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Chapitre 1 : Analyse vectorielle Cours d’Electricité L1-MPI

Chapitre 1
ANALYSE VECTORIELLE
Les grandeurs décrivant l’état et l’évolution des systèmes physiques sont de
natures géométriques différentes. Elles sont des scalaires ou des vecteurs
pouvant dépendre du vecteur-position 𝑟⃗ et /ou du temps 𝑡.

 Le potentiel électrique 𝑉, l’intensité du courant 𝐼 la température 𝜃 et la


densité volumique de charge , … sont des champs scalaires ;

 Le champ électrique 𝐸⃗⃗ , le champ magnétique 𝐵⃗⃗, la force d’interaction 𝐹⃗


entre deux objets et la vitesse 𝑣⃗ d’un véhicule, … sont des grandeurs
vectorielles.

Leurs expressions peuvent être établies dans divers systèmes de


coordonnées.

1. Systèmes de coordonnées

1.1. Les coordonnées cartésiennes (𝒙, 𝒚, 𝒛)

Dans la base (𝑢 ⃗⃗𝑥 , 𝑢 ⃗⃗𝑧 ), tout vecteur 𝐺⃗ de composantes (𝐺𝑥 , 𝐺𝑦 , 𝐺𝑧 ), s’écrit


⃗⃗𝑦 , 𝑢
sous la forme :

𝐺⃗ (𝑟⃗) = 𝐺𝑥 (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑢


⃗⃗𝑥 + 𝐺𝑦 (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑢
⃗⃗𝑦 + 𝐺𝑧 (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑢
⃗⃗𝑧

Exemple: La position d’un point 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧) d’une particule dans l’espace est
repérée par son rayon vecteur 𝑟⃗ tel que:

𝑟⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑥𝑢 ⃗⃗𝑥 + 𝑦𝑢
⃗⃗𝑦 + 𝑧𝑢⃗⃗𝑧
𝑧
De module :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖ = (𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 )1/2
𝑟 = ‖𝑂𝑀
𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧)
Le déplacement élémentaire est : ⃗⃗
𝒓
𝑑𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥𝑢
𝑑𝑟 = 𝑑𝑂𝑀 ⃗⃗𝑥 + 𝑑𝑦𝑢
⃗⃗𝑦 + 𝑑𝑧𝑢
⃗⃗𝑧
⃗⃗𝑧
𝑢
Les vecteurs surfaces élémentaires 𝑑𝑧 𝑂 ⃗⃗𝑦
𝑢
sont : ⃗⃗𝑥
𝑢 𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑦
𝑑𝑆𝑥 = 𝑑𝑦𝑑𝑧𝑢
⃗⃗𝑥
𝑥 𝑀′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆𝑦 = 𝑑𝑥𝑑𝑧𝑢
⃗⃗𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑧 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑢
𝑑𝑆 ⃗⃗𝑧
Le volume élémentaire s’écrit : 𝑑𝜏 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧

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1.2. Les coordonnées cylindriques (𝝆, 𝝋, 𝒛)

Dans la base (𝑢 ⃗⃗𝜌 , 𝑢 ⃗⃗𝑧 ), tout vecteur 𝐺⃗ de composantes (𝐺𝜌 , 𝐺𝜑 , 𝐺𝑧 ),


⃗⃗𝜑 , 𝑢
s’écrit sous la forme :

𝐺⃗ (𝑟⃗) = 𝐺𝜌 (𝜌, 𝜑, 𝑧)𝑢


⃗⃗𝜌 + 𝐺𝜑 (𝜌, 𝜑, 𝑧)𝑢
⃗⃗𝜑 + 𝐺𝑧 (𝜌, 𝜑, 𝑧)𝑢
⃗⃗𝑧

Exemple: La position d’un point 𝑀(𝜌, 𝜑, 𝑧) d’une particule dans l’espace est
repérée par son rayon vecteur 𝑟⃗ tel que:

𝑟⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝜌𝑢 ⃗⃗𝜌 + 𝑧𝑢
⃗⃗𝑧
De module 𝑟 = ‖𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖ = (𝜌2 + 𝑧 2 )1/2

