactylis Relichr.ysum Bedypnois Polycarpon Plantago
Autres
50 50 15 N 12
70 4-4 1-1 1-1 y- 3-4 2-2 1-1 1-1 y-
N .
100 80 70 50 10 3-4 2-2 • 2-2 1-2 1-2 2-2 2-2 1-2 1-2 1-3 ,
50 95 50 45 W 10 3-4 2-3 + 2- 2 1- 2 + 3-2 3-4 2-2 1-1 y- y-
2-2 * 1-2 #
100 90 60 45 NW 60 4-4 1-2 1-3 3-4 2-2 1-2 1-1
100 90 60 50 W 45 3-4 + ■f 2-3 1-2 # 2-3 2-2 2-2 2-2 1-2 2-2 2-2 + 2-3 .
W + 1-1 + 1-2
100 90 60 45 45 2-3 2-3 3-3 1-2 2-3 + 1-2 2-2
50 80 45 60 NW 8 1-3 2-2 2-2 2-4 1-2 2-2 1-3 1-2 1-2 2-2 1-2 2-2 2-3 1-3 1-1 2-2 +
146222326920120571726768216142149206 100 90 50 60 NW 8 3-3 2-2 + ♦ 2-2
1 2-3 [2=r 1-2 2-2 1-2 2-2 2-2 1-2
50 40 20 20 N 9 3-3 2-2 + 2-2 + 2-1 1-1 + 1-3 1-2 +
30 50 30 5 W 12 2-2 1-1 + 1-2 * 1-2 2-2 •f + . •f
100 50 35 45 N 30 1-2 1-1 1-2 3-3 1-2 1-1 1-2 2-2 1-2 1-2 +
50 60 30 20 W 10 2-3 2-3 1-2 1-2 1-2 + 1-3 +
2 italici 20 90 40 60 N 8 2-3 ■f 2-2 1-1 1-1 1-2 1-1
25 85 30 80 N 3 + , 2-2 1-2 2-2 1-1 1-2 2-3 ■f • .
Tableau 50 80 40 60 W 10 2-2 3-3 1-2 3-2 2-2 2-4 +
-Helichrysetum
Thymelaeo
etCrithmo-Limonieta
del'as ociaton
X brachypodietosum
b:
osaupbresoplat. csoumbsutpa .
cdel'Eor dseniconi istualbsicupm. csiunebsrarpia. vsulbsgarpis.
gXlobal deschamephytes etdif erntiel s pusaspiuitbhyhsupys.a' desCrithmo-Limoni
retusum
marina picroides bulbosa il yricum
derel vé (m2) (m) belidoides sgDulbaospcm.htiesypralnitcsa corymbosa cephalnthus mBardoimtenusi asGaulbbsiumupm. coronopus
(°) aoutiflorum aLritmcoulnatimoni dLicmtyoanlidmu i mCraithimum hscDaiuasprbsánociutpoas.lSeucanthemcifolius cLotytisouides psbSruoecasbseconlpxi-soleiroli bicolor
cFaupmreoalrita B
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Numero Surface Recouvremnt Recouvremnt Pente Expositon Alti ude Helickrysum Euphorbia Allium cEor sdicum Carctéristques Armeria Desmazeria Senecio Diférentiles Sel imi Brachypodium Compagnes Carlina Reichardia Aetheorhiza Pancratium Cardu s Plantago a
Carctéristques Carctéristques
164

1 - La végétation littorale des CfiZtfano-LLmonittca


Les côtes de Scandola sont essentiellement rocheuses. Les vents fréquents et violents
(en particulier le Libecciu) portent les embruns parfois assez loin du rivage, (secteurs à pentes
faibles ou modérées) mais souvent très haut (fortes pentes) . Ainsi apparaît une zonation où l'on peut
distinguer une ceinture de végétation totalement halophile, constamment soumise aux embruns : le
CfUthmo-LLmonLttum , puis, en arrière, des groupements semi-halophiles c'est-à-dire soumis aux embruns
seulement dès que les vents entrent en action. Deux groupements distincts s'individualisent alors en
fonction du substrat : 6 UA ¿ubótfiat rocheux à très forte pente (avec seulement quelques petites poches
de sol) se développe 1'AfimtfU.O-StótZttum dont le recouvrement moyen est de 30 % environ, sur les
substrats plus riches en terre, souvent sur pentes moins fortes, apparaît une association distincte,
le ThymtZato-HtZichAyittum dont le recouvrement moyen est d'environ 75 %.
D'autres groupements, de moindre extension, mais se rapportant toujours aux Cfiithmo-
LLmonLtttd sont également discernables à Scandola : groupement à M&i tmbfiyanthtmum nodifiZofium et groupe¬
ment à Vauctii.

\
Outre les caractéristiques du CfvLthmo-LLmonLon et des Cfiithmo-LLmonietta, ces groupements
corses ont en commun l'endémique Efwdium cOfiiZcum qui permet de caractériser une sous-alliance Efwd.tni.on
coHAZcL , Gamisans & Muracciole, ail. nov. (HolotypusCA¿£hmo-LLmonLttum dLLctyocZadat, Malcuit 1931) de
répartition probablement cymo-sarde. Localement, A ZZium acuttZofvum peut aussi caractériser cette
sous-alliance.
Globalement, pour Scandola, les côtes exposées au SW sont celles où les groupements de
l'Efwdtnion COHâZcÀ. sont les mieux développés et occupent le plus de surface, ceci étant lié à l'action
du vent dominant, le Libecciu.

1 . 1 . Cfiithmo-LLmonLttum dictyocZadat Malcuit 1931


(Syn. : Cfiithmo-LLmonLttum OfitLcuZatat René et Roger Molinier 1955 b) Tableau n° 1 a.
Lectotypus : voir Malcuit 1931 : 34.
Ce groupement constamment soumis aux embruns est constitué seulement d'espèces halophiles.
LLmonLum afiticuZatum en est la meilleure caractéristique. CfiLthmum mafUtimum y est constant, Efwdium
COfi&Zcum très fréquent, le nombre d'espèces y est toujours réduit.
La hauteur que peut atteindre ce groupement sur les falaises littorales est variable et
fonction de la pente et de l'exposition au vent. Généralement il est remplacé dès 4 ou 5 mètres
d'altitude par l' AAmtfiio-StitZttum .
Ce groupement a été cité de la plupart des côtes rocheuses de la Corse (MALCUIT 1931,
Roger MOLINIER 1959, DIERSCHKE 1975 a).

1 . 2 . AfimtfUo-Sti tZttum pfwtcoct Gamisans & Muracciole assoc, nov. (Holotypus relevé n° 10, tableau n° lb)
f- j Cette association, irrégulièrement soumise à l'action des embruns, peut être qualifiée de
semi-halophile. Elle apparaît souvent dès 4 ou 5 m d'altitude sur les rochers et falaises littoraux où
elle peut atteindre les cotes 80 à 100 m.
Les espèces halophiles des Cfûthmo-LLmonietta y sont encore bien représentées. Il faut y
noter toutefois la faible fréquence de CfiLthmum mafutimum et des L LmonLum, tandis qu’apparaissent des
espèces non spécialement halophiles. Parmi ces dernières certaines constituent de bonne différentielles
vis-à-vis du Cfiithmo-LLmonLttum.
La meilleure caractéristique de l'association est sans nul doute StòtZi. bocconi subsp.
pfvatCOX. Il faut y adjoindre Afimtfiia ioZtifioZLZ mais cette espèce est également présente dans le
Cfiithmo-LLmonLttum et il n'est pas exclu, lorsque sa répartition sera mieux connue, qu'elle apparaisse
comme une caractéristique de 1 ' EfwdtnLon cofiAici.
L'Afimtfiio-Sti tZttum constitue une association rupicole thermophi le, semi-halophile. A
partir des relevés cités elle peut être incluse dans la classe des Cfiithmo-LLmonietta. Il faut toutefois
noter la présence au sein du groupement d'un certain nombre de taxons thermophiles des A¿pZtnittta
fiuptitfiia qui renforcent son caractère d'association rupicole. Il est remarquable d'ailleurs que
progressivement, le passage se fasse au-dessus de 20 à 120 m d'altitude suivent les secteurs, vers un
groupement rupicole non halophile où StitZi bocconi subsp. pfiatCOX subsiste encore (.VZanXho-A&pZtnLttum
bZZZotLL ¿ticZttoóum) .
165

Il est intéressant de rapprocher l 'Armerio-Seseletum de l'horizon thermophile du Pzótuco-


Pkytzumztum AZHAati (Litard.& Malcuit 1926) Gamisans 1975, association rupicole alticole (étages monta¬
gnard et supérieurs), où figurent, dans le massif du Cintu, kHmzHia tzucoczphaia et SZAZli djianzaz (voir
GAMISANS 1975 et 1976 : 456, 460). L ' AHmZHio -Szô ziztum apparaît comme un vicariant thermophile du groupe¬
ment cité, comme un ensemble à l'origine rupicole mais que des phénomènes géologiques (remontée du niveau
de la mer ? ou enfoncement de la Corse vers l'Ouest ?) auraient amené en position littorale où il se
serait adapté aux conditions d'un groupement semi-halophile.
A côté des deux endémiques très localisés qui servent à le caractériser, 1 ' kHmzHio-
SzAZtztum abrite aussi une partie des rares populations corses de PiptatkzHum cazHJuizAcznA .

1. 3. Thymztazo-kziichH.yAZtum italici Molinier Roger 1959 2


Phys ionomi quemen t facile à distinguer, ce groupement semi-halophile se développe généra¬
lement entre le Cnithmo-Limoniztum et les formations basses à PiAtacia ZzntiACuA (ou le maquis), ceci
sur des pentes d'inclinaison variable (20° â 60°), mais toujours moins accusées que celle qui porte
1 ' knmzHio-Se4 ziztum .
Le Tkymziazo -HziichAyAZtum est habituellement installé sur un sol terreux où son recou¬
vrement est souvent supérieur à 50 % (75 % en moyenne). Il est lié aux zones littorales les plus
exposées aux vents, où il peut parfois se développer jusqu'à plus de 50 mètres d'altitude. Il ne
dépasse guère 40 à 50 cm de hauteur.
Certainement en partie naturel, il a pu aussi être étendu par l'homme dans les cas où
celui-ci a éliminé les maquis littoraux : dans les secteurs fortement ventés, ces maquis n'ont parfois
pas pu se réinstaller. Localement, il est possible que le pâturage contribue aussi à la persistance de
ce groupement.
Assez répandu sur le littoral occidental de la Corse et dans le Cap (Roger MOLINIER 1959)
il est aussi présent en Sardaigne (René et Roger MOLINIER 1955 b, VALSECCHI 1976). Dans le secteur de
Scandola il faut noter la rareté de ThymzZaza hiHAuta (abondant seulement sur l'îlot de Gargalu) et
l'absence de Tkymztaza tanto n-H.aÍAa, Par contre, le groupement est ici enrichi d'une espèce semi-halo¬
phile ktiium acutiloHum qui peut être considérée comme une caractéristique locale de 1 ' Enodonion
C0HJAÌCÌ, liée au secteur Galéria-Porto.
La caractéristique essentielle de l'association est EupkûHbia pithyuAa subsp. pithyuAa,
tandis qu' Hziickh.yAum itaiicum constitue une différentielle souvent abondante (il n'est pas exclu qu'il
s'agisse là d'un écotype littoral).
Deux sous-associations peuvent être reconnues à Scandola :
- 4 006 -04 iodation bziiidiztOAum (Holotypus relevé n° 146, tableau n° 2). La présence de
Cnitkmum manitimum et la fréquence relative des Lemonium la fait apparaître comme la plus halophile.
Le recouvrement d' HziichAyAum y est plus faible que dans la sous-association suivante, tandis que le
sol y apparaît souvent plus humide (avec parfois des suintements) . Elle abrite presque constamment
Bztiium bzZiidioidzA espèce bien plus rare dans l'autre sous-association (où les sols plus secs et la
concurrence importante de Vactyti4 et Bhackypodium semblent l'éliminer).
- A OUA-OA AO dation bHachypodiztoAum (Holotypus : relevé n° 72, tableau n° 2). Elle
présente souvent un aspect de pelouse piquetée de chaméphytes . Moins halophile que la précédente elle
est plus riche en espèces des Hztianthzmztza, Tkzh.o-BHjadn.ypodi.zta, CiAto-LavanduJLztza. Elle est marquée
par la dominance de VactyiiA glomzH.ata subsp. hiApanica et BH.achypodi.um fiztuAum. A sa limite la plus
éloignée de la mer, cette sous-association s'appauvrit en espèces halophiles et Bu.pkoH.bia pithyuAa
finit même par disparaître (relevé n° 206) .
Il faut enfin considérer l'existence d'une troisième sous-association, thymziazztoAum
Öloger MOLINIER 1959) qui correspond au type nomenclatural de l'association (Lectotypus relevé n° 5,
tableau X, MOLINIER 1959) . Elle est écologiquement proche de la sous-association bHachypodiztoAum,
mais comporte en plus Tkymztaza hiHA uta (qui n'est présent à Scandola que sur l'îlot de Gargalu et dans
des conditions distinctes) et correspond souvent à des conditions plus hétérogènes qui traduisent une
transition vers des formations basses à PiAtada tzntiAcuA (présence de RoAmaHinuA ofáidnatiA ,
Smiiax a&pzna, khiAanxm vuiganz, Ci&tuA monApziiznAiô , MyntuA cormunii, Pii tacia izntii cua , ...).
Cette sous-association est absente de Scandola.
Lorsque le substrat devient rocheux la transition se fait vers le Stackydi-GzniAtztum
daucztoAum .
166

Juniperus phceniœo vor. lyda


_ Pistacia lenfiscus
_Cistus

21 _- Armeno.
Chthmo.Limonietum
Seseletum

3 _ Groupement ä Mesembryanthemum
4 _ Thymeloeo-Helichrysetum

Fig. 1 _ Scardola -. schèma de la position des groupements


végétaux sur les falaises littorales

Fig. 2.Soandob-Schéma de la position des groupements


sur le littoral non entièrement rocheux
167

Le ThymeJta.e.0-HeJU.chA.yt> ztum peut être considéré comme un groupement permanent ne semblant


pas évoluer facilement vers des formations arbustives (même si dans certains cas il peut en provenir
par dégradation) .
Cette association semi-halophile occupe la même position et est en partie comparable aux
AótAagaZo-PZtmtagZnctum (MOLINIER; 1934, littoral provençal calcaire), ThymeZazo-PZantagZnetum (MOLINIER,
1937, littoral provençal siliceux), CcntauAZZtum hoAAÀdaz (MOLINIER René & Roger, 1955, Sardaigne),
Lcumcetum CZJivZcoAnÁA (BOLOS & MOLINIER René, 1958, Majorque), MatthZoZo-HzJUchAy&ztum ZAA.ZAjOC (BRULLO
& al., 1977, Pantelleria).

1 . 4. Groupement â MzAzmbAjyanthzmum nodLijZoAum (tableau n° 3)


Il s'agit d'un groupement parfois halophile, le plus souvent semi-halophile, occupant les
secteurs où se déposent des éléments sableux résultant généralement de l'érosion des rochers par le
vent ou par l'action combinée vent-embruns. Ainsi ce groupement est souvent localisé au pied de sur¬
plombs ou de parois soumis à l'érosion et donnant des éléments fins ou bien dans des cuvettes où
s'accumulent des arènes fines. MeJ>zmbA.yan£h.emum nodZZoAum caractérise bien ce type de milieu, surtout
observé sur l'îlot de Gargalu. Le nombre de relevés est insuffisant pour préciser s'il s'agit d'une
association particulière. Ce groupement fait incontestablement partie des CAÂthmo-LimonZztza.Le relevé
114, effectué dans un secteur où les oiseaux séjournent fréquemment apparaît appauvri en éléments
halophiles et plus riche en espèces nitrophiles comme PoZycaApon tztAaphyttum.

1. 5. Groupement â Vojjlc.uA CCLAßta subsp. fÙApanZcuA dominant (Tableau n° 4) c'


Certains couloirs rocailleux ou terreux, ouverts sur la mer, sont colonisés par des
formations herbacées hautes (50 à 80 cm) largement dominées par VaucuA caAota. subsp. hÁApanZcixA . Il
s'agit donc d'un groupement spécifiquement pauvre où dominent les espèces des CAÀthmo-LZmonZztza. Vis-
à-vis des autres groupements semi-halophiles de cette classe, celui-ci semble un peu plus nitrophile.
Il est surtout bien développé sur l'îlot de Gargalu.

2 - Groupement des plages (CakZZztza maAÂtimaz) : groupement à EuphoAbta pzpZÀA (Tableau n° 5)


Les plages sont rares et toujours de petites dimensions dans la Réserve de Scandola.
Aucun groupement des AmmophZZztza n'y a été observé. La plus grande est celle d'Elbo, faite d'un mélange
de sable et de galets, ces derniers dominants. L'espèce la plus caractéristique de la végétation qui
l'occupe est EuphûAhZa pzpZÂA qui, avec GZaucium fautori, permet de se référer à 1 ' EuphûAbton pzpZÂA et
aux CakZZztza maAÀtZmaz. A cela s'ajoutent quelques nitrophiles et deux espèces des CAÂXhmo-LZnomtztza.

