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UNIVERSITE DES COMORES A.U.

023/024
Faculté des Sciences et Techniques PC1 et MM1 - Semestre 1
Département des Maths Physique UE 1

Cours d’Electrostatique
Chap.1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique (6h)

Objectifs :
 Renforcer, maîtriser, asseoir et découvrir les outils mathématiques de base permettant de
formaliser et de résoudre les problèmes en électrostatique en particulier et en physique de manière
plus générale.
 Homogénéiser le niveau des étudiants de 1ère année de Maths Physique.

I. Opérations sur les vecteurs


1) Vecteur unitaire
Vecteur de norme unité. Il sert à indiquer la direction et le sens pris par un vecteur quelconque. Si a est
un vecteur défini dans un espace donné, et si ei est le vecteur unitaire associé à a , alors il s’écrit comme
a
suit : ei  .
a
2) Champ scalaire
Toute fonction f (r ) qui associe un nombre à chaque point de l’espace r  ( x, y, z ) . Exemple : le
potentiel électrique V (r ) .
 NB : dans un repère cartésien d’origine O : r  OM  xex  ye y  zez

3) Champ vectoriel
Toute fonction F (r ) qui associe un vecteur à chaque point de l’espace de coordonnées r  ( x, y, z ) .
Exemple : les champs électrique E et magnétique B .

 NB : « la notion de Champ est un concept mathématique introduit pour expliquer les actions à
distance. ».

4) Produit scalaire
Considérons 2 vecteurs a (ax , a y , az ) et b(bx , by , bz ) définis en tout point de
l’espace cartésien et  l’angle entre a et b . Le produit scalaire de a et b (noté a . b )
est un scalaire (nombre) :
a.b  a b cos  avec a  ax2  a y2  az2
 ax   bx 
  
 Expression analytique du PS : a.b   a y . by   a xbx  a y by  a z bz
   
 az   bz 
 Propriété : a.b  0  a  b

5) Produit vectoriel
Le produit vectoriel de a et b est un vecteur (noté a  b )  au plan formé
par a et b . Les vecteurs a , b et a  b forment dans cette succession un
trièdre direct (règle de la main droite ou du bonhomme d’Ampère) :

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 1


a  b  a b sin 

 a y bz  az by
ex ey ez 
 
 Expression analytique du PV : a  b  ax a y az     ax bz  az bx  
bx by bz a b a b 
 x y y x 
 Propriété : a  b  0  a // b {Exe a   b }

Exercice : Vérifier que a  b  b  a : le produit vectoriel est anticommutatif

 
Propriété : Vérifier que le double produit vectoriel : a  b  c  (a.c)b  (a.b)c  a  b  c  
Propriété : Vérifier que le produit mixte : (a  b).c  (b  c).a  (c  a).b
Exercice : Dans un système de coordonnées cartésiennes, calculer le produit vectoriel ei  e j 
i, j  ( x, y, z ) .

II. Trigonométrie : Notion d’Angle Solide


- Angle plan : rapport de la longueur d’un arc de cercle sur son rayon. L’arc
de cercle devant être limité par deux demi droites se coupant en O (le
point d’observation).
AB A ' B '
  (Radian)
R R'

- Angle solide : rapport de la surface d’une calotte sphérique sur le carré


de son rayon. Cette surface doit être limitée par les deux génératrices
d’un cône qui se coupent en un point O (point d’observation).
 
 2
 2 (Stéradian)
R R'
 En TD, vous calculerez l’angle solide sous lequel on voit une demi-sphère puis une sphère entière
à partir de son centre.

III. Différentielle, Dérivée partielle et Intégrale multiple


6) Différentielle
Soit f ( x1 , x2 , , xn ) une fonction de plusieurs variables, continûment dérivable en tout point M d’un
espace E donné. On appelle différentielle de f au point M ( x1 , x2 , , xn )  E, la quantité :
f f f
df ( M )  dx1  dx2   dxn
x1 M
x2 M
xn M


f est appelée dérivée partielle de f par rapport à x = dérivée de f  à xi en supposant
i 
xi
toutes les autres (n-1) variables constantes.

