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DES CANDIDATS À
L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
Les 10 et 24 avril 2022, les Françaises et les Alors que la communauté scientifique alerte depuis
Français feront entendre leur voix lors de de nombreuses années sur l’urgence climatique et
l’élection présentielle. l’impérieuse nécessité d’agir, qu’une personne sur
cinq est en situation de précarité monétaire ou de
privation matérielle et sociale, et que 66,5 % des
Dans un contexte d’urgence climatique, personnes pauvres en France vivent aujourd’hui
sociale et de crise de confiance démocra- dans les grands pôles urbains, notre responsabilité
tique, les élus des métropoles, des agglomé- politique collective est d’accompagner chacune
rations et des grandes villes, réunis au sein et chacun pour réussir les transitions écologique,
de France urbaine, souhaitent contribuer à économique et sociale de notre temps.
un débat public de qualité, à la hauteur des
enjeux que nos concitoyens sont en droit Les cinq années à venir sont capitales pour les
défis que nous devons relever collectivement, et
d’attendre.
nous engagent auprès des générations à venir.
Alors que 75 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans
Ils souhaitent ainsi interpeller les candi- vivent en ville, il nous revient ensemble de
dates et candidats à la Présidence de la construire, par nos politiques d’éducation et d’en-
République autour d’une philosophie claire seignement supérieur, en faveur de la jeunesse,
et de propositions concrètes. Les élus le cadre qui leur permettra de s’épanouir et de
urbains espèrent que la qualité des débats s’émanciper et de se projeter vers l’avenir.
et les réponses apportées aux attentes
Élus des grandes villes, agglomérations et métro-
et aux aspirations des Françaises et des poles de France urbaine, nous sommes pleine-
Français les inciteront à se rendre massi- ment mobilisés et sollicitons l’engagement des
vement aux urnes pour faire un choix qui candidats à la Présidence de la République pour :
engage leur avenir et celui de la Nation. Accélérer l’adaptation de nos modes de vie
urbains, en faisant de nos villes des territoires
résilients et décarbonés pour toutes et tous,
en capacité d’accompagner les transitions pour
ne laisser personne sur le bord du chemin ;
Prôner l’inclusion, la mixité sociale, la dura-
bilité et la solidarité dans nos villes, pour
concrétiser les principes du vivre-ensemble et
garantir partout sur le territoire les principes de
la République, face aux dangers du repli sur soi,
du communautarisme et de la radicalisation ;
Garantir la tranquillité et la sécurité de tous l’action publique un enjeu commun. Le dialogue
nos concitoyens, aux côtés de l’ensemble des avec l’État doit être renouvelé en privilégiant la
acteurs qui font le continuum de sécurité : confiance au contrôle, le contrat à la directive,
les territoires urbains, en étroite collaboration l’expérimentation à l’uniformisation et le projet
avec la police et la justice, doivent être parties partagé à la compétition normative des appels
prenantes pour déployer une action globale à projets. Pour que ce dialogue existe, il doit
tenant compte de l’ensemble des enjeux, être équilibré et n’avoir pour seuls objectifs que
notamment en matière de prévention et d’in- la recherche de l’efficacité de l’action publique,
clusion (santé, santé mentale, addictions, lutte l’amélioration du quotidien de nos concitoyens et
contre la précarité, insertion, éducation…) ; la satisfaction de l’intérêt général.
ibérer les énergies en donnant aux territoires
L Pour cela il est essentiel d’accroitre l’autonomie
urbains les moyens de leurs ambitions, eux qui fiscale des collectivités afin de leur permettre
sont les locomotives de l’économie et de la d’assumer pleinement leurs responsabilités. Cela
création d’emplois, les lieux de l’innovation et impose de définir un nouvel équilibre entre fisca-
de l’émergence des technologies et des solu- lité propre, fiscalité partagée et péréquation des
tions durables ; recettes. Les règles du jeu doivent être fixées sur
Déployer une action de santé globale, en la durée du mandat pour assurer la prévisibilité
protégeant les personnes les plus fragiles, des ressources et ne pas être remises en cause à
chaque projet de loi de finances.
telle que définie par l’Organisation Mondiale de
la Santé, à savoir que « la santé est un état de Parce que ces principes sont tout aussi néces-
complet bien-être physique, mental et social et saires pour la qualité du service public que pour
ne consiste pas seulement en une absence de le maintien d’une cohésion nationale durement
maladie ou d’infirmité » ; éprouvée par la crise sanitaire de Covid-19, France
Donner un nouveau souffle à la démocratie urbaine s’est employée à les décliner non pas de
locale, tant représentative que participative, manière institutionnelle et à travers une lecture
pour renforcer, dans un contexte d’individua- qui éloigne trop souvent l’action politique des
lisation des revendications, la mobilisation aspirations profondes des Françaises et des
collective au service de l’intérêt général ; Français, mais en partant de leurs réalités, de
leurs préoccupations, de leurs attentes et de leurs
Consacrer le rôle central des métropoles fran- besoins concrets, vécus au quotidien.
çaises à l’échelle européenne, en renforçant le
dialogue politique et contractuel sur tous les C’est dans cet esprit que les élus des grandes
sujets traités dans les instances européennes et villes, agglomérations et métropoles, réunis au
qui concernent les territoires urbains ; sein de France urbaine, entendent interpeller
les candidats à l’élection présidentielle, afin que
Porter haut et fort l’Alliance des territoires au
chaque Française et chaque Français, en tant que
service des préoccupations concrètes de nos
citoyenne et citoyen, puisse savoir concrètement
concitoyens et d’une transformation, profonde
quel impact aura leur choix sur la capacité de leurs
et plus respectueuse de l’environnement, de
élus de proximité à les accompagner à se loger
nos modèles : ne faisons pas porter aux villes
de manière décente et abordable, à se chauffer
la responsabilité des crises. Plutôt que d’attiser
efficacement et de manière soutenable, à vivre en
des oppositions artificielles entre territoires
sécurité, à se déplacer sans entrave, à accéder au
urbains et ruraux, et donc entre citoyens, utili-
marché de l’emploi, à respirer un air pur, à béné-
sons leur capacité d’innovation, d’adaptation
ficier d’un cadre de vie toujours meilleur et qui
et de coopération au profit de l’ensemble des
préserve leur santé et celle de leurs enfants.
territoires pour renforcer l’accès de tous aux
services publics par une coopération renforcée La confiance envers les élus locaux et l’affirma-
entre exécutifs locaux (petites communes, tion du rôle et de la liberté des territoires à agir
grandes villes, intercommunalités, métropoles, devront être une première réponse apportée par
départements, régions, État, Europe). les candidats à l’élection présidentielle.
La crise sanitaire a révélé la capacité des acteurs publics et privés locaux à imaginer
rapidement des solutions, en dépassant les modalités d’action traditionnelles et le
strict respect des prérogatives de chacun : depuis mars 2020, nécessité a fait loi.
Ce que la crise nous a appris, c’est que face à des problèmes urgents et dont les
solutions n’existent pas sur étagère, il faut savoir se concentrer sur l’opérationnel.
Pour faire face aux crises sanitaire, climatique, économique et sociale, mais aussi à la
crise de confiance dans l’action publique, il faudra sans doute reproduire ce schéma :
l’essentiel, c’est d’arriver au résultat en produisant des solutions les plus adaptées à
chaque situation locale, en mobilisant les acteurs les plus à même d’y répondre.
Faire simple et pratique pour le citoyen, alors même que les questions à résoudre sont
complexes, nécessite un travail de coordination entre acteurs, publics et privés, mais
également un état d’esprit basé sur la confiance qu’il s’agit d’installer sur la durée.
C’est la raison pour laquelle les élus de France urbaine ont souhaité travailler selon
une méthode renouvelée : plutôt que d’engager un énième débat sur la question
de la répartition des compétences, ils ont fait le choix de partir des usages, des
attentes et des aspirations des citoyens et la manière dont Etat et territoires, dans un
contexte de transitions écologique, économique et sociale, devaient s’organiser pour
y répondre de manière efficace. Ce sont les usages qui doivent guider l’organisation
institutionnelle, et non l’inverse.
A ce titre, et fort de l’expérience accumulée pendant la crise sanitaire, le bloc urbain
appelle à une transformation du mode de fabrique des politiques publiques, incarné
par de nouvelles méthodes de travail.
Les crises rappellent Fortes de ce constat,
l’importance des villes elles construisent des
Pour nous Grandville, c’est
notre lieu de sortie Enfin coalitions territoriales
L’importance des villes est
apparue considérable, non pas
surtout quand on n’avait
pas la petite ! Mais on pré-
pour répondre aux
en vertu de qualités dont elles
fère vivre au calme, chez
nous. Il y a du travail dans
besoins des habitants
disposeraient par essence, mais le coin, on est bien !
Chacun des adhérents de
parce qu’elles sont confron-
France urbaine a instauré ou
tées, par leur densité, à plus
Aujourd’hui, les villes travaille à installer des coali-
d’occurrences des probléma-
tiques liées aux crises (habitat n’imaginent pas se tions entre intercommunalités,
collectif, jeunesse, lutte contre construire sans les département et/ou région pour
le réchauffement climatique, territoires voisins résoudre des problématiques
densité de population, disposi- locales : l’enjeu est le service
A l’heure du circuit court, cela
tifs d’association des citoyens, rendu aux usagers, charge aux
semble évident ! La prise de
etc.) que les autres territoires acteurs locaux d’imaginer des
conscience de l’interdépen-
moins denses. Et par là même, solutions ingénieuses, les plus
dance et de l’intérêt à agir
doivent inventer plus de solu- adaptées possibles, et réalisées
en commun a fondé l’idée
tions susceptibles d’inspirer
d’alliance des territoires que aux meilleurs coûts !
leurs pairs.
