Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
C’est Antoine de Lavoisier, le célèbre chimiste français, qui, en 1777, découvre que l’air est constitué
de plusieurs gaz. L’expérience de Lavoisier consiste à faire chauffer du mercure dans une enceinte
fermée contenant de l’air et à observer les changements ayant lieu.
Quelles observations ont permis à Lavoisier de déterminer la composition de l’air ?
J’ai pris un matras (vase) de 36 pouces cubiques environ de capacité dont le col était très long. Je l’ai courbé de manière
qu’il pût être placé dans un fourneau, tandis que l’extrémité de son col irait s’engager sous la cloche, placée dans un bain
de mercure. J’ai introduit dans ce matras quatre onces de mercure très pur. [Puis] le mercure fût échauffé presqu’au degré
nécessaire pour le faire bouillir.
Le second jour, j’ai commencé à voir nager sur la surface du mercure de petites parcelles rouges*, qui, pendant quatre ou
cinq jours ont augmenté en nombre et en volume ; après quoi elles ont cessé de grossir et sont restées absolument dans le
même état. Au bout de douze jours, [...] la calcination du mercure ne faisait plus aucun progrès [...].
Le volume de l’air contenu tant dans le matras que dans son col et sous la partie vide de la cloche, réduit à une pression de
28 pouces et à 10 degrés du thermomètre, était avant l’opération de 50 pouces cubiques environ.
Lorsque l’opération a été finie, ce même volume à pression et à température égales, ne s’est plus trouvé que de 42 à 43
pouces : il y avait eu par conséquent une diminution de volume d’un sixième environ.
* Il se produit dans le matras une transformation chimique au cours de laquelle le dioxygène réagit avec le mercure pour
former de l’oxyde de mercure HgO, rouge.
Antoine de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie, 1789.
Document 3 : Une expérience historique
Question 1 : L’expérience montre qu’un gaz disparaît. Donne son nom et sa formule chimique.
Question 2 : L’air est constitué principalement de deux gaz. Quel autre gaz présent dans l’air est encore
présent à la fin de l’expérience ? (Nom et formule chimique)
Question 3 : En utilisant les résultats de l’expérience, détermine le volume d’air qui a disparu et déduis-
en l’espèce chimique qui s’est transformée, puis la composition en volume de l’air.
Question 4 : Est-ce que les résultats obtenus correspondent à la composition de l’air connue à ce jour ?
La masse volumique 𝜌 d’un échantillon de matière est une grandeur égale au quotient de sa masse 𝑚
par le volume 𝑉 qu’il occupe. Elle est donc définie par la relation :
𝑚
𝜌=
𝑉
La masse volumique est une grandeur qui caractérise une espèce chimique. Elle dépend de l’état de
l’espèce chimique (solide, liquide ou gaz) et de la température ambiante.
Question 2 : Après avoir donné la liste du matériel nécessaire, détermine la masse volumique de
l’échantillon de matière à disposition.
L’hiver, dès les premières gelées, les saleuses s’activent pour déverser des tonnes de sel sur les routes
et permettre ainsi aux automobilistes de rouler sans crainte.
Pourquoi l’ajout de sel permet-il de faire fondre la glace ?
Question 1 : A ton avis, la température de fusion du mélange sel + glace est-elle inférieure ou supérieure
à la température de fusion de l’eau pure ?
Question 5 : s’il n’est pas possible de déterminer la température de fusion de la solution, indique
pourquoi.
Question 6 : Comment distinguer un corps pur d’un mélange en utilisant les courbes de changement
d’état ?
Question 7 : Pourquoi l’ajout de sel sur les sols froids permet-il de limiter l’apparition du verglas en
hiver ?
Elisa a trouvé dans la cuisine de sa mère deux tubes de colorants alimentaires, un jaune et un bleu, sur
lesquels sont notés respectivement « E100 » et « E133 ». Elle dit que pour faire un colorant vert, il suffit
de mélanger les deux précédents. D’ailleurs, elle pense que c’est de cette manière que le fabricant
réalise les colorants verts.
Nous allons vérifier ton hypothèse en procédant à une chromatographie sur couche mince (CCM).
Question 4 : Quelles sont les espèces chimiques présentes dans le colorant industriel vert ?
Nous introduisons 15 𝑚𝐿 d’éthanol dans une éprouvette graduée placée sur une balance tarée. La
masse de cet échantillon d’éthanol est de 12 𝑔.
