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VI – Cas des réacteurs parfaitement mélangés avec

recirculation et nitrification-dénitrification

Clarificateur

Bassin anoxique Bassin aérobie


Bassin
aérobie

Bassin Déversoir
aérobie
Déversoir

Bassin
anoxique Agitateur
1 Bassin 2
anoxique

Recirculation
Déversoir

recirculation

Bassin anoxique Agitateur

Diffuseurs
Orifice céramiques
d’amenée des
eaux à traiter

Conduite de
recirculation Bassin aérobie Bassin
3
anoxique4
Bassin d’aération

Conduites d’amenée
de l’air Diffuseurs

Conduite de
recirculation
5 6

Compresseurs d’air
Bassin d’aération

Conduite de
recirculation
Départ de l’eau vers le bassin
traitée vers le anoxique
clarificateur

7 8
Pompes de recirculation des
Clarificateur
boues

9 10

1) Mécanismes et cinétiques
Nitrification
a) Nitrification
Dénitrification
a.1) Mécanisme
Transformation de l’azote ammoniacal en nitrate par deux réactions successives
réalisées par des bactéries autotrophes aérobies qualifiées de Nitrifiantes:

Nitrosomonas Nitrobacter
NH4+ NO2- NO3-

Milieu aérobie
Réaction la plus lente

La présence d’oxygène et de carbone minéral (bicarbonates) est indispensable.

Une teneur élevée en carbone organique est inhibitrice de la croissance.

11 12
Globalement la réaction se résume sur le plan chimique par la réaction : a.2) Cinétique

NH4+ + 1,83 O2 +1,98 HCO3- 0,021 C5H7NO2 + 1,041 H2O + 0,98 NO3- + 1,88 H2CO3 •Vitesse de croissance des bactéries nitrifiantes
Biomasse µNXN kg MVS.m-3.j-1

XN : concentration en bactéries nitrifiantes (kg MVS.m-3)


ce qui permet de prévoir :
µ N : taux de croissance observé des bactéries nitrifiantes (j-1)
le rendement de croissance des bactéries nitrifiantes :
N-NH4+ OD
µN = µ m,N Deux substrats limitants (N-NH4+ et O2)
0,021 x 113 g Biomasse −1 KN + N-NH4+ KOD + OD
YN = ≈ 0,2 g Biomasse.g N − NH 4+ Nitrifié
14 g N − NH 4+ Constantes de Monod connues :

les besoins en oxygène : KN = 100,05T – 1,158 (mg .L-1 N-NH4+) KOD = 0,4 mg.L-1 O2
µ m,N = 0,4. [ 1 – 0,83 (7,2 – pH) ] e 0,098(T-15) (j-1)
1,83 x 32 g O 2
≈ 4,2 g O 2 .g −1N − NH 4+ Nitrifié T : température en °C
14 g N − NH 4+
N-NH4+ : concentration en azote ammoniacal (mg.L-1 N-NH4+)

13
OD : concentration en oxygène dissous (mg.L-1 O2) 14

•Vitesse de nitrification de l’azote ammoniacal b) Dénitrification

1 b.1) Mécanisme
µ X kg N-NH4+.m-3.j-1
YN Ν N Respiration des Nitrates à la place de l’oxygène par les bactéries hétérotrophes

YN : rendement de croissance des bactéries nitrifiantes Les nitrates servent d’accepteurs d’électrons à la place de l’oxygène :

NO3- + 6H+ + 5e- (1/2)N2 + 3 H2O


YN = 0,2 g biomasse Nitrifiante.g-1 N-NH4+ Nitrifié au lieu de : O2 + 4H+ + 4e- 2 H2O

1 mole de nitrate (14g N nitrique) est équivalente à 5/4 de mole d ’oxygène (5x32/4 g d’O2)

A noter : Avec le modèle proposé : pas d’expression pour la Chaque g d’azote nitrique dénitrifié permet ainsi l ’économie de :
respiration endogène des bactéries nitrifiantes (elle est prise en
compte dans l’expression de µ N) 5x 32
= 2,85 g O 2 .g −1 N − NO 3− dénitrifié
4 x14

La présence de matières organiques et l’absence d’oxygène sont deux


conditions indispensables à la réaction.
15 Milieu anoxique 16
b.2) Cinétique de la dénitrification
2) Notations pour le dimensionnement et la conduite
La masse journalière de nitrates dénitrifiée par m3 de bassin s’exprime par une loi
du type Monod où les nitrates constituent le substrat limitant :

NOAn a) Débits, volumes


rDN = ( q) DN X H kg N-NO3.m-3.j-1
K NO + NOAn
QDN Q - Qp
(q)DN = 0,07.1,06T-20 g N-NO3.g-1MVS j-1
Q Anoxique Aérobie
KNO = 0,5 mg N-NO3-.L-1
NOAn : teneur en azote nitrique dans le bassin anoxique (mg N-NO3-.L-1)
Qr
XH : concentration en bactéries hétérotrophes dans le bassin anoxique (g.L-1) Qp
VAn VA
Remarque : Cinétique de dégradation d’un substrat limitant d’après Monod :
1 1 µmS
µX = X
Y Y Ks + S
VT = VA + VAn
1 µ m , An NO
X H = (q DN )
NO
Pour S = NO : XH 17 18
YH K NO + NO K NO + NO

b) Biomasses : c) Substrats :
QDN XH ; XN SA ; NA ; NOA [N-NH4+]A
Q - Qp
QDN XH ; XN Q - Qp XH,e ; XN,e
XH; XN XH ; XN SA ; NOA
XH,e ; XN,e Q
Q XH; XN XH ; XN NA ; [N-NH4+]A
S0 ; N 0 SAn ; NOAn SA ; NOA
Anoxique Aérobie
[N-NH4+]0 Nan ; [N-NH4+]An NA ; [N-NH4+]A [DBO5]e,[DCO]e
Qr X ; X NO0 Anoxique Aérobie
H,r N,r
Qp XH,r ; XN,r [NTK]e

