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La France en Algérie
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Collection Chroniques
En couverture :
Vue de la rue Bab-Azoun à Alger en 1900.
© Rue des Archives/Varma.
Conception graphique :
François Junot
© Vendémiaire 2012
Toute reproduction ou représentation
intégrale ou partielle, par quelque procédé
que ce soit, du texte contenu dans le présent
ouvrage, et qui est la propriété de l’Éditeur,
est strictement interdite.
ISBN 978-2-36358-086-3
Vendémiaire Éditions
155, rue de Belleville 75019 Paris
www.editions-vendemiaire.com
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La France
en Algérie
1830-1954
GUY PERVILLÉ
Avant-propos
En 1992, l’histoire de l’Algérie coloniale et de la guerre d’Algérie
retenait encore peu l’attention du public, et d’autant moins que
l’État français n’avait aucune politique commémorative de ce qui
avait été le plus grand échec de la colonisation française. Depuis
trente ans, la France avait envers son ancienne colonie une poli-
tique de l’oubli qui contrastait fortement avec la politique mémo-
rielle qu’elle réservait à ses deux guerres mondiales. Pourtant, des
historiens plus nombreux qu’on le pensait travaillaient depuis de
nombreuses années à mettre à jour l’histoire de sa colonisation
algérienne, et celle du mouvement national dont elle avait invo-
lontairement provoqué la naissance et l’essor. Au moment où l’ou-
verture des archives de la guerre d’Algérie, à partir du 1er juillet
1992, allait rendre enfin possible la recherche historique sur cette
guerre dans ses limites chronologiques propres, de 1954 à 1962, il
m’avait semblé utile d’essayer de faire le point des connaissances
produites par trente ans de recherches sur la période antérieure.
Tel était le projet que j’avais tenté de réaliser, tout particuliè-
rement, dans les trois premiers chapitres de ce livre, où j’avais
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AVANT-PROPOS
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Introduction
« Une antinomie interne marque l’histoire de ce pays depuis 1830. Deux
principes s’affrontent. D’une part, pendant soixante-dix ans, nous sommes
venus coloniser, c’est-à-dire prendre les terres. D’autre part, depuis soixante
ans, nous prétendons civiliser, c’est-à-dire affiner, améliorer, hausser jusqu’à
nous. Nous donnons de nouveaux besoins, sans cesse accrus, à un peuple
que nous avons ruiné. Voilà l’antinomie à résoudre. »
Augustin Berque, directeur des Affaires indigènes (16 octobre 1940)
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
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Le temps
des choix fondamentaux
Trois régimes politiques successifs engagèrent la France dans des
choix pratiquement irréversibles au sujet de ses rapports avec
l’Algérie. La Restauration rompit avec la politique traditionnelle
de la France en décidant la prise d’Alger (1830). La monarchie de
Juillet quant à elle prit les décisions les plus lourdes de consé-
quences : non-évacuation d’Alger, occupation restreinte (1834)
puis conquête totale (1840) et colonisation du territoire algérien.
La IIe République enfin consacra les faits accomplis en procla-
mant l’Algérie partie intégrante du territoire national dans la
Constitution de 1848.
Le Second Empire, à travers maintes hésitations, démontra
l’irréversibilité de ces choix fondamentaux en échouant à impo-
ser une autre politique, pourtant mieux adaptée aux réalités algé-
riennes et métropolitaines : le « royaume arabe » de Napoléon III.
Dès mars 1870, six mois avant la chute de l’Empereur, l’assimila-
tion de l’Algérie à la France était redevenue le dogme de la poli-
tique française dans ce pays.
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militairement, car il faut que les colons soient très guerriers dans
un pareil pays. »
Il le répéta en 1847 : « Ah, s’il n’y avait pas d’Arabes en Algé-
rie ou s’ils ressemblaient à ces peuples efféminés de l’Inde, je me
serais bien gardé de conseiller à mon pays de faire, à coup de
budget, une base de colonisation, avec l’élément militaire. Mais
l’existence de cette nation si vigoureuse, si bien préparée pour
la guerre, si supérieure à ce point aux masses européennes que
nous pourrions introduire dans le pays, nous impose l’obligation
absolue d’établir devant elle, à côté d’elle, la population la plus
vigoureuse possible42. »
Inversement, seule la colonisation pourrait donner à la conquête
le but positif et la justification dont elle manquait. Dans sa pre-
mière proclamation aux habitants de l’Algérie, le 22 février 1841,
le nouveau gouverneur général affirmait : « La guerre indispen-
sable aujourd’hui n’est pas le but. La conquête serait stérile sans la
colonisation. Je serai donc colonisateur ardent, car j’attache moins
ma gloire à vaincre dans les combats qu’à fonder quelque chose
d’utilement durable pour la France […]. Alors la France aura véri-
tablement fondé une colonie et recueillera le prix des sacrifices
qu’elle aura faits43. »
Ce raisonnement convainquit la majorité des milieux poli-
tiques. On en trouve la confirmation implicite dans le Travail sur
l’Algérie d’Alexis de Tocqueville. Celui-ci y démontrait « qu’il ne
faut point séparer la domination de la colonisation et vice versa ».
En effet, la domination sans colonisation (comme celle des Anglais
en Inde) serait moins difficilement acceptable, mais « toujours
improductive et précaire », de même que la colonisation sans la
domination resterait précaire et incomplète. « Aussi la domination
n’est-elle pas le but que doit se proposer la France, c’est le moyen
nécessaire qu’elle emploie pour arriver à la possession tranquille
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les plus touchées par la crise. 20 000 émigrants (dont 15 000 Pari-
siens) partirent pour fonder 42 villages. La majorité n’avait aucune
expérience agricole et fut découragée par les mauvaises condi-
tions d’accueil ; 3 000 d’entre eux moururent, 7 000 rentrèrent en
France, mais 10 000 restèrent en Algérie. La République ne jugea
pas nécessaire de poursuivre l’expérience. En 1851, l’Algérie
comptait 33 000 colons ruraux sur 131 000 Européens, parmi les-
quels, pour la première fois, 66 000 Français dépassaient de peu
65 000 étrangers.
Le retour de la prospérité économique, à partir de 1852, dissipa
l’impression d’un surpeuplement de la France. Puis la comparai-
son des résultats des recensements de 1846 et de 1856 montra que
la population française ne s’était pas accrue en dix ans, à cause
des effets des crises économiques, des guerres, et des épidémies
de choléra sur la mortalité et sur la natalité54.
La même année 1856, le nombre des naissances dépassa pour la
première fois celui des décès dans la population européenne d’Algé-
rie. On en conclut qu’un peuple nouveau s’y était enraciné. Mais,
étant donné que la poursuite d’une immigration française massive
était improbable, on pouvait supposer que l’Algérie deviendrait une
colonie de plus en plus européenne et de moins en moins française.
Nul n’imaginait qu’elle ne serait en définitive ni l’une, ni l’autre.
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parce qu’il s’y trouve deux sociétés très séparées. Rien n’empêche
absolument, quand il s’agit des Européens, de les traiter comme
s’ils étaient seuls, les règles qu’on fait pour eux ne devant jamais
s’appliquer qu’à eux61. »
Néanmoins, dans son rapport fait au nom de la commission
parlementaire d’enquête de 1847, il s’attacha également à définir
une politique indigène. Condamnant avec la même force « l’extré-
mité de la bienveillance » et celle de la rigueur, il recommandait
une domination à la fois ferme et juste, afin de favoriser la colo-
nisation sans léser les indigènes, en indemnisant les propriétaires
ou usufruitiers dépossédés, en resserrant les tribus sur une partie
de leur territoire au lieu de les transporter ailleurs, et en contrô-
lant les transactions immobilières avec les Européens. Son but ne
devait pas être l’assimilation, mais l’association entre les intérêts
de deux peuples différents : « Il serait aussi dangereux qu’inutile
de vouloir leur suggérer nos mœurs, nos idées, nos usages. Ce
n’est pas dans la voie de notre civilisation européenne qu’il faut
les pousser, mais dans le sens de celle qui leur est propre […]. Il
serait peu sage de croire que nous parviendrons à nous lier aux
indigènes par la communauté des idées et des usages, mais nous
pouvons espérer le faire par la communauté des intérêts. » Don-
nant en exemple les relations commerciales et de travail entre
les colons et leurs voisins, il concluait que « de notre manière
de traiter les indigènes dépend surtout l’avenir de notre domi-
nation en Afrique », et que si au contraire « nous agissions de
manière à montrer qu’à nos yeux les anciens habitants de l’Algé-
rie ne sont qu’un obstacle qu’il faut écarter ou fouler aux pieds
[…], la question de vie ou de mort se poserait entre les deux
races. L’Algérie deviendrait, tôt ou tard […] un champ clos […]
où les deux peuples devraient combattre sans merci, et où l’un
des deux devrait mourir62 ». Paroles apparemment prophétiques ;
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L’immobilisme
de la Troisième République
La IIIe République, née de la débâcle du Second Empire en sep-
tembre 1870, hérita de la confusion entre la tradition républicaine
et la politique d’assimilation, qui prétendait faire de l’Algérie un
prolongement de la France.
Pendant soixante-dix ans, elle maintint ce principe comme
un dogme intangible. Elle fit pourtant preuve d’une certaine
capacité d’adaptation en accordant l’autonomie budgétaire à l’Al-
gérie pour satisfaire les revendications du jeune « peuple algé-
rien » d’origine européenne. Mais elle fut incapable de réviser sa
politique indigène de façon à prendre en compte les aspirations
de la population musulmane, qui resta et devint de plus en plus
majoritaire.
De 1870 à 1940, l’Algérie fut considérée comme un prolon-
gement de la métropole, en droit sinon toujours en fait. Les
fondateurs de la IIIe République croyaient pouvoir réaliser le pro-
gramme de Prévost-Paradol : faire de l’Algérie « une terre fran-
çaise, peuplée, possédée et cultivée par des Français ».
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L’échec fut encore plus sensible par rapport au rêve d’un peu-
plement européen majoritaire en Algérie. Si la part de la popu-
lation européenne s’accrut très vite dans les quarante premières
années, passant entre 1830 et 1872 de 0 % à plus de 11 % (ou
10,2 % si on ne tient pas compte des juifs récemment francisés),
elle s’accrut ensuite beaucoup moins, dépassant les 12 % en 1876,
les 13 % en 1896, pour culminer à 14 % en 1926. Les recensements
ultérieurs montrèrent un recul d’abord à peine sensible (13,6 %
en 1931, 13,3 % en 1936) puis beaucoup plus accentué après la
Seconde Guerre mondiale : 10,65 % en 1948, 10,43 % en 1954. L’ac-
croissement de la population musulmane, imprévisible jusqu’en
1872, mais plus rapide que celui de la population européenne
après 1926, démentit les pronostics sur lesquels Bugeaud et ses
émules avaient fondé la politique algérienne de la France.
L’inégale répartition du peuplement européen dans l’espace
algérien fut un autre échec. Contrairement au rêve d’enraciner en
Algérie une colonisation paysanne de petits et moyens proprié-
taires comparables aux paysans français, la population européenne
fut toujours en majorité urbaine, et la part des villes se renforça,
passant de 60 % en 1871 à 71,4 % en 1926, et 80 % en 1954.
La population rurale européenne s’accrut pourtant ; mais
elle plafonna en nombres absolus de 1906 à 1926, puis diminua
constamment à partir de 193084. Les villages de colonisation
délaissés furent repeuplés par une majorité de plus en plus forte
de musulmans, comme Ismaïl Urbain l’avait prévu dès 186185.
La concentration de la population européenne dans les villes
lui permit de rester longtemps majoritaire dans les principales
d’entre elles, particulièrement dans celles de la côte méditerra-
néenne, et de la moitié ouest du pays. En 1926, elle représen-
tait encore la moitié de la population urbaine totale86. En 1931,
elle restait majoritaire dans les agglomérations d’Oran (78,7 %),
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l’Algérie […], c’est d’avoir voulu […] y voir autre chose qu’une
colonie. L’Algérie est une terre française, répétait-on, c’est une
France d’outre-mer, c’est le prolongement de la France. On prit
au pied de la lettre cette métaphore patriotique. On en conclut
qu’il y fallait porter nos codes et nos magistrats, notre procédure
et nos hommes de loi, nos habitudes administratives et nos lois
municipales, comme nous y avions déjà installé nos préfets et
nos sous-préfets. […] Le sentiment général qui se dégage, pour
votre commission, d’une étude déjà longue et approfondie du pro-
blème algérien est directement contraire. Il nous apparaît avec
une grande clarté qu’il n’est peut-être pas une seule de nos ins-
titutions, une seule de nos lois du continent qui puisse, sans des
modifications profondes, s’accommoder aux 272 000 Français,
aux 219 000 étrangers, aux 3 267 000 indigènes qui peuplent notre
empire algérien. »
Jules Ferry condamnait l’étroitesse de la mentalité coloniale :
« Bien rares sont les colons pénétrés de la mission civilisatrice […].
Ils ne comprennent guère vis-à-vis de ces trois millions d’hommes
que la compression […]. Il est difficile de faire entendre au colon
européen qu’il existe d’autres droits que les siens en pays arabe,
et que l’indigène n’est pas une race taillable et corvéable à merci. »
En conséquence, il ne les jugeait pas « arrivés à un état d’éduca-
tion politique qui permette de leur donner l’autonomie ». Convain-
cu qu’il ne faudrait « livrer à aucun degré à l’élément européen les
intérêts du peuple indigène », et qu’« un pouvoir neutre et impar-
tial planant au-dessus des passions locales et de l’influence des
corps élus [était] seul capable de les comprendre et de les proté-
ger », il proposait de « fortifier les pouvoirs du gouverneur général »
par un « retour au décret du 10 décembre 1860 ». C’était désavouer
toute l’action passée du parti républicain, et reprendre la politique
impériale du « royaume arabe109 ».
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des émeutes contre les Juifs et contre les autorités, sans précé-
dent depuis les journées de 1870 et 1871. Le rejet de la proposition
d’abrogation du décret Crémieux présentée à la Chambre par deux
députés radicaux algériens fournit un semblant de justification à
des menaces de séparation. Max Régis déclara : « Nous arroserons,
s’il le faut, de sang juif l’arbre de notre liberté116. »
Aux élections législatives de mai 1898, sur six députés d’Al-
gérie furent élus quatre anti-juifs extrémistes, parmi lesquels
Édouard Drumont, invité à Alger par Max Régis. Ils agitèrent tous
la menace du séparatisme, en invoquant la récente perte de Cuba
par l’Espagne. Mais Max Régis, élu maire d’Alger, puis suspendu
et enfin révoqué, ne réussit pas à maintenir l’unité de la coalition
autonomiste et anti-juive. Son alliance avec l’antisémite nationa-
liste de droite Édouard Drumont le coupa des radicaux anti-juifs.
Inversement, son séparatisme avoué ranima la crainte du « péril
étranger » chez les partisans de la prépondérance française117.
Le gouvernement en profita pour désamorcer l’agitation par des
concessions partielles.
Le gouvernement présidé par le radical Brisson nomma un nou-
veau gouverneur, le vice-président du Conseil d’État Laferrière.
Celui-ci arriva muni de quatre décrets datés du 25 août 1898. Les
principaux dotaient l’Algérie d’un Conseil supérieur en majorité
élu, et de Délégations financières élues par un corps électoral res-
treint aux électeurs âgés de 25 ans, français depuis douze ans
et ayant trois ans de résidence, afin de diminuer le poids des
« néo-Français ». Composées de quatre délégations séparées repré-
sentant les contribuables « colons » (propriétaires terriens) « non-
colons » (autres citoyens français), arabes et kabyles, elles seraient
chargées de voter ou d’amender le budget de l’Algérie préparé par
le gouvernement général. C’était, selon Laferrière, l’amorce d’un
« self-government, non politique assurément, mais économique
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La loi de la démographie
Si l’assimilation des étrangers européens et celle des juifs algé-
riens furent des succès indéniables, celle de la masse indigène
fut à peine ébauchée. La IIIe République, longtemps abusée par
l’interprétation coloniste du mot assimilation, attendit vingt ans
pour se préoccuper sérieusement d’en faire bénéficier ses sujets
musulmans. Encore ne sut-elle pas choisir clairement entre l’assi-
milation proprement dite et l’association entre deux sociétés dif-
férentes. Les réformes de 1919, imposées par Clemenceau à l’issue
de la Grande Guerre, furent un compromis entre ces deux concep-
tions divergentes et le maintien du statu quo colonial. Dans les
vingt dernières années du régime, les gouvernements républi-
cains furent incapables d’aller plus loin et de faire aboutir l’une
ou l’autre politique.
« De notre manière de traiter les indigènes dépend surtout
l’avenir de notre domination en Afrique » : cette vérité, pressentie
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Assujettissement et assimilation
« Quand un peuple, pour des raisons quelconques, a mis le pied
sur le territoire d’un autre peuple, il n’a que trois partis à prendre :
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Association ou autonomie
À la politique d’assimilation dans ses diverses acceptions s’oppo-
sait la politique d’association entre deux sociétés différentes. Dès
1847, Tocqueville avait reconnu que « la société musulmane en
Afrique n’était pas incivilisée », et recommandé de pousser les
indigènes, « non pas dans la voie de notre civilisation européenne,
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mais dans le sens de celle qui leur est propre », afin de nous les
attacher « par la communauté des intérêts137 ». Dans cette perspec-
tive, Napoléon III avait voulu « apporter les bienfaits de la civilisa-
tion » moderne aux musulmans sans les forcer à renoncer à la leur.
Il avait eu l’intention – non suivie d’effet – de leur accorder le droit
d’être représentés dans toutes les assemblées locales et au Parle-
ment français, et celui d’accéder à toutes les fonctions publiques en
Algérie et à toutes les fonctions militaires de l’Empire138.
Cette politique, condamnée par les républicains en 1870,
retrouva peu à peu son crédit auprès des hommes d’État et des
experts coloniaux bien informés, à mesure que la pseudo-assi-
milation appliquée en Algérie perdait le sien. Le 26 mai 1893,
Jules Ferry fit devant le Sénat l’éloge de la politique du « royaume
arabe » qui avait préfiguré celle du protectorat, inaugurée en Tuni-
sie en 1881 : contrôler la modernisation d’un État « arriéré » sans
l’annexer139. À la fin du XIXe siècle, l’idée se répandit dans les
milieux politiques et coloniaux que l’assimilation était une dange-
reuse chimère, et qu’il valait mieux « faire évoluer chaque peuple
dans sa propre civilisation », suivant l’expression du président du
Conseil Waldeck-Rousseau140. Cependant, l’idéal d’assimilation ne
disparut pas de la culture politique républicaine.