Nous préparons une solution en introduisant 50 𝑔 de chlorure de sodium (sel) dans un bécher contenant
100 𝑚𝐿 d’eau.
1. Calcule la masse maximale de chlorure de sodium que nous pouvons dissoudre dans 𝑉 = 100 𝑚𝐿
d’eau.
2. En déduire si la solution obtenue est saturée.
En exploitant le tableau des températures de changement d’état donné ci-dessous, indique, pour
chaque espèce chimique, l’état dans lequel elle se trouve à la température ambiante (20°𝐶) et à la
température de 120°𝐶.
Données :
1. Indique quelles sont les espèces chimiques présentes dans les deux huiles essentielles en exploitant
les résultats de la CCM.
Nous introduisons dans un bécher 20 𝑚𝐿 d’eau à 20°𝐶. On peut dissoudre au maximum 18 𝑔 de glucose
dans ce volume d’eau. La température de fusion du glucose est de 146°𝐶.
1. Complète le tableau ci-dessous avec les valeurs qui conviennent en détaillant tous
les calculs.
Masse volumique
Espèce chimique Masse (𝑔) Volume (𝑐𝑚 ) Densité
(𝑔 ∙ 𝐿 )
Eau 20 20
Ethanol 39.5 50
Ether 25 0.71
Eau salée 40 1 025
2. Parmi les liquides, quels sont ceux qui sont plus denses que l’eau ? Moins denses que l’eau ?
Binôme 1 2 3 4 5 6 7 8
𝜌 (en 𝑔 ∙ 𝐿 ) 1.24 1.23 1.25 1.24 1.65 1.25 1.3 1.24
Question 1 : L’expérience montre qu’un gaz disparaît. Donne son nom et sa formule chimique.
Le gaz qui réagit lors de la transformation est bien sûr celui qui disparaît : il s’agit du dioxygène, de
formule chimique O2.
Question 2 : L’air est constitué principalement de deux gaz. Quel autre gaz présent dans l’air est encore
présent à la fin de l’expérience ? (Nom et formule chimique)
Le gaz le plus abondant dans l’air et qui ne réagit pas au cours de cette expérience est le diazote, de
formule chimique N2.
Question 3 : En utilisant les résultats de l’expérience, détermine le volume d’air qui a disparu et déduis-
en l’espèce chimique qui s’est transformée, puis la composition en volume de l’air.
Le volume d’air qui a disparu est 50 – 42 = 8 pouces cubiques. Cela correspond à la transformation du
dioxygène avec le mercure, pour former de l’oxyde de mercure selon l’équation-bilan équilibrée :
𝑂 + 2 𝐻𝑔 ⟶ 2 𝐻𝑔𝑂
Ainsi, pour un volume total d’air égal à 50 pouces cubiques, il y a 8 pouces cubiques de dioxygène, et
42 pouces cubiques de diazote.
Soit, en pourcentages :
8 × 100
= 16%
50
Question 4 : Est-ce que les résultats obtenus correspondent à la composition de l’air connue à ce jour ?
Ce n’est pas tout à fait le cas : aujourd’hui, nous respirons de l’air composé de 21% de dioxygène et
78% de diazote. Les 1% restants sont les autres gaz (argon, dioxyde de carbone, vapeur d’eau…).
Question 2 : Après avoir donné la liste du matériel nécessaire, détermine la masse volumique de
l’échantillon de matière à disposition.
Les échantillons de matières à tester sont des cylindres de différents métaux. Voici un tableau
récapitulant les masses volumiques de quelques métaux courants :
Remarque : Les échantillons étant cylindriques, nous pouvons aussi déterminer leur volume par calcul :
𝑑 𝜋∙𝑑 ∙ℎ
𝑉 = ℬ×ℎ =𝜋∙𝑅 ∙ℎ =𝜋∙ ∙ℎ =
2 4
Cela permet d’éliminer certaines hypothèses. Cependant, il peut être difficile de déterminer avec
certitude la nature de matériaux dont les masses volumiques sont très proches. Les incertitudes liées
aux mesures peuvent alors nous empêcher de conclure. Une investigation plus fine est nécessaire dans
ce cas.
1𝑔 1 000 𝑔 1 𝑘𝑔
1 𝑔 ∙ 𝑐𝑚 = = = = 1 000 𝑘𝑔 ∙ 𝑚
1 𝑐𝑚 1 000 𝑐𝑚 0.001 𝑚
L’hiver, dès les premières gelées, les saleuses s’activent pour déverser des tonnes de sel sur les routes
et permettre ainsi aux automobilistes de rouler sans crainte.