Qr XH,r ; XN,r
H : Hétérotrophes Qp XH,r ; XN,r
SA ; NOA
A noter : Concentrations en biomasses S : DBO5 ou DCO
N : Nitrifiantes (autotrophes) NA ; [N-NH4+]A SA ; NOA ; NA ;[N-NH4+]A
identiques dans les deux bassins
(biomasses recirculées >> biomasses N : NTK
dissous A noter : Concentrations en substrats
e : effluent produites)
N- NH4 + solubles dans l’effluent et dans les
r : recirculation NO = nitrates (NO3-)
recirculations identiques aux
19
concentrations du dernier bassin (aérobie)
20
d) Taux de croissance : d-2) Expressions des taux de croissance µ=
µmS
Ks + S
d-1) Notations
S : substrat limitant
Les taux de croissance des bactéries diffèrent entre les espèces mais également • Bactéries hétérotrophes en aérobie :
suivant la nature du substrat limitant présent dans le bassin.
µ m, A S A
Pour les distinguer, ils sont indicés avec en premier la lettre correspondant au type
Substrat limitant = DBO5 µH , A =
Ks + SA
de bactéries (Hétérotrophes ou Nitrifiantes) et en second celle(s) correspondant au
lieu où se trouvent les bactéries (bassin Aérobie ou Anoxique). • Bactéries hétérotrophes en anoxie :
µ m, An NO An
Les taux de croissance se notent ainsi : Substrat limitant = Nitrates (NO) µ H , An =
K NO + NO An
µ H,A : taux de croissance des bactéries hétérotrophes en aérobie
• Bactéries autotrophes (aérobie obligatoire) :
µ H,An : taux de croissance des bactéries hétérotrophes en anoxie
NH4+ + 1,83 O2 +1,98 HCO3- 0,021 C5H7NO2 + 1,041 H2O + 0,98 NO3- + 1,88 H2CO3
µ N : taux de croissance des bactéries nitrifiantes en aérobie
Substrats limitants = N-NH4+ et oxygène (OD)
L’indice A n’est pas utile sur µ N, le taux de croissance des bactéries nitrifiantes
étant nul en anoxie (absence d’oxygène). [N-NH4+]A OD
21 µN = µ m,N 22
KN + [N-NH4+]A KOD + OD

e) Rendements cellulaires (Y) et constantes de respiration endogène (b)


3) Dimensionnement (conduite)
Toujours la même méthode :
Le rendement cellulaire des bactéries dépend du type de bactéries (Hétérotrophes
ou Nitrifiantes). Il dépend peu de la nature du milieu.
1) Exprimer les paramètres caractéristiques (θ et U). Ne pas oublier que θ
est le même pour tout élément constitutif des MES (en particulier XH et XN)
Les notations adoptées sont ainsi :
2) Réaliser les bilans matières biomasses (ici XH et XN), substrats (S, NO,
YH : rendement cellulaire des bactéries hétérotrophes en aérobie et anoxie
N-NH4+) et MES (utile pour le calcul de la production de boues et de la
teneur en MES dans les bassins)
YN : rendement cellulaire des bactéries nitrifiantes
3) Toujours faire apparaître les paramètres caractéristiques dans les bilans.

4) A partir des objectifs de rejets, calculer les teneurs en substrats nécessaires


La constante de respiration endogène (b) ne concerne que les bactéries
dans le dernier bassin. En déduire les taux de croissance correspondants, puis
hétérotrophes. Elle a par ailleurs la même valeur en anoxie qu’en aérobie. Elle
les paramètres caractéristiques (U et θ).
est donc simplement notée b.
5) Déduire les autres paramètres à partir des valeurs de ces paramètres
caractéristiques à l’aide des relations obtenues en 3)
23 24
a) Paramètres caractéristiques Bactéries autotrophes :
a.1) Age des boues X N V A + X N V An X N VT
θ= =
QDN XH ; XN Q - Qp Q p X Nr + (Q − Q p ) X Ne Q p X Nr + (Q − Q p ) X Ne

Q XH,e ; XN,e
XH; XN XH ; XN Même valeur que pour les bactéries
Anoxique Aérobie (même temps de séjour)
Qr X ; X
H,r N,r
Qp XH,r ; XN,r Matières en suspension :

[ MES ]BVT
Bactéries hétérotrophes : Biomasse présente dans le système θ=
Q p [ MES ]r + (Q − Q p )[ MES ]e
X H V A + X H V An X H VT
θ= =
Q p X Hr + (Q − Q p ) X He Q p X Hr + (Q − Q p ) X He [ MES ]B = [ MES ] A = [ MES ]An : concentration en MES dans les bassins
(g MES.L-1)
Biomasse journellement évacuée

VT = VA + Van : volume total des deux bassins 25 26

a.2) Utilisation spécifique de la DCO/DBO5 (S) b) Bilans matières à l’état stationnaire


•Biomasse hétérotrophe
QDN XH ; XN SA ; NA ; NOA [N-NH4+]A
Q - Qp Production en aérobie + Production en anoxie = Sorties par purge, surverse et respiration endogène

XH; XN XH ; XN XH,e ; XN,e


Q µH,AXHVA + µH,AnXHVAn = Qp XHr + (Q − Qp )XHe + bXHVA + bXHVAn
SA ; NA ; NOA
S0 ; N 0 SAn ; NAn ; NOAn SA ; NA ; NOA X H VT
[N-NH4+]A En utilisant l’expression de θ : θ=
[N-NH4+]An [N-NH4+]A Q p X Hr + (Q − Q p ) X He
Anoxique Aérobie
On obtient : XHVT
Qr XH,r ; XN,r SA ; NA ; NOA [N-NH4+]A µH, AXHVA + µH,AnXHVAn = +bXHVA + bXHVAn
θ
bVT
Qp XH,r ; XN,r  µ H , AVA + µ H , AnVAn − bVT =
VT
SA ; NA ; NOA [N-NH4+]A θ

U=
[ =
]
QS0 − Q p S A + (Q − Q p ) S A Q (S0 − S A )
µH ,A
VA V
+ µ H , An An − b =
1
Ou : (1)
X HVT X HVT 27 VT VT θ 28
Remarque •Biomasse autotrophe
La production nette de biomasse (production réelle) est : Production en aérobie + Production en anoxie = Sortie par purge et surverse

(µ H, A − b)XHVA + (µH,An − b)XHVAn = µH,AXHVA + µH,AnXHVAn − bXHVT

 V V 
=  µH,A A + µH,An An − bXHVT µ N X NVA + 0 = Q p X Nr + (Q − Q p ) X Ne
 VT VT 

Or, d’après le bilan matière, on a : X N VT


En utilisant l’expression de θ : θ =
Q p X Nr + (Q − Q p ) X Ne
VA V 1
µH ,A + µ H , An An − b =
VT VT θ

La production nette de biomasse s’exprime donc également par : VA 1


µN = (2)
X HVT VT θ
θ
29 30

• S : DCO ou DBO5 dissoute • NTK Le NTK disparaît du système par évacuation (surverse et purge), par
assimilation (intégration dans C5H7NO2) et par nitrification.
Entrée par l’influent = évacuation par purge et surverse

+ Biodégradation en aérobie + Biodégradation en anoxie Le bilan matière à l’état stationnaire s’exprime ainsi par :

 1  QN 0 = (Q − Q p ) N A + Q p N A + N assimilé + N Nitrifié
QS 0 = Q p S A + (Q − Q p )S A +  µ H , A X HVA +
1
µ H , An X HVAn 
Y
 H Y 
N Nitrifié = Q (N 0 − N A ) − N assimilé
H

