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REPUBLIQ UE DU SENEGAL

'U, ~~ - 'U, '&tt- u. 'Jot

MINISTERE DE LA JUSTICE

CENTRE
DEFORMAlUJ
)UDOAIRE

CENTR E DE FORMATION JUDICI AIRE

CONCOURS DIRECT D'ENTRE E


SOUS-SECTION EDUCATEURS SPECIALISES
SESSION 2023

1ère EPREUVE ECRITE D'ADMISSIBILITE

Date: 19/11/2 023 Coeffici ent : 3


Durée : 4 heures

DISSERTATION :
Dissertation

nn es en 2013 à
ion vivant au Sé nég al est pass~e de 13.508. 715 pe rso
la popu lat
c une ha uss e considérable
de 4.S23 .758 habitants,
18 .03 2 .47 3 en 20 23 , ave
phie.
la sta tis tiq ue et de fa démogra
selon l'Agence nationale de
ajo ute aussi le
de la po pu lat ion du pay s est âgée de moins de 19 an s,
la mo itié
do cu me nt du rec en sem en t.
ion .
rni ère s an né es un e for te croissance de no tre po pu lat
On no te ainsi ces de
ce tte démographie galopan
te ?
Comment e,cpliquez-vous
s et de
be au co up d'e xp ert s en dé ve lop pe me nt, d'é co no mi ste
Pour no mb reu x
nts de la sit ua tio n actuelle so nt plus
I dé mo gra ph es, les inc on vé nie
,c hartdicap po ur
e ses ava nta ges et es tim en t que celle-ci est un sérieu
qu
att ein dre l'é me rge nc e.
x de croissance
er alors po ur réd uir e le tau
Quelles solutions envisag
ins le co ntr ôle r ?
démographique ou du mo
, ~PUB LIQUE DU SEDGA L
1"'~-,.t.- U.&e-u. .-;.

MINISTERE DE LA JUSTICE

(I ŒNTRE
DE FOR.,1A ]O\
1UD(IAIRE

CENTR E DE FORMATION JUDIC IAIRE

CONCOURS DIRECT D'ENTR EE


SOUS-SECTION EDUCATEURS SPECIALISES
SESSION 2023

2•e EPREUVE ECRITE D'ADMISSIBILITE

Date : 19/11/ 2023 Coeffic ient : 3


Durée: 4 heures

RESUM E:
RESUME
isation en Afrique Subsabarienne
La problématique de l'alphabét

veaux problèmes aux dirigeants


sion des Eta ts afri cain s à l'indépendance, a posé de nou
L'acces itique, conquête de
pop ulat ion s afri cain es : con solidation de l'indépendance pol
politiques et aux tion requiert Ja
iqu e, pro blè me s var iés d'éd ification nationale, dont la solu
l'indépendance économ
tant la cr_éation des conditiQn~
ion con scie nte et ent hou sias te des masses populaires et par
participat nt à la mise en œuvre
ion et de son effi cac ité : con ditions politiques qui se résume
de cette partici pat
res, -~?ne ~irigée
fon ne aux asp irat ion s et aux intérêts des masses populai
d'une politique con 0

se ramènent à
le néo -co lon iali sme ; con diti ons sociales et cultureUes qui
con;e l'impérialisme et s~
s les moyens qui renf'orcent
à l'en sem ble de la pop ula tion active actuelle de nos pay
fournir s, libèrent son initiative
con scie nte et acti ve à la résolution de tous les problème
participation orisent la montée de
me tten t l'ac cès à des tech niques plus perfectionnées, fav
créatrice, lui per à tout bond en
s et sup érie urs issu s des mas ses populaires et indispensables
nombreux cadres moyen s
liorer ses conditions matérielle
itab le, mo yen s enfm . qui dan s l'immédiat contribuen~ à-amé
avant vér développements pour
phy lact iqu e, alim ent aire , etc. ). II n'est pas besoin de longs
de vie (hygiène pro la
frique Noire où 80 à 90% de
oir que le pro blèm e-cl ef, dan s les conditions des Etats de l'A
percev effet évident que
abè te, est celu i de l'alp hab étis ation rapide des pays. II est en
population est analph
les autres aspects peuvent être
étis atio n est la bas e obj ect ive à partir de laquelle tous
l'alphab upçonnable d'éducation
lus : l'ac qui sitio n de l'éc ritu re et de la lecture est un outil inso
entamés et réso périence de
l'ac tivi té hum ain e me ttan t à la portée de l'homme l'ex
dans tous les domaines de tion
spirituel. En somme, réduca
nité enti ère et élar giss ant considérablement son horizon
l'huma pauvreté et contribue à
tiss em ent le plus effi cac e dans la lutte contre· la
constitue l'in ves
érationnelle de
pem ent soc io-é con om iqu e. Elle prévient la transmission gén
l'amélioration du dévelop
favorise en outre la pai,x au
mu ltip lian t les pos sibi lité s de percevoir un revenu. Elle
1a pauvreté en
force les· démocraties.
des com mu nau tés, acc roit la participation citoyenne et ren
sein