Pourquoi l’ajout de sel permet-il de faire fondre la glace ?
Question 1 : A ton avis, la température de fusion du mélange sel + glace est-elle inférieure ou supérieure
à la température de fusion de l’eau pure ?
10
Température (en °C)
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
-5
-10
-15
Temps (en minutes)
15
10
Température (en °C)
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
-5
-10
-15
-20
Temps (en minutes)
Dans le cas de l’eau pure, la température de fusion est égale à 0°C. En revanche, il n’est pas possible
de donner une température de fusion de l’eau salée.
Question 5 : s’il n’est pas possible de déterminer la température de fusion de la solution, indique
pourquoi.
La courbe correspondante à la fusion de l’eau salée ne présente pas de palier à température constante :
il n’est dans ce cas pas possible de donner une valeur précise de la température de fusion.
Question 6 : Comment distinguer un corps pur d’un mélange en utilisant les courbes de changement
d’état ?
Lors d’un changement d’état d’un corps pur, sa courbe de la température en fonction du temps présente
un palier (température constante) qui dure quelques minutes par exemple. Dans le cas d’un mélange,
ce palier n’existe pas. Cette différence permet de distinguer un corps pur d’un mélange.
Question 7 : Pourquoi l’ajout de sel sur les sols froids permet-il de limiter l’apparition du verglas en
hiver ?
L’ajout de sel sur les sols froids permet de diminuer la température de fusion de l’eau située sur le sol.
Ainsi, même s’il gèle modérément, l’eau reste liquide et la glace ne se forme pas.
Elisa a trouvé dans la cuisine de sa mère deux tubes de colorants alimentaires, un jaune et un bleu, sur
lesquels sont notés respectivement « E104 » et « E133 ». Elle dit que pour faire un colorant vert, il suffit
de mélanger les deux précédents. D’ailleurs, elle pense que c’est de cette manière que le fabricant
réalise les colorants verts.
Ces codes sont des dénominations « simplifiées » de molécules. Par exemple, le code « E100 »
désigne la curcumine ou diféruloyl-méthane qui donne la couleur jaune.
Nous allons vérifier ton hypothèse en procédant à une chromatographie sur couche mince (CCM).
Voici le résultat de la CCM (les espèces chimiques ont migré, avec une vitesse propre) :
Question 4 : Quelles sont les espèces chimiques présentes dans le colorant industriel vert ?
Nous retrouvons bien le E104 et le E133 dans le colorant vert acheté dans le commerce.
Nous introduisons 15 𝑚𝐿 d’éthanol dans une éprouvette graduée placée sur une balance tarée. La
masse de cet échantillon d’éthanol est de 12 𝑔.
La masse volumique 𝜌 d’un corps est le rapport de sa masse 𝑚 par son volume 𝑉 :
𝑚
𝜌=
𝑉
𝑚 = 12 𝑔 = 0.012 𝑘𝑔 = 1.2 ∙ 10 𝑘𝑔
Et :
𝑉 = 15 𝑚𝐿 = 15 ∙ 10 𝑚 = 1.5 ∙ 10 𝑚
𝑚 1.2 ∙ 10 1.2
𝜌= = = ∙ 10 = 0.8 ∙ 10 = 800 𝑘𝑔 ∙ 𝑚
𝑉 1.5 ∙ 10 1.5
L’éthanol a une masse volumique plus faible que l’eau : l’éthanol surnage.
Nous préparons une solution en introduisant 50 𝑔 de chlorure de sodium (sel) dans un bécher contenant
100 𝑚𝐿 d’eau.
1. Calcule la masse maximale de chlorure de sodium que nous pouvons dissoudre dans 𝑉 = 100 𝑚𝐿
d’eau.
La solubilité du chlorure de sodium dans l’eau vaut 𝑠(𝑁𝑎𝐶𝑙) = 360 𝑔 ∙ 𝐿 à 20°𝐶. Cela signifie qu’à cette
température, un litre d’eau (1 000 𝑚𝐿) peut dissoudre au maximum 360 grammes de chlorure de
sodium. Donc pour un volume d’eau égal à 100 𝑚𝐿, nous avons (situation de proportionnalité) :
1 000 mL 360 g
100 mL ?