1 1 
Q (S 0 − S A ) =  µ H , A X HVA + µ H , An X HVAn 
Y
 H Y  X HVT
H
N assimilé = 12% biomasse journellement produite ≈ 12%
Q (S 0 − S A ) θ
En utilisant l’expression de U : U = Comme : 1 (C5H7NO2)
X HVT N Nitrifié = µ N X NV A
1  V V  YN
on obtient : U=  µ H , A A + µ H , An An 
YH  VT VT 
1
µ N X NVA = Q (N 0 − N A ) − 12% H T
X V
V V 1 On en tire : N Nitrifié = (4)
Comme, d’après le bilan biomasse hétérotrophe, on a : µ H , A A + µ H , An An − b = YN θ
VT VT θ
VA 1 1 X NVT
= Q ( N 0 − N A ) − 12% H T
X V
On en tire : Q(S0 − S A ) 1  1  Ou, puisque : µ N = N Nitrifié =
U= =  + b (3) VT θ YN θ θ
X H VT YH  θ  31 32
• Nitrates • MES

production Évacuation par purge et surverse


+ 0,1bX HVT = Q p [MES ]r + (Q − Q p )[MES ]e
X HVT X NVT
0
QX org + QX min
0
+ +
θ θ
N Nitrifié = Q p NO A + (Q − Q p )NO A + N Dénitrifié

Masse de nitrates journellement


Apports en MES non
dénitrifiée en anoxie Production d’un résidu non
biodégradables
biodégradable lors de la
Productions nettes de biomasses respiration endogène
N Nitrifié = QNO A + (q )DN
NO An
X HVAn (5)
K NO + NO An
[ MES ]BVT
θ=
Q p [ MES ]r + (Q − Q p )[ MES ]e
1
avec : N Nitrifié = µ N X NV A
YN
X HVT X NVT [ MES ]B VT

0
QX org + QX min
0
+ + + 0,1bX HVT =
33 θ θ θ 34

Synthèse sur les bilans c) Dimensionnement

Hétérotrophe : µ m, A S A c-1) Données requises


µH , A =
Ks + SA
VA V 1 avec
µH ,A + µ H , An An − b = Apports DCO, DBO5, NTK, X°org, X°min
VT VT θ µ NO An
Biomasses µ H , An = m, An
K NO + NO An S0 N0
Autotrophe :

µN
VA 1
avec µ N = µ m, N
[N − NH ] +
4 A OD Objectifs du traitement
K + [N − NH ]
= +
VT θ N 4 A K OD + OD

[DCO]e, [DBO5]e , [N-NH4+]e , NOe , [MES]e , [NTK]e


Q ( S0 − S A ) 1  1 
DCO/DBO5 : U = =  + bH 
X HVT YH  θ  Se (= SA) =[N-NH4+]A =NOA
1
µ N X NVA = Q ( N 0 − N A ) − 12% H T
X V
Substrats NTK : N Nitrifié =
YN θ Constantes de Monod
Aérobie : µ m,A, Ks, YH, b
N Nitrifié = QNO A + (q )DN
NO An
Nitrates : X HVAn Hétérotrophes :
K NO + NO An
Anoxie : µ m,An, KNO, YH, b
X HVT X NVT [ MES ]B VT
MES :
0
QX org + QX min
0
+ + + 0,1bX HVT = 35 µ m,N, KN, KOD, YN 36
θ θ θ Autotrophes :
9
c-1) Calcul du volume des réacteurs MES : VT
X NVT = X NVA
VA
11
Hétérotrophe : µ m, A S A
µH , A = Calculé en 6
K s, A + S A ∆P/ j =
[MES ]BVT = QX org
0
+ QX min
0
+
X HVT
+
X NVT
+ 0,1bX HVT
VA V 1 avec
µH ,A + µ H , An An − b = θ θ θ
VT VT θ µ m, An NO An
Biomasses µ H , An = 10
K NO , An + NO An
Autotrophe :
1 Le choix de [MES]B détermine VT, donc VA et VAn.
VA 1
avec µ N = µ N ,max
[N − NH ] +
4 A OD
µN
K + [N − NH ]
= +
VT θ N 4 A K OD + OD Ce choix de [MES]B obéit à des critères identiques au cas d’une simple élimination
2 de DBO5/DCO : Q
Hypothèse Hypothèse R= r

Q ( S0 − S A ) 1  1  1 Q
DCO/DBO5 : U = =  + bH  Le bilan MES sur le clarificateur donne : R= avec :
X HVT 4 YH  θ 
3 ρ −1 [ MES ]r
1 ρ=
µ N X NVA = Q ( N 0 − N A ) − 12% H T
X V [ MES ]B
Substrats NTK : N Nitrifié = La contrainte technique R ≤ 2 impose : ρ ≥ 1,5
YN θ
5 6 8
7
N Nitrifié = QNO A + (q )DN
NO An et par suite, un choix d’une concentration en MES dans le bassin vérifiant :
Nitrates : X HVAn
K NO + NO An
  V  37 
[MES ]B ≤ [MES ]r ≈
1000 En l’absence de données,
prendre IB = 150 ml.g-1 38
VAn 1,5 1,5. I B
 X HVAn = X HV T = 1 − A  X HV T 
 VT  VT  

Bilan
[N − NH ] VA 1 U=
1 1  c-2) Débits de recirculation et de purge :
+
OD µN =  + bH 
µ N = µ N ,max 4 A
YH  θ
K + [N − NH ] +
K OD + OD VT θ 
[N − NH ] +
4 A
N 4 A
µN θ U • Recirculation des boues : Qr
Qr
Qr est obtenu à partir du choix réalisé pour R =
N Nitrifié = Q (N 0 − N A ) − 12%
X HVT
Q
Q ( S0 − S A ) θ
U= XHVT NNitrifié (le plus souvent R = 2, pour une nitrification-dénitrification)
X HVT
1 1 X NVT
N Nitrifié = µ N X NVA =
YN YN θ
XNVT
• Purge des boues : Qp

[MES ]BVT X HVT X NVT obtenue par la relation :


= QX org
0
+ QX min
0
+ + + 0,1bX HVT [MES]BVT
θ θ θ
Q p [MES ]r = ∆P / j − (Q − Q p )[ MES ]e
IB [MES]r,max
Terme à négliger pour le
R=
1 [MES]B,max dimensionnement
[MES ]r − 1 ≤ 2
[MES ]BA VT,min 39 40
• Recirculation de la liqueur mixte : QDN d) Relation entre qualité au rejet et teneurs en substrats solubles
La recirculation de la liqueur mixte sert à apporter les nitrates dans le bassin
anoxique. Il est donc logique que ce débit s’obtienne à l’aide d’un bilan matière Les calculs de dimensionnement se réalisent à partir de teneurs en substrats
nitrates sur le bassin anoxique : solubles dans le rejet (SA, NOA et [N-NH4+]A). Les objectifs de traitement
QDN NOA étant fixés en terme de DBO5, NTK et NGL, sur échantillons non décantés, il
faut savoir passer de l’un à l’autre en tenant compte des matières particulaires
Q - Qp
présentes dans l’effluent.
XH; XN XH ; XN NOA
Q
NOAn NOA
d-1) Cas de la DBO5 :
NO0 = 0
Le raisonnement est identique à celui établi pour une station sans
nitrification-dénitrification :
Anoxique Aérobie
≈ 60 %
S e ( = S A ) = [DBO5 ]e − 68%.1,42. [MES ]e
X
Qr NOA
Qp NOA [MES ]BA
(Qr+QDN)[NO]A = (Q+Qr+QDN)[NO]An + NDénitrifié
Q[NO ]An + N Dénitrifié Définis par les objectifs de rejets
Qr + QDN = QDN
[NO ]A − [NO ]An 41 42

c-2) Cas des teneurs en azote (azote ammoniacal et azote nitrique)


