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L' A N T I - M É T H O D E
Je n'en peux plus de voir des gens prétendre avoir découvert LA méthode
qui va faire dormir les bébés et les enfants pratiquement sur commande.
Comme s'ils avaient tous un bouton dans le dos, qu'on pouvait mettre
à ON ou à OFF comme bon nous semble!
J'en ai assez que des gens plus ou moins bien intentionnés laissent
entendre aux parents qu'ils DOIVENT suivre UNE recette supposément
révolutionnaire pour aider leur bébé/enfant à consolider ses nuits...
Je suis exaspérée de voir certaines personnes TOUT faire pour rendre des
parents (déjà dépourvus) dépendants de leur supposée solution infaillible
garantie en 15 jours, jusqu'à les laisser encore plus déboussolés parce que
ça n'a pas marché pour eux et leur enfant... Et encore plus paniqués parce
qu'ils se croient alors anormaux, voire, défectueux.
Et je suis à bout de voir des parents voulant tout faire AU MIEUX pour leur
enfant se faire emberlificoter de toutes parts, jusqu'à en perdre
complètement confiance en eux et en leur instinct.
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Après la hautement controversée 5-10-15 du Dr. Ferber (celle-là où les parents se tordent
dans le couloir en regardant leur montre en attendant de pouvoir retourner dans la
chambre où leur enfant pleure à tout rompre), on a eu droit à toutes ses variantes... Et à
une multitude d'autres méthodes qui voulaient toujours contrecarrer les précédentes.
Certains ont flairé la bonne affaire en lançant alors des méthodes dites douces... qui
reviennent aussi toutes pratiquement au même, à la différence que le parent a alors le
DROIT de consoler son enfant tant qu'il le souhaite. Comme si ce droit devait être octroyé
au parent sur papier ou par autrui!
Si ces variantes laissent un peu plus aux parents la place qui leur revient, elles demeurent
des méthodes... des modes d'emploi à suivre étape par étape.
Et qui dit méthode, dit moule préfabriqué. Et qui dit moule préfabriqué, dit: forcer le
bébé/l'enfant, qui qu'il soit et quels que soient ses besoins, à rentrer dedans.
Pourquoi? Dans le but de soulager avant tout les parents, qui sont - on compatit - pressés
de faire LEURS nuits à EUX !
Mais alors, pourquoi tant de parents se plaignent des troubles de sommeil de leur
bébé/enfant?
Eh bien, malgré qu'elle soit très fréquente et bien réelle, la plainte de ces parents n'est
aucunement reliée à un trouble du sommeil.
Il y a une distinction essentielle à faire entre trouble de sommeil, difficulté en lien avec le
sommeil et synchronisation progressive du rythme interne du bébé/de l'enfant à celui de
ses parents.
Comme on l'a dit d'emblée, quand les parents demandent de l'aide pour que leur bébé
fasse ses nuits, ils ont en fait besoin d'aide pour faire LEURS nuits à eux!
Il est tout à fait normal, dans les trois premiers mois de vie, que le bébé dorme en mode
polyphasique (en plusieurs petites phases de jour et de nuit). Quand il se réveille aux heures,
c'est tout simplement qu'il se réveille entre chaque cycle de sommeil. Il n'a pas encore la
maturité neurologique pour enchaîner plusieurs cycles les uns à la suite des autres. Ce n'est
pas pour rien: il doit alors s'alimenter fréquemment pour assurer sa survie!
Dans les premiers temps, ce n'est donc pas tant de la faculté d'adaptation
du bébé, mais plutôt de celle de l'adulte dont il est question!
Ayant depuis longtemps appris à dormir d'une traite la nuit (en mode monophasique) et
devant être productifs le jour, les parents ne sont plus enclins à dormir d'un sommeil
hachuré. D'autant plus qu'il n'ont pas vraiment le loisir de récupérer le jour! Cela peut
certainement donner lieu à quelques malentendus...
Bientôt, le bébé sera en mesure de mieux distinguer le jour et la nuit et d'enchaîner plusieurs
cycles de sommeil. Il pourra alors commencer à se rapprocher progressivement du rythme de
ses parents.
