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UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI

FACULTE DES SCIENCES ET


TECHNIQUES
TANGER

PHYSIQUE GENERALE
ELECTRICITE
CORRIGES EXERCICES TD

A.CHENTOUF
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

Version 2019/2020
ELECTRICITE

ELECTROSTATIQUE

Exercice 1
Exprimer et justifier l’expression de la forme vectorielle de la force électrostatique de Coulomb.
Comparer l’expression à celle la force d’attraction universelle de Newton entre deux masses.

Exercice 2
Deux charges qA= -2x10-8 C et qB= -4x10-8 C sont disposées respectivement en deux points A et
B distants de d=10 cm. Sur le segment AB, au point C, on dispose une charge q’=3x10-8 C.
 Calculer le module de la force à laquelle est soumise q’. Comment est dirigée cette
force ?

 Déterminer le point M de AB où l’on doit placer q’ pour qu’elle soit en équilibre.

Exercice 3
On considère deux charges ponctuelles identiques +q=2C, disposées en A et B suivant l’axe Oy à
une distance a = 30cm de O.
Une charge Q= +4C est placé en M sur l’axe Ox à l’abscisse x=OM comme indiqué sur la figure .
Déterminer, en fonction de x, l’intensité et la direction de la résultante des forces électrostatiques
agissant sur Q.
Traiter la même question avec qA =-q et qB =+q

Exercice 4

Déterminer la force subie par la charge de 4C de la figure1 due aux deux autres charges.

Exercice 5

Trois charges sont placées en trois des sommets d’un carré comme le montre la figure 2 . Le côté
du carré mesure a = 30cm. Déterminez le champ électrique crée au quatrième sommet. Quelle
serait la force exercée sur une charge de 6C placée au sommet inoccupé ?

4 C 8 C -5C

20cm 20cm

2 C 60° 60° 3C -4C

Fig.1 Fig.2

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Exercice 6
On considère la distribution de charges représentée sur la figure 3.
a) Que vaut le champ électrique au point P indiqué ?
b) Evaluer ce champ dans la limite où le point P est très éloigné du système de charges.

Exercice 7
Quatre charges ponctuelles sont placées aux sommets d’un carré de coté de longueur a.
Calculer le champ électrique et le potentiel V au centre O(0,0) du carré dans les deux cas
de la figure 4.
p y y

+q -q +q +q

+q 2q +q O x O

+q -q -q -q
Fig.4 Fig.3

Exercice 8
Considérons deux charges alignées Q1 et Q2 disposés comme sur la figure :

A B

60cm

3Ocm 40cm

Q2 26cm 26cm Q1 x

a) Déterminer le vecteur champ électrique total (Norme et direction) crée aux points A et B
par les deux charges. On donne Q1= - 50C et Q2= + 50 C
b) Calculer les potentiels électriques aux points A et B

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Exercice 9

Soit un fil rectiligne très long, suivant une direction, ayant une densité de charge linéique .
Déterminer l’intensité du champ électrostatique créé par ce fil en un point P situé à une
distance x beaucoup plus petite que la longueur du fil.(on considère p appartenant à une direction
perpendiculaire au fil considéré infini)

Exercice 10
Un fil sous forme d’arc de cercle de rayon R(figure 5) a une densité de charge linéique .
Déterminer l’intensité du champ électrostatique créé par ce fil au centre O.

O
Fig.5

Exercice 11

Considérons un mince anneau de rayon R dans lequel une charge totale +Q est distribué
uniformément ; On note  la distribution linéique de charge(C/m).

L’anneau circulaire est situé dans le plan xoy.

a) Déterminer le vecteur champ électrique en un point M (OM=z) situé sur l’axe Z


perpendiculaire à XOY et passant par le centre de l’anneau.

b) Déterminer le potentiel électrique V au point M.

c) En déduire de b) le vecteur champ électrique déterminé en a) en utilisant la relation qui lie V et


le vecteur champ électrique en M.

Exercice 12

Soit un disque uniformément chargé avec une densité surfacique σ. La charge totale répartie est
+Q. Déterminer le potentiel en un point P de son axe à une distance x de son centre. En déduire
l’expression du champ électrique créé par ce disque en fonction de x. Donnez la nouvelle
expression de celui-ci, lorsque le point P est très près du disque et lorsqu’il est très élogné du
disque.

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Exercice 13

Considérons deux grandes plaques parallèles de charges égales mais de signe opposés. Ces
plaques sont séparés d’une distance d très petite par rapport à leurs dimensions La densité de
charge surfacique est . Déterminer le champ électrique à l’intérieur et à l’extérieur des plaques.

Exercice 14

En appliquant le théorème de Gauss, déterminer le champ électrique à l’extérieur et à l’intérieur :


1) d’une surface sphérique de rayon R, de charge totale Q0 répartie uniformément. On suppose
Q0 0.
2) d’une sphère de rayon R contenant une charge Q0 répartie uniformément dans son volume
avec une densité de charge volumique  donnée.

Exercice 15 :

En appliquant le théoreme de Gauss, retrouver le champ électrique crée au voisinage d’ un plan


de grandes dimensions, chargé uniformément avec une densité surfacique .

Exercice 16 :

Considérons un condensateur plan dont les plaques parallèles sont distantes de 2,0 mm et
séparées par l’air. On donne les dimensions des plaques : longueur L = 20cm et largeur l=4cm.
On applique une tension au Condensateur en le reliant à une pile de 12V.
a) Déterminer la capacité du condensateur plan et l’intensité du champ électrique
b) Déterminer la quantité de charge Q de chacune des plaques
c) On sait que lorsque on remplit l’espace entre les plaques par un diélectrique de constante
diélectrique (papier, caoutchouc, plastique) alors sa capacité augmente : C=  C0, avec
C0 : capacité sans diélectrique (air ou vide )
quelle sera la nouvelle capacité si on insère un papier dont =5 ou un vinyle plastique dont =3
d) Quelle est la nouvelle quantité de charge dans chacune des plaques

Exercice 17
La distance entre les deux plaques d’un condensateur plan est égale à d. Il est rempli de deux
couches de diélectriques différents. La première, d’épaisseur d1, est de constante diélectrique K1
alors que la seconde, d’épaisseur d2=d-d1, est de constante diélectrique K2.Si S est la surface de
chacune des plaques et si on prend K2=2K1 et d=3d1, quelle est la capacité du condensateur (voir
figure4)?

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Corrigées

Exercice 2
On applique la loi de Coulomb en utilisant les notations suivantes :
La force exercée par la charge en A (qA) sur la charge en M (qM) est donnée par :

= ; : vecteur unitaire dans la direction AM avec le sens de A vers M


On pose K = = 9.109 N.m2/C2

Soit , la force totale exercée par l’ensemble des deux charges qA et qB sur la charge qC =q’
disposée au point C, C appartenant au segment [A,B]. Notons ( d) la distance AB et( x) la
distance AC.

A x C d-x B

O
est le vecteur unitaire de l’axe x’ox, sur la droite (A,B) .
L’application de la loi de Coulomb donne alors :
= CA+ CB= K qAqC + K qBqC

Or, = et =- donc
= K qAqC ( ) + K qBqC ( ) (- ) = K qC(qA ( ) - qB( ) )
=
Soit, en module, puisque est un vecteur unitaire de norme 1 :
F=

A.N :

= = 9.109 .310-8( - )
Q’ sera en équilibre pour la valeur de x qui annule , c'est-à-dire pour -2x2+4dx-2d2=0
Soit -2x2+40x-200=0 ou –x2+20x-100=0
On obtient 2 valeurs pour x mais seule la valeur positive est valable soit :
x= 4,14 cm.

