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Lorsqu’on intègre sur une surface ou un volume, il est nécessaire de faire varier plusieurs
coordonnées. Le calcul d’une telle intégrale, dans le cas général, est compliqué. Cependant,
si la fonction à intégrer est un produit de fonctions de chacune des coordonnés et que les
bornes d’intégration de chaque coordonnée sont indépendantes des autres coordonnées,
alors l’intégrale multiple est égale au produit des intégrales simples.
Soit par exemple une fonction u(x, y, z) dépendant des trois variables indépendantes x, y
et z, tel que u(x, y, z) = f (x)g(y)h(z), alors :
y y Z Z Z
u(x, y, z)dxdydz = f (x)g(y)h(z)dxdydz = f (x)dx g(y)dy h(x)dz (B.1)
Cette propriété est en général toujours vérifiée, ce qui permet de se ramener dans tous les
114 Chapitre B. Éléments de calcul vectoriel
Soit à calculer, en utilisant une intégrale, le volume d’un cylindre d’axe de révolution
Oz, de hauteur h et de rayon R.
dτ = rdrdθdz
y y
τ= dτ = rdrdθdz
cyl cyl
∂f ∂f
df = dx1 + . . . + dxn (B.3)
∂x1 ∂xn
!
∂τ 2rhπ
=
∂r h = cte
3
!
∂τ r2 π
=
∂h r = cte
3
∂τ ∂τ 2rhπ r2 π
dτ = dr + dh = dr + dh
∂r ∂h 3 3
116 Chapitre B. Éléments de calcul vectoriel
Un champ est une grandeur physique qui prend une valeur en chaque point de l’espace.
Cette valeur, traduisant une propriété locale de l’espace, peut être représentée par une
grandeur scalaire ou vectorielle suivant le type de champ. On peut citer à titre d’exemple :
— La température d’une pièce est représentée par un champ scalaire que l’on
peut écrire T (x, y, z).
— La circulation de l’air dans une pièce est un champ vectoriel. A chaque point de
la pièce, l’air circule dans une direction particulière avec une vitesse particulière.
— Un champ électrique est également un champ vectoriel : il possède en chaque
point une amplitude et une direction.
Les champs peuvent dépendre également du temps, s’ils n’en dépendent pas, ils sont dits
stationnaires, statiques ou permanents.
→
− →
− →
−
a ∧ dl = 0 (B.4)
→
− →
− →
−
i j k
→
−
ax (x, y, z) ay (x, y, z) az (x, y, z) = 0 (B.5)
dx dy dz
dx dy dz
= = (B.6)
ax (x, y, z) ay (x, y, z) az (x, y, z)
→
− →
− →
−
er eθ k
→
−
ar (r, θ, z) aθ (r, θ, z) az (r, θ, z) = 0 (B.7)
dr rdθ dz
soit :
dr rdθ dz
= = (B.8)
ar (r, θ, z) aθ (r, θ, z) az (r, θ, z)
→
−
er →
−
eθ →
−
eϕ
→
−
ar (r, θ, ϕ) aθ (r, θ, ϕ) aϕ (r, θ, ϕ) = 0 (B.9)
dr rdθ r sin θ dϕ
soit :
dr rdθ r sin θ dϕ
= = (B.10)
ar (r, θ, ϕ) aθ (r, θ, ϕ) aϕ (r, θ, ϕ)
118 Chapitre B. Éléments de calcul vectoriel
Par définition, une surface équipotentielle (Σ) d’un champ scalaire f est une surface
sur laquelle le champ scalaire f est constant.
q
x2 + y 2 + z 2 = r = cst
Considérons une courbe (C) liant deux points M et N . On défini la circulation élémentaire
dΓ d’un champ vectoriel →
−
a par :
→
−
dΓ(→
−
a)=→
−
a · dl (B.11)
→
−
où dl désigne le déplacement élémentaire le long de la courbe (C).