3 - Groupement à JuncuA acutuA (Juncztza moAltimi)


A Scandola, ce groupement apparaît toujours très pauvre n espèces. Il est localisé au
niveau des points humides littoraux et sublittoraux qui sont rares. Le relevé ci-dessous effectué près
d'un petit marécage en arrière de la plage d'Elbo est un des peuplements de JuncuA acutuA les plus
étendus de la Réserve. Tableau n° 6.
Numéro de relevé : 49 ; surface : 25 m 2 ; recouvrement 50 % ; pente : 0 ; exposition
indéterminée ; altitude 0 m.
JuncuA actutuA 3.3
Polygonum Acopcuvium +
Typha domtngznôÂA +
4 - Groupement Numéro
à l/Ztzxde agnuA-caituA
relevé: 50 ; surface
{ hlzAto - TrnaAÂA
: 50 mcztza
2 ; recouvrement
) ® arbustif (3 m) : 60 %, herbacé : 50%
pente 0° ; exposition indéterminée; altitude : 1 m. Tableau n° 7
I/¿tzx agnuA-caAtuA (a) 4.4

PoZygonum avZcuZaAC 2. 3
VZttAtckia vticoAa 3.3
CoAAtgtoZa tzZzphlioZZa 1.2
SznzcZo btcoZoA AubAp. ctnzAaAta 1 .2
168

Tableau ns8
Diantho-Asplenietum billotii seseletosum
Numéro de relevé 11 91 34 69
Surface (m2) 100 500 100 30
Recouvrement {%) 10 15 10 15
Pente ( 0 ) 85 90 90 80
Exposition WSW R R RE
Altitude (m) 460 440 125 55
Caractéristiques et différentielles
deAsplénium
l'association
billotii ■f + +
Dianthus sylvestris subsp. siculus + "f
Cymbalariabaleárica
Arenaria aequitriloba ++
Silene nodulosa 1-2 1-2
Saxifraga Corsica .
Galium corsicum 1-2
Seseli bocconi subsp. praecox 2-2 ■f 1-2
Armeria soleirolii + 1-2
1-2
Allium acutiflorum + +
Erodium corsicum 1-2 1-3
Senecio bicolor subsp cineraria +
Caractéristique .dii -Phágnálo-cheiilantion Tableau n°12
Piptatherum caerulescens •f Groupement de friche
Caractéristiques des Asplenietea rupestria
(essentiellement
Melica pyramidalis thermophiles) + + + Numéro de relevé
Surface (m2)
106
50
Polypodium cambricum 1-2 Recouvrement (%) h 80
Umbilicus rupe8tris + cailloux 5
Asplénium
Ficus caricaceterach + Pente ( 0 ) 0
•f Exposition ind
Asplénium trichomanes + + Altitude (m) 7
Sedum dasyphyllum 4-
Autres
Stachysespèces
glutinosa •f + + Espèces de l'Echio-Galactition et
Teucrium manan 2-2 des Rudero-Secalietea
Rosmarinus officinalis 1-2 Avena barbata 1-1
Carduus cephalanthus ■f + Ferula conmunis 1-2
Reichardia picroides + + Bromus madritensis 1-2
Trifolium nigrescens 1-3

Sedum album
Dactylis glomerata subsp. hispánica 1-1 Rumex pulcher 1-2
Geranium molle 1-1
Carduus te nuiflorus +
Plantago coronopus 1-2

Lolium rigidum 1-2


Fumaria
Euphorbiacapreolata ++
helioscopio
Heliotropium europaeum 1-2
Chondrilla juncea 1-1
Espèces
Brizadesmaxima
Helianthemetalia guttati 2-2
Omithopus compressus 1-1
Vulpia myuros 1-2
Rypochaeris glabra 1-1
Tableau n°ll Trifolium campestre +
Groupement à Polygonum scoparium Autres espècesperforatum
Hypericum 1-1
Carlina corynbosa 1-2
Ryoseris
Andryala radiata l-l
Numéro de relevé 42 integrifoglia 2-2
Surface (m2) 100 Plantago lanceolata 1-1
Recouvrement [%) h+a 50 Cerastium glomeratum
cailloux et blocs 50 Sanguisorba minor 1-1+
Pente ( ° ) 0 Anthémis arvensis +
Exposition ind
Altitude (m) 6 Knout ia hybrida 1-1
Ranunculus muricatus +
Différentielle du groupement Vicia lutea 1-1
Polygonum scoparium 2-3 Cynosurus echinatus +
Clematis
Medicago flámula 1-2
Autres espèces arabica ■f
Cistus monspeliensis 2-2 Phillyrea media (h)
Cistus creticus subsp. eriocephalus 1-2
Lavandula stoechas +
Helichrysum italicum 1-2
Smilax aspera +
Calycotome spinosa +
Clinopodium
Rosa canina vulgare +
1-3
Rubus sp. 2-2
Dittricha viscosa 2-2
Capsella rubella +
Rordeum murinum subsp. leporinum +
Galium album subsp. album +
169

Tableau n°9 Tableau n°10


Groupement à Cheilanthes marantae
Groupement ripicole à Osmunda regalia
Surface de(m2)relevé
Numéro SO
88 et Carex microcarpa
Recouvrement {%) 20
Pente (°) SO
Exposition W
Altitude (m) 400 Numéro de relevé 20 36
Surface (m2) 200 50
Différentielle du groupement Recouvrement (%) arbusti f 20 10
Cheilanthes marantae 1-3 herbacé 30 15
muscinal 20 20
Espèces des Asplenietea rupestria litière 0 0
Polypodium oambricum + Pente ( ° ) 30 15
Umbilicus rupestris + Exposition NW SSW
Melica pyramidalis 1-2 Altitude (m) 80 35
Asplénium ceterach 1-2
Asplénium trichomanes 1-2 Espèces des Caricion microcarpae
Phagnalon saxatile + Fagetalia, Querco— F agetea
Parietaria lusitanica + Carex microcarpa 2-2 1-1
Osmunda regalis 1-3 .
Espèces des Thero-Brachypodietea Brachypodium sylvaticum 1-1 +
Sedum album 1-2 Clematis vitalba + .
Misopates orontium + Tamus communis +
Trifolium stellatum +
Sideritis romana + Autres espèces hygrophiles
Sedum caerüleum + Adiantum capillus-veneris 1-2 1-2
Samolus valerandi + +
Espèces du Teucrion mari Scirpus cernuus 1-3 ,
Genista Corsica + Apium nodiflorum . +
Rosmarinus officinalis + Carex distans . +
Teucrium marum + Cyperus longus subsp. badius • +
Espèces des Cisto-Lavanduletea Autres espèces
Cistus monspeliensis + Fraxinus ornus (a) 1-1 +
Cistus salvifolius + - - (h) + +
Briza maxima Bellium bellidioides 2-2
Myrtus communis (a) 1-1
Autres espèces (h) +
Rumex bucephalophorus 1-2 Arbutus unedo (a) 1-1
TheHgonum cynocrambe + -(h) +
Biscutella eriocarpa + Pistacia lentiscus (h) +
Selaginella denticulata 1-3 Ruscus aculeatus + .
Asplénium onopteris + Ficus carica (h) . +
Pancratium illyricum +
Anagallis arvensis subsp . arvensis +
Muscari comosum +
Galium spurium +
Arisarum vulgare +
Geranium purpureum +
Ferula communis +
Sherardia arvensis +
Sedum rubens +
Fumaria capreolata +
Avena barbata +
170

Ce petit peuplement de lAttcx localisé en arrière de la plage d'Elbo sur les bords du
torrent de Canalette, est constitué de vieux individus sans aucune trace de régénération. La fréquenta¬
tion humaine et animale (bovins) de ce bosquet explique la rudêralisation complète du sous-bois (consti¬
tué uniquement de nitrophiles, aucune espèce des NeAio-TamaAticetCCLBr .-BL& Bolos (1956) 1957 n'y
apparaît) et l'absence de régénération. De jeunes individus de VZtCX ont toutefois été observés 100 m
en amont du peuplement cité.
5 - La végétation rupestre non halophile (Ai pZcnict&a KupcitAia.) R
Deux ensembles peuvent être reconnus à Scandola : le VZantho-AipZcntctum bZZZoZLi et un
groupement à ChetZanthei mCLfuxntcLC (Tableaux 8 et 9).

5 . 1 . Viantho-AipZentctum btZZotit Gamisans & Muracciole, assoc, nova, icicZctoium pHaccoci Gamisans &
Muracciole, subassoc. nova (Holotypus relevé n° 91, tableau n° 8)
Si les affleurements rocheux constituant des parois verticales ou subverticales sont
fréquents à Scandola, ils ne portent pas tous une flore rupestre spécialisée. Bien souvent, les rhyolites
n'offrent pas les systèmes de fentes étroites favorables à ce type de végétation ou bien elle présentent
des cassures larges où s'installent des plantes non spécialement rupicoles. Toutefois, lorsque la
microtopographie est favorable, la flore rupestre non halophile constitue un groupement thermophile
particulier assez proche de l'alliance PhagnaZo-ChetZanthion {¡KOLgantii Loisel 1968 et du PhagnaZo-
ChetZanthctum KagantLi (Molinier 1954) Loisel 1968, décrit à basse altitude en Provence siliceuse. Le
groupement de Scandola correspond cependant à une association distincte caractérisée par AipZentum
bZZZotLi et Vtanthui iyZvci&Ui subsp. itcuZui (auxquels il faut joindre Aô pZcntum obovatum observé
fréquemment dans le groupement mais non présent dans les relevés cités) . Trois autres espèces permettent
d'individualiser cette association : SZZcnc noduZoiCL , GaZium cohitcum, SCLxtfLCiga cohitccL. Les deux
premières sont fréquentes en Corse seulement à partir de l'étage supraméditerranéen (dans des groupe¬
ments de fruticées basses), mais dans le mésoméditerranéen inférieur, elles semblent être assez stricte¬
ment rupicoles. CymbaZaAÍa. acqutt/iiZoba et Ah.cn.aAia. bcLZcahtca. sont présents dans les deux relevés alti-
coles. En fait, ces deux taxons se situent souvent dans des anfractuosités profondes et ombragées et
constituent peut-être de ce fait un groupement différent.
Cette association apparaît plus thermophile que le Se.do-Vx.CLnthe.tum godAontani Litard.et
Malcuit 1926 (voir Gamisans 1976 : 467) surtout développé à l'étage mésoméditerranéen supérieur. Le
Vtantho -Ai pZcnictum est certainement réparti sur l'ensemble de la Corse, mais dans le secteur Galéria-
Porto, il faut y noter la présence de SeicZi bocconi subsp. pACLCCOX qui, à Scandola, monte jusqu'à près
de 500 m d'altitude. Localement on peut donc définir une sous-association idcZctoiwm du Vtantho -Ai pZc-
ntctum btZZotit, où pénétrent certains éléments de l 'AhmChto-SeicZctum (voir ce qui a été écrit à propos
de cette associatiori). Les relevés 34 et 69, moins alticoles montrent le passage vers cette association
semi-halophile : les espèces des AipZe.nicte.CL AupCithtCL y diminuent en nombre alors que celles des
Chtthmo-Ltmontctca y sont plus nombreuses.

5 . 2. Groupement à ChetZanthei maAantCLC (Tableau n° 9)


A la différence du précédent, ce groupement n'est pas installé sur des surfaces rocheuses
verticales mais sur des dalles rocheuses dont l'inclinaison varie de 40 à 60°. Très localisé à Scandola,
il n'a pu être étudié qu'à partir d'un seul relevé. Comme le précédent, il est à inclure dans la classe
des AipZcntetca. et à rapprocher de l'alliance PhagnaZo-ChctZanthton. Au bas des dalles rocheuses qui le
portent, la transition se fait vers des amas de rocailles recouvrant des sols peu épais où domine le
groupement à Bt icutcZZa ehtocaApa.
A côté des espèces rupicoles il faut y noter un cortège important d'herbacées, en parti
culier des Thch.o-BAachypodtctcCL, ainsi que des plantes buissonnantes du Tcuchton mäht et des Ctito-
LcLvanduZetecL qui trouvent là des conditions qui sont, en partie seulement, celles de leurs groupements
habituels .

6 - Les groupements ripicoles à Cimando. h.cqaZii, CaAcx micA.ocan.pa, Hypchtcum hüvcimm (Tableau n° 10)
Les ruisseaux permanents sont rares dans le périmètre de la Réserve (Canalette, Elbo,
Gattaghja) . Encore faut-il remarquer qu'en dehors des périodes de pluies il ne s'écoule qu'un mince
filet d'eau, souvent limité au tiers inférieur du cours d'eau. C'est probablement ce qui explique
l'absence d'arbres et d'arbustes ripicoles. Il existe cependant un cortège surtout herbacé où l'on
171

retrouve un certain nombre d'éléments, qui permettent de se référer à l'alliance CclaUcUoyi micAocaApac
Gamisans (1968) 1975 qui peut être classée dans les PagetaZUa éylvatUccLC. Ce groupement ripicole de
Scandola est surtout marqué par la présence d'O&munda. Acgal¿6 (Canalette) , CcLACX nU.cAocaA.pcL, HypcAUcum
hlAcinum (à Gattaghja et Caladi Ficaccia mais ne figure pas dans les relevés du tableau n° 10) . Il est
probable qu'il s'agit d'une forme appauvrie de 1 ’HypcAicU-Alnctum (Litard, 1928) Gamisans 1975 (voir
aussi DIERSCHKE 1975 b et GAMISANS 1977 : 175) même si les principales caractéristiques de cette
association niapparaissent pas.

7 - Groupement à Polygonum 6copaAium (Tableau n° 11)


Ce groupement se développe en ambiance littorale ou sublittorale sur des substrats sablon¬
neux ou rocailleux (mais meubles) . Il est difficile, à partir de sa seule observation à Scandola (oü il
est limité au secteur d'Elbo) de se faire une idée de son cortège floristique potentiel. Polygonum
ÔCOpaAÀim semble éliminé dès que la concurrence des autres végétaux devient importante. Par contre,
localement il peut former des peuplements presque purs de 80 cm de hauteur. Dans les relevés d'Elbo il
est accompagné d'éléments des Ctsto-Laoandulctca et d'un certain nombre d'espèces nitrophiles. Ailleurs
dans la région il apparaît souvent à l'arrière des plages au sein des groupements proches des CakUletea
mcLAitUmac (voir MALCUIT 1931).

8 - Groupement de friches (Tableau n° 12) F


Le seul relevé que nous ayons pu faire de ce type de végétation se situe dans le vallon
d'Elbo, à la limite de la Réserve. Il concerne une vigne abandonnée depuis environ 3 ans (en 1983) et
montre une végétation herbacée basse assez banale des PudcA0-6CCCLlUctca où l'on reconnaît quelques
caractéristiques de l'alliance Echio-GalxLctUtUon Bolòs et Molinier 1970. Quelques espèces des HclUan-
thcmctca. annuac y figurent tandis que celles des ThcAO-BAachypodictca y sont rares. Il faut y noter la
présence de ClcmatUà ¿lammula souvent installé au pied même des ceps de vigne.

9 - La végétation arbustive et arborescente thermophile littorale ou sublittorale


Cinq ensembles peuvent être distingués :
- des formations denses et hautes à lentisque et PhyllyAca latlfaolia localisées le plus
souvent au fond des vallons (Clematido-Lentlb cctum tamcto6um) ,
- des fruticées à lentisque plus basses, développées sur des pentes plus sèches (Clematide -
- Lentiòcetum òmilacetoòum) ,
- un groupement plus ouvert à Pistacia lentiòcuò et EuphoAbia dcndAoidcà, souvent sur
substrats rocheux ou rocailleux,
- des peuplements de JunipCAU6 phocnicca var . lycUaet d'autres , très localisés, de
Pinu6 halcpcn6Ì6.

9 . 1 . Les formations arbustives hautes à Piótacia lcntiócuá et PhillyAca. tatito Lia. : Clematido ciAAhoôac-
Lentii cctum Gamisans & Muracciole, assoc, nova (Holotypus relevé n° 43, tableau n° 13), tamcto&um
Gamisans & Muracciole, subassoc. nova (Holotypus id.). M3 , M5 en position littorale
(vallons) .
Il s'agit d'un groupement vraiment sylvatique, bien plus mûr, à ce point de vue, que ce
que les auteurs (voir par exemple pour la Corse Roger MOLINIER 1959 : 7-11) nomment habituellement
Oleo-Lentil) cctum (où figurent presque toujours des plantes de milieux ouverts qui sont pratiquement
nuiles ici). Ce sont des formations très denses, particulièrement peu dégradées, souvent pures de
Pl6ta.cU.CL lentlô caá de 3 à 4 m de hauteur. Le Lentisque y est parfois accompagné de PhillyAca latiolUa
qui localement peut dominer en formations de 6 à 8 m de hauteur.
Floristiquement, ce groupement est à rattacher à V Oleo-CcAatonion au sein duquel il peut
être considéré comme une association particulière caractérisée par Clematià CÎAAoho6CL et AAÂAtolochla
longa, qui semblent y avoir leur plus grande fréquence (ces espèces sont aussi présentes dans des
milieux plus ouverts mais toujours en ambiance sublittorale). Il semble possible de leur adjoindre
PdAÎCtCLAUcL luAita/lica. Il s'agit d'un Oleo-CcAatonion encore très septentrional où manquent de nombreu¬
ses caractéristiques de cette alliance, tandis que celles du QueAcUon et des QueAcetalUa tlUcUò sont
bien représentées. Il faut y noter toutefois par rapport aux maquis élevés à AAbutuó et QueACUò tlcx
la rareté de Galium cllUptUcum.
172
2-2
b 4-4 3-3 1-1
--- 4-4 1-1
5-5 2-1
2-2 3-4 1-1 2-3
1-2 4-4 1-1 2-3
2-2 7-2 3-4 1-1 1-2
6,0
I1-1 7-2 4-4 1-2
5-5
seet-Leunmti
SS 1-1 latifolia)
SS 1-1
4-4 2-2
(cir hosae) 3-4 1-1
SS 1-1 vharilaynrtea
:
àPa2
Clematide)
n°13
lentiscus,
Tableau (m)
de1*Ol'aeso-Cecriatenoi àPistacia
+A(aarb%oruesctin)ft
domina te follaoungibsipa.
h(herbacé) m(muscinal) 1(lit ère) R(cail oux) (a) desQilueirceitsa (A) (a) (h)
(m) (a) vor.sylvestris mésophiles
(a) (a+h)unedo variante
:
longa (a)tinua -(h) sylvaticum retuaum
delastrate lentiscus vulgare cir hosa- lusitanica latifolia onopteria acutifoliua C
f l a
e m mu
a t i
l s
a Q
i
h)
+
(au
l e r c
x u s odora a)uFrvanxuis~ï vulgare (al
rdeel vé (m2) (m) maximale (a)vCiyltoiasua purpureum
(°) com unia
europea peregrina aspera aculeatua distachya arborea el ipticum s y l v a t i q u e s
forsteri
ex c
T o m
a u n i
a C
r e
y pcalnmd uemn B r a c h y p o d i u m
Numéro Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude Hauteur Hauteur Pintada Arisarum Myrtus Olea Clematis Aristol chia Parietaria Phil yrea Rubia Smilax Ruscus Asplénium Viburnum Car Asparagus Pulicaria Erica Arbutus Galium sp. Brachypodium cOorxniaculitsa Geranium
Clnop dium Luzula eAsuptèrces Rubus tlb:soamscureia
tametosum
a:
Carctéristques Carctéristques Espèces
173

Par contre , des espèces sylvatiques mésophiles comme Tammuô conmunZá, CycZame.n Ae.pan.dum,
ßAachypodZum ¿yZvattcum et CZZnopodZum vuZgaAe y sont présentes, traduisant une nette ambiance sylvati-
que et une humidité non négligeable. Ce sont d'excellentes différentielles de la sous-association
tametoium.
Cette sous-association est surtout développée au fond des vallons, toujours près du
littoral, dans les zones certainement les plus chaudes oû les lentisques semblent trouver les condi¬
tions qui leur sont les plus favorables. Leur dominance à ce niveau est probablement liée à une assez
bonne tolérance au sel, que celui-ci vienne des embruns ou du sol (nappes saumâtres possibles au fond
des vallons littoraux ?) , leur taille respectable est certainement due à une protection vis-à-vis du
vent et à une assez bonne alimentation en eau. Effectivement en dehors des vallons, les peuplements de
lentisques ( CZematZdo-LentZi cetum 6mZCacet06um, groupement à EuphoAbZa dendhoZdeA ) apparaissent souvent
plus ouverts et plus bas, installés sur des sols maigres et retenant mal l'eau, qui ne permettent pas
une aussi bonne croissance, cette dernière étant, de plus, limitée en hauteur par l'action du vent.
Le CZematZdo-LentZô cetum tametoôum est à rapprocher du CZematZdo -MyAtetum Bolds et
Molinier 1958 décrit de Majorque puis de Minòrque. Dans cette association baléarique Myt ituA COimunZò
remplace PZótacZa ZentZòcuó en tant que dominante mais BOLOS et MOLINIER (1970 : 41) indiquent bien
que ''Le CZematZdo-MyAtetum. . . est un groupement permanent qui se situe dans les concavités du terrain
et au fond des vallons, en contact avec le maquis à OZea qui affectionne les sols plus secs...". Ils
précisent également que”MyAtu6 cormun¿& et CZematZh cZhhho6a paraissent trouver leur optimum dans ce
groupement, mais sous le climat assez pluvieux de Minorque, elles n'y sont nullement inféodées d'une
manière exclusive". Il y a donc là pour ce qui concerne la localisation, la qualité de groupement
permanent ét une partie de la composition floristique une convergence très nette avec le CZematZdo-
LentZàcetum (oû à Scandola cependant, MyAtuò communZò n'intervient pratiquement pas).
A côté des formations denses à PZótacZa ZentZ 6CUA qui constituent une première variante
(tableau n° 13 a l,Holotypus relevé n° 43), il faut signaler l'existence d'une variante (tableau n° 13
a2, Ho lbtypus relevé n° 64) dominée par PhZZZyAea ZatZ&oZZa (haut fréquemment de 6 à 8 m) atteignant
parfois, dans les vallons exposés, au Sud des altitudes de 100 à 200 m.

