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Introduction générale
Comprendre l’Etat, exige la connaissance de ses «finances». Les finances publiques sont à
temps et dans l’espace, elles ont été à la base des grandes révolutions démocratiques et de la
structuration des régimes politiques contemporains. En France, par exemple, les questions
financières ont engendré la chute de l’ancien régime. De surcroît, notre vie quotidienne est
rythmée d’opération financière. Nous avons tous un budget confectionné sur la base de
personnes privées peuvent dépenser et obtenir des recettes sans formalisme particulier, l’État
ne
peut pas procéder de la même manière. Le comptable qui ne recouvre pas un impôt légalement
assis, engage sa responsabilité personnelle et pécuniaire. De même, le maire, qui exécute une
dépense de marché public sans autorisation de l’assemblée locale commet une faute de gestion.
On
devine aisément l’objet du droit des finances publiques, encadrées juridiquement l’activité
La constitution des règles financières s’est déroulée en deux étapes. Le pouvoir financier est
Les nobles ne payaient que de faibles impôts, les paysans supportent la pression fiscale, le roi
Louis
16 qui convoqua le peuple pour lever de nouveaux impôts va subir une mort tragique et
sanglante.
Les populations françaises ont combattu vigoureusement l’injustice fiscale. Cette situation va
Trois dispositions de la déclaration évoque des questions de finances publiques. Il s’agit des
articles
des
comptes. La déclaration de 1789 à réduit fortement les prérogatives fiscales du roi. En réalité, la
France avait été inspiré par l’Angleterre( grande charte 1215) et la déclaration américaine de
1776.
Le pouvoir des Assemblées après l’impôts sera orienté graduellement vers les dépenses
publiques.
l’impôt collecté puisque la société a le droit de demander compte à tout agent public de son
administration. Cet article consacre la règle du contrôle des finances publiques et justifie les
compétences de la Cour des comptes. L’expertise du célèbre ministre des finances à l’époque
Baron
Aboubacar Le Fidèle disciple de Serigne Touba, L2 Finances publiques
Louis sera déterminante dans la construction du droit budgétaire en France. Il définit la règle des
«4
temps alternés».
vont apparaître les grandes principes budgétaires: annualité, spécialité, universalité, unité et
séparation des ordonnateurs et des comptables, la règle du service fait et l’existence de pièces
justificatives de dépenses feront leurs apparitions avec l’ordonnance du 31 mai 1938 portant
règlement général sur la comptabilité publique. En réalité, la fiscalité a toujours provoquée des
tensions, des inégalités et frustrations. La formation du droit financier en Afrique confirme cette
analyse.
Cette formation s’est déroulée dans le temps. Ainsi, les finances publiques avant les
indépendances(A) et les finances publiques après les indépendances ( B) seront étudiées.
Le droit financier a bien existé à l’époque des royaumes et celle de la colonisation. Il faut rappeler
que le Sénégal jadis s’est trouvé dans la sphère d’influence de tous les grands empires qui ont
existé entre le 4ème et 16ème siècle. Au cours des 13ème et 14ème siècle Ndiadiane Ndiaye
fonda au sud de l’État du Tekrour le royaume du Djolof. Il faut des ressources pour assurer les
dépenses inhérentes à cette forme d’organisation administrative. L’impôt était qualifié de sacré,
l’assiette établie en fonction des récoltes et du nombre d’individus. Il existait beaucoup
d’inégalités fiscales. En effet, les marabouts, les guerriers. La forte pression fiscale a engendrée la
bataille de Dancki en 1549 par le refus du Cayor de payer son impôt en sable. Les dépenses se
limitaient à l’entretien de la Cour et à l’achat de présent. Le souverain était le principal homme
d’affaires du royaume puisque l’économie de l’État se confondait avec sa fortune personnelle. Le
déclin de ces grands royaumes a entraîné les finances publiques coloniales. Durant la colonisation,
les règles financières étaient conçues pour asseoir la domination sur les peuples dominés. Il s’agit
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de gérer les colonies avec le minimum de frais. La banalisation des droits de l’homme est
constante. La fiscalité coloniale est barbare et dégradante. Il n’y a ni liberté, ni propriété, ni
égalité, ni sûreté.