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Exercice3 :

a r

O M

a r

La distance entre Aet M est égale à la distance entre B et M donc : rAM = rBM = r
La force exercée par la charge en A(qA) sur la charge en M (qM) est donnée par :

= ; : vecteur unitaire dans la direction AM avec le sens de A vers M

La force exercée par la charge en B(qB) sur la charge en M (qM) est :

= ; : vecteur unitaire dans la direction BM avec le sens de b vers M

La force résultante au point M est :


= + = + et comme qA = qB alors :

= ( + ) ; Déterminons alors + ;
Notons  l’angle que fait la direction AM ou BM avec l’axe x, ainsi :

= cos + sin
= cos - sin

D’où : = 2cos

Or cos = = = et r2 = a2 + x2
Finalement :
= =

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Exercice 4

x
4 C (1)

20cm 20cm

2 C (2) 60° 60° (3) 3C

Fig. 1
La distance entre la charge (2) et (1) est égale à celle entre (1) et (3) donc on pose r13 = r12 = r
La force exercée par la charge (3) sur la charge (1) a pour intensité :
F13 =

Et La force exercée par la charge (2) sur la charge (1) a pour intensité :
F12 =

L’application numérique :
Avec K= = 9.109 N.m2/C2 ; q1 = 4.10-6 C, q2 = 2 10-6C, q3 = 3.10-6 C ; r = 20.10-2m
On obtient :
F12 = 1,8N ; F13 = 2,7N
La force électrostatique totale en (1) est :
= +
Or = F12.cos60° + F12 sin60° et = - F13.cos60° + F13 sin60° d’où :

= (F12.cos60°- F13 cos60°) + (F12.sin60°-+F13 sin60°)


L’application numérique donne :
= (-0,45) + (3,9) ce qui permet de calculer son module :
F1 = = 3,92
Sa direction par rapport à l’axe y est donnée par l’angle  tel que :
tg = soit  = 7° ce qui fait 97° avec l’axe x

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Exercice 5

(2) (3)
8 C -5C

-4C O

(1) Fig. 2

Le champ total au point O dû aux trois charges est = + +


L’intensité du chapm électrique crée par chaque charge est : Ei = ;
5 5 5
L’application numérique donne : E1= 4.10 N, E2=4.10 N, E3= 5.10 N

On peut donc écrire :

= -E1

= E2cos( /4) - E2sin( /4)

= E3
Ainsi : = ( -E1+ E2cos( /4)) + (- E2sin( /4) + E3)
Soit Ex = -E1+ E2cos( /4) et Ey = - E2sin( /4) + E3
L’intensité du champ total est donné par sa norme : E=
L’application numérique donne :
Ex= -1,17.105 N/C , Ey = 2,17 N/C et E= 2,47.105N/C
La direction du vecteur champ électrique est donnée par l’angle  que fait le champ avec oy :
tg  = , soit =28°

Exercice 6

Par raison de symétrie, le champ électrique sera orienté selon la direction de l’axe y.
On sait que le champ produit par la charge centrale (+2q) sur la charge test (+1C) placée au point
P est donné par : = (2kq /r2) avec k= 1/4πε0
A l’évidence, les deux charges latérales produisent en P un champ dont les composantes selon
l’axe des x vont s’annuler, étant identiques et équidistantes de P. Ainsi, il nous suffira de calculer

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les composantes selon l’axe des y de chacun des champs et de leur appliquer le principe de
superposition. C’est ce qui est représenté sur la figure ci-contre :

Ex p

Ey

-q +2q -q

d d x

le champ électrique crée par une charge –q au point P a pour intensité :


E= kq/d2+r2
La composante en y du champ est Ey=E cosϴ
On voit, en outre, que cosϴ=r/ (d2+r2)1/2
On a donc : y={(k.q/d2+r2).r/ (d2+r2)1/2} = k.q.r/(d2+r2)3/2
Ce champ est donc celui produit par chacune des charges latérales. Le champ électrique total
résultant au point P du fait de cette distribution (discrète) de charges sera, par application du
principe de superposition, soit en remplaçant chaque élément par sa valeur déjà déterminée,
2
2k.q.r/(d2+r2)3/2}
t={(2k.q/r )-
b) Lorsque le point P est très éloigné du système de charges, alors on a d<< r. Nous pouvons
alors écrire le champ électrique obtenu précédemment sous la forme : Et= 2k.q {(1/r2)- 1/
(r2+d2)3/2}
Soit encore sous la forme équivalente : Et= 2k.q {(1/r2)- 1/ r2(1+d2/r2)3/2}
C’est-à-dire : Et= 2k.q/r2 {1- / (1+d2/r2)-3/2}
Or, la fonction (1+x)α peut être approchée lorsque x~0 par 1+α x
Comme d<< r, alors d/r~0 et donc (d/r)2~0 et nous pouvons donc faire l’approximation suivante
sur l’expression du champ ;
(1+d2/r2)-3/2~(1-3d2/2r2)
En reportant ce résultat dans l’expression déjà obtenue pour le champ, il vient :
=(3.k.q.d2/r4)

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Exercice7.

Cas 1

(2) +q +q (1)

1 x

1 O 4= 2

(3) -q -q(4)

Le champ électrique total au point O est = 1 + 2 + 3 + 4


La distance de chaque charge au point O est : r =
Les normes des vecteurs champs électriques sont égaux :

= = = = = E1 d’où :

1 = E1cos ( ) + E1 sin( ) ou sous forme matricielle : 1

2 = E2cos ( ) - E2 sin( ) ou sous forme matricielle : 2

3 = -E3cos ( ) - E3 sin( ) ou sous forme matricielle : 1

4 = E4cos ( ) - E4 sin( ) ou sous forme matricielle : 2

T soit : T=2 E1cos ( ) -2E1sins ( )

= 2E1 =
Le potentiel scalaire totale au point O est :
Vt (O) = =- .

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Cas 2 :
y

(2) +q -q (1)

3 1

O 4 2 x

(3) +q -q (4)

Le champ électrique total au point O est = 1 + 2 + 3 + 4


La distance de chaque charge au point O est : r =
Les normes des vecteurs champs électriques sont égaux :
= = = = = E1 d’où :

1 = E1cos ( ) + E1 sin( ) ou sous forme matricielle : 1

2 = E2cos ( ) - E2 sin( ) ou sous forme matricielle : 2

3 = -E3cos ( ) - E3 sin( ) ou sous forme matricielle : 1

4 = E4cos ( ) - E4 sin( ) ou sous forme matricielle : 2

T soit : T=4 E1cos ( ) =

Le potentiel scalaire totale au point O est :


Vt (O) = =0

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Exercice 8

A  B  x

60cm

3Ocm 40cm

(2)  (1)

Q2 26cm 26cm Q1 x

a) Le champ électrique en B dû à la charge Q1 a pour intensité :


EB1 = = = 2,8 106 N/C
Comme B est équidistants aux deux charges et = alors EB1 = EB2

Par symétrie les composantes suivant y de et ont une somme nulle EB1y + EB2y =0

Et on a EB1x = EB2x d’où : =
Soit = 2 EB1cos

D’après le schéma cos = = 0,65 d’où EB x = 2 EB1cos =3,6106N/C


b) Le champ électrique en A dû à la charge Q1 a pour intensité :
EA1 = = = 1,25 106 N/C
De même Le champ électrique en A dû à la charge Q2 a pour intensité :
EA2 = = = 5 106 N/C

D’après le schéma cos= = donc =60° et  = 30°


Le vecteur champ électrique en A est :
= + d’où :

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Avec ; =

= , Sa norme est : EA= = 4,5106 N/C

a la direction qui fait l’angle  avec l’axe x ; est donnée par tg = =4 soit =76°
c) Au point A : VA = VA2 +VA1
= + = 7,5 105 V
Au point B : VB = VB2 +VB1
= + = 0V

Exercice 9

 : charge par unité de longueur. On considère que  est positive.


Choix du système de coordonnés de telle manière que la ligne coïncide avec l’axe des y.
Un segment de ce fil possède une charge électrique dq= dy, l’intensité du champ au
point P s’exprime par :

dE = =

dy dq

r



O x P

Par symétrie, les contributions à Ey = ∫dEy provenant de chaque

côté de O se compensent ==> Ey = 0.

E=Ex= ∫dE cos()


  
E= dy ; et comme y= xtg on dy= x sachant que cos =

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  
D’où E=  d = soit =

y ----> +∞ ;  -----> /2

y ----> -∞ ;  -----> - /2

On peut vérifier que Ey = ∫dE sin(=0.

Exercice 10

Un segment dl possède une charge électrique dq= dl.


L’intensité du champ au point O est :

Les composantes de sont : dEx = dEsin()


dEy = -dEcos()

ou 
Par symétrie, les contributions à Ex = ∫dEx provenant de chaque côté de Oy sont équivalentes
==> Ex= 0. (On peut le vérifier par calcul).
 
Ey= -∫dE cos() soit E= - dl or dl=Rd

    
D’où : Ey = - d =- 
 d = - sin


Et =- sin

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Exercice 11


r  r

dl’

dl

z’

Un élément dl du fil crée au point M un champ électrique , son symétrique diamétralement


opp osé dl’ crée au point M un champ de même intensité ’.

On a dE = dE’= =

Par raison de symétrie seule la somme des composantes suivant z qui est différente de zéro pour
deux éléments diamétralement opposés.

dEz = dE cos

Le chanp total en M n’a qu’une seule composante Ez = 


 
Soit Ez = = cos avec cos  = et r2= R2 + z2


= 2 r.