 Exemple : f ( x, y, z )  xy  z 2  3zy f ( x, y)  2 xe xy  5
df  ydx  ( x  3z )dy  (2 z  3 y)dz df  (2e xy  2 xye xy )dx  (2 x 2e xy )dy

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 Notation : Si f est une fonction d’une seule variable ( f : IR  IR ), alors : f ( x)  df
dx
f df f  Notation habituelle
df  dx  
x dx x

 Propriétés : Si f et g sont 2 fonctions différentiables au même point M, alors f  g et f .g sont


différentiables au point M :
d ( f  g )  df  dg d ( f )   df où  est une constante
d ( fg )  fdg  gdf

7) Intégrale multiple

b
 Intégrale simple : intégration sur une seule variable. I  
a
f dx   fdM  intégrale curviligne.
Exemple :
OB
I1   dx  OB  OA  AB  distance du segment  AB 
OA

1
I2   cos(ax  t )dx  a sin(a   t )  sin(a  t )

b d
 Intégrale double : intégration sur 2 variables. I    f dxdy   fdS
a c
 intégrale de surface.

Exemple :
d b b d
J1    dxdy 
c a
 dx  dy   b  a  d  c   Surface d’un rectangle
a c
1 y
y 1
 1
1
J 2    xdxdy   
  xdx 
dy   1
2 y 2 dy   3 1
6 y 
1
0  6
0 0 0  0  0

b d f
 Intégrale triple : intégration sur 3 variables. I     f dxdydz   fd  intégrale de volume.
a c e
Exemple :
c' b' a'
K     dxdydz   a ' a  b ' b  c ' c 
c b a
 Volume d’un

parallélépipède

 Propriétés : la primitive et la dérivée sont des fonctions réciproques :


I   fdx alors I  
dI
dx

d
dx 
fdx  f ; de même   dI  I C
 NB : la primitive d’une fonction est toujours obtenue à une constante près.

8) Développement limité au voisinage de zéro

Soit f une fonction continûment et infiniment dérivable dans un intervalle I de l’ensemble des réels. On
appelle développement limité de f à l’ordre n, au voisinage de zéro, l’expression de la formule de Taylor-
Young suivante :
n
xk k  k
f  x    f  0   x n  x  où lim   x   0 ; avec f , la dérivée d’ordre k de f.
x 0
k 0 k !
x2 xn
Exemple : ex  1  x   ...   x n  x 
2! n!
   1 2    1 ...  n  1 n
1  x  x  x n  x 

1  x  x  ... 
2! n!

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 Notez bien : une étude précise et détaillée des développements de Taylor sera abordée dans le
cours d’Analyse 1.

 NB : En physique, le développement limité permet de remplacer une fonction complexe par un


polynôme approché.

IV. Applications aux champs de vecteurs


9) Circulation d’un vecteur champ
Soit un champ vectoriel F ( M ) défini en tout point M d’un contour   [ AB ] . La
circulation de F ( M ) le long de  est l’intégrale curviligne de F ( M ) sur le chemin
 défini comme suit :
B
CF   F .dM   F .dM avec dM , Vecteur déplacement élémentaire
 A
La circulation élémentaire s’écrit sous la forme différentielle :
dCF  F .dM

10) Flux d’un vecteur à travers une surface


Considérons une surface S orientée. Le vecteur n est un vecteur unitaire normal
à la surface et défini en tout point M de S ; on écrit : dS  dS n .
Par définition le flux du vecteur F ( M ) à travers la surface (S) est égal à
l’intégrale double de F ( M ) sur la surface S.
   F ( M ).ndS
Le flux élémentaire est égal à : d  F.dS Unité : Weber  1Wb

Remarque1 : le signe du flux dépend du choix de l’orientation du vecteur normal n(M ) (entrant ou
sortant) au point M.
Remarque2 : lorsque la surface est fermée, le vecteur normal n est par convention toujours dirigé vers
l’extérieur de la surface.

V. Les systèmes de coordonnées spatiales

 Objectif : écrire les éléments différentiels dM , dS , d dans les 3 systèmes de coordonnées les plus
utilisés en physique.