tie active) est donc une des


tion des ma sse s pop ula ires (particulièrement de leur par
L'alphabétisa en matière
rep ren dre dan s le cad re d'une politique vraiment nationale
tâches les plus urgentes à ent essaire, tou t
tan ce et l'ur gen ce de cet te tâche, l'ampleur du travail néc
d'éducation. L'impor
am me nt rap ide ,
à con clu re que pou r êtr e réalisée à un rythme suf fis
conduit
de personnes; elle ne peut être
pha bét isation ne peu t être confiée à un groupe restreint
l'al et écrire : en un
que par la mis e à con tributio n de tous ceux qui savent lire
sérieusement entreprise
ale. En particulier, ce
e d'im por tan ce nat ion ale doi t être résolue à l'échelle nation
mot cette tâch
n du seul ressort des membres
me ttre une erre ur gra ve que de vouloir en faire une questio
serait com que Jouer un rôle
x-c i, qui son t de loin une minorité, ne peuvent au plus
de l'enseignement; ceu
. Ce n'est que par J'actioo
nt leur exp~rience aux autres
moteur, un rôle d'o rga nisa teu rs tran sm etta
(gouvernement, partis politiq
s
ues, syndicats, organisation I
!
conjuguée et organisée de tous
rI :17-//
.1
J
de pays
fem me s, etc .), com me le mo ntre avec éloquence l'expérience
elles, de jeunes, d_e
Viet Nam et Cuba, que
ublique P
_ opu laire de Chine, la République démocratique du
Il Il
e la Rép
me.
'on pourra vaincre l'analphabétis
ents: le mot d'ordre lancé
ce de la rév olu tion cub ain e, est à cet égard pleine d'enseignem
L'expérien Ce que doit savoir
inst ruit pou r être libre », la proclamation de Fidel Castro «
par José Marti «Etr e
décision de faire de la
ins - au mo ins ,~ un être humain, c'est lire et écrire », la
au mo jet d'une véritable
tion des ma sses pop ula ires des villes et des campagnes l'ob
désanalpha6etisa olutionnaire
ion ale, ind iqu ent que lle pla ce importante le gouvernement rév
bataille à l'échelle nat
ore, les méthodes préconisées
acc ord e effectiv em ent à l'es sor culturel de son pays. Mieux enc
cubain nt tous les moyens
c suc cès mo ntre nt l'effica cité d'une conception hardie utilisa
et utilisées ave
mateme_l!e. Le gouvernement
bétisation se fasse en langue
disponibles, pourvu que l'aipha ~ait pas doit
tou s ceu x qui sav ent lire et écrire selon la devise « Qui ne
cubain a en effet fait appel à
diants, alphabétiseurs
sait doi t ens eig ner » : ens eig nants de tous degrés, élèves, étu
apprendre, qui s de l 00.000
orig ine , mo bili san t ain si plu s de 200.000 personnes, dont plu
volontaires de toute
n complète de leurs élèves
et étu diants; les éco les ont été fermées pour permettre l'utilisatio
élèves e de plusieurs
gra nde s vac anc es y ont été con sacrées, avec en plus une périod
(plus exactement les
mois). semaines pour
enf ant s son t déj à form és après un stage accéléré de trois
Le 1cr Août, 104.000
'savoir ». Ils ont de 9 â
ils le dise nt eux -mê me s ave c forfanterie « la lumière du
porter comme es, dans lès
tle dre ss et che mis e bleu e. Après ce stage de trois seml1in
15 ans. Un uniforme, · bat abètes dont la localisation ~sr
pha bét isat ion , ces équ ipe s sont dispersées chez les analph
centres d'al les persuadant souvent
. Tou te la jou rné e aux cha mps, ils aident les paysans,
d~jà, un problèrnP-
fitable à la révolution ...
c peine que le tem ps qu' ils perdront à lire avec eux est pro
ave farol », dans 104.00~
ent apr ès le trav ail, dan s 104 .000 foyers, à la lumière du «
Le soir, et seulem
lte OE A...
boh ios ins alu bre s, il y a un enfant qui épelle pour un adu
cahutes de alphabétiser un
eux , troi s mo is plu s tard (il faut en effet trois mois pour
Lorsqu'ils partiront chez importants, nécessaires :
ens eig né un voc abu lair e de 350 mots, de mots usuels,
adulte), ils auront
salaire, liberté, exploitation,
, hyg ièn e, .fra tern ité, pla nification, mercenaire, police,
insurrection nts de masse
à bie n cett e tâch e, d'au tres organisations, d'autres mouveme
nationalisation... Pour mener Fédération des
pag ne : la- Co nfé dér atio n des Travailleurs de Cuba, la
se sont joints à la cam
universitaire, le Ministère
cia tio n des Jeu nes Re bel les, la Fédératiqn Etudiante
Femmes, l'Asso
, etc.
Forces Armées Révolutionnaires
de· l 'Educatios, le Ministère des avec éloquence la
au bou t de que lqu es mois, à Cuba, démontrent
Les résultats atteints
nos pays, pourvu que soient
ray er rap ide me nt et com plè tement l'analphabétisme dans
possibilité d'en bilisation de
mé tho des adé qua tes : util isation des langues africaines,.mo
mis en œuvre les moyens et
et des enseignants.
ire et en particulier des élèves
tous ceux qui savent lire et écr iser dans ·
pos e alo rs la que stion de la langue et de l'écriture à util
Du point de vue pratique, se
1' alphabétisation_
qui sursit du fait quo pendant la