Parce que bien que dormir soit un besoin inné, dormir d'une traite la nuit (en mode
monophasique) est un apprentissage, au même titre que la marche, l'alimentation et la
propreté.
Le parent est là pour accompagner son enfant dans cet apprentissage, un jour/une nuit à la
fois. Il peut y parvenir naturellement, dans le respect de son enfant, à condition de bien
comprendre les enjeux posés par l'acquisition de cette compétence qu'est l'endormissement
autonome.
Attention: je ne suis pas en train d'affirmer ici que TOUTES les méthodes sont néfastes ou
dangereuses.
Des études ont démontré que certaines d'entre elles (impliquant qu'on laisse pleurer le bébé
seul dans son lit pour le forcer à dormir) pouvaient effectivement nuire au développement de
l'enfant et à son processus d'attachement. Cependant, d'autres méthodes dites bienveillantes
pourraient parfois servir d'outils dans des situations précises... parmi une foule d'autres!
Parce qu'une méthode, c'est tout simplement l'utilisation d'une séquence prédéterminée dans
le but de créer une association, en se fondant sur un principe, qui lui est universel:
le conditionnement. On parle là du mode d'apprentissage le plus primaire qui soit, qui
opère aussi bien de manière consciente qu'inconsciente.
Mais AUCUNE méthode ne pourra JAMAIS fonctionner avec TOUS les bébés / enfants.
Parce que TOUS les bébés / enfants sont UNIQUES !
Croire qu'une méthode peut faire dormir TOUS les enfants du monde serait aussi absurde
qu'essayer de faire entrer le pied de tous dans la même chaussure, sans égard à leur
pointure...
À moins d'avoir la chance d'être Cendrillon et d'avoir le pied parfait pour être moulé
sur-le-champ dans la pantoufle de verre, ça risque de faire mal...
Si on parle d'anti-méthode à l'Institut SOMNA, c'est parce qu'au lieu de vouloir faire entrer de
force un bébé/enfant dans un moule préfabriqué, on va plutôt chercher à se mouler à lui.
Plutôt que de vouloir à tout prix qu'il entre dans la chaussure même si ce n'est pas sa pointure,
on va lui en créer une sur mesure!
On va se familiariser avec les bases les plus fondamentales; les principes les plus infaillibles qui
soient: les mécanismes du sommeil, eux-mêmes dictés par les Lois de la Nature.
Parce que, à la différence d'une méthode, et bien que nous ayons une façon de faire qui nous
est propre, nous n'avons pas de directives prédéfinies pour tous nos accompagnements.
On reconnait pleinement l'unicité de chaque cas et on propose des solutions
entièrement individualisées.
On aide donc les parents et nos étudiant.e.s à construire une boîte à outils personnalisée
et à apprendre à s'en servir au moment opportun pour
accompagner les bébés/enfants vers le sommeil.
Ainsi, plutôt que de se fier à une horloge externe en espérant que l'enfant finisse par se
synchroniser à elle, on se fonde sur ses besoins et rythmes internes,
pour faciliter la synchronisation de son horloge biologique.
Si, au lieu de chercher désespérément à répondre en premier aux besoins des parents, on réussit
à répondre d'abord aux besoins des bébés/enfants, ces derniers peuvent s'apaiser tout
naturellement et ainsi se laisser aller beaucoup plus facilement au sommeil...
Eh oui.
C'est la clef pour se reconnecter aux rythmes et besoins naturels.
Les humains de la Préhistoire n'avaient pas de maison pour dormir paisiblement 8 heures d'affilée!
Vivant au coeur de l'écosystème, soumis aux intempéries et aux prédateurs, ils dormaient en
plusieurs phases distinctes, en mode polyphasique, comme le font tous les bébés humains.
Toutefois, depuis l'arrivée de l'électricité, l'évolution vers un mode de vie de plus en plus connecté
et sédentaire, les dictats d'horaire et de production imposés par notre société contemporaine et
notre retrait de plus en plus marqué de l'écosystème, les conditions se sont multipliées pour
entraver notre sommeil. Nous nous sommes de plus en plus éloignés de nos besoins naturels les
plus primaires.
