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​FINANCES PUBLIQUES –s4

​1- Intérêt ,objet et limites de l’étude des finances publiques


« Prendre position sur les affaires de la communauté et le faire du point de vue de la rationalité(…) nécessite de
comprendre de quoi il s’agit et de pouvoir apprécier ce qui est en jeux » Eric Weil.
● L’intérêt de l’étude des finances publiques
-Compréhension des systèmes de gestion et d’action publique (Environnement international, national et local)
-Définition des objectifs stratégiques permettant de maitrisé un environnement à haut risque
-Mise en place de structures organisationnelles (architecture budgétaire, loi de finance)
-Communication et information budgétaire -Évaluation des risques.
L​ ’intérêt d’ordre général ​:​ l’évaluation de la performance publique et des objectifs stratégiques de la politique publique et leurs
impacts réels sur les réalisations, le changement et la modification de la réalité économique et sociale de la population.
L​ ’intérêt pragmatique ​: ​Comprendre les affaires de la communauté ​/​ Saisir Fondements juridiques, économiques et sociaux
/​Appréhender le financement et l’évaluation des politiques publiques ​/​Maitriser les principes de la gouvernance financière (Stratégie
de l’Etat)​/​Saisir les principes et les fondements des études d’impacts.
L​ ’intérêt ​démocratique ​: ​# ​développement du contrôle démocratique ​# ​Exigence des citoyens​ # ​intégration des politiques
publiques de développement aux problèmes que soulevâtes finance publiques.
L​ ’intérêt économiques ​: ​#​ lutte contre la corruption ​#​ la faiblesse du système international de contrôle des finances publiques.
L’intérêt technique ​: ​#​GID​#​GIRD​#​E.GOUVERNANCES ​#​Immatérialisassions des pièces comptable
● Objet des finances publiques
#​Gouvernance financière (rôle stratégique de l’Etat, reddition des comptes)#Développer les richesses et lutter contre la pauvreté
(chômage)​#​Évaluer les systèmes de gouvernance.

2- Développement historique des finances publiques


*​Conception Libérale de l’intervention de l’Etat (19é siècle – 1ére guerre mondiale).
*​Les finances publiques modernes (1914- 198O) :- Les guerres et la transformation apportées à l’Etat (régulation de la Production
militaire et civile, travail de la femme)/- crise de 1929 (new deal –USA combattre le chômage – Plan marshal/
- TIC/- Accroissement considérable des financements publics (politique sociale, politique économique et fiscale).
*​ ​Finances publiques, crise, réforme budgétaire et bonne Gouvernance financière (1980-2O15).
Finances publiques à l’horizon du XXIe siècle (mondialisation et gouvernance globale) :
• ​L’apport considérable des organisations internationales (NU, BM, FMI, INTOSAI, GAFI, TI) à la codification et à la standardisation des
normes de gouvernance financière
• ​Crise (classe moyenne et capital)
• ​TIC et impératifs de transparence
• ​Gouvernance mondiale (Rente et corruption)
• ​Regroupement régionaux (UE)
• ​Accroissement des actes budgétaires décentralisés (collectivités locales).
Processus d’accumulation du XXIe siècle :
• ​Dynamique du rapport capital travail
• ​Rendement élevé du capital et faible croissance
• ​Ce processus est déstabilisant : principal menace pour la dynamique de la répartition des richesses à très long terme
• ​Un Etat régulateur
• ​impôt progressif sur les revenus
-​Méthodologiquement parlent, l’éclairage historique sur le développement de l’organisation des finances publiques au Maroc dans le
cadre de son environnement socio-économique et culturel s’impose avec acuite.il s’agit dans ce chapitre de traiter : *principes de
l’organisation islamique des finances publiques et chez les auteurs arabo-musulmans.*crise financière et pénétration impérialiste au
Maroc *contraintes et limites de l’organisation financière a travers les dynasties marocaines.*spécificités de l’organisation des
finances publiques au Maroc avant et durant le protectorat et après l’indépendance.
3- Fondements méthodologiques et approches d’analyse des finances publiques
Methodologie et approches des finances publiques : ​<<La​ ​recherche nous apparait comme un conflit interieur qui ne peut
etre apaise que par la decouverte.>>Remy collin,Message social du savant, A.Michel.