9. 2. Les fruticées basses et denses à PZàtacZa ZentZòcuó : CZematZdo-LentZô cetum 6 mZZacetoium ,


Gamisans et Muracciole, subassoc. nova (Holotypus, relevé n° 204, tableau n° 13 b) m3
Ces fruticées localisées en dehors des fonds de vallons constituent souvent une ceinture
littorale entre le CAZthmo-LZmonZetum ou le ThymeZaeo-HeZZcfiAyôetum et les maquis plus ou moins élevés
à Ahbutuh et EAZca ou les bois de QueAcui -¿¿ex. Cette ceinture, très irrégulière en raison de la topo¬
graphie de la presqu'île, est particulièrement large sur les côtes exposées au sud-ouest (c'est-à-dire
soumises au Libecciu) oû elle peut atteindre exceptionnellement 80 à 100 m d'altitude (à l'îlot de
Gargalu) . Elle est souvent interrompue et remplacée par le groupement à lentisque et EuphoAbZa dendAoZ-
deé. La dominance de PZAtacZa ZentZáCUÓ à ce niveau est probablement liée à sa thermophilie mais aussi
à sa bonne résistance aux vents chargés d'embruns qui semblent bien éliminer la concurrence des maquis
plus diversifiés à AAbutuò et EAZca. Il est notable que ces derniers arrivent tout près de la mer pour
peu qu'un accident topographique les isole de l'influence des embruns et d'un ensoeillément intense.
Il s'agit de fruticées basses de 0,6 à 2 m et ayant des difficultés à dépasser cette
hauteur à cause des vents violents.
Ce groupement, tel qu'il apparaît à partir des relevés du tableau n° 13 b, se distingue
de 1 '0Ze.o-LenZZ6ce.tum décrit de Provence ou du Cap Corse (Roger MOLINIER 1959) par la rareté d'OZea
(qui à Scandola semble nettement lié à d'anciennes cultures) et de M yAtuò communZò. La présence de
CZematZò cZAhkoôa et AAZótoZochZa Zonga permet encore de le rapporter au CZematZdo-LentZô cetum, dont
il constitue une sous-association òmZZacetoòum .
Vis-à-vis de la sous association tametoôum le cortège floristique apparaît plus pauvre
avec en particulier l'absence de toutes les espèces sylvatiques mésophiles. Ecologiquement, les deux
sous-associations sont pratiquement aussi thermophiles l'une que l'autre mais la première est installée
dans des conditions plus sèches, sur des pentes plus fortes, sur des sols souvent moins riches, retenant
moins l'eau. Elle doit, de plus, supporter une forte action du vent. Il ne semble donc pas que le
CZematZdo-Le.ntZ6ce.tum 6mZZacet06um puisse évoluer facilement vers la sous-association tametoôum, si ce
n'est dans quelques secteurs privilégiés.
Le CZematZdo-LentZô cetum 6mZZaceto6um constituait probablement à l'origine un simple
ourlet de transition entre les groupements halophiles et les maquis plus diversifiés à Ahbutuô et EAZca
var.lycia
35 50 80 10 3 40 30 10 W 55 1,7 2-3 + . 1-2 . . + 1-2 + 2-3 + 3-4 + .
+. 2-2 + +. 1-2-2 1-1. +. +
47 100 70 20 2 40 20 45 70 1,6 2-3 • + 2-2 1-1 ■f 1-2 ■f 1-2 1-1 + 2-2 1-1 +
phoenicea
àJuniperus (m) (h)
nu+rochers)
l(a)ycia - etdes
var.
(a) (h)
(sol - (a) (h) (a) (h) (a) (h)
(a%) h m 1 S+R - (a) (h) (a) mari
de
s
la
d o
t mri n
a t e r e t u s u m
dugrouperont phoenicea
derel vé (m2) (m) odora (a)unedo - latifolia l e n t i s c u s angustifolia (a)ilex of ic nalis
m a r u m oxycedrus fruticosum lutea
Grn°14bTouapbeml anut 0)( Ade1'Krbuicteou—m mofi8peli nsÍ8 areticus Corsica
ilicis arborea d i s t a c h y a iLmonpilcexra Cdesisto-Lavnduleta Tdueucrion hal erana
ex espèces
Numéro Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude Hauteur Juniperus
Pulicaria Erica Arbutus Phil yrea Pistacia Car Phil yrea Quercus Cistus Cistus Rosmarinus Teucrium Genista Braohypodium Carex Juniperus Bupleurum Odonti es
Dif érentiel Espèces Quercet a Espèces Espèces Autres
dendroidea
etEuphorbia
109 100 80 35 40 100 + 1-1 1-2 . 1-2 1-2 ++++
3-1-32 + +
110 100 70 3040 - _ 54020 401520 35 ESESSEE 50 60 2-1-4-23 1-+1 2-32• 2-2 1-2 +1-1 2-32 +1-1. 1-2 + +. +•f
66 200 80 50 15 60 2-32
2-3 2-2 1-2 1-3 1-2 3-3 + 1-2 1-1 1-2 1-1 1-1
läPeinstiascuias
rochers (cm)
etdu
Grouperont hsiuspbsánipca
«
f(a)a(r%bust)i herbacé muscinal litière rocail es domina te ■istualbsicump
(a) ■hsiupbsanicpus csiunebsrarpia
(h) (m) (1) (R) ilicis
lasdetrate vil osa retusum b u l b o s a
g
dur o u p e m e n t P
l
(a)
einst ias c u
i a
s o f i c n a l i s picroides
n°14a derel vé (m2) 0)( (m) vulgare dendroides a c u t i f o l i u s o d o r a marum Corsica glutinosa corymbosa acutiflorum carota glomerat bicolorarticulatus marit ma
desQuercet a aspera peregrina Sdutachydi-Genist um mari Cdesisto-Lavnduleta salvifolius
B
m a
r xims a espèces bAvarbeanta
Tableau Numéro Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude Hauteur Calycot me AsparagusSmilax Rubia Pulicaria
Arisarum Euphorbia Teucrium Genista RosmarinuB StOohys
Helichr.ysum Cistus Carlina Braohypodium Allium Daucus Dactylis Aetheorhiza Reichardia Senecioÿathyrus Lobülaria
Dif érentiel s Espèces Espèces Teucrion Espèces Autres
175

ou les chênaies à QueACUA ÀJLeXt L'intervention humaine et la destruction par le feu et le pâturage de
cet ensemble a permis ensuite aux vents chargés d'embruns d'excercer plus largement leurs effets vers
l'intérieur des terres. Ceci a eu pour conséquence une plus grande difficulté de reconstitution des
maquis et forêts du QueActon tttcÀA, tandis que l'ourlet à lentisque, moins sensible aux vents salés a
pu se développer à leurs dépens. Sous des formes plus ou moins dégradées il est actuellement nettement
plus développé sur la côte sud-ouest et ouest-sud-ouest de Scandola que sur les côtes exposées au nord
ou à l'est. Ceci tient en grande partie aux effets du Libecciu qui souffle du sud-ouest, mais l'exposi¬
tion au sud favorise certainement aussi ce groupement thermophile.

9. 3. Groupement à PtAtacta ¿enttAcuA et EuphoAbta dendAotdeA md crnd (Tableau n° 14 a)


Ce groupement constitue des fruticées nettement plus basses et plus ouvertes que celles du
C¿emattdo-LenttAcetum Amt¿acetOAum et correspond soit à la dégradation de ce dernier, soit â un stade de
blocage sur les substrats difficiles (rocheux, rocailleux) .
Floristiquement, l'ouverture du milieu est traduite par la présence de quelques espèces
des TheAO-BfLOLC.hypociLite.CL, de taxons du CtAto-Lavandutetea (où il faut remarquer la fréquence de CÁAtuA
ACL¿\fto¿tuA) et du Stachydt-Gentitetum COAAteae. Ce groupement écarte toutefois de cette dernière asso¬
ciation (qui correspond à des fruticées très basses installées sur des sols très dégradés) par la
présence d'un bon nombre d'espèces des OueAcetea t¿tctó et par le fait qu'il se développe sur des sols
encore conservés, même s'ils sont maigres, pierreux et secs.
Le relevé n° 66 où domine Ptitacta ¿entiòcUA est aussi marqué par la fréquence d'HeZtcÀAy-
Aum ttattcum et représente un stade encore proche d'un Stachydt-GentAtetum dcuicetOAum. Les relevés n° 110
et 109 par contre se rapprochent assez bien, physionomiquement de 1 ' EuphoAbtetum dendAotdtA Guinochet
1944 et surtout de 1 ' 0¿eo-Lent¿6cetum euphoAbtetOAum dendAotdtA Molinier 1954, tel que l'a décrit par
.exemple VALSECCHI ( 1976 : 55-56) en Sardaigne. Toutefois, le groupement de ce territoire plus méridional
apparaît nettement plus riche en caractéristiques de 1 1 0¿eo-CeAatonton, dont certaines manquent à la
Corse ou â Scandola (ChmaeAopA humétiA, PAOAtum majuA, Ai, paAaguA a¿buA, ...).
Actuellement, il est probable que le groupement à PtAtacta ¿enttAcuA et Eu.phoAbi.OL dendAotdeA
occupe en partie la place du C¿emattdo-Lent¿&cetum AmttaeetOAum (lorsque celui-ci a été dégradé, en
particulier par le feu) mais il est probable aussi qu'il puisse constituer un groupement permanent dans
les secteurs du littoral à fortes pentes et à substrat rocheux ou rocailleux.

9. 4. Groupement à JuntpeAuA phoentcea var. ¿yeta (Tableau n° 14 b) 0


Dans la Réserve de Scandola, des individus isolés ou des petits groupes deJuntpeAUA phoe¬
ntcea var. ¿yeta peuvent être observés en position rupicole sur les parois rocheuses littorales ou au
sommet de celles-ci (voir figure 1) et cela, souvent, en l'absence d'autres espèces. Ce genévrier semble
avoir trouvé là un milieu où il n'a pas à subir la concurrence d'autres arbustes. Il est effectivement
absent des formations denses à lentisque et du maquis à AAbutuA et Efttca. Toutefois, sa présence peut
être notée, toujours en position littorale, dans des fruticées du type cistaie ou maquis bas, mais seule¬
ment lorsque celles-ci sont peu denses, en particulier lorsqu'elles sont proches du bord de falaises
littorales où les conditions topographiques ne permettent pas un recouvrement complet de la végétation.
L'examen des deux relevés effectués dans ce groupement montre la présence d'espèces des
dito-LavanduZetea et du TeucAton mafit qui traduisent l'ouverture du milieu et la présence de sols mai¬
gres où la roche affleure très souvent. Ce sont cependant les espèces des QueAcetea titet4 qui dominent
légèrement dans ces formations hautes de 1,5 à 2 m.
Ce type de végétation est à rapprocher d'une part de 1' 0¿eo-LentÍAcetum ¿yctetoAum décrit
sur l'île de Port-Cros (LAVAGNE 1972) comme constituant un faciès plus rocheux de l' 0¿eo-LenttA cetum, et
d'autre part du "groupement à JuntpeAuA phoentcea" de Sardaigne septentrionale (VALSECCHI 1976 : 57).
Cependant, dans les relevés de Scandola, les espèces de V Oteo-CeAatonton se limitent à JuntpeAuA vhoe-
ntcea var .¿yeta et PtAtacta ¿enttAcuA et hormis la présence de JuntpeAuA , cette végétation se distingue
peu des maquis bas, ouverts, riches en CtAtuA (voir tableau n° 17) qui entrent dans la dynamique condui¬
sant vers les maquis élevés de 1 ' Efitco-AAbutetum.

9. 5. Groupement à PtnuA hatepenAti A


Le Pin d'Alep n'est représenté à Scandola que par une petite population dans le secteur
176

© mmm

us/ ®

Fig. 3. Schèma
alentours
de to immédiats
disposition de la végétation littorale dans un vallon et ses
177

de Cala di Ficaccia. Cette population de développe dans une étroite marge entre un maquis élevé à EaUzu
et Mbutu et les groupements halophiles, dans une position subrupicole, un peu comparable à celle qui
a été évoquée pour JurU.pe.KULi> phozrUzza.
La régénération du pin se fait correctement dans l'aire de la population ou dans les
milieux ouverts des environs immédiats. Le "sous-bois" ne comporte pratiquement aucune autre espèce
(hormis PZ&tacUa ¿zrutiizui et HeJbizhAyium -i tatizum ) et est garni de litière d'aiguilles.
Il est certain que ce groupement occupe une position comparable à celle des fruticées de
1 ' Otzo-CzA/ltorUon desquelles il doit être rapproché, même si floristiquement rien ne le prouve.
Cette population a, actuellement, une allure naturelle. Il paraît toutefois très curieux
que le pin, s'il est en place depuis longtemps, n'ait pas pris pied dans les groupements ouverts qui ne
manquent pas dans les environs. Une introduction ancienne par l'homme n'est peut être pas à exclure. Il
faudrait, pour choisir entre ces deux hypothèses disposer de données historiques qui manquent complète¬
ment dans ce secteur (l'analyse pollinique de sédiments prélevés sur les bords de l'étang de Crovani
apporterait peut être là une réponse) .
Ce problème rejoint celui de la population de pin d'Alep de l'embouchure du Zente (désert
des Agriates) qui se développe aussi dans l'ambiance de 1 ' Oizo-LzrubL&zztum mais sur substrats sableux
(voir Roger MOLINIER 1959 : 13-16).

10 - Les chênaies à QuZAZUi ÁJÍZX et les maquis élevés à AJibutui , PhUZZyAZCL, EaUzol
Dans l'état actuel de la végétation, les groupements arborescents de la Réserve n'excè¬
dent pas 8 à 12 m de hauteur suivant les secteurs . Ils sont constitués par QuZAZui i.Zzx qui peut
être localement dominant mais qui est presque toujours accompagné d ' MduUuâ unzdo, PlUZZyAza. ZcutioZLa,
EaUzcl aAboAza, FAO.XX.nui OAnuui. Dans certains cas, ce sont de véritables formations arborescentes
d'AAbutui unzdo (plus rarement d'EAUzu aAboAza) atteignant 7 à 9 m de hauteur qui se développent sans
que le reste du cortège floristique ne subisse de variation notable. QuzAzui ZJLzx en est rarement absent.
Lorsque le toit de la formation est plus bas (5 - 7 m), EaZzo aAboAZU se manifeste d'une manière plus
importante, tandis que PZitozZa ZzrvbLizui devient plus constant et que MyAtui zommunZi apparaît fréquent
dans la state arbustive. Localement enfin, PhZZZyAZO peut être largement dominant. Ces ensembles
correspondent assez bien à trois groupements phytosociologiques déjà reconnus en Corse : VZbuAno-QuzA-
zztum ZZZzZi oAnztoiun i, EaZzo-AAbutztum quzAzztoium, EAZzo-AAbuZztum phZZZyAzzZoium.

10. 1. VZbuAno-OuzACZtum ZZZzZi (Br. Bl. 1936) Rivas-Mart. 1974 OAnztOium Allier & Lacoste 1979.
Tableau n° 15 b. M9 M6XX
Dans ces bois denses, la strate arborescente est le plus souvent dominée par QuzAzui ZZzx
qui atteint 8 à 12 m de hauteur. Abbaiai unzdo y participe fréquemment, PhZZZyAzu ZatZfioZZo et EhUza
aAboAZCL à un degré moindre. Le sous-bois est extrêmement sombre : la strate arbustive et la strate
herbacée (recouvrement inférieur ou égal à 5 %) y sont peu développées par manque de lumière. Ce type
de formation est particulièrement bien installé au fond de certains vallons, là où les sols sont rela¬
tivement épais et bénéficient de colluvionnement (voir figure n° 4). Dans le périmètre de la Réserve,
ce groupement est surtout fréquent dans les vallons exposés au Nord ou à l'Est, jusqu'à très basse
altitude. Il semble y avoir une relation très nette entre l'épaisseur des sols et la croissance en
hauteur de la formation. C'est d'ailleurs en grande partie dans ce type de vallons que s'est faite
l'exploitation du charbon de bois jusqu'en 1930.
Ce groupement peut actuellement être considéré comme subc 1 imac ique. Il est probable que
son évolution puisse conduire dans certains cas à une dominance absolue de QuZAZu i ZZzx qui finira par
éliminer Mbutui et PhZZZyAZO qui n'atteindront pas la même hauteur que lui. Toutefois, la topographie
de Scandola présente tellement de reliefs et d'accidents que l'évolution vers une chênaie dense de
QueAzui ZZzx ne semble pas possible partout. Ainsi les bois de chêne vert et les maquis plus hétérogè¬
nes et moins hauts constitueront probablement toujours une mosaïque. Ce phénomène sera aussi accentué
par l'existence constante de zones de régénération venant combler les trouées laissées par la mort
des vieux arbres.
(1) QllZAZUÔ iubzA est complètement absent de cette région. Les substrats siliceux, la douceur du climat
et l'humidité lui seraient pourtant favorables. Selon REILLE (C.O.) sa présence pollinique entre -5000
et -8000 avant le présent rend très probable son indigénat en Corse. L'explication la plus évidente de
son absence locale est que cette partie de la côte ouest est très rocheuse, avec de fortes pentes et
des sols insuffisamment épais pour QuzAzui 6 ubzA.
Tableau n° 15 b
Erico - Arbutetum quercetoaun ViburnoornetOBum
- Querce tun ilicis
Numéro de relevé 83 62 95 38 37 1 13 27 14 58 29 17 18 3 33 21 70 97 96 45 46 44
Surface (m2) {%) A (> 5m) 500 100 100 10060 10090 200
95 100
95 100
20 400
95 100
95 400 200 10095 10090 200
Recouvrement 30 20 95 90 90 400
90 200
80 100
75 400
95 10080 10095 10095
ha (?■
1 30sin cm) 905 30
80 80
40 305 2015 102 105 9010 205 1510 205 3010 20 30
20 20 205 105 355 151 102 25 102
m 5 0 2 2 5 5 5 2 2 3 3 10 5 10 10 10 2 0 5 10 2 2
i 70 40 50 80 60 70 70 70 80 80 70 70 70 40 30 60 60 60 70 80 90 90
R (cailloux) 10 20 20 15 10 15 10 10 15 30 30 10 20 30 10 20 50 40 20 20 5 5
Pente (°) 20 40 20 45 30 25 20 20 20 35 25 10 10 20 40 40 55 40 ,50 50 20 50
Exposition 220W ENE NE WNW
110 NW 60 145W 350N 30W NNW
370 SE85 185N 50N NW60 250N NNW
125 ENE
140 50N 500S 500
SE 75W 90W 75W
Altitude (m) 100 470
Hauteur maximale de la végétation (m) 3 6 6 6 6 6 6 6 7 8 10 7 7 8 7 12 10 9 12 6 12 8
Hauteur de la strate dominante (m) 3 3 4 6 6 6 6 4 7 5 7 7 7 6 6 8 8 8 10 5 9 7
Caractéristiques Eri co-Arbutetum
Arbutus unedo de(A) 1' 1-2 2-2 3-3 3-4 1-2 4-4 3-3 3-3 3-3 2-3 4-4 3-4 2-3 3-3 2-2 1-2 + +
(a) 3-4 3-4 + 1-1 1-1 2-3 1-1 .+ 1-1 1-1 + 1-2 1-1 1-1 ■f + I -1
- (h) + + + 1-1 1-1 1-1 ■f 1-1 + + 1-1 + + #
Erica arborea (A) 2-2 2-2 2-3 2-3 2-3 2-2 3-3 2-3 3-3 2-3 3-4 1-2 2-2 1-3 2-2
(a) 2-3
+ 2-2 3-3 + 1-1 1-1+ ++ 2-2 1-1+ + ■f 1-1+ 1-1 1-1 1-2•f 1-1
(h) +
Phillyrea latifolia (A) 1-2 + 1-1 1-1 lrl 1-2 2-2 1-1 1-1 1-1 + 2-2
- (a)
(h) • 1-2
+ 2-2 2-2 2-2 1-1+ 1-2+ + + 1-1■f ■f 1-1 1-1 #
Pulicaria odora F~ • • • 1-2 • • •
Caractéristiques des Pistacio-Rhamnetalia
Pistacia lentiscus (A) # + 1-2 , 1-2 1-1
(a) 2-2 2-2 1-3 1-1 1-2 2-2 + 1-1 1-1 * + 3-3 + +
(h) • 1-1 +
Myrtus communia (a) + 1-2 1-1 1-1 . 1-1 1-1
(h) +
Ari8arum •f * * +
Clematis vulgare
cirrhosa
Caractéristiques
et Quercetalia des Quercetumy Quere ion
Quercus ilex ilicis
(A) 2-2 2-1 2-1 1-1 . 2-4 1-1 1-2 3-2 3-3 2-3 3-4 2-3 4-4 3-
- (a) 1-1 1-1 1-1 1-1 + 1-1 1-1 + l-l 3-3 2-2 1-2 + 3-
Asplénium - onopteris
(h) +. ■f + + + + + + 3-2 3-3 + •f +
+ + ■f 1-3 1-2 3-3 3-2 1-1
Galium scabrum + 1-3 1-2 1-2 + 2-2 3-2 ♦
Ruscus aculeatus * + 1-3 1-1 +
Car ex distaahya + -f • • 1-2 1-2 1-2 3-3
iioqhringia pentandra
-

Caractéristiques
Rubia peregrinades Qercetea ilicis 1-1 1-1 + 1-1 + 1-1 1-1 1-1 1-1 3-3 3-3 ■f ■f
Smilax aspera + 2-3 1-1 1-1 + * 1-1 1-1 1-1 1-1 2-2 2-2 1-1 '.-1 3-3 3-3 ♦ 3-3 3-
Asparagus acutifolius + . + + + + +
Viburnum tinus (A) + 1-1 # , 1-1
'

- (a) 2-2 + 1-1 . 1-2 1-1 3-3


- (h) 1-1 ■f + 1-1
Lonicera implexa ■f + + +
Clematis flaitmula , + + + 1-1
Bupleurum fruticosum (a)
Espèces des repandum
Querco-Fagetea
Cyclamen •f 2-2 3-3 1-1 3-2 1-1 2-2 1-1 1-1 3-3
Fraxinus omus- (A) 2-3
(a) 2-2 1-1 + 1-1 3-3 +
- (h) 1-2 + + 1-1 +
Tamus communis 1-1 + + + +
Redera helix 2-3 1-3
Brachypodium sylvaticum * +
Luzula forsteri
Asperula laevigata
Polystichum setiferum 1-3
Myceli8 murali8 •
Autres espèces retusum
Brachypodium + 2-3 2-2 1-3 * + 2-2 •f +
Rubus sp. 1-3 + 1-3 2-4+ 2-3 1-1
V- 2-3 -
Cistus creticus subsp incanus
Juniperus oxycedrus (a) 1-2 + 1-2
Carex hallerana vor.-hallerana ■f *
179

Du point de vue phytosociologique, il est possible de se référer au l/-t buAno-QuiAiitum


OAnitOAUm tel que l'ont décrit ALLIER & LACOSTE (1979) dans le Fangu. Il faut noter simplement à
Scandola l'absence de VZoZa aZba subsp. dihnhaAdtvi et la rareté de LuzuZa. ¿OA&tiAi. Par contre, GcULcum
AC/xbfum est bien présent et pourrait permettre d'élever ce groupement corse au rang d'association. Il
faut signaler aussi que le VZbuAno-QuiACitum OAnitoAum peut être individualisé même dans certains cas où
MoutuA unido (relevé n° 21) et EaLco. aAboAia (relevé n° 33) sont dominants.