Une autre doctrine se répandit en même temps : l’autonomie
coloniale, inspirée par l’évolution des colonies britanniques vers
un « self-government » de plus en plus large. Les colons « algé-
riens » furent les premiers à la réclamer et à en bénéficier, par les
réformes de 1898 et de 1900. Les musulmans s’en méfièrent, et
certains préférèrent « l’Algérie sous l’égide de la France, contre la
féodalité algérienne141 ». Pourtant, la création des sections arabe
et kabyle dans les Délégations financières fut la première réforme
politique en faveur des indigènes depuis l’échec du projet de
constitution Randon-Béhic en 1870. Ce pouvait être l’amorce d’une
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De nouvelles revendications
À partir de 1905, la pénétration française au Maroc et le risque
d’une guerre franco-allemande rendirent nécessaires le recru-
tement de troupes indigènes dépassant les effectifs susceptibles
d’être réunis par voie d’engagement volontaire. C’est pourquoi le
député Messimy proposa en 1907 d’étendre aux indigènes le ser-
vice militaire obligatoire. Cette proposition, adoptée par le gouver-
nement de Clemenceau, remit en question le fragile équilibre de
l’Algérie coloniale. Les musulmans algériens encore guidés par les
« vieux turbans » traditionalistes, ressentirent cette nouvelle obli-
gation comme une insupportable aggravation de leur asservisse-
ment : ils protestèrent par des pétitions, et par des tentatives d’exode
vers les pays d’Islam. Pour des raisons inverses, les représentants
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Une demi-citoyenneté
La guerre elle-même en retarda l’aboutissement, mais le ren-
dit encore plus nécessaire par les sacrifices qu’elle imposa aux
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L’impossibilité de réformer
Le projet Blum-Viollette fut soumis à la commission du suffrage
universel de la Chambre des députés, dont le rapporteur, Léon
Barety, vice-président de son groupe colonial, lui était hostile. Il
fut également présenté pour avis à la commission de l’Algérie et
des colonies, qui créa une commission d’enquête présidée par le
député socialiste de la Martinique Joseph Lagrosillière, partisan
d’un élargissement du projet.
Après la chute du gouvernement Léon Blum en juin 1937, le
nouveau président du Conseil Camille Chautemps confia la charge
du projet au radical Albert Sarraut, expert en politique coloniale
et partisan déclaré de l’association. Convaincu de sa nécessité, il
ne réussit pas à convaincre ses adversaires. Le 10 février 1938,
la commission du suffrage universel de la Chambre des députés
se partagea par moitié sur le rapport de Léon Barety, favorable
à la naturalisation des élites dans le statut civil français avec
faculté de refus. Mais le 3 mars, elle adopta par 13 voix contre
10 (sur 44 membres) l’élargissement du projet Blum-Viollette à
près de 150 000 bénéficiaires (notamment tous les anciens com-
battants titulaires de la carte du combattant et tous les diplô-
més du certificat d’études primaires) dans l’esprit du rapport
Lagrosillière.
Albert Sarraut refusa cet élargissement pour tenter de faire
passer le projet initial en posant la question de confiance, mais
le président du Conseil Chautemps le lui interdit. Presque tous
les parlementaires algériens (sauf les deux députés socialistes)
menacèrent de démissionner si le projet venait en discussion. Les
maires d’Algérie le firent en masse. L’annonce d’un nouveau gou-
vernement Blum avec la participation de Maurice Viollette surex-
cita l’opposition. Le gouverneur général Le Beau recommanda
une pause pour éviter un « effroyable conflit racial ».
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refuser une guerre qui n’était pas la leur, fut de plus en plus écou-
tée, mais resta sans effet tangible173.
Ainsi les réticences envers la mobilisation ne purent prendre
l’ampleur d’une résistance organisée. En août 1939, l’Afrique du
Nord était gardée par 200 000 hommes, dont 82 000 en Algérie.
Elle envoya 169 000 hommes en France et dans d’autres territoires
de l’Empire, tout en doublant les effectifs présents sur place. Au
début de mai 1940, on comptait 95 000 soldats nord-africains en
métropole, 188 000 (dont 27 000 supplétifs) en Afrique du Nord, et
29 000 au Levant174.
Comme dans la Grande Guerre, l’Algérie et l’ensemble de
l’Afrique du Nord étaient visés par des convoitises ennemies,
mais cette fois-ci beaucoup plus dangereuses. À la stratégie indi-
recte de manipulation des sentiments religieux et nationaux,
expérimentée sans grand succès par les germano-turcs de 1914
à 1918 et reprise par les puissances de l’Axe Rome-Berlin, s’ajou-
taient désormais des menaces militaires directes. Depuis 1936,
la Méditerranée était devenue une zone de tensions, opposant
la France et la Grande-Bretagne à l’Italie fasciste et à l’Espagne
franquiste, soutenues par l’Allemagne nazie. En novembre 1938,
l’Italie avait dénoncé les accords Laval-Mussolini de janvier 1935,
et revendiqué publiquement la Savoie, Nice, la Corse, la Tuni-
sie et Djibouti. Le président du Conseil Édouard Daladier s’était
rendu en Tunisie et en Algérie en janvier 1939 pour affirmer la
détermination de la France à défendre l’intégrité de son empire.
Les plans de guerre prenaient donc en compte d’éventuelles opé-
rations défensives ou offensives contre l’Italie et l’Espagne – offi-
ciellement non belligérantes – aux deux extrémités de l’Afrique
du Nord. Mais ils ne remettaient pas en question l’idée que le sort
de la guerre se jouerait en Europe, où l’Allemagne déclencha son
offensive le 10 mai 1940.
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zone occupée (où les Allemands avaient édicté des mesures anti-
sémites dès le 27 septembre), en étendant des mesures analogues
à tout le territoire français, ainsi qu’une tentative de gagner à bon
compte la bienveillance du vainqueur, au moment où le maréchal
Pétain allait leur proposer la collaboration de la France204. Ce sta-
tut définissait les juifs par leurs origines plus rigoureusement que
la loi allemande elle-même. Il les excluait de la fonction publique
(hormis quelques dérogations mineures en faveur des anciens
combattants) et leur interdisait toute activité dans le journalisme,
le cinéma, le théâtre et la radio : soit toutes les professions d’auto-
rité et d’influence.
En conséquence, la loi du 7 octobre 1940 abrogea le décret
Crémieux et priva les juifs algériens de la citoyenneté française
(sauf exception en faveur des anciens combattants décorés de
la légion d’honneur, de la médaille militaire ou de la Croix de
guerre, ou de ceux qui se seraient « distingués par des services
rendus au pays »), tout en leur conservant le droit civil français.
Peu après, pour les empêcher de solliciter leur naturalisation,
en vertu de la loi du 4 février 1919 ou du sénatus-consulte du
1er juillet 1865, la loi du 11 octobre 1940 le leur interdit205. Ainsi,
les juifs d’Algérie étaient rabaissés au-dessous des indigènes
musulmans et des étrangers, à la grande joie des « anti-juifs »
algériens.
Les enseignants juifs de tous les niveaux furent exclus de
l’enseignement public, et les anciens combattants juifs prati-
quement exclus (contrairement aux musulmans) de la Légion
française des combattants. Le 2 juin 1941, un nouveau statut
des Juifs ordonna leur recensement et celui de leurs biens. Le
21 juin 1941, une autre loi établit un numerus clausus de 3 %
pour les étudiants juifs dans l’enseignement supérieur. Elle fut
appliquée à l’Algérie par un décret du 23 août 1941, alors que la
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Ferhat Abbas écrivit à l’amiral Abrial que les six délégués indi-
gènes choisis par lui étaient « presque tous des marabouts illet-
trés, inconscients et fanatiques », et les 18 délégués français
des personnalités connues pour « l’hostilité violente qu’elles ont
manifestée contre les mesures jugées susceptibles d’émanciper
les autochtones et de relever leur niveau social221 ». Convoqué par
l’amiral, chef autoritaire et distant, il fut sévèrement tancé, puis
mis à la porte. Peu après, l’absence de représentation musulmane
dans le Conseil national créé le 24 janvier 1941 causa une pro-
fonde déception. Il fallut plusieurs interventions du gouverneur
général Abrial et du délégué général Weygand pour obtenir, en
mars 1941, la nomination de quatre conseillers nationaux musul-
mans : le pharmacien Abderrahmane Boukerdenna, ancien vice-
président de la Fédération des élus musulmans du département
d’Alger, Chérif Sisbane, ancien président de la section arabe des
Délégations financières, l’agha Benchiha Boucif, et le cheikh
Ibnou Zekri, professeur à la médersa d’Alger. À l’exception de la
dernière, toutes ces nominations furent critiquées, surtout par les
élus du département de Constantine, qui n’était pas représenté.
Ferhat Abbas réagit de nouveau en adressant, le 10 avril 1941,
un mémoire au maréchal Pétain222. Il dressait un bilan critique de
la colonisation, aboutissant à un grave déséquilibre entre deux
sociétés juxtaposées (« le bloc européen et le bloc musulman sont
restés distincts, étrangers l’un à l’autre, sans âme commune »), et
invitait la France à réaliser une révolution comparable à l’œuvre
d’Ataturk et de Pierre le Grand, en brisant l’égoïsme de la féoda-
lité coloniale et de son alliée la féodalité arabe. Suivait un plan
concret et détaillé de rénovation de l’Algérie musulmane. Poli-
tique agraire de défense et de reconstitution de la propriété pay-
sanne, politique sociale d’éducation, de formation professionnelle,
d’assistance sanitaire, d’amélioration de l’habitat, d’égalité avec
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Berque lui répliqua que les problèmes étaient liés, et que « l’éco-
nomique [était] susceptible de réalisations immédiates ». La com-
mission ayant décidé de s’ajourner au 25 mai, Abbas lui demanda
de ne pas se réunir avant la satisfaction des deux premiers points
de sa motion. Berque refusa cette « mise en demeure » au nom de
l’administration.
En séance plénière, le président Sayah Abdelkader prononça
la clôture de la session et l’ajournement au 25 mai. Il remercia le
gouverneur général Peyrouton et rendit hommage aux « qualités
d’impartialité et de franchise » du commissaire du gouvernement.
Enfin il souligna les « résultats substantiels » déjà obtenus : marché
libre du blé, accueil favorable à la demande d’amnistie générale260.
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position morale aux yeux de nos alliés et ferait le jeu des propa-
gandistes de l’Axe261.
En fait, l’incident redouté n’eut pas lieu en séance plénière.
En dépit de l’imprudente péroraison autonomiste du discours
d’ouverture du président Joseph Robert, qui exalta la « person-
nalité de notre jeune peuple algérien » et critiqua « l’autoritarisme
du pouvoir métropolitain », les délégués indigènes s’abstinrent de
poser le problème du statut de l’Algérie, mais ils défendirent avec
pugnacité les intérêts de leurs mandants, notamment à propos de
la colonisation et du paysannat, et au sujet des injustices subies
par les populations des douars en matière de ravitaillement 262.
Le débat fondamental eut lieu dans les réunions particulières
de la délégation financière indigène, en présence d’Augustin
Berque. Au prix d’âpres discussions avec certains de ses collè-
gues sensibles aux suggestions modératrices de ce dernier, Ferhat
Abbas réussit le 26 mai à faire signer par 21 délégués financiers
sur 24 un texte plus clairement nationaliste que la deuxième
version du Manifeste.
Le projet de réformes faisant suite au Manifeste se présentait
sous la forme d’une proposition de loi. Un exposé des motifs,
après avoir insisté sur le caractère nettement réformateur, voire
« révolutionnaire », du gouvernement du général Giraud, reprenait
l’historique de la « question indigène » en la présentant comme
une succession d’échecs (ceux des politiques de refoulement, du
« royaume arabe », d’assimilation, et d’association), et invitait la
France à en tirer les leçons en s’inspirant de ses propres principes
et des exemples de ses alliés. Il proposait comme solution la recon-
naissance de « l’autonomie politique de l’Algérie en tant que nation
souveraine, avec droit de regard de la France et assistance mili-
taire des alliés en cas de conflit », non exclusive de l’organisation
d’une fédération d’États nord-africains avec le Maroc et la Tunisie.
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les musulmans algériens les plus politisés avaient très bien com-
pris le sens de cette manœuvre, à savoir que le rabaissement des
juifs en dessous d’eux était un moyen de refuser aux Algériens
musulmans la citoyenneté de leur pays, citoyenneté qui n’exis-
tait plus même en France sous la dictature de Vichy. S’il leur res-
tait encore quelques illusions, la triste affaire de Zeralda (1er août
1942) les leur fit perdre.
C’est aussi pourquoi le débarquement anglo-américain du
8 novembre 1942 ouvrit une ère nouvelle. Pour la première fois
depuis 1830, le tête-à-tête des vainqueurs et des vaincus était
brisé ; tout devenait possible. La plupart des anciens élus indi-
gènes se réunirent autour de Ferhat Abbas pour élaborer un pro-
gramme revendicatif commun, en liaison avec les dirigeants de
l’Association des Oulémas et du Parti du peuple algérien clandes-
tin. Pour la première fois, ils firent le procès du comportement
colonialiste suivi par les conquérants et colonisateurs français
en Algérie depuis 1830, et revendiquèrent le droit du peuple algé-
rien à disposer de lui-même, suivant les principes démocratiques
enseignés naguère par la France et adoptés comme programme
par les États-Unis et le Royaume-Uni depuis leur accord sur la
Charte de l’Atlantique du 14 août 1941.
Face à cette situation radicalement nouvelle, résultat logique
des erreurs fondamentales de la politique suivie depuis 1830, que
pouvaient faire ceux qui s’employaient à faire rentrer la France
en guerre ? Pas grand-chose, pour les militaires qui s’efforçaient,
autour de l’amiral Darlan puis du général Giraud, de faire sub-
sister un « vichysme sous protectorat américain » en Afrique
du Nord. Mais, à partir de juin 1943, la fondation à Alger d’un
nouvel exécutif français appelé « Comité français de libération
nationale » (CFLN) par les généraux Giraud et de Gaulle, enfin
réconciliés sous la pression anglo-américaine, rendit à la France
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L’illusion de l'apaisement
La commission ayant rendu son rapport le 31 janvier 1944, il appar-
tenait au CFLN de prendre sa décision au plus tard le 15 février.
Mais celle-ci fut retardée par les réserves que le rapport suscita
parmi les membres du Comité.
Catroux les avait prévues. Il avait accompagné le rapport Gia-
cobbi d’un rapport personnel aux membres du CFLN, qui justi-
fiait le choix fait par la commission de dépasser la décision du
11 décembre 1943 en accordant la citoyenneté à tous les musul-
mans algériens, tout en réservant aux élites le plein exercice des
droits politiques. Le projet Valleur adopté par la commission
permettait à la fois de satisfaire les aspirations des masses, et
de sélectionner les élites en les réduisant à environ 40 000 per-
sonnes. Pour conclure, le général Catroux analysait les éléments
du problème algérien : « ce que veut la France », « ce que veulent
les musulmans algériens », et « dans quelle mesure la politique de
la France peut s’accommoder des aspirations des musulmans ».
La France poursuivait en Algérie depuis près d’un siècle « une
politique d’absorption par l’assimilation », réaffirmée par la déci-
sion du 11 décembre 1943. Cette politique était acceptée avant la
guerre par les élites qui souhaitaient s’intégrer dans la commu-
nauté française (sous réserve du maintien du statut personnel),
et par les masses qui respectaient l’autorité française et aspiraient
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Artisanat 200 65 265
Enseignement 1 200 375 1 575
Santé publique 615 114 729
Habitat 454 350 804
Total 2 469 904 3 373
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Artisanat 200 65 265
Enseignement 1 200 375 1 575
Santé publique 615 114 729
Habitat 1 054 450 1 504
Recasement 1 110 150 1 260
Équipement rural 800 240 1 040
Total 4 979 1 394 6 373
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Catroux confirmé
Une ordonnance du 28 août 1944 (parue au Journal officiel du
30 août, sous la signature du vice-président Henri Queuille et
de tous les commissaires) avait « créé provisoirement au sein du
gouvernement un poste de commissaire délégué général du Gou-
vernement pour l’Afrique du Nord », chargé d’exercer « l’action
gouvernementale, dans le cadre de la législation en vigueur, sur
les territoires de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie », et d’assu-
mer « la responsabilité de leur sécurité intérieure et extérieure ».
À cette double fin, il avait autorité sur « le gouverneur général de
l’Algérie, les résidents généraux au Maroc et en Tunisie, les repré-
sentants des différents départements ministériels, ainsi que les
officiers généraux représentant des départements de la Défense
nationale pour ce qui concerne la sécurité intérieure et extérieure
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Catroux, trop engagé envers René Capitant, n’ait pas cru devoir
demander une modification des textes, laissait subsister, selon lui,
des imperfections regrettables468.
Les principales critiques, formulées par Augustin Berque dès
le 10 août 1944, visaient l’insuffisance de la formation française
dans les medersas officielles, et du contrôle de l’enseignement
arabe privé. Il souhaitait qu’on relevât aussi le niveau des ensei-
gnants de langue française dans les medersas, et la part du fran-
çais dans le certificat d’aptitude à l’enseignement des matières
musulmanes. « La culture orientale a ses mérites », écrivait-il,
mais « dans la France musulmane, elle doit être filtrée par notre
humanisme libéral, qui sans lui faire perdre sa valeur générale
doit résorber ce qu’elle pourrait garder de fanatisme ou de xéno-
phobie ». D’autre part, tout en conseillant de ne pas provoquer les
oulémas en exigeant immédiatement des diplômes français des
maîtres de l’enseignement arabe privé, il réclamait une inspec-
tion de toutes les écoles privées, qu’elles soient subventionnées
ou non, et critiquait l’insuffisance des sanctions prévues contre
la propagande anti-française : « Taoufik El Madani, Cheikh El
Mili ont écrit chacun une histoire de l’Algérie qui constitue une
vibrante apologie de l’Islam en ce qu’il a de plus xénophobe, en
même temps qu’une impitoyable critique de l’œuvre française en
ce pays469. » Ces « insuffisances » ne furent pas corrigées dans le
texte définitif470.
Les autres éléments du programme de réformes sociales et éco-
nomiques firent l’objet de décisions qui ne furent pas publiées471.
Le secrétariat général du gouvernement, consulté à ce sujet,
répondit le 17 février, que le conseil des ministres du 24 octobre
1944 avait adopté les décisions suivantes :
– sur le projet de réorganisation de l’hygiène et de la santé
publique ;
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– relative au paysannat ;
– concernant l’habitat rural ;
– concernant l’habitat urbain ;
– concernant l’industrialisation (conformément aux textes
joints à la note n° 365-SG du 14 octobre 1944).
Au contraire, le projet concernant la législation sociale et le tra-
vail n’avait pas été soumis à l’examen du conseil des ministres. Et
ceux concernant les sociétés de prévoyance artisanale, les centres
professionnels ruraux, le fonds commun des sociétés indigènes
de prévoyance, et le financement du plan, n’avaient pas été adop-
tés par le gouvernement. Le ministre délégué en Afrique du Nord
avait été informé des décisions prises472.