1) Coordonnées cartésiennes

- M ( x, y, z )  point de l’espace repéré par ses


coordonnées cartésiennes.
- OM  xex  ye y  zez  r  Vecteur position

- dOM  dxex  dye y  dzez  dM  d  MM '


 Vecteur déplacement élémentaire

- dS  dxdy / dxdz / dydz  Surface élémentaire


- d  dxdydz  Volume élémentaire

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2) Coordonnées cylindriques

M (  , , z )  point de l’espace repéré par ses


coordonnées cylindriques.
Avec   0 ; 0    2 ;    z  
OM   e  zez ;   KM ; z  OK
dM  d  e   d e  dzez
dS L   d dz  Surface latérale
dS B   d  d  Surface de la base
d   d  d dz

3) Coordonnées sphériques

M (r , ,  )  est un point de l’espace repéré


par ses coordonnées sphériques.
Avec r  0 ; 0     ; 0    2
OM  rer ; r  OM
dM  drer  rd e  r sin  d e
dS  r 2 sin  d d
d  r 2 sin  drd d

4) Coordonnées polaires et Dérivées d’un vecteur unitaire

 Les coordonnées polaires sont un cas particulier des coordonnées


cylindriques à 2 dimensions : M (  ,  ) ; z  0 .

 Méthode de dérivation d’un vecteur.

er  cos  e x  sin  e y Vecteur variant en fonction de 


er
  sin  e x  cos  e y  e

 Exercice 1 : exprimer  e .

 
Exercice 2 : exprimer les bases vectorielles e  , e , e z  et e , e , e  en fonction de la base
r  


cartésienne e x , e y , e z 
 Exercice 3 : exprimer les coordonnées cartésiennes  x, y, z  du point M en fonction de ses
cordonnées cylindriques   , , z  , puis sphériques  r ,  ,   .

NB : ce sont les systèmes de coordonnées les plus utilisés en physique. Le choix d’un système dépend des
conditions particulières du problème (symétrie, expressions des champs, etc.).
NB : les relations de passage d‘un système de coordonnées à un autre seront abordées plus en détail dans
le cours de mécanique du point.

VI. Analyse vectorielle : définition des opérateurs différentiels

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 5


On considère pour la suite U (M ) et A(M ) , respectivement, champ scalaire et champ de vecteur, définis
en tout point M de l’espace, dans le système de coordonnées cartésiennes ( x, y, z ) .

1) L’opérateur Gradient : Le Gradient de U (M ) , noté grad U (M ) , est la quantité vectorielle


définie en coordonnées cartésiennes par :
U U U
gradU  ex  ey  ez
x y z
 vérifier que : dU  gradU .dM

2) L’opérateur Divergence : on appelle Divergence de A(M ) , la quantité scalaire, notée div A(M ) ,
définie comme suit :
Ax Ay Az
div A    avec A  Ax ex  Ay ey  Az ez
x y z

3) L’opérateur Rotationnel : A  Ax ex  Ay ey  Az ez . Le Rotationnel de A(M ) , noté rot A , est le


vecteur défini par :
 A A   A A   A A 
rot A   z  y  ex   z  x  ey   y  x  ez
 y z   x z   x y 

4) L’opérateur Laplacien : Le Laplacien de U (M ) , noté U (M ) , est un scalaire défini en


coordonnés cartésiennes par :
 2U  2U  2U
U   2  2
x 2 y z
Remarque3 : le Laplacien d’un vecteur A(M ) de composantes ( Ax , Ay , Az ) est le vecteur de
composantes (Ax , Ay , Az ) .

5) L’opérateur Nabla : l’opérateur nabla, noté  , est l’opérateur différentiel défini en coordonnées
cartésiennes par :
  
 ex  ey  ez
x y z
Remarque : nous pouvons réécrire tous les opérateurs en fonction de  .
 Exercice : Vérifier que : gradU  U ; div A  . A ; rot A    A ; U  .U .

6) Les opérateurs vectoriels en coordonnées cylindriques M( ,  , z )

On peut vérifier les égalités suivantes :

U 1 U U
gradU  e  e  ez (Indication : appliquer dU  gradU .dM )
   z
1 (  A ) 1 A Az (Indication : utiliser la forme différentielle du Th. d’Ostrogradski)
div A   
    z
1  Az  ( A )   A Az  1   ( A ) A 
rot A    e    e     ez (Indication : utiliser la forme
   z   z       
différentielle du Théorème de Stokes)

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 6


1 U  2U 1  2U  2U
U    
   2  2  2 z 2

7) Les opérateurs vectoriels en coordonnées sphériques M( r,  ,  )

On vérifie également que :