On en tire : [NTK ]e = [N − NH 4+ ]e + 14
X e + N ref
113
Les objectifs sur l’azote sont donnés en terme d’azote global (NGL) et de NTK.
et par suite la teneur en azote ammoniacal requise au niveau du rejet pour
Les concentrations correspondantes en azote ammoniacal et en nitrates requises
dans le rejet s’obtiennent à partir de la définition de ces paramètres : satisfaire à celle nécessaire sur le NTK :

 Pour l’azote ammoniacal


[ N − NH 4+ ]e (= [ N − NH 4+ ]A ) = [ NTK ]e −
14 X
[MES ]e − N réf
113 [MES ]BA
[NTK ]e = [N − NH 4+ ]e + [N org ]e
≈ 60 %
[N ]
org particulaire [
+ N org ]
so lub le

14 Définis par les


≈ [MVS ]e ≈ 14 X e Réfractaire à la biodégradation : Nref objectifs sur le rejets
113 113
à déterminer par expériences pilotes
(C5H7NO2)
Valeur usuelle : 1mg.L−1 Déterminé par études pilotes.
43
Pour ERU, prendre 1 mg.L-1 44
Remarque  Pour l’azote nitrique

Dans le bilan matière sur le NTK, seule la concentration en NTK soluble, Par définition de l’azote global, et en négligeant la teneur en nitrites, on a :
notée NA apparaît.
[NGL]e = [NTK]e + [N-NO3-]e
Compte-tenu des différents éléments constitutifs du NTK dans l’effluent :
On en tire :
[NTK ]e = [N − NH +
]
4 e +
14
[MVS ]e + N ref [N-NO3-]e = NOA= [NGL]e - [NTK]e
113

On a : Définis par les


objectifs sur le rejet
[N A ] = [N − NH 4+ ]e + N ref = [ NTK ]e −
14
[MVS ]e
113 c-3) Cas de la DCO :
[DCO]e = [DCO( MES )]e + [DCOso lub le ]e
Non biodégradable

≈ 1,42.[MVS ]e S DCO + [DCOdure ]e


45 Substrat (biodégradable) 46

On donne :
Vitesse de croissance des bactéries hétérotrophes dans un réacteur aérobie : µH,A XH
5) Exemple de dimensionnement d’une installation
de nitrification – dénitrification : µH,A : taux de croissance des bactéries hétérotrophes en milieu aérobie (j-1)
µ m,H , A .S
Dimensionner une installation qui, à sa capacité nominale, devra pouvoir traiter : µ H ,A =
Ks + S
Q = 80 000 m3.j-1 Avec :
µm,H,A = 3 j-1à 10°C Ks = 20 mg.l-1 DCO
22 400 kg DCO. j-1
XH : concentration en bactéries hétérotrophes dans le bassin aérobie (kg biomasse hétérotrophe.m-3)
9 600 kg DBO5. j-1 S : teneur en DCO dans le bassin aérobie (mg.l-1 DCO)
2 880 kg NTK. j-1, avec un rapport (Flux horaire max./Flux horaire moyen) = 1,6
80 kg NTK.j-1 réfractaires à la biodégradation Vitesse de croissance des bactéries hétérotrophes dans un réacteur anoxique : µH,An XH,
Température minimale : 10 °C, pH = 7
µH,An : taux de croissance des bactéries hétérotrophes en milieu anoxique (j-1)
en conduisant aux objectifs de traitement suivants : µ m,H , An . NO An
DCO = 125 mg.L-1 µ H , An =
MES = 35 mg.L-1
K NO + NOAn
N-NO3- ≤ 5 mg.L-1 Avec : µm,H,An = 0,3 j-1 à 10 °C
NTK ≤ 10 mg.L-1 NOAn = concentration en nitrates dans le bassin anoxique (mg.l-1 N-NO3-)
KNO = 0,5 mg. l-1 N-NO3-
On réalisera ce calcul pour un volume de bassin aérobie égal à 0,6 fois le volume total
de bassin et une teneur en oxygène dans le bassin aérobie de 3 mg.L-1. XH : concentration en bactéries hétérotrophes dans le bassin anoxique (kg biomasse
On admettra une DCO dure de 40 mg.L-1 , une teneur en MES organiques non hétérotrophe.m-3) = concentration en bactéries hétérotrophes dans le bassin aérobie
biodégradables de 10 mg.L-1 et une teneur en MES minérales de 30 mg.L-1. 47 48
1
Vitesse d’utilisation de la DCO en milieu aérobie : µH ,A X H
Vitesse de croissance des Nitrosomonas dans un réacteur aérobie : µN XN
YH
YH = 0,6 g biomasse hétérotrophe.g-1 DCO éliminé
XN : concentration en Nitrosomonas dans le bassin aérobie (kg biomasse autotrophe.m-3)
µN : taux de croissance observé des Nitrosomonas en milieu aérobie (j-1) 1
Vitesse d’utilisation de la DCO en milieu anoxique : µ H , An X H
YH
OD N − NH 4 + 1
µ N = µ N ,max . [1 − 0,83(7,2 − pH )] Vitesse de Nitrification dans le bassin aérobie : µN X N
K OD + OD K N + N − NH 4 + YN
YN : Taux de croissance observé des Nitrosomonas
OD : concentration en oxygène dissous dans le bassin aérobie ( ≈ 3 mg.l-1)
KOD : constante de MONOD pour l’oxygène = 0,3 mg.l-1 YN = 0,05 g Nitrosomonas.g-1 N-NH4+ oxydé
KN : constante de MONOD pour l’azote ammoniacal
KN(T) = 100,05.T – 1,158 mg.l-1 N-NH4+, avec T : température en °C.
µN,max : Taux de croissance maximum des Nitrosomonas (j-1)
Vitesse de Dénitrification dans le bassin anoxique :
NO An
µN,max(T) = µN,max(15°C)e0,098(T-15) j-1 µN,max(15°C) = 0,4 j-1 (q ) DN XH
N-NH4+ : concentration en azote ammoniacal dans le bassin aérobie ( mg.l-1 N-NH4+) K NO + NO An
(q)DN = 0,07.1,06T-20 kg N-NO3- dénitrifié.kg-1biomasse hétérotrophe
Vitesse de respiration endogène des boues en aérobie et anoxie : b XH NOAn = concentration en nitrates dans le bassin anoxique (mg.l-1 N-NO3-)
b : constante de respiration endogène des bactéries hétérotrophes (j-1) KNO = 0,5 mg. l-1 N-NO3-
b = 0,05 j-1
Solution
49 50