Le déplacement élémentaire est :


𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑂𝑀
𝑑𝑟 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝜌𝑢
⃗⃗𝜌 + 𝜌𝑑𝜑𝑢
⃗⃗𝜑 + 𝑑𝑧𝑢
⃗⃗𝑧
⃗⃗𝑧
𝑢
Le volume élémentaire est le produit 𝐻 𝜌
des déplacements dans les trois 𝑀 ⃗⃗𝜑
𝑢
directions : ⃗⃗𝜌
𝑢
𝑑𝜏 = 𝜌𝑑𝜌𝑑𝜑𝑑𝑧
𝑧 ⃗⃗
𝒓
Les vecteurs surfaces élémentaires ⃗⃗𝑧
𝑢
⃗⃗𝑧
𝑢
sont : ⃗⃗𝑦
𝑢 𝑦
𝑂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗𝑥
𝑢
𝑑𝑆𝑏𝑎𝑠𝑒 = ±𝜌𝑑𝜑𝑑𝜌𝑢
⃗⃗𝑧 𝜑 𝜌 ⃗⃗𝜑
𝑢
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆𝑙𝑎𝑡 = 𝜌𝑑𝜑𝑑𝑧𝑢
⃗⃗𝜌 𝑀′
𝑥 ⃗⃗𝜌
𝑢

Formules de passage coordonnées cartésiennes ↔ cylindriques :


𝑢⃗⃗𝜌 = 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑢 ⃗⃗𝑥 + 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑢 ⃗⃗𝑦
𝑥 = 𝜌 cos 𝜑
{ 𝑦 = 𝜌 sin 𝜑 et 𝑢
⃗⃗𝜑 = − 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑢 ⃗⃗𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑢 ⃗⃗𝑦
𝑧=𝑧 𝑢⃗⃗𝑧 = 𝑢 ⃗⃗𝑧
{
1.3. Les coordonnées sphériques (𝒓, 𝜽, 𝝋)
Dans la base (𝑢 ⃗⃗𝑟 , 𝑢
⃗⃗𝜃 , 𝑢⃗⃗𝜑 ), tout vecteur 𝐺⃗ de composantes (𝐺𝑟 , 𝐺𝜃 , 𝐺𝜑 ),
s’écrit sous la forme :
𝐺⃗ (𝑟⃗) = 𝐺𝑟 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑢 ⃗⃗𝑟 + 𝐺𝜃 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑢⃗⃗𝜃 + 𝐺𝜑 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑢
⃗⃗𝜑

Exemple: La position d’un point 𝑀(𝑟, 𝜃, 𝜑) d’une particule dans l’espace est
repérée par son rayon vecteur 𝑟⃗ (radial) tel que:
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟𝑢
𝑟⃗ = 𝑂𝑀 ⃗⃗𝑟
Le déplacement élémentaire est :

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⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟𝑢


𝑑𝑟 = 𝑑𝑂𝑀 ⃗⃗𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑢
⃗⃗𝜃 + 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝜑𝑢
⃗⃗𝜑
Le volume élémentaire est le
𝑧
produit des déplacements dans
⃗⃗𝑟
𝑢
les trois directions :
𝐻 𝑀 ⃗⃗𝜑
𝑢
𝑑𝜏 = 𝑟 2 sin 𝜃 𝑑𝑟𝑑𝜃𝑑𝜑
𝑧 ⃗⃗
𝒓
Le vecteur surface élémentaire ⃗⃗𝜃
𝑢
⃗⃗𝑧
𝑢 𝜃
est : 𝑂 ⃗⃗𝑦
𝑢

⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗𝑥
𝑢 𝜑 𝑦
𝑑𝑆 = 𝑟 2 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑𝑢
⃗⃗𝑟
𝑀′
Formules de passage :

𝑥 = 𝑟 sin 𝜃 cos 𝜑 𝑥
{ 𝑦 = 𝑟 sin 𝜃 sin 𝜑
𝑧 = 𝑟 cos 𝜃
𝑢
⃗⃗𝑟 = 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑢
⃗⃗𝑥 + 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑢
⃗⃗𝑦 + 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑢⃗⃗𝑧
{𝑢
⃗⃗𝜃 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑢 ⃗⃗𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑢
⃗⃗𝑦 − 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑢⃗⃗𝑧
𝑢
⃗⃗𝜑 = − 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑢⃗⃗𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑢⃗⃗𝑦