Approche juridique ou juriste :​ ​conception purment technique qui consiste à étudier les​ règles juridique, administratives ou constitutionnel
régissant les finances publiques tel que les règles d’établissement du budget et répartition des charges fiscales.
Approche economique : ​consiste a étudier les moyens d’intervention de l’etat (dépenses et recette).elle porte sur l’appréciation de la
conjoncture et de l’environnement sur les finances publiques, ainsi que l’évaluation des politiques budgétaires et publiques en
termes de couts et d’avantages.
Approche psycho-sociologique : ​vise l’étude des procédures de décision d’exécution de contrôle des finances publiques(résolutions des
conflits dans les prises de décisions, évaluation des politiques publiques et strategiques).
Approche manageriales :​ permet d’étudier les conditions de prises de décisions financières, les procédures d’organisation financière, la
mondialisation des projets de développement, le système de management d’évaluation, de contrôle et d’audit.

4- Finances publiques et disciplines voisines


Définition des finances publiques:​ ​c’est science carrefour qui appréhende une diversité de phénomènes,
autrement dit, les finances publiques apparaissent comme une science pluridisciplinaire, original, dont la définition est
par la même délicate et les sources varies.
La gestion finances publiques, les praticiens le savent, revêt des dimensions pluridisciplinaires :
+ ​Finances publiques et économie politique : ​les finances publiques constituent une richesse et relèvent par conséquent de
la science qu’étudie la richesse et le comportement de l’homme face a cette richesse c.-à-d. l’économie politique.
+​Finances publiques et comptabilité nationale​ :​ ​lors de la préparation du budget, le décideur politique se sert des données
de la CN pour assurer une bonne gestion financière
+​Finances publiques et comptabilité publique
+​Finances publiques et planification : ​il existe une relation trop étroite entre le budget et le plan. Le budget n’est que la
tranche annuelle et chiffrée du plan économique et social en cour.
+​Finances publiques et gouvernance globale
+​Finances publiques et économie de savoir

5- Sources et fondements juridiques, techniques et humains des finances publiques


Sources et fondements juridiques, techniques et humains des finances publiques
1​. Les Déclaration universelle
2​. Les nations unies et organisations internationales (normes et standards internationaux)
3​. La constitution (2011)
4. ​Les lois (constitution financière) loi organique des lois de finances
5​. Le règlement
6​. La jurisprudence financière, constitutionnelle et administrative et commerciale
1/a- Déclarations universelles des Droits de l’Homme et du citoyen (1789)
« Tous les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la
contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’ampleur et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le
recouvrement et la durée » ​Art.14 de la Déclaration Française des Droits de l’Homme
« La Société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration »​Art.15
1/b-Déclaration universelle des Droits de l’Homme (10/12/1948)
• ​Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien être, et ceux de sa famille,
notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services
Sociaux nécessaires, elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou
dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté
(..)​Art.25
« Toute personne a droit à l’éducation. On doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement
Élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit
Être généralisé; ​l’accès​ aux études supérieures doit être ouvert en plein égalité à tous en fonction de leur mérite.
L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des
Droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre
Toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux(…) »​Art.26.
2​/​Les normes et standards des organisations internationales
​• ​Banque mondial​ • ​Fond monétaire international ​• ​Organisation de commerce et développement économique
​• ​INTOSAI(the International Organisation of Suprême Audit Institutions)​ • ​TI
​3​/​la constitution (2011)