VII – Besoins en oxygène


 Pour les ERU
En tenant compte du fait que la pollution n’arrive en général que 12 heures sur 24
heures, les besoins horaires en oxygène s’expriment par :

[DBO ]5 ≈ 68%à75%[DBO ]u [DBO]u ≤ 1 = 1,47


QO2 /h = a'
( +
)
Q S 0 − S e b' X H VT
+ 4,3
N Nitrifié
− 2,85
N Dénitrifié
kg O2.h-1
a=
[DBO]5 68%
12 24 12 12 On prend a = 1,47 par sécurité
a' = a-1,42Y  [DBO ]u  a’ Y ≈ 0,6 gBiomasse. g DBO5 −1
avec a =  
b' = 1,42b  [DBO ]5 0  a' = a − 1,42Y = 1,47-1,42.0,6 = 0,62kgO2 .kg −1 DBO5

Valeur couramment adoptée : 0,65 kgO2.kg-1DBO5 élim


Q (S0 − Se )
a' : besoins en O2 pour assurer la dégradation de la DBO5 (12h/j)
12
b' X H VT
: besoins en O2 pour la respiration endogène (24h sur 24) b ≈ 0,05 j −1
24 Temps
d’aération
b’
N Nitrifié
4,3 : besoins en O2 pour assurer la nitrification (12h/j)  b' = 1,42b ≈ 1,42.0,05 = 0,07kgO2 .kg −1Biomasse. j −1
12
N Dénitrifié
− 2,85 : économie en O2 liée à la dénitrification (12h/j)
12 51 52
 Exemple de calcul des besoins en oxygène

 Pour les ERI (Eaux Résiduaires Industrielles) Calculer les besoins en oxygène de l’exemple traité en nitrification –
dénitrification.
On tiendra compte du fait que la pollution arrive 12 heures sur 24 heures et
• a’ entre 0,4 et 0,9 kg d’O2.kg-1 de DBO5 éliminé ; on admettra que la DBO5 dans l’alimentation et dans l’effluent représente
68 % de la DBO ultime.
• b’ entre 0,07 et 0,15 kg O2.kg-1 biomasse.j-1 ;
On rappelle
QO2 /h = a'
( )
Q S 0 − S e b' X H VT
+ + 4,3
N Nitrifié
− 2,85
N Dénitrifié
kg O2.h-1
Il est toujours préférable (pour ne pas dire indispensable) de 12 24 12 12
déterminer ces coefficients par des études pilotes.
a'= a-1,42Y  [DBO ]u 
a =  
 [DBO ]5 0
avec
b'= 1,42b

Q = 80000m3 . j −1 N Nitrifié ≈ 1598kgNTK . j −1 X H VT ≈ 96257kgMVS. j −1


QS0 = 9600kgDBO5 . j −1 N Dénitrifié ≈ 1198kgNTK . j −1
53 S A = 55mg.L−1 DCO 54

Rapport DBO5/DBOu

Solution exemple ( )
Q S0 − Se = 9600kg. j −1 − 80000.68%.55.10−3 VIII – Choix de l’aérateur
= 6608kg. j −1 DBO5 SA (DCO biod. résiduelle =
DBOu résiduelle)

a'
( )
Q S0 − Se  100
=
 6608kg. j
− 1,42.0,6 
−1
≈ 341kgO2 .h −1
L’aération du réacteur biologique doit à la
fois permettre l’apport en oxygène
−1
12  68  12h. j nécessaire aux microorganismes (maintien
b' X H V 1,42.0,05.96257kgMVS d’un résiduel d’O2 de 2 à 4 mg.L-1) et
= ≈ 285kgO2 .h −1 assurer un brassage suffisant pour Vidéos
24 24 maintenir les microorganismes en
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=RiPhU724Ehg
https://www.youtube.com/watch?v=hXYMLFQKJ10
N 1598 suspension.
4,3 Nitrifié = 4,3 ≈ 573kgO2 .h −1
12 12
N 1198 Elle est réalisée :
− 2,85 Dénitrifié = −2,85 ≈ 285kgO2 .h −1
12 12
• soit par des aérateurs par insufflation d’air
• soit par des aérateurs de surface
 QO2 /h = 341 + 285 + 573 − 285 = 914kgO2 .h −1

Par sécurité, on prendra 150 % de ces besoins pour faire face aux régimes de
pointe horaire. 55
https://www.youtube.com/watch?v=oUNZ0FcJzPc
56
Norme prEN 12255-15 (2004) Le coefficient de transfert global KLa caractérise le dispositif d’aération et
VIII.1. Mesure des performances peut être obtenu par intégration de la loi de transfert et linéarisation de la
loi :
dC dC
Les aérateurs sont testés en eau de conduite. = K La (CS − C )  = K La dt
dt CS − C
• Ajout de sulfite de Na et de chlorure de Co, afin
de réduire la teneur en O2 à une valeur inférieure
à 1 mg.L-1 SO32- + O2 => 2 SO42- [ C
]
 − Ln (C s − C ) C 0 = K La [t ]0  Ln Cs − C0
t
 C −C

 = K La t
• Mise en route de l’aérateur  s 
• Suivi de l’évolution au cours du temps de la
concentration en O2 dissous jusqu’à l’atteinte de
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0910/bei/beiep/5/html/bibl
 C − C0 
iographie/powerpoi.pdf
Le tracé de Ln s  = f (t ) conduit à une droite de pente KLa
la saturation.  Cs − C 
C = [O2] (mg.L-1)
 C − C0 
Les courbes obtenues ont l’allure ci-contre, et Ln s 
obéissent à la loi de transfert des gaz dans l’eau : Concentration à saturation  Cs − C 
Cs
dC
= K La (CS − C ) g O2.m-3.h-1 K La
dt
C0 Temps
KLa : coefficient de transfert global (h-1) Temps (h)
57 58

Exemple :
La valeur obtenue en eau de conduite dépend de la température de l’eau, Un test par la méthode au sulfite a conduit aux résultats suivants.
suivant la relation :
Temps( heure) Concentration
en O2 (mg/L)
K L a(T °C ) = K L a(20°C )θ T − 20
avec θ ≈ 1,024 0,00
1,00
0,00
1,89
2,00 3,43
3,00 4,69
4,00 5,73
Pour pouvoir comparer les dispositifs d’aération entre eux; il est donc 5,00 6,57

indispensable de se référer à la même température. 6,00 7,27

Température : 20°C
7,00 7,84
8,00 8,30
9,00 8,68
10,00 8,99

En France, cette température de référence est de 20 °C. 12,00


14,00
9,46
9,77
16,00 9,98
18,00 10,12
20,00 10,21

A partir d’une mesure réalisée à T°C, la valeur de KLa(20°C) est 22,00


24,00
10,27
10,31
obtenue à partir de la relation précédente. 26,00
28,00
10,34
10,36
30,00 10,37
35,00 10,39
40,00 10,40

Établir la valeur du coefficient de transfert à 20 et 10 °C.