U 1 U 1 U
gradU  er  e  e
r r  r sin  
1 (r 2 Ar ) 1 (sin  A ) 1 A
div A   
r 2
r r sin   r sin  
er e e
1
rot A  2 
r




r sin
Ar rA r sinA
1  2 U 1  U 1  2U
U  ( r )  (sin  ) 
r 2 r r r 2 sin    r 2 sin2   2

8) Théorème de Stokes (ou théorème du rotationnel) physicien Irlandais du XIX

Soit E(M ) un champ de vecteur, continûment dérivable, défini en tout point de


l’espace affine (repère formé par 4 points non coplanaires).
P est un point appartenant au contour C fermé et orienté. M est un point
appartenant à la surface (S) engendrée par le contour fermé. n(M ) est le
vecteur unitaire normal à la surface (S) orienté dans le sens direct de l’espace.
Le théorème de Stokes stipule que :  (C f )
E.d   rot E.dS
(S )

9) Théorème d’Ostrogradski (ou théorème de la divergence)

Soit M, un point appartenant à une surface (S) fermée contenant un volume (V)
et Q un point du volume. n(M ) est le vecteur unitaire normal à (S) sortant.
Soit E(M ) un champ vectoriel continu et dérivable, défini en tout point de
l’espace.

Le théorème d’Ostrogradski stipule que :  E.dS  


Sf
(V )
divE.d

VII. Opérations sur les Matrices

Une matrice est un tableau rectangulaire de n lignes et m colonnes contenant  a11 a12 a13 
des nombres réels ou complexes. L’exemple ci-contre est la matrice A de n=2
A 
lignes et m=3 colonnes.  a21 a22 a23 

- Si n=m, la matrice est dite carrée.

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 7


- Les aij sont appelés éléments ou composantes de la matrice correspondant à la ligne i et à la
colonne j.
- n x m représente la taille de la matrice.

 Algèbre des matrices


1 i  -1 1
Considérons les deux matrices carrées suivantes : A  et B   
2 0  0 ln2 
a) Somme de deux matrices : somme des composantes équivalentes. Exemple :
0 1+i 
A B 
2 ln2 
 NB : les deux matrices doivent avoir la même taille (en nombre de lignes et en colonnes).

b) Multiplication de deux matrices : Exemple :

 -1 1+iln2 
C  A B  
 -2 2 
 Les règles de multiplication de deux matrices :
2
o cij   aik bkj
k 1
o Le nombre de colonne de A doit être égal au nombre de ligne de B.
o La matrice C a le nombre de ligne de A et le nombre de colonne de B.

 -1
1 1
et B   0 
i
 Exercice : Calculer le produit matriciel suivant AxB : A   
2 0 1  
1 
 
 Notez bien : un cours spécifique sur les matrices sera enseigné en Algèbre linéaire.

 (Devoir sur calcul matriciel, des étudiants en travail individuel)

VIII.Utilisation des symétries en Physique


Le champ électrique et le potentiel électrique ont pour sources des distributions de charges électriques. Le
calcul de ces deux grandeurs peut être facilité par les considérations des symétries du système physique
étudié. En effet, du fait que le champ soit un effet créé par des charges électriques, il contient des
informations sur ces dernières. Cette trivialité se traduit par la présence de certaines symétries et
invariances si les sources des charges électriques en possèdent également.

1. Définition de Vrai vecteur et de Pseudo vecteur

Dans une opération géométrique de symétrie d’Inversion (exemple, un système physique présentant un
centre) par rapport à l’origine O d’un repère donné, un point M ( x, y, z ) se transforme en
M ( x,  y,  z) . Appliquée à une grandeur vectorielle, elle peut la transformer :

- en son opposé, on parle de symétrie impaire. Le vecteur est dit polaire ou Vrai Vecteur.
Exemple : le champ électrostatique, la densité de courant, le vecteur vitesse, le vecteur
position …

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 8


- ou le conserve, on parle de symétrie paire. Le vecteur est dit axial ou Pseudo Vecteurs.
Exemple : le champ magnétostatique, produit vectoriel de 2 vrais vecteurs, vecteur rotation
instantanée, la normale à une surface, …etc.

Un Pseudo vecteur est un vecteur dont le sens est défini à partir d’une convention d’orientation de l’espace.
En physique, cet espace sera orienté dans le sens trigonométrique.

