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INTRODUCTION

La citoyenneté est le fait pour une personne, pour une famille ou pour un groupe, d'être
reconnu comme membre d'une cité (aujourd'hui d'un État) nourrissant un projet commun
auquel ils souhaitent prendre une part active. La citoyenneté comporte des droits civils et
politiques et des devoirs civiques définissant le rôle du citoyen dans la cité et face aux
institutions. Au sens juridique, c'est un principe de légitimité : un citoyen est un sujet de
devoir.
La citoyenneté ne doit pas être automatiquement confondue avec la nationalité1, par
exemple :
- En République du Vanuatu, est déclaré citoyen nivan toute personne vivant et travaillant sur
le territoire.
- Un citoyen soviétique pouvait être de nationalité culturelle tatare, abkhaze, tchétchène,
russe, juive, estonienne, etc.
- Un citoyen israélien peut être de nationalité culturelle juive, druze, circassienne, bédouine
ou arabe2.
- Un citoyen néo-calédonien3 a la nationalité française et, par ce fait, la citoyenneté
européenne. (Attention : la situation juridique de la Nouvelle-Calédonie est très
particulière)
                                    I.        La citoyenneté active au Sénégal
La citoyenneté active est la mise en œuvre dans la vie de tous les jours de son rôle de
citoyen. Elle passe essentiellement par le fait associatif, l’exercice des droits d’association,
d’expression libre, de grève et de manifestation. Elle est complémentaire de la citoyenneté
représentative, et passe par la « la démarche participative ». Une société démocratique se
construit dans un rapport dialectique entre deux formes différentes et complémentaires de
l’exercice démocratique : les élections libres et la citoyenneté active
Fait associatif 
Le "fait associatif" est constitué de tous les regroupements formels et informels d’individus
qui font la société. Au-delà des associations déclarées, il regroupe des associations
informelles et ces multitudes de lieu où des gens se rencontrent régulièrement, échangent et
élaborent ; que ce soit des groupes de mères de familles qui parlent, chaque matin, en
conduisant leurs enfants à l’école, des groupes de voisins qui s’organisent pour avoir un
éclairage public ou des jeunes qui se retrouvent et échangent aux pieds des immeubles faute
de mieux.
Politique publique 
Une politique publique est l’expression d’ « intentions publiques » par la formulation de
résultats attendus (buts et cibles à atteindre) à concrétiser vis-à-vis d’une population. Dans le
cas de la Politique de la Ville, il s’agit de la volonté publique de faire et de transformer la
réalité locale telle qu’elle a été appréhendée par un outil qui est le contrat de ville.
I Citoyenneté active ou rôle de la société civile pour une consolidation de la démocratie
participative au Sénégal
Le début des années soixante voyait la plupart des Etats africains accéder à la souveraineté
internationale. Cette autonomie est fortement marquée par des bouleversements
1
sociopolitiques notamment l'avènement du modèle étatique dans la gestion des sociétés
africaines. 
1. On ne naît pas citoyen, on le devient
La citoyenneté demeure un principe de régulation sociétale nécessaire dans nos sociétés
contemporaines marchandes génératrices d’inégalités économiques et sociales. Retenons ici