France urbaine défend depuis
de nombreuses années : loge- Après 6 ans dans le centre ville, on a eu
J’aime la ville, je suis ment, alimentation, ressources, envie d’espace. Mais ça n’est pas exclu
à proximité de tout, qu’on y retourne. On a un projet d’ha-
c’est top ! Les enfants Gra économie, mobilités, les chan- bitat partagé avec 3 autres familles et
ndv
sont autonomes. Il y a ille tiers communs sont nombreux comme ça l’une de nous deux au moins
plein de choses à faire, pourrait aller bosser en vélo.
à construire et on sent et urgents.
bien aujourd’hui que ça
bouge plus que jamais.
À RETENIR
Tout le monde est
concerné par la ville
Il existe des conditions à la réussite de cette
Nous sommes tous utilisateurs
de la ville : 30 millions de per-
nouvelle fabrique de l’action publique :
sonnes y vivent mais encore
En sortant de la course à la rationalisation des compétences
plus y travaillent et extrême-
des collectivités, France urbaine propose une nouvelle ambi-
ment nombreux sont ceux qui y
tion : celle du pragmatisme. Qui impose que la simplification
ont étudiés, qui y bénéficient de
administrative s’incarne avant tout dans le service rendu à
services spécialisés, y font des
l’usager.
achats, des démarches... La ville
est le carrefour, le lieu de croise- Pour rendre possible ce pragmatisme, il est indispensable
ment et d’échanges qui per- d’augmenter la possibilité de réaliser des expérimentations
mettent à la société entière de locales, en intégrant des différenciations entre territoires, et
se confronter et d’imaginer des de donner un cadre budgétaire et fiscal clair favorisant l’au-
solutions. Pour les populations tonomie et organisant une péréquation co-construite avec les
des villes, comme pour leurs acteurs locaux.
usagers qui n’y habitent pas.
Mais surtout, c’est une nouvelle façon de penser les relations
Etat-collectivités qui doit voir le jour, tirant des enseigne-
Je ne connaissais pas Grandville ments de la crise sanitaire : le dialogue et la recherche de
mais je m’y suis vite fait. J’ai un petit
studio que je paie avec un boulot à solution en commun a été efficace et rendu service aux fran-
mi-temps. C’est pas le grand luxe çais, les décisions descendantes et sans dialogue préalable
mais j’ai mon indépendance !
ont créé des crispations non sans conséquences sur la qualité
du service rendu. Manifestement le choix du dialogue et de la
confiance mutuelle produit plus de résultats !
Reposons les bases de la
coopération État-collectivités.
PRODUCTION
DE MATÉRIAUX
BIO-SOURCÉS Je travaille à la régie alimentaire de
Grandville du Nord sur un poste amé-
nagé. On fourni les cantines, scolaires VILLE MOINS
et autres. Cette année on a eu du DENSE
surplus dont on a pu faire proter le
CCAS de Grandville mais aussi d’autres
alentours. Maintenant il arrive que la
ville produise pour la campagne ! VILLE
Grandville de l’Ouest DENSE J’ai été embauché dans l’ « EBE
pour la ville résiliente ». Il y a du
boulot, il faut que ça bouge !
EBE (ENTREPRISE À BUT D’EMPLOI)
pour la ville résiliente
Pour tout ce qui nous concerne,
c’est simple, ce sont les maisons des
LABORATOIRE jeunes, crées suite au COVID. Moi j’y
PROSPECTIF
(documentation, vais toutes les semaines. Il y a pas
expérimentation, mal d’activités sur place mais aussi
évaluation) des sorties nature et avec d’autres
Maison
jeunes pas loin de Grandville et
des jeunes
franchement ça fait du bien. Pour une décentralisation des solutions
VILLE
DENSE Les 106 adhérents de France urbaine représentent 2 000
L’autre jour, en parlant de mon communes de toutes tailles où vivent 30 millions de
projet l’animatrice m’a fait découvrir
le Fond d’Aide aux Jeunes. J’ai rdv Français. La crise sanitaire a été un démonstrateur qu’il était
VILLE MOINS à la mission locale. possible de fabriquer différemment l’action publique : en
DENSE partant des usagers et des citoyens, quitte à organiser entre
P+R acteurs publics et privés les coopérations, transferts de
moyens et d’informations qui leur facilitent la vie.
De temps en temps, on se fait Forts de ces constats et expériences, ils souhaitent que des
des soirées sans enfants et enseignements soient tirés de cette période, de façon à
de plus en plus, on lâche nos
voitures. On va jusqu’à la gare les reproduire pour faire face aux crises à venir : souplesse,
du parking relais comme ça c’est expérimentations, différenciations locales, co-construction
sécurisé la nuit et on prend le
tram-train. Tarif tram et pas de avec l’Etat des traductions locales de ses stratégies,
prise de tête. Le 1er pour rentrer autonomie fiscale et stabilité des règles budgétaires.
est à 4h du mat’...
Que chaque territoire élabore ses solutions avec les acteurs
locaux, dans le strict respect du cadre républicain.
Je travaille pour une compagnie des eaux. Le SIVU de l’eau
(qu’on a en DSP) en aval de Grandville du Nord doit se
connecter à l’amont. Pour une fois, ça devrait aller : pas de
nouvelle entité mais un contrat et on garde l’entretien.
ud
ille du S
Gra ndv
Les « Ambassadeurs de la transition » de Grandville
du Sud ont fait une animation près de chez nous.
A priori, on pourrait nous aussi rénover notre loge- Ambassadeurs
ment pour être plus économes en énergies. transition
On a pris rdv pour regarder ça plus en détails.
MAIRIE de L’année prochaine, je le en
proximité
Haute alternance au CFA Métier de
Je travaille à la mairie. Qualité de l’urbain. Je sais qu’il y a des
Actuellement on met le Services débouchés et je sais que je
paquet sur la rénovation pourrai avoir une belle vie ici.
thermique des bâtiments. C’est chez moi !
Le programme-cadre En ce moment c’est un peu galère : mon
travaillé avec le département immeuble est en travaux de rénovation VILLE
permet un accompagnement thermique. Mais bon, on devrait gagner DENSE
complet – 360° comme on beaucoup de confort. Ça n’a pas été simple GRAND CENTRE
de formation aux
dit – notamment dans les pour que tous les copropriétaires se mettent VILLE MOINS Métiers de l’urbain
quartiers Politique de la Ville. d’accord mais il faut bien dire que les argu- DENSE 100% alternance
ments du prestataire de la mairie étaient
solides et que le montage de nos dossiers
- aides comprises - a été très simple.
Faire de la commande
publique un accélérateur
de la transition écologique
et sociale
R
enforcer la souveraineté au niveau européen,
en précisant les cas dans lesquels l’acheteur POUR ALLER PLUS LOIN
peut imposer une localisation sur le territoire
européen de tout ou partie des moyens de Consacrer l’ensemble des évolutions
production ou d’exécution et en dotant l’Eu- précédentes, notamment la prise en
rope d’un Buy European Act garantissant des compte des externalités environnemen-
quotas minimaux en faveur de ses TPE et PME ; tales et sociales de l’achat, en substituant
à la notion d’ « offre économiquement la
Prévoir une exception agricole et alimen-
plus avantageuse », celle d’ « offre la plus
taire pour les achats publics, pour permettre
avantageuse » ou « offre la plus perti-
de prévoir des critères de proximité dans les
nente » ;
appels d’offre, en considérant que les biens
agricoles et alimentaires, parce qu’ils condi- Établir une véritable cartographie des
tionnent la survie de chaque individu, ne sont achats publics en France, sur la base des
pas des objets comme les autres, à l’instar des dépenses exécutées.
biens culturels.
P
ermettre de prendre en compte les externa-
lités économiques et sociales de l’achat, en
permettant à l’acheteur d’étendre le raisonne-
ment en « coût complet », en intégrant dans
son analyse les effets économiques et sociaux
induits par l’achat : création ou maintien d’em-
plois, recettes fiscales, moindres dépenses
sociales... ;
A
utoriser la valorisation des éléments de la
politique sociale générale des candidats dans
le cadre d’une procédure ;
A
utoriser le recours à la négociation, en
permettant à l’acheteur de négocier chaque
fois qu’il le juge nécessaire, quel que soit le
montant de la procédure, comme cela est
possible pour les entités adjudicatrices, tout
en préservant les principes de transparence
des procédures et d’égalité de traitement des
candidats.
