Imaginons qu'un décideur examine la possibilité de se déplacer (au moins
un peu) de x dans la direction d. Il le fait en ayant à l'esprit un vecteur de
valeurs subjectives des produits K v(x) ∈ RK+. Ce vecteur constitue la base de calcul pour déterminer si un déplacement de x dans la direction d est une amélioration ou non. (Lorsqu'on parle d'une direction de déplacement d à partir de x, on suppose toujours que le déplacement est faisable dans le sens où, pour ε > 0 suffisamment petit, x + εd ∈X). La direction d est déterminée par le décideur comme étant une amélioration si et seulement si dv(x) > 0, c'est-à-dire si et seulement si la valeur du changement, telle qu'évaluée par les valeurs en x, est positive. Étant donné la fonction v : X → RK+ , définir Dv(x) = {d | d ∙ v(x) > 0}, comme étant l'ensemble des directions qu'il considère comme des améliorations par rapport à x en utilisant l'évaluation ci-dessus. Améliorer les directions d'une relation de préférence ≿ en x : Nous disons que le vecteur z ∈RK est une amélioration au niveau du faisceau x si x + z ≻x. Nous disons que d ∈RK est une direction d'amélioration en x si tout petit déplacement de x dans la direction de d est une amélioration, c'est-à- dire qu'il existe un certain λ *> 0 tel que pour tout λ* > λ > 0 le vecteur λd est une amélioration. Soit D ≿ (x) l'ensemble de toutes les directions d'amélioration en x. Notons que : Pour le voir, supposons x + d x. Prenons λ = 1. Pour tout 1 > λ > 0 nous allons maintenant montrer que x + λd = λ(x + d) + (1 - λ)x x. Par continuité, il existe un vecteur z x avec zk ≤ (x + d)k pour tout k et avec inégalité stricte pour tout k pour lequel (x + d)k > 0. Pour tout k, on a (x + λd)k ≥ (λz + (1 - λ)x)k et x + λd 6= λz + (1 - λ)x. Par monotonie forte, x + λd λz + (1 - λ)x. Enfin, par convexité, λz + (1 - λ)x % x. Donc, x + λd x. 4. La monotonicité implique que d 2 D%(x) pour tout d tel que dk > 0 pour tout k. Nous nous intéressons aux relations de préférence qui sont compatibles avec la procédure décrite ci-dessus. L'exigence de cohérence est exprimée par la définition suivante (non conventionnelle) des préférences différentiables, où les préférences sont limitées à celles qui satisfont à la monotonicité et à la convexité : Nous disons que la relation de préférence est différentiable s'il existe une fonction v : X → RK+ de telle sorte que D ≿ (x) = Dv(x) pour tout x. Étant donné la fonction d'utilité différentiable u, notons du/dxk(x) la dérivée partielle de u par rapport au produit k au point x. Notons ru(x) (le gradient) le vecteur de ces dérivées partielles. Rappelons que la différentiabilité de u en un point x signifie que le taux de variation de u lorsque l'on se déplace de x dans une direction d quelconque est d ∙ ru(x). C'est-à-dire que c'est-à-dire, lim→0 c'est-à-dire, lim→0 u(x+d)-u(x) = d ∙ ru(x). Nous allons maintenant définir la fonction v(x)=ru(x) et montrer queD%(x)=Dv(x) pour tout x. D%(x) Dv(x) : Par contradiction, supposons qu'il existe un vecteur d 2 D%(x) tel que d ∙ v(x) ≤ 0. Sans perte de généralité, notons x + d x, car sinon d peut être rééchelonné. Par continuité, il existe d0 6= d, d0k ≤ dk pour tout k, tel que x + d0 x. Par convexité et monotonicité forte des préférences (ce qui découle de la quasi-concavité et de la forte monotonie forte de u), d0 2 D(x). Cependant, d0 ∙ v(x) < 0 et donc par la différentiabilité de u, pour tout assez petit δ, u(x + δd0) < u(x), une contradiction. D%(x) Dv(x) : Ceci découle immédiatement de la différentiabilité de u puisque dv(x) de u puisque dv(x) > 0 implique u(x + d) > u(x) pour tout assez petit . Autrement dit, d 2 D%(x). ≻ ≿ ~