Ainsi, les efforts de Catroux et de la commission avaient abouti
à un semi-échec. Le rejet du plan de financement, clé de voûte
du programme, compromettait gravement le succès de l’ensemble,
et les décisions adoptées ne semblaient pas avoir été suivies de
mesures exécutoires. Ce bilan troublant incite à s’interroger sur la
valeur du renseignement du CIE d’Alger concernant une interven-
tion des « gros colons », « par l’intermédiaire des banques », auprès
du président du GPRF473…
C’est dans ces circonstances que les Délégations financières,
convoquées par un arrêté gubernatorial du 27 octobre 1944, sié-
gèrent du 20 novembre au 16 décembre pour examiner et voter
le budget de 1945. Comme un an auparavant, le président Mar-
cel Duclos assura le gouverneur général de l’appui des Déléga-
tions pour réaliser son programme de réformes économiques
et sociales. Il salua deux nouveautés dans le budget de 1945 : la
création d’un fonds commun d’équipement et de réformes musul-
manes (doté par l’effort fiscal algérien et par la solidarité métro-
politaine, sous la forme d’une ristourne de la contribution de
l’Algérie au budget de la France), d’un volume égal au dixième du
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La révolte de 1945
À l’approche de l’annonce de la victoire sur l’Allemagne, le gou-
verneur général mit en garde les préfets et les sous-préfets contre
le risque de troubles. Les troupes, qui avaient fait des manœuvres
à but psychologique dans le département de Constantine, furent
maintenues en alerte. Néanmoins, les défilés organisés par les
AML furent autorisés à condition qu’ils n’arborent ni slogans ni
drapeaux nationalistes. Le 8 mai 1945, ces défilés furent plus
nombreux et plus importants que la semaine précédente sauf à
Alger. Ils se déroulèrent et furent dispersés sans incident, là où
l’interdiction des banderoles et des drapeaux fut respectée. Mais
en plusieurs endroits, des militants brandirent des drapeaux algé-
riens et des pancartes réclamant l’indépendance de l’Algérie et
la libération de Messali. L’intervention de la police pour les enle-
ver déclencha des échauffourées, et des coups de feu. À Bône, à
Guelma et à Sétif, il y eut des morts parmi les manifestants. À
Sétif, certains étaient armés de revolvers ou d’armes blanches, et
ils s’attaquèrent aux Européens rencontrés dans leur fuite, faisant
entre 22 et 29 morts et de nombreux blessés.
La nouvelle de la répression, présentée comme un guet-apens,
et l’appel à la Guerre sainte (djihad), se répandirent comme le feu
sur une traînée de poudre, autour de Sétif, principalement vers
la Petite Kabylie, et autour de Guelma, dans toutes les directions.
Comme au printemps de 1871, des rassemblements de fellahs s’at-
taquèrent aux fonctionnaires et aux bâtiments publics, aux centres
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L’incident et l’insurrection
Toutefois, après l’indépendance de l’Algérie, de nouvelles publi-
cations de témoignages, de documents, et de recherches histo-
riques, en Algérie et en France, ont considérablement amélioré les
connaissances sur les tragiques événements de mai 1945531. Elles
confirment et complètent les analyses proposées en juillet 1945
par les esprits les mieux informés et les plus prudents, Paul Tubert
et Adrien Tixier.
La thèse du « complot colonialiste », soutenue par les socialistes
et les communistes, comme par les nationalistes algériens, n’a
reçu aucune preuve décisive : la provocation par la famine n’a pas
été vérifiée. Dès juillet 1945, le ministre de l’Intérieur et plusieurs
orateurs ont souligné que les régions troublées étaient parmi
les moins démunies de l’Algérie, que les slogans des manifes-
tants étaient politiques, et que les insurgés n’avaient pas attaqué
les dépôts de vivres. Toutefois, il est vraisemblable que la grave
disette, succédant à des années de privations et de frustrations,
ait contribué à créer une mentalité collective prédisposant à la
révolte. Mais l’administration organisait des importations mas-
sives de céréales pour éviter la famine.
La création délibérée d’incidents pour mettre le feu aux poudres
n’est pas mieux établie. Les déclarations prophétiques d’Abbo et de
Lestrade-Carbonnel ne sont pas des preuves suffisantes de prémé-
ditation. Les colons isolés au milieu des musulmans avaient tout à
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craindre d’une révolte dont ils furent les premières victimes. Que
certains membres des « gardes civiques », particulièrement à Guel-
ma, aient assouvi leur peur et leur haine, accumulées par des mois
de « guerre des nerfs », au moyen de vengeances et de représailles
aveugles, c’est très vraisemblable : le journaliste Henri Bénazet,
dans son livre L’Afrique française en danger (1947), jugea la répres-
sion « féroce, impitoyable, en vérité inhumaine par son manque
de discernement ». Que les adversaires de l’ordonnance du 7 mars
1944 aient exploité l’occasion de prendre l’offensive contre la poli-
tique des réformes, c’est l’évidence. Mais cela ne prouve pas que
les troubles prévus aient été voulus.
À Sétif, le premier coup de feu fut tiré par un policier pour
défendre le commissaire qui tentait d’arracher un drapeau natio-
naliste algérien, et le porte-drapeau fut le premier tué, cela semble
établi. L’émeute qui s’en suivit tua ou blessa plusieurs dizaines
d’Européens, y compris des hommes de gauche, qui n’étaient pas
moins défavorables aux nationalistes que ceux de droite. Même si
le maire socialiste Édouard Deluca venait de menacer de révoca-
tion un agent qui tirait sur les musulmans, on hésite à croire qu’il
fut abattu par son propre adjoint, comme l’affirment aujourd’hui
des témoins algériens.
Le communiste Albert Denier, laissé pour mort et sauvagement
mutilé, ne reconnut ultérieurement aucun de ceux qui lui furent
présentés comme ses agresseurs, et déclara : « C’est le colonialisme
qui a voulu m’assassiner. » Mais rien ne prouve que ses agresseurs
connaissaient leur victime ; et le rapprochement est troublant avec
un passage d’un roman de Kateb Yacine, collégien présent à la
manifestation : « Un paysan tranche d’un coup de sabre l’épaule
d’un étudiant sans coiffure qu’il a pris pour un Européen532. »
À Guelma, le sous-préfet Achiary tira le premier coup de feu
après avoir tenté d’arracher un drapeau. Ancien commissaire de
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police, il fut accusé par Étienne Fajon d’avoir torturé des jeunes
filles communistes. Il avait pourtant été, comme le rappela Marc
Rucart, un résistant de longue date et un « héros du 8 novembre »
1942. Le 8 mai 1945, il avait à ses côtés le président de Combat, un
socialiste. Celui-ci, voyant le sous-préfet bousculé par les manifes-
tants tomber un genou à terre, l’interpella en ces termes : « Alors,
Monsieur le sous-préfet, est-ce que la France existe ? » « Bien sûr
qu’elle existe », répondit Achiary, qui donna le signal de la fusillade
en tirant en l’air. La milice qu’il constitua était dirigée, selon le
ministre de l’Intérieur, par un comité de trois hommes : le président
des Anciens combattants, celui de la France combattante, et celui
de l’Union locale des syndicats. Les Français de Guelma avaient
opposé une quasi-unanimité nationale à la « quasi-unanimité des
musulmans, du plus riche au plus pauvre, contre tout ce qui est
français ». L’explication par le « complot fasciste » ne tient donc pas.
Le commissaire de police de Sétif et le sous-préfet de Guelma
avaient appliqué des instructions qui subordonnaient l’autori-
sation des manifestations musulmanes à l’absence de drapeaux
et de slogans séditieux. Les responsables civils et militaires ne
voulaient sans doute pas provoquer l’échec de la politique des
réformes, dont les hauts fonctionnaires mis en cause – Berque,
Balensi et Lestrade-Carbonnel – étaient parmi les protagonistes.
Ils ne souhaitaient pas déclencher une épreuve de force redoutable
au moment où les troupes disponibles, en l’absence de la Première
armée, étaient « préparées en vue de troubles localisés, mais ne
sauraient prétendre à juguler une insurrection généralisée », selon
le général Henry Martin. Mais ils pouvaient vouloir prévenir cette
insurrection générale qu’ils soupçonnaient le PPA d’organiser.
La seule pièce à l’appui de la thèse du complot est une confi-
dence ultérieure d’Yves Chataigneau au journaliste de gauche
Albert-Paul Lentin. « On est venu me dire : les extrémistes des
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Trop tard
Adrien Tixier indiqua trois mesures immédiates approuvées par le
conseil des ministres : la création d’un secrétariat aux Affaires éco-
nomiques, celle d’une direction du Travail et des Affaires sociales,
et la suppression de la direction des Affaires musulmanes. Ses
attributions seraient réparties entre les autres services ; mais une
nouvelle direction des Réformes musulmanes serait créée pour
stimuler leurs initiatives et contrôler l’exécution du programme
d’ensemble. Pour jouer ce rôle d’impulsion, le ministre avait choisi
« un homme jeune qui [connaissait] bien l’Afrique du Nord et les
problèmes musulmans et qui [était] un partisan convaincu de la
politique de l’ordonnance du 7 mars 1944 » : Lucien Paye. Il conti-
nuerait ses recherches pour « la formation d’une équipe d’hommes
jeunes, compétents, enthousiastes, qui accepter[aient] de travail-
ler avec foi à la reconstruction de l’Algérie française ».
Les membres de l’Assemblée qui suivirent le long exposé
d’Adrien Tixier ne se lassèrent pas d’entendre de bonnes choses,
dixit Marc Rucart. Pourtant, son discours laissait dans l’ombre un
point capital : le financement des réformes annoncées, mentionné
incidemment, à propos du plan d’industrialisation. Le ministre
avait reconnu que le gouvernement n’avait « pas encore pris de
décision sur la répartition des charges de ce plan entre l’Algérie
et la métropole », mais il avait assuré que ce problème financier
ne retarderait pas les premières réalisations, car le gouvernement
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L’enlisement
La deuxième Assemblée nationale constituante siégea du 2 juin au
13 octobre 1946. Élue le 2 juin 1946, elle avait une majorité réé-
quilibrée au profit du MRP. Le tripartisme fut maintenu, pour for-
mer un gouvernement présidé par le MRP Georges Bidault. La SFIO
conserva le ministère de l’Intérieur, Édouard Depreux remplaçant
André Le Troquer, et le gouvernement général de l’Algérie qui resta
à Yves Chataigneau604. Mais en Algérie, dans le premier collège, la
gauche marxiste (PCA et SFIO) perdit la majorité, et dans le deu-
xième collège, grâce à l’amnistie du 9 mars 1946 dont avait bénéfi-
cié Ferhat Abbas, les élections firent triompher son nouveau parti
,l’Union démocratique du Manifeste algérien (UDMA) à la place
des amis du docteur Bendjelloul, seuls deux sièges étant attribués
à la SFIO dans des conditions très contestées, et aucun au PCA605.
Pourtant le taux de participation (48 %) n’était pas supérieur à ce
qu’il avait été lors des élections précédentes.
Les partis désavoués par les résultats des élections dans le
deuxième collège tentèrent de tirer la leçon de leur échec. Le PCA
renforça donc ses efforts de rapprochement avec le nationalisme
algérien, en s’épurant de quelques dirigeants accusés de secta-
risme anti-nationaliste, comme Amar Ouzegane. Les fédérations
socialistes d’Algérie, dans leur congrès confédéral des 13 et 14 juil-
let, tirèrent de leur défaite la leçon que la politique d’assimilation
était désormais périmée, sans pour autant se rallier nettement au
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Le choix de l’immobilisme
Après le vote du statut de l’Algérie, durant sept ans, la politique
algérienne de la France fut caractérisée par un immobilisme de
plus en plus complet. Sur le plan politique, le vote si difficile
du statut de l’Algérie durant l’été 1947 fut la dernière réforme
accomplie par le Parlement, qui laissa ensuite le gouvernement
général faire face sur place au problème algérien, sans trop
se préoccuper de la régularité des élections et du maintien de
l’ordre dans un pays censé être redevenu calme.
Sur le plan économique et social, il ne s’agit pas d’un
enlisement mais plutôt d’un essoufflement : l’exécution des
programmes élaborés depuis 1944 continua, avec l’aide métro-
politaine, mais leur efficacité en tant que moyen de transfor-
mer l’Algérie en une vraie province française apparut de plus en
plus douteuse.
Paradoxalement, le problème algérien semblait être de moins
en moins politique et de plus en plus économique et social,
quand le coup de tonnerre du 1er novembre 1954 éclata dans un
ciel qui semblait serein.
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Roger Léonard expose en détail dans ses Mémoires les soucis que
lui attiraient ces rivalités687.
Mais les résultats des élections dans les deux collèges condi-
tionnaient l’activité législative, que le statut de l’Algérie avait
partagée entre l’Assemblée nationale française et l’Assemblée
algérienne. En droit, l’Assemblée nationale (assistée par le Conseil
de la République) était seule souveraine, mais elle déléguait
une partie de ses attributions à l’Assemblée algérienne. Le par-
tage des compétences était délimité par le statut, mais de nom-
breux cas litigieux se présentaient. En pratique, le gouvernement
accordait ou refusait l’homologation des décisions de l’Assemblée
algérienne, et ne soumettait à l’Assemblée nationale que ses pro-
positions de refus – soit pour raisons de fond, soit de forme, ce
qui entraînait la reprise des dispositions litigieuses par une loi. Le
devoir du gouvernement général était de coopérer avec l’Assem-
blée algérienne, pour prévenir ces conflits de compétence, source
de retards nuisibles. Mais ce n’était pas toujours facile, surtout
quand l’Assemblée était présidée par son « président-fondateur »,
Raymond Laquière, champion attardé de l’autonomisme « algé-
rien » du début du siècle688.
Par le statut de l’Algérie, l’Assemblée nationale s’était explici-
tement déchargée des réformes qu’elle n’avait pas pu réaliser de
1945 à 1947 sur l’Assemblée algérienne. L’incapacité de cette der-
nière à les faire aboutir la fit accuser de sabotage du Statut par les
minorités nationalistes (MTLD et UDMA), communiste et, plus
discrètement socialiste689. Mais la navette entre les assemblées
d’Alger et de Paris eut aussi son rôle dans cet inachèvement.
Certaines étaient des réformes administratives d’inspira-
tion assimilationniste. L’article 53 du Statut prévoyait le rem-
placement des « communes mixtes » par des communes rurales.
Le 27 décembre 1950, l’Assemblée algérienne fut saisie, sur sa
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LE CHOIX DE L’IMMOBILISME
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LE CHOIX DE L’IMMOBILISME
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Conclusion
La politique coloniale suivie par la France en Algérie durant cent
trente deux ans a-t-elle eu une unité ? Si oui, comment la défi-
nir ? Ces questions étaient à l’origine de notre recherche, et il faut
maintenant tenter d’y répondre.
La France a eu, pendant au moins cent dix ans, entre 1830 et
1940, la possibilité de définir et d’appliquer en Algérie la politique
coloniale qu’elle voulait, parmi les quatre politiques définies par
les théoriciens de la colonisation au XIXe et au début du XXe siècle :
assujettissement, assimilation, association, et autonomie.
La première fut une pratique de fait, employée durant la
conquête et même au-delà, pour l’administration des « indigènes »,
mais ne fut jamais une formule durable dans son principe. La
deuxième, au contraire, eut toute la faveur de l’idéologie républi-
caine, et acquit un statut de doctrine quasi officielle sous la IIe
et sous la IIIe République. La troisième, consistant à reconnaître
que l’Algérie française et l’Algérie musulmane resteraient des réa-
lités distinctes et devaient trouver des raisons de coexister et de
coopérer dans des intérêts communs, fut illustrée dès les années
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CONCLUSION
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CONCLUSION
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CONCLUSION
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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CONCLUSION
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Notes
1. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, Paris, PUF, « Que sais-je ? »,
n° 400, 1964. Voir Histoire de l’Algérie contemporaine, Paris, PUF ; t. 1 : Conquête et
colonisation, par Ch.-A. Julien, 1964 ; t. 2 : 1871-1954, par Ch.-R. Ageron, 1979.
2. Voir sur mon site http://guy.perville.free.fr, ma communication sur le 8 mai 1945
et sa mémoire en Algérie et en France (2005), ma préface au livre de R. Vétillard, Sétif,
mai 1945 : massacres en Algérie (2008), et mon compte rendu de « Cinq livres récents
sur le 8 mai 1945 en Algérie (2002-2009) », paru dans Outre-mers, revue d’histoire,
n° 362-363, 1er semestre 2009.
3. Ch.-A. Julien, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 1 : Conquête et colonisation,
Paris, PUF, 1964 ; t. 2 : 1871-1954, par Ch.-R. Ageron. Et les thèses de doctorat d’État
de C. R. Ageron : Les Algériens musulmans et la France, 1871-1919, 2 tomes, Paris,
PUF, 1968. Voir également A. Rey-Goldzeiguer, Le Royaume arabe, la politique algé-
rienne de Napoléon III, 1861-1870, Alger, SNED, 1977 ; et G. Meynier, L’Algérie révélée,
la guerre de 1914-1918 et le premier quart du XXe siècle, Genève, Droz, 1981.
4. B. Saadallah, La Montée du nationalisme algérien (1900-1930), Alger, Entreprise
nationale du livre, 1988. A. Mahsas, Le Mouvement révolutionnaire en Algérie, de la
Première guerre mondiale à 1954, Paris, L’Harmattan, 1979. M. Kaddache, Histoire
du nationalisme algérien, 1919-1951, 2 tomes, Alger, SNED, 1980. M. Harbi, Le FLN,
mirage et réalité, et Les archives de la Révolution algérienne, Paris, Éditions Jeune
Afrique, 1980 et 1981. B. Stora, Messali Hadj (1898-1974) pionnier du nationalisme
algérien, Paris, le Sycomore 1982 et l’Harmattan 1986 ; Dictionnaire biographique de
militants nationalistes algériens 1926-1954, Paris, L’Harmattan 1984, et Histoire poli-
tique de l’immigration algérienne en France (1922-1962), thèse de doctorat d’État,
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
Paris XII 1991. A. Mérad, Le Réformisme musulman en Algérie de 1925 à 1940, Paris,
Mouton, 1967. É. Sivan, Communisme et nationalisme en Algérie (1920-1962), Paris,
Presses de la FNSP, 1976. G. Pervillé, Les Étudiants algériens de l’Université française,
1880-1962, Paris, Éditions du CNRS, 1984. William B. Quandt, Revolution and political
leadership, Algeria 1954-1968, Cambridge et Londres, the MIT Press, 1969.
5. W.G. Andrews, French politics and Algeria : the process of policy formation, New
York, Appleton Century Crofts, 1962. S.G. Tucker, The Fourth Republic and Algeria,
University of North Carolina 1966. Wolfgang Ohneck, Die französische Algerienpolitik
von 1919-1939, Cologne, Westdeutscher Verlag, 1967. Hartmut Elsenhans, Frankreichs
Algerienkrieg, 1954-1962, Entkoloniesierungsversuch einer kapitalistischen metropole,
Zum Zusammenbruch der Kolonialreiche, Munich, Carl Hanser Verlag, 1974 ; traduc-
tion française : La guerre d‘Algérie, Paris, Publisud, 1992. Thankmar von Münchhau-
sen, Kolonialismus und Demokratie, Die französische Algerienpolitik von 1945-1962,
Munich, Weltforum Verlag, 1976. Fabien Dunant, L’indépendance de l’Algérie, déci-
sion politique sous la V e République (1958-1962), Berne, Peter Lang, 1977.
6. Voir Les Chemins de la décolonisation de l’Empire colonial français, colloque orga-
nisé par l’IHTP les 4 et 5 octobre 1984, Ch.-R. Ageron (dir.), Paris, Éditions du CNRS,
1986. Pierre Mendès France et le mendésisme, F. Bédarida et J.-P. Rioux (dir.), Paris,
Fayard, 1985, voir la contribution de Ch.-R. Ageron pp. 331-341. Guy Mollet, un cama-
rade en République, Lyon, PUL, 1987, pp. 445-480 et pp. 518-530. Paul Ramadier, la
République et le socialisme, S. Berstein (dir.), Bruxelles, Éditions Complexe, 1990, pp.