Promouvoir l’Alliance
des territoires au service
des transitions
C
onstruire avec les territoires un outil d’ob- Mutualiser les soutiens financiers à l’in-
servation transversale et territorial de l’éco- vestissement dans les parcours de
nomie et de l’emploi, en s’appuyant sur un reprise-transmission ;
réseau national d’observation des dynamiques
Appuyer les travaux menés sur les territoires
économiques locales ;
sur l’anticipation et la reconversion des
Evaluer et transformer le dispositif de régula- friches commerciales ;
tion des implantations commerciales, via les
Appuyer la consolidation juridique et finan-
CDAC et CNAC, en l’adaptant aux nouvelles
cière des outils de planification (PLU) et de
formes d’offres ;
programmation opérationnelle (foncières,
Donner la possibilité aux collectivités qui y SPL…) qui garantissent le maintien et le déve-
seraient engagées de moduler, à iso-ressource loppement des activités économiques artisa-
globale pour la collectivité, la taxe sur les nales et productives dans le tissu urbain ;
surfaces commerciales (TSC) en fonction des
Proposer, dans le cadre des Zones à Faibles
secteurs pour permettre notamment de favo-
Emissions, un appui financier aux collectivités
riser les centralités, en élargissant la TSC aux
déployant des aides aux entreprises engagées
drives et aux entrepôts majoritairement dédiés
dans la reconversion de leur flotte ;
au e-commerce ;
Valoriser et reconnaître le travail des mana-
Veiller à l’échelle inter-territoriale à la cohé-
gers de centre-ville ;
rence entre outils de planification de l’offre
commerciale ; Préparer la nouvelle génération du pro-
gramme « Action cœur de Ville » en
Poursuivre la mise à jour et la simplification
l’étendant aux centralités et polarités de
des dispositions juridiques concernant les
quartier en difficultés, quelle que soit la taille
foncières commerciales et le droit de préemp-
de l’agglomération.
tion des baux et des fonds ;
L
a méthode prônée par
les élus de France urbaine
Les politiques culturelles ont bénéficié, ces Les grandes villes, grandes agglomérations et
dernières années, d’une véritable bascule terri- métropoles ont mis en œuvre des moyens visant
toriale, confortant la place des collectivités à dispenser autant que faire se peut les acteurs
locales dans l’élaboration de projets culturels et équipements culturels de conséquences sani-
structurants. taires néfastes pour le secteur, tandis que le Plan
de relance a engagés des crédits fléchés vers
Le bloc local, et particulièrement les territoires les grands équipements culturels et structures
urbains, figure désormais au rang d’interlocu- conventionnées, mais également des crédits
teur et de contributeur privilégié de la culture, « territorialisés ». C’est à cette territorialisation
en tant que principal financeur et propriétaire des politiques et des financements culturels que
d’équipements culturels. Le statut de compétence France urbaine souhaite travailler, en confortant
partagée confère à la culture un statut singulier la décentralisation culturelle mais également en
dans les relations entre l’Etat et les collectivités approfondissant la déconcentration, gage de
territoriales, ainsi qu’avec les territoires entre eux, proximité de l’Etat et prérequis pour surseoir
et suppose un cadre de dialogue et de concerta- au saupoudrage des crédits. Selon les postes
tion permanent à l’instar du Conseil des territoires de dépenses attribués à la culture, une gestion
pour la Culture et des Conseils locaux des terri- directe des crédits pourrait être davantage
toires pour la Culture. Les orientations nationales entendue, en donnant davantage de latitude aux
et les priorités locales doivent converger vers une Directions régionales des affaires culturelles, et
ambition culturelle commune renouvelée, alors en identifiant demain les Conseils locaux des
que la pandémie de Covid-19 a abimé financière- territoires pour la Culture comme des instances
ment et symboliquement le tissu culturel. La défi- davantage intégrées et régaliennes en matière
nition d’un projet politique pour la culture paraît d’affectation des crédits.
ainsi plus que jamais primordial pour réaffirmer le
soutien à la création artistique et culturelle, ainsi
qu’aux acteurs culturels dans leur ensemble.
Des propositions concrètes
L
a définition d’un projet politique global
pour la culture associant l’Etat, les collectivités POUR ALLER PLUS LOIN
territoriales et l’ensemble des acteurs cultu-
rels, visant à l’élaboration d’une feuille de route Remettre en perspective la dimension
partagée, en inscrivant les politiques culturelles sociétale et sociale de la culture – dans
dans les différentes transitions, de réaffirmer l’émancipation de soi et dans le rapport
les leviers qui sont les leurs en matière de droits aux autres, mais également dans l’offre
culturels des personnes, d’égalité femmes/ sociale que les équipements culturels
hommes, de lutte contre les discriminations et peuvent proposer ;
contre les violences, de renforcer le concours à
l’éducation artistique et culturelle, et de redé- Préciser et valoriser les dimensions
finir le « soft power » culturel français dans un « populaires » de la culture en 2022 :
contexte post crise sanitaire ; tiers lieux culturels, quartiers culturels et
créatifs, occupation de l’espace public,
Mettre en place un plan d’investissement commande publique culturelle… ;
massif pour la culture, permettant de recons-
idérer l’intervention financière de l’Etat et des Produire de la littérature et outiller la
collectivités locales et de convenir d’une meil- réflexion sur la place des équipements,
leure coordination ; des programmations et des acteurs cultu-
rels dans les territoires ;
Afficher un soutien politique et financier, clair
et affirmé, à l’attention des acteurs culturels, Investir la dynamique « olympiades
professionnels et amateurs ; culturelles » de Paris 2024 en plaçant les
grandes villes, grandes agglomérations et
Accompagner la territorialisation des poli- métropoles au cœur du dispositif ;
tiques culturelles en donnant davantage de
latitude aux DRAC et en initiant une véritable Rapprocher les grandes collectivités des
politique de contractualisation entre l’Etat et les institutions européennes, par le truche-
collectivités territoriales en matière de finance- ment du financement et des programmes
ment des politiques culturelles ; culturels.
Accélérer la transition
vers des territoires
circulaires et vertueux
Environ 60 % de la consommation
mondiale de ressources s’effectue dans
les villes.
10 territoires membres de France urbaine
ont reçu le label « Économie circulaire »
du programme de l’ADEME « Territoire L
a méthode prônée par
engagé transition écologique ». les élus de France urbaine
35 % des structures de la filière du réem-
ploi et de la réutilisation de biens ména- Les territoires urbains et leurs acteurs écono-
gers font partie de l’ESS. miques sont de plus en plus nombreux à se
tourner vers l’économie circulaire pour répondre
de manière concrète aux défis de la transition
écologique. La co-construction est au cœur de
l’action publique pour ces stratégies multi-ac-
Dans un contexte d’urgence climatique, l’éco- teurs, pour lesquelles les collectivités prennent
nomie circulaire favorise des modes de produc- un rôle d’impulsion et d’animation grandissant.
tion et de consommation plus sobres et durables, Néanmoins, elles ont encore majoritairement
à tous les stades du cycle de vie d’un produit ou un rôle d’accompagnatrices de projets portés
d’un service, afin de préserver les ressources et par les acteurs locaux. Il est en outre fortement
répond ainsi à des préoccupations écologiques, souhaité de dépasser l’entrée « déchets », afin
mais aussi économiques et sociales. d’appréhender une approche plus transverse de
l’économie circulaire, axée sur les « filières ». Les
Il s’agit de réduire l’empreinte matière et carbone, achats publics circulaires constituent un levier
tout comme la production de déchets à la source, pour structurer ces filières. Par ailleurs, dans le
en développant de nouvelles filières circulaires contexte actuel de difficultés d’approvisionne-
innovantes, créatrices d’emplois non délocali- ment en matières premières, les entreprises vont
sables. On observe une imbrication de plus en devoir se pencher sur le sourcing des matériaux
plus grande entre économie circulaire et économie et ressources du territoire et aux alentours. Avoir
sociale et solidaire. Aujourd’hui, la pertinence de un diagnostic territorial et effectuer la cartogra-
la (re)constitution de chaînes de valeurs locales phie des flux entrants et sortants du territoire
semble accentuée par la crise sanitaire, ainsi que paraissent essentiels pour accompagner au
par les évolutions du cadre législatif et réglemen- mieux les acteurs économiques..
taire au niveau national, qui placent désormais les
questions de réemploi, de réutilisation et de tran-
sition écologique et sociale au cœur des stratégies
des acheteurs publics, permettant la transition
vers des modèles économiques territoriaux plus
vertueux et inclusifs.
Des propositions concrètes
S
outenir les stratégies territoriales d’éco- A
ccompagner la mise en place de filières de
nomie circulaire, en donnant accès aux terri- réemploi d’emballages en verre au niveau
toires urbains aux crédits « France relance », local, pour répondre notamment au besoin
notamment les crédits additionnels du Fonds concernant les stations de lavage ;
Économie circulaire de l’ADEME - et aux crédits A
voir des propositions de la part de l’État
« France 2030 », et en encourageant les favorisant le recyclage des matières autres
autorités de gestion à territorialiser les fonds que le plastique, tout comme la collecte et la
européens structurels et d’investissement de la valorisation des biodéchets.
politique de cohésion européenne ;
P
révoir, dans le cadre d’une feuille de route
partagée, les financements adéquats pour les
stratégies territoriales d’économie circulaire,
en particulier via des financements directs pour
les volets « Économie circulaire » des contrats
de relance et de transition écologique ;
POUR ALLER PLUS LOIN
A
pporter davantage de visibilité sur les
appels à projets pouvant intéresser les collec- Reconnaître pleinement la compétence
tivités en matière d’Économie circulaire, avec des communes et leurs groupements
un meilleur fléchage et dimensionnement des en matière d’économie circulaire, et
aides dédiées aux collectivités ; renforcer la gouvernance et la coordi-
A
ssurer une approche transverse de l’éco- nation de tous les échelons territoriaux
nomie circulaire en prenant en compte le pour une meilleure articulation des cadres
développement de filières locales stratégiques, (législatifs, réglementaires, de finance-
tout en considérant le cycle de vie des produits ments…) ;
et services ;
Mener une réflexion sur les indicateurs
F
aciliter l’accès au foncier afin d’assurer le afin d’évaluer les démarches de progrès
maintien en centre-ville d’activités écono- des stratégies territoriales d’économie
miques indispensables et vertueuses selon circulaire, en lien avec les travaux sur les
les besoins du territoire, en envisageant des indicateurs pour les contrats de relance et
possibilités d’adaptation du plan local d’urba- de transition écologique ;
nisme, d’accès au fonds friches, de mutuali-
sation intercommunale, de diversification des Sensibiliser les élus et agents des collec-
foncières existantes avec la création de filiales tivités à l’économie circulaire et favoriser
économie circulaire, de mobiliser les EPF... ; une meilleure connaissance des acteurs de
l’économie circulaire du territoire ;
S
’appuyer sur la commande publique comme
un outil de pilotage de développement Prendre en compte le cas particulier des
économique territorial, en soutenant la mise territoires ultramarins, les textes législa-
en œuvre des Schémas de Promotion des tifs et réglementaires récents n’intégrant
Achats Publics Socialement et Écologiquement pas forcément leurs problématiques
Responsables (SPASER) ; spécifiques.