10. 2. EAiiQ-AAbutitum Molinier 1937 QuiAiitOAum Allier et Lacoste 1979. Tableau n° 15 a M6X
.

Ces maquis élevés oû là strate arborescente atteint 5 à 7 m de hauteur sont généralement


co-dominés par MbutuA umdo et Eaííol aAboAia, Quíacua iZix. ainsi que PkiZZyAm ZatÂoZZa., Pistacia.
ZinZÍACUA et F ACLXÀnuA OAnuA y participent avec un recouvrement plus faible. La strate arbustive est
généralement un peu mieux développée que dans le VibuAno-ÇuiAiitum. Outre les essences déjà citées on
peut y noter souvent UyAtuA communia et l /ZbuAnum tinuA. Au sol, la litière est importante, le recouvre¬
ment de la strate herbacée varie entre 10 et 15 % en moyenne. Le sous-bois, encore sombre, l'est cepen¬
dant un peu moins que dans les formations denses à QuiAtuA dominant.
A Scandola, ce type de maquis, qui constitue un stade de végétation de durée probablement
assez longue, colonise d'importantes surfaces. Dans la plupart des cas, son évolution semble pouvoir se
faire vers le VtbuAno-QuiAiitum iZÍCÁA OAnitoAum (voir paragraphe précédent).
Floristiquement, on y retrouve les caractéristiques d'association du QuiAiitum. Cependant,
il faut y noter aussi un certain nombre de différentielles : PiAtCLiiCL ZintiiiUA (beaucoup plus fréquent
et abondant que dans le l /ZbuAno-QuiAcetum) , UyAtuA communiA (absent du Vi buAno-QuiAiitum) et lÜbuAnum
tinuA (rare dans le VibuAno-QuiAiitum) . Les deux premières rapprochent ce groupement des PiAtaiio-
PkammtaZia, cependant, les espèces du QuiAcion et des QuiAiitaZia iiiiiA apparaissent plus nombreuses.
Ces maquis peuvent être incontestablement inclus dans 1 ' EAÌìo-Allòtti itum quCAiitoAum tel que l'on décrit
ALLIER et LACOSTE (1979 : 70-74), cependant quelques différentielles thermophiles y apparaissent
(AAiAOAum vuZgaAi, CZimatiA iiAAkoAa.) qui traduisent leur position sublittorale.
Le choix d'A AbutuA unido et EAlcjU aAboAia. comme caractéristiques d'association est
discutable (ces espèces sortent largement de ce groupement, surtout EAÎiO. aAboAia., tandis que PhiZZyAia.
Zatico Zia. a une valeur assez proche de celle d' kAbutuA) . Une seule espèce distingue nettement ces
maquis, déjà sylvatiques mais un peu ouverts et moins haut que le VibuAno -QuiAiitum ÍZÍCÍA, il s'agit
de PuLLcOAÀa odoAa. qui peut donc caractériser 1 ' EAico-kAbutitum, Mise à part cette espèce et les trois
différentielles déjà citées, 1 ' EAiiO-AAbutitum quiACitoAum est floristiquement très proche du MihuAno-
QuiAiitwn IticUA o finito A um.

10. 3. EaLco-AAbutitum Molinier 1937, phittyAiitOAum touting bLa.i Allier et Lacoste 1979 (Tableau n° 16)
M5 p .p.
Localement, dans certains vallons, PhíZZyAia ¿atLoZÁa peut dominer largement au sein de
maquis par ailleurs assez proches des précédents mais d'oü ÇuiAiüA iJLiX peut être absent. Les trois
relevés du tableau n° 16 permettent de préciser la composition floristique de ce maquis et de noter
qu'ils sont intermédiaires entre l' EAiiO-AAbutitum quiAiitoAum et 1 ' EAcco-AAbutitum pkcZZyAiitoAum. La
présence de TiucAÍum maAum, de CxAtuA cAitiiUA, l'abondance de BAachy podium AituAum, indicatrices d'un
milieu relativement ouvert, jointes à l'importance de PhÀUtyAiCL ZouLLoLLa. permettent d'inclure ces
maquis plutôt dans 1 ' EaÍío-hAbuZitum phZZZyAiitOAum. A première vue, il est difficile d'expliquer la
dominance de PhZZZyAiCL Z&tZfcoZÀa.. Il est possible que cela corresponde à un faciès plus thermophile de
1' EaLco -Afibutitum. Il faut remarquer à ce propos que ce groupement, localisé préférentiellement dans les
vallons, fait souvent suite vers le haut à la variante à PhiZZyAia ZatioZia du CZimatido-LintiAcitum
tamitoAum (par exemple dans le ravin de Bascia Casgiu) .

1 1 - Les maquis bas et les cistaies


Les maquis bas (hauteur souvent inférieure à 2 m) et les cistaies (0,5 à 1,8 m) constituent
des formations moins denses que les maquis élevés (recouvrement 60 à 90 % contre 90 à 100 %) , vers
lesquels ils peuvent évoluer. Physionomiquement et floristiquement trois ensembles peuvent y être
distingués :
- les maquis bas à EaLccl CUiboAiCL dominant avec ÂAbutuA
- les cistaies hautes à CÍAtuA CAitiiUA subsp. iAiociphaZuA et subsp. iOAAiiUA
61 100 80 30 60 1,5 •f 1-1 1-1 1-2 + 1-1 ■f + 1-2 . 1-2 2-2 . +
4-4 + 1-2. 2-2 + 2-2
63 200 80 45 60 1,2 •f 2-4 1-2 1-2 2-23
1-1 3-4 1-2 1-2 1-1 1-2 + •f 1-2 1-2 1-2 ■f 2-2 1-3 1-1 + 1-2
74 100 70 20 280 2,5 8~?\ 1-2 1-2 ■f 2-3 1-2 ++ 1-3 + 2-2 -•f 1-1 ■f
15 100 75 20601015 032010 101553040 203015 0 SENEiWSnWd 50 2,0 1,1,00,92,520 i-z 1-1 ■f + + 1-1 3-4 + + 1-2 ■f +
80 50 60 25 250 2,5 1-2-
Í-4 1-3 + + 2-3 2-2 +•f
53 100 80 10 199 2,5 1-2 + 1-«f2 2-1-2 ■f2-2 1-+1 1-+1 +
2~4 1-1 + + 3-3 1-2 3-3 2-23 + «f
31 400 70 0
85 1,2 Í2.-.2. 1-2 1-1 1-1 2-3 + 1-2 + 1-2 1-2 2-3 + +
PàOlahtilfyeorlaei
let
rochers (a)
herbacée muscinale d o m i n a t e (h) (a) shyupbocsypt.is' an uae hsiuspbsánipca
Groupement ve%aSt.arbusti str. str. lit ère (a) ( h ) (a) ( h ) evar.stdelulatius'
rocail es, (m) vor.'sylvestris (a) ilicis (a) (h)
hm1R ma r i (a) ( h )
dugroupement (a) r e t u s u m
delastrate latifolia oxycedrus stoechas of ic nalis bulbosa
arvense
(0) (m) maximale
rdeelevé (m2) l e n t i s c u s acutifolius arvensi distachya
monspeli nsi hypocystis creticus maxima duTeucrion marum Corsica glutinosa desHelianthemtea trigynum bel ardi gal ica v u l g a r e r e p a n d u m
arborea peregrina com unis
P
o
. u
d l ioc aria com unis glomerat purpureum cymbal ria stelatim
desCEisto-pLavèncdueltsa cupaniana el gantis ma Qdesuercet a
Tableau
18
n° eOluropeaae espèces
Numéro Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude Hauteur Hauteur Phil yrea Juniperus Cistus Cytíñus Cistus Lav ndula Briza Teucrium Genista Rosmarinus Stachys
L i n u m P l a n t a g o S i l e n e Ai r a T r i f o l i u m Ai r a P i s t a c i a A r i s a r u m Er i c a Rubi a My r t u s A s p a r a g u s Brachypodium Shera dia Cyclamen Ferula Dactylis Trachynia Geranium Aetheorhiza Veronica Rhag diolus Sedum
Dif érentiel s Espèces Espèces Espèces Autres
75 100 70 20 80 3 20 15 250 6 6 4-4 ■f 1-2 1-2 1-2
1-+1 + 1-2
86 400 90 30 35 15 45 301020 35 NNVW 365 7 7 3-4 1-2 1-3 1-2 1-2 1-1 2-3 1-2 1-1 1-2 1-2 2-1-■f32 1-«f2 ++ 2-3-3 2-2 + 1-2-2 3-2-423 + 1-2
latifoliae 98 80 20 60 15 40 35 6 5 +
150 375 4-4 1-1 1-1 + 1-3 + 1-3 + + 1-2 + + ■f + 1-2 +
philyre tosum
(m)
haute Querco-Fageta
Erico-Arbuteum cm) làPdugarhotiulpfeymorleinat iQudesQuoercn,etrume, deset
30SM plus
la
A5m)(%) (jÉ* (cail oux) (A) (a) (h) (a) idesQlueirceitsa
ah 1 R mari subsp.incanus
(a) (h) (A) (a) (h) (a) (h) retusum bulbosa
strate
la
de calcitrapa
16
n° latifolia - lentiscuB vulgare ilicis onopteris pentandra (ilAex) - - implexaacutifolius Qdesuerco-Fageta repandum marum purpureum media peplus
Rhamnetali (uArnAbeudtu)os arborea distachya peregrina aspera com unis for8teri Tdueucrion creticu8 spurium leontod ntoide8 capreolat
Tableau Recouvremnt Expositon Hauteur Phil yrea Erica Pistic a Arisarum Carex Asplénium Moehringia Quercus Rubia Smilax LoniceraAsparagus Cyclamen Tamus Luzula Teucrium CÍ8tus eAsuptèrces Geranium Brachypodium GaliumAetheorhiza Crépis Fumaria Stel aria Centrantkus Euphorbia
Dif érentiel Pistacio— Carctéristques Quer etali Carctéristques Espèces Espèces
181

- les cistaies basses à CiAtuA monApelíenAÍA .

11. 1 . Les maquis bas â EAica aAboAea dominant : EAlco-Mbutetum Molinier 1937, ciAtetoAum Allier et
Lacoste 1979 variante â EAica aAboAea. (Tableau n° 17 C) m6 m

Ces maquis correspondent à des groupements de transition entre les cistaies et les maquis
élevés. Ils se développent sur des sols conservés mais souvent peu épais. Ils sont dominés généralement
par EAica ctA.boA.ea ; AAbutuA unedo y est presque toujours présent mais encore discret, tandis que les
cistes y ont encore une relative abondance. La hauteur de ces formations n'est pas homogène et varie de
,1 à 3 m.
La composition floristique des relevés effectués dans ces maquis permet de les rattacher
à 1 1 EAico-AAbutetum ciAtetoAum. On y note en effet la présence de PulicaAia odoAa, EAica aAboAea,
Abbaiai unedo , VbLtt.yA.ea latiotia, tandis que Cyclamen Aepandum et GeAanium puA.puA.eum apparaissent
localement comme de bonnes différentielles vis-à-vis de l’ HetichAyAO-CiAtetum. Le cortege des QueAcetea
iltciA y est important mais Qu.eA.CUJ> ilex encore très discret. Vis-à-vis des relevés cités par ALLIER
et LACOSTE (1979 : 70) pour illustrer ce groupement, les relevés de Scandola paraissent un peu moins
mûrs {Moulut) n'y est jamais abondant, les cistes y ont plus d'importance). Ainsi la discontinuité
floristique entre l'EAico-ÁAbutetum ciAtetoAum et 1' HelLchAyAO-CÍA tetum présentée comme nette par ALLIER
et LACOSTE (1. c.) semble plutôt correspondre à un échantillonnage incomplet de ces auteurs. Effective¬
ment, le faciès de Scandola, tout en pouvant être rattaché à 1 ' EAlco-Mbutetum ciAtetoAum offre des
caractères de transition vers 1' HelLckAyAO-CÎAtetum.

11. 2. Cistaies à CiAtu& cA.eti.cuJ, dominant ; EAlco-Mbutetum ciAtetoAum, variante à CiAtuA cACticuA
subsp. C0AJ>lcüJ> êt subsp. eAiocephaluA . (Tableau n° 1 7 b) m 6 m 6 C
Ces peuplements de CiAtuA CAeticuA ne couvrent jamais d'importantes surfaces. Ils se
situent souvent en bordure des maquis bas où ils assurent la transition vers les groupements à Ctitui
monipelLenil& . Vis-à-vis de ces derniers ils atteignent une hauteur supérieure (1,5 à 1,8 m) et se
développent sur des sols mieux conser vés, Leur cortège floristique apparaît plus proche de celui de
l'EAlco-Moutetum ciAtetoAum (au sein duquel ils constituent une variante particulière) que de
V HelLchAyAO-Cía tetum (voir fig. 5)

il. 3 . Les cistaies basses à CiAtuA monJ>pel¿enJ>ÍJ> dominant : HelLchAyAO-CÍA tetum cAetici Allier et
Lacoste 1979 (Lectotypus : relevé n° 12, tableau II in ALLIER et LACOSTE 1979 : 66). (Tableau
17a). C Cl
Ce sont les cistaies qui correspondent aux sols les plus dégradés de cet ensemble (les
sols sont toutefois moins rocheux que pour le Stocky di-Genti tetum coAAÍcae) . La hauteur de ces cistaies
varie de 0,5 à 1,5 m et leur recouvrement de 40 à 80 %. Elles assurent floristiquement la transition
entre les fruticées basses du Stachy di-Genti tetum (le relevé n° 12 en est encore proche), et les
cistaies à sol mieux conservé dominées par CiAtuA cAeticu, 5 [EAlco-Ahbutetum CÍAtetoA um ) . Elles peuvent
être rapportées à 1 1 HehchAyAO-CÎAtetum cAetéct. Les deux espèces désignant ce groupement et le carac¬
térisant, CiAtuA cAetlcuA (subsp. coaaícuA et subsp. eAlocephatuA) et HelichAyAum italtcum subsp.
italicum permettent de le distinguer des cistaies de Provence cristalline et du Languedoc. Toutefois
leur choix comme caractéristiques d'association (ALLIER et LACOSTE, 1. c.) est fort discutable :
- HetichAyAum italicum est bien présent dans ces cistaies mais il est plus fréquent encore dans des
fruticées plus basses installées sur pelouses et où il est bien souvent dominant (pâturages abandonnés,
anciennes cultures). A Scandola, il a son optimum dans des fruticées littorales semi-halophiles ( Thyme -
taeo - HelLchAyAetum, Stachydi - GeniAtetum daucetoAum) . CiAtuA cAeticuA, ainsi que cela a déjà été
noté, a son optimum dans des groupements à sols mieux conservés que ceux des cistaies à CiAtuA monApelcen-
AÍA . Sa dominance correspond donc à des conditions différentes de celles qui existent dans l'association
qu'il sert à nommer.
Ces cistaies se sont probablement développées après destruction par le feu de formations
végétales plus hautes. Dans les cas où les sols sont bien conservés leur évolution vers des maquis
puis des forêts de chêne— vert semble toujours possible. Dans les secteurs à sols très érodés elles
semblent constituer une végétation dont l'évolution vers des formations plus denses et hautes semble
compromise, ou du moins très lente.
182

1 - Viburno. Quercefum ilids


2-Erico Arbutetum
phillyreetosum
3 _ Erico. Arbutetum
cistetosum
4_ Helichryso.Cistetum

Fig. 4 . Coupe schématique montrant h disposition de h végétation dans


un vallon et sur les pentes qui /' entourent ( position non
directement littorale) ( voir aussi la légende de la figure 6 )

marge a Cistus creticus

Fig 5. Disposition schématique des groupements dans les secteurs de contact


ente cistaies et maquis bas
Tableau n“ 17 Helichryso-Cistetum
eretici Erico-Arbute tum cistetosum
Numéro de relevé
Surface (m2)
Recouvrement (%) ha
m
1
S + R (sol nu + rochers)
Pente (°)
Exposition
Altitude (m)
Hauteur de la strate dominante (m)
Espèces de 1 ’Helichryso-dstetum et des
Cisto-Lavanduletea
Cistus monspeliensis (a) (h)
Cistus
- creticus (a) 3-4 4-4 3-4
- (h)
Cytinus hypooistÌ8 subsp.hypoaistis
Cytinus ruber
Lavandula stoeahas
Briza maxima
Cistus salvifolius (a)
(h)
Helichrysum italicum subsp. italioum
EspècesTeuarium
du Teucrlon
marum mari
Rosmarinus
Genista Corsicaofficinalis
Stachys glutinosa
Espèces des Helianthemetea annua
Aira cupaniana
Omithopus compres8us
Vulpia ciliata
Silene gallica
Linum trigynum
Trifolium arvense
Tuberaria guttata
Aira caryophyllea
Plantago bellardi
Paronychia echinulata
llypochaeris glabra var. balbisii
Trifolium glomeratum
. Caractéristiques
1 • Erico-Arbutetum et. différentielles de
Cyclamen repandum
Geranium
Pulicariapurpureum
odora
Urica arborea (a)
(h)
Arbutus unedo (a)
- Ih)
Caractéristiques des Quercetea ilicis
Phillyrea latifolia (a)
(h)
Pisttcia lentiscus (a)
Pistacia lentiscus (h)
Arisarum vulgare 1-2 1-1
Carex distachya 1-2 1-:
Phillyrea angustifolia (a) (h)
Rubia peregrina
Quercus ilex- (a) (h)
Olea europea vor.-sylvestris (a)
Myrtus cormiunis (a) (h)
Asparagus acutifolius
Smilax aspera
Asplénium onopteris
Clematis flammula
Luzula forsteri
Calycotome spinosa (a)
Autres espèces
Brachypodium
Ferula conmunis
Sherardia arvensis
retusum
Trifolium campestre
Vicia sativa subsp-nigra
Asphodelus
Carex hallerana
aestivus
Asterolinon linum-stellatum
Carlina corymbosa
Aetheorhiza bulbosa
Juniperus oxycedrus
Lotus angustissimus
Bromus madritensis
Aira elegantissima
Selaginella denticulata
'Trifolium ligusticum
Crépis leontodontoides
Arenaria leptoclados
Stellaria media
Sedum stellatum
Aphanes
Cerastiumarvensis
glomeratum
Dactylis glomerata subsp*.hispanica
184