– Définition organique: Les finances publiques sont les finances des personnes morales de droit
public( État, collectivités territoriales, établissements public, agence d’exécution ). Au sens large
se sont les finances des organismes publics.
– Définition matérielle: Les finances publiques concernent l’étude des règles et des opérations
relatives au denier public. Les finances publiques sont la science des revenus publics et de la mise
en œuvre des revenus publics.
– Définition fonctionnelle: Les finances publiques ont une triple fonction: financer le
fonctionnement des services publics, réduire les inégalités de richesses et régulariser la
croissance économique.
Les finances publiques selon l’expression doctrinale constituent une science carrefour dans
laquelle converge plusieurs disciplines. La loi de finances est élaborée en fonction des données
Aboubacar Le Fidèle disciple de Serigne Touba, L2 Finances publiques
économiques et sociales.
Le droit des finances publiques entretient avec les autres branches du droit public des relations
étroites. Ainsi, la constitution contient des dispositions de nature financière( article 67 de la
constitution). Les finances publiques relatent de façon abondante, les prérogatives de puissance
publique connues avec la célèbre jurisprudence Blanco. Ainsi, l’administration fiscale peut
bloquer les comptes bancaires d’une entreprise qui n’a pas payé ces impôts, exemple
prérogatives de puissance publique. Et les règles internationales qui impactent les finances
publiques sont nombreuses elles découlent des traités multilatéraux et bilatéraux.
Le caractère exorbitant signifie que en finances publiques de privilèges et reste soumis à des
contraintes.
Même si les finances publiques ne constituent pas une discipline autonome, elles concernent son
champ d’application.
Le champ classique est constitué par les finances de l’État ( A), l’évolution est allée dans le sens
de la diversification du domaine des finances publiques (B).
Les règles juridiques et financières sont apparues avec la naissance de l’État. Les finances
publiques pouvaient alors être assimilées aux finances de l’État. En outre, les finances de l’État
constituent la matrice juridique des règles financières appliquées aux autres organismes publics.
Dans la période moderne, les finances publiques sont éclatées avec l’intervention de plusieurs
organismes publics. Les finances de l’État cohabitent avec les finances des collectivités
territoriales , des établissements publics, des entreprises publiques. Exemple Sénélec, Lonase,
des agences et autres structures ( les fonts, …..)
On peut citer à la fin, les finances sociales et les finances ou celles des autres organismes
d’intégration économique par exemple. UEMOA, CEDEAO ou CEMAC.
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La diversification du champ, permet d’appréhender les branches qui composent les finances
publiques.
–Le droit budgétaire: Le droit budgétaire s’intéresse à l’étude des budgets publics. Il s’agit des
règles d’élaboration, d’adoption, d’exécution et le contrôle du budget.
– Le droit fiscal: C’est l’ensemble des règles qui étudient le pouvoir fiscal. Ces conditions
d’exercice et les problèmes juridiques relatifs à l’impôt.
– Le droit des politiques budgétaires: Le droit des politiques budgétaires vise à influencer le
comportement des agents économiques au moyen du budget. Autrement dit, il s’agit de
stratégies politiques, économiques et sociales ayant comme support le budget. Ainsi, l’UEMOA
interdit aux États membres de consacrer plus de 35 pour cent des recettes fiscales aux
payements de salaires de même la dette publique ne peut pas dépasser 70 pour cent du PIB.
Nous allons insister ici sur le droit budgétaire ( Semestre 1) et le droit de la comptabilité publique
( Semestre 2).
P Il sera abordé le cadre normatif du droit budgétaire( Titre 1) et l’objet du droit budgétaire ( Titre
2)
Il faudra entendre par cadre normatif du droit budgétaire, les règles et les valeurs juridiques qui
encadrent l’action financière. Ces normes constituent un gage de transparence dans la conduite
des affaires publiques tout en facilitant le contrôle parlementaire.
Le cadre normatif sera appréhendé à travers les sources du droit budgétaire( Chapitre 1) et les
principes du droit budgétaire( Chapitre 2)
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Traditionnellement, le droit des finances publiques avait essentiellement des sources législatives
et réglementaires. Dans la période moderne, il y’a une transformation du cadre normatif par la
constitutionnalisation et l’internationalisation des finances publiques.