O
uvrir rapidement une réflexion sur la mise
en place d’un cadre couvrant l’ensemble de la
chaine de vrac, afin de favoriser le développe-
ment qualitatif du vrac, avec un impact positif
sur l’environnement et la préservation des
ressources, tout en garantissant le respect des
normes sanitaires ;
Accélérer la transition
vers des territoires
solidaires et inclusifs
D
emander une politique publique en soutien P
révoir, dans le cadre d’une feuille de route
à la croissance du secteur de l’ESS, afin partagée, les financements adéquats pour les
de permettre un passage de changement stratégies territoriales d’ESS, en particulier
d’échelle ; via des financements directs pour le volet ESS
des contrats de relance et de transition écolo-
S
outenir les structures volontaires ESS gique (CRTE), et via l’appel à manifestation
porteuses solutions sociales et environnemen- d’intérêt « Pôles territoriaux de coopération
tales, qui souhaitent croitre, avec l’appui des économique » ;
collectivités territoriales ;
A
pporter davantage de visibilité sur les
S
outenir la participation des collectivités appels à projets pouvant intéresser les
dans les sociétés coopératives d’intérêt collectivités en matière d’ESS, avec un meil-
collectif (SCIC) et les Pôles Territoriaux de leur fléchage et dimensionnement des aides
Coopération Économique (PTCE) ; dédiées aux collectivités et les acteurs du
D
évelopper des solutions d’accompagnement territoire.
des structures de l’ESS au niveau local ;
P
romouvoir et soutenir les nouveaux modèles
entrepreneuriaux, notamment auprès des
jeunes générations ;
POUR ALLER PLUS LOIN
A
ppuyer les coopérations entre acteurs
économiques traditionnels et acteurs de l’ESS Avoir des outils de formation à l’ESS et
; à l’innovation sociale à l’attention des
collectivités et favoriser une meilleure
F
aciliter l’accès au foncier afin d’assurer le connaissance des acteurs de l’ESS du terri-
maintien en centre-ville d’activités écono- toire et leur implication dans la transition
miques indispensables et vertueuses selon écologique et sociale ;
les besoins du territoire, en envisageant des
possibilités d’adaptation du plan local d’urba- S’appuyer sur la commande publique
nisme, d’accès au fonds friches, de mutuali- responsable écologiquement et socia-
sation intercommunale, de diversification des lement, qui peut avoir un rôle moteur et
foncières existantes avec la création de filiales structurant dans des cadres national et
ESS, de mobiliser les EPF… ; européen adaptés, et soutenir la mise en
œuvre des Schémas de Promotion des
D
onner accès aux territoires urbains aux Achats Publics Socialement et Ecologique-
crédits de « France relance » et de « France ment Responsables (SPASER) ;
2030 », et encourager les autorités de gestion
à territorialiser les fonds européens structurels Renforcer la gouvernance et la coordina-
et d’investissement de la politique de cohé- tion de tous les niveaux territoriaux ;
sion européenne pour la période 2021-2027 en
Mener une réflexion sur les indicateurs,
matière d’ESS, notamment, pour les territoires
afin d’évaluer les démarches de progrès
qui le souhaitent, via l’objectif stratégique 5
des stratégies territoriales d’ESS, en lien
intitulé « L’Europe plus proche des citoyens » ;
avec les travaux en cours sur les indica-
S
ensibiliser les collectivités aux leviers de teurs pour les contrats de relance et de
financement et outils de coopération euro- transition écologique.
péens dans lesquels l’ESS et l’innovation
sociale peuvent s’inscrire ;
R
efondre totalement les aides nationales pour Evaluer la loi concernant l’instruction obli-
la petite enfance ; gatoire à 3 ans et sa mise en œuvre, sans
remettre en cause la scolarisation dès 3 ans
Faire évoluer la Fonction publique territoriale
voire 2 ans. La loi a entraîné un surcoût non
et revaloriser l’attractivité de tous les métiers
compensé pour les communes sans assurance
« à la personne », notamment ceux de la
d’une plus grande scolarisation des enfants de
petite-enfance, de l’animation, de la restauration
3 ans.
scolaire, de l’accompagnement du handicap ou
des transports scolaires ; Maintenir les jardins familiaux, selon les
demandes des communes ;
C
onstituer des filières professionnelles
« petite-enfance » et « animation », y associant Soutenir les communes pour la construction
notamment des employeurs aux statuts divers ; d’écoles susceptibles d’être transformées
pour de nouveaux usages pour anticiper les
Confier une compétence locale obligatoire
évolutions démographiques, en optimisant ces
de la petite-enfance, financée avec des trans-
espaces publics privilégiés dans les villes et les
ferts financiers de l’Etat adaptés à la réalité des
quartiers et en soutenant leur rôle dans la lutte
enjeux du secteur ;
contre le réchauffement climatique (végétalisa-
Engager un programme national de finance- tion, rénovation thermique…) ;
ment de construction ou d’extension de lieux
Ouvrir le Service National Universel à d’autres
d’accueil de la petite-enfance (Equipement
jeunes et d’autres territoires ;
d’accueil du jeune enfant, Maison d’Assistants
Maternels…) ; Donner aux collectivités urbaines la capacité
de recruter des animateurs formés, ayant la
Créer un conseil permanent de la petite-
capacité de se voir financer le brevet d’aptitude
enfance entre le ministère, la branche famille
aux fonctions d’animateur (BAFA) ;
(Caisse nationale des allocations familiales) et
les employeurs publics ; Permettre aux territoires urbains d’expéri-
menter ou de gérer des fonds par délégation
Mettre en œuvre des actions innovantes dans
dans le domaine de la jeunesse.
les âges « passerelle », allant au-delà des
seules structures liées aux âges ;
Réinventer la place de
l’université dans la ville
M
ettre les étudiants au cœur des politiques
locales, en faisant de la vie étudiante une POUR ALLER PLUS LOIN
politique publique à part entière pour les EPCI
volontaires, en copilotage avec les universités S’appuyer sur l’université pour donner à
et les CROUS, en reconnaissant, soutenant et la science toute sa place dans le débat
confortant les intercommunalités se position- public et l’exercice quotidien de la démo-
nant en « autorités coordonnatrices » des ques- cratie locale ;
tions de vie étudiante ;
Poursuivre et transformer les programmes
Engager par l’Etat un plan d’investissement, de recherche-action (POPSU) pour en
de diversification et de transformation énergé- faire de véritables vecteurs des interac-
tique des campus, pour réinventer leur place tions entre collectivités et universitaires.
et leur rôle dans les villes, en engageant la
mise en œuvre des sociétés publiques locales
(SPL) universitaires pour en faire de véritables
outils de « co-aménagement », en mobilisant les
acteurs publics de l’investissement, au premier
rang desquels la Banque des Territoires, pour
engager la création de ces SPL ;
R
établir le lien fiscal entre habitants et exécu-
tifs locaux, en rétablissant un lien direct entre
la majorité des habitants et les budgets locaux,
lequel ne doit pas se limiter à la tarification ;
R
enforcer les marges de manœuvre fiscales
locales, en donnant plus de souplesse aux
élus locaux, en contrepartie d’une plus grande
responsabilité devant les acteurs du territoire.
Repenser le système
de financement du service
public de gestion des déchets
R
ééquilibrer le système de financement du
SPGD en responsabilisant davantage les
metteurs sur le marché, en instaurant une
TGAP amont frappant les produits de grande
consommation non recyclables échappant à la
responsabilité élargie des producteurs (REP),
en limitant la part de financement du SPGD
assise sur la fiscalité à 50 %, en élargissant
les dispositifs REP et en affectant les recettes
supplémentaires de TGAP au financement du
SPGD et des dispositifs de recyclage ;
F
avoriser le déploiement de la tarifica-
tion incitative, en autorisant la cohabitation
pérenne de la TEOM et de la TEOMi sur un
même territoire, en diminuant significativement
les coûts de mise en œuvre de la tarification
incitative en zones urbaines en permettant
d’instaurer une tarification incitative collec-
tive à l’échelle de quartiers ou de secteurs, en
permettant aux collectivités d’instaurer, sur une
base volontaire, une tarification sociale pour
limiter les effets parfois anti-redistributifs pour
les ménages les plus défavorisés du passage à
la tarification incitative, en s’inspirant notam-
ment de ce qui existe aujourd’hui pour l’énergie
ou l’eau ;
S
écuriser juridiquement les délibérations
locales prises en matière de financement du
SPGD.
