Vous êtes sur la page 1sur 3

Unité 3- Au rythme des festivals

Carnaval de
Nice
Le carnaval de Nice, parmi les plus renommés à l'échelle
mondiale, se positionne comme le plus vaste en France.
Organisé annuellement durant deux semaines de février,
incluant trois week-ends, il rassemble à Nice plusieurs centaines
de milliers de spectateurs. Classé parmi les quatre plus
imposants carnavals mondiaux, il suit ceux de Rio, Venise et La Nouvelle-Orléans.
Le mot « carnaval » dévoile son sens par deux pistes étymologiques. La plus usitée est :
carne levare levamen (« enlève la chair »). Celle-ci est directement en rapport avec le
catholicisme et la période où l'on festoie une dernière fois avant les quarante jours du Carême
à Pâques. L'autre définition est, quant à elle, païenne : carrus navalis (« char naval ») propre
aux barques sur lesquelles Dionysos, dieu venu de la mer, pénétrait dans les îles grecques.
Cette dernière est la plus ancienne, car le carnaval, se situant en hiver, était ritualisé pour faire
revenir le printemps et donc la nouvelle année. Les hommes primitifs se paraient de peaux de
bête, ce qui explique les nombreux costumes d'animaux, de plantes, de fruits, de légumes et
autres en rapport avec la nature, encore présents aujourd’hui.
Le premier écrit le relatant date de 1294 par le comte de Provence, Charles II duc
d’Anjou qui « vient passer les fêtes de carnaval, dans sa bonne ville de Nice ». Aux xive et
xve siècles, le carnaval est avant tout une fête populaire. À la Renaissance, les grands bals et
mascarades carnavalesques étaient menés dans les rues étroites de la cité alors qu'au XVIIIe
siècle, l'influence du carnaval vénitien favorise les bals masques.