1.4. Les coordonnées polaires planes (𝒓, 𝜽)


Dans la base (𝑢 ⃗⃗𝜃 ), la position du point 𝑀(𝑟, 𝜃) d’une particule dans le
⃗⃗𝑟 , 𝑢
plan est repérée par son rayon vecteur 𝑟⃗ tel que:

𝑟⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑟𝑢 ⃗⃗𝑟
𝑦
Le déplacement élémentaire est :
⃗⃗𝜃
𝑢
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟𝑢
𝑑𝑟 = 𝑑𝑂𝑀 ⃗⃗𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑢
⃗⃗𝜃 ⃗⃗𝑟
𝑢

Le vecteur surface élémentaire est : 𝑄 𝑀(𝑟, 𝜃)


⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝒓
𝑑𝑆 = 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜃𝑢
⃗⃗𝑧
⃗⃗𝑦
𝑢 𝜃
𝑥 = 𝑂𝑃 = 𝑟 𝑐𝑜𝑠 𝜃
𝑓𝑜𝑟𝑚𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒 { 𝑂 𝑢
⃗⃗𝑥 𝑃 𝑥
𝑦 = 𝑂𝑄 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃
𝑢
⃗⃗𝑟 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑢
⃗⃗𝑥 + 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑢
⃗⃗𝑦
{
𝑢
⃗⃗𝜃 = − 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑢⃗⃗𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑢
⃗⃗𝑦

2. Notion d’opérateur différentiel

2.1. L’opérateur «Nabla»: ⃗𝛁


⃗⃗

C’est un opérateur vectoriel différentiel qui s’applique à une fonction


scalaire ou vectorielle. Il est défini dans ℝ𝟑 par ses coordonnées.

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𝜕 𝜕 𝜕
Coordonnées cartésiennes ⃗∇⃗= 𝑢
⃗⃗𝑥 +𝑢
⃗⃗𝑦 +𝑢
⃗⃗𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕 1 𝜕 𝜕
Coordonnées cylindriques ⃗⃗= 𝑢
∇ ⃗⃗𝜌 +𝑢
⃗⃗𝜑 +𝑢
⃗⃗𝑧
𝜕𝜌 𝜌 𝜕𝜃 𝜕𝑧
𝜕 1 𝜕 1 𝜕
Coordonnées sphériques ⃗∇⃗= 𝑢
⃗⃗𝑟 +𝑢
⃗⃗𝜃 +𝑢
⃗⃗𝜑
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑
𝜕 1 𝜕
Coordonnées polaires planes ⃗∇⃗= 𝑢
⃗⃗𝑟 +𝑢
⃗⃗𝜃
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃

2.2. Action de ⃗𝛁⃗ sur les fonctions scalaires et vectorielles

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜙) = ∆𝜙(𝑟) 𝑜𝑢 𝛻⃗⃗ 2 𝜙(𝑟):


𝛻⃗⃗ ∙ (𝛻⃗⃗𝜙) = 𝑑𝑖𝑣(𝑔𝑟𝑎𝑑
Laplacien scalaire

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝜙)
⃗⃗𝜙 = 𝑔𝑟𝑎𝑑
∇ Résultat vecteur
simple

⃗∇⃗
⃗⃗ ∙ 𝐺⃗ = 𝑑𝑖𝑣(𝐺⃗ )
Produit scalaire: ∇ Résultat scalaire

produit vectoriel: ⃗∇⃗ ∧ 𝐺⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑟𝑜𝑡(𝐺⃗ ) Résultat vecteur

Laplacien vectoriel : ∆𝐺⃗ = ⃗∇⃗(∇


⃗⃗ ∙ 𝐺⃗ ) − ⃗∇⃗ ∧ (∇
⃗⃗ ∧ 𝐺⃗ )

3. Notion de champ

3.1. Définition

 On appelle champ scalaire toute région de l’espace dont les points sont
caractérisés par un scalaire dont la valeur est une fonction de sa
position.