Lutter contre
la sous-occupation
des logements
U
nifier la fiscalité de la sous-occupation de
logements (taxe sur les logements vacants, POUR ALLER PLUS LOIN
taxe d’habitation sur les résidences secondaires,
taxe d’habitation sur les logements vacants) Accroitre les marges locales de régu-
en simplifiant le régime fiscal actuel, en créant lation des meublés de tourisme, en
une taxe incitative unifiée s’appliquant à tous donnant davantage de marges de
les logements qui ne sont pas des résidences manœuvre au niveau local, pour que la
principales ; régulation des meublés se fasse en lien
avec les réalités des marchés du logement
C
onfier à toutes les collectivités les outils
de chaque territoire et en permettant aux
aujourd’hui réservés aux zones tendues, tels
communes qui le souhaitent de déléguer
que le numéro d’enregistrement des meublés de
la délivrance du numéro d’enregistrement
tourisme ou la majoration de la taxe d’habita-
aux EPCI, pour une gestion plus intégrée.
tion sur les résidences secondaires) ;
R
enforcer les capacités de suivi des meublés
de tourisme, en permettant aux collectivités
de constituer elles-mêmes la liste des pièces
justificatives exigibles pour toute déclaration de
location en meublé de tourisme.
L
a méthode prônée par
De notre République décentralisée, découle une les élus de France urbaine
communauté de destin entre collectivités et État.
Les élus de France urbaine souhaitent prendre
L’État est en droit d’attendre que les collectivités toute leur part dans la transition écologique
soient parties prenantes de la trajectoire globale du pays et contribuer au désendettement de
des finances publiques, prennent toute leur part, la Nation. Ils appellent toutefois l’État à ne pas
tant dans les investissements qu’exigent la tran- entraver leur action au service de ces objectifs
sition écologique du pays que dans le désendet- communs et cohérents. La restauration d’une
tement de la Nation. De leur côté, les collectivités parfaite et absolue confiance, la clarification
sont en droit d’escompter que le contrat soit des modalités d’association des collectivités
synonyme de réciprocité des engagements, que la aux efforts de l’État ou la volonté d’intensifier et
demande de prévisibilité soit entendue et, d’une d’améliorer la coopération avec l’échelon national
façon générale, que les relations financières entre sont autant de facteurs essentiels de réussite.
l’Etat et les collectivités soient placées sous le
double signe de l’efficacité et de la confiance.
Des propositions concrètes
Réinventer les
solidarités territoriales
M
ettre en place un nouveau moteur pour
dynamiser la péréquation, en la faisant POUR ALLER PLUS LOIN
reposer dorénavant sur l’affectation d’une
partie de la croissance interannuelle de la Accepter l’obsolescence de dispositifs
fraction de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) désuets ;
allouée en échanges des dotations de
compensation ; Changer radicalement le paradigme
de la péréquation : l’aboutissement de
C
orriger les indicateurs financiers mis en la péréquation territoriale consisterait à
œuvre au niveau national ; une formalisation des redistributions de
ressources intégralement décidée sur le
F
avoriser les répartitions dérogatoires de
terrain, selon des critères et indicateurs
dotation, en encourageant plus fortement
localement pertinents et en lien direct
les élus locaux à se munir des possibilités
avec les objectifs d’un projet de territoire
déjà accordées par la loi sur les répartitions
partagé entre collectivités d’un même
dérogatoires, en ce qui concerne la dotation
ensemble intercommunal.
globale de fonctionnement ou le fonds de
péréquation intercommunal et communal et
en rendant pluriannuelles et sur la durée du
mandat, les délibérations dites de « répartition
libre du FPIC » ;
F
aciliter les partages conventionnels de
recettes fiscales, en permettant aux élus
locaux de disposer d’instruments juridiques
plus souples.
Renforcer l’attractivité
des métiers du service
public local
P
our faire face aux coûts élevés de logement,
mettre en place des actions de soutien par POUR ALLER PLUS LOIN
les employeurs territoriaux pour les agents,
à l’image des dispositifs en vigueur dans le Engager une réforme plus structurelle du
secteur privé (« 1 % logement ») ; système de rémunérations, en croisant
les logiques de grades avec celles d’em-
E
largir et moderniser les conditions d’attribu-
plois et de métiers, afin de revaloriser les
tion des aides à l’installation ;
compétences qui présentent les plus forts
D
égeler la valeur du point d’indice en associant enjeux d’attractivité tout en confirmant les
les employeurs territoriaux à des études d’im- avantages du cadre statutaire en matière
pact financier de la mesure et en examinant les de mobilité des agents et d’adaptabilité du
mesures propres à donner aux grandes collec- service public ;
tivités des moyens d’actions à la hauteur des
Confier, dans le cadre du dialogue social
défis et responsabilités qui sont les leurs ;
national, la maîtrise de l’agenda social et
R
enforcer le recours aux dispositifs d’intégra- le pilotage de la négociation collective
tion des jeunes (apprentissage, emplois aidés, aux employeurs territoriaux, en lien avec
service civique, etc.) en simplifiant l’accès et en les organisations syndicales.
en augmentant le financement, en particulier
pour l’apprentissage ;
R
econnaître directement les qualifications ou
compétences, en particulier lorsque ces compé-
tences sont reconnues au travers d’un diplôme
d’Etat ;
E
xpérimenter la mise en place d’agences
territoriales chargées de mener des campagnes
de recrutement communes entre employeurs
publics d’un même bassin d’emploi ;
S
écuriser le parcours des agents vacataires
et contractuels lorsque la situation ne permet
pas de recruter d’agents titulaires, en levant les
dispositions qui aboutissent à des conditions
contractuelles inadaptées ;
M
ener des campagnes de communication
nationales afin de promouvoir le service public
local, en valorisant la diversité des missions et le
sens de l’engagement.
Construire un véritable
« pacte industriel local »
C
onstruire, avec les territoires, un outil d’ob- O
rienter les fonds publics vers les fonds
servation transversale et territorial de l’éco- d’amorçage locaux ;
nomie ;
M
obiliser les EPCI disponibles pour tester,
D
écliner les stratégies industrielles euro- prototyper, expérimenter sur leurs territoires
péennes, nationales et régionales par une les technologies émergentes, en consacrant,
série de « pactes productifs locaux », bases au sein du plan France 2030, un volet à ces
d’une nouvelle relation entre les entreprises, expérimentations urbaines ;
leur territoire et les collectivités ;
E
largir l’intervention des agences de dévelop-
A
dapter le dispositif « Territoires d’industrie » pement aux projets des territoires riverains,
pour le mettre en adéquation avec la géogra- adaptés aux échelles réelles d’approvisionne-
phie des entreprises industrielles et des inves- ment et de recrutement des entreprises ;
tissements des collectivités urbaines ;
S
outenir les initiatives de mise en valeur des
D
évelopper des nouvelles méthodologies entreprises et des métiers de l’industrie.
d’appréciation de l’impact des activités
économiques sur les territoires, en déployant
les outils d’évaluation (RSE, ESG…) permettant
de mieux définir les critères d’incitativité et de
conditionnalité des aides publiques ;
A
dapter les stratégies d’offre en immobilier
d’entreprises aux besoins nouveaux générés
POUR ALLER PLUS LOIN
par le développement de l’industrie en France ;
A
ppuyer les territoires qui sanctuarisent et Les territoires urbains sont aussi riches
développent des offres foncières dédiées à de talents méconnus voire invisibles et
l’implantation d’activités productives ; qui participent de la construction d’une
autre économie industrielle : « makers »,
P
érenniser et renforcer le fonds friches en « réparacteurs », artisans de la répara-
bonifiant les projets dédiés au développement tion, du recyclage ou du reconditionne-
des activités productives en ville ; ment... Ils sont aussi parties prenantes
de dynamiques micro-locales qui font la
E
ngager un programme de soutien aux
diversité de la ville productive. Ils méritent
projets immobiliers industrielles denses et
eux aussi la considération et l’appui de la
innovants ;
collectivité.
S
outenir les pépinières et incubateurs locaux
dédiés à l’accueil de projets productifs ;
L
a méthode prônée par
les élus de France urbaine
Les enjeux de logement sont au cœur du pacte
républicain et de la solidarité nationale. France urbaine plaide pour accorder plus de
confiance aux territoires en tant qu’autorités
Faute d’une offre suffisante en logements abor- organisatrices de l’habitat, aller vers une délé-
dables, nombre de familles sont obligées de gation élargie des aides à la pierre, notamment
s’installer en périphérie des grands centres en termes de gestion d’une partie des crédits
urbains, encourageant l’étalement urbain et la de la transition écologique et énergétique, en
consommation de terres, à rebours de l’objectif apportant les compensations financières corres-
du « zéro artificialisation nette », fixé par les pondantes aux collectivités. Les élus urbains
pouvoirs publics. La lutte renforcée contre les souhaitent que les agences de l’Etat soient au
copropriétés dégradées et les passoires ther- service des collectivités, avec un fonctionnement
miques et le soutien renouvelé aux opérations moins descendant et prescriptif, avec un guichet
de rénovation urbaine menées par l’ANAH et France Rénov’ proche des territoires. Enfin,
l’ANRU, aux côtés des bailleurs et des collectivités alors que les contrats de relance et de transition
locales constituent des priorités pour assurer écologique (CRTE) sont le bon outil de contrac-
des parcours résidentiels dynamiques, de l’hé- tualisation entre l’Etat et les collectivités locales
bergement d’urgence à l’accession à la propriété pour organiser la relance, ils appellent à ce qu’ils
et garantir mixité sociale et fonctionnelle sur les n’ignorent pas le logement, notamment social.
territoires. Une nouvelle étape de décentralisa-
tion visant à donner davantage de latitude et de
responsabilités aux agglomérations et métropoles
délégataires des aides à la pierre et dotées de
programmes locaux de l’habitat parait indispen-
sable pour garantir des politiques du logement et
de peuplement équilibrées et ajustées aux besoins
des habitants et des territoires dans leur diversité.