​ ​Article 1​ ​la démocratie citoyenne et participative et les principes de la bonne gouvernance et de la corrélation entre la
responsabilité et la reddition des comptes
♉ ​Titre XII​ ​de la bonne gouvernance des services
♉​ ​Légal accès des citoyens aux services publics et de la continuité des prestations rendues(couverture équitable du territoire
national) ​art,154
♉​Les normes de gouvernance​ ( ​art,155-156-157-158-159-160​)
♉​La reddition des comptes​ ​art, 156
♉​Art39​ ​(égalité devant)
♉​Art40​ ​(l’égalité devant le développement du pays)
♉​ ​Arti 75​ ​(vote de la loi des finances, plan de développement stratégique, programme pluriannuel)
♉​ ​Art, 76​ ​(loi de règlement)
♉​ ​Art 77​ ​(l’équilibre des finances de l’Etat)
♉​ ​titre IX​ ​Région et des autres collectivités territoriales
♉​ ​Titre XII ​ ​+​ ​La cour des comptes (consolidation et la protection des principes et valeurs débonde gouvernance, de transparence et
de reddition des comptes de l’Etat et des organismes publics.
​ +​ A
​ RT, 148 ​La cour des comptes assiste le parlement dans les domaines de contrôle et L’évaluation des finances publiques.
​Article 1 : Corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes
•​ ​Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale Le régime
Constitutionnel du Royaume est fondé sur la séparation, l’équilibre et la collaboration des pouvoirs ainsi que
sur l​ a démocratie citoyenne et participative et les principes de la bonne gouvernance et de la Corrélation entre la
responsabilité et la reddition des comptes.
• ​« Tous supportent en proportion de leurs facultés contributives , les charges publiques que seule la loi peut , dans les
formes prévues par la présente constitution , créer et répartir » ​Art 38
• ​« Tous supportent solidairement et proportionnellement à leurs moyens , les charges que requiert le
développement du pays et celles résultant des calamités et des
catastrophes naturelles ​»​•​ ​art39

4- Les lois
• ​La nouvelle loi organique des finances (en cours)n°130-13 du 2 juin 2015.
• ​La loi n° 62-99 du 13 juin formant code des juridictions financières.
• ​La loi n° 15-97 portant code de recouvrement des créances publiques du 3 mai 2000.
• ​Les lois de finances comportant des dispositions permanentes.

​ - Le règlement
5
• ​Le décret royal du 21 avril 1967 sur la comptabilité publique.
• ​Le décret du 31/07/1968 fixant les modalités d’application du DR du 21 avril 1967.
• ​Arrêtés, instructions, circulaires, décisions, notes de service.

6- la jurisprudence financière, constitutionnelle, administrative et commerciale


6- ​Indicateurs macroéconomiques des lois de finances (investissement, dette, déficit, recettes
et dépenses)
I. Le budget général de l’Etat (BGE):
Il comporte deux parties : La première partie concerne les ​ressources​, la Seconde est relative aux ​dépenses​.
Les ressources de l’Etat ​/ Elles comprennent :
– ​impôts directs (IS, IGR, Patente, PTS) et taxes assimilées (T.U, TVA)
– ​droit de douane
– ​impôt indirect
– ​droit d’enregistrement et de timbres
– ​produits des monopoles, exploitation et participations financières de l’Etat ainsi que la part de l’Etat dans les
bénéfices des établissements publics
– ​produits des amendes divers (justice, finance, intérieur, commerce, affaires étrangères)
– ​recettes exceptionnelles et recettes d’emprunts
– ​fonds de concours (coopération internationale...)
– ​recettes d’ordre (renversement de fonds sur les dépenses budgétaires).
​Les dépenses
Elles sont groupées sous trois titres :
• ​Titre I : Dépenses de fonctionnement​ ​: ​elles comprennent
• ​les dotations des pouvoirs publics
• ​les dépenses de personnel et de matériel afférentes au fonctionnement des services publics
• ​les dépenses diverses relatives à l’intervention de l’Etat notamment en matière administrative, économique,
sociale et culturelle
• ​les dépenses relatives aux charges communes y compris les dépenses de la dette Viagère
• ​les dépenses imprévues et les dotations provisionnelles
• ​Dans l’état annexe de la loi finance figurent
• ​les dépenses des listes civiles et les dotations de souveraineté des services dépendant directement de S.M. le
Roi (cour royale)
• ​les dépenses de la chambre des représentants
• ​les dépenses du personnel et du matériel relatives aux différents ministères.
• ​Selon l’article 29 du LOF ​les dépenses de fonctionnement et les dépenses
d’investissement sont présentées par chapitres​. Pour chaque ministère​ ​il est prévu, en ce qui concerne les
dépenses de fonctionnement un chapitre pour le personnel et un chapitre pour le matériel et les dépenses
Diverses.
• ​Les dépenses d’investissement comportent un chapitre par département ministériel ou institution.
• ​Les chapitres sont subdivisés en articles, paragraphes et lignes, selon leur destination, leur objet ou leur
nature
• ​Titre II : Dépenses d’investissement
• ​les dotations affectées aux dépenses résultant de l’exécution des plans de développement approuvés par le Parlement.
• ​les dépenses non prévues au plan de développement et programmées dans la loi de finances, destinées à la
préservation, la reconstitution ou l’accroissement du patrimoine national.
• ​les dépenses de personnel non titulaire peuvent être incluses dans les dépenses d’investissement à la condition qu’elles
ne concernent que les agents affectés à leur exécution en régie.
• ​En gros les dépenses d’investissement résultent de l’exécution des plans de développement économique et social ou
des programmations (CDMT). Elles permettent par conséquent l’accroissement du potentiel de production.
•​Titre III : Dépenses de la dette publique
• ​Elles comprennent l’ensemble des crédits ouverts au nom du ministère des Finances au titre de la dette
amortissable et de la dette flottante.