= Or = =

Donc Ez = et = Ez

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b)Le potentiel scalaire en M dû à un élément de longueur dl est :



dVM = =

Le potentiel scalaire total dû au fil filiforme circulaire est donc :


   
VM = = = 2 R= = ==

d) La relation =- V ou = , V ne dépend que de z , il ne reste que


Ez = = , on retrouve le résultat obtenu en a)

Exercice 12
On découpe la disque en éléments infinitésimaux ( bandes circulaires de longueur dr) chacun a
comme aire :
dS= d( r2)= 2 r dr ou dS= (r+dr)2- r2  2 r dr

r’

P x

On considère que les points d’un même élément de rayon r sont tous à la même distance r’ du
point P.


dV = =

 
On en déduit V (r) = = =

 
= ∫disque = (x2+r2)-1/2dr
 
V(x) = [(x2+r2)1/2]0R = [(x2+R2)1/2- ]= [(x2+R2)1/2- ]

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Traitons le cas où x>0 donc =x

Pour x quelconque, V ne dépend que de x d’où : Ex = - dV/dx = (1 - )



Pour x R ( les points situés très près du disque) , Ex  =
N.B : Ce résultat se vérifie pour n’importe quel point situé au dessus ou au dessous d’un plan
infini, et également pour des points à proximité et au voisinage d’un plan fini tant que la distance
du point à la surface du plan est négligeable par rapport à la distance qui sépare le point aux
extrémités du plan.

Pour x>> R,
on peut écrire (x2+R2)1/2 = x (1+ (R2/2x2)=(x+ R2/2x)

 
On obtient alors : V(x) = R2/x = R2/ x=

E(x)= -dV(x)/dx = Q/x2.


( Tout se passe comme si, du fait de la grande distance, le disque était perçu comme une charge
ponctuelle q située à la distance x)

Exercice 13

On a vu précédemment qu’une grande plaque crée dans son voisinage un champ électrique

d’intensité E =

+ _
+ _
+ _
+ _
+ _ + + _ _ +
+ _
+ _ _
+ _
+ _
+ _ x
+ _

d d

Le champ électrique total est le champ dû aux deux plaques : = + + _


On voit sur le schéma que le champ total est :
 
A l’extérieur des plaques : = (+E) + (-E) = ( - ) =0
 
A l’intérieur des plaques : = (+E) + (E) = 2 =

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Ainsi dans le cas d’un condensateur plan, on peut considérer que le champ électrique à l’intérieur

est uniforme d’intensité E = , dirigé de la plaque de charge positive vers la plaque de charge
négative.

Exercice 14

+ + S1
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+

1) On a une distribution de charge surfacique et on n’a pas de charge à l’intérieur de


l’enveloppe sphérique. La charge étant répartie uniformément et donc il y’a symétrie, la
direction du champ est alors radiale. Il aura la même intensité sur les points appartenant à
une circonférence. Le choix le plus approprié de la surface fictive de Gauss est une
surface sphérique, soit S1 pour le calcul du champ à l’extérieur et S2 pour le calcul du
champ à l’intérieur.
Appliquons le théorème de Gauss à la surface S1 :
= avec Q la charge totale contenue à l’intérieur de S1
Comme le champ est radiale, en chaque point d’une surface sphérique est parallèle à
Et E étant constante sur cette surface, le premier terme devient :
E = E(4 r2)
La charge totale à l’intérieur de S1 est Q0, le deuxième terme du théorème est donc , d’où :
E(4 r2)= soit E=
On retrouve le champ d’une charge ponctuelle, donc pour l’espace extérieur à l’enveloppe
sphérique, celle-ci se comporte comme si toute sa charge est concentrée au centre.

Appliquons le théorème de Gauss à la surface S2 :


= avec Q la charge totale contenue à l’intérieur de S2
Comme le champ est radiale, en chaque point d’une surface sphérique est parallèle à
Et E étant constante sur cette surface, le premier terme devient :
E = E(4 r2)
La charge totale à l’intérieur de S est nulle, le deuxième terme du théorème est donc 0 , d’où :
E(4 r2)= 0 soit E= 0 à l’intérieur
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2)

+++++ S1
++++++++++++
++++++++++++++
+++++++++++++++
++++++++++++++
++++++++++++
+++++++

Dans ce cas on a une charge répartie uniformément en volume, l’application du théorème de


Gauss est la même qu’en 1) vue la symétrie, le champ électrique est radial, il a la même intensité
sur chaque surface sphérique fictive de Gauss S1 ou S2 seule la charge intérieure à ces surfaces
sont différentes.
Pour avoir le champ à l’extérieur de la sphère, Appliquons le théorème de Gauss à la
surface S1 :
= avec Q la charge totale contenue à l’intérieur de S1

Comme le champ est radiale, en chaque point d’une surface sphérique est parallèle à
Et E étant constante sur cette surface, le premier terme devient :
E = E(4 r2)
La charge totale à l’intérieur de S1 est Q0, le deuxième terme du théorème est donc , d’où :
E(4 r2)= soit E=
Encore une fois, on retrouve le champ d’une charge ponctuelle, donc pour l’espace extérieur à la
sphère, celle-ci se comporte comme si toute sa charge est concentrée au centre.

Pour déterminer le champ à l’intérieur de la sphère, on choisit comme surface fictive de gauss
une surface sphérique S2 de rayon r plus petit que R.
Appliquons le théorème de Gauss à la surface S2 :
= avec Q la charge totale contenue à l’intérieur de S2
Comme le champ est radiale, en chaque point d’une surface sphérique est parallèle à
Et E étant constante sur cette surface, le premier terme devient :
E = E(4 r2)

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On voit que la charge totale Q à l’intérieur de S2 est une quantité qui dépend du rayon de S2 et de
la densité volumique de charge . On déduit cette quantité à partir de la relation de
proportionnalité suivante :
= = = d’où Q=

Ainsi le deuxième terme du théorème de Gauss est : =


Le théorème de Gauss s’écrit donc :
E(4 r2) = d’où E = r
L’intensité du champ croit de façon linéaire à l’intérieur de la sphère jusqu’à r =R pour décroitre
ens uite à l’extérieur.

Exercice 15 :

+ +
+ + + ++ +++++ + + + + +
+ + + + + + +++++ + + + + + + + + + +
+ + + + + + ++++++ + + + + + + + + + + +
+ + + + + + + + + + +++++++++ + + + + + + + + + +
+ + + + + + + + + + + + ++++++++ + + + + + + + + +
+ + + + + + + + + + + + + +++++++++ + + + + + + + +
++++++++++++++++++
+++++++

Le meilleur choix pour la surface de Gauss fictive dans ce cas est la surface d’un cylindre
fermée qui traverse le plan. En raison de symétrie, répartition uniforme de charge, plan considéré
comme infini, le champ électrique a une direction perpendiculaire au plan et une intensité
constante à la surface de la base du cylindre.
Le premier terme du théoreme de Gauss est :
= E = E 2 S, S : Surface du disque
Le second terme du théoreme de Gauss est :
avec Q la charge totale contenue à l’intérieur de la surface cylindrique fermée de Gauss.
C’est en fait la charge contenue dans la surface du disque intersection du cylindre avec le plan
chargé.
On a = = soit Q= S
 
Le théoreme de Gauss s’écrit donc : E 2 S = soit E=

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Exercice 16 :
a)
Nous avons vu précédemment que le champ électrique est uniforme à l’intérieur de deux plaques
parallèles dont les dimensions sont très grandes par rapport à la distance qui les sépare.

Dans ce cas, on a démontré que l’intensité du champ est E = avec  la densité surfacique de

charge. On a  = = , avec S= L. l et Q la charge acquise par chacune des plaques quand


leurs différences de potentiel est 12V. On a donc : E =

+ _ + -
+Q _Q
_
+ _
+ _
+ _
+ _
+ _
+ _
+ _
+ _
+ _
+ _ x
+ _
a b
d d

On sait que le champ électrique est lié au potentiel par la relation = -


Qui est équivalente à - dV = dans la direction du sens croissant des potentiels
Appliquons cette dernière relation à notre cas simple du condensateur plan :

Va – Vb = - soit Va – Vb = - ; E est constante dans notre cas d’où :

Va –Vb = - E = E(b-a) = E d. soit : Vab = Ed ; On note Va – Vb = Vab .