59 60
Solution exemple :  C − C0 
Ln s  = K La t
 Cs − C 
C − C0 
Temps( heure) Concentration Ln  s 
9,00
La valeur de la concentration à saturation Cs obtenue en eau propre dépend à
 Cs − C  8,00

0,00
en O2 (mg/L)
0,00 0,00 7,00
y = 0,2x - 0,0002
2
la fois du dispositif d’aération utilisé (aérateur de surface ou aérateur par
R =1
1,00 1,89 0,20 insufflation d’air) de la température et de la pression à laquelle l’air est injecté
C0
6,00
2,00 3,43 0,40
3,00 4,69 0,60
5,00 dans l’eau;
4,00 5,73 0,80 4,00
5,00 6,57 1,00 3,00
6,00 7,27 1,20
2,00
7,00
8,00
7,84
8,30
1,40
1,60 1,00
Pour les aérateurs de surface
9,00 8,68 1,80 0,00
10,00 8,99 2,00
 Psite 
0,00 10,00 20,00 30,00 40,00 50,00

C s = C s ,1atm 
12,00 9,46 2,40
14,00 9,77 2,80
Temps (heures)

5 
16,00
18,00
9,98
10,12
3,20
3,60
 1,013.10 
20,00 10,21 4,00
22,00 10,27 4,40
24,00
26,00
10,31
10,34
4,80
5,20
Kla (20°C) = 0,2 h-1 Cs ,1atm = 9,15.1,01820−T concentration en oxygène dans l’eau, à saturation,
28,00 10,36 5,60
sous une pression de 1 atm et une température T
30,00
35,00
10,37
10,39
Cs 6,00
7,00
40,00 10,40 8,00
Psite : pression atmosphérique sur le site (Pa)

K La (T °C ) = K La (20°C )1,024T − 20  K La (10°C ) = K La (20°C )1,02410− 20


61 62
= 0,158h −1

Quel que soit le dispositif d’aération, la valeur de la vitesse de transfert


dépend donc à la fois de la température et de la pression :
Pour les aérateurs par insufflation d’air

= K L a (CS − C )
dC
1  P + ρgH 
C s = C s ,1atm  site 5
+ 1 − E  dt
2  1,013.10 
f(T) f(T,P)

Une comparaison des aérateurs entre eux n’est donc possible que si l’on se réfère à
H : hauteur d’eau au dessus du dispositif d’injection de l’air (m)
des conditions données de température mais également de pression.
ρ : masse volumique de l’eau (1000 kg.m-3)
g : accélération de la pesanteur (9,81 m.s-2) En France, ces conditions standards sont : T = 20 °C, P = 1 atm (101,3 kPa)
E : efficacité du transfert (≈ 8 % pour fines bulles )
Les valeurs obtenues pour Kla et Cs lors des tests des aérateurs doivent être corrigées de
manière à les ramener à ces conditions standards. Les formules précédentes permettent
de faire ces corrections.

63 64
Les résultats obtenus par les tests en eau claire sont ensuite exprimés sous la forme
de trois paramètres caractérisant le fonctionnement de l’aérateur en eau claire :
 Performances des aérateurs
Résultats de tests effectués par le CEMAGREF
• Capacité d'oxygénation (CO) = vitesse maximale de transfert dans les
conditions standards :

CO = KLa(20°C) Cs (20°C, P = 1 atm) kg d'O2.m-3.h-1

• Apport horaire standard (AHs) = apport massique horaire maximal dans


les conditions standards

AHs = CO x V kg d'O2.h-1

• Apport spécifique brut ASB


= Masse maximale d’O2 transférée par kWh absorbé :

ASB =AHs/Pabs kg d'O2/kWh


Pabs : puissance absorbée (kWh) 65 66

VIII.2. Apport horaire standard que doit présenter l’aérateur


Il faut ensuite traduire cet apport en conditions réelles : K’La(Cs’ – C)V (calculé
L’aérateur doit permettre de satisfaire les besoins en oxygène, en maintenant une
comme (Q+Qr)C + Besoins en O2) en apport correspondant aux conditions
concentration en oxygène dissous de 2 mg.L-1 pour les stations non nitrifiantes, 3 à
standards : Kla(20°C)(Cs (20°C, P = 1 atm) – C)V, de manière à pouvoir choisir
4 mg.L-1 pour les stations nitrifiantes.
l’aérateur.
L’apport nécessaire en conditions réelles est obtenu par un bilan matière O2 sur le
bassin d ’aération, à l’état stationnaire :
Ce calcul se réalise par l’emploi de facteurs de correction pour prendre en
compte :

• La différence de transfert liqueur mixte/eau propre

• Les effets de la température sur KLa

• Les effets de la température et de la pression sur la concentration


A l ’état stationnaire : en oxygène à saturation

AH = K L' a (C S' − C )V = (Q + Qr )C + Besoins en O 2


67 68
connus
En utilisant ces facteurs de correction, on obtient l’apport horaire nécessaire en
• Corrections liqueur mixte/eau propre conditions standards (AHs) à partir de l’apport horaire nécessaire en conditions réelles
(AH) définit par le bilan matière oxygène :

'
KLa(T°C)=αKLa(T°C)
K’La : Coefficient de transfert de l’oxygène dans la liqueur mixte,
K L' a(T °C )(CS' − C )V = (Q + Qr )C + Besoins en O2
KLa : Coefficient de transfert de l’oxygène en eau propre,
AH
C S' = β C S C’s : Concentration en oxygène à saturation dans la liqueur mixte,
Cs : Concentration en oxygène à saturation dans l’eau propre, '
K La(T°C)=αKLa(T°C)

K L a(T °C ) = K L a( 20°C )1,024T − 20  AH = αK L a( 20°C )1,024T − 20 ( βCS − C )V


Valeurs de α : 0,8 à 0,9 Valeurs de β : 0,8 à 1
CS' = βCS
• Correction effet de la température sur KLa
ou, en divisant par AHs = KLa(20°C) Cs (20°C, P = 1 atm)V :
K L a(T °C ) = K L a( 20°C )θ T − 20
AH βCS − C
Valeurs de θ : 1,01 à 1,05 - valeur utilisée : 1,024 = α 1,024T − 20
AH s C S ( 20°C , P =1atm )
69 70

On en tire l’apport horaire standard nécessaire :