La dette amortissable :​ • ​Elle englobe les amortissements, les intérêts etles commissions relatifs aux emprunts
contractés à long terme par le Maroc.
• ​La dette amortissable est une dette remboursable à terme fixe ou par annuité. Elle comprend lesemprunts de
10 ans au moins, les emprunts à moyen terme et à long terme.
• ​Figurent également les emprunts contractés par l’Etat auprès du public ou au près des établissements
financiers du secteur public.
La dette flottante :​ •​ ​Elle se manifeste plus par l’émission des bons de trésor. Cette dettse caractérise par la
courte période des titres qui la composent ainsi que par le caractère continuel des opérations d’émission et de
remboursement.
• ​Le volume de cette dette varie constamment et de manière imprévisible (d’où son caractère flottant), en
fonction de la différence quotidienne entre les souscriptions (achat de titres) et les remboursements (vente de
titres).
• ​Faut-il préciser également le risque de remboursements massif qui peut menacer les liquidités du trésor.
• ​Pendant les périodes de crise l’Etat peut procéder à des emprunts à long terme pour faire face aux problèmes
de trésorerie relatifs à ces demandes de remboursements massifs.
7- Lois organique des lois de finances et principes budgétaires
On définit la loi organique des finances comme l’ensemble des dispositions législatives régissant aussi bien la
présentation, le vote l’exécution que le contrôle de la loi des finances, en passent Par la détermination des
ressources et des charges de l’Etat.
En l’occurrence la LOLF n’est pas une fin en soit. Elle ne peut être considérée comme une panacée a tous les
maux de la gouvernance, de la corruption et du clientélisme et a toutes les fragilités institutionnelles et
humaines de la gestion publique.car,elle n’est qu’un outil de rationalisation de la gestion au service de la
transparence et de la performance ,d’où la nécessite du changement des mentalités des gestionnaires et la
consolidation des valeurs démocratiques dans la société.
Une telle reforme nécessite en premier lieu, la mise en œuvre de la nouvelle loi organique des finances. Ensuite
Le renforcement du système d’EPP et de contrôle des finances publiques, en vue d’assurer davantage de
transparence, d’efficacité et d’efficience : d’apporter une évaluation critique sur l’apport de loi LOLF a la
reforme de l’Etat a la lumière des expériences étranges et droit compare. C’est pour cette raison la LOLF
demeure un monument toujours perfectible.
Principes budgétaires ​: ​l’autorisation budgétaire de la loi des finances de l’année. Une telle autorisation est
fondée sur une série de principe qui traduisent une volonté de contrôle des dépenses par le parlement.ils
répondent a des exigences de sincérité, d’honnêteté de clarté et de transparence. Les grands principes qui
commandent la forme et le contenu du budget sont au nombre de quatre (auxquels il faut ajouter le principe
politique d’équilibre) traduisant une volonté de gestion prudente des finances publiques de la part de l’Etat
libéral :​ *​annualité budgétaire/*unité budgétaire/*universalité budgétaire/*spécialité budgétaire.
8- Nouveautés et calendrier d’entrée en vigueur de la loi organiques des lois de finances de
2015
En plus des dépenses de fonctionnement l’article 14 de la LOLF a introduit :
-les dépenses relatives a l’exécution des arrêts et décisions judiciaires prononces a l’encontre de l’encontre de
l’Etat :
-les dépenses relatives aux remboursements, dégrèvements et restitutions, fiscaux.
L’article 15 a prévu que les dépenses de personnel comprennent en plus des traitements, salaires et indemnités
les cotisations de l’Etat au titre de prévoyance sociale et de la retraite.