11. 4. Groupement â OZea et PhZZZyKea ZatZoZZa (Tableau n° 18)


Dans le périmètre de la Réserve de Scandola, l'olivier est essentiellement présent dans
un groupement oü il se trouve presque toujours en compagnie de PhZZZyAea ZatZoZÁM., PZitacZa ZentZ6cu6
et C-L&tuô monòpeZZenòZA . Il participe alors à la constitution de formations arbustives dont la hauteur
varie de 1 à 2,5 m (certains individus isolés d 'OZea atteignent parfois 3 m) . Ces formations sont
presque toujours ouvertes. Le sol nu ou recouvert seulement de la strate herbacée, constitue 20 à 30 %
de la surface,
La présence d 'OZea, khÂAOAum vuZgaAe et PZôtacZa ZentZACui incite à rapprocher ce groupe¬
ment du CZe.matZdo-LintZ6ce.Zum. Toutefois, il faut y noter l'absence de CZematZA cÁAAhoia, AaZî> toZochZa
Zonga, EuA.phoH.bZa dendAoZdeA qui caractérisent, à Scandola, les groupements de 1 ' OZzo-CeAato nZon. Outre
l'absence de ces thermophiles, le groupement à OZea et PhZZZyAea s'écarte du CZematZdo-LentZicetum par
le recouvrement plus faible de PZòtacZa ZentZòcuò , une moindre abondance des caractéristiques des
Quencetea ZZZcZâ et, au contraire, une plus grande fréquence de PhZZZ.yH.ea ZatZoZZa, JunZpeAuA oxyce-
dAuh , CZitui mon¿peZZen¿Z¿.
Il apparaît donc globalement comme un peu moins thermophile et plus ouvert. Il faut noter
que dans la Réserve de Scandola, ce groupement est pratiquement le seul où OZea euAopaea var .AyZveAtAZA
est quelque peu abondant. Sa localisation près de crêtes plus ou poins plates (où il apparaît en encla¬
ves dans des maquis élevés ou des cistaies) ou dans certains vallons, son aspect encore très ouvert,
évoquent incontestablement d'anciennes cultures d'olivier, abandonnées depuis un temps plus ou moins
long et où OZea a repris sa forme sauvage (relevés du tableau n° 18 a). L'absence d 'OZea dans de
nombreux secteurs où est développé un LentZ¿cetum littoral ou sublittoral permet de confirmer que ce
taxon n'est pas spontané à Scandola. Néanmoins, il s'y est bien maintenu et a pu même s'étendre cà et
là dans des groupements ouverts (relevés du tableau n° 18 b).
Les divers relevés du tableau n° 18 ne représentent pas tous le même stade évolutif, mais
leur cortège floristique les situe entre le StachydZ-GenZitetum COHJi¡Zcae H.06maAZneto6um et 1 'EhZco-
AH.butetum cZòtetOAum. Ce groupement à OZea occupe donc, dans la dynamique qui peut conduire vers un
climax, un échelon proche de celui des cistaies. Son origine est, par contre, souvent différente :
ouverture du milieu forestier initial pour mise en culture et entretien ultérieur de cette ouverture
initiale par l'homme et le pâturage des troupeaux. L'évolution de ce groupement à OZea peut être varia¬
ble suivant les secteurs. Dans certains vallons sublittoraux il est possible qu'il évolue vers le
CZematZdo-Lentcó cetum tametOAum, mais le plus souvent, il est probable que son évolution se fera vers
1 ' EnZco-AAbutetum puis le VZb uAno -OueAcet um ZZZcZa onnetoôum.

12. Les fruticées très basses à GenZòta coHAZca et TeucHZum maAum : StachydZ-GenZ&tetum coHtZcae,
Gamisans et Muracciole, assoc, nova (Holotypus relevé n° 59, tableau n° 19 a)
B Bc RB RBc
Les secteurs à sols très érodés où la roche mère affleure sur (20) 30 à 70 (80) % de la
surface, sont colonisés par ce groupement où se trouvent fréquemment réunis GenZòta COAiZca, TeucHZum
maAum, PoAmanZnuA oZcZnaZJj> et StachyA gZutlnoAa. Ces espèces sont souvent accompagnées de LanvanduZa
AtoechoA et de (IcAtuA (surtout C. monApeZZenAZA) , ces derniers jamais très abondants. La hauteur de ces
formations varie de 30 à 50 cm. Leur aspect rappelle parfois celui du Ge.nZitetum ZobeZZZ provençal.
Le StachydZ-GenZitetum COHtZcae correspond certainement aux stades les plus dégradés de
la végétation à Scandola. Cette dégradation concerne surtout le sol qui n'y persiste souvent plus qu'au
niveau de certaines diaclases ou de petites poches. Même les cistes ont du mal à vivre dans ces condi¬
tions où apparaissent des différentielles rupicoles ( UmbZZZcuô H.upeAtHÀA, Sedum caeHuZeum, ...). Le
StachydZ-GenZitetum constitue dans certains cas un groupement pionnier de la recolonisation de ces
milieux très pauvres en sol (avec évolution possible vers des formations permettant un retour vers le
climax), dans d'autres cas, il semble correspondre à une végétation plus ou moins définitivement bloquée
dans les conditions actuelles du milieu. L'action des vents violents peut favoriser localement ce
groupement, mais il semble avant tout lié aux conditions édaphiques.
(1) Les individus de Scandola offrent des fruits particulièrement gros qui les rapprochent du subsp.
macHocoApa dont ils n'ont cependant pas les caractères foliaires. Ils ne sont pas spécialement liés
aux groupements littoraux.
185

Tableau n° 19 Stachydi Genistetum corsicae


Numéro de relevé 4 209 110 32 131
25 ¡20250 139 207
Surface (m2)
Recouvrement (%) a (buissons, haut max. 1 m) 45
h1 ((litière)
strate herbacée) 10 8060

’ ¡
25 20
R (rochers, rocailles) 50 20
Pente (°)

1
Exposition ind NNW
Altitude (m) 290 150 105 375! 15
Caractéristiques d'association et d'alliance
Genista Corsica (a) 1-2 2-3 2-3 1-3 1-2 2-3 3-3 + 3-4 3-4 2-2 2-4
(h)
Teucrium maman 1-2 1-2 2-2 1-2 . 2-3 .
Stachys glutinosa 1-2 + 2-4 .
Rosmarinus officinalis 1-2 3-‘ 2-2 2-2 2-3 + 1-2 1-2 3-4 .

¡
Différentielle '
Helichrysum italicum subsp.italicum . 1-1 2-2 !-3 1-2 1-2 1-1 2-2
Espèces des Cisto-rLavanduletea
Cistus monspeliensi8 (a) 1-2 3-3 2-2 1-1
(h) + \l-l . 1-1
Lavandula stoechas
Cistus 8alvifolius (a) (h)
Briza maxima 1-2 1-2
Cistus creticus subsp.incanus (a)
Différentielles halophiles
Daucus carota subsp. hispanicus 2-2 1-1 1-1 .
Lotus aytisoides + 1-1 1-1 +
Senecio bicolor
Matthiola incava subsp. cineraria + 1-3
Thymelaea hirsuta 1-2 2-3
Armeria soleirolii
Seseli bocconi subsp.- praecox
Différentielles
Sedum caeruleum
rupicoles + 1-2
Umbilicus rupestris
Dianthus sylvestris subsp. siculus
Espèces des Helianthemetea annua
Linum trigynum + 1-1
Plantago bellardi
Logfia gallica
Tuberaria guttata
ASilene
ira cupaniana
gallica
Rumex bucephalophorus 1-2 .
Trifolium arvense
Aphanes microcarpa
Espèces des Quercetea ilicis
Pistacia lentiscus (a) 1-2 1-2
(h)
Quer cus ilex (a)
- (h)
Arbu. tus unedo
- (a)(h)
Erica arborea (a)
(h)
Phillyrea angustifolia (a) (h)
Phillyrea latifolia (a)
Lonicera implexa (a)
Rubia peregrina subsp. longi folia ■2 1-.
Calycotome spinosa (a)
Euphorbia dendroides
Olea europea var. sylvestris (a)
Arisarum vulgare
Clematis flammula
Asparagus acutifolius
Smilax aspera
Autres espèces 1-2 2-2 1-1 2-2 3-3 . 1-2 3-3
Brachypodium retusum
Dactylis glomerata
Sherardia arvensis subsp. hispánica
Reichardia picroides . + 1-1
Car ex hallerana
\

Carlina corymbosa + 1-1


Avena barbata
Sideritis romana
Misopates orontium + 1-1 1-1 2-2 1-1
Asphodelus
Lamar ckia aurea
aestivus
Trifolium scabrum 1-3 .
Juniperus oxycedrus
teucrietosum b + b' : rosmarinetosuB (b : variante normale, b' : variante ä Helichrysum)
daucetosun
186

Les meilleurs caractéristiques de l'association semblent être GcnÍAta coAAÍca et StachyA


gZuttnoACL. Quatre ensembles floristiques (3 sous-assocations et 1 variante) ont pu être distingués dans
le Stachydí-GcnÁAtctum. Ils correspondent à des conditions écologiques légèrement différentes.
- AOUA-aAAoeZatZon tcucAÍctOAum maAÍ (Holotypus relevé n° 59, tableau n° 19 a). Marquée
par l'absence de RoAmaAÍnuA 0¿¿ícZnaZÍA , elle correspond aux sols les plus dégradés. La roche mère
affleure sur plus de 50 % de la surface des relevés (parfois 90 %) . HcZichAyAum itaZicum en est généra¬
lement absent.
- AouA-aA&OCÀ-dtion AOAmaAÎnctoAum (Holotypus relevé n° 131, tableau n° 19 b). La princi¬
pale différentielle en est R OAmaAÎnuA O ¿¿ZcinaZÎA qui y est souvent abondant. Dans cette sous-associa¬
tion, le sol est un peu mieux conservé que dans la précédente, la roche mère n'affleure que sur 40 à
60 % de la surface des relevés. Outre la présence du romarin on y note aussi parfois un certain nombre
d'espèces des QuCACCtca ÍZÍCÍA qui traduisent des possibilités d'évolution vers des maquis (voir en
particulier le relevé n° 32). A côté de la variante la plus fréquente de cette sous-association, repré¬
sentée par l'ensemble (b) du tableau n° 19, il faut signaler l'existence d'une variante à HcZichAyAum
itaZicum (Holotypus relevé n° 202, tableau n° 19 b') qui est liée à des substrats beaucoup plus terreux
où la roche mère affleure nettement moins. Cette variante à HcZichAyAum est peu représentée à Scandola.
- A 0 ai-OAA o dation daucctoAum hÍApanící (Holotypus relevé n° 139, tableau n° 19 c). Du
point de vue édaphique, cette sous-association est assez proche de la variante à HcZichAyAum de la
sous-association AOAmaAÎnctoAum : sol terreux-rocailleux où la roche mère n'affleure que sur 20 à 50 %
de la surface.
HcZichAyAum itaZicum y est d'ailleurs constant et RoAmaAÍnuA 0 {¡icinaZÁA très fréquent.
Elle diffère écologiquement de la sous-association AOAmaAÎnctoAum par sa position littorale qui en fait
un groupement semi-halophile : les différentielles halophiles y sont fréquentes et parfois nombreuses
(relevés n° 150 et 151), tandis que les espèces des HcZianthemctca annua en sont éliminées. Le StachycLi-
GcnÎAtctum daucctoAum occupe la même position que le ThymcZaco-HeZichAyACtum dan's la ceinture semi-
halophile : il remplace cette association chaque fois que le substrat est trop rocheux ou rocailleux
pour elle.
Des groupements f loristiquement affines au Stachydi-GcnÍAtctum ont été notés en Sardaigne.
Il s'agit tout d'abord du groupement à VoAycnium pcntaphyZZum , TcucAium maAum et StachyA gZutinoAa
(VALSECCHI 1976 : 44), constituant des pelouses-fruticées très basses installées sur calcaire (sur
terra-rossa assez profonde) où le cortège floristique dominant est celui des ThcAO-BAachypodictca,
mais où 6 à 7 espèces des QucAcctca ÎZÎCÂA apparaissent. Il faut citer ensuite le groupement à GcnÍAta
COAAÍca (VALSECCHI 1976 : 52) à faible recouvrement, présent sur calcaire mais aussi sur arènes, pour
lequel VALSECCHI (P. C.) a pu écrire "Gli aggrupamenti a GcnÍAta COA&ica, per la composizione floris¬
tica e per la distribuzione su tavolati aridi e ventosi sembrano costituire non un aspetto della macchia
bassa, ma una associazione particolare delle zone rupicole...", ce qui permet de noter des conditions
écologiques voisines de celles du StachycU-Ge.ntAte.tum . Enfin, il convient de citer le groupement à
ROAmaAÎnuA ofáidnaZÍA et PÍAtacia ZcntiAcuA (VALSECCHI 1976 : 49) où figure encore TcucAium maAum
et qui se développe aussi sur calcaires et arènes. Mais là, il s'agit d'un stade beaucoup plus évolué,
à fort recouvrement, où dominent les taxons de 1 ' ÛZco-CcAatonion et des QueA.ceU.ea iZZcis »assez proche
du groupement à VtAtacUa Z cnti&CUA et EuphoAbta dendAotdcA de Scandola. Ces affinités floristiques et
écologiques des groupements sardes avec le StachycU-GcntAtctum permet de les réunir dans une alliance
nouvelle, le TcucAÍon maAÍ Gamisans & Muracciole, ail. nova, (HoZotypuA : Stachydi-GcnÍAtctum coA&icac) ,
caractérisée par TcucAium maAum et RoAmaAinuA oicinaZÍA , auxquels peuvent être joints, à titre de
transgressives d'association, GcnÍAta coAAtca et StachyA gZutinoAa.
En Corse, l'alliance TcucAÍon maAÍ et le Stachydi-GcntAtetum pourraient être intégrés
dans les CeAto-LavanduZctca dont cinq espèces sont présentes (dans les relevés cités). Cela est un peu
moins évident pour les groupements de Sardaigne qui sont souvent développés sur calcaire mais où,
cependant, la fréquence de CtAtuA AaZvZoZiuA , C. monApcZícnAÁA et C. cACticuA permet encore une réfé¬
rence aux CtAto-LavanduZctca (en Méditerranée plus orientale de nombreux auteurs ont mis en évidence
la difficulté de séparer nettement CÍA to-LavanduZctca et GnonZdo-RoAmaAÎnctca) .
Bien que le contexte floristique et climatique soit différent, les groupements de l'alli¬
ance TcucAÍon maAÍ ne sont pas sans évoquer physionomiquement les groupements des CaAtinctca macAOCC-
phaZac Gamisans 1975, rassemblant les fruticées basses des étages supraméditerranéen et montagnard de
Corse, développées souvent sur des sols pauvres. Il est probable que les deux ensembles TcucAÍon maAÍ
187

et Cartinetea macro cephatM. ont la même origine historique, c'est-à-dire correspondent à la même phase
de la mise en place de la végétation de la Corse. On y retrouve des taxons (dont de nombreux endémiques)
édaphiquement peu exigeants , ce qui leur a permis de subsister là où la concurrence d'une végétation
plus exigeante n'a pu se faire sentir- (terrains à sols dégradés).

13 - Les groupements de pelouses, de rocailles et de dalles rocheuses peu inclinées


Les pelouses n'occupent que de très faibles surfaces dans le périmètre de la Réserve.
Elles
1 m 2 , en
forment
mosaïque
le plus
dans souvent
les cistaies
. de petits
ou les
tapis
maquis
herbacés
. bas. Dans
de quelques
certains
...
mètres-carrés,
cas, toutefois,parfois
le defrichage
de moins par
de
l'homme pour établir des cultures a conduit à la constitution de pelouses occupant plusieurs centaines
de mètres-carrés et se maintenant grâce à un pâturage assez régulier.
La plupart de ces pelouses appartiennent à la classe des Hetianthejnetea annua, d'autres
sont proches des Thero-Brachypodietea, certaines sont encore difficiles à situer en synsystématique.
Enfin, sur certaines dalles rocheuses et dans quelques pierriers peuvent être reconnus des groupements
s'intégrant dans les Thero-Brackypodietea.

