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TP1 : Les Adaptations du squelette appendiculaire à la locomotion

Les membres de locomotions sont de deux types :


 Les nageoires ou pterygiums
- Les nageoires impaires (dorsale, anale, caudale) sont liées plus ou moins à la colonne
vertébrale.
- Les nageoires paires (pectorales et pelviennes) sont articulées sur des arcs
transversaux, ceinture pectorale et pelvienne (Figure 1).

Nageoire Nageoires Nageoire


pectorale dorsales caudale
Opercule

Ceinture Arêtes
pectorale Ceinture
pelvienne Nageoire Nageoire
pelvienne anale
Figure 1. Nageoire d’un poisson osseux (Actinoptérygien).

Au cours de l’évolution, le squelette appendiculaire a évolué permettant ainsi la colonisation


du milieu terrestre. En effet, les nageoires rayonnées des Vertébrés « inférieurs » (Lamproie,
Chondrichthyens et Actinoptérygiens), ont été remplacées chez les Sarcoptérygiens
(Actinistiens et Dipneustes)
Coelacanthe par des nageoires charnus (Figure 2a) Ichthyostega
et des membres chiridiens
chez les Tétrapodes (Figure 2b).

a b

Figure 2. Nageoires charnus des Actinistiens (a) et membres chiridiens chez les premiers
Tétrapodes (Figure 2b)
 Membres chiridiens des Tétrapodes

Les membres chiridiens des Tétrapodes sont constitués de trois segments articulés : stylopode,
zeugopode et autopode.

Cubitus (péroné)

Figure 3. Membre pentadactyle ou chiriduim d’un Tétrapode.

Au cours de l’évolution, les membres des premiers Tétrapodes sont horizontaux incapables de
soulever le corps et fonctionnaient comme des rames (Figure 4A). Le soulèvement du
zeugopode à la verticale les a rendus des membres transversaux capables de soulever le corps
(Reptiles actuels) (Figure 4B). Le passage vers les membres parasagittaux des Oiseaux et
Mammifères a été réalisés suite à une rotation de 90° du stylopode dans sa cavité de rotation
vers l’avant pour les membres postérieurs et vers l’arrière pour les membres antérieurs (Figure
4C).

Figure 4. Evolution des membres des Tétrapodes.


Quand la locomotion est assurée par les membres antérieurs et postérieurs l’animal est dit
quadrupède, uniquement avec les membres postérieurs bipèdes.

II/ Adaptation à la locomotion chez les Tétrapodes

1. Adaptation à la marche et à la course


Les Tétrapodes qui pratiquent la marche possèdent des membres plantigrades, tout l’autopode
repose sur le sol (plante du pied) (exp : homme, ours). Pendant la semicourse qui est pratiquée
par les digitigrades, le métapode se soulève et l’animal repose uniquement sur les orteils
(doigts) (exp : chien, chat…). Chez les onguligrades adaptés à la course il y a soulèvement de
tout l’autopode et l’animal repose uniquement sur l’ongle protégé par un sabot, l’allure est
galop (exp : cheval) (Figure 5). L’adaptation à la course est marquée aussi par un allongement
du zygopode et une réduction du nombre des phalanges. Ainsi, les animaux qui possèdent un
nombre pair de phalanges sont dits Artiodactyles (exp : vache, porc), impairs Périssodactyles
(exp : rhinocéros, cheval).

Fémur Stylopodes

Tibia Fibula Zeugopodes

Basipode

Métapode Autopodes

Acropode

Homme Chien Cheval


Plantigrade Digitigrade Onguligrade

Réduction du nombre des doigts


Figure 5. Adaptation du squelette appendiculaire à la marche, semi course et course.

2. Adaptation à vie fouisseuse souterraine

La Taupe est un Mammifère adapté à la vie fouisseuse. En effet, il y a un raccourcissement et


une augmentation de la robustesse des membres (Figure 6a). De plus, la Taupe possède un
6éme doigt surnuméraire appelé os falciforme, ce dernier permet l’augmentation de la surface
de la main (Figure 6b).
Figure 6. Squelette de la Taupe (a), membre antérieure de la Taupe (b).

3. Adaptation à vie arboricole

L’adaptation à la vie arboricole se manifeste par l’acquisition des griffes rétractiles des chats,
un pouce opposable aux autres doigts : main préhensile des singes, des callosités palmaires,
plantaires ou digitales chez les rongeurs, certains singes possèdent une queue prenante.

4. Adaptation au Saut

Chez les animaux qui sont adaptés au saut, les membres postérieurs sont formés de trois
articles égaux plus longs que les membres antérieurs et repliés en Z (lapin, grenouille).

5. Adaptation au vol

Les membres antérieurs sont transformés en ailes par un hyper développement du métapode et
de l’acropode qui supporte un repli cutané dit patagium chez la chauve souris pratiquant ainsi
le vol ramé (Figure 7a). Le cubitus est plus développé que le radius, l’humérus se raccourcit.

L’écureuil volant est un mammifère adapté au vol plané grâce à l’existence du patagium
soutenu par les membres antérieurs et postérieurs, le squelette n’a subi aucune modification.

Chez les Oiseaux, il y a réduction du nombre des phalanges. Le 1er n’est visible que par ses
vestiges, les 2éme et 3éme sont développés et portent les plumes (rémiges primaires). Les
rémiges secondaires sont fixées au cubitus et les tertiaires à l’humérus (Figure 7b). Les
Oiseaux ont des os ceux (ou os pneumatisés) d’où la légèreté du corps des Oiseaux, à
l’intérieur de ces os peuvent pénétrer les sacs aériens. Les Oiseaux possèdent de puissants
muscles dits muscles pectoraux attachant les ailes au bréchet.
Figure 7. Membre antérieur de la chauve souris (a) et d’Oiseau (b) adaptés au vol.

6. Adaptation à la nage

Les Anoures sont adaptés à la nage, il y a une palmure entre les orteils. Chez les Mammifères
marins (baleine, dauphin) les membres antérieurs transformés en palettes natatoire suite à un
élargissent et se raccourcissent de l’humérus, radius et cubitus et une hyperphalangie (Figure
8). Chez les palmipèdes (phoque, canard, grenouille…), la palmure est une membrane reliant
les doigts.

Figure 8. Membre antérieur de Dauphin.

TRAVAIL DEMANDE

1. Observation des échantillons.


2. Compléter la légende des figures des squelettes.

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