 NB : un Pseudo vecteur peut toujours se ramener au produit vectoriel de 2 vrais vecteurs, ou d’un
vrai vecteur et d’un pseudo vecteur. Alors que le produit vectoriel de deux pseudos vecteurs est un
vrai vecteur.

2. Transformation géométrique d’un vecteur et d’un pseudo vecteur

Vrai Vecteur et Pseudo Vecteur se différencient dans certaines transformations géométriques.

a) Translation et rotation

v v
v v
u ˜ u u ˜ u
Translation Rotation Translation Rotation

Vrai vecteur Pseudo vecteur

 Il n’y a aucune différence dans la transformation d’un VV et d’un PV dans une opération de
translation ou de rotation.

b) Plan de symétrie et plan d’antisymétrie

i/ Définitions

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 9


Plan de symétrie plan d’antisymétrie

 Un plan de symétrie (ou symétrie paire) pour un système physique est avant tout un plan de
symétrie au sens géométrique (miroir plan). Il doit transformer une charge + en + ou – en –.

 Un plan d’antisymétrie (ou symétrie impaire) pour un système physique est un plan de symétrie au
sens géométrique, mais qui doit transformer une charge + en –, ou – en +. Autrement dit, c’est
une symétrie paire multipliée par l’Inversion.
 Exemple (dans la classe fille/garçon).
 Exemple : plan d’antisymétrie entre 2 armatures chargées respectivement + et -.

ii/ Transformations des vecteurs

 Définition : Une opération de symétrie paire par rapport à un plan transforme un


vecteur polaire en son symétrique géométrique.

Vrai Vecteur Pseudo Vecteur

Plan
Plan de symétrie
de symétrie Plan de symétrie

LeLetransform
transformééd’un
d'unvecteur
vecteur
par par un de
un plan Le transformé d’un pseudo vecteur par un plan de
symétrie estétie
son symétrique symétrie est son antisymétrique
plan de sym est son symétrique

 Définition : Une opération d’antisymétrie par rapport à un plan est le produit d’une
symétrie paire par l’Inversion (-1).

Plan d’antisymétrie
Plan d'antisymétrie
Plan d’antisymétrie

Le transform
Le transforméé d'un
d’un pseudo
pseudo vecteur
vecteur par
par un
un plan
Le transformé d’un vecteur par un plan d’antisymétrie est son symétrique.
d’antisymétrie est son antisymétrique plan d' antisymétrie est son symétrique
NB : l’inversion est appliquée au vecteur résultat
du PS et non aux vecteurs intermédiaires.

 VV et PV sont distincts dans les opérations de symétrie paire et impaire.

3. Principe de Curie pour les systèmes physiques

Soit le système physique (S) (ensemble de charge ; fil parcouru par un courant, distribution de charge
continue…) produisant l’effet vectoriel ( E ) ou pseudo vectoriel ( B ).
Si l’on fait subir au système (S) (appelé cause) une transformation T / : T S = S
Alors les effets ( E ) subissent la même transformation : T E = E et T B = B 

Définition

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 10


Les opérations de symétrie géométrique laissant le système physique invariant, S  S  , sont appelés des
éléments de symétrie.

Enoncé du principe de Curie :


Lorsque certaines causes produisent certains effets, les éléments de symétrie des causes doivent se
retrouver dans les effets produits.

4. Rôle des éléments de symétrie et choix du système de coordonnées

Les considérations des symétries dans un problème permettent généralement de faciliter l’étude et de
gagner du temps. En physique, l’identification de symétrie peut aider à réduire le nombre de variables
d’une grandeur physique donnée, notamment les E et B , ou aussi à déterminer leur direction. E
et B dépendent en général de 3 variables d’espace, mais la présence d’éléments de symétrie peut ramener
ce nombre à 2 ou 1.

a. Symétrie de translation

Le système est invariant par translation. Les effets ne dépendent pas de la variable associée à l’axe de
translation. Exple axe z.
Exemple : fil infini chargé (  =cte)
La distribution de charge est invariante dans toute translation parallèle à l’axe zz’.
Le système de coordonnées le plus adapté à cette symétrie est le système de
coordonnées cylindriques ( ,  , z ). La densité de charge est indépendante de

z. D’après le principe de Curie, les effets ( E ) ne dépendront pas de z.