Pour l’essentiel, les normes constitutionnelles ont une double vocation. Elles déterminent un
norme juridique financier qui consacre les grands principes des finances publiques(paragraphe 1 )
et le partage des compétences financières entre les autorités publiques ( Paragraphe 2 )
Dès le préambule de la constitution du 22Janvier 2001, l’État du Sénégal affirme son attachement
aux principes des finances publiques. Ces principes sont classiques et fondateurs (A), d’autres
principes sont réformateurs.
Ils sont fondateurs parce qu’ils forment le noyau dur des règles financières
– Les principes de la légalité fiscale: L’impôt est du domaine de la loi( Voir article 13 et 14 de la
déclaration de 1789 et article 67 de la constitution du Sénégal).
À travers ces principes, l’objectif est d’introduire dans la constitution les nouveaux sujets et défis
de la gouvernance financière( lutte te contre la corruption, déclaration de patrimoine, gestion
des ressources naturelles etc).
Aussi on t-il était introduit dans le préambule de la constitution de 2001, les principes de
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La bonne gouvernance implique une gestion efficace intègre et durable des ressources publiques.
On peut citer enfin le principe de la déclaration de patrimoine. L’article 37 de la constitution du
Sénégal mentionne que« Le président de la République nouvellement élu fait une déclaration
écrite du patrimoine d’imposer au Conseil constitution qui la rend publique. En plus d’inscrire
dans la charte fondamentale ses principes de base des finances publiques. La constitution du
Sénégal organise la distribution du pouvoir financier
La constitution est la source directe et indirecte de toutes les compétences et procédures dans
l’ordre juridique financier. Il faut bien un partage de compétences entre l’exécutif et l’Assemblée
nationale (A). En outre, les dispositions constitutionnelles définissent les compétences
financières dévolues au pouvoir judiciaire(B)
La Cour des comptes est une institution( article 6 de la constitution) qui exerce à l’image des
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autres juridictions exerce le pouvoir judiciaire. L’article 92 de la constitution du Sénégal fixe les
attributions de la juridiction financière qui exerce un contrôle juridictionnel et un contrôle non
juridictionnel. La Cour juge les comptes des comptables publics et s’assure du bon emploi des
fonds publics. La Cour des comptes assiste le président de la République, le gouvernement et
l’Assemblée nationale dans le contrôle de l’exécution des lois de finances.
La Cour suprême intervient aussi en matière de finances publiques puisqu’elle connait du recours
en cassation des arrêts rendus par la Cour des comptes( Voir arrêt n 04 du 7 Avril 2020 Amar Aw
contre procureur général près de la Cour des comptes)
Les sources constitutionnelles sont mises en œuvres par des normes infra constitutionnelles.
Pendant longtemps, les finances publiques étaient régies par des textes d’origine nationale en
raison de la souveraineté des États. Il sera envisagé l’étude des sources internes (paragraphe 1).
L’environnement des finances publiques est marqués ces dernières années par un abandon de
souveraineté financière au profit d’institutions supranationales d’où l’études des sources
externes ( paragraphe 2)
On note une prééminence des sources textuelles (A) et une faiblesse des sources
jurisprudentielles (B).
Le droit financier n’est pas le droit jurisprudentiel mais plutôt du droit écrit. Les sources
textuelles sont nombreuses, on peut citer: les lois organiques ( lois oraganiques 2020 07 du 26
Février 2020); les lois de finances de l’année, les lois de finances rectificatives ( loi 2018 24 du 6
Juillet 2018); les lois ordinaires, les lois fiscales.
Il faut relater également l’existence des sources administratives à travers les règlements
d’exécution et les règlements autonomes( décret 2020 978 du 24 Novembre 2020 portant
règlement général sur la comptabilité publique).
Si les sources textuelles sont importantes, les sources jurisprudentielles sont limitées.
La jurisprudence est une source théoriquement accessoire en droit des finances publiques.