Des propositions concrètes
POUR ALLER PLUS LOIN
T
raiter en profondeur et sur la durée les diffi- Conforter les intercommunalités dotées
cultés des copropriétés dégradées, via un de programmes locaux de l’habitat (PLH)
plan initiative copropriétés (PIC) aux moyens et délégataires des aides à la pierre
renforcés ; comme les autorités organisatrices des
politiques de l’habitat (AOH) sur leurs
M
ettre en place une cellule nationale de vigi-
territoires, en leur confiant la régulation
lance et d’alerte des impayés de charges et de
des meublés touristiques ;
loyers, tant dans le parc social que dans le parc
privé, avec des dispositifs de garanties de loyers Construire 500 000 logements annuels
pour les propriétaires ; dont 125 000 logements sociaux ;
C
onforter la démarche Logement d’abord et Appliquer de manière contextualisée et
la lutte contre le sans-abrisme, en soutenant le territorialisée les objectifs du droit au
développement des pensions de familles et des logement opposable (DALO) afin de ne
dispositifs d’intermédiation locative et d’accom- pas concentrer les populations les plus
pagnement social, tout en sollicitant davantage pauvres et précaires aux mêmes endroits ;
le secteur HLM et les logements à faible reste à Proposer une refonte des critères du
charge ; contingent préfectoral, en mettant fin aux
critères purement déclaratifs et en accen-
R
elancer fortement la construction de loge-
tuant les contrôles ;
ments sociaux et très sociaux en zones
tendues, en particulier au sein des communes Augmenter l’offre de logements en
carencées SRU, pour répondre aux demandes luttant contre la rétention foncière avec
des ménages impactés par la crise et à la trop les outils fiscaux appropriés, tout en
faible rotation dans le parc HLM ; levant les freins juridiques et financiers à la
transformation des bureaux en logements
C
onforter les moyens d’action de l’ANRU en sur les zones tendues ;
mobilisant sur la durée les crédits des parte-
naires sociaux d’Action Logement ; Mettre en place une cotation de la
demande de logement social prenant en
S
outenir les formules d’habitat alternatif à compte les spécificités locales et le profil
l’EHPAD : habitat inclusif, intergénérationnel, des publics prioritaires des territoires
solidaire en lien avec l’Etat et les conseils dépar- concernés ;
tementaux ;
Ouvrir la possibilité de rendre sécable le
G
énéraliser progressivement dans les grandes bloc des aides à la pierre habitat social
villes et métropoles les dispositifs d’orga- et habitat privé du contingent préfectoral
nismes de foncier solidaire (OFS) afin de DALO et de l’hébergement ;
distinguer acquisition du bâti du foncier et Ouvrir la possibilité aux EPT d’expéri-
promouvoir l’accession sociale et soutenable à menter l’élaboration de PLUI-H, en atten-
la propriété pour les catégories moyennes. dant l’adoption du plan métropolitain de
l’habitat et de l’hébergement (PMHH) ;
Ouvrir la possibilité aux EPT de prendre
la délégation de gestion des aides à la
pierre du parc social, du parc privé et du
renouvellement urbain.
D
évelopper les structures de pré-accueil et
d’orientation des publics réfugiés pour mieux POUR ALLER PLUS LOIN
orienter et accélérer les procédures de traite-
ment des demandes d’asile ; Associer les grandes villes, aggloméra-
tions et métropoles à la définition et à
R
enforcer les moyens dédiés à l’exécution des
l’élaboration des futures politiques d’ac-
mesures prises par l’Etat en matière d’obliga-
cueil, d’immigration et d’intégration ;
tion de quitter le territoire français (OQTF) et
le suivi administratif des réfugiés et deman- Organiser une conférence ad hoc dès
deurs d’asile ; l’installation du nouvel exécutif, avec
l’ensemble des parties prenantes, dont les
C
larifier les compétences respectives de l’Etat
collectivités locales, pour préparer l’avenir,
et des collectivités sur la question de l’héber-
rechercher des partenariats appropriés et
gement d’urgence : la régulation approxima-
faire face efficacement et de manière soli-
tive des flux migratoires fait peser de lourdes
daire aux futures crises.
charges aux budgets des collectivités, rarement
remboursées par l’Etat ;
A
ssurer une meilleure répartition territoriale
des réfugiés et demandeurs d’asile, face aux
manque de vision prospective et construite de
l’Etat ;
F
avoriser l’accès à l’emploi des réfugiés et
demandeurs d’asile avec une offre de forma-
tions linguistiques de qualité et structurée à
l’échelle des territoires, en réduisant davantage
le délai avant que le demandeur d’asile puisse
travailler.
Améliorer la qualité
et l’offre de mobilité
D
oubler les aides à la conversion des flottes Assurer la capacité de nouvelles ressources
de véhicules dans les territoires concernés ou locales, dédiées aux mobilités et à l’envi-
impactés par une ZFE, avec une gestion locale ronnement, provenant de l’augmentation des
de ces aides ; valeurs foncières dues aux améliorations de
dessertes en transport collectif ;
S
outenir l’implantation des modes de trans-
ports alternatifs, comme les stations vélo, de Définir une organisation territoriale pour le
manière intensive au sein des ZFE ; transport de marchandises ;
S
outenir plus fortement, de la part de l’Etat, Donner la possibilité d’une tarification unique
les ZFE, avec une coordination interministé- de tous les coûts liés à la mobilité du quoti-
rielle et demander une participation finan- dien (stationnement, ferroviaire urbain, covoi-
cière des régions pour diminuer plus forte- turage, transports publics…) ;
ment le reste à charge pour le changement de
véhicules pour les plus modestes ; Favoriser l’émergence d’écosystèmes locaux
de production d’énergies vertes (électricité,
V
aloriser la recherche et les innovations hydrogène), dans le cadre du programme
publiques en termes de transports ; national de réindustrialisation porté par l’Etat.
D
onner un nouvel élan politique à la médiation
numérique et assurer un engagement renou- POUR ALLER PLUS LOIN
velé de l’Etat, par un financement pluriannuel et
l’assurance d’un maillage territorial adaptés aux Remettre à plat la gouvernance du
besoins et particularités locales ; numérique pour renforcer la capacité
d’action des collectivités locales, et
Instaurer une tarification sociale des abonne-
faire des grandes villes et métropoles
ments mobiles, développer des lieux publics
des places fortes du numérique éthique,
de connexion pour un internet gratuit et
durable et citoyen ;
mettre à disposition de « coffres-forts numé-
riques » pour les plus précaires ; Développer les « appels à mutualisation»
pour faire du numérique un vecteur de
F
aire des grandes villes et métropoles des
coopérations territoriales ;
terrains d’appropriation numérique, en
développant une culture de la participation Assurer un devoir de transparence entre
citoyenne sur les champs du numérique et les opérateurs et les collectivités sur
redonnant du pouvoir d’action aux citoyens, la généralisation de la fibre optique en
ainsi que des espaces de débats et de contro- 2025 et la fin du réseau cuivre en 2030 ;
verses numériques pour les choix de nouvelles
technologies ; Consolider les relations avec l’Agence
nationale de la sécurité des systèmes
R
enforcer la « socialisation des grandes plate- d’information (ANSSI) pour la
formes », prenant en compte le respect des cybersécurité ;
droits sociaux et s’inscrivant davantage dans
une logique d’anticipation et de « régulation en Développer le maillage et le déploiement
amont » ; d’espaces de coworking et de tiers-
lieux dans les territoires urbains et
S
tructurer urgemment les filières de recyclage péri-urbains ;
et de réemplois des équipements numériques
à un échelon territorial « critique », en mesure Renforcer le dialogue des grandes
de coordonner les acteurs publics et privés et villes et métropoles avec les instances
d’irriguer tout un bassin de vie ; européennes, au gré des programmes
européens et des grandes orientations.
D
éfinir des socles de compétences pour
adapter la formation professionnelle aux orien-
tations et aux besoins du numérique respon-
sables et durables ;
P
romouvoir les valeurs de transparence et
d’éthique dans la donnée ;
S
timuler au niveau local l’économie numérique,
en faisant des grandes villes et métropoles de
véritables hubs d’investissement pour le numé-
rique et la création de start-up.
Les deux années de pandémie de Covid-19 ont La contractualisation et les politiques de droit
fortement impacté les quartiers populaires et ont commun doivent être des moyens d’action privilé-
eu des conséquences économiques et sociales giés. Avec la recrudescence des appels à projets,
sévères pour les habitants, en termes d’accès à la appels à manifestation d’intérêt et labellisations,
formation et l’emploi ou au logement. Les crédits les élus souhaitent disposer de moyens pérennes
de France Relance et du comité interministériel et territorialisés sans mise en concurrence des
des villes ont permis aux collectivités, bailleurs collectivités entre elles.