La bataille de fleurs
Alphonse Karr est à l'origine de la première bataille de fleurs
en 1876. Cet écrivain français d'origine allemande, passionné par
les fleurs et résidant à Nice, souhaitait un spectacle où les gens
pourraient se jeter d'odorants bouquets au visage. Ainsi en 1876,
Andriot Saëtone créa la première bataille de fleurs sur la
promenade des Anglais.
La bataille de fleurs se déroule pendant la période de carnaval.
Elle est le complément des caricatures et autres figures grotesques
des corsi et se présente sous la forme d'une parade de vingt chars
fleuris où de jeunes femmes et désormais jeunes hommes lancent
des fleurs aux spectateurs. Des troupes musicales ou d’art de rue,
venues des quatre coins du monde, prennent place entre les chars
comme pour le corso carnavalesque.
Lors de ces batailles, 90 % des fleurs lancées comme le mimosa, le lys ou les marguerites,
poussent sur les collines de la région. Les producteurs locaux plantent à l'automne les variétés
qui constitueront le décor végétal du char, fruit de la collaboration avec les fleuristes. Entre
quarante et cinquante heures de travail par char est nécessaire. Ce travail est d'autant plus
difficile que le piquage se fait au dernier moment pour garantir la fraîcheur des fleurs. De nos
jours, la bataille entre spectateurs n'a plus lieu, elle est devenue un lancé d'environ 100 000
fleurs de char au public, afin de mettre en avant la beauté des costumes et des chars fleuris.
Depuis 2005, le thème des batailles de fleurs s'accorde à celui des corsi carnavalesques.
Un ou plusieurs plasticiens sont alors chargés de l’identité visuelle des chars. La réalisation
proprement dite est quant à elle, assurée par « l'Amical des fleuristes réalisateurs de bataille
de fleurs de la ville de Nice ». Les costumes sont confectionnés dans un atelier de création
spécialement consacré aux batailles de fleurs.
Dates Clefs
 1294 : Première mention du Carnaval par Charles d’Anjou, comte de Provence.
 1830 : premier cortège en l’honneur des souverains de Piémont Sardaigne et en
présence de Charles-Félix de Savoie.
 1873 : création du comité des fêtes et du 1er corso de Carnaval.
 1876 : création de la 1re bataille de fleurs.
 1921 : 1re illuminations électriques.
 1955 : dernières batailles de confettis de plâtre.
 1961 : dernière chanson officielle du carnaval.
 1964 : 1res mécanisations de chars.
 1974 : pour cause de voirie, le trajet du corso s'éclipse pour deux ans pour un axe
avenue Félix-Faure, place Masséna, avenue de Verdun.
 1976 : Carnaval revient à son axe habituel avenue Jean-Médecin, place Masséna.
 2006 : création d’une bande musicale originale.
 2007 : retour à la gratuité des promenoirs.
 2009 : les corsos de retour sur la place Masséna.
 2020 : à cause de l’épidémie de Covid-19 qui touche les régions d’Italie, la ville de
Nice décide d’annuler les deux derniers évènements (un corso nocturne et une bataille
des fleurs). Même si aucun cas n’a été détecté dans la région niçoise, les autorités ont
préféré annuler tous les évènements de la Côte d’Azur pour limiter les risques de
transmission.
 2021 : du fait de la pandémie de Covid-19 et afin d'éviter une éventuelle troisième
vague au printemps 2021, la ville de Nice annonce le 3 décembre 2020 l’annulation
de l’édition de 2021 et son report à 2022. Le thème restera le même.
Les arts de rue
Les troupes d'arts de rue ont fait de Nice une référence en la matière. Venant des quatre
coins de la France et du monde entier, quinze nations enrichissent les cortèges. Chaque
groupe apporte son univers, partageant ainsi leur culture et leur imaginaire ou encore
s'approprie le thème de l'année.
Confection d'un char
Le premier maillon dans la chaîne de fabrication est l'Office du tourisme et des congrès de
Nice qui appelle à candidature pour la création de vingt dessins dans l'esprit du thème choisi.
Depuis 2000, les dessinateurs de presse sont les Ymagiers et proposent les dessins des chars.
Les savoir-faire artisanaux associés au carnaval de Nice ont été inscrits à l'inventaire du
patrimoine culturel immatériel en France depuis 2018.
Le directeur exécutif et le directeur artistique sélectionnent les meilleures propositions de
chars. Depuis la loi Sapin, l’appel d’offre est d'usage. Cette loi de 1993 a contraint les très
nombreux carnavaliers à se regrouper en société, passant d'une centaine de familles à quatre
ou cinq. S'ensuit alors un tirage au sort pour définir quels carnavaliers feront quels chars.
La construction elle-même débute en général en octobre. Il faut alors :
 Échafauder l'ossature en fer (deux tonnes par char) et les différentes articulations
hydrauliques motorisées sur une plate-forme de trois mètres sur douze, montée sur
essieux, le tout atteignant près de huit mètres de haut.
 Cette structure se voit appliquée des lattes de bois ou de grillage où sont accolées
différentes couches de papiers rigides (mélange de cartes postales, papier journal,
papier kraft, etc) avec une colle artisanale constituée d'eau chaude et de farine. Puis à
partir de moules, deux méthodes sont employées. D’un côté, et selon la tradition, on
réalise les bustes et les visages en résine ou en polystyrène, de l'autre, on utilise le
polyester.
 Puis vient le temps du maquillage où cinq tonnes de peinture sont utilisées. Et enfin
les habits sont confectionnés à même les mannequins.
 Finalement, l'installation du système électrique, pour la motorisation et l'éclairage, est
intégrée au char.
En conclusion, j'ai choisi d'écrire sur ce carnaval car il me semble l'un des plus
intéressants. J'ai des connaissances qui ont participé et elles n'ont toutes eu que des mots
d'éloge. J'espère participer un jour.

Bibliographie: https://www.nicecarnaval.com/en/, Wikipedia, https://www.nice.fr/fr/le-


carnaval

Vous aimerez peut-être aussi