trois dimensions de la citoyenneté en guise d’introduction. C’est en premier lieu un bouquet
de valeurs mobilisatrices, une éthique de l’intérêt général qui renvoie plutôt à un idéal.
Ensuite, un ensemble de normes politiques et juridiques qui regroupent les droits et devoirs
des citoyens. Finalement, la citoyenneté prend corps à travers un certain nombre de pratiques
citoyennes, notamment de participation à la vie publique de la Cité. Nous verrons plus avant
que ces pratiques citoyennes peuvent être source de débats sociétaux et s’agréger en des
initiatives sociales et économiques porteuses de développement et d’innovation. Surtout, la
citoyenneté constitue le terreau sur lequel se forme et croît le trinôme « individu, action
collective, bien commun ». L’histoire montre que l’idée de citoyenneté ne s’est pas imposée
aux Hommes par un quelconque processus naturel. Tout au contraire, elle est le fruit d’une
construction mentale inscrite dans l’évolution de notre civilisation occidentale et dont les
origines remontent à l’antiquité grecque. Elle a souvent fait débat parmi les philosophes, a
pris part à des enjeux de luttes fondatrices, à l’exemple de la révolution française, ou s’est
imposée à la suite de catastrophes globales, comme la Déclaration universelle des droits de
l’homme après la Deuxième Guerre mondiale. Mais plus qu’un simple postulat éthique au
sens philosophique du terme, nous devons concevoir la citoyenneté comme le liant entre
différents champs de la vie en société : la culture, l’économie, le social, l’associatif, le
politique, etc.
                         II.      VIE ECONOMIQUE
Le Sénégal possède la quatrième économie de la sous-région ouest africaine après le Nigéria,
la Côte d'Ivoire et le Ghana. Le Sénégal est la deuxième économie en Afrique de l’Ouest
francophone derrière la Côte d’Ivoire. son économie est très tournée vers l'Europe et l'Inde.
Ses principaux partenaires économiques sont la France, l'Inde, l'Italie, la Chine et les États-
Unis. . . L'économie du Sénégal est tirée par l'exploitation minière, la construction, le
tourisme, la pêche et l'agriculture, qui sont les principales sources d'emploi dans les zones
rurales. Les principales industries exportatrices du pays sont l'extraction de phosphates, la
production d'engrais, les produits agricoles et la pêche commerciale, ainsi que les projets
d'exploration pétrolière. Le Sénégal dépend fortement de l'aide des donateurs, des envois de
fonds et des investissements directs étrangers. Pour la première fois au cours des 12 dernières
années, le Sénégal a atteint un taux de croissance de 6,5 % en 2015 et dépassé 6,6 % en
2016, en partie grâce à une performance agricole soutenue notamment par les pluies et à la
productivité du secteur. Le Sénégal reçoit un soutien technique du FMI au cours de l'exercice
2015-2017 au titre d'un instrument d'appui aux politiques (ISP) pour aider à la mise en œuvre
du PSE. La mise en œuvre de l'ISP continue d'être satisfaisante, comme l'a conclu la
deuxième mission d'examen du FMI en mars 2016. Les investisseurs ont manifesté leur
confiance dans le pays grâce aux émissions d'Eurobonds réussies du Sénégal ces dernières
années, y compris en 2014. *Le gouvernement se concentrera sur 19 projets dans le cadre du
PSE pour le budget 2016 afin de poursuivre la transformation structurelle de l'économie. Ces