365-376 et pp. 405-442. Actes du colloque De Gaulle en son siècle, t. 6, Paris, La docu-
mentation française, 1992. Et les actes du colloque Maurice Viollette (Chartres, 29-30
novembre 1985), publiés sous le titre De Dreux à Alger, Maurice Viollette, 1870-1960,
préface de F. Mitterrand, F. Gaspard (s. dir.), Paris, L’Harmattan, 1991.
7. La Guerre d’Algérie et les Français, colloque de l’IHTP, J.-P. Rioux (dir.), Paris,
Fayard, 1990. Cf. Le premier colloque organisé à Alger par le gouvernement algérien
en novembre 1984, Le Retentissement de la Révolution algérienne, Alger, ENAL, et
Bruxelles, GAM, 1985.
8. Histoire de la France coloniale, t. 1, des origines à 1914, t. 2, de 1914 à 1990, par
J. Meyer, J. Tarrade, A. Rey-Goldzeiguer, J. Thobie, G. Meynier, C. Coquery-Vidro-
vitch, et Ch.-R. Ageron.
9. La publication d’une collection d’archives du Service historique de l’armée de terre
dirigée par J.-C. Jauffret, La Guerre d’Algérie par les documents, a été suspendue en
octobre 1990 après la sortie du t. 1 : L’Avertissement (1943-1946) ; t. 2 Les Portes de la
guerre, 1946-1954, Vincennes, SHAT, 1998.
10. Manifeste du peuple algérien, 10 février 1943. Reproduit par C. Collot et J.-R.
Henry, Le Mouvement national algérien, textes 1912-1954, Paris, L’Harmattan, et
Alger, OPU, 1978, pp. 155-165 ; et par J.-C. Jauffret, op. cit., t. 1, pp. 31-38.
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NOTES
11. Voir mon commentaire de ce texte dans mon recueil de textes L’Europe et l’Afrique
de 1914 à 1974, Gap et Paris, Ophrys, 1994, pp. 65-73.
12. Rapport au CFLN, AOM 30 X 3, et Projet de décisions… B 3006 et 30 X 4.
13. Apparenté, semble-t-il, au célèbre chevalier de Münchhausen, et devenu corres-
pond de la Frankfurter Allgemeine Zeitung à Paris de 1976 à 1998.
14. Mahfoud Kaddache, Histoire du nationalisme algérien, 1919-1951, Alger, t. II,
pp. 652-655. Pour Ch.-R. Ageron, voir les pp. 496-506, sur la colonisation rurale et
l’agriculture coloniale de 1919 à 1954, et les pp. 558-578 sur l’Algérie musulmane et
la Seconde Guerre mondiale.
15. Voir les pp. 189-199.
16. Colloque organisé par l’IHTP les 4 et 5 octobre 1984, Ch.-R. Ageron (dir.), Paris,
Éditions du CNRS, 1986. Voir également « La commission des réformes de 1944 et
l’élaboration d’une nouvelle politique algérienne de la France », pp. 357-365.
17. Voir sur mon site ma communication sur « Le 8 mai 1945 et sa mémoire en Algérie
et en France » (2005), ma préface au livre de R. Vétillard, Sétif, mai 1945 : massacres en
Algérie (2008), et mon compte rendu de « Cinq livres récents sur le 8 mai 1945 en Algé-
rie (2002-2009) », paru dans Outre-mers, revue d’histoire, n° 362-363, 1er semestre 2009.
18. Les mots « Algérie » et « Algériens » existent en Français depuis la fin du XVIIe siècle
(Fontenelle : De l’Algérie et des Algériens, 1685) ; mais ils désignaient alors l’État turc
d’Alger et sa minorité dirigeante. Nous utiliserons ces mots dans le sens courant à
l’époque considérée, et non dans leur sens actuel.
19. Sur la nature de l’État d’Alger, voir Y. Lacoste, A. Nouschi et A. Prenant L’Algérie,
passé et présent, Paris, Éditions sociales, 1960 ; P. Boyer, La Vie quotidienne à Alger à
la veille de l’intervention française, Paris, Hachette, 1963 ; Ch.-A. Julien, Histoire de
l’Algérie contemporaine, t. 1, chap. 1, Paris, PUF, 1964 ; L. Valensi, Le Maghreb avant
la prise d’Alger, Paris, Flammarion, 1969 ; M. Gaïd, L’Algérie sous les Turcs, Alger,
SNED, et Tunis, MTE, 1974.
20. Cf. H. Laurens, L’Expédition d’Égypte (1798-1801), Bonaparte et l’Islam, le choc
des cultures, Paris, Armand Colin, 1989 et Le Royaume impossible, La France et la
genèse du monde arabe, Paris, Armand Colin 1990. J. Frémeaux, La France et l’Islam
depuis 1789, Paris, PUF, 1991.
21. Formule de Saint-Marc-Girardin dans le Journal des débats, 14 août 1829, visant
Polignac (émigré de 1789), Bourmont (déserteur de l’armée napoléonienne la veille de
Waterloo) et la Bourdonnaye, partisan de la « terreur blanche ». Voir C. Ledré, La Presse
à l’assaut de la monarchie, 1815-1848, Paris, Armand Colin, coll. « Kiosque », 1960, p. 89.
22. Mehemet Ali était intervenu en Grèce en 1825 à l’appel du sultan, et y avait perdu
sa flotte dans la bataille de Navarin. Sur ses relations avec la France, voir H. Laurens,
Le Royaume impossible, op. cit.
23. Cité par H. Noguères, L’Expédition d’Alger, Paris, Julliard, 1962.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
24. Ibid.
25. Ibid.
26. Rédigées par le grand arabisant Sylvestre de Sacy, selon H. Laurens, Le Royaume
impossible, op. cit., p. 56 et 185.
27. Ch.-A. Julien, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 1, p. 60 ; et
H. Noguères, op. cit.
28. Cf. P. Guiral, Marseille et l’Algérie, 1830-1841, Gap, Ophrys, 1957.
29. Ch.-A. Julien, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 1, p. 21.
30. Ibid. pp. 77-78.
31. Ibid., p. 111.
32. Cf. H. Laurens, Le Royaume impossible, op. cit., pp. 58-59.
33. Le bourgeois maure d’Alger Bouderba, l’un des négociateurs de la capitulation
de 1830, tenta de convaincre les Français de confier le gouvernement de l’Algérie à
l’émir Abd-el-Kader (comme ils soutenaient le pacha d’Égypte Méhemet Ali) dans
ses « Observations sur le traité du 30 mai (1837) avec Abd-el-Kader et les avantages
immenses qui peuvent résulter pour la France et l’Afrique, la civilisation et l’huma-
nité ». Cf. H. Laurens, Le Royaume impossible, op. cit., pp. 60-62.
34. Il ajoutait, à juste titre : « Les pères de famille qui voient périr leurs enfants en
Afrique pourraient penser autrement ; mais ils n’en parlent pas, ils n’écrivent pas ; ils
travaillent et ne sont pas consultés. »
35. Écrits et discours du maréchal Bugeaud Par l’Épée et par la charrue, choisis et
annotés par le général Azan, avant-propos de Ch.-A. Julien, Paris, PUF, 1948, pp. 64-66.
36. Tocqueville, « Travail sur l’Algérie », 1841, in De la colonie en Algérie, textes choi-
sis et présentés par T. Todorov, Bruxelles, Éditions Complexe, 1988, pp. 57-59.
37. Même Tocqueville, tout en avouant que « nous faisons la guerre d’une manière
beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes », approuvait l’emploi de « tous les
moyens de désoler les tribus » à l’exception de « ceux que l’humanité et le droit des
nations réprouvent » in De la colonie en Algérie, op. cit., pp. 76-78.
38. Cf. P. Goinard, Algérie, l’œuvre française, Paris, Robert Laffont, 1984, pp. 95-100.
39. Clauzel, ancien soldat de Napoléon et ancien colon en Alabama, voyait dans
l’Algérie un moyen de remplacer la colonie de Saint-Domingue, voir Ch.-A. Julien, op.
cit., pp. 76-77 et 107-108. À la tribune de la Chambre, il fut contredit par son éphé-
mère successeur, l’honnête général Berthezène.
40. Formule de l’intendant Pichon, qui voulait éviter la répétition du drame de Saint-
Domingue, (cf. Ch.-A. Julien, op. cit., pp. 97-98) et se heurta à son supérieur le géné-
ral Savary duc de Rovigo, ancien chef de la police de Napoléon.
41. L. Veuillot, Les Français en Algérie. Souvenirs d’un voyage fait en 1841. Tours,
Mame, 1845. Cité d’après A. Lardillier, Le Peuplement français en Algérie de 1830 à
1900, Versailles, Éditions de l’Atlanthrope, 1992, pp. 20-21.
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NOTES
42. Ces deux paragraphes sont cités par F. Abbas, in le Manifeste du peuple algérien,
et déjà dans son rapport au maréchal Pétain d’avril 1941.
43. C’était déjà l’avis de la commission spéciale d’enquête de 1833 : « Dès lors que
l’occupation est résolue, la colonisation doit être tentée comme la seule chance de
rendre un jour cette occupation profitable, de trouver dans l’avenir une compensation
aux charges que le pays se sera longtemps imposées », Ch.-A. Julien, op. cit., p. 111.
44. Tocqueville, op. cit., pp. 64 à 68.
45. A.-V. Hain, À la nation sur Alger, Paris, 1832. Cité par Ch.-A. Julien, op. cit., p. 98.
46. Tocqueville, op. cit., pp. 104-105.
47. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, Paris, PUF, coll. « Que sais-
je ? », 1964, n° 400, p. 21.
48. B.-P. Enfantin, La Colonisation de l’Algérie, Paris, p. Bertrand, 1843. Cf. M. Emerit,
Les Saint-simoniens en Algérie, Alger, Les Belles-lettres, 1941 et la thèse de J. Valette,
Jules Duval, (1813-1874) socialisme utopique et idée coloniale, Paris I, 1975.
49. Tocqueville, op. cit., p. 120.
50. « L’élément arabe s’isole de plus en plus et peu à peu se dissout. La population
musulmane tend sans cesse à décroître, tandis que la population chrétienne se déve-
loppe sans cesse. » Tocqueville, op. cit., p. 142.
51. X. Yacono, « Peut-on évaluer la population de l’Algérie vers 1830 ? », Revue algé-
rienne, 3e-4e trimestre 1954, pp. 277-307. Auparavant, tous les auteurs la sous-esti-
maient plus ou moins gravement (de 1 million à 2,5 millions) de façon à masquer la
régression causée par la conquête.
52. Opinion réfutée par l’intendant Pichon en 1832 : « Je ne suis pas de l’avis de ceux
qui veulent gouverner Alger comme s’il n’y avait ni Maures, ni Kabyles et comme
si son territoire était vacant. » Cf. Ch.-A. Julien, op. cit., t. 1, pp. 97-98. Tocqueville,
op. cit., p. 33. Même opinion dans la lettre de Valée au ministre de la Guerre du
24 août 1839 : « Comme l’Afrique est vaste, la population indigène peu nombreuse,
nous ne pouvons craindre que, de longtemps, la terre manquât à ses habitants », cité
par H. Laurens, op. cit., p. 65, note 43.
53. Plan anonyme de colonisation cité par A. Rey-Goldzeiguer, Histoire de la France
coloniale, Paris, Armand Colin, 1990, t. 1, p. 396.
54. L’économiste Léonce de Lavergne le montra dès 1857.
55. Ch.-A. Julien, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., p. 342 et suivantes.
56. Le oui n’obtint que 50,6 % des suffrages en territoire civil, et 53,75 % en territoire
militaire, avec des taux de participation de 57 % et de 72,3 %. Un tiers de l’armée
vota non.
57. En Algérie, l’esclavage était minoritaire, et ne concernait que la population musul-
mane. Le décret d’émancipation du 27 avril 1848 fut appliqué très progressivement.
58. Cf. Ch.-A. Julien, op. cit., pp. 344-345.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
59. Lettre de Valée au ministre de la Guerre, 24 août 1839. Citée par H. Laurens, op.
cit., p. 65, note 43.
60. Circulaire du 17 décembre 1844, citée dans le Manifeste du peuple algérien.
61. Tocqueville, op. cit., p. 142.
62. Ibid., pp. 172 et 177-179.
63. Cf. A. Rey-Goldzeiguer, Le Royaume arabe de Napoléon III, Alger, SNED, 1977,
pp. 122-123.
64. Officier des bureaux arabes, devenu un tyranneau meurtrier.
65. Cité par Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., pp. 28-29.
66. En 1860, la France intervient au Liban et en Syrie pour protéger les chrétiens
maronites massacrés par les Druzes et par les musulmans. Napoléon III semble envi-
sager de créer un royaume arabe en Orient au profit de l’émir Abd-el-Kader, qui a
sauvé des chrétiens à Damas. Cf. H. Laurens, op. cit., pp. 122-128.
67. Cité par A. Rey-Goldzeiguer, op. cit., p. 59.
68. Ibid., p. 135. On y retrouve l’écho de la brochure d’I. Urbain, L’Algérie pour les
Algériens, Paris 1861, qui affirmait : « Le vrai paysan de l’Algérie, l’ouvrier agricole,
c’est l’indigène. La colonisation rurale est un double anachronisme politique et écono-
mique », cité par Ch.-R. Ageron, L’Algérie algérienne de Napoléon III à de Gaulle, Paris,
Sindbad, 1980, p. 26.
69. Cf. Les propos de Napoléon III au colonel Lapasset, le 29 juillet 1862 : « La ques-
tion de l’Algérie a dévié de sa voie naturelle le jour où on l’a appelée une colonie »,
cité par A. Rey-Goldzeiguer, op. cit., p. 158.
70. Jugement d’A. Rey-Goldzeiguer, op. cit., p. 388.
71. Lettre de l’Empereur au maréchal de Mac Mahon, p. 31 : « Mesures proposées :
1) Déclarer que les Arabes sont Français, puisque l’Algérie est territoire français, mais
qu’ils continueront d’être régis par leur statut civil, conformément à la loi musulmane,
que, cependant, les Arabes qui voudront être admis au bénéfice de la loi civile fran-
çaise seront, sur leur demande, sans condition de stage investis des droits de citoyen
français. 2) Proclamer l’admissibilité des Arabes à tous les emplois militaires de l’Em-
pire et à tous les emplois civils en Algérie. » Cité par H. Laurens, op. cit., p. 71, note 71.
72. Elle reçut 100 000 hectares contre une rente de 1 F par hectare pendant cinquante
ans et deux prêts de 100 millions à l’État pour financer les grands travaux d’intérêt
public. Cf. A. Rey-Goldzeiguer, op. cit., pp. 592-610.
73. L’archevêque d’Alger, Monseigneur Lavigerie, recueillit des orphelins, les bap-
tisa, et refusa de les rendre à leurs tribus d’origine. Désavoué par le gouverneur Mac
Mahon, il fit campagne contre la politique du « royaume arabe ».
74. L.-A. Prévost-Paradol, La France nouvelle, Paris 1868 et 1869, rééd. Slatkine
reprints, Paris-Genève, 1979, présentation de Jean Tulard, pp. 414-419.
75. Comme de 1848 à 1850, le suffrage indigène fut dénoncé comme un moyen
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NOTES
d’intervention des autorités contre la liberté de vote des électeurs français. Voir l’inter-
vention de Jules Favre citée par H. Laurens, op. cit., p. 73, note 76.
76. 14 000 non, 11 000 oui et 8 000 abstentions en Algérie.
77. Ch.-A. Julien, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., chap. 9.
78. C. Collot, Les Institutions de l’Algérie durant la période coloniale (1830-1962),
Paris, CNRS, et Alger, OPU, 1987, pp. 93-95.
79. C. Collot, op. cit., pp. 42-43 et 52-61.
80. Ch.-A. Julien, op. cit., t. 1, pp. 472-473.
81. J. Binoche, « La représentation parlementaire de l’Algérie (1848-1962) », in Par-
cours, l’Algérie, les hommes et l’histoire, n° 9, 2e semestre 1988, pp. 6-8.
82. Elle connut même plusieurs années marquées par un excédent de décès sur les
naissances, de 1890 à 1892, en 1895, 1900, 1907, 1911, et, après la grande guerre de
1914-1918, continûment à partir de 1935.
83. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, p. 125.
84. Dès 1927, le gouverneur général Viollette déclara aux Délégations financières :
« Le dernier recensement prouve à l’évidence qu’il y a tendance à régression de la
petite colonisation européenne. Tel village qui comptait, en 1881, 400 Européens n’en
compte plus que 180 et dans le département d’Alger, un centre créé en 1921 avec
33 habitants est déjà tombé à 16. » Cité par A. Nouschi, « Le sens de certains chiffres,
croissance urbaine et vie politique en Algérie », in Études maghrébines, Mélanges,
Ch.-A. Julien, Paris, PUF, 1964, p. 203.
85. « La liquidation de la colonisation agricole se fera d’elle-même ; elle aboutira d’une
part à l’agriculture industrielle, aux cultures maraîchères, au jardinage ; de l’autre à
la substitution progressive des indigènes aux immigrants sur tous les points excen-
triques. » Cité par Ch.-R. Ageron, L’Algérie algérienne de Napoléon III à de Gaulle,
Paris, Sindbad, 1980, p. 26.
86. Notion définie par une liste de 45 communes de plein exercice, citée par
A. Nouschi, op. cit., p. 200.
87. Voir le tableau de B. Étienne, Les Problèmes juridiques des minorités européennes
au Maghreb, Paris, CNRS, 1968, p. 15.
88. Cf. M. Kaddache et D. Sari, L’Algérie dans l’histoire, t. 5, Alger, OPU-ENAL, 1985,
pp. 137-151.
89. Tableau récapitulatif dans M. Kaddache et D. Sari, op. cit., p. 150.
90. Tableau comparatif des structures agraires européennes et musulmanes en 1930
et 1950, dans Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2,
p. 495.
91. H. Isnard, Le Maghreb, Paris, PUF, 1971, pp. 57-58. Cf. ses thèses, La vigne en
Algérie, Gap, Éditions Ophrys, 1947, et La Réorganisation de la propriété rurale dans
la Mitidja, Alger, 1950.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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NOTES
109. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp. 45-48, et
L’Algérie algérienne, de Napoléon III à de Gaulle, op. cit.
110. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp. 50-56.
111. Allusion à la devise des patriotes italiens de 1848 : « Italia fara da se ». Ch.-A.
Julien, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 1, pp. 463-464.
112. Cité par Ch.-R. Ageron, op. cit., p. 58.
113. Ch.-R. Ageron, op. cit., pp. 58-59.
114. P. Leroy-Beaulieu, L’Algérie et la Tunisie, Paris, Guillaumin et Cie, Paris, 1897,
pp. 56-58. Cité par H. Gourdon, « Histoire idéologique de la période : à propos de
l’assimilation », dans la Revue algérienne des sciences Juridiques, économiques et poli-
tiques, vol. 6, n° 1, mars 1974, p. 66.
115. Jules Cambon considérait le décret Crémieux comme une erreur, mais refusait
son abrogation. Cf. C. Martin, Histoire de l’Algérie française, Paris, Robert Laffont,
1979, t. 1, pp. 277-278 ; et Ch.-R. Ageron, op. cit., p. 50.