Comme on a E = alors : Vab = d’où : Q= Vab
Or par définition de la capacité du condensateur on a : Q = C Vab

Par comparaison des deux relations, on tire l’expression de la capacité d’un condensateur plan :
C= ; les plaques sont séparées par l’air

22
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Application numérique :
L’aire de la surface d’une plaque est : S= L. l = 6,0.10-3m2
C= 8,8510-12  27pF
L’intensité du champ électrique est donnée par Vab = Ed soit E= = 6.103 V/m
b)
La quantité de charge de chaque plaque est : Q=CVab = 27.10-12 .12= 3,2.10-10 C
c)
Si on insére un diélectrique, la capacité augmente d’un facteur  , la nouvelle capacité est :
C=  C0 donc la nouvelle expression de la capacité d’un condensateur plan est :
C= ; en général on pose = 0 qu’on appelle la permittivité du diélectrique. D’où C =
Pour un papier dont  = 5 alors C= 5. 27.10-12 = 135pF
Pour un vinyle dont = 3 alors C= 3. 27.10-12 = 81pF

d)
La différence de potentiel entre les plaques est Vab = 12V
Or avec le diélectrique C = C0 , donc Q = CVab= kC0Vab = Q0, Q0 est la quantité de charge sans
introduction di diélectrique calculée en b)
D’où Q = Q0 , la quantité de charge augmente du même facteur

Exercice 17

En fait, on peut considérer qu’il s’agit de deux condensateurs plans mis en série, le premier de
capacité C1 et le second de capacité C2. La capacité totale CT est donc donnée par :

= + , d’où : CT=

Que valent C1et C2 ? Ces condensateurs ont des armatures planes et de surface S. Leur capacité
est donc donnée par C =  ; on a donc respectivement :
  
C1 = et C2= =

 
On déduit alors la valeur de la capacité totale CT =
  

En exprimant d1 en fonction de d et 2 en fonction de 1, on déduit la valeur recherchée de CT :


CT =

23
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Quelques Intégrales usuelles :


x variable d’intégration, c une constante

= =

= tg-1 ( )

= ln (x+

= x – C ln ( x + C)

= ln ( x2  C2

= ln ( x2  C2

24
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

ELECTROCINETIQUE

Exercice 1 Un fil de résistance 6 Ω est étiré jusqu'à deux fois sa longueur initiale. Quelle
est alors sa résistance ?

Le lien entre la résistance d'un fil métallique et sa longueur est donné par la loi de Pouillet R =
L/S où est la résistivité spécifique (caractéristique du matériau), L la longueur et S la section du
fil. Lorsqu'on étire le fil, il est évident que le volume est conservé et donc que si L change, la
section S change également.

Soit R1= L1/S1 et R2= L2/S2. On en tire : R2 = R1. (L2 S1/L1.S2). Le volume V est donné par V =
S1L1 = S2L2 donc S1/S2 = L2/ L1. Finalement, R2 = R1 (L2/L1)2

A.N : R2 = 6x22 = 24 Ω .

Exercice 2
Un fil de 20 m de long et de 1,8 m de diamètre oppose au courant une résistance de 3,20 Ω.
Déterminer celle d’un fil de 35 m de long et de 3 m de diamètre fabriqué dans le même
matériau.

On a R=  soit = R

R’=  d’où R’= R =R . A.N : R’ = 2,016 

Exercice3 Un fil de cuivre de diamètre d=1,2mm est parcouru par un courant d'intensité
I=5A. Sachant que, dans le cuivre, le nombre d'électrons libres est n=2,3.1029 par m3,
calculer la vitesse moyenne de ces électrons. Comparer cette vitesse à la vitesse des électrons
sur leur trajectoire, qui est de l'ordre de 107m/s.

Puisque I= n.q.v.s, alors v=I/n.q.s


Le conducteur est cylindrique donc s=.r2= d2/4
On tire alors: v= I/(n.e. d2/4) soit, v= 4I/n.e. d2

A.N: v= 1,1. 10-4 m.s-1<< 107 m.s-1

25
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Exercice 4 Un fil de cuivre de section 1,5mm2 peut transporter sans risque un courant
d'intensité 10A. Quelle section de fil faut-il choisir pour transporter un courant d'intensité
25A avec la même densité de courant ? Quelle intensité peut-on faire passer dans les mêmes
conditions dans un fil de 3mm de diamètre ?

Puisque j=I/S, avec la même valeur de j, on a : j=I1/S1= I2/S2

D’où S2.I1= S2.I1, soit S2= (I2/I1).S1

A.N: S2= (25/10).1,5=3,75mm2

Exercice 5
Quelle est la résistance équivalente à celle de l’ensemble suivant :

R56=R5+R6

G34=G3+G4

R234=R2+R34

26
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

G23456=G234+G56

R123456=R1+R23456

Exercice 6 Dans le groupement ci-dessous, calculez la résistance équivalente de chacune des


branches reliant C et B. En déduire la résistance totale du circuit entre les points A et B.
Faire l’application numérique pour R1=7Ω, R2=4R3, R4=2R3, R3=3Ω, R5=10Ω, R7=2R6 et
R6=2R3.

Les résistances R3 et R4, en parallèle dans la branche centrale, sont équivalentes à une résistance
R34 telle que la conductance G34 soit la somme des conductances individuelles G3 et G4, soit,
G34=G3+G4, donc la résistance de cette branche vaut R34=(G34)-1.
En utilisant le même raisonnement, les résistances R6 et R7, en parallèle dans la branche
inférieure, sont équivalentes à une résistance R67 telle que G67=G6+G7, donc la résistance de cette
branche vaut R67=(G67)-1.
Finalement, entre les points C et B, il y a trois résistances en parallèle : R2, R345 et R67.
Commençons par R345 ; on obtient R345= R34+R5
Puis on regroupe, par exemple, R2 et R67. On obtient alors R267 par la relation G267= G2+G67 et
donc R267=(G267)-1
27
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Regroupons maintenant R267 avec R345 ; on obtient finalement RCB, la résistance équivalente au
groupement placé entre les points C et B.
Il ne reste plus qu'à lui additionner la résistance R1 placée en série.
La résistance totale entre A et B vaut donc : RAB= RAC+RCB soit RAB=R1+R234567
A.N : RAB=10 Ω

Exercice 7
Pour chaque schéma, calculer la tension U en fonction des Ei et Ri en utilisant un diviseur
de tension.

R1
E1 R1 E1 E1 R2
R2
R2 U R3 E2 R1

(a)
(b) (c)
En utilisant la notion de diviseur de tension, on peut écrire :
(a) U= (R2/ R1+ R2) E1 (b) U= (R1+ R2/ R1+ R2+ R3) E1 (c) U= (R1/ R1+ R2) (E1- E2)

Exercice 8
Pour chaque schéma, exprimer i1 en fonction de I, R1, R2 et R3 en utilisant un diviseur de courant.
I
i1
R1
R1 R2 R1 R2 R3 R1
R3

(a) (b) (c)

En utilisant la notion de diviseur de courant, on peut écrire :


(a) i1= (R2/ R1+ R2) I
(b) i1= (R2// R3)/ R1+ R2+R3) I = {(R2 R3/ R2+R3)/ R1+ R2+R3}I
(c) i1=R2 R3/ {(R2+R3).( R1+ R2+R3)} I

28
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Exercice 9
a) Calculer la résistance totale du circuit représenté ci-dessous
b) Soit E = 12 V, Calculer l'intensité du courant électrique qui parcourt chaque résistance.
R1 = Ra = R, Rb = 3R, R’= R/3, R2 = 2R, R= 2kΩ
c) Déterminer UCB en fonction d’UDB, UDB en fonction de E puis UCB en fonction de E.