Pourtant, le juge a joué un rôle normatif dans la formation des règles financières. Le caractère
objectif de la responsabilité du comptable public découle de l’arrêt Nicole ( Conseil d’État
12Juillet 1907 ). Le juge financier ne statut que sur les comptes des comptables publics . En
recette, on trouve une belle illustration de la responsabilité objective du comptable public. Dans
la jurisprudence de l’ancienne section financière de la Cour suprême du Sénégal en ces termes: «
le receveur n’a pas pour mission de contrôler l’efficacité légale des actes qui lui sont soumis mais
seulement d’assurer le recouvrement » ( Cour suprême 27mai 1964, société Charles contre
directeur de l’enregistrement et des domaines).Dans l’arrêt ville de Roubaix du 23 Août 1834, la
Cour des comptes à considérer qu’un comptable de fait devrait être soumis au même régime de
responsabilité qu’un comptable patent ( Voir théorie de la gestion de fait).
De même la Cour suprême est juge de l’excès de pouvoir en matière financière. Ainsi, les citoyens
peuvent contester et demander l’annulation d’une décision financière.
Toutefois, le rôle normatif du juge est insuffisant. Il faut constater la faiblesse quantitative et
qualitative de l’activité du juge des comptes au Sénégal. Sans doute, les retards dans la
production des comptes et l’insuffisance des moyens humains et matériels ont rendu très
modeste l’office du juge.
À côté des sources internes, le droit financier est régie par une réglementation d’origine externe.
Ces sources deviennent de plus en plus importantes en raison de la globalisation des économies,
certaines normes ont une vocation universelle (A), d’autres ont une origine communautaire (B)
– La charte des nations unies adoptée le 26Juin 1945 à San Francisco ( voir article 3 et préambule
de la charte.
( Connue sous le nom de convention de quieto) adoptée le 19mai 1973 et entrée en vigueur le 25
Septembre 1974.
Les conventions bilatérales visent à éviter une double imposition, à faciliter l’investissement ou à
levé pour mobiliser les ressources extérieures.
Les sources à vocation universelle sont compléter par les normes d’origine communautaire.
L’article 67 du traité de l’UEMOA indique que l’institution harmonise les législations financières
des États membres. On note une harmonisation des règles fiscales et une harmonisation des
règles budgétaires et comptables.
–L’harmonisation fiscale: l’harmonisation fiscale vise à rapprocher les règles d’assiette, de fixation
des taux et de définition des modalités de recouvrement des impositions. Il s’agit de coordonner
les politiques fiscales. On peut donner quelques illustrations: directive n8 2008 CM UEMOA du 26
Septembre 2008 portant harmonisation des taux de l’impôt assis sur les bénéfices des personnes
morales dans les États membres de l’UEMOA. Au terme de l’article 2 de ce texte, le taux de
l’impôt sur les sociétés et compris entre 25 et 30 %.
Les principes budgétaires ou règles de présentation du budget sont nés sous la Restauration en
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On peut distinguer, les principes budgétaires classiques (Section 1) des nouveaux principes
(Section 2)
Il faut examiner le contenu du principe( A) avant d’apprécier les multiples atténuations dont il fait
l’objet (B)
A/ Le contenu du principe
Ce principe signifie que« toutes les recettes et toutes les dépenses sont retracées dans le budget
général » ( Voir article 31 de la loi organique 2020) ( Voir aussi article 7 ). On parle aussi de
totalité budgétaire. Avec ce principe, les recettes et les dépenses sont retracées et approuvées .
Les budgets annexes concernent « les opérations des services de l’État que la loi n’a pas doté de
la personnalité morale et dont l’activité tend essentiellement à produire des biens ou à rendre
des services donnant lieu au payement des prix » ( article 34 de la Lolf)
Les comptes spéciaux du trésor sont « ouverts par une loi de finance pour retracer des
opérations effectuées par les services de l’État » dans les conditions particulières ( Voir article 36
de la Lolf , 37,38 à 42 ) on peut donner l’exemple des comptes de commerce ou des comptes de
prêt. On peut citer aussi comme atténuation, les budgets autonomes qui concernent les
organismes jouissant d’une autonomie financière( établissements publics, collectivités
territoriales, agences, délégations, les offices).
Ces dérogations qui donnent des souplesses de gestion à l’exécutif sont perceptibles à travers
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l’universalité budgétaire.