Ya un problème, c'est essentiellement un faux problème
d'aJphab6tisation des adulte, par la
'ode coloniale, des tentatives d'ailleurs très restreintes
; la langue utilisée étant le français.
méthode dite de << l'éducation de base» ont été effectuées
raisonnable (du point de we de,
Peut-on alphabétiser l'Afrique Noire en un laps de temps
toute autre langue étrangère? IJ suffit
· Africains s'entend) en utilisant Je français, ·l'anglais ou
Le français (ou l'anglais) est une
de considérer objectivement la question pour y répondre.
en français implique donc un effort
langµe étrangère pour tous les africains. Alphabétiser
éléments graphiques de l'écriture.
considérable: apprencke une langue étrangère et les
alors beaucoup plus de temps, alors
Incontestablement, l'alphabétisation d'un individu prend
ain même alphabétisé s'exprimera au
que dans l'immédiat, ce n'est pas en français que l'afric
avec l'administration, qui ne sont
sein de la collectivité villageoise. J•Dans ses rapports
d'une autre langue ... sinon que le
d'ailleurs pas quotidiens, rien ne s'oppose à l'utilisation
de tous les Etats africains et ce serait
français (ou l'anglais) selon Je cas est la langue officielle
ion. De plus, à supposer qu'elle fùt
tout simplement absurde de vouloir éterniser cette situat
en français aurait pour conséquence de
possible dans un délai assez court, l'alphabétisation
ue Noire au détriment de nos langues
tendre à faire du français la langue nationale en Afriq
ale.
propres, et de l'édification d'une culture nationale origin
ère, en tant qu'instrument linguistique
Ainsi, le français, l'anglais' ou toute langue étrang
l'importance du temps requis pour une
d'alphabétisation doive~t être rejetés, si l'on considère
le du patrimoine culturel et humain de
alphabétisation complète et la sauvegarde indispensab
l'Africain.
du français conduit nécessairement à
Il y'a cependant un dernier aspect à examiner : le rejet
dérée; laquelle utilisera-t-on? Peut-on
utiliser une des langues parlées dans la région consi
é? Ne favoriserait-on pas la division et
- imposer une autre langue à un groupe linguistique donn
ements linguistiques, soit qu'on utilise
l'éclatement de l'Etat par cristallisation des group
plusieurs langues, soit qu'on en impose une seule?
ndre alphabétisation et scolarisation. Avec
· C'est ici qu'il faut soigneusement éviter de confo
vénient à utiliser plus d'une des langues
les objectifs propres à la première, il n'y a aucun incon .
. du pays considéré. La question de la division n'est-elle
pas une fausse question dans la mesure
coexistent en parlant leurs langues
même où actuellement les groüpements considérés
la langue qui -introduira une division
respectives? Serait-ce le seul fàit de savoir lire et écrire
g: du français ne pourra faire
qui existe objectivement déjà, et qu'on_tou~ cas I~usa
es utilisées peut par contre
disparaitre avant bien_longtemps ? La pluralité des I~gu
t~nir un cloisonnement trop /
effectivement introduire des difficultés pratiqu~s ou main
choix d'un nombre restreint de1
poussé. Mais rien n'empêche et tout plaide pour le
en dehors des groupes auxquels elles
langues (deux ou trois ou plus) suffisamment répandues
les de langues contnbuera à &ciliter,
appartiennent en propre; d'ailleurs, l'existence de famil
ultés peuvent donc être évités, en y
souvent ce choix. Le cloisonnement et ses diffic
expliquer et convaincre les ~
mettant bien entendu le prix; car il est clair qu'il &udra 3_
de, po59ibi/ir,, de
aideront grand em ent De plus, la sauvegarde
eun propres aspirarfons y ns, quant A
ine, a une impo rtance sur laquelle nous reviendro
africa
~érdoppement des langues dans le cadre d'une unité
résolution du probl~ me national en Afrique Noire,
l'a n·nir culrurcl et à la
africaine réelle . de l'adulte ou dans une
dc,it do nc être co nd uit e dans la langue materne/le
L'alphabétisation bien
co mp ren dra it ma rne pu que les difficultés seraient
rend; il ne la
lan~ue africaine qu'il comp e. En effet, l'avantage de
sub,tituer
e eu rop éen ne éta it uti lisé
langu
moins !Irandes que si une la lan gu e maternelle des éleves tie
nt au
e eu rop éen ne à
qu'une langu
un e langue africaine plutot les images
pro che de cel le- ci, ou sin on, que les expressions et
fai t qu 'elle est sou vent très rop éen; l'élève n'est pas arrach
é au sol
mond e afr ica in et no n à l'eu
employées se rattachent au , la lan gue est acquise au contact
d'autres
n na tio na l éla rgi
dans un terrai
natal. mais amène à croître gue européenne,
t en cla sse et dan s les liv res comme le serait une lan
en
africains et non pas seulem en français supposée termi
née, le
e l'alph ab éti sat ion
valable qu
Remarque d'autant' plus des gens parlant
né ral à lui -m êm e, san s contact fréquent avec