R1

A R2 B

E Ra Rb
R

D R’ C
En utilisant la notion de diviseur de tension, on peut écrire :
UCB= {(Ra//Rb)/ (Ra//Rb) +R’}.UDB.
Soit, en remplaçant les diverses résistances par leurs valeurs en fonction de R,
UCB = (R.3R/ 4R)/ {(R/3) + (3R/4)}. UDB = (9/13). UDB
En appliquant le même raisonnement, on peut écrire
UDB= {RDB/(RAB+RDB)}.E, avec RAB=( R1//R2) et RDB=(RBCD//R)= {R’+(Ra//Rb) }//R}
En remplaçant les diverses résistances par leurs valeurs en fonction de R, on obtient ;
(Ra//Rb) donne une résistance de valeur 3R/4 ; R’=R/3 et les 2 résistances sont en série dans la
branche BCD, donnant donc RBCD = (R’+3R/4)=13R/12. Puis, en remplaçant RBCD par sa valeur,
on trouve RDB =13R/25. Or, RAB=( R1//R2) qui après remplacement donne
RAB=(R//2R)= 2R/3 et par suite : UDB= (39/89).E
Et finalement, UCB= (9/13) UDB=(9/13).(39/89).E=(27/89).E=3,64V

29
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Exercice 10
Calculer la résistance équivalente du circuit ci-dessous. Donner sa valeur si toutes
les résistances valent 1k.
Déterminer dans ce cas l’intensité du courant qui parcourt chaque branche

R1 R2

E R6 R4
R3

R5

On a un seul générateur qui fournit un courant total I. Le circuit comporte trois nœuds A,B et C.
A I2 B
R1 R2
I6 I3 I4
I
E R6 R4
R3

R5
C
R4 et R5 sont en séries, on note leurs résistance équivalente : R45 = R4 + R5 = 2 k

R3 et R45 sont en parallèle, leurs résistance parallèle est : R345 = = k

De même on a : R2345= R2 + R345 = k et : R23456 = = k

Finalement, La résistance équivalente du circuit est R= R1 + R23456 = k

30
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Vu du générateur, le circuit est équivalent donc à :


I
R

On obtient facilement le courant total fournit par le générateur : I = = 8.10-3 =7,38mA

L’intensité du courant dans R1 est I. Dans R6, on obtient le courant en appliquant la loi des
mailles (On choisit le sens de parcours de la maille et on adopte la convention d’affecter la
tension du générateur du signe du pôle par le quel on entre et le signe plus pour RI si le courant I
est dans le même sens de parcours de la maille)

Maille (ACA) : -E +R1 I1 +R6I6 =0 soit I6 = = 4,62 10-3 A = 4,62mA

Maille (BCB) : (R4 +R5 )I4 –R3I3 =0 donne I3 = ou bien on applique

la loi des nœuds en A : I1 = I6 + I2


Donc I2 = I1 - I6 = 7,38 – 4,62 = 2,76 mA
Maille (ABCA) : R2 I2 +R3I3 -R6I6 =0 d’où I3 = 1,84mA
Loi des nœuds en B : I2 = I4 + I3 d’où I4 = 0,92mA = I5
On peut appliquer les relations des diviseurs de courant pour obtenir I3 et I4

En fait, I4 = I5 = .De même on aurait pu calculer I3 =

Exercice 11
Considérons le circuit çi dessous :
I2
A
I
UAC R2
R1 B I4
C R5 UAM UBM
E R3 R4

31
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

a- Donner la résistance équivalente du circuit vue du générateur


b- Donner l’expression de UBM en fonction de UAM, ensuite UAM puis UBM en fonction de E en
appliquant la formule du diviseur de tension
c- Donner l’expression de I3 et I4 en fonction de I2 . Calculer I2 et I5
Application Numérique : R1 =R2=0,5k ; R3 =R4= R5 = 1k ; Tension aux bornes du générateur
E=24V

Un seul générateur fournit le courant total I. Le circuit comporte trois nœuds A,B et M.
A

UAC I R2
R1 B
C R5 UAM UBM
UCM R3 R4

M Circuit I
On peut représenter d’autres circuit équivalents au circuit I, en fait puisque R3 R4 sont branchés
en parallèle, on remplace les deux résistances par leur résistance équivalente R34 =

UAC R2
R1 B
C R5 UAM UBM
UCM R34

M Circuit II
De même R2 et R34 sont en série, on peut les remplacer par une seule résistance R234 = R2 + R34

UAC
R1 B
C R5 UAM UBM
UCM R234

M Circuit III

32
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

R5 et R234 sont en parallèle d’où : R2345 =

UAC UAM
R1
C R234 5
UCM E

M Circuit IV
Finalement R1 et R2345 sont en série , la résistance équivalente du circuit est donc R= R1 + R2345 .
A

UAC UAM

C R 1234 5
UCM E

M Circuit V

a- A partir du circuit II , on applique la relation du diviseur de tension: UBM= =


UAM

Et aussi à partir du circuit IV , on a un diviseur de tension : UAM= avec UCM =E

Qu’on remplace dans l’expression de UBM, On obtient :

UBM= = UBM= . On trouve UBM =

b- A partir du circuit I , on utilise la relation du diviseur de courant :

I3= et I4=

D’après le circuit V, on déduit l’intensité du courant fournit par le générateur :

E = R I soit I =

On calcule la résistance équivalente d’après a) on trouve R= 1k

33
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Avec E=24V on obtient I = 24mA


En choisissant la maille qui contient la résistance R1 et R5 dans les circuits I ou II ou III :

Maille (AMA) : E +R1 I +R5I5 =0 soit I5 = = 12mA

La loi des nœuds en A : I=I5 + I2 donne I2 = 12mA

Exercice 12
Considérons un circuit comportant deux batteries de f.e.m E1 et E2 et ayant chacune une
résistance interne R.
E1 A
_ + R

2R
Rx

- + R
E2 B

a) Vérifier le théorème de Thévenin, en montrant que le circuit vu de AB est équivalent


à un générateur de f.e.m Eth et une résistance Rth.
b) Retrouver ces résultats en appliquant directement le théorème.

a)
E1 I1 Ix A
R
I2

2R
Rx

R
E2 B
Circuit I

34
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

On veut montrer que le circuit I est équivalent au circuit II suivant :


IX
Rth A

Eth RX
UAB = Eth - RthIx

B Circuit II
Ce qui permet de calculer le courant Ix en particulier, sans se soucier des autres courants.
Du circuit I, on obtient les relations :
UAB = 2R I2 et I1 = I2 + Ix
Loi des mailles :- E1 +R I1 +2RI2 +R1 I1 + E2 = 0

soit 2R I1 = E1 – E2 – 2R I2 d’où I1 = =

I1 = I2 + Ix donc I2 = I1 - Ix = - Ix

I2 = - - Il reste la relation : I2 = -

On a donc UAB = 2R I2 soit UAB = – RIx cette relation affine entre UAB et Ix montre que vu
des bornes A et B le circuit est équivalent à un générateur unique de f.e.m Etn= et de
résistance Rth =R
b) Appliquons directement le théoreme de Thévenin :
- Cherchons la résistance équivalente de Thévenin quand toutes les sources de courant sont
annulés (court-circuit) :
I1 Ix A
R
I2

2R
Rx

R
B

35
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Les deux résistances R sont en série et leurs résistance équivalente 2R sera parallèle à l’autre
résistance 2R :
Ix

2R Rx

La résistance RTh = =R

- Cherchons la tension ETh comme étant la ddp entre A et B ouverte (on débranche Rx) :
E1 I1 Ix =0 A
R
I1

2R
UAB

R
E2 B

On a les relations :
UAB = 2R I1
Loi des mailles : R I1 +E2 – E1 +R I1 + 2RI1 = 0

D’où I1 = = alors UAB = ETh =2R I1 =

D’après le théorème de Thévenin le circuit vu de la branche AB est équivalent à :


IX
Rth A

Eth RX

36
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

En appliquant la loi des mailles on déduit le courant dans la branche AB :

-ETh + RTh Ix + Rx Ix = 0 soit Ix = =

Exercice 13

Considérons le circuit électrique de la figure ci-dessous.


a) En appliquant les lois des nœuds et des mailles, déterminer les courants dans
chaque branche.
b) Retrouver le courant dans la résistance R3 en appliquant le théoreme de Thévenin.

R1 R2 R3

E1 E2 E3

B
On travaille avec les valeurs algébriques du courant et on choisit au départ un sens arbitraire,
lorsqu’on obtient un résultat positif, le sens choisit étant le bon sens.