116. Ch.-R. Ageron, op. cit., pp. 63-64, et C. Martin, op. cit., pp. 281-286.
117. « Je voulais me mettre à la tête de ce mouvement d’indépendance de l’Algérie »,
avoua-t-il le 24 décembre 1898 devant la ligue antisémitique. Cf. Ch.-R. Ageron, op.
cit., p. 40.
118. Ch.-R. Ageron, op. cit., pp. 64-67, et C. Martin, op. cit., pp. 286-291.
119. Ch.-R. Ageron, op. cit., p. 65, et C. Martin, op. cit., pp. 288-289.
120. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, p. 481.
121. Cité par Ch.-R. Ageron, Les Algériens musulmans et la France, Paris, Publica-
tions de la Sorbonne 1968, t. 1, p. 548.
122. P. Leroy-Beaulieu, op. cit., p. 56.
123. É.-F. Gautier, L’Évolution de l’Algérie de 1830 à 1930, Cahiers du Centenaire de
l’Algérie n° 3, p. 29.
124. É.-F. Gautier, L’Afrique blanche, Paris, Fayard, 1939, pp. 260-261. Plus tard
d’autres auteurs, estimant à moins d’un million la population indigène en 1830, affir-
mèrent que la France l’avait décuplée.
125. Reconnue à l’époque par C. Benhabylès, L’Algérie française vue par un indigène,
Alger, Imprimerie orientale, 1914. Pour un bilan apologétique rétrospectif, voir Pierre
Goinard, Algérie, L’Oeuvre française, Paris, Robert Laffont, 1984.
126. Cf. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, chap. 5,
pp. 201-223.
127. M. Bennoune, The Making of contemporary Algeria, Cambridge, University Press
1988, pp. 54-59.
128. Cf. « L’Algérie surpeuplée », dans Algéria, supplément économique, 1937. Infor-
mation fournie par D. Lefeuvre. É.-F Gautier, dans l’Afrique blanche, nuança discrè-
tement sa conclusion : « Le pullulement des indigènes, bien loin de nous donner des
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
droits créée des conditions nouvelles, un ébranlement profond de la société, qui exige
une attention vigilante », op. cit., p. 261.
129. P. Leroy-Beaulieu, op. cit.
130. Selon C. Collot, Les Institutions de l’Algérie pendant la période coloniale, op. cit.,
p. 276, « le décret énumère huit emplois judiciaires, une soixantaine d’emplois admi-
nistratifs, hospitaliers et pénitentiaires, sept fonctions d’enseignement, sept emplois
de travaux publics, les emplois de commis des services financiers, cinq emplois du
service de santé, quatre emplois des postes, les emplois de douane (jusqu’au grade de
capitaine), deux emplois forestiers, au total une centaine d’emplois tous subalternes,
pas de fonction d’autorité ».
131. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp. 23-25, et C.
Collot, op. cit., livre IV.
132. Cf. A. Rey-Goldzeiguer, Le Royaume arabe de Napoléon III, op. cit. pp. 425-427 ;
et Ch.-R. Ageron, Les Algériens musulmans et la France, op. cit., t. 1, pp. 343-351, t. 2,
pp. 1115-1123 et 1221-1222.
133. Parmi les avis opposés à cet argument, la Cour de cassation avait rappelé le
22 juillet 1908 que, selon l’article 7 du code civil, « les droits politiques sont dis-
tincts des droits civils, la jouissance des uns n’est pas nécessairement liée à celle des
autres ». Cité par Ch.-R. Ageron, op. cit., t. 1, p. 1121, note 1.
134. D’après le cardinal Lavigerie, l’évangélisation était le commencement de « cette
assimilation véritable que l’on cherche sans jamais la trouver, parce qu’on la cherche
avec le Coran et qu’avec le Coran, dans mille ans comme aujourd’hui nous serons des
chiens de chrétiens », cités par A. Rey-Goldzeiguer, op. cit., p. 499, note 2.
135. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp. 152-167 et
pp. 533-541.
136. Idée proposée dès 1907 par Abou Bekr Abdessalam ben Choaïb, et jugée accep-
table dans son principe par plusieurs juristes consultés par la Revue indigène en juil-
let-août 1911. Cf. Ch.-R. Ageron, thèse, t. 2, pp. 1119-1121.
137. Tocqueville, « Travail sur l’Algérie », 1841, dans De la colonie en Algérie, op. cit.,
pp. 169-170, 172 et 177.
138. Lettre de l’Empereur au maréchal de Mac Mahon, citée par H. Laurens, Le
Royaume impossible, La France et la genèse du monde arabe, Paris, Armand Colin
1990, p. 71, note 71.
139. Cité par Ch.-R. Ageron, Le Royaume arabe de Napoléon III, op. cit., p. 89.
140. Ch.-R. Ageron, thèse, t. 2, pp. 981-1002 ; cf. J. Martin, L’Empire triomphant, t. 2,
Paris, Denoël 1990, pp. 386-391.
141. Titre d’un livre publié en 1936 par l’instituteur retraité S. Faci.
142. Schéma fondé sur les analyses du grand historien maghrébin du XIVe siècle,
Ibn Khaldoun. Cf. Y. Lacoste, Ibn Khaldoun, naissance de l’histoire, passé du Tiers
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NOTES
Monde, Paris, Maspero 1966, et pour une application à l’Algérie de 1830, H. Laurens,
op. cit., pp. 42-43 et 57-61.
143. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp. 137-152.
144. Cf. B. Lewis, Le Langage politique de l’Islam, Paris, Gallimard, 1988, pp. 104-105.
145. É.-F. Gautier, L’Évolution de l’Algérie de 1830 à 1930, p. 30.
146. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, pp. 507-510, 517-524,
533-543, et « Les classes moyennes dans l’Algérie coloniale », in Les Classes moyennes
au Maghreb, Paris, Éditions du CNRS 1980, pp. 52-75.
147. Voir l’opinion d’É.-F. Gautier : « Les Musulmans sortis de nos écoles deviennent
automatiquement nos pires ennemis. Et c’est normal. Dans les vieilles colonies à
esclaves, ce sont les métis qui ont été les ferments des insurrections. » En Afrique du
Nord, il y a peu de métis avoués, « mais les bacheliers sont les métis intellectuels. »
« Menaces sur l’Afrique », Revue de Paris, septembre 1934.
148. C. Collot et J.R. Henry, Le Mouvement national algérien, textes 1912-1954, Paris,
L’Harmattan, et Alger, OPU, 1978, p. 24. Cf. Ch.-R. Ageron, thèse t. 2, pp. 1041-1042 et
Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp. 236-237.
149. G. Meynier, dans sa thèse L’Algérie révélée, la guerre de 1914-1918 et le premier
quart du XXe siècle, Genève, Droz, 1981, a étudié les premiers indices de nationalité et
de nationalisme algérien avant 1914 ; il cite plusieurs exemples de drapeaux algériens
franco-musulmans, pp. 254-258. Voir A. Servier dans, Le Péril de l’avenir, le nationa-
lisme musulman en Égypte, en Tunisie, en Algérie, Constantine, 1913.
150. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, pp. 242-247.
151. Ibid., pp. 247-253.
152. Très peu de Jeunes Algériens rejoignirent les émigrés en majorité tunisiens qui
collaborèrent avec les Turcs et les Allemands et publièrent en Suisse la Revue du
Maghreb, favorable à l’indépendance de la Tunisie et de l’Algérie. L’adhésion des
Jeunes Algériens à la cause française, admise par Ch.-R. Ageron, thèse, t. 2, pp.1184-
1185, et Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp. 262-266, est discutée par
G. Meynier, op. cit., pp. 629-635.
153. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, p. 270.
154. Ch.-R. Ageron, thèse, t. 2, p. 1218, et Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit.,
t. 2, pp. 274-275.
155. Le décret du 26 mars 1919 énuméra 44 fonctions d’autorité ; celui du 14 décembre
1922 en rajouta 2. Cf. Ch.-R. Ageron, thèse, t. 2, p. 1224, et C. Collot, Les Institutions
de l’Algérie dans la période-coloniale, op. cit., p. 277.
156. Ch.-R. Ageron, thèse, op. cit., t. 2, pp. 1221-1223.
157. Conclusions de la thèse de Ch.-R. Ageron, pp. 1225-1227 et 1244.
158. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp. 302-303.
159. Document retrouvé à Washington par Claude Paillat et publié par Ch.-R. Ageron,
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
Revue d’histoire maghrébine, n° 1920, juillet 1980. Sur Khaled, voir la thèse de M.
Kaddache, Histoire du nationalisme algérien, 1919-1951, t. 1, Alger SNED, 1981, pp. 97
sq ; le livre de G. Meynier et A. Koulakssis, L’Émir Khaled, premier zaïm, Paris, L’Har-
mattan, 1987 ; et Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, pp. 285-292.
160. Ch.-R. Ageron, op. cit., pp. 302-309.
161. Ibid., pp. 403-411.
162. Ibid., pp. 392-396.
163. Ibid., pp. 399-400, in L’Algérie vivra-t-elle ?, Paris, Alcan, 1931.
164. Décret Régnier du 30 mars 1935, Journal officiel, lois et décrets, du 5 avril 1935,
p. 3867.
165. Pourtant, un décret du 17 septembre 1935 accorda pour la première fois une
représentation indigène à la commission interministérielle des affaires musulmanes
siégeant à Paris : cinq membres nommés par le Gouvernement général, deux élus par
les Délégations financières et trois par les conseils généraux. Cf. Ch.-R. Ageron, His-
toire de l’Algérie contemporaine, t. 2, pp. 430-431.
166. Titres honorifiques d’origine turque, attribués aux plus importants des chefs
indigènes (caïds).
167. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., t. 2, pp.450-451. Cf.
A. Koulakssis, Le Parti socialiste et l’Afrique du Nord, de Jaurès à Blum, Paris, Armand
Colin, 1991.
168. Ibid., pp. 452-466.
169. Ou 7 817 (avec les Territoires du Sud), selon une « Note sur les indigènes algé-
riens citoyens français » de février 1944, Archives nationales, F 60, 808. Ce nombre,
tiré du recensement de 1936, comprenait les naturalisés individuels et leurs descen-
dants, ainsi que les enfants d’étrangers musulmans (Tunisiens et Marocains surtout)
nés en Algérie, naturalisés par la loi du 26 juin 1889. Le rapport Lagrosillière comp-
tait 4 298 naturalisations individuelles de musulmans algériens de 1865 à 1937, dont
2 489 de 1919 à 1937, texte imprimé, pp. 17-23, AOM Algérie 12 h 13. Cf. Ch.-R.
Ageron, thèse, t. 2, p. 1223 ; et A. Mérad, Le Réformisme musulman en Algérie de 1925
à 1940, Paris-La Haye, Mouton, 1967, pp. 404-409.
170. Cité par Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, p. 475.
171. Cité par Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, p. 548, et
« Ferhat Abbas et l’évolution politique de l’Algérie musulmane pendant la Seconde
Guerre mondiale », Revue d’histoire maghrébine (Tunis), n° 4, 1975.
172. M. Kaddache, op. cit., t. 2, pp. 597-598 et 610-611.
173. Cf. Ch.-R. Ageron, « Contribution à l’étude de la propagande allemande au
Maghreb pendant la mondiale », Revue d’histoire maghrébine (Tunis) n° 7-8, 1977.
174. P.-M. de la Gorce, L’Empire écartelé, 1936-1946, Paris, Denoël, 1988, pp. 80-81,
et pp. 494-495.
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NOTES
175. Quelques parlementaires, dont Georges Mandel et Pierre Mendès France, embar-
quèrent sur le Massilia pour Casablanca et furent calomnieusement accusés de
désertion.
176. P.-M. de la Gorce, op. cit., pp. 80-81, et C. Lévisse-Touzé, L’Afrique du Nord,
recours ou secours ? thèse, Paris I, 1991, t. 2, pp. 534-535.
177. P.-M. de la Gorce, op. cit., pp. 92-96.
178. P.-M. de la Gorce, op. cit., pp. 75-76.
179. Voir la thèse de doctorat d’État de C. Lévisse-Touzé, L’Afrique du Nord, recours
ou secours ?, septembre 1939-juin 1943, Paris I, 1991.
180. Voir les travaux cités par P.-M. de la Gorce, op. cit., et un exposé du général
Merglen, « L’Armée allemande pouvait-elle débarquer en Afrique du Nord en
juin 1940 ? », Paris, Institut d’histoire des relations internationales contemporaines,
18 janvier 1992.
181. P.-M. de la Gorce, op. cit., p. 88.
182. Cité par Ch.-R. Ageron, Histoire de la France coloniale, t. 2, p. 315.
183. P. Beyssade, L’Agonie d’un monde, chez l’auteur, 1973, p. 24 ; A.-B. Ibazizen, Le
Testament d’un berbère, Paris, Albatros, 1984, pp. 134-142 ; J. Berque, Mémoires des
deux rives, Paris, Seuil, 1989, p. 92 et 94.
184. Les troupes nord-africaines en France comptèrent 5 400 tués sur 85 310 et 67 400
prisonniers sur 1 540 000, selon P.-M. de la Gorce, op. cit., p. 496.
185. P.-M. de la Gorce, L’Empire écartelé, op. cit., pp. 99-113.
186. Lettre au général Catroux, publiée dans les Mémoires de guerre, t. 1, Paris, Plon,
1954, Livre de Poche, pp. 342-344. Sur le ralliement du général Catroux, révoqué par
Vichy de son poste de gouverneur général de l’Indochine, voir H. Lerner, Catroux,
Paris, Albin Michel 1990, pp. 149-168.
187. R. Aron, Histoire de Vichy, t. 1, Paris, Fayard, 1954. Rééd. Livre de Poche,
pp. 368-370.
188. Loi du 6 septembre 1940, décret du 4 octobre et instructions du 5 octobre 1940,
cités par C. Lévisse-Touzé, L’Afrique du Nord, recours ou secours ?, thèse citée, t. 2,
pp. 420-422.
189. Cf. H. Michel, Vichy, année 40, et P.-M. de la Gorce, op. cit., pp. 113-115.
190. Cf. L. Noguères, Le Véritable procès du maréchal Pétain, Paris, Fayard 1954,
pp. 254-267.
191. Cf. C. Lévisse-Touzé, thèse citée, t. 2, pp. 441-458.
192. Cf. Le télégramme du général de Gaulle au général Catroux du 30 janvier 1941,
et sa lettre au général Weygand du 24 février 1941, Mémoires de guerre, t. 1, édition
citée pp. 358-360 et p. 363.
193. P.-M. de la Gorce, op. cit., pp. 120-144.
194. Ibid., pp. 144-155, et C. Lévisse-Touzé, op. cit., t. 2, pp. 458-476.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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NOTES
211. Cf. A. Berque, Écrits sur l’Algérie, réunis et présentés par J. Berque, postface de
J.-C. Vatin, Aix-en-Provence, Edisud, 1986.
212. Voir le journal d’A. Berque, op. cit., p. 238 ; 16 octobre 1940, le rapport CIE
n° 1630 du 20 octobre 1940, AOM Alger F111, et le rapport du gouverneur général
Abrial à l’amiral Darlan, AOM – GG – 12 H 13, pp. 8-9.
213. Rapport du gouverneur général de l’Algérie à Monsieur l’amiral de la flotte,
ministre secrétaire d’État à l’intérieur sur la politique musulmane, et la politique
sociale, AOM – GG – 12 H 13.
214. Cf. le journal d’A. Berque, op. cit. : « 16 octobre 1940. Je reçois mission de diriger
la politique indigène de ce pays – lourde mission : disette, désordre des esprits, sensa-
tion collective de défaite. Méthode provisoire : conserver en adaptant. Faire du rase-
mottes. Sentir le fait, rien que le fait. Le dégager de tout notre apport individuel… »
215. Rapport cité, pp. 16-47.
216. Rapport cité, p. 36.
217. Note destinée à fournir des arguments au délégué général pour résister aux exi-
gences des commissions d’armistice germano-italiennes, intitulée « Quelques vérités
premières (ou soi-disant telles) sur le malaise algérien ». Le document conservé aux
Archives d’outre-mer (AOM – GG – 12 H 13) est incomplet : 13 pages sans conclusion ;
3 tableaux annexes sur 18, et courbes non reproduites.
218. Texte rédigé entre le 20 août 1941 (date d’une note n° 12137 sur la politique de
la présence) et le 18 novembre 1941. AOM – GG = 8 X 390.
219. A. Berque, op. cit., pp. 238-239, sans date.
220. A. Berque, Esquisse d’une politique musulmane, AOM – GG – 8 X 390, p. 11.
221. Cité par Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, p. 550.
222. Publié par F. Abbas à la suite de la réédition de son recueil d’articles de jeu-
nesse, Le Jeune Algérien, Paris, Éditions Garnier, 1981, pp. 167-208.
223. Sous-titre du Jeune Algérien, publié en 1930.
224. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, pp. 550-556. Cf. « Le résu-
mé des revendications et desiderata des indigènes algériens », présentés par : le doc-
teur Bendjelloul (27 août 1942), Ferhat Abbas (10 avril 1941 et 5 mars 1942), Docteur
Tamzali (août 1942), Benhabylès (15 janvier 1942), Boukerdenna (mars 1942), l’Asso-
ciation des Oulémas de Constantine (19 septembre 1941), cheikh El Okbi (été 1941),
marabouts (printemps 1942), et les rapports demandés par le CIE à Lamine Lamoudi
(3 août 1942), Benhoura (8 juin 1942), Zakarya (22 juillet 1942) et Ben Ali Boukhort
(25 mai 1942), réunis en un bordereau avec la Charte revendicative du Congrès musul-
man, le projet Blum-Viollette et le Manifeste du peuple algérien, AOM – GG – 12 H 13.
225. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, p. 552.
226. Document du 21 octobre 1942, cité dans la préface de J. Berque aux Écrits sur
l’Algérie, op. cit., p. 18, et aimablement communiqué par celui-ci.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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NOTES
240. Textes des deux messages des 20 et 22 décembre 1942 dans C. Collot et
J.-R. Henry, op. cit., pp. 153-155.
241. Déclaration d’Abbas devant la commission des réformes musulmanes le 3 jan-
vier 1944, citée par C. Collot et J.-R. Henry, op. cit., pp. 152-153.
242. Ibid. À compléter par les Mémoires de F. Abbas, La Nuit coloniale, Paris, Julliard
1962, p. 140 ; et ceux de A. T. el Madani, Une Vie de combat, t. 2, Alger, SNED, 1977,
pp. 365-369. Cf. M. Kaddache, op. cit., t. 2, pp. 641-642, et Ch.-R. Ageron, op. cit.,
t. 2, pp. 558-560.
243. Liste des modifications, reproduite d’après une étude anonyme du CHEAM,
dans M. Kaddache, op. cit., t. 2, p. 642 note 48.
244. Selon Ch.-R. Ageron, op. cit., t. 2, p. 560. Le fond Tubert aux archives natio-
nales contient deux versions successives du Manifeste, le texte primitif de 9 pages
dactylographiées portant 37 signatures, daté du 10 février 1943 et remis au général
Eisenhower, 72 AJ 589, III – 1 - ; et le texte rectifié de 13 pages, avec 30 signatures,
remis le 31 mars 1943 au gouverneur general, 72 AJ 589, III – 2 -. Référence fournie
par B. Mekhaled, Les événements du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kerrata, Paris I,
1989, t. 2, p. 658.