 De même un champ vectoriel est une région de l’espace où chaque


point est caractérisé par un vecteur dont l’orientation et le module sont
fonction de sa position. Ce champ est uniforme si en tous points de
l’espace les vecteurs sont équivalents.

 Une ligne de champ est une ligne telle qu’en chacun de ses points, le
vecteur champ correspondant est tangent à cette ligne.

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 Un tube de champ est une surface formée par l’ensemble des lignes de
champs s’appuyant sur un contour fermé.

3.2. Circulation

La circulation d’un vecteur 𝐺⃗ le long d’un parcours est le produit scalaire de ce


vecteur par un déplacement élémentaire sur ce parcours, étendu à tous les
parcours.

𝐶 = ∫𝛤 𝐺⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙

3.3. Flux

Le flux d’un vecteur 𝐺⃗ à travers une surface est le produit scalaire de ce vecteur
par un vecteur élémentaire de cette surface, étendu à toute cette surface.

𝜙 = ∬𝑆 𝐺⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆

4. Le gradient
4.1. Définition

Dans un champ scalaire, le gradient du scalaire en un point est un vecteur


dont :
 Le module est le maximum de la dérivée linéique du scalaire
 Le sens est celui qui correspond à ce maximum

Soit 𝜑 la valeur du champ scalaire en M. Sa variation autour de ce point est


𝑑𝜑
exprimée par la valeur de la dérivée suivant l’orientation quelconque 𝑢
⃗⃗.
𝑑𝑙

Cette dérivée est nulle pour toute direction tangente à la surface isoscalaire (𝜑
constant) passant par M. Mais il y a un sens 𝑢 ⃗⃗ sur lequel cette dérivée est
maximale.
𝑑𝜑 𝑑𝜑
( ) =
𝑑𝑙 𝑚𝑎𝑥 𝑑ℎ
𝑑𝜑
Le gradient de φ au point M est le vecteur 𝐺⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 = 𝑑ℎ 𝑢 ⃗⃗

Le gradient est un champ vectoriel.


4.2. Propriétés

La circulation élémentaire du gradient pour un déplacement élémentaire ⃗⃗⃗⃗


𝑑𝑙
est :

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𝑑𝜑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜑 ⋅ 𝑑𝑙
𝑑𝐶 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗ = 𝑢 ⃗⃗⃗⃗ or
⃗⃗. 𝑑𝑙 𝑢 ⃗⃗⃗⃗ = 𝑑ℎ
⃗⃗ ⋅ 𝑑𝑙
𝑑ℎ

⟹ 𝑑𝐶 = 𝑑𝜑 d’où ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 ⋅ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = 𝑑𝜑

La circulation élémentaire du gradient est égale à la différentielle de son


scalaire.

❖ Soit S une surface isoscalaire (𝜑 = 𝑐𝑡𝑒).

La circulation élémentaire 𝑑𝐶 = 𝑑𝜑 = 0 ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 ⋅ ⃗⃗⃗⃗


𝑑𝑙 = 0 ⟹ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 ⊥ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙
𝑑𝜑
donc ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 est normal à la surface S : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 = 𝑛⃗⃗ 𝑑ℎ

Le gradient en un point est un vecteur normal à la surface isoscalaire passant


par ce point. Par conséquent les lignes de champ du gradient sont en tout point
normales aux surfaces isoscalaires.

❖ Considérons dans un champ scalaire un parcours 𝐴𝐵 = 𝐿, le long


duquel le gradient est 𝐺⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝. La circulation de 𝐺⃗ le long du parcours
𝐿 est
𝜑𝐵
𝐶 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 ⋅ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = ∫ 𝑑𝜑 = 𝜑𝐵 − 𝜑𝐴
𝐿 𝜑𝐴

La circulation du gradient le long d’un parcours est égale à l’augmentation du


scalaire entre ses limites.
4.3. Expressions analytiques du gradient

On a 𝑑𝜑 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 ⋅ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
Or 𝑑𝜑 = 𝑑𝑥 + 𝜕𝑦 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧 et ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ 𝑑𝑧
𝑑𝑙 = 𝑖⃗𝑑𝑥 + 𝑗⃗𝑑𝑦 + 𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑧

𝜕 𝜕
On obtient ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ 𝜕 ) 𝜑 = 𝛻⃗⃗𝜑
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 = (𝑖⃗ 𝜕𝑥 + 𝑗⃗ 𝜕𝑦 + 𝑘 𝜕𝑧

" 𝛻⃗⃗ " est appelé « Nabla » . C’est un opérateur différentiel vectoriel.
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
 Sur une surface isoscalaire ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 ⋅ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = 0 ⟺ 𝜕𝑥 𝑑𝑥 + 𝜕𝑦 𝑑𝑦 + 𝜕𝑧 𝑑𝑧 = 0 ∶

C’est l’équation des surfaces isoscalaires.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜑 ∧ 𝑑𝑙
 Equation des lignes de champ du gradient 𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗

𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
D’où = =
𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧

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4.4. Exemple : Gradient de la fonction 𝑓(𝑟) = 𝑟 ,

Où 𝑟 = (𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 )1⁄2

𝜕𝑓(𝑟) 𝜕𝑓(𝑟) 𝜕𝑓(𝑟)


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑟) = 𝑖⃗ + 𝑗⃗ ⃗⃗
+𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝑑𝑓(𝑟) 𝜕𝑟 𝑑𝑓(𝑟) 𝜕𝑟 𝑑𝑓(𝑟) 𝜕𝑟
= 𝑖⃗ + 𝑗⃗ ⃗⃗
+𝑘
𝑑𝑟 𝜕𝑥 𝑑𝑟 𝜕𝑦 𝑑𝑟 𝜕𝑧
𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝑑𝑓(𝑟) 𝑑𝑓(𝑟)
= (𝑖⃗ ⃗⃗ )
+ 𝑗⃗ + 𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟
= 𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝑑𝑟 𝑑𝑟
𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑟) = 𝑖⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗
+ 𝑗⃗ + 𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝑥 𝑦 𝑧 1 𝑟⃗
⃗⃗ = (𝑥𝑖⃗ + 𝑦𝑗⃗ + 𝑧𝑘
= 𝑖⃗ + 𝑗⃗ + 𝑘 ⃗⃗ ) = = 𝑢
⃗⃗
𝑟 𝑟 𝑟 𝑟 𝑟
𝑑𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑟) = 𝑢
⃗⃗
𝑑𝑟
Géométriquement : 𝑟 = 𝑐𝑡𝑒 représente la surface de la sphère de rayon 𝑟.

Le vecteur normal 𝑛⃗⃗ correspond donc à 𝑢


⃗⃗.
𝑑𝜑 𝑑𝑟
𝛻⃗⃗𝜑(𝑟) = 𝑢
⃗⃗ =𝑢
⃗⃗ =𝑢
⃗⃗
𝑑𝑟 𝑑𝑟

4.5. Conditions d’existence

Toute fonction scalaire 𝜑(𝑥, 𝑦, 𝑧) continue et pourvue de ses dérivées


premières possède un gradient.

Admettons qu’un vecteur 𝐺⃗ soit le gradient d’une fonction φ.

𝜕𝜑
𝑋=
𝜕𝑥
𝜕𝜑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜑 𝑌 =
𝐺⃗ = 𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑦
𝜕𝜑
{ 𝑍 =
𝜕𝑧
On vérifie alors les relations :

𝜕𝑌 𝜕 𝜕𝜑 𝜕 2𝜑 𝜕 𝜕𝜑 𝜕𝑋 𝜕𝑌 𝜕𝑋
= ( )= = ( )= ⟹ − =0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦

𝜕𝑍 𝜕 𝜕𝜑 𝜕 2𝜑 𝜕 𝜕𝜑 𝜕𝑌 𝜕𝑍 𝜕𝑌
= ( )= = ( )= ⟹ − =0
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑦𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑧
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𝜕𝑋 𝜕 𝜕𝜑 𝜕 2𝜑 𝜕 𝜕𝜑 𝜕𝑍 𝜕𝑋 𝜕𝑍
= ( )= = ( )= ⟹ − =0
𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐺⃗ = ⃗0⃗
Ce qui équivaut à 𝑟𝑜𝑡
Pour qu’un vecteur soit un gradient, il faut nécessairement que son rotationnel
soit nul.
4.6. Potentiel