Exemple de calcul de l’apport horaire standard nécessaire :
(Q + Qr )C + Besoins en O2
Calculer l’apport horaire standard que doit présenter un aérateur fine bulle immergé de
AH Cs ( 20°C , Patm =1atm ) 5 m, dans les conditions suivantes :
AH s =
α1,024T − 20
βCs − C
Température minimale de l’eau : 12°C
avec : Pression atmosphérique minimale sur le site : 0,9 atm.
Teneur en oxygène à maintenir dans le bassin : 3 mg.L-1
 Psite 
C s = C s ,1atm   pour les aérateurs de surface
5  Besoins en oxygène en pointe : 43,2 kg O2.h-1
 1,013.10 
Débit de pointe horaire admis sur le biologique: 75 m3.h-1
1  P + ρgH 
C s = C s ,1atm  site 5
+ 1 − E  pour les aérateurs par insufflation d’air Taux de recirculation : R = 1,5 en pointe
Solution
2  1,013.10 

Cs ,1atm = 9,15.1,01820−T On rappelle :


AH Cs ( 20°C , PSite =1atm )
AH s = AH : Apport réel en O2 (kg O2.h-1)
α1,024T − 20
β Cs − C
Les calculs sont réalisés à la température minimale attendue dans le bassin, et Cs ,1atm = 9,15.1,01820−T
pour la pression minimale attendue sur le site (conditions conduisant à la valeur 1  P + ρgH 
C s = C s ,1atm  site + 1 − E  E ≈ 8% pour fines bulles
la plus forte de l’AHs nécessaire). 2  1,013.10
5

71 α ≈ 0,8 β ≈ 0,9 72
Calcul simplifié de l’AHs VIII.3. Choix des dispositifs d’aération
AH Cs ( 20°C , PSite =1atm )
AH s = peut s’écrire plus simplement
α1,024T − 20
β Cs − C  Cas des turbines
AH ≈ CCG. AH s Les turbines installées doivent permettre d’assurer l’apport en oxygène requis et
un brassage suffisant.
βCs − C : coefficient correcteur global
avec : CCG = α 1,024
T − 20
L’apport horaire standard requis permet le calcul de la puissance absorbée
Cs ( 20°C , P =1atm )
nécessaire à l’oxygénation du bassin, à partir de l’ASB (apport spécifique brut en
kg O2.kWh-1 absorbé) de la turbine.

AH s AH s
ASB =  Pabs = puissance absorbée pour assurer les
Pabs ASB besoins en O2
Exemple de tableau de calcul
Turbine

Valeur fréquemment adoptée Volume du bassin d'aération 548 m3


pour le dimensionnement Quantité d'O2 à fournir en pointe (AH) 19,3 kg/h
Pour le cas précédent Coefficient correcteur global de transfert (CCG) 0,70
Apport horaire requis en conditions standard (AHs) 27,6 kg/h
AH = 43,8kgO2 .h −1  AH s ≈ 2.43,8 = 87,6kgO2 .h −1 Apport spécifique brut d'oxygénation +/- 10 % (ASB) 1,60 kg O2 / kWh
≈ 89,7kgO2 .h −1 73 Puissance absorbée pour besoins en O2 (Pins) 17,25 kW 74

Un brassage correct nécessite une densité d’énergie (énergie absorbée par m3) adaptée
au dispositif d’aération : Il reste à choisir dans les différents catalogues de
fournisseur le nombre et la référence des turbines adaptées.
20 à 40 W/ m3 pour des aérateurs mécaniques
35 W.m-3 pour les turbines, pour une profondeur de bassin de 3 m
Exemple de données fournisseur
Ce critère définit la puissance absorbée pour que le dispositif d’agitation assure le
brassage du bassin. Puissance absorbée Modèle Puissance installée Apport spécifique Hauteur d'eau mini Hauteur d'eau maxi
kWh Unité kWh kg O2/ kWh +/- 10% m m
0.85 SIMCAR 29 1.1 1.6 1.1 1.62
Exemple 1.05 SIMCAR 32 1.5 1.6 1.22 1.79
Volume du bassin d'aération 548 m3 1.74 SIMCAR 36 2.2 1.6 1.37 2.01
2.43 SIMCAR 45 3 1.6 1.72 2.52
Densité d'énergie nécessaire 35 W.m-3
3.78 SIMCAR 50 4 1.6 1.91 2.79
Puissance absorbée pour brassage 19,2 kW 3.8 SIMCAR 56 5.5 1.6 2.13 3.12
6.12 SIMCAR 64 7.5 kW 7.5 1.6 2.44 3.58
= 35 x 548 W 6.92 SIMCAR 64 9.2 kW 9.2 1.6 2.44 3.58
La puissance absorbée de l’aérateur installé sera celle qui permet d’assurer à la fois l’apport 9.72 SIMCAR 72 11kW 11 1.6 2.75 4.03
13.01 SIMCAR 72 15 kW 15 1.6 2.75 4.03
en oxygène nécessaire aux besoins des bactéries et le brassage du bassin d’aération 20.23 SIMCAR 80 22 1.6 3.05 4.47
28.76 SIMCAR 90 30 1.6 3.43 5.03
34.3 SIMCAR 100 37 1.6 3.81 5.59

Dans le cas de l’exemple traité : max(17,25 ; 19,2) = 19,2 kW 45 SIMCAR 112 55 1.6 4,21 5,99

Nécessaire aux besoins en O2


Nécessaire au brassage 75
76
 Puissance absorbée de chaque turbine :
Exemple de choix
d’une turbine 19,2/2 = 9,6 kW

2 turbines SIMCAR 72 11kW

 Profondeur choisie : 3 m

 Surface à agiter : 548/3 = 179,5 m2  Positionnement des turbines dans le bassin d’aération

Dans des carrés : L = 2.b


 Surface agitée par turbine ≈ carré de largeur égale à 4 fois la profondeur

Surface agitée par turbine = 12 2 = 144m 2


L.b = 2b2 = 179,5 m2 b = 9,5 m ≤ 12 m : OK
Nombre de turbines requises : 2
L = 19 m

77 78

 Cas d’une aération fines bulles Débit d’air requis,


en Nm3.h-1
Données de base
1) Débit d’air nécessaire à la satisfaction des besoins en O2
• L’air « sec » contient 23,2% (poids/poids) d’O2
 Masse d’O2 à transférer en conditions standard (T° eau = 20°C, Psite = 1 atm)
• 1 Nm3 d’air (0°C, P = 1 atm) pèse 1,293 kg et contient donc
AH s = 38,6kgO2 .h −1
23,2%.1,293 = 0,3 kg O2