A F E

i1 i2 i3
R1 R2 R3

E1 E2 E3

B C D
E1= 110V, E2 = 105V, E3 = 90V ; R1 = R3 = 0,5k, R2 = 0,25k
Appliquons la loi des nœuds et la loi des mailles :
On a i1 + i2 = i3
Maille (ABCFA) : - R1i1 +E1 – E2 + R2i2 =0
Maille (FCDEF) : - R2i2 +E2 – E3 – R3i3 =0
Dans la troisième équation remplaçons i3 par (i1 + i2), il reste deux équations à deux inconnues,

37
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

On trouve facilement i2 = 10A et i1 = 15A et on déduit i3 = 25A

Et UAB = - R1i1 + E1 =-0,5 15 + 110 = 102,5V


Cherchons le courant uniquement dans la branche 3 en appliquant le théorème de Thévenin :
- Déterminons la tension ETh comme étant la ddp entre A et B ouverte (on débranche R3) :

i i
R1 R2

E1 E2

Maille (AFCBA) : R2i + E2 – E1 + R1i =0 soit i =

UAB = - R1 i + E1 = -R1( ) + E1 soit UAB = = ETh

- Cherchons la résistance équivalente de Thévenin quand toutes les sources de courant sont
annulés (cour-circuit) : Il reste R1 et R2 en parallèle :

RTh =

A.N : ETh = V et RTh = 

i3
RTh R3

ETh E3

B
Ecrivons la loi des mailles :

R3i3 +E3 – ETh + RThi3 =0 soit i3 =

A.N : i3 = 25A et UAB = ETh - RTh i3 = – 25 = 102,5V

38
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Exercice 14
La "charge" d'une batterie d'accumulateurs, c'est-à-dire la quantité d'électricité qu'elle
peut faire circuler dans un circuit jusqu'à ce que l'énergie qu'elle contient soit épuisée, est
toujours exprimée en Ampère-heure (A.h). Un Ampère-heure est la valeur de la charge
électrique qui traverse, en une heure, un conducteur parcouru par un courant électrique
d'intensité égale à un Ampère.
Quel est l'équivalent de un Coulomb en Ampère-heure?
Quel est l'équivalent de un Ampère-heure en Coulomb?
Pour recharger une batterie d'accumulateurs complètement déchargée, il faut y faire
circuler un courant d'intensité 10A pendant 9 h.
1) Exprimer la quantité d'électricité transportée en A.h, puis en Coulomb.
2) Pour actionner le démarreur, la batterie débite un courant d'intensité 90 A. Si elle est
déchargée aux trois quarts, combien de temps le démarreur pourra-t-il fonctionner?

Un Coulomb correspond à un courant de 1 Ampère circulant pendant une seconde. Un Ampère-


heure correspond au même courant circulant pendant une heure, soit durant 3600 secondes.
Donc : 1C=1/3600=2,78.10-4 A.h
1 A.h=1x3600= 3600C

 A courant constant, la charge transportée est Q= I.Δt


En exprimant Δt en heures, on obtient Q en A.h, et donc Q= 10x9= 90 A.h
En exprimant Δt en secondes, on obtient Q en C, soit Q= 10x90x3600= 324.103 C

 Si la batterie est déchargée aux trois quarts, la charge restante est donc que le quart de la
charge totale soit Q’= 90/4=22,5 A.h. Cette charge permet donc de débiter un courant IM
de 90A pendant une durée t’=Q’/ IM =1/4 heure soit 15min.
Exercice 15 Les électrons d’un conducteur électrique cylindrique d’axe Ox sont animés
d’une vitesse v sous l’action d’un champ électrique de module E uniforme colinéaire et de
même sens que Ox que l’on applique à partir de l’instant t = 0. Ces électrons de charge q
sont soumis d’autre part à une force de frottement f = -k.v, avec k une constante de
proportionnalité.
 Exprimer le module de la vitesse v en fonction du temps t. En déduire que v tend
vers une valeur limite vl qui ne dépend de q, k et de E.
 On considère  = m/k, donner la dimension ainsi que la signification physique de .
 A.N. : E = 1.10 V.m ;  = 2.8.10 U.S.I. Calculer le temps au bout duquel v est
-1 -1 -14

voisine de vl à un millième près. Commenter le résultat.


 Soit n le nombre d’électrons mobiles par unité de volume. Montrer qu’en régime
permanent, le vecteur densité de courant j peut se mettre sous la forme j =  E
Calculer  littéralement en fonction de n, e,  et m, puis numériquement en prenant n =
28 -3 -31
8,5.10 m et m = 9,1.10 kg.

39
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Les électrons sont soumis à la force électrique engendrée par la présence du champ électrique E
et à la force frottement obéissant au modèle de Drude donc opposée au mouvement des particules
chargées. L’application du principe fondamental de la dynamique donne donc :

+ =q +(-k ) = m. /dt.

e- x
Par projection sur l’axe du cylindre, on obtient : m dv/dt+kv=- q E
dv/dt+(k/m)v=(-q/m)E ((1))
La solution de cette équation différentielle du 1er ordre à coefficients constants avec second
membre est la somme de la solution de la dite équation mais sans second membre c’est-à-dire
{dv/dt+(k/m)v=0} à laquelle on ajoute une solution particulière obtenue en supposant, par
exemple, v=Cte.
dv/dt+(k/m)v=0 a pour solution v(t)= A exp(-k/m)t
et lorsqu’on suppose v constante, on obtient pour l’équation ((1)) v= (-q.E)/k.
La solution de l’équation différentielle est donc v(t) = Aexp(-kt/m)+qE/k
La constante A est alors déterminée par les conditions initiales ; à t=0, v(t=0)=v0=A+qE/k=0.
En effet, le vecteur vitesse à l’instant initial (t=0) a été supposé nul car il s’agit d’un « vecteur
vitesse » moyen pour l’ensemble des électrons. On en déduit alors la valeur de la constante A :
A=-qE/k
Et ainsi, la solution finale de l’équation différentielle initiale est
v(t)= (-qE/k)(1-exp(-kt/m))
Intéressons nous au cas de la vitesse limite: elle est atteinte pour un temps extrêmement long
c'est-à-dire pour t  : On a alors vlim= -qE/k.
b) Posons τ = m/k. On sait que la fonction exponentielle s’applique à un nombre et donc dans
exp( –kt/m)=exp(-t/m/k)=exp(-t/τ),-t/τ est un nombre sans dimension c’est-à-dire que τ a la
dimension d’un temps . τ est une constante de temps caractéristique du phénomène appelée temps
de relaxation. Physiquement, c’est le temps moyen entre deux chocs successifs de l’électron avec
son environnement : c’est donc la durée du libre parcours moyen.
Soit v’ une vitesse voisine de la vitesse limite à 10-3 près : cela signifie que la différence relative
entre vlim et v’ c’est-à-dire (vlim-v’)/vlim=10-3.
On sait également que v’= vlim(1- exp(-t’/τ)). De ces deux équations, on tire :
exp(-t’/τ)= 10-3. D’où t’/τ=3ln10 A.N : t’=3x2, 8.10-14x ln10=19,34.10-14s

40
A.CHENTOUF
ELECTRICITE

C’est donc un temps extrêmement court qui permet de conclure que le régime permanent (v=vlim)
est quasiment instantané.

c)

Soit n, le nombre d’électrons mobiles par unité de volume et q la charge individuelle portée par
chacun de ces électrons. Soit ΔQ la charge totale qui transite dans le tube de courant de longueur
Δl à la vitesse v pendant le temps Δt. On peut alors écrire :

ΔQ=n.Volume.q= n.S. Δl.q=n.S.v. Δt.q

Or, l’intensité du courant est définie par la relation suivante : I= ΔQ/ Δt

On a donc I=n.q.S.v et la densité de courant est, quant à elle, définie par j=I/S=n.q.v
Au régime permanent, v= vlim ; j devient alors j=n.q.(qτ/m).E
j= n.q2τ/m.E= I/(L/R)=I.R/.L= (1/).V/L= σ.E( car E=-grad V donne, dans ce cas E=V/L)
Vectoriellement, on peut écrire j= n.(q2τ/m).E= σ.E
σ est appelée conductivité électrique du matériau conducteur et numériquement
σ=n.(e2/m).τ=6,7.10-7(Ω.m)-1= 6,1.10-7 S/m
D’autre part, vlim=.(qτ/m).E=μ.E ; μ= qτ/m est appelée mobilité des charges.

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Exercice 16
Soit un circuit comprenant une résistance R, un condensateur de capacité C et une pile de
force électromotrice E.
1) a) Etablir l’équation différentielle du premier ordre à laquelle obéit la tension VC.
 Sachant qu’à t = 0, VC = 0, intégrer l’équation différentielle et donner l’expression
de VC (t) en fonction de t, E, C et R. En déduire celle de VR(t).
c) On veut déterminer la constante = RC par trois méthodes :
- Représenter sur un même graphe VC(t) et VR(t) en fonction du temps et préciser les
tangentes à l’origine.
- Montrer que pour t = , VC = 0,63E
- Soit à t1 : VC(t1) = 0,1 E et à VC(t2) = 0,9 E, déterminer en fonction de t1 et t2.
d) Déterminer le temps au bout duquel le condensateur atteint la moitié de sa charge
maximale

Soit un circuit comprenant une résistance R, un condensateur de capacité C et une pile de force
électromotrice E.
A R
B VR +Q
E+ -Q _ _ _ _ _ _ C VC

A t=0, Q=0, VC =0, on ferme l’interrupteur en A, le courant commence à circuler I=Imax,


l’équation du circuit est :
E = VC + VR
donc à t=0 VC =0 donc VR = E = RImax
à t quelconque : E = VC + VR

Cherchons l’équation différentielle que vérifie VC. On a VR = RI = R Or Q = CVC

L’équation du circuit s’écrit : E = VC + RC ; E, R et C sont constantes.