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19 projets incluent l'autoroute Thiès-Touba, dont le nouvel aéroport Mbour-Thiès. Le
Sénégal augmentera le programme national d'allocations familiales et le programme
d'urgence de développement communautaire en 2016. L'approvisionnement en électricité est
une contrainte majeure pour le développement du Sénégal. Les prix de l'électricité au
Sénégal sont parmi les plus élevés au monde. Power Arica, un programme dirigé par
l'USAID et l'OPIC, prévoit d'augmenter la capacité de production actuelle de 500 MW à plus
de 1000 mW dans les trois à cinq prochaines années. Les récentes découvertes de gaz à la
frontière sénégalo-mauritanienne et au sud de Dakar contribueront à pallier certaines des
pénuries d'énergie.

Le président Macky SALL, qui a été élu en mars 2012 dans le cadre d'un programme
politique réformiste, a hérité d'une économie aux coûts énergétiques élevés, à un
environnement commercial difficile et à une culture de dépenses excessives. Le président
SALL a dévoilé un plan économique ambitieux, le Plan Sénégal Emergent (ESP), qui vise à
mettre en œuvre des réformes économiques prioritaires et des projets d'investissement pour
augmenter la croissance économique tout en préservant la stabilité macroéconomique et la
viabilité de la dette. Les goulets d'étranglement bureaucratiques et un climat des affaires
difficile sont parmi les défis permanents qui peuvent ralentir la mise en œuvre de ce
plan.                               
  II. VIE SOCIAL
La société sénégalaise est variée et complexe. Si le Sénégal est un pays toujours
majoritairement rural malgré l'exode que connaissent les campagnes, les citadins vivent dans
un autre monde et refusent d'être assimilés à ce qui constituent la majorité de leurs
concitoyens. Les publicités affichées dans les villes montrent ainsi de jeunes gens au teint
toujours étrangement clair, travaillant dans des bureaux et au volant d'une belle voiture. Pour
cette classe moyenne grandissante, le fait même qu'un villageois bassari aille chasser
l'antilope à l'arc vêtu d'un pagne est une insulte à leur bon sens.

Pourtant le Sénégal d'aujourd'hui est encore loin de ressembler à l'image que s'en fait cette
petite classe moyenne habitant les HLM de Mermoz ou la villa de Liberté VI ! La pauvreté
est omniprésente y compris à Dakar où la banlieue s'étend de plus en plus pour accueillir des
jeunes quittant la campagne non pas parce qu'il n'y a pas de travail dans les champs mais
parce que la ville est un El Dorado pour celui qui est né dans la brousse.

Cette augmentation anarchique de la population urbaine alliée à l'explosion démographique


du Sénégal n'est pas sans poser de problème. Loin du poids des traditions et de la famille,
une frange importante de la jeunesse sombre dans la délinquance ou la prostitution.

Vie culturelle
Malgré toute la famille demeure le centre de la vie sociale sénégalaise. La polygamie et la
pression immobilière font que les logements sont occupés par un grand nombre de membres
de la famille au sens large du terme. Si ça ne pose pas de problème dans les quartiers
résidentiels favorisés, cela engendre une suroccupation des logements les moins salubres des
quartiers défavorisés. Les enfants en sont les premières victimes puisque la tranquillité

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nécessaire à leurs études et l'argent pour les financer manque très souvent. Il en résulte un
taux d'analphabétisme ahurissant car bien supérieur à celui de pays africains pourtant plus
pauvres. Les femmes sont les secondes victimes des dérèglements sociaux du pays. Elles ont
une importance économique grandissante grâce au commerce et au financement de micro
activités (tontines). Leur rôle est primordial dans la société traditionnelle sénégalaise.

Le respect des traditions que chaque communauté ethnique du Sénégal tente de conserver est
donc une nécessité pour que le Sénégal se modernise tout en gardant son âme. Ainsi si la
famille est le cœur de la société sénégalaise, la religion, les fêtes et les traditions en sont le
ciment.
Conclusion
La citoyenneté ne se définit pas uniquement d’un point de vue juridique par la possession de la
nationalité française et de ses droits civiques et politiques. Elle se définit aussi aujourd’hui comme
une participation à la vie de la cité. Cependant, les citoyens n’ont aucun rôle obligatoire à jouer. En ce sens,
le statut juridique de citoyen est un statut de liberté. Un citoyen peut choisir de participer (citoyen actif) ou
non (citoyen passif) à la vie publique.
Toutefois, un citoyen actif a un rôle essentiel à jouer, qui prend tout son sens avec l’exercice du droit de
vote. C’est à ce moment que le citoyen apporte sa contribution majeure à la société. En votant, mais aussi en
faisant acte de candidature à une élection, il fait valoir son point de vue, change ou confirme les gouvernants,
ou encore (dans le cadre du référendum) décide des grandes orientations de la politique nationale.
En dehors des élections, les citoyens peuvent également, de façon quotidienne, jouer un rôle important dans
la société. Par exemple, ils peuvent adhérer à une association, un syndicat ou un parti politique et, ainsi,
tenter de faire évoluer la société dans laquelle ils vivent, de venir en aide aux autres ou d’influencer la
politique nationale.
De même, l’attitude individuelle des citoyens est importante. Les comportements de civisme (politesse,
respect des biens publics...) sont pour beaucoup dans le caractère apaisé d’une société.

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