13. 1. Pelouses des Hetianthemetea annua. (Tableau n° 20) P


Ces pelouses sont installées sur des sols maigres, sablonneux, très secs en été. La
végétation y commence généralement dès le mois de février avec des espèces comme TiZZaea muACOAa, Evax
pygmaea, Romutea cotumnae, puis se développe jusqu'à fin mai où le tapis herbacé commence à jaunir pour
être complètement desséché en juillet. Ces pelouses offrent une grande ressemblance floristique avec
1"'A ttietum chamaemoty" littoral tel que l'a décrit Roger MOLINIER (1959 : 29) dans le Cap Corse. On y
retrouve en effet les mêmes nombreuses caractéristiques des H etianthemetea annua, et la présence assez
constante de Romutea cotumnae considérée par cet auteur comme caractéristique d'association. Il faut
toutefois remarquer que cette espèce y est bien plus discrète que dans le groupement cap-corsin et
qu' Attium chamaemoty, bien que présent à Scandola, manque complètement dans les relevés cités. Les
autres caractéristiques d'association proposées par Roger MOLINIER pour l' AZZietum chamaemoty n'ont pas
été notées dans les pelouses de Scandola.
Il est surprenant de constater que l'"A ttietum chamaemoty" est cité de Majorque (BOLOS et
MOLINIER 1958) et de Minorque (BOLOS, MOLINIER et MONTSERRAT 1970) comme développé dans un contexte
floristique où les espèces des Thero-Brachypodietea dominent largement tandis que celles des Hetianthe-
metea annua y sont discrètes. Il est vrai que cette association est souvent développée là sur calcaire.
De même en Sardaigne, VALSECCHI (1976) indique cette association sur silice et sur calcaire tout en la
maintenant dans les H etianthemetea annua .
L'" AZZietum ch.amae.moty" constitue en fait un ensemble hétérogène aussi bien floristique-
ment qu' écologiquement. A ttium chamaemoty et R omuta. cotumnae apparaissent indifférents au substrat et
avec des cortèges floristiques suffisamment distincts pour qu'on ne puisse pas les considérer comme
constituant et caractérisant une association. Il semble bien, comme l'a écrit LOISEL (1976 : 102) que
"ces deux géophytes constituent un groupe écologique remarquable par sa mésophilie temporaire et sa
psammophilie, se développant sur des substrats arénacés, offrant un tux d'humidité assez élevé pendant
l'hiver et plus précisément en janvier-février."
Parmi ces pelouses de Scandola, trois ensembles peuvent être reconnus à partir des relevés
du tableau n° 20 :
- Groupement à Vutoia myuTOA et Ttttaea muACOAa (tableau n° 20 b). Il présente quelques
différentielles des lAoeto-Uano j'uncetea et peut être rapproché de l'alliance Vutpion tiguAticae Aubert
et Loisel 1971. Il faut y noter la fréquence d’AphaneA micro carpa, Tittaea muACOAa, Vutpia myuTOA et la
présence d'un lot important d'espèces des Rudero -Secatietea liée à une fréquentation importante par les
troupeaux.
- Groupement à Matva nicaeenAii (tableau n° 20 a) . Il semble dériver du précédent par une
plus grande fréquentation du bétail (bovins), ce qui y induit une diminution des espèces des Hetianthe-
metea annua et la dominance des caractéristiques des Rudero -Secatietea.
- Groupement à Ptantago bettardi et Vutpia citiata (tableau n° 20 c) . Il est installé sur
des sols très filtrants, moins humides en hiver et au printemps que ceux du groupement à Vutpia et
Tittaea. Il faut y noter la dominance de Ptantago bettardi et Vutpia citiata. Moins assiduement fréquent
par le bétail, il est relativement pauvre en espèces des Rudero -Secatietea. Il peut être intégré à
oo 00
c 1-1 1-3 + 1-2 + + 2-2
1-1 2-2 1-1
4H 1-1 2-3 «f + + 1-2 + + 1-2 1-1 1-2 . + 1-2 1-1
+ + + ■f 2-3 + + 1-2 1-2 + 1-2 1-2 +
+1-V-1 +
1-1 + + +1-12 + 3-2 .1-+2 + + 1-2 . 2-3 1-1 +1-1 2-1-+321 ++ ++ .1-1 + 1-1 +1-1 «f
.3-2 +
++ . . . .1-+2 +. 1-2 + + 1-2 1-2 + 1-+•f21_ •f 1-1 + . . 1-2 1-1 ,
+«f .*«+•f
1-1 + + 1-2 1-2 1-2
+ ■f 1-2 + + 1-1 1-1
+■f 3-+3
1-+21 1-12 +«f 1-2-1 1-+•f2 1-21 1-+«f1 2-+2 1-2-■f23 1-1 1-+1
a + +' ■f1-1 2-1-21 1-1 1-21 +
+ + 1-3 +
esruebstipca.
csoumbsutpa . asruvbsenspi.
lseupobsrinupm.
leporini
fanogliusmti fgroalmiuimni segetum europaeum
aestivus rigida romana prolifera orontium rhag dialoides sinatum perforatum scabrum cristata of ic nale rubra t e r a p h y l u m v i s c o s a g r a v e o l e n s
columnae corymbosa radiata polymorpha mol e lagopus maritma murinum aurea nigrescens rubel a arvensi coronopus arvensi helioscopia peplus cymbal ria
nodosa arvensi ci utarium glomeratum
v u l g a r i s v e r b e n a c sylvestris 1'Edechio-Galcti on com unis plantagineum r i g i d u m pulcher parviflora urens acetosel a
Thero-Brachpodieta Romulea
des lde'Hordeion Rdesudero-Secalieta Lolium an ua bulbosa
Filago Carlina Asphodelus Desmazeria Siderits Petro hagia HyoserisMisopates Hedypnois Trifolium Salvia Verbascum Medicago Hypericum Trifolium Geranium Lophochloa Plantago Sisymbrium Spergularia Lobularia Hordeum Malva Lepidium Ferula Echium Lam rckia Chrysanthemu Trifolium Capsel a Shera dia Plantago Poa Polycarpon Dit richia Dit richia Heliotropium Anagal is Rumex Euphorbia Malva Euphorbia Urtica Veronica Toril s Rumex espèces Anthemis Erodium Cerastium Poa
Espèces Espèces Espèces Espèces Autres
50 80 20 550 1-2 1-2 1-2 3-3
an ua 9989 25 70 10 325 + 4-4 + 2-2
104
54' ind 1-1 2-3 ++
20 80 ind 1-1 + 1-1 + + 1-1 1-2
100 85 ind +
■21-3 1-1 1-1 1-1
desHelianthemtea
1-1
80 10 195 1-1 3-3
Pelouse
70 10 195 1-2 1-1
gut ati et
n°20 bglalbirsia
var.
(%) ligusticae microcarpa
derel vé (m2) 0)( (m) tuberosu maritmu parviflorus muricatus erecta campestre tomentosum cherleri arvense argentea c o m p r e s u s glomeratum echinulat pin atus subter aneum stel atimi
Tableau minut lus arvensi apetala
Vduulpion mAipchrocnarepsa mTiulscaoesa myVuluprioas aLotngusti sumsu cAiupanriana Leontodón pMeulengtiuhma lde'Heianthemion bPlagoelanrdti cVuiliaptia Trifolium Hdeselianthemtea thaelmiae Trifolium bRuucephmalopheorxus sSteldautim ia
gTubteratra
gaSileincea Ornithopus tMeicnroeplyurm rSeudbuenms Log
fiagal ica Tduhero-Bachypodin EvaXpygmae Sagina cSaerdulem mGauliramle
Numéro Surface Recouvremnt Pente Expositon Alti ude Centauri m Ranuncul s Ranu cul s Moenchia Juncus Trifolium Trifolium Hypochaeris Paronychia Valerianel a Trifolium Paronychia Ornithopus sLotub ifluorus Aphones tLrignyunm Trifolium Trifolium
Espèces Espèces Espèces Helian Espèces
189

l'alliance HzLia.nthe.mion gettati au sein de laquelle il se rapproche de l' HzLianthzmo-PLantagtnztum


bzttafidLi Aubett et Loisel 1971. Le relevé n° 104, probablement effectué sur une trop grande surface, est
constitué d'une mosaïque des groupements b et c.
Toutes ces pelouses appartiennent soit à la série du chêne-vert, soit à la série du
lentisque.

13. 2. Groupement à TfUjoLiuni 0U.bteAAO.nzum et 8 zUJjt, pZfLZnnió (Tableau n° 21)


Ce type de pelouse est installé sur des sols nettement plus épais et retenant mieux l'eau
que ceux des pelouses précédemment étudiées. Son recouvrement est toujours voisin de 100 %. Il est
marqué par l'abondance de TfvioLium MibtWianzum accompagné de 4 autres espèces des HzLianthzmztza
annua. La fréquence des thérophytes et géophytes affines des I Ôoeto-Nanojuncztza K ' et la présence d'un
certain nombre d'espèces vivaces (BzLùii pzfLZnntó, AgfLOAtii ôtoZonifa&fia, . . . Corrélativement, il faut
y noter la grande discrétion des espèces des ThzfLO-BfLac.hypocU.zta. Les nitrophiles des RudzfLO-SzcaJLiztza
sont bien représentées, traduisant la fréquentation de ces pelouses par les bovins. Il faut y noter en
particulier l'importance de V-ittfitchta v-ÍAco¿a.
Ce groupement à TfUoLium iubtzfiAanzum et Bzllit pZfLZnnti n'est représenté que sur la
limite NE de la Réserve dans le fond du vallon d'Elbo, en arrière de la plage, à l'emplacement d'ancien¬
nes cultures oü la pelouse est maintenue par le pâturage. Si ce dernier venait à cesser l'évolution se
ferait probablement là vers le CZzmatido-LzntL&cztum.

13. 3. Groupement à Sztagtnztta dznticuZata et Saggina & abatata (Tableau n° 22)


Localisé dans les secteurs peu ensoleillés (au pied de falaises exposées au N dans le cas
du relevé n° 92), ce groupement, installé sur des sols souvent peu épais, reste cependant plus longtemps
humide que les pelouses de l' Hztianthzmion ou du VuZpZon. Certains éléments des lôoeto-Nanojuncztza
apparaissent sans que l'on puisse se référer à cette unité. Ce groupement occupe des surfaces toujours
réduites. Les dominantes sont SztagZnzlta dznticuZata, Aphanzt OK\Jzni>iÂ, et un taxon proche de SagZna
ôubuZata, mais annuel, que l'on peut rapporter au var. gfcaciZZ6 Foucaud & Simon.
Il est difficile de se prononcer à la vue d'un seul relevé mais il semble s'agir dans ce
cas d'une pelouse floristiquement intermédiaire entre celles des HzZUanthzmztza annua et celles d'asso-
tiations comme le SzZagZnzZZo-GfLammitetum Molinier 1937 décrite en Provence et aux Baléares (et qui
existe peut être aussi en Corse) .

13. 4. Les groupements des ThzfLO-BfLachypodiztza


A Scandola, la classe des ThzfLO-BfLachypodiztza est représentée par des pelouses à Bftachypo-
dium fLZtutum et LavatzAa mafutima, le Szdztum cazfLuZzZ , association de dalles rocheuses subhorizontales
et un groupement à BticutzZZa ZKiocOApa qui colonise certains pierriers.

13. 4. 1. Groupement à BfcachypocUum fLZtuMm et LavatZfca mafUtima (Tableau n° 23) PL m 3 PL


Ces pelouses sont essentiellement développées sur l'ïlot de Gargalu où leur extension
encore importante est liée à un pâturage régulier jusqu'à des périodes récentes. Les vents violents
auxquels est soumis l'ïlot freinent considérablement le retour possible d'une végétation arbustive ou
arborescente. Ces vents sont aussi responsables du fait que les embruns y atteignent la plupart des
groupement végétaux. La présence d'importantes populations d'oiseaux est probablement un facteur qui
favorise une espèce comme LavatZfül ma/Utima. Dans certains cas, la large dominance de Bxachypodium fLZtu-
6um (relevé n° 111) entraîne un appauvrissement floristique. Ce groupement est constitué d'espèces des
Hzitanthzmztza annua, des RudzfLO-SzcaZiztza et des ThzfLO-Bfiachypodiztza, ces dernières étant dominantes.
C'est là une des différences avec V HzZtanthzmo-BfLachypodiotum fLamoiZ Aubert et Loisel 1971 décrit en
Provence siliceuse et où dominent les taxons des HzZUanthzmztza. Vis-à-vis du sol des groupements de cette
dernière classe, le sol du groupement de Gargalu semble plus riche et moins sableux.

(1) Aucun groupement typique des lôozto-NanOj'uncztza n'a été noté sur le territoire de la Réserve.
Cependant, il en existe dans des secteurs très voisins (dans les environs de Galria par exemple où l'on
peut souvent observer des pelouses à lô oztZA dufitzui, Ophiogto-SAum I uiitanicum , Ciczndia {¡¿Liofimu , . . . ) .
190

Tableau n° 21
Groupement & Trifolium subterraneum et Beilis perennis
Numéro de relevé 105
Surface (m2) (%) 100
Recouvrement 100
Pente ( ° ) 0
Exposition ind4
Altitude (m)
Espèces des Helianthemetea annua
Trifolium glomeratum 1-1
Aphones arvensis *
Trifolium subterraneum 1 3-3 I

.
Silene gallica
Trifolium campestre
tomentosum 1-2
+
Tableau n° 22
Espèces affines des Isoeto-Hanojuncetea
Lotus angustissimus 1-2 Groupement à Selaginella denticulata et Sagina subulata
Ranunculus muricatus
parviflorus 1-2
Juncus minutulus 1 -2 Numéro de relevé 92
Mentha pulegium 2-3 Surface (m2) 5
Serapias lingua + Recouvrement (% ) 80
Pente ( 0 ) 0
Espèces
Romulea
des columnae
Thero-Brachypodietea Exposition N
Ryoseris radiata Altitude (m) 420
Hedypnois rhagadioloides subsp.cretica 1-1 Espèces des Helianthemetea annua
Medicago polymorpha Valerianella microcarpa +
Trifolium scabrum Silene
Espèces des Rudero— Sec alie tea Logfia gallica
gallica +
Sedum stellatum
Plantago lagopus Rumex bucephalophorus ■f
Plantago coronopus
Sherardia arvensis subsp commutata Aphones arvensis 2-3
Aira
Linariacaryophyllea 1-1
Capselia nodosa
Torilis rubella pelisseriana +
Anagallis arvensis subsp. arvensis 1-2 Différentielles du groupement
Anagallis arvensis subsp. parviflora + Sagina subulata vor.• gracilis 2-3
Rumex pulcher ++ Montia fontana subsp chondrosperma 1-2
Euphorbia helioscopio
Dittrichia viscosa 2-2 Selaginella denticulata 2-2
Trifolium nigrescens 1-2 Différentielles du Vulpion
Rumex acetosella + Lotus angustissimus +
Lolium perenne 2-2 Ranunculus muricatus •f
Autres espècesarvensis Espèces
Galiumdesmurale
Anthémis Thero-Brachypodietea
Erodium cicutarium 1-2
Cynodon dactylon Sagina apetala ■f
Bellis perennis Asterolinon linum-stellatum 1-1
Plantago lanceolata 1-2 Hypericum perforatum +
Crépis bellidifolia 1-2 Espèces des Rudero-Secalietea
Cerastium glomeratum + Sherardia
Poa annua arvensis
1-2 1-2
Coleostephu8
Carex divulsamyconis 1-1 +
Anagallis
Leucojum roseum 1-1
1-2 Anagallis arvensis
arvensis subsp.
subsp arvensis
parviflora •f
Agrostis commutata
Kickxia stolonifera + Allium triquetrum
Oxalis comiculata 1-1
Autres
Poa espèces
bulbosa +
HypochaerÌ8 cretensis ■f
Cistus creticus subsp. incanus (h) +
Cerastium diffusum subsp. diffusum 1-2
Parietaria lusitanica +
Brisa maxima +
Brimeura fastigiata 1-2
Carduus cephalanthus +
Teesdalia coronopifolia +
Geranium columbinum +
Linum bienne +
Crocus minimus
Stellaria media
Tableau n° 23 Groupement à Brachypodium retusum et Lavatera maritima
Numéro
Surface de(m2)relevé 111
100 113 200
Recouvrement (%) h 100 95
m + lichens 5
Pente (° ) 55S 30E
Exposition
Altitude (m) 120 110
Espèces dominantes
Brachypodium retusum 4-4
Lavatera maritima 2-3 1-2 3-3
Espèces des Théro— Brachypodietea
Carlina corymbosa 2-2 1-1
Desmazeria rigida
Linum strictum 1-1«f 1-1
1-2
Aetheorhiza bulbosa ■f +
Misopates
Sideritis orontium ++
romana
Trifolium angustifolium 1-2
P&trorhagia prolifera +
Hedypnois rhagadioloides subsp. eretica 2-2 Tableau n° 25
Trifolium stellatum 1-1
Hypochaeris achyrophorus +
Medicago minima 1-1 Groupement à Biscutella eriocarpa
Plantago afra 2-2
Stipa capensis 1-1
Reichardia picroides + Numéro de relevé
Trifolium scabrum 2-2 Surface (m2) {%) h
Recouvrement
Espèces des Helianthemetea annua m + lichen s
Silene gallica + 1-1 Pente ( 0 )
Trifolium arvense 2-3 Exposition
Trifolium glomeratum 1-2 Altitude (m)
Trifolium campestre +
Sedum stellatum 2-3 Différentielle du groupement
Sedum rubens + Biscutella eriocarpa
Trifolium cherleri 1-1
Espèces des Thero-Brachypodietea
Espèces
Avenadesbarbata
Rudero-Secalietea Clypeola jonthlaspi
1-1 1-1 Asphodelus aestivus
Lobularia maritima + Misopates romana
Sideritis orontium
Lolium rigidum 1-1
Lophochloa cristata + Centranthus
Aetheorhiza calcitrapa
bulbosa
Anagallis arvensis subsp. arvensis +
Anagallis arvensis subsp. parvi flora + Galium murale
Galium spurium 1-1 Desmazeria
Lagurus ovatus 2-2 Asterolinon rigida linum-stellatum
Galactites tomentosa 1-1 Trifolium stellatum
Bromus madritensis + Trifolium
Sedum caeruleumscabrum
Erodium malaaoides
Autres espèces Espèces des Helianthemetea
Melilotus elegans 1-2 1-2 Rumex buchephalophorus
Daucus carota subsp. hispánica 1-1 1-2 Plantagostellatum
Sedum bellardi
Dactylis
Medicago glomerata
littoralis subsp. hispánica 1-2
1-1 2-3 2-2
Phagnalon saxatile + 1-2 Espèces des Rudero-Secalietea
Lotus cytisoides 1-2 + Ferula communis
Allium acutiflorum + Anagallis arvensis subsp.arvensis
Teucrium marum 1-2 Lolium rigidum
Geranium molle
Bromus madritensis
Fumaria capreolata
Autres espèces
Helichrysum
Briza maximaitalicum subsp. italicum
Theligonum cynocrambe
Geranium comosum
Muscari purpureum
Cistus salvifolius
Tableau n° 24 Sedetum caerulei Lavandula stoechas
Medicago praecox
Numéro de relevé 100 Lotus subbiflorus
Surface (m2) 16
Recouvrement (h) 60
m + lichens 35
Pente ( ° ) 0
Exposition ind
Altitude (m) 325
Caractéristique de l'association
Sedum caeruleum 4-4
Caractéristiques
Sedum stellatumdes Thero-Brachypodietea +
Sideritis romana +
Trifolium scabrum +
Autres espèces
Plantago
Sherardia bellardi ■f■f
arvensis
Musei 2-3
Lichenes 2-4
192

13. 4. 2. S&dutm caeAuZeZ Brullo 1975 (Tableau n° 24) R (pro parte)


Ce groupement où domine toujours largement Sedum ca.eAuZe.um , occupe de nombreux replats de
dalles rocheuses. Il s'y développe sur une mince couche (112 cm) détritique à éléments hétérogènes,
constituant un substrat s'asséchant complètement très tôt en saison. C'est une association occupant des
surfaces réduites et pauvre en espèces. Les plus nombreuses de ces dernières appartiennent aux TheAO-
EnachypodieZea. Les mousses et les lichens y jouent un rôle important.
Les possibilités d'évolution de cette association vers des groupements plus mûrs semblent
très limitées en particulier pour des raisons édaphiques.
Le Se.de.twtn caeAuZeZ a été décrit tout d'abord de Sicile (BRULLO 1975 ; BARBAGALLO, BRULLO
& GUGLIELMO 1979). Il existe aussi en Sardaigne (GAMISANS observ. ) et est assez répandu à l'étage méso¬
méditerranéen en Corse (GAMISANS observ.). Il est probable qu'il existe aussi en Afrique du Nord.

13. 4. 3. Groupement à BÀAcuteZZa eAZocoApa (Tableau n° 25)


Très localisé â Scandola (versant SN du Purcile), installé sur des rocailles (35 % de
recouvrement herbacé), sur forte pente, c'est un groupement qui subit une très forte insolation et une
sécheresse intense en été.
La dominance des espèces des TkeAo-BfiachypodLeZea relativement à celles des H eZia.nthemeZe.CL
annua, est remarquable. En cela, ce groupement évoque les pelouses silicicoles du CheZZantho-VtpZachnetum
AeKotZnae Loisel 1970, qui appartiennent au TheAO-BAachypodZon.
Ce groupement est régulièrement alimenté en rocailles par le délitage de dalles rocheuses
situées en amont. Son évolution vers des cistaies ou des maquis semble ainsi compromise.

II - La dynamique de la végétation

Il est difficile de proposer des modèles très précis d'évolution de la végétation sans
avoir fait des observations étalées dans le temps : un programme de mise en défens* des parcelles est
prévu pour Scandola et permettra de vérifier cette évolution.
Toutefois l'observation synchrone actuelle de la végétation de Scandola suffit pour avoir
l'essentiel de l'éventail possible des divers stades évolutifs de la végétation. La comparaison des
compositions floristiques de ces divers stades, de leurs positions sur le terrain et de l'état des sols
permet de proposer des schémas probables de la dynamique conduisant vers le climax.
Ces schémas sont résumés par les figures 6 et 7. Les vitesses d'évolution seront vraisem¬
blablement assez différentes suivant l'état de dégradation préalable de la végétation et surtout des
sols.
L'essentiel de la végétation de Scandola, exception faite des groupements permanents,
s'intégre dans la série mésoméditerranéenne inférieure (ou thermophile) de QueACUA ZZex. Les principales
différentielles de cette série inférieure appartiennent aux stades arbustifs : il s'agit de PÂAtacZa
ZentiAcuA et de MysituA coimuniA.
La frange littorale, avec Le CZemoutZdo-LentZhcetum qui paraît bien climacique et les
groupements affines plus ou moins ouverts, évoque la série du Caroubier déjà notée pour la Corse par
DUPIAS (1963 : 6). Comme cela a été indiqué précédemment, il s'agit là d'une variante septentrionale
f loristiquement appauvrie de cet ensemble thermophile bien mieux développé en Sardaigne et Sicile.
Localement, cet ensemble peut être intégré dans l'étage mésoméditerranéen dont il constitue la frange
la plus thermophile. Mais l'on aurait tout aussi bien pu considérer à partir de cet ensemble l'existence
en Corse d'un étage thermoméditerranéen, très fragmentaire et limité, il est vrai.

C - CARTE DE LA VÉGÉTATION (AU I/IO 00Ó)


I - Introduction

Le but principal de cette carte est de mettre en évidence l'état actuel de la végétation.
Ceci est intéressant d'une part pour permettre d'y situer les peuplements animaux, d'autre part pour
pouvoir suivre l'évolution ultérieure de la végétation à partir de cet état actuel et en noter ainsi les
O' CARTE DE LA VEGETATION
Carte dressée
DE par
LAJ.GAMÌSANS
RESERVE
* NATURELLE
& M.MURACClOLE
DE "SCAN
en 1983 DO
. LA'

ä
5

Vs

RBcm
&

&

ê e

& fe

ri

ß
a

i
193

B B

Stachvdi - Genistetum
teucrietosum rosmarinetosum

\ ÆwmmmmM E¡2 non ha/ophüe Helichrvso-Cistetum£


t*.