245. Texte dans C. Collot et J.-R. Henry, op. cit., pp. 155-165.
246. Note sur un plan de réformes musulmanes algériennes, cinq pages dactylogra-
phiées, AOM – GG – 12 H 13. Ce plan semble provenir de la direction des affaires
musulmanes du haut-commissariat.
247. Augustin Berque aurait exprimé sa sympathie pour toutes les revendications du
Manifeste, y compris l’indépendance, dans son entretien du 3 avril 1943 avec Ahmed
Tewfik el Madani, selon les mémoires de ce dernier, Une Vie de combats, t. 2, Alger,
SNED, 1977, pp. 376-379, passage reproduit dans A. Berque, Écrits sur l’Algérie, op.
cit., pp. 203-204. Il lui aurait seulement reproché l’omission de « la question de la
colonisation et de la redistribution de la terre agricole », qui était la plus importante.
248. Cité par Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, p. 562.
249. Arrêté du 3 avril 1943, AOM, Algérie GG, 12 H 13.
250. Arrêté du 13 avril 1943, AOM, Algérie GG, 12 H 13.
251. Président : Sayah Abdelkader ; vice-président : Docteur Tamzali ; Assesseurs :
MM. Mekki et Cadi Abdelkader.
252. « J’ai lu votre manifeste. Vous m’avez dit qu’il avait été adouci. Je me demande
dès lors quelle devait être la première rédaction ». Analyse du discours de M. l’Ambas-
sadeur Peyrouton, AOM, Algérie GG, 12 H 13.
253. Texte complet du discours du docteur Tamzali, AOM, Algérie GG, 12 H 13.
254. La sous-commission des « questions sociales » comprenait quatre membres par
département, un pour les territoires du Sud, et trois membres religieux pour les dis-
cussions sur des questions religieuses. Constantine : MM. le docteur Bendjelloul ;
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
Ferhat Abbas ; Sisbane ; Ben Ali Chérif ; Cheikh el Arab Bengana. Oran : MM. le cheikh
Bentekkouk ; Hamidat Mokhtar, Mekki, Bachaga Sahraoui. Alger : MM. le Bachaga
Belkacem [Ferhat] ; Benhabylès ; Mustapha Pacha, docteur Tamzali. Membres reli-
gieux : Mm Kacimi ; cheikh Brahimi Bachir ; Ibnou Zekri. Le bureau était composé du :
docteur Bendjelloul (président), de Mekki (vice-président) et de Benhabylès (rappor-
teur). AOM 12 H 13.
255. Ferhat Abbas alla jusqu’à dire : « Nous voudrions avoir une notion plus précise
de la Souveraineté française qui jusqu’à présent nous est restée étrangère. Il y a un
fossé entre les deux races, je préfère être fusillé que d’être l’assujetti de quelqu’un. »
Compte rendu des débats de la commission d’études, AOM 12 H 13.
256. Six membres par département : Constantine : MM. le docteur Bendjelloul ;
Benchenouf ; Bouaziz Ben Gana ; Benbouzid ; Benabid ; Sisbane. Oran : MM. le cheikh
Bentekkouk ; Hamidat Mokhtar ; Mekki ; Bachaga Sahraoui ; Benchiha ; Brahimi
Bachir. Alger : MM. Benabdelkrim ; Brahimi Lakhdar ; Sayah Abdelkader ; Zouaï ; Che-
kiken ; Boukhroufa. Bureau : Président : Sayah Abdelkader ; vice-président Cheikh el
Arab Bengana ; Rapporteur : Bendjelloul.
257. Résumé des conclusions de la sous-commission, intitulé : « Ravitaillement en
céréales et en denrées de la population musulmane ». AOM 12 H 13.
258. Cf. « Rapport sur la question de l’habillement et des tissus indigènes », AOM 12 H 13.
259. Artisanat (trois membres par département) : Constantine : MM. Bendjelloul ;
Cheikh el Arab Bengana ; Ourabah. Oran : MM. Mekki ; Cheikh Brahimi ; Benchiha.
Alger : MM. Chekiken ; Brahimi Lakhdar ; Boukhroufa. Bureau : Président : Cheikh el
Arab ; vice-président Chekiken ; rapporteur : Dr Bendjelloul. Paysannat (4 membres
par département : Constantine : MM. le bachaga Benchenouf ; Dr Bendjelloul ; Cadi
Abdelkader ; Ourabah. Alger : MM. Bentounès ; Brahimi Lakhdar ; Sayah Abdelkader,
Benabdelkrim. Oran : MM. Hamidat Mokhtar ; Cheikh Bentekkouk ; Benchiha Bou-
cif, Bachaga Sahraoui. Bureau : Président : Bachaga Benabdelkrim ; Vice-présidents :
Dr Tamzali et Benchiha ; Rapporteur : Dr Bendjelloul. Crédit (cinq membres par dépar-
tement) : Constantine : MM. Benbouzid ; Ferhat Abbas ; Benabid ; Cadi Abdelkader ;
Dr Bendjelloul. Oran : MM. Cheikh Bentekkouk ; Hamidat Mokhtar ; Mekki ; Bachaga
Sahraoui ; Benchiha. Alger : MM. le Dr Tamzali ; Sayah Abdelkader ; Mustapha Pacha ;
Bentounès ; Boukhroufa. Bureau : Président : M. Cadi Abdelkader ; Vice-président
Bachaga Benabid ; Rapporteur : Mustapha Pacha. Habitat (cinq membres par dépar-
tement) : Constantine : MM. Benchenouf ; Cheikh el Arab, Si Bouaziz [Bengana] ;
Benbouzid ; Ferhat Abbas ; Dr Bendjelloul. Oran : MM. Cheikh Bentekkouk ; Hamidat
Mokhtar ; Mekki ; Bachaga Sahraoui ; Benchiha. Alger : MM. Chekiken ; Dr Tamzali ;
Meradi ; Zouai ; Mebarek Ben Allal. Bureau : président : M. Chekiken. Vice-présidents :
MM. Benchiha et Dr Bendjelloul ; Rapporteur : Bouakouir. AOM 12 H 13 – Ce dossier
ne contient rien sur les travaux de ces quatre sous-commissions.
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NOTES
260. Comptes rendus des débats de la commission d’études, AOM… 12 H 13. La liber-
té du commerce des céréales fut suspendue par le général Catroux le 19 août 1943.
261. Note du CIE central au directeur des affaires indigènes, 13 mai 1943, AOM
12 H 13.
262. Assemblées financières algériennes, Délégations financières, séances du 22 au
25 mai 1943, et du 1er au 5 juin 1943, AOM 50 173.
263. Texte de l’additif au Manifeste reproduit par C. Collot et J.-R. Henry, op, cit.,
pp. 165-170.
264. Cité par Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, pp. 562-563.
265. Note du CIE central, 14 mai 1943, AOM 12 H 13.
266. Sur cette période, voir aussi les livres récents de Pierre Darmon Un Siècle de pas-
sions algériennes, une histoire de l’Algérie coloniale, 1830-1940, Paris, Fayard, 2009,
et d’André-Paul Weber, 1830-1930, La France en Algérie, une malheureuse aventure,
Paris, Publibook, 2010.
267. Pour une étude beaucoup plus approfondie de ce régime en Algérie, voir la thèse
de J. Cantier, L’Algérie sous le régime de Vichy, Paris, Odile Jacob, 2002.
268. Cf. Y.-M. Danan, La Vie politique à Alger de 1940 à 1944, Paris, LGDJ, 1963,
chap. 3 : « La restauration de la démocratie à Alger, capitale de la France combat-
tante », pp. 177-216.
269. Cf. H. Lerner, op. cit., 1990.
270. Voir sa description de la mentalité « algérienne » dans ses souvenirs de guerre,
Dans la bataille de Méditerranée, op. cit., pp. 432-433.
271. H. Lerner, op. cit., pp. 169-205.
272. Ibid., pp. 206-221.
273. Cf. A. de Sérigny, Échos d’Alger, t. 1, Paris, Presses de la Cité, 1972, p. 195.
274. Emmanuel d’Astier de la Vigerie, commissaire à l’Intérieur depuis le 9 novembre,
voulait rester à Londres pour aider la résistance intérieure. Il demanda un adjoint qui
s’occuperait des territoires libérés, dont l’Algérie. Cf. J. Pierre-Bloch, Alger, capitale de
la France en guerre, 1942-1944, Paris, Éditions Universal, 1989, p. 36.
275. H. Queuille, Journal d’Alger, édition critique par Hervé Bastien, DEA de l’IEP de
Paris, 1988, t. 1, pp. 42-46.
276. H. Lerner, op. cit., pp. 242-259.
277. H. Queuille, Journal, t. 1, pp. 84-86.
278. Assemblées financières algériennes, 1943, Délégations financières, session
extraordinaire de mai-juin, AOM 50 173, p. 482.
279. Discours prononcé le 23 juin 1943 par Catroux devant la commission d’études
économiques et sociales musulmanes. AOM, B 658, imprimé.
280. Adjonction de nouveaux membres aux sous-commissions : – du crédit : Constan-
tine : Tamzali Khelil ; Oran : Taleb Abdesselam ; Alger : Tamzali Allaoua : – de l’habitat :
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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NOTES
293. Exemple, le tract intitulé « El Wafd », diffusé à Philippeville début octobre. Plusieurs
copies envoyées par le CIE de Constantine au CIE central dans AOM Algérie 12 H 13.
294. Déclaration du CFLN du 20 octobre 1943, JORF du 28 octobre cf. M. Ansky,
op. cit., pp. 318-319.
295. Renseignement du CIE central, au sujet du maintien en vigueur du décret Cré-
mieux, 25 octobre 1943.
296. Lettre de Sadok Saïdi à Catroux, Casablanca, 24 novembre 1943. Sadok Saïdi fut
en 1947 l’un des fondateurs et dirigeants du Mouvement pour le triomphe des libertés
démocratiques (MTLD).
297. Cf. la « Note demandée par M. le secrétaire général du gouvernement pour être
insérée dans le discours que doit prononcer M. le général Catroux le 2 décembre 1943
à la séance inaugurale des Délégations financières » adressée le 25 novembre 1943 à
M. le Directeur des affaires musulmanes et des Territoires du Sud comme suite à sa
demande verbale du 24 novembre, par le lieutenant-colonel Courtès, chef du CIE.
Cette note résume le premier train de réformes. Son auteur précise au crayon avoir
attiré l’attention de M. Berque sur « l’inopportunité de ces déclarations aux Déléga-
tions financières où elles risquent de provoquer : – le mécontentement des Délégués
financiers européens, qui ont dans l’ensemble été hostiles à ces réformes ; – une réac-
tion des délégués musulmans, qui ont estimé celles-ci insuffisantes et attendent un
deuxième train de réformes ; – l’ouverture d’un débat politique dans une assemblée
qui n’a pas à s’occuper de ces questions ». Malgré l’avis défavorable de M. Berque,
M. Gonon et M. Berthelot, directeur du cabinet du gouverneur général, ont insisté
pour obtenir cette note. AOM Algérie, GG, 12 H 13.
298. Assemblées financières algériennes, Délégations financières, session ordinaire
de décembre 1943, p. 92. AOM Algérie, 50 173, p. 92.
299. Dès 1916, il avait lu le livre de P. Leroy-Beaulieu sur l’Algérie et compris le fonc-
tionnement des Délégations financières. Voir C. de Gaulle, Lettres, notes et carnets,
t. 1, 1916, cité par O. Rudelle, « Gaullisme et crise d’identité républicaine », dans La
France en guerre d’Algérie, Paris, Fayard 1990, pp. 184 et 644, note 12.
300. J. Pierre-Bloch, Algérie, terre des occasions perdues, Strasbourg, Deux rives,
1961, pp. 54-55 ; et Alger, capitale de la France en guerre, Paris, Éditions Universal,
1989, pp. 65-67. Les procès-verbaux et le rapport de la commission Lagrosillière se
trouvent dans les Archives du gouvernement général, joints à ceux des commissions
de 1943 et 1944, AOM, 12 h 13.
301. Motion reproduite par J. Pierre-Bloch, op. cit., pp. 52-53.
302. Compte rendu de la conférence nord-africaine du CFLN du 10 décembre 1943,
Archives du ministère des Affaires étrangères, Quai d’Orsay, vol. 1033, pp. 90-98.
303. Décision du CFLN, 11 décembre 1943, AOM Algérie, GG, 30 X 1, actes imprimés
de la commission des réformes musulmanes, t.1, p. 5, AOM 142 ou 961.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
304. C. de Gaulle, Mémoires de guerre, Paris, Plon, 1956, t. 2, pp. 224-225 et 463-465,
Éditions du Livre de Poche. Cf. J. Pierre-Bloch, op. cit.
305. Reproduit dans la brochure : Projet de décisions présentées au gouvernement par
le général d’armée Georges Catroux, AOM B 3006, pp. 6-7, et AOM Algérie, GG, 30 X 4.
306. AOM – GG – 30 X 1, et actes imprimés de la commission, t. 1, p. 6.
307. Reproduit dans la brochure : Projet de décisions présentées au gouvernement par
le général d’armée Georges Catroux, pp. 7-8.
308. Voir aux Archives d’Outre-mer la note du 27 juillet 1944 résumant les travaux
de la commission, dans 30 X 3 ; les procès-verbaux des séances, 30 X 1 et 30 X 2 ; la
documentation complémentaire 30 X 3 et 30 X 4, et les actes imprimés en deux tomes
(le second en deux volumes), 142 et 961.
309. Paul Giacobbi fut nommé dans la commission par un arrêté du 14 janvier 1943 ;
André Hauriou y fut réintégré par un autre arrêté du 24 mai. Actes imprimés de la
commission, t. 1, p. 8.
310. Séance du 18 janvier 1944. Actes imprimés, t. 1, pp. 149-152.
311. Séance du 23 décembre 1943. Actes imprimés, t. 1, pp. 23-27, C. Collot et
J.-R. Henry, op. cit., pp. 171-175.
312. Séance du 3 janvier 1944. Actes imprimés, t. 1, p. 52 sq. Texte reproduit par
C. Collot et J.-R. Henry, op. cit., pp. 175-177.
313. Séance du 15 janvier 1944. Actes imprimés, t.1, pp. 141-144, C. Collot et
J.-R. Henry, op. cit., pp. 183-185.
314. Séance du 3 janvier 1944. Actes imprimés, t.1, pp. 67-73, C. Collot et J.-R. Henry,
op. cit., pp. 177-183.
315. Réponse du docteur Bendjelloul à Messali Hadj, Actes imprimés, t. 1, pp. 144-
145 ; et note sur le problème politique, t.2, p. 53. Mémoire du cheikh El Okbi sur le
problème politique. Actes imprimés t. 3, p. 62. Le cheikh avait hésité à accepter sa
nomination, de peur de passer pour un « fonctionnaire de l’administration ». Rensei-
gnement du CIE, Alger 18 décembre 1943, AOM Algérie, GG, 12 h 13.
316. Rapport Giacobbi sur le problème politique, Actes imprimés, t. 2, pp. 83,84, et
tiré à part, B 1220.
317. Dans sa note sur le problème politique, Actes imprimés, t. 1, p. 28, Albert Valleur
se présentait ainsi : « Né en Algérie, ancien instituteur des écoles indigènes, adminis-
trateur de commune mixte, avocat, colon, maire depuis dix-huit ans de la grande cité
musulmane qu’est Tlemcen, conseiller général d’une circonscription rurale de colons
depuis vingt et un ans. » Il avait exposé sa position le 23 avril 1937 devant la commis-
sion Lagrosillière : « Arriver progressivement à intégrer tous les musulmans d’Algérie
dans la citoyenneté française, citoyenneté intégrale sans aucune espèce de réserve ;
et pour atteindre ce résultat : octroi d’office de cette citoyenneté à l’élite au fur et à
mesure qu’elle se forme et, en attendant que la masse ait suffisamment évolué dans la
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NOTES
décret du 24 février 1940 qui leur confia le ravitaillement des indigènes pour la durée
de la guerre. Cf. X. Yacono, « Histoire des SIP agricoles en Algérie » (1848-1962), in
Les techniques de conservation des grains à long terme, 3, fasc. 1, Paris, Éditions du
CNRS, 1985.
347. Pour la commission, séances les 17, 19, 21 et 24 février, 14 mars, 5 et 8 juillet
1944. Pour la sous-commission spéciale, séances les 25, 28 février, 1er, 3, 6, 13 mars,
20 mai et 29 juin.
348. Note résumant les travaux… AOM Algérie, 30 X 3.
349. Commission…, Actes imprimés, t. 2, presque entier, sauf le nouveau plan de
financement, pp. 779-791.
350. Commission…, Actes imprimés, t. 1, p. 352, et pp. 417-418 et pp. 434-435.
351. Roger Goetze, jeune inspecteur des finances, avait choisi l’Afrique du Nord
dans l’espoir de rejoindre Londres en janvier 1941. Résistant sur place, il fut nommé
directeur des services financiers de l’Algérie pour remplacer Maurice Gonon, nommé
secrétaire général du GG. Puis le commissaire aux finances du CFLN, Pierre Mendès
France, l’employa à mi-temps pour gérer les finances du GG et celles du CFLN ; rentré
à Paris en septembre 1944, il lui demanda de le suivre tout en restant responsable du
budget algérien. Voir Entretiens avec Roger Goetze, haut fonctionnaire des Finances,
texte établi et annoté par Nathalie Carré de Malberg, Comité pour l’histoire écono-
mique et sociale de la France, Paris, 1997.
352 Note résumant les travaux… AOM Algérie, 30 X 3, et Commission…, Actes impri-
més, t. 2, pp. 390-401, et 417-432. Rapport Lestrade-Carbonnel daté du 23 mars 1944
selon le bordereau d’envoi n° 106 AMC du 4 avril 1944, AN F60 809. Cf. Projets de
décisions… pp. 53-56 – AOM B 3006.
353. Projets de décisions présentés au Gouvernement par M. le général d’armée
Catroux…, pp. 5-6 – AOM B 3006.
354. Décision du CFLN, communiquée le 8 juin 1944 par le secrétariat général du
GPRF. AN - F60 - 809.
355. Rapport Astier, Commission…, Actes imprimés, t. 2, pp. 704-775.
356. Discussion du rapport Astier par la Commission, Actes imprimés, pp. 514-532.
357. Commission…, Actes imprimés, t. 1, p. 539.
358. Projets de décisions…, pp. 59-70 – AOM B 3006.
359. Projets de décisions…, pp. 71-75 ; et note concernant les dépenses à prévoir
pour la réalisation du plan de réformes, datée du 5 août 1944, dans Commission…,
Actes imprimés, t. 2, pp. 779-791.
360. AN, F60 – 809.
361. Projets de décisions…, pp. 57-58.
362. Note n° 6092/PL du commissariat aux Finances, reçue aux Affaires étrangères le
14 août 1944, MAE – QO – 993, p. 61.
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NOTES
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NOTES
Peut-être que j’assure l’intérim, et parce qu’il me considère comme moins… person-
nel que Catroux ». Ibid., p. 535.
434. Ibid., p. 517.
435. Cf. Ch.-A. Julien, L’Afrique du Nord en marche…, Paris, Julliard, 1953, rééd.
1972, p. 261. Réed. Paris, Omnibus, 2002. Voir également C. Paillat, Le Guêpier, Paris,
Robert Laffont 1969, pp. 258-259.