La circulation le long de la courbe (C) est égale à la somme des circulations élémentaires :
Z N Z N
→
−
ΓM →N (→
−
a)= dΓ(→
−
a)= →
−
a · dl (B.12)
M M
B.3 Notion de champ 119
Le flux est une quantité scalaire qui désigne le passage d’un certain nombre d’objets
au travers d’une surface. Le flux d’un champ vectoriel, à travers une surface, donne une
indication sur le nombre de lignes de champ, de ce champ vectoriel, traversant cette
surface.
−
→
A tout élément dS nous associons un vecteur dS, ce vecteur est normal à l’élément de
surface dS, orienté vers l’extérieur et de module dS.
Le flux total sortant à travers la surface S est égal à la somme des flux élémentaires :
x x −
→
Φ−
→ = dΦ−
→ = →
−
a · dS (B.14)
a /S a /dS
S S
{ { −
→
Φ− →
−
a · dS
a /S =
→ a /dS =
dΦ−
→ (B.15)
S S
{
Le symbole indique que la surface S, à travers laquelle on calcule le flux, est fermée.
S
On dit qu’un champ de vecteur est à flux conservatif si son flux est nul à travers une
surface fermée quelconque.
Propriétés du flux :
x x x
Φ−
→+−
a → − →
1 a2 +a3 +.../S
= →/dS +
dΦ−
a1
→/dS +
dΦ−
a2
→/dS + . . .
dΦ−
a3
(B.16)
S S S
x x x
a /(S1 +S2 +S3 +...) =
Φ−
→ a /dS1 +
dΦ−
→ a /dS2 +
dΦ−
→ a /dS3 + . . .
dΦ−
→ (B.17)
S1 S2 S3
Pour décrire un champ dans l’espace, on est spontanément amené à décrire ses variations.
Nous allons dans ce qui suit définir les opérateurs différentiels, gradient, divergence,
rotationnel et laplacien, destinés à décrire les variations spatiales d’un champ scalaire
ou vectoriel.
3. Une surface S est dite fermée si elle délimite un volume, et elle est ouverte, si elle s’appuie sur un
contour fermé.
B.4 Opérateurs différentiels 121
Soit f un champ de scalaires défini en tout point M d’une région de l’espace. Son gradient,
−−→
noté gradf , est un champ de vecteurs défini par l’identité :
−−→ −−→
df = gradf · dOM (B.18)
−−→
où dOM un déplacement élémentaire de M le long duquel f subi la variation df .
— Coordonnées cartésiennes :
∂f ∂f ∂f
df = dx + dy + dz (B.19)
∂x ∂y ∂z
!
∂f →
− ∂f →
− ∂f →
− →− →
− →
−
= i + j + k · dx i + dy j + dz k
∂x ∂y ∂z | {z }
−−→
dOM
−−→ −−→
= gradf · dOM
soit :
−−→ ∂f →
− ∂f →
− ∂f →
−
gradf = i + j + k (B.20)
∂x ∂y ∂z
— Coordonnées cylindriques :
∂f ∂f ∂f
df = dr + dθ + dz (B.21)
∂r ∂θ ∂z !
∂f →
− 1 ∂f →
− ∂f →
− →
−
k · dr→
−
er + rdθ→−
= er + eθ + eθ + dz k
∂r r ∂θ ∂z | {z }
−−→
dOM
−−→ −−→
= gradf · dOM
soit :
−−→ ∂f →
− 1 ∂f →
− ∂f →
−
gradf = er + eθ + k (B.22)
∂r r ∂θ ∂z
122 Chapitre B. Éléments de calcul vectoriel
−−→ ∂f →
− 1 ∂f →
− 1 ∂f → −
gradf = er + eθ + eϕ (B.23)
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ
— Le gradient d’un champ scalaire est un champ vectoriel qui caractérise le caractère
uniforme/non-uniforme du champ scalaire.
— En tout point M d’une surface équipotentielle associée à f , le champ de vecteurs
−−→
gradf est normal a cette surface, et est dirigé dans le sens des valeurs croissantes
de f .