<(lj

tmPWimmm
variante
Frico
à Cistus
- Ârbütetum
creticus cistetosum
variante à Erica arborea mizzz/zm
\

Erico-Arbutetum phillvreetosum

Mg OU Mß XX
Mc

Viburno -rmmmmn
Ouerœtum ornetosum

Cistus monspeliensis c _ Arbutus unedo

t. Cistus creticus o _ Fraxinus ornus


__ Rosmarinus
Teucrium
Pelouses
Genista Corsica.
HeUchrysum
(marum
Heiianthemetea
officinalis
italicum , Them -
t _ Pistacia lentiscus ì _ Myrtus communis

! _ Erica arborea Y _ Quercus ilex


_ Pulicaria odora ?
_ PhiHyrea btifolia
- Galium scabrum

Fig. 6 Schéma de l'évolution probable de b végétation dans b série du Quercus ilex


194
ç.
Olea-europaeV;
a Euphorbia dendroides Clematido-Lentiscetum smilacetosum M
0
tlOeeanmtiestacoestiudmo-
hirsuta
salvifolius
0 oo f°°=bo
05
Thymelaea î.
Brachypodium retusum
_ mmïïn/mi/M/ni/ML
t.Oi
Cistus
littorale
ou
lentiscus
et
bas Ip
ÄO.°p CO c®O O
Pistacia
à 90. sublit orale
ouvert là
et
bas Pienstiascuias
rrmquis ouvert cm.
mnummmmn maquis position
en
végétatation
la
de
_ Helichrysetum BPelrachyopusodiuem
à
'Stachydi-Geniste um
Euphorbia s
dendroide
Thymelaeo Pelouses
probable
.Evolution
7
Fig.
pentes
sur
I
vallons
de
fonds
195

modalites. Il est évident que les photographies aériennes en particulier en émulsions fausses couleurs,
constituent un document irremplaçable pour préciser l'état de la végétation. La carte n'en donne qu'une
interprétation subjective. Toutefois, cette interprétation, lorsqu'elle repose sur une bonne connais¬
sance des groupements végétaux locaux acquise sur le terrain, offre l'intérêt d'identifier physionomi-
quement et surtout taxonomiquement les divers constituants du couvert végétal.
L'étude phytosociologique préalable à l'établissement de la carte a montré que les
principales associations végétales de la Réserve correspondent généralement à des formations végétales
distinctes. Il y a donc une large concordance entre les ensembles phytosociologiques cartographiables
et les ensembles physionomiquement discernables sur le terrain.
La méthode de cartographie retenue est en partie phytosociologique. Toutefois, au niveau
de certaines formations végétales, telles que les maquis par exemple, il nous a semblé plus important
de cartographier des faciès caractérisés par des hauteurs de strates différentes et la dominance
éventuelle de certaines espèces, plutôt que de séparer des ensembles à cortèges floristiques distincts
(plus ou moins thermophiles, par exemple) sans tenir compte de la physionomie de la végétation.

II - Méthode suivie pour l'élaboration de la carte

Trois étapes ont précédé la mise au point de cette carte :

1. Reconnaissance de l'ensemble des groupements végétaux de la Réserve : inventaire sous forme de


relevés phytosociologiques, notes diverses sur l'ensemble des formations végétales discernables.

2. Photo-interprétation. La première ébauche de cette carte a été réalisée en utilisant les photogra¬
phies aériennes en émulsion "fausses couleurs" de la mission de l'Inventaire Forestier de septembre
1975, à l'échelle du 1/18 000e environ, observées au stéréoscope. L'interprétation a, bien sûr, été
faite en fonction de la connaissance préalable de la végétation de Scandola. Cette phase a permis la
définition des divers ensembles de végétation reconnaissables sur les photographies aériennes. Il faut
préciser que certains secteurs se présentent sous forme d'une telle mosaïque, qu'à l'échelle choisie,
leur cartographie de détail est apparue comme matériellement impossible. Chacune de ces surfaces a été
cartographiée comme constituant un seul ensemble, mais dont 1 'hétérogémite a été notée dans la légende.

3. Vérification sur le terrain des limites et de l'identification des ensembles de végétation reconnues
à partir des photographies aériennes. Ceci a permis, en particulier, de bien souvent préciser la ou
les espèces dominantes des divers ensembles.

III - Légende

Rochers plus ou moins largement soumis aux embruns et portant une végétation halophile
ou semi-halophile {CKlthmo-Lûnoniztum , A/umnÁ-O-SutleXm) .

R Rochers ou dalles rocheuses non soumis aux embruns (V£antho-Aip£o.nÁ<¿tum b-LZZotÁÁ.


Sidztm c.azfwJL<û.) .

Groupements de plages de sable ou de galets.

\\ttll UlH Groupements ripicoles (à Oémuda, Cahdx mdcswca/ipa, Hypuhlaum hJjicÀnum. . . ) .

Peuplements de \)i.£zx aqnui-caitui .

F Groupements de friches post-culturales.

P Groupements de pelouses, surtout à plantes annuelles, exceptionnellement avec quelques


herbacées vivaces (Elbo)-hauteur 1-10 (-20) cm. (He.£À.an£h&meX&a annua , essentiellement).
196

B Fruticées basses ou très basses (,S tacky di-GeYÚAtetum coAAicae) dominées par GeruAta
coHAica , TeucAium maAum, RoAmaAinuA , . . . hauteur 25-60 (80) cm

B2 Fruticées littorales très basses à Helichrysum italicum (Thymetaeo-HetichAyAetum) hauteur


25-40 (50) cm

C Cistaies mixtes souvent dominées par CiAtuA monApetUenAiA hauteur 0,5-1, 5 M.

C1 Cistaies à C. monApetienAiA très largement dominant - hauteur 0,5-1, 5m.

m Maquis mixte (AAbutuA, EAica, PiAtacia tentiAcuA, PhtttyAea media, MyAtuA, ___)
bas (1 m < hauteur < 2,5 m) .

M Maquis mixte (id.) hauteur £ 2,5 m) .

m3 bas (Ctematido-LentiAcetum p. p.)


" Maquis à PiAtacUa ZentiACUA dominant
M3 '"'"'■'■'■'■haut/ (Ctematido-LentiAcetum tametoAum
variante à PiAtacia tentiAcuA)
bas
m5"■ Maquis à PhtttyAea dominant
M5 haut (Ctematido-LentiAcetum tametoAum, variante â
PhtttyAea ZatL&otta) .

m6 bas ( EAtco-AAbutetum ciAtetoAum)


" Maquis à AAbutuA et E-'u.ca aAboAea dominants
M6 ~~~~~ haut" ( Etico -AAbutetum phtttyAeetoAum, queAcetoAum)

*9 Maquis haut à AAbutuA et PueAcuA itex dominants (VibuAno-PueAcetum ittcÂA oAnetoAum)

© Populations de Ju.Yiipe.Aut> ph.ûenicea

• Populations à' Otea euAopaea

▲ Populations de J unipeAuA oxycedAuA

4- Populations de pAaxinuA OAnuA

X Populations de GueAcuA itex (correspondant souvent au VibuAno-PueAcetum itictA oAnetoAum)

A Populations de PinuA hatepenAiA

4 Populations d'EuphoAbia dendAoideA.

Dans le cas oû les unités de végétation cartographiables à l'échelle utilisée, sont apparues
hétérogènes, les symboles représentatifs des diverses formations végétales les constituant ont été mis
côte à côte en les écrivant par ordre décroissant d'importance du recouvrement.

Exemple :
Rc rochers parsemés de CiAtuA (recouvrement < 50 %)
RB rochers parsemés de fruticées basses à GeruAta coA&ica
RBc rochers parsemés de GeruAta coAAica et CiAtuA
cR cistaie (recouvrement 50 %) où le rocher affleure fréquemment
cB cistaie à trouées occupées par une fruticée basse
cm cistaie piquetée d'éléments de maquis bas
197

Mc maquis haut à clairières occupées par des cistes

Mm maquis haut à clairières occupées par du maquis bas

Cas particulier (Gargalu)

m3d ca fruticées à Pibtacia tentlbcub, Euphorbia. dendAoldeb , Catycotome vitto ba

m3 PL fruticées à Pibtacia tentlbcub et LavateAa manltlma à clairières occupées par des pelouses
à BAachypodlum Aetubum.

c' formation herbacée à Vaucub caAota subsp. hlbpanlcub dominant.

CONCLUSION

La végétation de la Réserve de Scandola comporte essentiellement :


- une ceinture halophile avec le Chlthmo-Llmonletum constamment exposé aux embruns et les
A AmeAlo-Sebetetum, Thymetaeo-HetlchAybetum, Stachydl-Genlbtetum daucetobum, semi-halophiles.
- des groupements à Pibtacia tentlbcub dominant, essentiellement littoraux, plus fortement
développés sur les côtes soumises au Libecciu et exposées au sud. Ils appartiennent à 1 ' Oteo-CeAatonlon
mais relativement aux groupements sardes, siciliens ou catalans de cette alliance, ils apparaissent
nettement moins riches en espèces thermophiles. La petite population de Plnub hate.pe.nbl6 de la Cala di
Ficaccia est à rapprocher de cet ensemble.
- des bois de Qu.eA.cub Itex et des groupements de maquis très élevés qui appartiennent au QueAclon
Itlclb. Ces ensembles constituent le subclimax d'une série inférieure (ou thermophile) de QueAcub Itex.
Les groupements de dégradation sont des maquis (EAlco-ÄAbutetum) , des cistaies (HetlchAybO-Clbtetum) ,
des fruticées très basses (Stachydl-Genlbtetum ) et des pelouses (Hetlanthemetea annuae, TheAo-BAachy-
podleta) .
- à cela se joignent les végétations rupicoles et ripicoles.
L'ensemble constitue une trentaine de groupements végétaux distincts, ce qui fait de Scandola
un secteur privilégié pour ce qui concerne la diversité de la régêtation littorale des côtes rocheuses
et de celle de l'horizon thermophile de l'étage mésoméditerranéen de la Corse.
L'empreinte de l'homme est encore nettement visible sur le territoire de la Réserve. C'est, avec
le relief très accidenté, un des principaux facteurs responsables de la diversité actuelle des paysages
végétaux de la presqu'île.

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier les chefs de secteur du Parc Naturel Régional de Corse Charles-Henri
Bianconi et Pierrot Mariani qui n'ont pas ménagé leur peine pour nous accompagner le plus souvent
possible dans les nombreuses Cala de la Reserve.
Nos remerciement vont également à Marcelle Conrad pour son inventaire floristique préalable de
la Réserve et les indications qu'elle a pu nous donner â propos de certaines espèces. Sa présence avec
nous sur le terrain a été un précieux encouragement.
Il nous faut aussi remercier le Comité Scientifique de la Réserve de Scandola et le Parc
Naturel Régional de Corse qui ont bien voulu mettre à notre disposition les crédits de missions indis¬
pensables à la réalisation de ce travail.
198

Liste des unités phytosociologiques citées

Cfitthmo-Umontztza Br. - Bl. 1947


CAtthmo-UmontztaZta Molinier 1934
C Attimo-Ltmonton Molinier 1934
EAodznton zoAitct Gamisans & Muracciole suball. nova
Cfuthmo - Ltmontztum dtctyozZadaz Malcuit 1931
TkymzJtazo-HzZtdnAy&ztim ttaZtct Roger Molinier 1959
( bzJZZtdtztoiujn, bAazhypodtzto&um, thymzZaztoium)
AfimzAto-SzizZztum pAazzozt Gamisans & Muracciole, ass. nov.
Groupement à MzizmbAyanthzmum nodtZoAum
Groupement à Vaucui caAota subsp. ktipantzuA

. CaktZztza maAtttmaz Tx. & Preising 1950


EuphoAbtztaZta pzpZti Tx. 1950
EuphoAbton pzpZÂA Tx. 1950
Groupement à EuphoAbta pzpZti
Groupement à PoZygonum AzopaAtum

. Junzztza maAtttmt Br. - Bl. 1964


Groupement à JunzuA azutuA

. Hafd.0-TcmaAlc.itza Br._Bl. & 0. de Bolòs (1956) 1957


Groupement à 1tttzx. agnuA-zaAtuA

. AipZzntztza AupzitAta Br. Bl. & Meier 1934


Vtantho-Ai pZzntztum bZZZotZZ Gamisans & Muracciole, ass. nov., AZAzZztoium
Groupement à ChztZanthzA mafiantaz

. Ru.dzAo-SzzoJU.ztza Br.-Bl. 1936


Echto-GaZactZtZon 0. de Bol&s & Molinier 1970
Groupement de friche de vigne

. CZito-LavanduZztza Br.-Bl. 1940 em. 1952


HzZtzhAUAO-Ctitztum CAZtizt Allier et Lacoste 1979
Groupement à OZza et PhtZZyAza ZattoZta (transition vers QuzAzztza ZUcdi)

. TzucAÍon mafd Gamisans & Muracciole, ail. nov.


Sta.zhydt-Gzntitztxm COAitzaz Gamisans & Muracciole, assoc, nova (-Tzucfdztoium,
Aoimafdnztoium, dauzztoium) .

. HzZtanthzmztza annua Br.-Bl. 1952


HzZtanthzmztaZZa guttatt Br.-Bl. 1940
HzZtanth.znu.on guttatt Br.-Bl. 1931
Groupement à PZantago bzZZaAdt et VuZpta ctZtata
VuZpton Ztguittcaz Aubert et Loisel 1971
Groupement à VuZpta myuAoi et TtZZaza muicoia

. Groupement à TfUoZtum iubtzAAanzum et BzZZti pzAznntA

. Groupement à SzZagtnzZZa dznttcuZata et Sagtna iubuZata

. ThzAo-BAazhypodtztza Br .-Bl . 1947


TkzAo-BAachypodtztaZta (Br.-Bl.) Molinier 1934
Groupement à Bfiazhypodtum AztuMm et LavatzAa mafdttma
199

Sedetum caehutei Brullo 1975


Groupement à BLicutetta ehUocahpa

. Quenco-Fagetea Br. -Bl. & Viegler 1937


FagetaLia Pawl 1928
CahUeion mtcAocaApae Gamisans 1968
Groupement à Oimunda hegatti et Cafiex micho cahpa

. Quehcetea ¿Lieti 0. de BolSs 1968


PuehcetaLia ¿Lieti Bl. -Bl. 1-936
Ote.o-CeAcutoru.on Br. -Bl. 1936
Cte.mcuU.do leihhhoiae) - Lentticetum, Gamisans et Muracciole, assoc, nov. '(tametoium,
-imttacetoium)
Groupement à Piitaeia tenticela et Euphohbia dendhoidei
Groupement à J un¿.pe.tiui phoenicea var. tyeicL
Groupement à ?¿.nui hatepeniti

Queheion ¿¿Lieti Br. -Bl. (1931) 1936


Vibuhno-Quehcetum ¿Lieti (Br. -Bl. 1936) Rivas-Mart. 1974
OhnetOium Allier & Lacoste 1979
Ehtc.0-kh.bote.tim Molinier 1937
{-Quehcetoium, - phittyneetoi um , -eiitetoium)

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ANNB(E I

Localisation des relevés

Dans le périmètre de la Réserve


1 - Rive droite du ravin de Canalette, près de la crête, versant W, 145 m, 30.6.82.
2 - ibid., plus bas sur le versant, 140 m, 30.6.1982.
3 - Sentier de Bocca à Querciu, à 1' endroit oü celui-ci franchit un vallon secondaire 500 m au N
(très légèrement NNE) de Bocca Acellaghia, 250 m, 30.6.1982.
4 - Sentier de Bocca à Querciu, 400 m au NNE du Capu Puppiaghia, 290 m, 30.6.1982.
5 - Rochers au NE de la plage d'Elbo, 0-4 m, 30.6.1982.
6 - Rochers au NE de la plage d'Elbo, 4-8 m, 30.6.1982.
201

7 -Rochers à l'W de la plage d'Elbo, 15-25 m, 30.6.1982


8 -ibid., 25-35 m, 30.6.1982
9 -ibid., secteur peu pentu, avec sol, 25-35 m, 30.6.1982
10 -ibid., rochers, 40 m, 30.6.1982
11 -crête 250 m à l'ENE de Bocca Acellaghia, versant SW, rochers (falaise), 460 m, 1.7.1982
12 -ibid., cistaie au pied de la falaise, 450 m, 1.7.1982
13 -crête Capu Puppiaghia - Bocca a Querciu, versant N, 300 m au NE du Capu Puppiaghia, 350 m,
1. 7. 1982
14 - Bocca a Querciu, versant W, 370 m, 1.7.1982
15 - crête entre le ravin de Canalette et le ravin de l'India, 50 m, 2.7.1982
16 - ibid., sol plus rocheux, 50 m, 2.7.82
17 - Maquis au fond du ravin de Canalette, 50 m, 2.7.1982
18 - ibid., plus haut, 60 m, 2.7.1982
20 - Fond du ravin de Canalette, groupement ripicole sur les rochers en bordure de l'eau, 75-80 m,
2. 7. 1982
21 - Ravin de Canalette, rive gauche, maquis arborescent, 140 m, 2.7.1982
22 - Première Cala à l'W d'Elbo-plage, falaise avec couloir terreux, 3-5m, 2.7.1982
23 - ibid., 5-10 m, 2.7.1982
24 - ibid., falaise, 4-6 m, 2.7.1982
25 - ibid, falaise, 6-10 m, 2.7. 1982
26 - ibid., dalles rocheuses avec poches de sol, 8-12 m, 2.7.1982
27 - ibid., maquis au-dessus de la Cala, 30 m, 2.7.1982
28 - 500 m à l'ENE de l'Imbutu, maquis sur la rive droite du ravin, 120 m, 3.7.1982
29 - 80 m au S de la côte 118 (au NE de l'Imbutu), vallon avec vieux maquis, 125 m, 3.7.1982
30 - ibid. , 1 10 m, 3.7. 1982
31 - crête au SE de la côte 105 (à l'E de la Cala di Ficaccia) , 85 m, 3.7.1982
32 - Côte 105, à l'E de la Cala di Ficaccia, crête rocheuse, 3.7.1982
33 - Imbutu, versant N, ravin avec maquis, 125 m, 3.7.1982
34 - ibid., rochers de l'Imbutu, versant N, 125 m, 3.7.1982
35 - Crête au NW de la Tour d'Elbo, 55 m, 3.7.1982
36 - Ravin d'Elbo, bord rocheux et suintant du ruisselet, 35 m, 4.7.1982
37 - ibid., rive gauche, maquis, 60 m, 4.7.1982
38 - ibid., rive gauche, maquis, 110 m, 4.7.1982
39 - ibid., rive gauche , cistaie, 40 m, 4.7.1982
40 - ibid., près des Cabannes supérieures, 20 m, maquis à lentisque, 4.7.1982
41 - Ravin de Canalette, 5 m, maquis à lentisque, 4.7.1982
42 - ibid., 5 m, friche sur cailloux, 4.7.1982
43 - ibid., plus près de la mer, maquis à lentisque, 4 m, 4.7.1982
44 - 3e cala au NE de la plage d'Elbo, vieux maquis dans le fond du Vallon correspondant 75 m, 4.7.1982
45 - ibid., maquis moins élevé, 75 m, sur les bords du vallon, 4.7.1982
46 - ibid., chênaie à OueACUi XÂ.0X, plus haut, 90 m, 4.7.1982
47 - 2e Cala au NE de la plage d'Elbo, sentier dominant la Cala, 70 m, 4.7.1982
48 - Plage de galets d'Elbo, 5.7.1982
49 - Marécage en arrière de la plage d'Elbo, 5.7.1982
50 - Formation à Vxtzx agnuA-CCLStuA rudëralisée en arrière de la plage d'Elbo, 5.7.1982
51 - Crête à l'W de l'Imbutu, côte 199, pelouse, 24.2.1983 ; 5.1983
52 - ibid., autre faciès de la pelouse
53 - ibid., brousse à Otza et Pistacia.
54 - Aire à blé d'Elbo, pelouse, 15 m, 25.2.1983 ; . 5 . 1 983 ;.9.1983
54'-ibid, autre faciès
55 - Grande friche derrière la plage d'Elbo, pelouse à annuelles, dans le cercle-aire à blé ; 5 m,
25.2.83, 8.5.1983, 13.9.1983
56 - Elbo, pelouse derrière la cabane de la plage, 4 m, 25.2.1983 ; 8.5.1983 ; 13.9.1983
57 - Ilot de Gargalu, vallon à l'E de la Tour, pelouse à Lavatela ma>vitcma, 70 m, 4.5.1983
58 - Cala Vecchia, vallon, rive droite maquis, 85 m, 5.5.1983
202