Si 𝐴⃗ est le gradient d’une fonction scalaire U (tel que 𝐺⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑈 ), on dit que
𝐺⃗ dérive d’un potentiel V tel que 𝑉 = −𝑈.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 et 𝐶𝑃𝑄 = 𝑉𝑃 − 𝑉𝑄
Donc 𝐺⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑

5. DIVERGENCE

5.1. Théorème de Green

Considérons une surface fermée S dans un milieu où règne un champ de


vecteur 𝐺⃗ . Découpons le volume entouré par cette surface en des
parallélépipèdes infiniment petits de volume 𝑑𝜏. Calculons le flux sortant à
travers la surface 𝑑𝑆 de ces parallélépipèdes.

• Face ADHE
𝑑𝜙1 = −𝐺𝑥 𝑑𝑦𝑑𝑧 𝑧

• Face BCGF 𝐸 𝐻
𝑑𝑥
𝐹 𝐺
𝜕𝐺𝑥 ⃗𝑮
⃗⃗
𝑑𝜙2 = (𝐺𝑥 + 𝑑𝑥) 𝑑𝑦𝑑𝑧 ⃗⃗𝑧
𝑢
𝜕𝑥 𝑑𝑧 𝐴
Le flux élémentaire suivant la direction Ox est ⃗⃗𝑥
𝑢 ⃗𝑢⃗𝑦 𝐷 𝑦
𝜕𝐺𝑥 𝐵 𝑑𝑦 𝐶
𝑑𝜙𝑥 = 𝑑𝜙1 + 𝑑𝜙2 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝑥

En faisant de même pour les autres directions, on obtient par analogie le flux
sortant à travers la surface 𝑑𝑆 :

𝜕𝐺𝑥 𝜕𝐺𝑦 𝜕𝐺𝑧


𝑑𝜙 = 𝑑𝜙𝑥 + 𝑑𝜙𝑦 + 𝑑𝜙𝑧 = ( + + ) 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝜕𝐺𝑥 𝜕𝐺𝑦 𝜕𝐺𝑧


En appelant + + = 𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗ ) 𝑑𝜏 = 𝛻⃗⃗ ∙ 𝐺⃗


On a 𝑑𝜙 = 𝐺⃗ ∙ 𝑑𝑆

Si les composantes de 𝐺⃗ sont continument dérivables, on a

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∬𝑆 𝐺⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 = ∭𝜏 (𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗ ) 𝑑𝜏 Théorème de Green.

En présence de discontinuité, le théorème de Green est modifié. Considérons


une surface fermée S et une surface de discontinuité Σ qui la traverse.
Le flux sortant total à travers la surface fermée (S1 + Σ1) est donné par :

∬ 𝐺⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 + ∬ 𝐺⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑Σ = ∭ (𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗ ) 𝑑𝜏
𝑆1 𝛴1 𝜏1

Pour (S2 + Σ2) on a :

∬ 𝐺⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 + ∬ 𝐺⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑Σ = ∭ (𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗ ) 𝑑𝜏
𝑆2 𝛴2 𝜏2

⃗⃗⃗⃗⃗ = ∬ 𝐺𝑁 𝑑𝛴
∬ 𝐺⃗ ⋅ 𝑑Σ 1
𝛴1 𝛴

∬ 𝐺⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑Σ = − ∬ 𝐺𝑁2 𝑑𝛴
𝛴2 𝛴

⃗⃗⃗⃗⃗ = ∭ (𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗ ) 𝑑𝜏 + ∬ (𝐺𝑁 − 𝐺𝑁 )𝑑𝛴