,·illageois sera livré en 'il aurait naturellement ten
dance à en
a au cu n do ute qu
, et il n'y
<<hab ituellement~ français lan~e (ou une '
mu nau té; ée· qu i ne pe ut être le cas pour sa propre
sa com
délaisser !'~sage au sein de
nt.
nuera à parler instinctiveme
langue africaine) qtiil conti ieu se de leur aire d'extension
, de ·leurs
bas e d'u ne étu de sér
se faire sur la
Le choix des langues doit se en œuvre
l'ex ist e;c e de ma tér iau x suffisants pour une mi
ment, de
possibilités de développe ica ine , certains ont déjà été soulign
és. Il
ne lan gu e afr
s de l'utilisation d'u
rapide. Quant aux avantage de la ~auvegarde du patrim
oine culturel et
en t su r l'im po rta nc e·
co nvien t d'ins ister parti
culièrem uve .
ter ne lle qu e la civ ilis ation d'un groupe humain tro
t~ ~= !'A5icain. « C'est dan~ la langue ma rsi ste r si elle s'en détache ... ». Il
ne servirait
rimer et ell e ne sau rai t pe
le meiJJeur moyen de s'exp lité africaine»
co uri r sur la « pe rso nn ali té africaine », « l'origina
nuer à dis
strictement à rien de conti s véritables bases de
nd re co ns cie nc e, à la dégradation progressive de
pre
tout en assistant sans en de plu s concret et de plus réel.
Ainsi
ce qu 'ell es on t
te originalité dans
cette personnalité et de cet afr icaine peut seule perm
ettre de
dan s un e lan gu e
e matemeIJe ou
l'afphabérisarion en langu he sses de notre littérature ora
le et des
en co re tem ps les ric
ndant qu'il est
recueillir directement pe nt élargi de
tre his toi re, ou vri r la voie d'un développeme
témoignages sur divers
faits de no
mémo temps que
for me s div ers es) de la société africaine, en
J'expression culturelle
(sous ses
la langue utiJisée .
d'une évolution certaine de le tùir qu'elle
le de cet te mé tho de d'a lphabdtisarion r,sido dw
ge ab
Un autre avantage non négli d'instruction orant
sio n de la lan gu e ch ez le moniteur, son niveau
n'exige que la compréhen t - ou l'adolescent -
la
lte co nn ait ass ez II lanauo et l'enfan
assez indifférent : l'adu 6ment la buo do ro~rut
oment
. Ce qu i 61 ara if 6n orm
ct des adultes
p~rfectionnera au conta t requis, du
ca s du fra nç ais où un niveau minimum sor11i
ement au
des moniteurs, contrair » ou petit
se cr ier un e no uv ell e l11niiue du typo (< cr6olo
s voir
moins si on ne désire pa
nègre >>.