436. H. Queuille, op. cit., p. 517.
437. MAE – QO – 992, pp. 231-239. Gabriel Puaux avait été très réservé envers les
réflexions de Robert Montagne sur la politique de la France en Afrique, transmises
par le général Catroux. Voir sa réponse du 29 juin 1944, MAE – QO – 1033, pp. 129-
137.
438. MAE – QO – 992, p. 254 sq.
439. MAE – QO – 992, p. 258.
440. Cf. un article de Ch.-A. Julien dans Le Populaire (s.d.), cité dans MAE – QO –
993, p. 159.
441. JORF, Lois et décrets, 23-10-1944, p. 1067, et MAE – QO – 992, p. 259.
442. AN, F60 – 206. Le texte des trois lettres semble contenir des erreurs de dates,
septembre pour août et pour octobre.
443. MAE – QO – 993, pp. 118-159.
444. MAE – QO – 993, pp. 114-117.
445. Cf. AN, F60 – 897, doc. n° 31.
446. AN, F60 – 191.
447. AN, F60 – 191, n° 511 SG.
448. AN, F60 – 191, lettre du 20 octobre, reçue le 23 au SG du GPRF.
449. MAE – QO – 993, p. 159, coupure sans date ni référence, jointe à la note n° 335
SG du 10 octobre 1944.
450. AN, F60 – 808. Texte envoyé au cabinet politique et au directeur des services du
ministère de l’Afrique du Nord ; mention « Agence Reuters ? » au crayon rouge.
451. AOM Algérie, 12 H 13.
452. Ibid.
453. Ibid.
454. Ibid. Le texte cité paraît inspiré des suggestions faites le 8 août par Robert Mon-
tagne pour la présentation des réformes.
455. Ibid.
456. JORF, Lois et décrets, 1944, p. 1752, et Textes intéressant les Français musulmans
d’Algérie, AOM, B 1375, t. 1, p. 16.
457. JORF, Lois et décrets, 1944, p. 1748 (rectificatif p. 2060), et p. 1752, et AOM,
B 1375, t. 2, pp. 3 et 16. Cf. AN, F60 – 808.
458. JORF, Lois et décrets, 1944, pp. 1756 et 1757, et AOM, B 1375, t. 1, p. 2 et 31.
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NOTES
483. Ibid.
484. Sa composition attribuait 148 sièges à la Résistance métropolitaine, 28 à la
Résistance extra-métropolitaine, 60 aux parlementaires (proportionnellement à l’im-
portance des groupes en 1939), et 12 aux représentants des conseils généraux de la
France d’Outre-mer, dont 6 à ceux d’Algérie.
485. JORF, Débats de l’Assemblée consultative, 1944, p. 277 ; p. 391.
486. JORF, Débats de l’Assemblée consultative, 1944, pp. 398-400.
487. JORF, Débats de l’Assemblée consultative, 1944, p. 551.
488. JORF, Documents parlementaires, Assemblée consultative, n° 221, p. 77.
489. Cf. H. Lerner, op. cit., p. 279.
490. JORF, Lois et décrets, 1945, p. 195. ; p. 548 ; p. 780.
491. H. Lerner, op. cit., pp. 279-280.
492. Note au ministre de la sous-direction de l’Algérie, AOM Algérie, 30 X 4.
493. AN, F60 206.
494. Note de la sous-direction de l’Algérie, sur les réformes musulmanes, AOM Algé-
rie, 30 X 4.
495. Note sans en-tête, intitulée « État au 26 juin 1945 de la question des réformes
musulmanes », semblant provenir de la direction des Affaires musulmanes du gouver-
nement général, AOM Algérie, 30 X 4.
496. JORF, Débats ACP, 1944, annexe n° 146, p. 224.
497. JORF, Débats ACP, 1944, 287, et documents n° 165, pp. 34-35.
498. JORF, Débats ACP, 1944, p. 546, et documents n° 219, pp. 76-77.
499. JORF, Débats ACP, 1945, p. 9.
500. JORF, Débats, 1945, pp. 43-55, et documents n° 292.
501. Un décret était sur le point d’être signé pour prolonger le délai prévu pour l’éta-
blissement des listes électorales en Algérie par l’article 8 du décret du 23 novembre
1944 pris en application de l’article 3 de l’ordonnance du 7 mars 1944, voir JORF,
Lois et décrets, 1945, p. 989. Décret n° 45-294 du 24 février 1945. Voir la réponse du
ministre à la question écrite de P. Muselli sur la date des élections en Algérie, JORF,
débats du 8 mars 1945, p. 386.
502. JORF, Débats, 1945, pp. 194-201 et pp. 449-450.
503. JORF, Documents ACP, n° 390, p. 467.
504. JORF, Débats, 1945, p. 9, rapport de Raymond Blanc, et p. 547.
505. JORF, Débats, 2e séance du 27 mars 1945, p. 809. Déclarations répétées à la
séance du 11 juillet 1945, Débats p. 1373.
506. JORF, Débats ACP, 1945, 27 mars 1945, p. 816. Copie conforme du 14 avril 1945,
transmise par le CIE de la préfecture de Constantine au 2e bureau de l’état-major de
la division le 19 avril, SHAT, 1 H 2818, reproduit dans L’Avertissement, op. cit., p. 72.
507. JORF, Débats ACP, 1945, p. 200.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
508. Récit de P.-R. Gazagne, rapporté par A. de Sérigny, op. cit., t. 1, pp. 263-265.
509. SHAT, 1 H 1726. Reproduit dans L’Avertissement, op. cit., pp. 74-78.
510. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, p. 570.
511. Ch.-R. Ageron, « Les troubles du Nord-Constantinois en mai 1945 : une tentative
insurrectionnelle ? », XXe siècle, Revue d’histoire, n° 4, oct. 1984, pp. 27-28.
512. Rapport du gouverneur général au ministre de l’Intérieur, 17 mai 1945, AOM 9 H
51 ; cité par B. Mekhaled, Les Événements du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata,
Paris I, 1989, t. 1 p. 209. Cf. C. Paillat, Le Guêpier, Paris, Robert Laffont, 1969, p. 78, et
A. de Sérigny, op. cit., pp. 267-270, tentatives d’A. Berque et de P.-R. Gazagne.
513. Texte complet dans : É. Vallet, Un Drame algérien, la vérité sur les émeutes de
mai 1945, Paris, Les grandes Éditions françaises, 1948, pp. 278-281, et F. Dessaigne,
La Paix pour dix ans (Sétif, Guelma, mai 1945), Nice, Éditions J. Gandini, 1990,
annexe 5.
514. R. Aron et ali., Les Origines de la guerre d’Algérie, Paris, Fayard, 1962, pp. 111-112.
515. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, p. 571, et XXe siècle,
n° 4, p. 29.
516. A. de Sérigny, op. cit., pp. 271-272, et extrait du rapport journalier de la sécurité
générale du 26 avril 1945, SHAT 11 P 61, dans L’Avertissement, op. cit., p. 79.
517. AOM, 9 H 51.
518. A. de Sérigny, op. cit., pp. 273-274.
519. Rapport Bergé, AOM 9 H 44 ; cité par A. Rey-Goldzeiguer, « Le 8 mai 1945 au
Maghreb », dans 8 mai 1945 : la victoire en Europe, Lyon, La Manufacture, 1985.
520. Le ministre de l’Intérieur évalua le nombre des participants directs ou indirects
à l’insurrection, actifs ou passifs, à un maximum de 50 000 personnes, soit 5 % de la
population des régions concernées. JORF, Débats du 18 juillet 1945, p. 1403 coll. 1.
521. C. Paillat, op. cit., p. 56.
522. Motion publiée par La Dépêche oranaise n° 3310, 19 mai 1945, citée devant
l’ACP par J. Aboulker et É. Fajon. JORF, Débats, 1945, pp. 1353 et 1373.
523. AN, Paris – 72 AJ.589, dossier IV, 14. Cité par B. Mekhaled, op. cit., t. 1, p. 134.
524. A. Rey-Goldzeiguer, op. cit., p. 357.
525. Cité par A. Tixier, JORF, Débats ACP, 1945, p. 1407.
526. Rapport du 17 mai 1945, AOM 9 H 51 ; cité par B. Mekhaled, op. cit., t. 1, p. 209.
Cf. C. Paillat, op. cit., pp. 77-78.
527. JORF, Débats ACP, 1945, pp. 1344-1367, 1371-1384, et 1397-1418. On trouve
une utile analyse de ce débat dans le TER de H. Odry, Le problème algérien devant
les assemblées françaises de novembre 1943 à novembre 1946, Grenoble II, 1976,
pp. 68-77.
528. JORF, Débats…, pp. 1345 col. 3, 1352 col. 1, et 1382 col. 3, intervention de
P. Fayet.
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NOTES
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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NOTES
559. Groupe musulman : MM. Bendjelloul, Benchenouf, Lakhdari, Ben Ali Chérif.
Groupe socialiste : MM. Achour, Bachir (qui démissionna le 19 février 1946), Boumali,
Bouthiba, Farès. Groupe communiste : MM. Ouzegane et Chouadria. Les élections dans
le deuxième collège du département d’Oran furent sévèrement critiquées, et firent l’ob-
jet d’un vote sur le rapport de la commission de validation ; leur ratification demandée
par la commission fut refusée par 191 voix contre 163. JORF, Débats parlementaires,
Assemblée nationale constituante, séance du 26 février 1946, pp. 465-469 et 473.
560. JORF, Documents parlementaires, Assemblée nationale constituante (élue le
21 octobre 1945), annexe n° 242, pp. 250-251 sq, 3e séance du 29 décembre 1945.
561. JORF, Documents parlementaires, table chronologique, n° 43, p. 57. Ibid., n° 48,
p. 66. Ibid., n° 83, p. 133.
562. Ibid., n° 309, p. 324 ; n° 431, pp. 440-441 ; n° 476, pp. 464-465.
563. Annoncée à l’Assemblée le 19 février 1946. JORF, Débats ANC, 20 février 1946,
pp. 364-365.
564. JORF, Débats ANC, 2e séance du 28 décembre 1945, pp. 460-461.
565. André Le Troquer avait succédé à Adrien Tixier dans le gouvernement de Félix
Gouin formé après la démission du général de Gaulle le 20 janvier 1946. M. Bendjel-
loul profita du débat d’investiture pour rendre hommage au Général et pour rappeler
les attentes des Français musulmans. Voir JORF, Débats ANC, séance du 29 janvier
1946, pp. 175-176. Les haut fonctionnaires du ministère de l'Intérieur présents étaient
MM. Pisani, directeur de cabinet, Brunel, chef de cabinet, Haas-Picard, directeur des
Affaires générales, et Papon, sous-directeur de l’Algérie. JORF, Débats ANC, séance du
28 février 1946, p. 490.
566. JORF, Débats ANC, séance du 28 février 1946, pp. 490-491.
567. Ibid., pp. 491-492. La disposition contestée avait été rajoutée à l’article 2 à la
demande du garde des Sceaux.
568. Leur représentation par un élu à l’Assemblée nationale constituante française fut
contestée au nom du traité de protectorat et ne fut pas maintenue par la Constitution
de 1946.
569. JORF, Débats ANC, séance du 28 février 1946, pp. 496-499.
570. Ibid., pp. 505-506.
571. M. Rabier mit en cause « l’inconcevable complicité […] dont bénéficia, au
démarrage même, le mouvement du Manifeste », et mentionna le témoignage d’un
collègue musulman « qui fut personnellement sollicité […] par un représentant de
l’administration française pour citer le fameux Manifeste ».
572. JORF, Débats ANC, séance du 28 février 1946, pp. 500-501. M. Rabier précisa
que « des poursuites [avaient] été engagées contre les fanatiques de la répression et
qu’ils [avaient] été condamnés ». Il déclara : « Je peux même ajouter, sans risque d’être
démenti, que de nouvelles inculpations sont en cours d’instruction. »
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NOTES
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
609. L’UDMA était explicitement visée dans l’exposé des motifs. Texte de l’article 2 :
« Les habitants de l’Algérie, possesseurs de la nationalité française en vertu des lois
en vigueur jouissent, sans discrimination possible, des droits attachés à la qualité de
citoyen français et sont soumis aux mêmes obligations sous réserve du statut person-
nel des musulmans. Toutefois, les lois électorales pourront comporter des dispositions
provisoires prévoyant l’inscription des citoyens dans deux collèges électoraux. »
610. JORF, Documents parlementaires, n° 1013, pp. 821-823.
611. Disposition contraire à l’article 2 du projet socialiste.
612. JORF, Débats AN, n° 105 du 2 octobre 1946, 3e séance du 1er octobre 1946, p. 4345.
613. Voir l’analyse des débats dans notre manuel, op. cit., pp. 134-136.
614. JORF, Débats, séance du 28 septembre 1946, pp. 4230-4232.
615. Loi du 5 octobre 1946, titre IV, JORF, Lois et décrets, 8 oct. 1946, p. 8495.
616. JORF, Débats AN, 1er séance du 4 octobre 1946, pp. 4550-4553.
617. Son exposé des motifs rappelait : « Dans l’ordre économique, la guerre vient de
démontrer l’absolue dépendance de l’Algérie à l’égard de la métropole ; son équi-
libre et son développement économique et financier sont subordonnés à l’économie
et aux finances de la France avec laquelle l’union douanière et l’unité de monnaie
s’imposent, en garantie essentielle de sa stabilité. » JORF, Documents parlementaires,
n° 1013, p. 821.
618. Projet de loi relatif à la sécurité sociale en Algérie, JORF, Documents parlemen-
taires, n° 1012, pp. 818-821.
619. Cf. supra la prise de position défavorable du commissariat aux Finances le
9 août 1944, pp. 107-109, et le rapport au ministre de l’Intérieur, 26 juin 1945, p. 272.
620. Projet de loi tendant à assurer le concours de la métropole au financement du plan
de progrès social de l’Algérie, JORF, Documents parlementaires, n° 1014, pp. 823-824.
621. JORF, Débats AN, n° 99, 25 septembre 1946, 2e séance du 24 septembre 1946,
p. 4010.
622. Deux autres organes furent beaucoup plus longs à installer. L’Assemblée de
l’Union française, composée pour moitié de représentants de la métropole et pour
moitié de représentants des pays d’Outre-mer, quel que fût leur statut, fut élue par
l’Assemblée nationale, par le Conseil de la République et par les assemblées territo-
riales (au collège unique), se réunit à Versailles le 10 décembre 1947. Le Haut Conseil
de l’Union française, émanation du gouvernement de la République élargi à d’éven-
tuels représentants des États associés, ne se réunit pas avant l’adhésion des États
d’Indochine en 1949, et ne joua aucun rôle effectif.
623. Dans le premier collège, l’élection du député de droite Pantaloni fut contes-
tée par le socialiste Borra, mais fut confirmée par la commission et par l’Assemblée
nationale, par 233 voix contre 193. JORF, Débats AN, n° 6, 1er février 1947, séance du
31 janvier 1947, pp. 95-99.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
644. Pour plus de détails, voir ma communication au colloque Paul Ramadier, « Paul
Ramadier et le statut de l’Algérie » (1988), reprise sur mon site http://guy.perville.free.
fr, rubrique Textes.
645. Loi n° 47-1853 du 20 septembre 1947 portant statut organique de l’Algérie, JORF,
lois et décrets, n° 223, 21 septembre 1947, pp. 9470-9474.
646. Voir T. Chenntouf, « L’Assemblée algérienne et l’application des réformes pré-
vues par le statut du 20 septembre 1947 », dans les actes du colloque de l’IHTP, Les
Chemins de la décolonisation de l’empire français, 1936-1957, Paris, Éditions du
CNRS, 1986, pp. 367-375. Sur le rôle de l’Assemblée algérienne dans la fondation de la
Sécurité sociale en Algérie, A. de Sérigny, op. cit., t. 2, pp. 109-113.
647. Voir son portrait dans C. Paillat, Vingt ans qui déchirèrent la France, t. 1, Le
Guêpier, pp. 258-260.
648. A. de Sérigny, op. cit., pp. 27-30.
649. Voir sur mon site http : //guy. perville. free. fr, mes communications sur « Paul
Ramadier et le statut de l’Algérie », et « La SFIO, Guy Mollet et l’Algérie de 1945 à 1955. »
650. Dans le 1er collège, le général de Gaulle vint à Alger et y prononça un important
discours sur le problème algérien pour sceller son alliance électorale avec les droites
françaises d’Algérie. Voir A. de Sérigny, op. cit., pp. 78-82, et J. Soustelle, op. cit., pp.
440-441. Dans le 2e collège, le MTLD eut 30 % des voix et 33 % des sièges, l’UDMA 19 %
et 18 %, le PCA 4 %, mais le taux de participation resta faible, avec moins de 50 %.
651. Celui-ci fut le dernier titulaire de ce poste, déjà recréé pour Georges Gorse dans
le gouvernement Blum en décembre 1946.
652. M.-E. Naegelen, Mission en Algérie, Paris, Flammarion 1962, p. 11 sq. Cf. mon
article « Marcel-Edmond Naegelen », dans la revue Parcours, l’Algérie, les hommes et
l’histoire, recherches pour un dictionnaire biographique de l’Algérie, n° 12, mai 1990,
et sur mon site http://guy.perville.free.fr.
653. É. Depreux, Souvenirs d’un militant, Paris, Fayard, 1972, p. 337.
654. Le préfet de Constantine, René Petitbon, qui avait remplacé Lestrade-Carbon-
nel en 1945, était le seul qui restât fidèle au gouverneur général Chataigneau. Voir
R. Petitbon, Préfet en Algérie, 1945-1949, Paris, Phénix éditions, 2001.
655. JORF, Débats de l’Assemblée nationale, 4 mai 1948, p. 2490.
656. Voir les tableaux comparatifs des résultats du scrutin du 4 avril 1948 (premier
tour) dans les deux collèges, et du déplacement des voix entre novembre 1946 et
avril 1948, dans La Guerre d’Algérie par les documents, op. cit., t. 2, Les Portes de la
guerre, J.-C. Jauffret (dir.), Vincennes, SHAT, 1998, pp. 165-166.
657. Archives du groupe parlementaire, citées par R. Quilliot, La SFIO à l’épreuve du
pouvoir, Paris, Fayard, 1972, p. 267, cf. M.-E. Naegelen, Mission en Algérie, op. cit.,
pp. 64-69.
658. L’enseignement A était l’enseignement primaire de type métropolitain, le second
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NOTES
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
674. Ch.-A. Julien, Et la Tunisie devint indépendante, Paris, Éditions Jeune Afrique,
1985, p. 42.
675. J. Fauvet, op. cit., p. 240. É. Depreux, Souvenirs d’un militant, op. cit., 1972, p. 405.
676. V. Auriol, op. cit., 1952, pp.767-769, 784-786, 826 et Ch.-A. Julien, op. cit.
677. Non de l’administration, mais des partis de Messali-Hadj (le PPA-MTLD) et de
Ferhat Abbas (l’UDMA), ou du PCA.
678. Ch.-A. Julien, L’Afrique du Nord en marche, Paris, Julliard, 1953, rééd. 1972,
p. 277 ; réed. Paris, Omnibus, 2002. Ch.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine,
op. cit., t. 2, 1871-1954, pp. 362-378.
679. À de Sérigny, op. cit., pp. 27-30.