59 - Cala Vecchia, rive gauche du vallon, groupement à Genista Corsica, 60 m, 5.5.1983


60 - ibid., groupement à Rosmarinus et Cistus
61 - ibid., groupement à Cistus
62 - Cala di Muretta, dernier vallon affluent rive droite du vallon principal, maquis, 100 m, 5.5.1982
63 - ibid., 60 m, cistaie, 5.5.1982

64 - Anse de Gattaghia, vallon de Muracciu, près de la mer, 5 m, 5.5.1983, fond du vallon


65 - ibid., plus haut, maquis, 25 m, 5.5.1983
66 - ibid., rive droite, groupement à Helichrysum et Genista Corsica
67 - Petite Cala (en face l'îlot coté 33) au N de Cala di Ponte, groupement semi-halophile à Helichrysum
dans une calette au SW, 45 m, 6.5.1983
68 - ibid, faciès distinct
69 - ibid., rochers rhyolitiques surplombant la Cala vers le Sud, 55 m, 6.5.1983
70 - ibid., vieux maquis au SE de la Cala, 50 m, 6.5.1983
71 - ibid., groupement à Helichrysum à l'E de la Cala, 5-10 m, 6.5.1983
72 - ibid., autre faciès
73 - Cala di Ponte, vallon de Basgia Casgiu, rive droite, dalles rocheuses avec groupement à Genista
Corsica, 290 m, 6.5.1983
74 - ibid, cistaie, 280 m, 6.5.1983
75 - ibid., fond du vallon avec formations à Phillyrea media, 250 m, 6.5.1983
80 - Crête Purcile-Imbutu, versant WSW, rive droite du vallon descendant vers Solana, légèrement au S
de la cabane en ruines, non loin de l'aire à blé, groupement à Olea et Pistacia lentiscus, 250 m,
7.5.1983
81 - ibid., cistaie voisine, 250 m, 7.5.1983
82 - ibid., pelouse dans la surface rectangulaire à côté de l'aire à blé, près de la crête, 260 m,
7.5.1983
83 - Crête à l'W de l'imbutu, entre celui-ci et la cote 199, 220 m, maquis, 7.5.1983
84 - Crête à l'W de l'imbutu, entre les cotes 199 et 154, 180 m, cistaie, 7.5.1983
85 - Crête à l'W de l'imbutu, près de la cote 154, cistaie, 7.5.1983
86 - Capu Purcile, vallon sur le versant NW, descendant vers Solana, fonds du vallon, formations à
Phillyrea media, 365 m, 8.5.1983
87 - Même vallon, rive droite, plus haut, éboulis, 400 m, 8.5.1983
88 - ibid., rochers, 8.5.1983
89 - Sommet individualisé à l'W du Capu Purcile, pelouse, 550 m, 8.5.1983
90 - Crête 200 m à l'W du Capu Purcile, fruticée mixte, 540 m, 8.5.1983
91 - versant N des falaises entre Bocca Acellaghia et Capu Puppiaghia, 440 m, 9.5.1983
92 - ibid., pelouse au pied des falaises, 420 m, 9.5.1983
93 - Bocca Acellaghia, cistaie à Cistus creticus, 460 m, 9.5.1983
94 - ibid. , cistaie à C. monspeliensis
95 - Crête entre Bocca Acellaghia et Capu Purcile, maquis, 470 m, 9.5.1983
96 - Capu Purcile, versant SE, 500 m, forêt de chêne-vert, 9.5.1983
97 - Capu Purcile, versant S, maquis à chêne-vert, 500 m, 9.5.1983
98 - Crête au NW du Capu Purcile, versant NE, maquis à Phillyrea media, 375 m, 9.5.1983
99 - Même crête, plus bas, pelouse, 325 m, 9.5.1983
100 - ibid., dalles à Sedum caeruleum
101 - Même crête, près de l'aire à blé (légèrement à l'E), cistaie, 275 m, 9.5. 1983
102 - 150 m à l'E de l'imbutu, maquis, 175 m, 9.5.1983
103 - Cistaie légèrement à l'E de l'aire à blé d'Elbo, 15 m, 10.5.1983
104 - Pelouse sous l'aire à blé d'Elbo, 13 m, 10.5.1983
105 - Friche derrière la plage d'Elbo, pelouse à vivaces, 2-3 m, 10.5.1983
106 - Elbo, près du vallon de Canalette, vigne en friche
107 - Au NE de la plage d'Elbo, terrasses sur les rochers, 12 m, 10.5.1983
108 - A l'E de la plage d'Elbo, maquis à lentisque, 5 m, 10.5.1983
109 - Ilot de Gargalu, vallon à l'ESE de la tour, formations à Euphorbia dendroides et calycotome, 40 m,
11.5.1983
203

110 - ibid., formations à Genista Corsica et Euphorbia, 50 m, 11.5.1983


110 bis - ibid, formations. à Genista sans Euphorbia
111 - légèrement au S de la tour de Gargalu, 120 m, pelouse, 11.5.1983
112 - ibid, à l'W de la Tour, pelouse à Daucus, 120 m, 11.5.1983
113 - ibid, à l'ESE de la Tour, pelouse à Lavatera maritima, 110 m, 11.5.1983
114 - ibid., crete au SE de la Tour, cuvette arenacee, 90 m, 11.5.1983
115 - Même crête, rochers, 80 m, 11.5.1983
116 - Même crête, versant SW, formations sur sables au pied d'une balme, 80 m, 11.5.1983
130 - Crête rocheuse 450 m au NNE de Bocca Accelaghia, 310 m, 25.4.1984
131 - ibid, plus haut vers Bocca Accelaghia, 375 m, 25.4.1984
132 - Crête entre Piazzili Scandola et ravin de Muracciu, pelouse, 350 m, à mi-chemin entre les côtes
314 et 433, 25.4.1984
133 - ibid, mais plus au SW sur la crête, près de cabanes ruinées, 310 m, 25.4.1984
134 - ibid, plus bas, 295 m, 25.4.1984
135 - ibid., formations à Helichrysum italicum
136 - Ravin de Canalette, rive gauche, tout près de la mer, couloir rocailleux, 15 m, 26.4.1984
137 - ibid., maquis clair, 26.4.1984
138 - Marina d'Elbo, côte orientale, formations à GzYÙAta. coA4¿ca, 5 m, 26.4.1984
139 - ibid., plus haut, 12 m, 26.4.1984
140 - Marina d'Elbo, formations à Helichrysum immédiatement à l'E de la cabane.
141 - Ravin de Canalette, fond du vallon sur la rive droite, à 300 m de la plage, maquis élevé à
lentisque, 7 m, 26.4.1984
142 - Cala di Ficaccia, côte orientale, formations à Helichrysum, 10 m, 26.4.1984
143 - ibid., formations à lentisque, 15 m, 26.4.1984
144 - ibid., ruisselet dans le ravin, 20 m, 26.4.1984
145 - ibid., formations à lentisque et arbousier sur la rive droite du ravin, 30 m, 26.4.1984
146 - ibid., précisément sous 142 -, 8 m, 26.4.1984
147 - Cala di Ficaccia, côte occidentale, peuplement de pins d'Alep, 25 m, 26.4.1984
148 - ibid, maquis succédant aux pins, vers l'intérieur, 35 m, 26.4.1984
149 - Cala à l'W de Cala di Ficaccia, formations à Helichrysum, 10 m, 26.4.1984
150 - Ilot de Gargalu, côte orientale, formations à Thymelaea, 20 m, 27.4.1984
151 - ibid., arête rocheuse, 35 m, 27.4.1984
152 - Ilot de Gargalu, crête sommitale au niveau du rétrécissement sud, formations à lentisque, 80 m,
27.4. 1984
153 - ibid., fruticée mixte, 80 m, 27.4.1984
154 - ibid., même secteur, mais couloir s'ouvrant sur la côte W de Gargalu, 70 m, 27.4.1984
155 - ibid.
156 - Anse de Gattaghia, ravin de Muracciu, formations à Phillyrea latifolia, 65 m, 27.4.1984
157 - ibid., 75 m, 27.4.1984
158 - ibid., bords du ruisselet, 30-10 m, 27.4.1984

Relevés effectués hors Réserve


200 - Galéria, sous la tour, Crithmo-Limonietum, 8-10 m, 27.4.1984
201 - ibid., zone à Helichrysum, 12-15 m, 27.4.1984
202 - ibid., plus en arrière, zone à Genista Corsica, 15 m, 27.4.1984
203 - ibid, zone intermédiaire entre 201 et 202
204 - ibid., plus loin de la mer, formations à lentisques, 25 m, 27.4.1984
205 - Galéria, côte rocheuse à l'W de la plage du village, formations à Helichrysum 8-10 m, 27.4.84
206 - ibid. , plus loin de la mer
207 - ibid., formations à Genista Corsica, 12 m, 27.4.1984
208 - Crête de la Punta di Ciuttone au N du golfe de Galéria, versant N près de la cote 188, 175 m,
28.4. 1984
209 - ibid., crête à l'W de la cote 188, 150 m, formations à Genista Corsica, 28.4.1984
210 - ibid., versant S de la crête, suintement, 35 m, 28.4.1984
211 - ibid., autre groupement
204

212 -
ibid., autre groupement
213 -
ibid, autre groupement
214 -
Punta di Ciuttone, façade maritime sud, 20 m, 28.4.1984
215 -
ibid., autre groupement
216 -
Punta di Ciutonne, façade maritime ouest, 60 m, formations à Helichrysum, 28.4.1984
217 -
Crête de la Punta di Ciuttone, versant N, sous la cote 124, 105 m, maquis, 28.4.1984
218 -
Culletulone (entre Punta di Ciuttone et Punta Ferraghiola) , formations à lentisque entre les
bergeries et la mer, 60 m, 28.4.1984
219 - ibid., fruticée basse, 45 m, 28.4.1984
220 - Golfe de Galéria, secteur nord, vallon de Dispensa, 125 m, 28.4.1984

Annexe 2
Espèces notées dans les relevés et ne figurant pas dans les tableaux

Tableau n° 2 - lHda bithynica (71,72), Tdolium i ncatnatum subsp. molinedi (71,67), Edca atbotea
(71,72), Sedum tubetti (67,68), HatdAiui tazzeta (67,68), Blackitonia pet&oliata subsp. petoliata
(22,23), Aiphodelui oueitivui (201,206), Scilla autumnalii (205,216), Ctocui cotiicui (206,216), Tenuta
commutiti (149,206), Getanium molte (71), Lagutui ovatui (68), HyoietLa tacitata subsp. tacitata (26),
Centautium etythtaea subsp. etythtaiea (26) ,Pulicada odota (23), Rubui sp. (23), QuetcuA ttex (a) (23),
Geniita cotitca (201), Romutea cotumnae (205), Vtanthui iylveitdi subsp. itcutui (205), Catex diita-
chya (216), AttAatum vulgate (216), Aiplenium btltottt (216), Pteddium aquilinum (149), V ittdchia
vticoAa (149), Aditolochia longa (149), Setaplai cotdlgeta (206).

Tableau n° 8 - ktbutui unedo (h) (11), Catex dtitachya (11), Rumex bucephalophotui (91), AIttum td-
quettum (91), Etica atbotea (91), Btachy podium tetuAum (91), TtaxlnuA otnuA (a) (34), Hedeta helix (34),
Euphotbia dendtoideA (34), Cantina cotymboAa (69).

Tableau n° 13 - LathytuA atticulatuA (65), CteplA leontodontoideA (108,64), Allium ttiqueitum (43,141),
M elica ditata (40), Veimazetia tigida (40), Uttica piluli&eta (40 , 141 ) , Aiplenium biltotii (40, 1 41 ,
156), dituA monApelieniiA (108, 141), StachyA glutinoAa (108), Femada communié (108, 141), Aetkeothiza
butboAa (108,64), R hagadioluA AtettatuA var. edutii (65), Galium A putium (64, 141, 156, 157), Turnada
capteolata (64, 156), AIlium tdquettum (64), RubuA Ap. (64), Catdamine hitiuta (141), Sonchui oletacui
(141), ümbilicui tuApzAtdi (141), Bupleutum ¿ tuticoAum (157), Aiplenium tdchomaneA (157).

Tableau n° 14 a - Turnada capteolata subsp. capteolata (66), Sedum tubeni (66), Hypochaetii achytopho-
tui (66), SonchuA oletaceuA (66), Tétala c.ommun¿ósubsp. communii (66), Melica minuta (66), Lophochloa
editata (66), Panctatium illydcum (110), Linum tdgynym (110), Phagnalon Aaxatile (110), A nagatlii
atveniii (110), Centaudum madtimum (110), Catex halletana (110), Vida benghaleniii (109), Mattkiola
incana (109).

Tableau n° 15 - Getanium putputeum (62,58), Polypodium cambdcum (97,96), Teucdum filavum subsp.
glaucum (58), Galium Apudum (70), Stellada media (97), CynoAutuA elegani (97), Senedo lividui (97),
Ticui codea (33), Solidago vitgautea (33), Pteddium aquilinum (21).

Tableau n° 16 - Polypodium cambdcum (98), Melica pytamidalii (98), Tetula communii (98), Galium mutale
(98), Ümbilicui tupeitdi (98), Theligonum cynoctambe (86), R hagadioluA AtellatuA var. edulii (86),
CynoAutuA elegani (86), Getanium luddum (86).

Tableau n° 17 - Euphotbia peplui (103), Galium patiiienAe (84), Piotalea bituminoia (84), Linada
peliiAedana (94), Vulpia mutalii (94), Lamatckia autea (94), LagutuA ovatui (94), Sedum caetuleum
(94), Poa bulboia (94), LathytuA atticulatuA (84), Rhagadiolui AtellatuA var. edulii (84), CatduuA
cephalanthuA (84) , Sedum tubeni (84) , Vida elegantiiiima (84) , Avena batbata (39) , Rdchatdia pictoiáeA
(12), Tdolium icabtum (81), Getanium molle (81), Linum bienne (101), Limodotum abottivum (101),
Valedanella mieto catpa (93), Theligonum cynoctambe (93) , Veto nica atveniii (93), Pettothagia p to limeta
(85), Veimazetxa dgida (85), Anagallii atveniii subsp. patvifilota (85), Tdolum incatnatum subsp.
205

moZlnenll (85), Polypodium cambnlcum (85), Centaunlum manltlmum (102), GaZlum Apunlum (90) , GaZlum
manale (90), Hypenlcum pen&onatum (103), tìyoAenlA madiata (103), Plantago Za.nce.oZ.ata. (103), Belli &
penennli (103), Vlttnlchla vl&coAa (103), Mtóopateó oAontlum (94).

Tableau n° 18 - Lotuó anguAtlAAlmuA (74), R umex bucephalophonuA (74), Panonychla echlnulata (74), B nomai
madnltenAli (74), Mtóopata onontlum (74), Lollum nlgldum (74), CynoAonuA echlnatai (74), Canex
hallenana (63), Eaphonbla pepluA (63), Selaginella denticolata (63), GaZactiteA tomcntoAa (63-53),
AAtenollnon Zlnum-AteZZatum (63), Pancnatlum ¿ZZ.yfU.cum (63), GaZZum panlileme (61), Petnonaghla
pnollena (31), Lobulanla mafUtZma (53), Genanlum moZZc (53), Condannine hlAiuta (53), ScfiophulafUa
penegnlna (53), SteZZafUa media (53), Anenanla ZeptocZadoA (53), CanduuA cephalanthai (53), StachyA annua
(53), TheZlgonum cynocfiambe (80), Gatium ApufUum (80), PafUetafUa ZuAltanlca (80), Sl&ymbfUum olclnale
(80), Vicia Aatlva (80), PhlZlynea anguAtZfiolla (53) , HellchnyAum ItaZlcum subsp. ItaZlcum (53).

Tableau n° 19 - GaZZum manale (60, 130, 131), Selaginella dentlculata (4, 130, 131), VeAmazenla manina
(110 bis, 139, 2\9) ,Lotai anguAtliAlmuA (59, 73, 60), Leucojum longlollum (130, 131, 202), Senecio
vulganlA (209, 131, 207), Penula communiA (202, 138, 139), HedypnolA naghadlaloldeA subsp. enética
(73,60), Sedum AteZZatum (59, 73, 131), Lophochloa cnlAtata (110 bis, 73), VeAmazenla Algida (59,
110 bis), CkelZantheA tlnael (209, 219), Romulea columnae (209, 207), kAtenollnon llnum-Atellatum
(201, 131), Aetheonklza bulimia (202, 150), Vlttnlchla vIacoao (138, 139), LobuZanla manltima (110 bis,
207), MIcnopynum teneZlum (4, 209) ,TAachynla dlAtachya (73) ,Panonychla echlnulata (73, 209)BAomuA
madnltenAli (73) , GaZactiteA tomentoAa (73), Tnlollum AteZZatum (73), Lollum nlgldum (73), CynoAoAuA
echlnatuA (73), TheZlgonum cynocnambe (73), PetAonhagla pnollena (73), Tnlollum campen tAe (59),
PAOAalea bltumlnoAa (59), ¡Unanla peZliAenlana (59), GaZlum panlAlen&e (59), EuphoAbla pepZuA (60),
AZZlum pandólo Aum (4), AZZlum acutllonum (110 bis), Sedum AubenA (110 bis), Phagnalon Aaxatlle
(110 bis), PoZycanpon tetnaphyllum (110 bis), Plantago a¿na (110 bis), Polypodium cambnlcum (130),
SIZene noduloAa (130), Saxlnaga comica (130), Bnlmeuna ¿antlglata (130), Cymbalanla aequltnlbola
(130),S£cpa capenAlA (209), Poa annua (209), GaZlum Apunlum (209), ÜAnlthopuA compAeAAui (209),
Opuntia ¿ IcuA-lndlca (32), PIcua canica (32), Poa bulboAa (131), Anagallli anvenAli (131), Leontodón
tubenoAuA (202), LathynuA antlculatuA (139), Plantago cononopuA (207).

Tableau n° 20 - M ellZotuA eleganA (51), A nlAoAum valgane (51), VaucuA canota subsp. hlApanlcuA (5 1 ) ,
Senecio vulganlA (52), ClntuA monApeZlenili (51), VeAmazenla manina (51 , 52, 56), Spengula anvemli
(82), SangulAonba mlnoA (82, 55), Calendula anvemli (82), Anagallli anvemli subsp. panvllona (84),
VactyllA glomenata subsp. hlipanlca (82, 55, 89), Calamlntha nepeta subsp. nepeta (82), SonchuA an pen
(82), Venonlca anvemli (82), Hypochaenli cnetenAln (82), SIZene vulganlA (82, 55), CAeplA beZZldl-
ioZla (82. 55), AmananthuA delexuA (82), Enagnoitli clllanemlA (82), Connlglola telephlloZla (56),
HeZlchnyAum ItaZlcum subsp. ItaZlcum (56, 104, 89), Cynodon dactylon (56, 55), Belili penennli (55),
Plantago lanceolata (55), ChnyAanthemum Aegetum (55), Uedlcago pnaecox (55), ClAtxiA cnetlcuA subsp.
IncanuA h, (54'), Polygonum avlculane (54'), Condannine hlnAuta (54), Maid (54, 104, 99), Tnlollum
AeAuplnatum (104), Cena&tlum dlfäuAum subsp. dlfáuAum (104), Pumanla baA tandil (89), Enophlla venna
(89), UmblllcuA AupeAtnli (89).

* La nomenclature utilisée pour les noms d'espèces est celle du "Flora Europaea" Vol. 1-5.
Cambridge (1964-1980).

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