• Pour des profondeurs de 3 à 8m, le rendement d’oxygénation  Masse d’O2 à injecter correspondante
(masse O2 transférée/masse O2 apportée, exprimé en %) est quasi masse O 2 transférée
proportionnel à la profondeur d’eau : η= ≈ 5%.H
masse O 2 injectée
masse O 2 transférée masse O 2 à transférer
Pour un dispositif à fines bulles : η = ≈ 5%.H  masse O 2 à injecter =
masse O 2 injectée 5% H
avec H : hauteur d’eau au dessus des diffuseurs (m)
Pour un dispositif à grosses bulles et moyennes bulles : η ≈ 2 à 3,5%.H
79 80
2) Débit nécessaire au brassage

Valeurs typiques
Pour H = 5 m (choisie) : η ≈ 5%.H = 25%
• 20 à 30 NL .min-1. m-3 pour un système de diffusion d’air
masse O 2 à transférer 38,6kgO2 .h −1
masse O 2 à injecter = = = 154,4kgO2 .h −1 entraînant un mouvement en spirale;
η 25%
• 10 à 15 NL .min-1. m-3 pour un système de diffusion d’air réparti
uniformément sur la superficie du bassin;
 Débit d’air correspondant (Nm3.h-1)

1 Nm3 d’air (0°C, P = 1 atm) contient 0,3 kg O2

154,4kgO2 .h −1
 Débit d' air requis = ≈ 515 Nm 3 .h −1
0,3kgO2 .Nm −3

81 82

Nombre de diffuseurs requis


Pour l’exemple traité :
A définir en fonction des performances précisées dans les catalogues fournisseurs.

Volume du bassin = 548 m3


10 à 15 NL .min-1. m-3 pour un système de diffusion d’air réparti
uniformément sur la superficie du bassin

 Débit d' air requis = 548m 3 .0,015 Nm 3 air. min −1 .m −3


= 493,2 Nm 3 air.h −1 Exemple de calcul à partir de données constructeur
Diamètre de la membrane en EPDM : 250 mm
Débit d’air admissible : de 1 à 5 Nm3.h-1
Débit d’air retenu = max(493,2 Nm3.h-1 ; 515 Nm3.h-1) Débit de dimensionnement habituel : de 3 à 3,5 Nm3.h-1
Rendement d’oxygénation : 5 à 7%.m-1 d’immersion
brassage Besoins en O2
520 Nm 3 .h −1
= 520 Nm3.h-1 Nombre de diffuseurs = = 174 diffuseurs
83
3Nm 3 .h −1 .diffuseur −1 84
Puissance du compresseur P1, T1
Remarque sur les pertes de charges

w.R.T1  P 
0 , 283
 Hd Entre un diffuseur quelconque (point d) et la sortie du compresseur (point 2) :
P=  2  − 1
8,41.e  P1   Ud P2 P1 P1
Pd U d2 P U2
zd + + = z 2 + 2 + 2 − ∆H 2 / d
w : débit massique d’air en conditions standard (kg.s-1) ρg 2 g ρg 2 g
w (kg air.s-1) Hd
w= 1,20 kg.Nm-3.Q (Nm-3.s-1) avec ∆H 2 / d = ∆H réseau + ∆H diffuseur
zd d Ud P1
R : constante des gazs parfaits (8,314 J.mol-1.K-1)
Pd =P1 + ρgHd z2
T1 : Température ambiante (K)
P2
P1 : pression ambiante (Pa) zd mêmes valeurs pour tous les diffuseurs
P2 : pression sortie compresseur (Pa) P2 U 22
H 2 = z2 + +
ρg 2 g
P2 = ρgH d + P1 + ∆H (Bernoulli)
Hd : hauteur d’eau au dessus des diffuseurs (m) Une même vitesse Ud (donc débit) sera atteinte pour l’ensemble des diffuseurs si :
∆H : pertes de charge dans le circuit de distribution d’air (m) ∆H circuit << ∆H diffuseur Condition satisfaite dans les dispositifs
(rampes) proposés par les fabricants.
e : efficacité du compresseur (0,7 à 0,9) Données fournisseur 85 86

Choix définitif du dispositif complet d’aération IX - Brassage dans le bassin anoxie

Le choix définitif du dispositif d’aération à mettre en place doit être


La puissance des agitateurs à mettre en place dans le bassin d’anoxie est
réalisé avec les fournisseurs.
fonction du volume du bassin. En règle générale, on retient 10 W/m3 avec
un fonctionnement continu.
Un exemple de demande de dispositif d’aération est donné
en annexe 6.

87 88
X - Cas particulier de l’épuration des ERUs Chiffres usuels utilisés pour le dimensionnement des stations
d’épuration des ERU
Les ERUs ont une composition similaire d’une collectivité à une autre. Unités Forte Moyenne Faible Aération
Charge charge charge prolongée
Les paramètres de croissance des bactéries varient donc peu.

Le calcul de l’âge des boues nécessaire à l’obtention d’un niveau de rejet Cm kg DBO5.kg-1MVS.j-1 > 0,5 0,2 à 0,5 0,1 à 0,2 < 0,1
donné par la séquence :
θ jours 1 2à8 > 10 > 15

[DBO5]e , [MES]e S µ θ, U [MVS]


(70%MES)
g.L-1 1à2 2à4 3à5 3à5

conduit toujours à des résultats similaires, ce qui rend ce calcul inutile. CHS max clarif m3.m-2.h-1 1 à 1,5 1 à 1,2 0,5 à 1 0,3 à 0,5

R % 60 à 80 80 à 95 > 95 > 95
Yobs kg MVS.kg-1 DBO5 él. 1 à 1,2 0,8 à 1 0,6 à 0,8 0,6
Pour les ERU, on connaît l’âge des boues nécessaire à l’obtention d’un
niveau de rejet donné. Oxygène kg O2.kg-1 DBO5 él. 0,4 à 0,8 0,8 à 1,2 1,3 à 2 >2

Rendement % 70 à 85 85 à 93 90 à 97 90 à 97
Les valeurs élevées du rendement sur la DBO5 nécessaire à la satisfaction des DBO5
objectifs sur le rejets permettent par ailleurs d’assimiler U à Cm Nitrification Nulle Faible Très Très avancée
avancée
Q( S 0 − S ) QS 0 S 0 − S
U= = = C mη ≈ C m pour η ≈ 1 Yobs =
( µ − b) XV µ − b
= =Y
µ −b b
= Y (1 − ) = Y (1 −
b
)=Y
1
diminue avec l’âge des boues
XV XV S 0 89 Q( S0 − S ) U µ µ 1 1 + bθ 90
+b
θ

Il est normalement inutile de faire des tests de sédimentation car la sédimentation des Les indices de boues et les concentrations de référence à adopter, ainsi que les vitesses
liqueurs mixtes correspondant aux différentes charges massiques est bien connue. Le ascensionnelles préconisées à partir du calcul du volume corrigé et de la figure
CEMAGREF préconise ainsi d’adopter une charge hydraulique superficielle maximale précédente sont ceux indiqués au tableau ci-dessous.
sur la base du volume corrigé défini ci-dessous.

Q − Qp Q

SH SH

91 92

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