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Il y a quatre ans, dans les pages du Bulletin de l’Alliance Française ICF Région
Coquimbo, je publiais un article intitulé «L’Afrique : le défi et le futur de la
Francophonie. » Si dans ce texte-là je mettais déjà l’accent sur le rôle de l’Afrique
dans l’avenir de la Francophonie, notamment en raison du nombre de
francophones du continent, comptabilisant à peu près les 100 millions, soit
environ 50% du total à l’époque, des nouvelles estimations faites en 2014 par
l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) semblent confirmer le
pronostic : 85% des 700 millions de francophones espérés en 2050 seront en
Afrique. Cette dynamique démographique repose sur une dichotomie : d’une part,
une nouvelle génération issue d’une société globale, qui aura dans son nombre le
poids suffisant à faire basculer les tendances économiques en vertu de la loi de
l’offre et de la demande, à l’instar des pays du BRIC (le Brésil, la Russie, l’Inde et
la Chine) ; d’autre part, la conciliation non évidente entre une culture africaine
profonde et des modèles économiques qui lui sont peu compatibles, voire
antagoniques, dans un contexte socialement défavorisé et politiquement instable.
Bien que ladite dichotomie ne soit pas le seul facteur déterminant cet avenir, du
moins en est-il prépondérant, et l’OIF semble s´être imposé des objectifs qui vont
dans la même direction : la consolidation de l’Afrique francophone à travers
l’éducation. Or, celle-ci ne doit pas pour autant être perçue comme une nouvelle
imposition, mais plutôt comme le vecteur intégrateur qui fera enfin valoir la culture
profonde, le véritable sang du continent, qui n’est plus à reléguer. Ce fut dans
cette optique que j’ai décidé, deux ans plus tard, en mars 2014, grâce à une
collaboration entre l’Alliance Française ICF Région Coquimbo et le Centre culturel
Santa Inés, à l’occasion de la Semaine de la Francophonie, de consacrer un cycle
de cinéma au regard intime d’un territoire aussi riche que diversifié, qui se voit
regroupé sous un concept, la Francophonie, dont la définition et la portée ne sont
pas toujours évidentes. L’Afrique y a été représentée par les films Abouna
(Mahamat Saleh Haroun, Tchad, 2003), Tasuma, le feu (Kollo Daniel Salou,
Burkina Faso, 2004), Madame Brouette (Moussa Sène Absa, Sénégal, 2002) et
Pièces d’identité (Mweze Dieudonné Ngangura, République démocratique du
Congo, 1998), alors que des réalisations du Québec (Le Déclin de l’empire
américain, Denys Arcand, 1986) et du Liban (West Beyrouth, à l’abri les enfants,
Ziad Doueiri, 1998) ont également été projetées. Le but était clair : mettre en
valeur le diversité humaine des peuples, tout en analysant, du moins sur une
base historique, ce sentiment sous-jacent, le plus souvent critique, de ce que la
condition francophone signifie.
http://alliancesfrancaises.net/portal/serena/2016/02/27/la-francophonie-un-avenir-ancre-sur-la-culture-profonde/ 1/2
14/03/2018 La Francophonie : un avenir ancré sur la culture profonde » Alliance Francaise La Serena
de cette langue avait presque disparu suite à l’installation d’une politique qui visait
à anéantir systématiquement son utilisation dans les années 1920. Cette
démarche a d’abord commencé comme une façon d’améliorer la communication
entre les différentes générations, puis a adopté une approche beaucoup plus
commerciale. à l’heure actuelle, en réponse au succès obtenu, d’autres
approximations purement culturelles sont favorisées. Car il va de soi que le
respect, la démocratie et les possibilités effectives d’atteindre un développement
collectif sont des conséquences de la fusion de la reconnaissance de la culture
profonde et de l’éducation de la société qui en résulte.
Références:
http://alliancesfrancaises.net/portal/serena/2016/02/27/la-francophonie-un-avenir-ancre-sur-la-culture-profonde/ 2/2