E (  , , z )  E (  , )

b. Symétrie de révolution
Un système physique invariant dans toute rotation d’angle  par rapport à un axe zz’ présente une
symétrie de révolution (symétrie axiale). Le système de coordonnées le plus adapté à cette symétrie est le
système de coordonnées cylindriques ( ,  , z ). Les effets ne dépendent pas de  (P.Curie).

E (  , , z )  E (  , z )

c. Symétrie de translation et de révolution


Le système physique présente, en plus de la symétrie de révolution par rapport à un axe, une symétrie de
translation parallèlement à cet axe : Système de coordonnées cylindriques ( ,  , z ). Les effets ne

dépendent ni de  ni de z , ils dépendent, à priori seulement, de  . E (  ,  , z )  E (  )

d. Symétrie sphérique
Le système physique est invariant dans toute rotation autour d’une infinité d’axe passant par le centre. Le
système présente la symétrie sphérique. Le système de coordonnées le plus adéquat est le système de
coordonnées sphériques ( r,  ,  ). Les effets ne dépendent que de r . E (r ,  ,  )  E (r )

 Conclusion : les éléments de symétrie d’un système physique renseignent sur les variables d’espace
dont peuvent dépendre les effets produits par le système physique.

e. Plan de symétrie et plan d’antisymétrie

Considérons un système physique présentant un plan de symétrie (PS).

E  E tel que E symétrique de E


B  B tel que B antisymétrique de B

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 11


En un point M  au Plan de Symétrie, M  M   le système est donc invariant par PS. D’après le
Principe de Curie, les effets doivent rester invariants par PS. Cela n’est vérifié que si :

 Fig. a : le champ E est contenu dans le plan PS ( E  E ).



 Fig. b : le champ B est  à PS B  B 
En effet :

Fig. a : effet vectoriel Fig. b : effet pseudo vectoriel

Considérons maintenant un système physique présentant un plan d’anti symétrie.

E  E tel que E antisymétrique de E


B  B tel que B symétrique de B

En un point M au Plan d’Antisymétrie, M  M   le système est invariant par PA. D’après le Principe
de Curie, les effets doivent rester invariants par PA. Cela n’est vrai que si :


 Fig. c : le champ E est  à PA E  E  
 Fig. d : le champ B est contenu dans le plan PA ( B  B ).

Fig. c : effet vectoriel Fig. d : effet pseudo vectoriel

 Conclusion :
o en tout point M  au Plan, un effet à caractère vectoriel est
contenu dans un PS, mais  à un PA.
o en tout point M au Plan, un effet à caractère pseudo vectoriel
est contenu dans un PA, mais  à un PS.

 Application à la détermination de la direction d’un champ vectoriel

 Pour déterminer la direction d’un vrai vecteur ( E , par exemple) en un point M, il suffit de trouver
un Plan d’Antisymétrie du système physique, et passant par M, ainsi E lui sera  . Ou trouver au
moins 2 Plans de Symétrie qui passent par M, E sera l’intersection de ces plans.
 Pour déterminer la direction d’un pseudo vecteur ( B , par exemple) en un point M, il suffit de
trouver un Plan de Symétrie du système physique, et passant par M, ainsi B lui sera  . Ou
trouver au moins 2 Plans d’Antisymétrie qui passent par M, B sera l’intersection de ces 2 plans.

Ch. 1 : Outils mathématiques pour l’électrostatique Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 12


 Illustration

Le système physique est un fil infiniment long portant des charges positives. Autrement dit, à partir d’un
point M de l’espace, on ne peut pas distinguer les extrémités du fil (absence d’effets de bords).

 Récapitulatif :

Les plans de symétrie et d’antisymétrie permettent de déterminer la direction des effets vectoriels ou
pseudo-vectoriels produits par un système physique donné en un point donné.
Par conséquent, pour déterminer le champ électrostatique créé par un système physique donné
(distribution de charges électriques, par exemple), on suivra les étapes suivantes :

1. choisir le système de coordonnées adéquat en fonction de la symétrie du système


physique.
2. trouver des éléments de symétrie du système physique pour pouvoir réduire les
variables d’espace en appliquant le Principe de Curie.
3. déterminer la direction des effets produits (champ électrostatique) en un point M, en
cherchant éventuellement des PS et/ou des PA du système physique, et contenant le
point M en question.
4. Faire l’étude analytique du calcul du Champ électrostatique

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