1/1/2017 Credit ouverts sont limitatifs


-programmation pluriannuelle (débat sans vote)
-Déclinaison des projets ou actions en lignes
-comptabilite budg​ét​ aire des recettes et d​ép
​ enses
1/1/2018 -Introduction des programmes (projets actions)
-Projet de performance
-Responsable du programme
-Indicateurs de performance,aspect genre
-Evaluation(s’assurer de l’efficacite,l’efficience et la qualite des realisations)
-programmation budgétaire triennale
-​Exposé du ministre de finances au parlement sur/L’état d’avancement de loi finances au 30/06
-Politique économique
1/1/2019 -la programmation pluriannuelle (débat sans vote)
-Présentation pluriannuelles des départements et des établissements et des entreprises

-cotisations de l’état au titre de la prévoyance sociale


-comptabilité d’analyse des coûts
-certification de la régularité et la sincérité des comptes de l’Etat par la cour des comptes
1/1/2020 -Rapport d’audit de performance

Dans le sillage de la problématique de cet ouvrage il est légitime d’émettre les interrogations fondamentales suivantes :
Quel est l’apport de la nouvelle loi organique de loi de finances a la réinvention de la gestion publique et a la
consolidation des valeurs de la gouvernance de la transparence et de la performance dans la société ? Quelles sont les
contraintes et les limites de la nouvelle gestion publique, a l’épreuve de l’environnement culturel et de la pratique
administrative prédominante ?
En revanche, quel rôle peut jouer l’enseignement des finances publiques a la consolidation des valeurs de transparence
de performance et de résultat tant dans la gestion publique que dans la société en général en termes de formation de
doctrines de transparence d’expertise et de démocratie ?
9- Procédures et organismes chargés de l’élaboration de la loi de finances
+ La préparation d’un budget est un processus pragmatique évoluant selon les circonstances (609). L’initiative du projet
de loi de finances initiale est gouvernementale(610).un gros travail est réalise à l’ avance et en amont du parlement
(direction du budget, conseil de gouvernement conseil de gouvernement, conseil des ministres) .Au Maroc, ce projet
devra entre dépose au parlement avant le 20 octobre de l’année(t-1).c’est après cette date que la machinerie des deux
chambres avec leurs commissions et administrations se met en branle. Or, une fois votee et promulguée (et devenus
exécutoire), c’est le gouvernement qui joue désormais le rôle le plus important dans le processus.
+​organes charges de la préparation et de l’élaboration des lois de finances
On distingue six acteurs principaux participant a la préparation et a l’élaboration du PLF qui sont déclines comme suit :
1-conseil des ministres : ​le conseil des ministres délibère entre sur les orientations stratégique et de la politique de
l’Etat et des orientations générales du projet de loi de finances (art.49 de la constitution).
2- le gouvernement​ : le gouvernement exerce le pouvoir exécutif. Sous l’autorité du chef de gouvernement, le
gouvernement met en œuvre son programme gouvernemental, assure l’exécution des lois, dispose de l’administration et
supervise les établissements et entreprise publics et assure la tutelle.
3-le chef de gouvernement ​:sous la présidence du chef du gouvernement, le conseil du gouvernement délibère
sur les questions et les textes suivantes(art.92 de la constitution) : * la politique générale de l’Etat avant sa
présentation en conseil des ministres ; * les politiques publiques et les politiques sectorielles ;*l’engagement de
la responsabilité du gouvernement devant l chambre des représentants ;* les projets de loi dont le projet de loi
de finances, avant leur dépôt au bureau de la chambre des représentants.
4- le ministre des finances ​: +​ sous l’autorité du chef du gouvernement le ministre charge des fiances prépare les
projets lois de finances conformément aux orientations générales ayant fait l’objet de délibération au conseil des
ministres (art.46 de la LOLF).
+largement connu du grand public sous les traits d’un financier sévère refusant systématiquement de satisfaire les
demandes de dépenses nouvelles de collègues, le ministre des finances dispose d’un pouvoir très large en matière de la
préparation du budget. Cette prépondérance s’explique par plusieurs raisons d’ordre juridique, informationnel et
technique.
10- Structure de la loi de finances
Le budget concernent chacun d’entre nous (entreprise, citoyens, Etat). Le budget est l’outil de politique économique le
plus important dont dispose le gouvernement.la loi des finances constitue un moyen d’intervention de l’état le
gouvernement annoncent les grands axes de leur politique et énoncent les moyens dont ils entendent user pour les
mettre en œuvre. Les lois de finances obéissent a un cadre constitutionnel et a des grands principes de mise en œuvre de
la démocratie budgétaire. L’étude consiste a définir la loi financière et ses caractéristiques spécifiques avant de