C’est une équation différentielle à coefficients constants, du premier ordre à laquelle satisfait VC.
Pour la résolution de cette équation, voir cours.

Autre méthode : E- VC = RC

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

d’où =( - )dt

Par intégration, on obtient : ln (VC-E)= ( - ) +k

A t=0, VC=0 soit ln (-E) =k , remplaçons la constante par sa valeur :

=(- ) l’intégration donne : VC = E(1 – )


Représentation graphique : voir cours.


A t= τ, VC=0,63E sachant que la constante de temps τ=RC
A t= t1, VC(t1) et à t= t2, VC(t2), on peut donc établir la relation suivante :
VC(t2)- VC(t1)= E{1-exp(-t2/τ)}- E{1-exp(-t1/τ)}=E{ exp(-t1/τ)- exp(-t2/τ)}
Si VC(t1)= 0,1E et VC(t2)= 0,8 E, on a alors exp(-t1/τ)=0,9 et exp(-t2/τ)=0,2
Le rapport exp(-t1/τ)/ exp(-t2/τ)= exp{(t2-t1)/τ}=0,9/0,2=4,5 et ainsi
τ=ln4,5/( t2-t1)
Qmax=CVmax=CE
Qmax/2=CE{1-exp(-t’/τ)}=CE/2 exp(-t’/τ)=1/2 d’où t’=τ ln2
I=VR/R=(E/R) exp(-t’/RC) Imax=E/R

A t’’, I= 0,20 Imax=0,20 E/R (E/R) exp(-t’’/RC)= 0,20 E/R


On obtient finalement: t’’=- τ ln(0,20)= -τ ln(1/5) t’’= τ ln5
On peut remplacer t’’ dans l’expression Q=CE {1-exp(-t/τ)}
Autre méthode : E=iR+(Q/C) d’où i=1/R(E-Q/C) ou encore Q=(E-iR)C
Si i=0,20 imax, alors i=0,20 E/R ;
On reporte dans l’expression de Q et on obtient Q=(E-0,20E) C=0,8CE
2)On met l’interrupteur en B, le condensateur se décharge à travers la résistance R. La loi des
mailles appliquée à la seule et unique maille fournit l’équation VR+VC=0 ;
En remplaçant VR par son expression, on obtient : RI+VC=0 ou encore VC+dVC/dt=0 dont la
solution est VC(t)=E exp(-t/RC)
I(t)=VR(t)/R=-VC(t)/R=-(E/R) exp(-t/RC)

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Exercices supplémentaires :

Le super condensateur.

Les super condensateurs ont une capacité de plusieurs milliers de farads et une tension
d'utilisation de 2,7 V. Un super condensateur est équivalent à un dipôle associant en série
un condensateur de grande capacité C et un conducteur ohmique de faible résistance R.

Etude théorique préalable de la décharge du super condensateur.


On étudie la décharge du super condensateur, celui-ci ayant au préalable été chargé sous la
tension d'utilisation E = 2,7 V. On donne le schéma du circuit de décharge.

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Exprimer la tension uR aux bornes du conducteur ohmique en fonction de sa résistance R


et de i, puis en fonction de R, C et duc/dt.
Etablir la relation entre uR et uc et en déduire l'équation différentielle vérifiée par uc.
En vérifiant que l'expression uc(t) = E exp(-t / τ) est solution de l'équation différentielle,
montrer que l'expression de la constante de temps est τ = RC.
L'expression de l'intensité peut se mettre sous la forme i(t) = I0 f(t)
Montrer que l'intensité I0 à t=0 est égale à -E/R.

Etude de la variation de l'intensité du courant lors de la décharge du condensateur.


On mesure avec un capteur de courant spécifique, l'intensité i du courant lors de la
décharge du super condensateur. On donne la courbe i(t) en fonction du temps. Le logiciel
de traitement a permis de tracer la tangente à l'origine.
Déterminer graphiquement I0; en déduire R et vérifier qu'elle est en accord avec
l'indication du constructeur (0,35 mΩ).

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Déterminer graphiquement la valeur de la constante de temps τ.


En déduire la capacité C. Est-elle en accord avec celle donnée par le constructeur ? (2,6
103 F).
Etude énergétique :
Calculer la valeur de l'énergie électrique maximale Ec emmagasinée et restituée par le
condensateur lors de sa décharge.

Le supercondensateur.
Exprimer la tension uR aux bornes du conducteur ohmique en fonction de sa résistance R et
de i, puis en fonction de R, C et duc/dt.
uR = Ri ; i = dq/dt avec q = Cuc d'où i = C duc/dt.
Par suite uR =RCduc/dt.
Etablir la relation entre uR et uc et en déduire l'équation différentielle vérifiée par uc.
uR + uc = uPM ; or entre P et M il y a un simple petit fil de cuivre, donc uPM~0.
uR + uc =0 ; RCduc/dt + uc =0 ; duc/dt +1/(RC) uc =0. (1)
En vérifiant que l'expression uc(t) = E exp(-t / ) est solution de l'équation différentielle,
montrer que l'expression de la constante de temps est  = RC.
duc/dt = -E/ exp (-t /) ; report dans (1) :
-E/ exp (-t /) +1/(RC) E exp (-t /) =0
(1/(RC) -1/) Eexp (-t/) =0
Cette relation est vérifiée quel que soit le temps si =RC.
L'expression de l'intensité peut se mettre sous la forme i(t) = I0exp (-t /.
Montrer que l'intensité I0 à t=0 est égale à -E/R.
Le condensateur est initialement chargé ; la continuité de l'énergie stockée par le condensateur
conduit à : uc(t=0+) = E.
De plus uR (t=0+)= R I(t=0+) et uc(t=0+) +uR (t=0+) =0 ;
E +R I(t=0+) =0 ; I(t=0+) =I0 = -E/R.
Etude de la variation de l'intensité du courant lors de la décharge du condensateur.
On mesure avec un capteur de courant spécifique, l'intensité i du courant lors de la décharge du
supercondensateur. On donne la courbe i(t) en fonction du temps. Le logiciel de traitement a
permis de tracer la tangente à l'origine.
Déterminer graphiquement I0; en déduire R et vérifier qu'elle est en accord avec l'indication
du constructeur (0,35 m).
R = -E/(I0) =-2,7 / (-7,7 103) =3,5 10-4 = 0,35 m. (Valeur en accord avec celle du constructeur)
Déterminer graphiquement la valeur de la constante de temps .

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ELECTRICITE

L'intersection de la tangente à l'origine avec l'axe des temps donne la valeur de  ;  = 0,90 s.
En déduire la capacité C. Est-elle en accord avec celle donnée par le constructeur ? (2,6
103 F).
C =  / R = 0,90 / 3,5 10-4 =2571 ~2,6 103 F. (Valeur en accord avec celle du constructeur)
Etude énergétique :
Calculer la valeur de l'énergie électrique maximale Ec emmagasinée et restituée par le
condensateur lors de sa décharge.
Ec = ½CE2 =0,5 *2,6 103 *2,72 =9477 ~9,5 kJ.
Comparer cette valeur de l'énergie avec les valeurs données : (masse du condensateur 0,500 kg ;
énergie spécifique : 1,9 104 J kg-1).
1,9 104 *0,5 = 9500 J = 9,5 kJ (valeur identique à celle du calcul précédent).

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ELECTRICITE

Magnétostatique

EXERCICE 1

1- Décrire le mouvement d’un électron qui pénètre avec une vitesse constante
dans une région de l’espace où règne un champ magnétique . On admettra que
le poids de l’électron est négligeable devant la force magnétique.