Ce principe est défini à l’article 32 de la loi organique, suivant cette formulation« Il est fait recette
du montant intégral des produits sans contraction entre les recettes et les dépenses. L’ensemble
des recettes assurant l’exécution de l’ensemble des dépenses, toutes les dépenses et toutes les
recettes sont imputés au budget général». Tel qu’énoncé, l’universalité engendre deux
conséquences. Il faut noter la règle de la non compensation. Ce principe oblige l’exécutif lors de
la préparation administrative de la loi de finances d’inscrit de façon séparée le montant intégral
des recettes et des dépenses. C’est pourquoi, la règle de la non compensation et aussi appelée,
règle du produit brut.
L’universalité budgétaire implique aussi la non affectation. La règle interdit l’affectation d’une
recette à une dépense. La non affectation garantit l’égalité et la solidarité devant le service public.
La règle contient toutefois plusieurs exceptions.
B/ Les exceptions
Les budgets annexes, les comptes spéciaux du trésor et les budgets autonomes nuancent le
principe de l’universalité en ce que des recettes sont affectées à des dépenses particulières. Il
faut ajouter les taxes parafiscales, des impositions affectées à des organismes( Voir article 9 de la
loi organique). Les exceptions à l’universalité peuvent également s’exprimer sous forme de
procédures particulières.
Les fonds de concours concernent des « contributions volontaires versées par les personnes
morales ou physiques et notamment par les bailleurs de fond, pour conclure avec les ressources
de l’État à des dépenses d’intérêt public» ( article 33 alinéa 3 Lolf ).
Les rétablissements de crédit consistent à reverser aux services publics des sommes
provisoirement ou indûment payées. Ces sommes peuvent faire l’objet de réaffectation.
Le principe de l’universalité abordé, il convient maintenant de voir son support temporel à travers
l’annualité budgétaire.
v En vertu de ce principe, l’année constitue l’unité de gestion temporelle des crédits budgétaires.
Il convient de voir sa signification (A) et ses limites (B).
A/ La signification du principe
Aux termes de l’article 7 de la Lolf« la loi de finance de l’année contient le budget de l’État pour
l’année civile». L’article 9 mentionne que « l’autorisation de percevoir les impôts est annuelle ».
B/ Les limites
En principe, les crédits ouverts sur une année ne créent aucun droit sur l’année suivante. Le
crédit non employé ne peut plus être utilisé ( voir article 11 du décret 2020- 968 ). Les exceptions
sont nombreuses. Ainsi les crédits ouverts au titre des fonds de concours et des financements sur
ressources externes non consommées à la fin de l’année budgétaire sont reportées de droit. En
outre, les crédits de payement et les autorisations d’engagement peuvent être reportés.
Les reports de crédit permet donc d’éviter l’annulation de crédit et “la fièvre du mois de
décembre ”
Un dispositif est aussi aménagé pour des dépenses pluriannuelles dans le cadre des
investissements ou le contrat de partenariat public-privé. Dans ce cadre, les autorisations
d’engagement peuvent voir une portée pluriannuelle( voir décret 2020- 10 06 du 30 Avril 2020
relatif à la gestion budgétaire de l’État.
Il faut noter aussi les anticipations sur les crédits de l’année suivante( article 20 de la Lolf)
Durant l’année budgétaire, il faut noter les décrets d’avance qui se manifeste par des crédits
supplémentaires ouverts en cas d’urgence et de nécessité impérieuse d’intérêt national( article
23 de Lolf)
Enfin, les lois de finance rectificative constituent une exception infra annuelle du principe de
l’annulation( article 47 de la Lolf).
La vertu cardinale de cette règle est de pouvoir connaître l’utilisation faite de l’impôt collecté. Le
contenu de la règle (A) et les entorses de la règle seront étudiés.
La spécialité budgétaire permet de connaître la nature, l’objet et la destination des crédits. Dans
la nouvelle réforme des finances publiques, les crédits sont spécialisés par programme. À
l’intérieur des programmes, les crédits sont répartis en crédits de personnel biens et services,
investissements et transferts.
Pour que tous ces principes budgétaires puissent être appliqués de façon rigoureuse, il faut que
le budget soit en équilibre.
L’équilibre budgétaire doit être apprécié dans les finances classiques (A) et enfin dans les finances
modernes (B).
Dans les finances publiques modernes, cette conception de l’équilibre ne prévaut plus sauf pour
certains organismes publics.