100 × 360
𝑚 = = 36 𝑔
1 000
Nous pouvons donc dissoudre au maximum 36 𝑔 de chlorure de sodium dans 100 𝑚𝐿 d’eau.
Comme nous introduisons 50 𝑔 de chlorure de sodium (> 36 𝑔) dans un volume de 100 𝑚𝐿 qui ne peut
dissoudre que 36 𝑔 de 𝑁𝑎𝐶𝑙 à 20°𝐶, la solution ainsi obtenue est saturée. Visuellement, des cristaux de
sel subsistent au fond du bécher, même après agitation de la solution.
En exploitant le tableau des températures de changement d’état donné ci-dessous, indique, pour
chaque espèce chimique, l’état dans lequel elle se trouve à la température ambiante (20°𝐶) et à la
température de 120°𝐶.
Les huiles essentielles d’orange (HEO) et de citron (HEC) sont obtenues par expression à froid, le zeste
est pressé pour recueillir l’huile. Elles sont riches en molécules odorantes. On réalise deux CCM afin
d’identifier quelques espèces chimiques présentes dans ces huiles essentielles.
Les résultats obtenus par CCM sont présentés ci-dessous.
1. Indique quelles sont les espèces chimiques présentes dans les deux huiles essentielles en exploitant
les résultats de la CCM.
A partir de la CCM de gauche, nous pouvons indiquer qu’il y a dans l’huile essentielle de citron :
Du linalol ;
Du citral ;
Du Limonène.
Pour la CCM de droite, nous constatons que l’huile essentielle d’orange contient :
Du linalol ;
Du limonène.
Nous introduisons dans un bécher 20 𝑚𝐿 d’eau à 20°𝐶. On peut dissoudre au maximum 18 𝑔 de glucose
dans ce volume d’eau. La température de fusion du glucose est de 146°𝐶.
Si le glucose fusionne à 146°𝐶, cela signifie qu’il est solide à la température de 20°𝐶 (à la pression
atmosphérique).
Dans un volume 𝑉 = 100 𝑚𝐿 d’eau, nous pouvons dissoudre une masse 𝑚 de glucose de valeur :
1. Complète le tableau ci-dessous avec les valeurs qui conviennent en détaillant tous les calculs.
Masse volumique
Espèce chimique Masse (𝑔) Volume (𝑐𝑚 ) Densité
(𝑔 ∙ 𝐿 )
Eau 20 20 1 000 1
Ethanol 39.5 50 790 0.790
Ether 25 35.2 710 0.71
Eau salée 41 40 1 025 1.025
2. Parmi les liquides, quels sont ceux qui sont plus denses que l’eau ? Moins denses que l’eau ?
L’eau salée est plus dense que l’eau. En revanche, l’éthanol et l’éther sont moins denses que l’eau.
2. Les autres binômes réalisent les mesures, et les résultats sont regroupés dans le tableau ci-dessous.
Représente l’histogramme associé à cette série de mesures à l’aide d’un tableur.
Binôme 1 2 3 4 5 6 7 8
𝜌 (en 𝑔 ∙ 𝐿 ) 1.24 1.23 1.25 1.24 1.65 1.25 1.3 1.24
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Binôme
Variance de la série :
1 1
𝑉= (𝑥 − 𝑥̅ ) = 𝑛 (𝑥 − 𝑥̅ )
𝑁 𝑁
Avec :
𝑁= 𝑛
D’où :
3 ∙ (1.24 − 1.3) + (1.23 − 1.3) + 2 ∙ (1.25 − 1.3) + (1.65 − 1.3) + (1.3 − 1.3)
𝑉= = 0.0179
8
Et l’écart-type vaut :
𝜎 = √𝑉 = √0.0179 ≅ 0.134 𝑔 ∙ 𝐿
Rappelons qu’en moyenne, la masse volumique de l’air à la surface de la Terre vaut 1.2 𝑘𝑔 ∙ 𝑚 , à la
température de 20°𝐶 et à la pression atmosphérique de 1 013 ℎ𝑃𝑎.
La conversion est simple : 1.2 𝑘𝑔 ∙ 𝑚 = 1.2 𝑔 ∙ 𝐿 .
Le protocole choisi peut influencer les résultats. Des incertitudes liées à la manipulation du matériel
ainsi qu’à la précision des mesures (lecture de graduations par exemple) vont pouvoir être quantifiées.