D’où 𝜙 = ∬𝑆 𝐺⃗ ⋅ 𝑑𝑆 𝜏 𝛴 2 1

Expression de la divergence
𝜕𝐺𝑥 𝜕𝐺𝑦 𝜕𝐺𝑧 𝜕 𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗ = + + ⃗⃗ ) ∙ (𝑖⃗𝐺𝑥 + 𝑗⃗𝐺𝑦 + 𝑘
= (𝑖⃗ + 𝑗⃗ + 𝑘 ⃗⃗ 𝐺𝑧 ) = 𝛻⃗⃗ ⋅ 𝐺⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Exemple : 𝑑𝑖𝑣 𝑟⃗ = 𝜕𝑥 + 𝜕𝑦 + 𝜕𝑧 = 3

𝜕 𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣 𝑟⃗𝑓(𝑟) = (𝑥𝑓(𝑟)) + (𝑦𝑓(𝑟)) + (𝑧𝑓(𝑟))
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝜕 𝑑𝑓(𝑟) 𝜕𝑟 𝑥 2 𝑑𝑓(𝑟)
(𝑥𝑓(𝑟)) = 𝑓(𝑟) + 𝑥 = 𝑓(𝑟) +
𝜕𝑥 𝑑𝑟 𝜕𝑥 𝑟 𝑑𝑟
𝑑𝑓(𝑟)
𝑑𝑖𝑣 𝑟⃗𝑓(𝑟) = 3𝑓(𝑟) + 𝑟
𝑑𝑟
Application : 𝑑𝑖𝑣 𝑟⃗𝑟 𝑛−1 = 3𝑟 𝑛−1 + 𝑟(𝑛 − 1)𝑟 𝑛−2 = (𝑛 + 2)𝑟 𝑛−1 = 0 ⟹ 𝑛 = −2
D’où la nullité de la divergence des champs en 1/r2.
5.2. Conservation du flux

Si le flux d’un champ de vecteur 𝐺⃗ à travers une surface fermée quelconque


est nul, on dit que ce champ est conservatif.

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Si 𝐺⃗ est continu et dérivable en tout point du champ, la condition nécessaire et


suffisante pour qu’il ait un flux conservatif est que sa divergence soit nulle ceci
en vertu du théorème de Green.

Flux conservatif ⟹ 𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗ = 0


En présence de discontinuité, on doit avoir une double condition :

• 𝑑𝑖𝑣 𝐺⃗ = 0

• 𝐺⃗ continu sur toute la surface de discontinuité

6. ROTATIONNEL

6.1. Définition
𝐺𝑥
⃗ 𝐺
Considérons le champ de vecteurs 𝐺 { 𝑦 dont les dérivées sont continues et
𝐺𝑧
dérivables.

On appelle rotationnel de 𝐴⃗ le champ vectoriel 𝐵


⃗⃗ défini par 𝐵
⃗⃗ = 𝑟𝑜𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐴⃗ = 𝛻⃗⃗ ∧ 𝐴⃗

𝑖⃗ 𝑗⃗ ⃗⃗
𝑘
⃗⃗ = || 𝜕 𝜕 𝜕 | = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 | 𝑟𝑜𝑡 𝐴⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥
𝐴𝑥 𝐴𝑦 𝐴𝑧

⃗⃗ = 𝛻⃗⃗ ⋅ 𝐵
𝑑𝑖𝑣 𝐵 ⃗⃗ = 𝛻⃗⃗ ⋅ 𝛻⃗⃗ ∧ 𝐴⃗ = 𝛻⃗⃗ ∧ 𝛻⃗⃗ ⋅ 𝐴⃗ = ⃗0⃗

⃗⃗ est conservatif dans toute région de l’espace où il est continu et


Le flux de 𝐵
dérivable.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝜑𝑉 ⃗⃗ ) = 𝛻⃗⃗ ∧ (𝜑𝑉
⃗⃗ )

Suivant (Ox) :

𝜕(𝜑𝑉𝑧 ) 𝜕(𝜑𝑉𝑦 ) 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝜑 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝜑


𝛻⃗⃗ ∧ (𝜑𝑉
⃗⃗ ) = ( − ) 𝑖⃗ = (𝜑 + 𝑉𝑧 − 𝜑 − 𝑉 ) 𝑖⃗
𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝑦

𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝜑 𝜕𝜑
(𝜑 (
− )+ 𝑉𝑧 − 𝑉 ) 𝑖⃗
𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝑦
Par analogie, on trouve les expressions pour les autres composantes. Ainsi,
on a :
𝛻⃗⃗ ∧ (𝜑𝑉⃗⃗ ) = 𝜑𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑉 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 ∧ 𝑉 ⃗⃗

Exemple

𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑟⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑟⃗𝑓(𝑟)) = 𝛻⃗⃗ ∧ 𝑟⃗𝑓(𝑟) = 𝑓(𝑟)𝑟𝑜𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑟) ∧ 𝑟⃗

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Chapitre 1 : Analyse vectorielle Cours d’Electricité L1-MPI

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟⃗ = 𝛻⃗⃗ ∧ 𝑟⃗ = ⃗0⃗


𝑟𝑜𝑡
𝑑𝑓(𝑟) 1 𝑑𝑓(𝑟)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓(𝑟) ∧ 𝑟⃗ =
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑢
⃗⃗ ∧ 𝑟⃗ = 𝑟⃗ ∧ 𝑟⃗ = ⃗0⃗
𝑑𝑟 𝑟 𝑑𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑟⃗𝑓(𝑟)) = ⃗0⃗
𝑟𝑜𝑡

6.2. Théorème de Sockes

Considérons un champ de vecteurs 𝐴⃗ qui règne dans une région de l’espace.


Calculons la circulation de 𝐴⃗ le long de la courbe ABCD.

𝜕𝐴𝑧 𝜕𝐴𝑦
⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝑦 𝑑𝑦 + (𝐴𝑧 +
𝑑𝐶 = 𝐴⃗ ⋅ 𝑑𝑙 𝑑𝑦) 𝑑𝑧 − (𝐴𝑦 + 𝑑𝑧) 𝑑𝑦 − 𝐴𝑍 𝑑𝑧
𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝜕𝐴𝑧 𝜕𝐴𝑦
𝑑𝐶 = ( − ) 𝑑𝑦𝑑𝑧
𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝑑𝑙 = ∬𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶 = ∫𝛤 𝐴⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑜𝑡𝐴⃗ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 Théorème de Stockes

La circulation d’un vecteur le long d’une courbe fermée est égale au flux de
son rotationnel à travers une surface quelconque qui s’appuie sur ce contour.
6.3. Opérateurs de second ordre

Il est possible de faire une combinaison des opérateurs gradient, divergence


et rotationnel.

➢ 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜑 = 𝛻⃗⃗. 𝛻⃗⃗ 𝜑 = 𝛻⃗⃗ 2 𝜑 = ∆𝜑: Laplacien.

➢ 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝐴⃗ = 𝛻⃗⃗ ⋅ 𝛻⃗⃗ ∧ 𝐴⃗ = 𝛻⃗⃗ ∧ 𝛻⃗⃗ ⋅ 𝐴⃗ = 0

➢ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜑 = 𝛻⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜑 = 0

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝛻⃗⃗ ∧ (𝛻⃗⃗ ∧ 𝐴⃗) = 𝛻⃗⃗(𝛻⃗⃗ ⋅ 𝐴⃗) − 𝐴⃗(𝛻⃗⃗ ⋅ 𝛻⃗⃗) = 𝛻⃗⃗(𝛻⃗⃗ ⋅ 𝐴⃗) − ∆𝐴⃗ =
➢ 𝑟𝑜𝑡𝑟𝑜𝑡𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑖𝑣𝐴⃗ − ∆𝐴⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ : Laplacien vectoriel.
➢ ∆𝐴⃗ = 𝑔𝑟𝑎𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑑𝑖𝑣𝐴⃗ − 𝑟𝑜𝑡𝑟𝑜𝑡𝐴
𝜕 2 𝐴𝑥 𝜕 2 𝐴𝑥 𝜕 2 𝐴𝑥
∆𝐴𝑥 = + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
𝜕 2 𝐴𝑦 𝜕 2 𝐴𝑦 𝜕 2 𝐴𝑦
∆𝐴⃗ ∆𝐴𝑦 = + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
𝜕 2 𝐴𝑧 𝜕 2 𝐴𝑧 𝜕 2 𝐴𝑧
∆𝐴𝑧 = + +
{ 𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2

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