L’équilibre n’est plus conçu comme dans les finances classiques, l’État peut avoir un déficit
budgétaire jusqu’à 3% du PIB. Le déficit permet de relancer l’économie, il ne doit pas être excessif.
L’équilibre est appréhendé de façon macro-économique, c’est le sens des dispositions de l’article
3 de la Lolf. Les multiples dérogations apportées au principe budgétaire engendrent la naissance
de nouvelles règles.
La gouvernance financière moderne est dominée par l’avènement de règles qui enrichissent et
rénoves la gestion budgétaire. On peut illustrer cette dynamique par la sincérité (paragraphe 1),
la transparence (paragraphe 2), et la performance budgétaire( paragraphe 3).
Le principe de sincérité est récemment consacré en droit positif, il convient de voir le contenu (A)
et les variantes (B).
A/ Le contenu du principe
Le contenu du principe a été construit par le juge constitutionnel français ( décision 93 320 du 21
Juin 93 ). Il est aujourd’hui repris dans les lois organiques. Le principe de sincérité interdit
l’absence de réalisme dans les prévisions budgétaires. Ce principe fait obligation de ne pas
dissimuler les éléments financiers ou patrimoniaux. En termes plus simple, la sincérité c’est une
image de vérité naturelle qui n’est pas altérée. La sincérité renferme plusieurs composantes
parce qu’elle fait intervenir une dimension comptable et budgétaire.
Aboubacar Le Fidèle disciple de Serigne Touba, L2 Finances publiques
– Sincérité dans l’exécution: ici, la sincérité s’apprécie en termes de résultats. C’est une sincérité
comptable et objective. La comptabilité doit refléter « une image fidèle de la situation financière
de l’État.
B/ Les insuffisances
La transparence budgétaire est affaiblie par l’existence d’informations financières non rendues
publiques, on peut donner l’exemple des fonds spéciaux, du patrimoine déclaré par certaines
autorités politiques etc. Certains rapports officiels ne sont pas aussi publiés. De même, il faut
noter l’ampleur des scandales de finances publiques et des infractions financières.
(B).
A/ La pluriannualité
Le projet de loi de finances est élaboré en référence aux dpbep qui couvrent une période
minimale de 3 ans.
Au final, une gestion performante s’inscrit sur plusieurs années et suppose une
responsabilisation des gestionnaires.
E Il existe plusieurs éléments qui concourent à responsabiliser les gestionnaires de l’agent public.
Il s’agit ainsi de la déconcentration de l’ordonnancement, de la fongibilité des crédits, des projets
annuels de performance ( PAP) et des rapports annuels de performance ( RAP ). Les gestionnaires
doivent développer la culture de responsabilité en budgétisant les crédits sous forme de
programmes( Voir article 12 et 14 de la Lolf ). Le cadre juridique du droit budgétaire connu, il faut
maintenant examiner son objet à travers l’étude des lois de finances.
Le droit budgétaire étudie les règles qui se rapportent au budget public. On se limitera ici au
budget le plus important de la nation, celui de l’État désigné sous le vocable de lois de finances.
Les lois de finances expriment les moyens financiers qui permettent à l’État de fonctionner et
d’investir. On insistera sur la loi de finances de l’année en raison de sa portée particulière. La
structuration ( Chapitre 1) et les procédures de la loi de finances ( Chapitre 2) seront abordés.
Chapitre 1: La structuration
Aux termes de l’article 43 de la Lolf « la loi de finances de l’année comprend le texte de lois
proprement dit et les annexes qui l’accompagnent et qui en font parties intégrantes », on
s’intéresse dans un premier temps à la structuration formelle de la loi de finances ( Section1),
d’un point de vue matériel, les lois de finances déterminent les ressources et les charges de l’État
en fonction de la discipline communautaire.
La loi de finances de l’année est particulière par rapport aux lois de droit commun. On peut
illustrer ce propos par un texte ( Paragraphe 1) et les annexes (Paragraphe 2).
L’originalité de la loi de finances de l’année réside dans la règle de la bipartition introduite dans le
droit positif sénégalais depuis la loi organique 2001 09. Il s’agit selon le législateur d’avoir une
plus grande clarté pour exploiter les documents budgétaires à travers la première (A) et la
seconde partie (B).