Fig.1

Fig.2

On considère un champ magnétique uniforme , perpendiculaire au plan qui contient


l’électron avec sa vitesse initiale ;
La force magnétique exercée sur une charge en mouvement dans un champ magnétique est :
=q
A la figure 1, comme est vers le haut, pour un électron q = - e, alors est vers le bas.
Au point P l’électron va vers la droite et la force magnétique qui s’exerce sur lui agit vers le
bas de façon à le faire dévier dans cette direction. Un moment plus tard, lorsqu’il atteint le
point Q la force agit encore perpendiculairement à sa vitesse et dans le sens indiqué.
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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Parce que la force magnétique est perpendiculaire à la vitesse, le travail associé à la force
magnétique est nul, cette force ne produit aucune variation de l’énergie cinétique de la
particule et donc la grandeur de V ne change pas et la particule subit une trajectoire circulaire,
et en tout point de ce cercle la force est dirigé vers le centre du cercle.
L’accélération de la particule est centripète, le PFD permet d’écrire donc :

qVB = donc qB =
Cette équation permet de mesurer le rayon de courbure r = de même que le champ
magnétique B.
Le fait que m = permet une application importante. En fait, si on a deux ions dotés de la
même charge, on peut écrire pour les deux ions :

m= et m’ =

EXERCICE 2

L’une des plus précises méthodes pour mesurer la masse des atomes est celle utilisant le
spectrographe de masse (on dit aussi spectromètre de masse).
Dans un spectromètre de masse, la masse des ions est déterminée en fonction de leur
déviation par un champ magnétique. Des ions positifs isotopes du Zinc 68Zn2+ et AZn2+
de même charge q = 2e et de masses respectives m = 68u et m’ = Au avec u = 1,67 10 -27
kg, sont supposés lancés à la vitesse V = 1,68 105 m/s perpendiculairement à un champ
magnétique. Soient r et r’ les rayons des trajectoires décrites par les deux ions, r r’.
On donne B=0,5 T ; e = 1,6 10-9 C
Exprimer la différence ( r – r’) en fonction de V,e,B,m et m’.
En posant a = exprimer (E – E’) en fonction de r et a.
En pratique, (r – r’) est déterminée par la mesure de la distance d entre les points d’impact I et
I’ sur la plaque du spectrographe.
Calculer a et déduire la valeur de A si d = 13,5mm.

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ELECTRICITE

source des ions

Dispositif
De sélection de vitesse Champ uniforme
Qui sort vers l’extérieur

Pellicule photographique
On a : r = et r’ = avec q = 2e donc r – r’ = = (1– )

Posons a = on a alors (r – r’) = r (1 - )

Comme d = 2r – 2r’ = 2(r – r’)= 2 r (1 - ) alors a =

A.N : r = = =0,12m

d’où a = = 1,06 = donc m’ = = =64,15u

il s’agit donc de 64Zn2+

EXERCICE3

Soit un long fil rectiligne parcouru par un courant d’intensité I.


Donner l’expression du champ magnétique crée à proximité de ce fil, en appliquant :
1- La loi de Biot et Savart
2- Le théorème d’Ampère

1- Loi de Biot et Savart :


Un courant continu circulant dans un fil conducteur crée en tout point de l’espace un champ
magnétique . Tout élément dl du fil parcouru par un courant d’intensité I, crée en un point
M un champ magnétique élémentaire donné par :

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE


= I Ʌ

Le fil crée en M un champ magnétique =

Considérons un fil rectiligne dans le plan x,y :

dl

 r

O a x
r

dl


l’élément dl crée au point P : = I Ʌ , perpendiculaire à et
 
Sa norme est dB = ; l’élément dl peut être repéré par son ordonné y ou l’angle  qu’il
fait avec r.
Le champ magnétique total crée par le fil est donc :
  
B= 

Or y et  sont liés par la relation tg = soit y = (quand y ,  )



  
dy = a d( )d =- a = -a = -r2
 

et sin = donc r2 =

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

 
d’où : B=   =

2- Théorème d’Ampère :
On cherche à déterminer l’intensité du champ magnétique B en un point quelconque situé à une
distance a du fil. On sait que les lignes du champ magnétiques dû au courant d’un fil rectiligne
forment des cercles ayant les points du fil comme centre.

Pour appliquer le théorème d’Ampère : = 0 I,


On choisit comme trajet d’intégration, un cercle de rayon a qui correspond à une ligne de champ,
par conséquent le vecteur champ est tangent à ce cercle et garde la même intensité. En plus dl ici
cest un élément de longueur sur le trajet circulaire. Ainsi, est toujours parallèle à .

Le premier terme du théorème devient : = = B (2 a)

Le théorème d’Ampère s’écrit donc : B (2 a) = 0 I



Ce qui donne : B =

EXERCICE 4
Soit une spire circulaire de rayon R et d’axe de révolution (Z’OZ). Soit M un point de Oz.
Du point M on voit la spire sous l’angle  par rapport à oz.
Montrer que le champ magnétique en M vaut : z

= 

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ELECTRICITE

Dans le schéma la spire est dans le plan x,y. z

dBz

Sortie du courant l’entrée du courant dans le


plan x,z
Un élement dl de la spire crée au point M :
 
= I Ʌ avec =r soit = I Ʌ

  
Sa norme est : dB = = puisque est perpendiculaire à .

Sur le schéma on voit bien que le vecteur à une composante suivant oz et une composante
perpendiculaire à oz. Chaque élément et son symétrique sur le cercle donnent une contribution
nulle au champ, il ne reste que la contribution des composantes suivant oz.

= = , r sont constantes dans notre cas.

dBz = dB cos( ) = dBsin


 
On a donc : = avec sin =


On obtient finalement : = 

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ELECTRICITE

EXERCICE 5
Un long fil conducteur, ayant la forme d’un cylindre de rayon R, est parcouru par un
courant de densité uniforme.

En appliquant le théorème d’Ampère, déterminer le champ magnétique à l’extérieur (r 


R) et à l’interieur du fil (r R). On suppose que la distance radiale r par rapport à l’axe est
très inferieure par rapport à la longueur du fil.
A.N : calculer le champ magnétique B en r = 1mm, r= 2mm et r=3mm
On prend R= 2mm et I= 60A

rR I

Comme le fil est long, rectiligne et cylindrique, par raison de symetrie le champ est uniforme en
tous points situés à une même distance de son centre, donc se tous points de lignes circulaires
entourant le fil.
Pour déterminer le champ à l’extérieur, on choisit comme parcours d’intégration un cercle de
rayon rR

Théorème d’Ampère : = 0 I,
On procède comme pour le fil mince :

Le premier terme du théorème devient : = = B (2 r)

Le théorème d’Ampère s’écrit donc : B (2 r) = 0 I



B = , le champ magnétique est dû au courant total dans le fil, il est
inversement proportionnel à r
Pour déterminer le champ à l’intérieur, on choisit comme parcours d’intégration un cercle de
rayon r R

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

Théorème d’Ampère : = 0 I,
Le premier terme du théorème devient : = = B (2 r)
Dans le second terme du théorème, on doit tenir compte que ce n’est pas le courant total qu’il faut
introduire, mais un courant d’intensité I’ :

La densité de courant est J = = soit I’ =

Le théorème d’Ampère s’écrit donc : B (2 r) = 0 I’

B (2 r) = 0 soit B = 0

A l’intérieur l’intensité du champ croit linéairement avec r. elle est nulle au centre.
A.N :
A r = 2mm C.à.d à la surface du fil, car R =2mm, on a r = R, les deux relations qu’on a
démontré deviennent équivalentes : B = 0

Avec I=60A, 0 = 4 .10-7 T.m/A et r = 2.10-3m on trouve B = 6,0.103T


A l’interieur du fil, B varie de façon linéaire avec r donc pour r =1mm, l’intensité aura la moitié
de celle obtenue pour r= 2mm soit B = 3 .103T
A l’exterieur du fil, l’intensité décroit en 1/r, par conséquent sa valeur en r=3mm est 2/3 fois sa
valeur
en r =2mm soit : B = ,0.103T

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ELECTRICITE

EXERCICE6
Deux longs fils parallèles, séparés d’une distance 2a sont parcourus par des courants I1 et
I2, circulant dans le même sens.
1) Donner l’expression du champ magnétique B(x) en des points le long d’une direction
x’Ox perpendiculaire aux deux fils, sachant que l’un des fils est à x= +a et l’autre à x = -a et
I1 =I2=I
2) Donner l’expression de B(x) quand I1 =2I2. Pour quelle valeur de x, B(x) =0
On donne I1 = 10A, I2 = 5A et a = 0,4m

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A.CHENTOUF
ELECTRICITE

I1 I2

-a x +a x

2a

En un point d’abscisse x le champ magnétique est : = +

et sont portés par la direction perpendiculaire à et au plan de la figure, le sens


positif vers l’intérieur.
En exploitant la relation déjà démontré d’un champ magnétique crée par un long fil, on obtient :
 
= ; =- ;

 
= + = ( - ) = (

2)
 
= ; =- , on a I1 = 2 I2 d’où :

 
= + = ( - ) = (

Le champ est nulle pour x = a/ 3

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