— La circulation d’un champ de gradient est indépendante du chemin suivi. En effet,
−−→
sur un parcours MN d’une courbe (C), la circulation de gradf est :
Z N
−−→ → − Z N
Γ= gradf · dl = df = f (N ) − f (M ) (B.24)
M M
Le long d’une courbe fermée, la circulation d’un champ de gradient est donc nulle
On a ainsi :
−−→ →
−
grad T = −a k
— Coordonnées cartésiennes :
— Coordonnées cylindriques :
— Coordonnées sphériques :
Le rotationnel d’un champ vectoriel en un point M est un champ vectoriel qui renseigne
sur le caractère tourbillonnaire de ce champ de vecteur au voisinage de M . Autrement
dit, un champ vectoriel dont le rotationnel est non nul en un point, effectue une rotation
autour de ce point.
124 Chapitre B. Éléments de calcul vectoriel
— Coordonnées cartésiennes :
! ! !
−→→ ∂az ∂ay →
− ∂ax ∂az →
− ∂ay ∂ax →
−
rot−
a = − i + − j + − k (B.28)
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
— coordonnées cylindriques :
! ! !
−→→ 1 ∂az ∂aθ → ∂ar ∂az → 1 ∂(raθ ) ∂ar →−
rot−
a = − −
er + − −
eθ + − k
r ∂θ ∂z ∂z ∂r r ∂r ∂θ
(B.29)
— coordonnées sphériques :
! !
−→→ 1 ∂(sin θaϕ ) ∂aθ → 1 1 ∂ar ∂(raϕ ) →
rot−
a = − −
er + − −
eθ . . .
r sin θ ∂θ ∂ϕ r sin θ ∂ϕ ∂r
!
1 ∂(raθ ) ∂ar → −
+ − eϕ (B.30)
r ∂r ∂θ
— Coordonnées cartésiennes :
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
4f = + + (B.32)
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
— Coordonnées cylindriques :
!
1 ∂ ∂f 1 ∂ 2f ∂ 2f
4f = r + + (B.33)
r ∂r ∂r r2 ∂θ ∂ 2z
— Coordonnées sphériques :
!
1 ∂ 2 (rf ) 1 ∂ ∂f 1 ∂ 2f
4f = + 2 sin θ + (B.34)
r ∂r 2 r sin θ ∂θ ∂θ r2 sin2 θ ∂ϕ2
Son expression en coordonnées cartésiennes est assez simple à obtenir, elle est égale à :
→
− →
− →
−
4→
−
a = 4ax i + 4ay j + 4az k (B.36)
Pour écrire de manière plus compacte les opérateurs vectoriels précédemment définis, on
→
−
introduit un vecteur symbolique appelé opérateur nabla, et noté ∇. Dans les différents
systèmes de coordonnées, cet opérateur s’écrit :
126 Chapitre B. Éléments de calcul vectoriel
— Coordonnées cartésiennes :
→
− ∂ →− ∂ →− ∂ →−
∇ = i + j + k (B.37)
∂x ∂y ∂z
— Coordonnées cylindriques :
→
− ∂→ − 1 ∂→ − ∂ →−
∇ = er + eθ + k (B.38)
∂r r ∂θ ∂z
— Coordonnées sphériques :
→
− ∂→ − 1 ∂→ − 1 ∂ →
−
∇ = er + eθ + eϕ (B.39)
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ
→
− −−→ →
− → →
− → −→− →
− →
−
∇f = gradf ∇ ·−
a = div →
−
a ∇ ∧−
a = rot→
a ∇·∇ =4 (B.40)
−→−
div rot→
a =0 (B.41)
De cette égalité, on déduit que si un champ vectoriel est à divergence nulle, alors
il existe un champ vectoriel dont il est le rotationnel.
— Le rotationnel du gradient d’un champ scalaire est toujours nul
−→ −−→ → −
rot gradf = 0 (B.42)
B.4 Opérateurs différentiels 127
De cette égalité, on déduit que si un champ vectoriel est à rotationnel nul, alors il
existe un champ scalaire dont il est le gradient.
— Le rotationnel du rotationnel d’un champ vectoriel engendre un nouveau champ
vectoriel défini par :
−→ −→→ −−→
rot rot−
a = grad (div →
−
a ) − 4→
−
a (B.43)