Or, on ne peut ignorer que dormir en mode monophasique (en une seule phase de plusieurs
heures d'affilée) est une forme d'entraînement, par lequel nous sommes tous passés nous-mêmes
quand nous étions petits, au fur et à mesure que notre cerveau est devenu suffisamment mature
pour enchaîner les cycles de sommeil.
En respectant les rythmes spécifiques de leur enfant et en étant conscients des facilitateurs et
des perturbateurs de son sommeil, les parents peuvent donc l'accompagner efficacement dans
cette transition. Pour ce faire, il faut aussi tenir compte en tout temps des facteurs naturels de
santé (exposition au soleil et à l'air pur chaque jour, notamment) et des principaux
synchroniseurs de l'horloge biologique:
☑️ Alternance clarté/obscurité;
☑️Régulation des prises alimentaires;
☑️Activités de la journée et socialisation
☑️Régulation éventuelle des heures de lever et de coucher;
Le tout devant bien sûr être adapté selon l'âge et le rythme du bébé/de l'enfant.
De plus, les méthodes se concentrent souvent sur une seule dimension, alors que les difficultés
de sommeil sont presque toujours multidimensionnelles.
Il y a mille sources possibles aux difficultés de sommeil et comme nous sommes tous uniques, elles
varient infiniment d'un individu à l'autre!
Un bébé/enfant ne pourra pas consolider ses nuits tant qu'une ou plusieurs de ces
dimensions feront défaut!
Pour pouvoir proposer une solution adaptée, Il faut d'abord être en mesure de les repérer!
Génétiques
Physiques
Psychiques
Physiologiques
C'est indispensable d'avoir un puzzle du sommeil complet pour réussir à consolider ses nuits!
Coeur
Dimension Dimension
Coeur
Corps génétique psychique
Dimension
Dimension
physique
physiologique
Esprit
Certaines méthodes, on l'a vu, engendrent chez le bébé/l'enfant une association négative avec
le sommeil, pouvant le mener à d'encore plus grandes difficultés à consolider ses nuits.
À l'Institut SOMNA, on propose des outils et des stratégies qui vont tous dans le sens de créer
un sentiment de plaisir durable avec le sommeil.
Parce que bien dormir peut certainement être le plus beau des voyages!
Coeur
Pour pouvoir accompagner un bébé/enfant vers le sommeil, trois clefs fondamentales doivent
d'abord être respectées en tout temps.
SÉCURITÉ
On ne parle pas que de la sécurité physique du bébé/de l'enfant dans son lit, mais de son
sentiment profond de sécurité dans le lieu où il dort.
Impossible de s'endormir si on n'a pas bien intégré ce sentiment en lien avec l'espace de sommeil.
CONFORT
Bien sûr, le bébé / l'enfant doit être physiquement et physiologiquement confortable pour pouvoir
se laisser aller au sommeil.
RÉCONFORT
Bien des méthodes préconisent de laisser le bébé/l'enfant pleurer seul dans son lit sans le
réconforter, pour qu'en désespoir de cause, il se résigne à dormir.
Si le parent ignore ses pleurs/son besoin, il enseigne en quelque sorte à son bébé/enfant qu'il ne
peut pas compter sur lui.
De quoi augmenter bien sûr son anxiété et lui faire sécréter davantage d'hormones de stress;
ce qui n'est bien sûr rien de bon pour l'emmener vers le sommeil!
Le réconfort est non seulement nécessaire pour permettre au bébé/à l'enfant de se développer
normalement, mais pour que se développe également un attachement sécurisant
avec son parent.
De plus, c'est l'instinct parental le plus primaire que de réconforter son enfant!
Le hic, c'est que la même séquence ne peut pas s'appliquer à tous les bébés/enfants. Il faut
impérativement prendre d'abord en compte leur tempérament et besoins respectifs.
On a aussi vu que de ce fait, on pouvait, parfois même sans le vouloir, engendrer un nombre
illimité d'associations, aussi bien positives que négatives.
À l'Institut SOMNA, on recourt à une très vaste gamme d'outils qui peuvent s'appliquer à
différents cas de figure. Après avoir d'abord bien cerné la problématique individuelle, on
peut créer une boîte à outils personnalisée pour le bébé/l'enfant et piger au moment
opportun les outils que requièrent chaque situation.