déterminer le processus de son élaboration sa structure et ses objectifs.
1-le budget général de l’état :​ ​se compose de 2 parties
*la première concerne les ressources :
+impôts directs(IS,IGR, patente)et taxes assimiles(TVA)/+droit de douane /+impôt indirect/+droit
d’enregistrement et de timbres/+recettes exceptionnelles et recettes d’emprunts/+fonds de concours.
*la deuxième concerne les dépenses : on distingue 3 types de dépenses
+dépenses de fonctionnement : dotation des pouvoirs publics, dépenses de personnel et de matériels
afférentes au fonctionnement public / +Dépenses d’investissement : En gros, les dotations aux dépenses
d’investissement résultant de l’exécution des plans de développement économique et social /+Dépenses de la
dette publique : comprennent l’ensemble des crédits ouverts noms de ministre des finances au titre de la dette
amortissable et la dette flottante
2-les budgets annexes :​ décrivent les activités des services de l’état ayant un caractère industriel et commercial
qui sont dotées de ressources propres
3-services de l’Etat gères de manière autonome ‘’SEGMA’’ :​crées en vertu de l’article 45 de la constitution de
1996,les SEGMA sont des services de l’état non dotes de la personnalité morale dont certaines dépenses, non
imputées sur les crédits du budget général, sont couvertes par des ressources propres.
L’activité de ces services doit rendre essentiellement a produire des biens ou a rendre des services donnant lieu
a rémunération les SEGMA bénéficient de l’autonomie et de la souplesse des procédures budgétaire leur
permettant ainsi d’améliorer la qualité de leur prestations.
• ​1re partie : conditions générales de l’équilibre financier ​: c’est une partie descriptive qui fixe les​ ​disposions relatives aux
recettes (Impôt et​ ​revenus autorisés) et celles de l’équilibre des​ ​ressources et des charges (ressources, plafonds​ ​des
charges). Pour couvrir cet excédent la loi​ ​autorise le gouvernement à contracter les​ ​emprunts extérieurs et intérieurs.
2​e​ partie de la loi de finances ​Elle est à portée analytique puisqu’elle :
• ​Arrête par ministère les dépenses du Budget Général de l’Etat.
• ​Évalue les recettes des services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA)
• ​ autorise les opérations de chaque catégories de compte spéciaux du Trésor : (6 comptes)
+A/​compte d’affectation spéciale​ : ils retracent des opérations de dépenses par nature.
+B/​comptes d’adhésion aux organismes internationaux​ : décrivent les versements et les remboursements au titre de la
participation du Maroc aux organismes internationaux.
+C/​comptes d’opérations monétaires ​:enregistrent les opérations de recettes et de dépenses a caractère monétaire .
+D/​comptes des prêts​ : décrivent les versements sous forme de prêts faits par l’Etat sur les ressources du trésor et
accordes pour des raisons d’intérêts publics.
+E/​les comptes d’avance​ : décrivent les concours que le ministre des finances est autorise a consentir.
+F/​comptes de dépenses sur dotations​ :il s’agit des dépenses qui retracent des opérations relatives a une catégorie
spéciale de dépense dont le financement est assure par des dotations budgétaires.
11- Responsabilités des ordonnateurs , des comptables et des contrôleurs dans l’exécution de
la loi des finances
Catégories d’ordonnateurs
♉ ​Les ordonnateurs : ​Les ministres sont de droit ordonnateurs de recettes et de dépenses de leur département ainsi que
des SEGMA et des CST, Ils sont compétents pour administrer les biens, passer des marchés, liquider les dettes et les
créances.
♉ ​Ordonnateurs délégués : ​Les ordonnateurs peuvent déléguer leurs signatures en vertu de l’article 2 du dahir du
10/04/1957 par voie d’arrêté
♉ ​Les sous-ordonnateurs : ​autorité déconcentrée qui est chargée de réaliser certaines opérations financières sur le plan
local dans le cadre géographique et institutionnel de ses pouvoirs
♉ ​Les ordonnateurs des collectivités locales (​Président du conseil communal (commune) et du gouverneur (le wali,
préfecture et province, région).
♉ ​-Les ordonnateurs des établissements publics (président d’université, Directeur).
+La responsabilité des ordonnateurs
a-La tenue d’une comptabilité administrative
Recettes : • constatation/• liquidation
Dépenses : ​• ​engagement/​• ​liquidation/​• ​ordonnancement
b- Sanction disciplinaire : art. 7 – DR 21/4/1967
c-Responsabilité pénale : haute cour pour les membres du gouvernement :art.88-92 de la constitution.
d-Responsabilité financière devant les juridictions financières : Loi n° 62-99.
+ Contrôleurs :​ ​selon l’article 2 de la loi n 61-99 relative a la responsabilité des ordonnateurs des contrôleurs et des
comptables publics, on entend par contrôleurs, tout fonctionnaire ou agent charge, en vertu de la législation et de la
réglementation en vigueur :+ soit du contrôle des engagements des dépenses de l’Etat, d’une collectivité territoriales ou
d’un groupement ;/+soit du contrôle financier de l’ état exerce par les établissement et entreprises publics.