4/.7
Sénégal, du bambara au Mali et du haoussa au
e s'oppose par exemple au choix du wolof au
er comme langues d'alphabétisation des adultes.
d
celui dont dispose en Afiique Noire le plus gran
Devant Je fait objectif que l'alphabet latin est que franç aises ), cet
les anciennes colonies anglaises
nombre d'Afiicains «lettrés» (aussi bien dans ens et les
l'on ne perd pas de vue les objectifs, les moy
alphabet semble devoir s'imposer à priori si latin» plaid e
de vue, la simplicité de I' « alphabet
délais de l'alphabétisation. D'un autre point ·
arabe, malgré le lien de cette dernière avec une
également en sa faveur au détriment de l'écriture tuel de
plus l'intérêt de faciliter l'accès ultérieur et éven
religion assez répandue. L'écriture latine a de les
ce qui n'est pas négligeable. L'inexistence dans
l'homme alphabétisé au français~ à l'anglais, dans les
es correspondant à certains phonèmes présents
alphabets français et anglais de signes graphiqu dant Il est ·
.
tion de signes conventionnels leur correspon
langues africaines pose des problèmes de créa étiques
servant des divers signes graphiques et phon
évidemment plus rationnel de les créer en se avis, ·
onib les dans les langues qui utilisent cet alphabet. Mais de telles considérations, à notre
disp me le
elle, en particulier dans les pays africains com
doivent être confrontées avec l'existence actu étique
à base de l'alphabet latin, de l'alphabet phon
Ghana et le Nigeria, d'un système.d'écriture is long temps
s créés à cet effet, système utilisé depu
international et de divers signes conventionnel de ne pas
l'Ibo, l'Ewe, etc. Il semble donc raisonnable
pour des langues comme le Hausa, le Yoruba, phonèmes
abets nouveaux, du moins tant que tous les
entreprendre de créer anarchiquement des alph istants·
celles citées plus haut. Seuls les phonèmes inex
de la langue envisagée existent dans une de et nous ne
également un travail préliminaire à effectuer,
seraient dotés de signes nouveamc . Il y a là Nigeria
es utilisés pour écrire le Ha usa et le Poular au
-ferons que signaler que l'alphabet.et les sign rquer ·
e base de départ dans ce domaine. II faut rema
nous paraissent fournir en particulier une bonn édentes, eu
peuvent valablement avoir le pas sur les préc
cependant que des considérations pratiques de la vie
d'alphabétisation dans les différents secteurs
égard notamment à l'utilisation de la langue rses). De ·
spondance, publications de vulgarisation dive
pratique (journaux, documents officiels, corre le matériel
choisir des lettres et des signes réalisables avec
ce point de vue, il est en effet intéressant de Je fiais
ent disponible, de façon à faire l' ~cono1nie
de ronéotypie et de dactylographie actuellem ieur,
tuelleme nt impo rtants d'équipe men t. Ceci n'empêche nullement un remaniement ultér
éven
es le permettront.
lorsque les conditions matérielles et techniqu

DR HAVUGIMANA Alexis

African Scientific Journal

Numéro 15, Decembre 2022

(Nombre de mots) 2505

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