De cette façon, on peut aussi en venir à créer une séquence sur mesure pour l'accompagner,
dans le respect complet de son tempérament, de ses rythmes spécifiques et besoins les plus
fondamentaux.
Une séquence unique pour chaque bébé/enfant; parce que chacun.e EST UNIQUE!
Il développe alors une belle association avec le sommeil qui pourra éventuellement
le suivre toute sa vie!
Pour créer une séquence sur mesure, incluant le rituel d'accompagnement au coucher, on mise
aussi sur les 5 sens... ou plus particulièrement sur les sens dominants de l'enfant.
Parce que les organes sensoriels vont capter les stimulus et ainsi aiguiller le cerveau vers la sécrétion
d'hormones appropriées. Sachant cela, on peut volontairement soustraire le bébé/l'enfant à certains
stimulus ou l'exposer davantage à d'autres, de sorte à ce qu'il puisse sécréter les bonnes hormones,
au bon moment, et suivre encore plus facilement la vague du sommeil.
Parmi la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat et le toucher, on pourra donc choisir les sens dominants
de l'enfant et miser principalement sur eux dans la création d'une séquence
d'accompagnement sur mesure.
Pour se laisser aller à la vague du sommeil, le bébé/l'enfant a besoin de sentir que son
parent est un bon capitaine, en mesure de mener le bateau à bon port.*
*Si vous avez déjà fait une croisière, vous voyez ce que je veux dire: on a besoin d'établir nos repères et de voir qu'on peut
faire confiance au capitaine qui prend notre sécurité (et notre vie!) en charge, avant de pouvoir se laisser aller au sommeil
dans notre cabine sans avoir trop peur de frapper un iceberg!
En effet, un peu comme au théâtre où on crée le contexte pour que nous puissions
apprécier la pièce, le parent crée le contexte pour que l'enfant puisse se laisser aller au
sommeil... mais c'est le bébé/l'enfant qui en demeure l'acteur principal.
Bienveillance
Assurance
Constance
Rassurance
Confiance
Plutôt que de vouloir à tout prix faire entrer un bébé/enfant dans un moule préfabriqué, il
faut se mouler à lui.... jusqu'à trouver la combinaison de solutions idéales pour lui et sa
famille. Saisir l'unicité de chaque cas est la base incontournable pour créer un
accompagnement adapté, sur mesure, qui atteint son but et même davantage, puisqu'au
lieu de panser un 'problème' on permet alors un apprentissage positif et durable.
D'entrée de jeu, on rejette donc toute stratégie susceptible d'engendrer une association
négative avec le sommeil, pour ne pas aggraver le problème ou le faire perdurer.
On aborde le sommeil de l'enfant aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur, par les
synchroniseurs de l'horloge biologique, les stimulus sensoriels (incluant la nourriture), le
contexte, l'environnement... toujours en se rappelant que l'enfant fait partie d'un
écosystème familial plus grand que lui - dont il dépend.
Plutôt que de ramer difficilement à contre-courant, on « surfe sur la vague » pour aider le
bébé/l'enfant à rejoindre beaucoup plus facilement la rive du sommeil et des rêves...
Il est fondamental d'avoir un regard global et un coffre à outils bien rempli pour pouvoir
les utiliser avec les bons sujets, dans les bons contextes et au bon moment.
C'est l'une des raisons qui font qu'on peut atteindre un si haut taux de réussite, même
auprès de gens qui avaient préalablement essayé plusieurs méthodes.
Véronique Bellemare Brière, M.A., N.D., S.E.S, Membre de la Société canadienne du sommeil, de Fondation Sommeil, du
Spécialiste de la gestion naturelle du sommeil
Somnopédagogue™ / Somnothérapeute holistique™ Réseau canadien de sommeil et de rythmes circadiens, du Réseau canadien pour la
Crédit photo: M. Vallières déprescription et de la Société Éducosanté, elle détient également un permis de
pratique du Collège des Naturopathes du Québec.
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Parce qu'un bon sommeil est certainement le plus beau des voyages... »
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