13- Organisation du ministère de l’économie et des finances et attributions du ministre des


Finances dans l’exécution et le contrôle de l’exécution des lois de finances​.
Organisation du ministère de l’économie et des finances
• ​Le ministre de finances et le ministre délégué du budget
• ​l’​Inspection générale des finances ​;
• ​l'​Administration des Douanes et Impôts Indirects ​;
• ​la ​Trésorerie Générale du Royaume ​;
• ​la ​Direction Générale des Impôts ​;
• ​la ​Direction du Budget ​;
• ​la ​Direction du Trésor et des Finances Extérieures ​;
• ​la ​Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation ​;
• ​la ​Direction des Domaines de l'État ​;
• ​la ​Direction des Assurances et de la Prévoyance Sociale ​;
• ​la ​Direction des Affaires Administratives et Générales ​;
• ​la ​Direction des Études et des Prévisions Financières ​;
• ​l'​Agence Judiciaire du Royaume​.
• ​Le Ministère a également sous sa tutelle, les organismes suivant :
• ​l’​Office des Changes ​;
• ​la ​Caisse marocaine des retraites ​;
• ​la ​Caisse centrale de garantie ​;
• ​le ​Conseil déontologique des valeurs mobilières​.
Attributions du ministre des Finances dans l’exécution :​ la LOLF de 2015 a renforces davantage les pouvoirs du
ministre des finances, a la lumière des normes de la gouvernance financière. Le décret du 15 juillet 2015 a défini un
ensemble d’attributions générales afférentes à l’élaboration et a l’exécution des lois de finances comme suivant :
+expose avant le 15 juillet sur l’état d’avancement de l’exécution de la loi de finances, présente la programmation
triennale des ressources et des charges de l’Etat ainsi que les grandes lignes du projet de loi de finances.(art.3 du ​décret
du 15/07/2015)
+réception des propositions de recettes et de dépenses de la part des ordonnateurs.(art.4 du décret​ )
+réception des informations et des informations et des états relatifs a l’exécution de la loi de finances(art.5 du ​décret​ )
+visa préalable pour tout projet susceptible d’avoir une incidence financière directe ou indirecte (art.6 du ​décret​ )
+fixation des tarifs afférents a la rémunération des services rendus par l’Etat(art.7 du ​décret​ t)
+proposition des décrets concernant l’ouverture des crédits nécessaires a la marche des services publics et reprise des
dispositions concernant les recettes dont la suppression est proposée dans le projet de loi de finances et celles pour
lesquelles le dit projet prévoit une diminution,(art.8-art.50 de la constitution)
+signature des actes a conclure portant sur la mise a la disposition de l’Etat des fonds de concours et des produits des
dons et legs (art.9 du ​décret​ ).
le contrôle de l’exécution des lois de finances :​ ​selon l’article 2 de la loi n 61-99 relative a la responsabilité des
ordonnateurs des contrôleurs et des comptables publics, on entend par contrôleurs, tout fonctionnaire ou agent charge,
en vertu de la législation et de la réglementation en vigueur :+ soit du contrôle des engagements des dépenses de l’Etat,
d’une collectivité territoriales ou d’un groupement ;/+soit du contrôle financier de l’ état exerce par les établissement et
entreprises publics.
15-indicateurs de performance​ :​ ​Un indicateur permet de mesurer l’écart entre le résultat obtenu et les
objectifs poursuivis, pour déterminer si ces derniers sont en voie d’être atteints. Il faut au préalable s’assurer
que les indicateurs ont fait l’objet d’une définition explicite et partagée, afin de limiter les erreurs de
construction et les interprétations divergentes : pour cela, il est indispensable de positionner la valeur de
l’indicateur par rapport à une valeur de référence ou une cible à atteindre (une norme, une moyenne, une
prévision, un objectif). Le choix de la référence est déterminant pour le jugement qui sera porté. Il fait partie
intégrante de la construction de l’indicateur.
La notion de performance correspond à l’atteinte d’objectifs ou de résultats attendus, et plus Largement à la
création de valeur. Si dans le monde de l’entreprise, la création de valeur est généralement associée à
l’accroissement du profit, elle doit être entendue dans le secteur public comme une optimisation des services
rendus aux citoyens.