Des propositions concrètes
Refonder notre système de santé en investissant Accentuer l’effort collectif en matière « d’al-
massivement dans l’hôpital public et renforcer ler-vers » les publics fragiles et précaires (jeunes
notre offre de soins en psychiatrie ; isolés, sans-abris, personnes souffrant d’ad-
dictions, familles en errance) et augmenter les
Accélérer la transition écologique et anticiper les moyens des Services communaux d’Hygiène et de
problématiques de santé liées au réchauffement Santé ;
climatique, en donnant aux territoires les leviers
nécessaires, notamment en matière de lutte contre Revaloriser et soutenir la filière des métiers du
les passoires thermiques, d’alternatives à l’autoso- soin et du CARE et renforcer la formation avec
lisme et d’accès aux soins des plus précaires dans les régions et l’Etat.
l’organisation des mobilités urbaines ;
Porter de véritables
politiques locales de sécurité
et de prévention
C
larifier les compétences et certaines procé- travailleurs sociaux par la reconnaissance des
dures, afin de confirmer et recentrer le rôle de la compétences nécessaires à la prévention ;
police municipale dans une action de proximité
R
evoir le montant et les modalités d’attribution
et de contact avec la population, en généralisant
du Fonds Interministériel de Prévention de la
la verbalisation électronique pour le non-respect
Délinquance (FIPD) en offrant la possibilité de le
des arrêtés du Préfet et des arrêtés du Maire,
rendre pluriannuel ;
en simplifiant et en raccourcissant la procédure
des véhicules placés en fourrière et en moderni- F
avoriser l’interconnaissance et l’interservices en
sant les outils ; généraliser la forfaitisation pour matière de prévention ;
toutes les contraventions et délits « du quotidien »
U
tiliser pleinement le maillage qu’offrent les
(occupation de hall d’immeuble, vente à la sau-
instances de concertation et de pilotage (CLSPD/
vette, conduite sans permis, vol simple à faible
CISPD) pour favoriser les échanges d’informa-
préjudice…) ;
tion, en les ouvrant à l’ensemble des acteurs
E
ngager une réflexion sur le statut et le métier compétents en matière de prévention (associa-
de policier municipal, afin de lutter contre le tions, conseils de quartiers, bailleurs sociaux,
manque d’attractivité actuelle et reconnaître copropriétés…).
l’élargissement et l’évolution de ses missions, en
révisant les modalités des concours et de la forma-
tion initiale, en revoyant les conditions d’évolution
de carrière et de départ à la retraite et en travail-
lant sur la rémunération ; POUR ALLER PLUS LOIN
A
voir une compréhension plus fine des phéno-
mènes de radicalisation, les définir par le biais de Reconnaître les spécificités et l’identité de la
données objectives et d’indicateurs à travailler police municipale à travers la création d’un
dans les différentes instances de coordination ; statut dérogatoire de la sécurité ;
T
ravailler sur la restauration du lien social et Doter les collectivités locales d’une véritable
favoriser la place des jeunes comme acteurs, en interface « justice », par la mise en place d’in-
renouvelant l’engagement bénévole associatif, en terlocuteurs spécialisés sur les questions de
réfléchissant à la création d’un statut « bénévole », réinsertion et de prévention de la délinquance,
en engageant une réflexion au niveau natio- avec des moyens supplémentaires dédiés ;
nal pour permettre une plus forte prévention et Développer les peines en réparation de type
répression des actes radicaux et violents en ligne ; TIG/TNR et les élargir à de nouveaux acteurs
O
fficialiser les relations entre justice et collecti- (SDIS, bailleurs sociaux…) ;
vités et garantir un dialogue fréquent, en amé- Reconnaître juridiquement le métier de
liorant le cadre législatif de la relation entre le médiateur social.
parquet et les collectivités locales ;
Mettre en œuvre des actions fortes à la fois
A
méliorer la justice de proximité, plus proche des au niveau national et local pour permettre
justiciables, avec des temps corrects de réponse une plus forte prévention et répression des
judiciaire, en garantissant des moyens supplémen- actes radicaux et violents en ligne et une
taires à l’institution judiciaire ; déconstruction de certains discours haineux
R
edéfinir les procédures relatives au secret par- notamment auprès des jeunes.
tagé et à l’instruction pour favoriser la place du
maire comme pilier de la chaîne pénale ;
A
ugmenter et adapter les moyens humains et
financiers pour les acteurs de la prévention,
notamment dans le secteur médico-social ou le
secteur de la santé mentale, en simplifiant les
démarches administratives, en limitant le nombre
de financeurs et d’instances décisionnaires, en
revoyant la géographie des quartiers prioritaires
de la Ville, en complétant la formation initiale des
R
edéfinir les liens entre acteurs et les S
outenir notre intervention en tant qu’ac-
méthodes d’intervention en vue de faci- teurs de l’accès au droit en proximité en
liter notre rôle d’ensemblier à l’échelle d’un ouvrant une gouvernance intercommunale
bassin de vie, en garantissant un portage du schéma d’amélioration d’accessibilité du
interministériel de l’ensemble des sujets service au public et en y incluant la dimension
portant sur le champ social, en construisant des usages numériques du service public, en
en début de mandat des programmations analysant la qualité d’accès au service public
pluriannuelles et engageantes avec les acteurs en partenariat avec l’ensemble des opéra-
concernés, en retranscrivant ces programma- teurs du territoire sur la base d’indicateurs
tions au niveau local dans le cadre de contrac- construits localement, en soutenant toutes
tualisations pluriannuelles, souples, adaptées les démarches visant à renforcer l’aller vers
aux besoins du territoire, aux financements et l’action en proximité, en garantissant la
fongibles entre eux, en maintenant et/ou pérennité financière des dispositifs d’accès au
accroissant les marges de manœuvre des droit (médiation numérique, espace France
opérateurs territoriaux et en ouvrant sur tous services) et en renforçant l’attractivité des
les champs des facultés de délégation des métiers du « care ».
pilotages et financements et d’élargissement
des périmètres d’intervention dès lors que F
aciliter les trajectoires et la fluidité des
les circonstances locales le justifient et qu’un parcours des personnes accompagnées, en
accord local se dessine. renforçant l’accès au logement et en simpli-
fiant la gouvernance et le pilotage de l’hé-
S
outenir les territoires innovants et les plus bergement d’urgence, en renforçant l’accès
avancés dans la mise en place de solutions aux soins et à la prévention sur tous les terri-
nouvelles en élargissant les possibilités d’ex- toires, y compris en santé mentale, en appli-
périmentation en renforçant le financement quant la réglementation pour retrouver une
d’une ingénierie d’évaluation et de capitalisa- véritable fluidité et un sens dans l’accueil et
tion des expérimentations ainsi que les dispo- l’accompagnement des personnes migrantes,
sitifs d’observation partagée à l’échelle des en garantissant une prise en compte globale
bassins de vie, en prenant en compte la notion des besoins dans les politiques du grand âge
de privation matérielle et la notion de coûts et clarifier le fonctionnement des dispositifs
évités pour évaluer la situation des personnes d’appui à la coordination en évitant un traite-
accompagnées et en ouvrant le champ des ment « en silos » : accompagnement sanitaire
expérimentations pour tester de nouveaux - accompagnement social.
modèles ambitieux : politique globale de
la jeunesse, précarité alimentaire, revenu
minimum garanti, territoire zéro pauvreté,
territoire zéro non recours…
Faire du sport
un projet de société
E
ngager un véritable « Plan Marshall » pour
le sport en France, mêlant financements POUR ALLER PLUS LOIN
publics et privés, au service de la rénovation
du parc sportif existant et de la construction Doter l’Agence nationale du sport de
de nouveaux équipements structurants ; financements pluriannuels, visant à une
sanctuarisation de ses crédits et à un
Réunir les conditions d’une assise populaire
engagement sur la durée de l’Etat ;
du sport, reposant sur le maillage d’équipe-
ments sportifs sur le territoire français ainsi Renforcer la solidarité financière du
que sur l’accompagnement et le développe- sport professionnel à l’endroit du sport
ment de l’offre sportive ; amateur afin que « le sport finance le
sport » ;
Viser à une rationalisation des logiques
d’appels à projets et de dépôt des dossiers Porter une stratégie commune qui iden-
afférents, pour tendre vers un guichet unique, tifie et cible les potentialités du sport
prérequis pour apporter plus de simplicité et comme vecteur de retombées écono-
de lisibilité administratives ; miques et d’attractivité touristique, en
lien avec les événements sportifs natio-
Explorer, au nom de la nouvelle gouvernance
naux et internationaux ;
du sport, de nouveaux modèles juridiques,
économiques et partenariaux entre le secteur Souscrire à un « soft power » français en
public et le secteur privé concernant les équi- matière de sport ;
pements sportifs et l’offre sportive ;
Saisir les potentialités du « sport en
Convenir d’une conception partagée de ville », en déployant des stratégies d’urba-
l’aménagement sportif du territoire, en nisme dédiées au développement et à la
appliquant la logique de la « ville du quart démocratisation de la pratique physique et
d’heure » et du « territoire de la demi-heure » sportive dans les territoires urbains, avec
aux équipements sportifs de proximité ; des financements dédiés ;
Renforcer la transition
vers un système agricole
et alimentaire durable
R
econnaître, faciliter et soutenir l’action des S
outenir l’action des territoires urbains en
grandes villes, agglomérations et métropoles tant que consommateurs de proximité par
en matière d’animation et de coordination de la commande publique et l’intégration du «
stratégies alimentaires à l’échelle d’un bassin produire et consommer local » dans la restau-
de vie de la production à la distribution en ration collective publique :
vue de promouvoir un système alimentaire
• Prévoir une exception agricole et alimentaire
local résilient :
pour les achats publics, afin de promouvoir
• Co-construire en début de mandat une feuille les circuits-courts de proximité et les achats
de route pluriannuelle et interministérielle en locaux ou encore les boucles locales alimen-
évitant la multiplication des appels à projets et taires ;
les stratégies « en silos » ;
• Renforcer les capacités d’intervention des
• Faciliter l’accès à la donnée et la construction entreprises publiques locales au-delà de leurs
d’indicateurs locaux en lien avec les opérateurs actionnaires et élargir les périmètres d’action
de l’Etat ; des centrales d’achat au bénéfice des terri-
toires voisins ;
• Territorialiser et pérenniser les financements :
favoriser une logique transversale, pluriannuelle • Renforcer le soutien financier à la formation
et intégrée dans l’allocation des crédits (CRTE, des professionnels de la restauration collective
France relance, France 2030…), pérenniser et publique.