680. R. Léonard, op. cit., t. 2, p. 96.
681. Ibid., t. 2, p. 90. Cf. J. Vaujour, De la révolte à la Révolution, Paris, Albin Michel,
1985, pp. 26-28.
682. R. Léonard, op. cit., t. 1 p. 11 et 75.
683. R. Léonard, op. cit., t. 2, p. 95-97, et J. Vaujour, op. cit., pp. 56-58.
684. M.-E. Naegelen, op. cit., p. 63-70. Cf. R. Léonard, op. cit., t. 1, p. 39.
685. R. Léonard, op. cit., t. 1, pp. 40-44, les passe en revue sans complaisance.
686. Ibid., t. 1, pp. 45-46.
687. À compléter par le témoignage des Mémoires d’A. de Sérigny, op. cit., t. 1,
pp. 124-129.
688. Ibid., pp. 108-109 ; R. Léonard, op. cit., t. 1, pp. 28-30 ; J. Vaujour, op. cit.,
pp. 68-71 et pp. 293-309.
689. T. Chenntouf, « L’Assemblée algérienne et l’application des réformes prévues
par le statut du 20 septembre 1947 », colloque Les Prodromes de la décolonisation de
l’Empire français, op. cit., pp. 367-385.
690. R. Léonard, op. cit., t. 2, pp. 27-28.
691. R. Léonard, op. cit., t. 1, pp. 124-125, s’y intéressait plus qu’au projet de zone indus-
trielle dans les confins algéro-marocains, imaginé par Eirik Labonne et Louis Armand.
692. T. Chenntouf, op. cit., Cf. R. Léonard, op. cit., t. 1, pp. 147-150 et V. Auriol, op.
cit., 1951, pp. 433-434.
693. R. Aron (dir.), op. cit., p. 287, résumant I. Rens, L’Assemblée algérienne, thèse de
droit, Cahors, 1957.
694. V. Auriol, Journal du septennat, 1952, p. 694.
695. JORF Documents parlementaires, Assemblée nationale 1953, n° 6934, p. 1861
col. 2, chap. 2, « problèmes algériens ».
696. JORF Documents parlementaires, Conseil de la République, 1948, p. 819,
article 90 et 91 col. 3.
697. JORF, Documents parlementaires, Assemblée de l’Union française, 1949, n° 62,
p. 68 et n° 63, p. 69.
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NOTES
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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Cartes
Les trois départements algériens
ESPAGNE
La Galite
MER MÉDITERRANÉE
Annaba
ALGER Béjaïa
Skikda
Tizi Ouzou
Tipaza Guelma
Souk
Constantine
Médéa
Mostaganem Chlef Sétif
IEN TUNISIE
S TELL
A
Relizane ATL
Oran Chott
el Hodna ATL Batna
AS
TEL Tébessa
Sidi Bel
LIEN
Abbès Bou Saada r è s
A u
Saïda
Tlemcen
Oujda DÉPARTEMENT D’ALGER DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE
RIEN
MAROC TL AS SAHA
A
ÎLES BALÉARES
P OR T U GA L
E S PA G N E
MER MÉDITERRANÉE
FORCES EST
33 000
Anglo-Américains La Galite
Bougie
FORCES du CENTRE (Béjaïa) TUNIS
40 000 Américains Béja
ALGER Constantine
Blida
Gibraltar Mostaganem Médéa Sétif Sousse
FORCES OUEST Oran Aïn Beida Kairouan
35 000 Américains Sidi Bel Bou Saada Tébessa
Larache Abbès Biskra Sfax
Oujda Sidi
Tlemcen Saïda Bou Zid
Kénitra Taza
Fès Jerada
Rabat Laghouat
Casablanca Chellâla
safi
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La Galite
MER MÉDITERRANÉE Philippeville
(Skikda) Bône
Bougie (Annaba)
ALGER (Béjaïa) Djijelli
Cherchell
Tizi Ouzou
Guelma
Blida
Constantine
Médéa Souk Ahras
Mostaganem Chlef Sétif
IEN TUNISIE
S TELL
A Aïn Beida
Relizane ATL
Oran Chellala Chott
el Hodna ATL Batna Kenchela
AS
TEL Tébessa
LIEN
Bou Saada r è s
A u Biskra
Saïda
Tlemcen
Oujda
RIEN
S SAHA
MAROC ATLA A L G É R I E
Chott
Laghouat melrhir Tozeur
Chellâla
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Sources
(Archives publiques)
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
5 mars 1942), docteur Tamzali (août 1942), Benhabylès (15 janvier 1942),
Boukerdenna (mars 1942), l’Association des Oulémas de Constantine (19
septembre 1941), cheikh El Okbi (été 1941), marabouts (printemps 1942),
et les rapports demandés par le CIE à Lamine Lamoudi (3 août 1942), Ben-
houra (8 juin 1942), Zakarya (22 juillet 1942) et Ben Ali Boukhort (25 mai
1942), réunis en un bordereau avec la Charte revendicative du Congrès
musulman, le projet Blum-Viollette et le Manifeste du peuple algérien.
Note d’Augustin Berque sur un plan de réformes musulmanes algériennes, 5
pages dactylographiées, 15 février 1943.
Arrêté du 3 avril 1943 créant une « Commission d’études économiques et
sociales musulmanes ».
Analyse du discours de M. l’Ambassadeur Peyrouton à la séance d’ouverture
de la commission, 14 avril 1943.
Arrêté du 13 avril 1943 nommant les 37 membres de la commission.
Débats de la commission.
Note du CIE central au directeur des affaires indigènes sur la prochaine réu-
nion des délégations financières, 13 mai 1943.
Note du CIE central, 14 mai 1943.
AOM, 14 H 38. Note du CIE de Constantine, n°748/CIE, du 29 août 1941,
dossier 15 (ravitaillement en céréales, campagne 1941-1942). (cité par
Mohammed Mammeri, thèse citée, p. 339).
AOM, 29 H 34. Rapport du CIE de Constantine, 27-08-1940 (cité par Ageron,
« Contribution à l’étude de la propagande allemande au Maghreb pendant la
Deuxième guerre mondiale », Revue d’histoire maghrébine (Tunis), 7-8-1977.
AOM 50173. Assemblées financières algériennes, Délégations financières,
séances du 22 au 25 mai 1943, et du 1er au 5 juin 1943.
AOM Alger F111. Rapport CIE n° 1630, 20 octobre 1940.
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SOURCES
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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SOURCES
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Bibliographie
La présente bibliographie reprend pour l’essentiel les ouvrages cités dans le
texte. Quelques titres supplémentaires publiés après 1992 sont également
cités. Mais ils sont relativement peu nombreux, notamment parce que depuis
cette date, l’histoire de l’Algérie s’est en grande partie réorientée vers des
sujets qui concernent principalement la période de la guerre d’indépendance
(1954-1962).
Colloques
Léon Blum, chef de gouvernement, Pierre Renouvin et René Rémond (dir.),
Cahiers de la FNSP, no129, 1964, rééd. Presses de la FNSP, 1967.
De Gaulle en son siècle, t. VI, Liberté et dignité des peuples, Paris, La documen-
tation française et Plon, 1992, 621 p.
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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BIBLIOGRAPHIE
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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BIBLIOGRAPHIE
nier tome 1950 paru en 2003 chez Tallandier avec un CD-ROM des 7 tomes
parus.
BENHABYLÈS Chérif, L’Algérie française vue par un indigène, Alger, 1914.
BERQUE Augustin, Écrits sur l’Algérie, réunis et présentés par Jacques Berque,
postface de Jean– Claude Vatin, Aix-en-Provence, Edisud, 1986.
BUGEAUD maréchal, Par l’épée et par la charrue, écrits et discours du Maréchal
Bugeaud, choisis et annotés par le général Azan, avant-propos de Charles-
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CHEVALLIER Jacques, Nous, Algériens, Paris, Calmann-Lévy, 1958.
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REGGUI Marcel, Les massacres de Guelma, Algérie, mai 1945 : une enquête iné-
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TOCQUEVILLE Alexis de, De la colonie en Algérie, textes choisis et présentés par
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AÏT AHMED Hocine. Mémoires d’un combattant, t. 1, 1942-1952, Paris, Sylvie
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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BIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPHIE
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INDEX
213, 214, 218, 222, 223, Clemenceau (Georges) 89, 383, 384, 391, 393, 394,
225, 227, 229, 233, 234, 104, 107, 108, 112 395, 396, 397, 403, 405,
235, 236, 239, 242, 247, Clermont-Tonnerre 407, 409, 411
248, 249, 252, 254, 255, (comte de) 26 Desmichels (général) 33
256, 257, 258, 263, 265, Collet 26 Dessoliers (Frédéric) 85
266, 267, 272, 275, 276, Colonna (Antoine) 366, Deval (consul) 25, 26
277, 278, 282, 283, 284, 416 Devaud (Stanislas) 118
285, 286, 287, 289, 290, Commin (Pierre) 407, 409, Deyron (Léon) 365, 366,
291, 292, 293, 294, 295, 412 367, 370
296, 297, 298, 299, 300, Costa (Joseph) 335 Diagne (Blaise) 115
301, 302, 303, 305, 306, Courtès (colonel) 328 Doineau (capitaine) 51
308, 309, 310, 312, 313, Crémieux (Adolphe) 63, Doriot (Jacques) 118, 137
314, 315, 317, 334, 335, 66, 76, 77, 78, 79, 80, 87, Dreyfus (Alfred) 79
340, 348, 350, 355, 359, 88, 98, 120, 140, 142, 159, Drouet d’Erlon (général) 33
379, 402, 414, 431, 434, 164, 167, 178, 203, 206, Drumont (Édouard) 79, 87
435, 436, 437, 444 209, 257, 440, 442 Dubois (André-Louis) 434
Chanzy (général) 63 Cuttoli (Paul) 112, 118, Duclos (Marcel) 274, 276,
Charles X 27, 28, 29, 30 276, 277, 334, 335, 382, 310, 311, 313, 415
Chasseloup-Laubat 416 Dupetit-Thouars 26
(comte de) 52 Dupuy (Charles) 88
Chataigneau (Yves) 292, D Duroux 118
293, 311, 312, 313, 316, Daladier (Edouard) 120, Duval (général) 55, 330,
328, 333, 339, 366, 379, 125, 280, 411 359, 371
390, 402, 403, 404, 405, Dallier 244
406, 417, 434 Dalloni 386 E
Châtel (Yves) 135, 141, Damrémont 33 Eisenhower (Dwight) 155,
150, 151, 157, 161, 162, Darlan (amiral) 128, 132, 157
166, 191 134, 135, 136, 137, 142, El Gradchi 217
Chautemps (Camille) 116, 144, 155, 156, 157, 158, El Madani (Taoufik) 309
119 160, 161, 162, 166, 180, El Mili (Cheik) 309
Chevallier (Jacques) 432, 190 El Okbi (cheikh) 120, 151,
433, 434 Debré (Michel) 437 214, 218, 237
Choiseul (duc de) 23 Defferre-Aboulker Enfantin (Prosper) 40, 50
Chouadria (Mohamed) 366, (madame) 335, 352 Esquer (Gabriel) 137
368, 369 Delrieu (Marcel) 244 Étienne (Eugène) 86
Churchill (Winston) 158 Deluca (Edouard) 338 Exmouth (Lord) 24
Cianfarani (D.) 425 Demusois (Antoine) 377,
Clark (général) 155, 157 378 F
Clauzel (gouverneur Denier (Albert) 338 Fajon (Étienne) 323, 335,
général) 33, 36 Depreux (Édouard) 381, 339, 345
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Faure (Henri) 358, 413, 402, 414, 423, 436, 443, 328, 329, 337, 341, 342,
431, 435 444, 445 390, 402, 418
Favre (Jules) 51, 59 Gazagne (Pierre-René) 324, Halpert (colonel) 374, 377
Fayet (Pierre) 216, 240, 328, 402 Harbi (Mohammed) 341,
335, 372, 377, 385 Georges (général) 156, 186, 342, 406
Félix Gautier (Émile) 91, 187, 189 Hardy (Georges) 141
102, 103, 267 Giacobbi (Paul) 215, 220, Hassan (dey) 23
Ferry (Jules) 81, 82, 83, 90, 222, 235, 256, 258, 268, Hauriou (André) 213, 215
92, 97, 99, 101, 440 278, 281, 284, 396 Helleu (Jean) 192, 293
Flandin (Pierre-Étienne) Giraud (Henri) 136, 155, Herriot (Édouard) 113
134 156, 157, 158, 159, 160, Hitler (Adolf) 129, 130,
Foccart (Jacques) 437 161, 162, 166, 168, 172, 131, 132, 133, 137, 154,
Foch (maréchal) 133 174, 176, 180, 184, 185, 176
Fonlupt-Espéraber (Jacques 186, 187, 190, 191, 192, Hussein (dey d’Alger) 25,
de) 396 197, 198, 202, 257, 402, 27
Fontaine 216 416
Forcioli 85 Goering (Hermann) 136 I
Foudil (René) 213, 218, Goetze (Roger) 246, 311 Ibazizen (Augustin
312, 314 Gonon (général Maurice) Belkacem) 359
Fournier (Roger) 216, 217, 163, 171, 191, 213, 214, Ibrahimi (cheikh) 151, 217,
277, 279 249, 255, 268, 278, 323, 233, 330
Franco (Francisco) 133 324 Isaac 83
François 1er 22 Gouin (Félix) 206 Isnard (Hildebert) 71
Gozlan 213
G Grenier (Fernand) 274 J
Gambetta (Léon) 63, 79 Grenoilleau (docteur) Jean-Bon Saint-André 24
Gatuing (Marcel) 312, 376 239 Jonnart (Charles) 83,
Gaulle (Charles de) 6, 14, Grévy (Albert) 63 108
17, 126, 127, 128, 129, Guellati (maître) 217 Juin (général) 136, 155,
131, 132, 134, 158, 159, Guernut (Henri) 114 156, 292, 402
160, 176, 180, 183, 184, Gueydon (vice-amiral de) Julien (Charles-André) 6,
185, 186, 189, 190, 191, 62, 78, 79 31, 78, 512
192, 193, 194, 197, 202, Gueye (Lamine) 381 July (Pierre) 421
204, 205, 207, 208, 209, Guizot (François) 35, 36,
210, 220, 229, 230, 234, 41, 44 K
252, 256, 275, 276, 283, Kacimi (cheikh) 217
286, 287, 289, 290, 292, H Kaddache (Mahfoud) 16
293, 294, 296, 312, 317, Hadj (Messali) 117, 124, Kateb (Yacine) 338
331, 332, 340, 344, 359, 163, 179, 203, 217, 223, Kessous (Aziz) 216, 287,
362, 382, 395, 398, 399, 224, 233, 285, 314, 326, 325
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INDEX
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LA FRANCE EN ALGÉRIE
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INDEX
Rozet (Albin) 106, 107 Terrenoire (Louis) 437 Veuillot (Louis) 37, 97
Rucart (Marc) 275, 335, Tewfik el Madani (Ahmed) Viard (Paul-Émile) 206,
336, 339, 347, 355 168 213, 219, 237, 256, 274,
Thiers (Adolphe) 34, 35, 275, 280, 366, 367, 372,
S 62, 78 382, 386
Saadane (Chérif) 277, 328, Thomas (Albert) 318 Villèle (Joseph de) 26
330, 342, 382 Thomas (Eugène) 410, 412 Villevieille 240
Sabatier 118 Thomson (Gaston) 86 Viollette (Maurice) 104,
Saïdi (Sadok) 204 Thorez (Maurice) 335, 382 111, 114, 115, 116, 117,
Saïd Madani (Mohand) 446 Tidjani (cheikh) 217 118, 119, 121, 139, 179,
Saint-Arnaud (maréchal) 50 Tirman (général) 81, 83 201, 206, 208, 209, 220,
Salhi (cheikh) 217 Tixier (Adrien) 306, 316, 223, 228, 257, 278, 280,
Sarraut (Albert) 119, 120 318, 321, 322, 323, 324, 315, 321, 366, 368, 441,
Saurin (Daniel) 85, 118 334, 335, 337, 343, 348, 444
Schoelcher (Victor) 81 353, 355, 362, 365, 373 Vogt 197
Schuman (Robert) 403, Tocqueville (Alexis de) 35, Von Münchhausen
404, 416 38, 39, 40, 41, 44, 47, 49, (Thankmar Freiherr) 16
Serda (Jospeh) 279, 416 90, 98 Vuillermoz (maire d’Alger)
Sérigny (Alain de) 138, Toujas (Jean) 364, 366 62, 84
378, 416, 432 Trabut (docteur) 91
Servier (André) 106 Trézel (général) 33 W
Sisbane (Chérif) 149 Truchet (lieutenant-colonel) Waldeck-Rousseau (Pierre)
Soulier (Edouard) 114 191, 257 88, 99
Soult (maréchal) 35, 36 Tubert (général) 330, 331, Walsin-Esterhazy (général)
Soustelle (Jacques) 14, 17, 335, 337, 377 62
137, 413, 414, 434, 435, Warnier (docteur) 54, 69,
437, 444 U 101
Spillmann 317 Urbain (Ismaïl) 53, 55, 67, Weygand (général) 126,
Sportisse (Alice) 377, 378 81, 177 128, 132, 133, 134, 135,
Staline (Joseph) 137 136, 141, 146, 147, 148,
Steeg (Théodore) 113, 382 V 149, 152, 153, 156, 191,
Valée (général) 33, 34, 257
T 39, 47 Wilson (Woodrow) 112
Taittinger 118 Valleur (Albert) 213, 219,
Talleyrand 23, 25 222, 223, 225, 226, 227, Y
Tamzali (docteur) 170, 194, 228, 229, 234, 243, 244, Yacono (Xavier) 41
199, 213, 214, 220, 239, 259, 284
240, 243, 245, 270, 312 Vaujour (Jean) 417, 418, Z
Teitgen (Pierre-Henry) 378 432 Zekri (Ibnou) 149
Tekkouk (cheikh) 217 Vegler 241 Zenati 154
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Avant-propos ..................................................................................................... 5
Introduction........................................................................................................ 9
Le temps des choix fondamentaux............................................................ 21
Les aléas des relations franco-algériennes • « Pour prendre Alger, je n’ai consulté que la dignité
de la France » • Évacuer l’Algérie ou la conquérir totalement • « La conquête serait stérile sans
la colonisation » • Peupler l’Algérie de colons français • Le choix équivoque de l’assimilation
• Les hésitations de Napoléon III • « Je suis aussi bien l’Empereur des Arabes que l’Empereur des
Français » • L’échec du royaume arabe
exigera de nous autant d’efforts que la première. » • Des fonctionnaires et des paysans • Des voix
discordantes au sein de l’administration • Désaccords des politiques, conservatisme des colons,
inquiétude des musulmans • « Il s’agit d’empêcher l’Afrique du Nord de glisser entre nos doigts
pendant que nous délivrons la France »
Philippe Foro, Une longue saison de douleur et de mort. L’affaire Aldo Moro
Jacobo Machover, Anatomie d’un désastre. Baie des Cochons, Cuba, avril 1961
Rémy Cazals, Bonaparte est un factieux ! Les résistants au coup d'État de 1851
Laurent Nagy, D’une Terreur à l'autre. Nostalgie de l'Empire et théories du complot, 1815-1816
Karine Salomé, Je prie pour Carnot qui va être assassiné ce soir. Un attentat contre la
République, 24 juin 1894