​16- Système de contrôle et d’audit des finances publiques ​:


• ​L’audit peut être défini comme démarche spécifique d’investigation et d’évaluation à partir d’un référentiel, incluant un
diagnostic et conduisant éventuellement à des recommandations.
• ​Cette démarche méthodologique, objective et critique est menée de façon indépendante et sur mandat contribue à la
bonne gouvernance de l’organisation.
• ​On peut définir l’audit par « toute évaluation indépendante des diverses opérations et du contrôle interne d’une
entreprise pour déterminer si des politiques et des procédures sont suivies et maîtrisées, si les normes étatiques sont
atteintes ou dépassées, si les ressources sont utilisées de façon efficace et économique et si les objectifs à l’organisation
sont atteints».
La qualité d’un audit est son degré de conformité aux normes au regard d’un ensemble de critères spécifiques.
Dans le cas de l’évaluation des travaux effectués par une ISC, ces critères concernent notamment33 :
- l’importance des éléments examinés lors de l’audit. Cette importance peut être appréciée au regard de la
dimension financière de l’entité à contrôler et de l’impact de ses résultats sur l’opinion publique en général ou sur
des questions politiques majeures;
- la fiabilité des résultats et des conclusions de l’audit dont la justification doit reposer sur des faits réels et des
données recueillies au cours de la vérification ;
- l’objectivité et l’impartialité qui imposent que le rapport et l’opinion de l’auditeur soient fondés uniquement sur
les faits et sur une analyse objective, sans aucun préjugé favorable ou défavorable;
- l’étendue de l’audit qui doit englober tous les éléments nécessaires pour mener à bien la mission. Ainsi, toutes
les tâches indispensables prévues dans le plan d’audit doivent être exécutées de manière satisfaisante ;
- la ponctualité : le rapport d’audit doit être remis en temps opportun ;
- la clarté : le rapport d’audit doit être clair et concis et son contenu aisément compréhensible par ses
destinataires qui ne sont pas toujours des experts dans les questions traitées ;
- l’efficience : les ressources assignées à l’audit doivent être évaluées par rapport à son importance et à sa
complexité ;
- l’efficacité : un audit est d’autant plus efficace que ses constatations, conclusions et recommandations reçoivent
une réponse appropriée des entités auditées, du gouvernement et/ou du parlement; et que l'effet qu’il recherche
est atteint, notamment.
Normes de rapport​ : ​• ​Rapport d’audit contractuel/​• ​Rapport d’audit légal/​• ​Rapport de la cour des comptes​/• ​Rapport des
inspections.
17- Système de contrôle interne ​:
​+​L’approche classique du contrôle interne
« L’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but, d’un côté, d’assurer la
protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, l’application des instructions
de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes
et les procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci ».
Cette définition fait ressortir cinq objectifs :
• ​– maîtrise de l’entreprise.
• ​– sauvegarde des actifs.
• ​– assurer la qualité de l’information.
• ​– assurer l’application des instructions de la direction.
• ​– favoriser l’amélioration des performances.
+ Instances de contrôle financier au Maroc
• ​Contrôle financier préalable (CED, Dahir 30décembre 1975)
• ​Réforme 2006 : rapprochement entre la TGR et le CED
+Contrôle administratif
• ​Contrôle hiérarchique
• ​Contrôle des comptables sur les ordonnateurs
• ​Contrôle opéré par les inspections (IGF, IM, IGAT)

+​Objet du contrôle interne des finances publiques

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