renforcer le soutien aux projets alimentaires
territoriaux, faciliter l’accès aux fonds euro-
péens au vu de la dimension structurante des
R
enforcer l’appui aux personnes fragiles en
stratégies alimentaires territoriales et des
facilitant leur accès à l’alimentation et pro-
enjeux de coopération urbain-périurbain-rural ;
mouvoir l’alimentation comme levier d’inser-
• Développer les leviers des territoires urbains en tion, d’emploi local et de lien social :
matière de foncier et de droit des sols afin de
• Soutenir et financer des expérimentations
faciliter l’installation et le maintien d’exploita-
locales structurantes en matière d’accès à l’ali-
tions : représentation au sein des SAFER, exer-
mentation ;
cice du droit de préemption en cas de mise en
place d’une SCI, faciliter de création de PEAN • Soutenir le rôle des territoires urbains dans la
pour les animateurs de projets alimentaires mise en réseau des acteurs de l’alimentation
territoriaux… ; et de la lutte contre la pauvreté et favoriser un
pilotage territorialisé des financements locaux,
• Promouvoir à l’échelle des bassins de vie des
nationaux et européens, et définir une gouver-
stratégies coordonnées pour renforcer l’attrac-
nance de l’aide alimentaire plus efficace ;
tivité des métiers agricoles ;
• Soutenir l’intervention des territoires urbains
• Renforcer l’orientation des dispositifs de dis-
dans la mise en place de projets innovants, y
tribution - notamment les marchés d’intérêt
inclus en matière d’innovation sociale, visant à
nationaux - et des plateformes logistiques vers
mettre en lien la réponse aux besoins de pro-
la prise en compte des circuits-courts locaux ;
duction et les objectifs d’insertion et de créa-
• Intégrer le risque de rupture d’approvisionne- tion d’emplois.
ment alimentaire au sein des documents d’in-
formation communal sur les risques majeurs
ainsi que dans les plans intercommunaux de
sauvegarde.
P
réserver le système français de gouvernance P
rivilégier la cohérence des actions et objec-
par bassin hydrographique et le principe tiver les risques en matière de qualité de
selon lequel « l’eau paie l’eau », en arrêtant l’eau, en consacrant de réels moyens à des
les prélèvements effectués sur les budgets études scientifiques.
consacrés à l’eau au profit d’autres politiques
publiques ; P
rivilégier une approche basée sur la sobriété
en mettant en avant les économies d’eau, en
R
eprésenter davantage les territoires urbains responsabilisant les distributeurs pour qu’ils
au sein de la gouvernance des agences de suscitent des économies d’eau chez leurs
l’eau ; clients (exemple : un dispositif de type certi-
ficats d’économies d’eau), en promouvant les
G
arantir aux territoires urbains, en matière de démarches favorisant les économies d’eau,
GEMAPI, la possibilité d’exercer de manière notamment via la mesure des débits perma-
effective cette compétence, en coopération nents de nuit chez les usagers et dans les
étroite avec les autres acteurs locaux ; bâtiments tertiaires publics, afin de pouvoir
P
romouvoir une politique plus sobre et alerter sur d’éventuelles fuites et en dévelop-
réaliste en matière de gestion des eaux pant l’accompagnement des gestionnaires de
pluviales, en responsabilisant les propriétaires bâtiments tertiaires / publics pour économiser
et les gestionnaires en complétant, à recette leurs consommations (élaboration de barèmes
constantes pour les services publics de l’assai- de référence en matière de consommation) et
nissement, l’approche reposant presqu’unique- en instaurant un schéma directeur des approvi-
ment sur les redevances d’assainissement par sionnements en eau afin d’identifier les moyens
des recettes basées sur la responsabilisation, de réduire la consommation dans une logique
en faisant évoluer la taxe GEMAPI en taxe sur de sobriété, notamment au regard de l’arrivée
le grand cycle de l’eau, permettant d’intégrer la de nouvelles populations.
gestion des eaux pluviales et en systématisant
la déconnexion des eaux pluviales à l’occasion
de l’arrivée de la nature en ville selon le prin-
cipe du gagnant - gagnant à savoir, la décon-
nexion des eaux pluviales ;
Renforcer le pilotage
territorial des politiques
énergétiques
Promouvoir
la complémentarité
des offres touristiques
P
romouvoir et développer le tourisme durable E
largir ponctuellement les foncières commer-
et responsable : mise en place d’un volet ciales à des cibles hôtelières, pour du portage
touristique dédié au sein du dispositif « terri- transitoire ou de plus longue durée ou pour
toire engagé transition écologique », corré- l’appui à l’investissement dans leur rénova-
lant labellisation et accès aux financements tion énergétique et/ou leur transformation en
dédiés ; lancement d’un appel à projet dédié à hébergements alternatifs ;
la construction de parcours touristiques liant
offres urbaines et rurales ; élargissement des D
évelopper des initiatives transversales en
communes au sein desquelles les proprié- faveur du tourisme social et des initiatives
taires d’hébergement touristique peuvent croisées entre tourisme et culture.
accéder au Fonds Tourisme Durable opéré par
l’Ademe ; mise en place d’un dispositif national
de soutien aux investissements des collecti-
vités dans les infrastructures permettant la
réduction de la consommation de ressources
naturelles, celle des émissions de gaz à effet de
POUR ALLER PLUS LOIN
serre et celles des nuisances multiples, occa-
sionnées par l’activité touristique ;
Clarifier le paysage institutionnel du
S
outenir le secteur du tourisme d’affaires : secteur, par la mise en cohérence de la
mise en place d’un fonds d’appui à l’investis- compétence tourisme avec celle dédiée au
sement dans les équipements liés au tourisme développement économique, en confor-
d’affaires (extension, rénovation énergétique, tant le binôme régions-intercommunalités ;
hybridation…), bonification des aides à l’in-
Décliner de manière différenciée et
vestissement qui pourra être accordée aux
ajuster le pilotage des aires touristiques
collectivités labellisées « Destination Innovante
locales ;
Durable », amélioration de la desserte ferro-
viaire des villes accueillant les événements Simplifier et clarifier le rôle des instances
d’affaires ; nationales dédiées au tourisme et à y
préciser la place et le rôle des collecti-
R
econnaître le rôle d’interface que peuvent
vités et de leurs représentants, en créant,
jouer métropoles et grandes aggloméra-
sur la base du Comité de Filière Tourisme
tions dans la mise en relation entre offre
repensé et d’Atout France, une gouver-
et demande d’emploi : intégration dans les
nance déclinée territorialement pour
instances de gouvernance locales de l’emploi,
les territoires souhaitant l’expérimenter.
dans la construction de nouveaux parcours de
France urbaine préconise un renforcement
formation et dans l’investissement en faveur de
du travail et des moyens d’Atout France
l’enseignement supérieur dans ce champ ;
dédiés au tourisme urbain.
M
ettre en œuvre, en matière d’hébergement
touristique, une véritable égalité fiscale
entre les hébergeurs et les plateformes et
une meilleure régulation de ces dernières, via
l’élargissement du numéro d’enregistrement
au-delà des zones tendues actuelles, la mise en
place de l’API meublés et le contrôle renforcé
et opérationnel de la limite des 120 jours de
location ;
Opter pour une approche basée sur la Donner les moyens aux territoires volon-
contractualisation, à travers une « Convention taires, en interface avec les politiques d’ur-
de sobriété foncière » adossée aux Contrats de banisme et d’aménagement, de s’approprier
relance et de transition écologique ; pleinement les questions relatives à la logis-
tique ;
Prévoir des moyens croissants de la part de
l’Etat pour la mise en œuvre de ses objectifs Accompagner fortement, de la part de l’Etat,
en matière d’artificialisation, en revoyant les la mise en œuvre de la dématérialisation
dispositifs fiscaux dans les domaines du foncier des autorisations d’urbanisme, aujourd’hui
et de l’aménagement, en faisant en sorte qu’il inachevée et source de dysfonctionnements
existe un véritable modèle économique à la coûteux pour les collectivités ;
renaturation, en augmentant l’engagement
financier pour les friches et en accélérant leur Organiser un vrai débat sur la mise en œuvre
reconversion. concrète des objectifs nationaux et locaux en
matière de transition énergétique, alors que
le Plan Local d’Urbanisme est de plus en plus
sollicité pour intégrer des politiques de transi-
tion écologique.