La première partie donne une vision macro budgétaire de la loi de finances. En effet, aux termes
de la loi, la loi de finances de l’année dans la première partie prévoit et autorise les masses
budgétaires; fixe les plafonds des dépenses, arrête les données générales de l’équilibre
budgétaire et financier présenté dans un tableau d’équilibre ( Voir article 44 de la Lolf ) ( Voir
aussi loi n° 2021- 42 du 20 Décembre 2021 portant loi de finances pour l’année). La deuxième
partie de la loi de finances renferme d’autres informations dans le sens de détailler l’autorisation
parlementaire.
Cette partie a pour finalité de repartir les crédits budgétaires entre les ministères et institutions
constitutionnelles. En effet, la loi organique précise que la deuxième partie fixe pour le budget
général par programmes et par dotations, le montant des autorisations d’engagement et des
crédits de payement; détermine par ministères , par institutions constitutionnelles et par budgets
annexes, le plafond des autorisations d’emploi rémunéré par l’État etc. ( Voir article 14 de la loi
de finances de l’année de 2022 ).
Cette règle de bipartition est essentielle et emporte des conséquences juridiques notamment le
vote de la première partie avant la seconde partie. Après ces différentes parties, les lois de
finances sont accompagnées d’annexes obligatoires.
Dans la nouvelle réforme des finances publiques, toutes les annexes sont devenues obligatoires.
Nous avons les annexes de base ( A) et celles explicatives ( B).
Il s’agit entre autres d’un rapport définissant l’équilibre économique et financier, les résultats
connus et les perspectives, du DPBEP prévue à l’article 51 Et du DPPD prévue à l’article 52. ( Voir
article 45 de Lolf). Ces documents ont l’avantage de faire un bilan et de faire de la prospection
sous les ressources attendues et les dépenses envisageables.
Suivant les dispositions de la loi, les annexes explicatives développent pour l’année en cours et
l’année considérée par programmes ou par dotations, le montant des crédits présentés par
nature de dépenses. Ces annexes sont accompagnées du PAP de chaque programme. Les annexes
explicatives comportent également un état développé des restes à payer de l’état établis au 31
Août de l’année en cour. L’état des restes à recouvrer est également identifié dans les annexes
explicatives ( Voir article 45 de la Lolf ).
L’article 67 de la constitution mentionne que les lois de finances déterminent les ressources et les
charges de l’État. L’article 3 de la Lolf précise que cette détermination des masses budgétaires
tient compte de la discipline communautaire. Il faut donc examiner la détermination des
ressources et des charges de l’État ( Paragraphe 1) et la prise en compte de la discipline
financière de l’UEMOA ( paragraphe 2).
Les ressources et les charges de l’État sont constituées de recettes et de dépenses budgétaires ( A)
ainsi que des ressources et des charges de trésorerie ( B)
Les recettes budgétaires peuvent être divisées en recettes fiscales ( impôts, taxes, cotisations
sociales) et recettes non fiscales ( rémunérations des services rendus et de redevances, les fonds
de concours, les dons, les legs etc). ( Voir article 8 de la Lolf)
Les dépenses budgétaires sont constituées des dépenses ordinaires et des dépenses en capital.
Les dépenses ordinaires ou courantes sont des charges habituelles. Il s’agit des dépenses de
personnel, les charges financières de la dette, les dépenses d’acquisition de biens et de services,
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Les dépenses en capital sont des dépenses d’investissement: on distingue, les dépenses
d’investissement exécuté par l’État des dépenses de transfert en capital ( Voir article 11 de la
Lolf)
Les ressources de trésorerie renvoie aux produits provenant de la cession des actifs, les produits
des emprunts à cour moyen et long terme et enfin les dépôts sur les comptes des
correspondants.
Les charges de trésorerie concernent le remboursement des produits des emprunts et les retraits
sur les comptes des correspondants. Ces ressources et ses charges sont évaluées en fonction de
la discipline budgétaire établie par l’UEMOA.
La discipline financière repose sur les critères de premier rang ( A) et de second rang ( B)
A/ Les critères de premier rang ( Voir acte additionnel n° 1 2015 du 19 Janvier instituant un pacte
de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité des États membres de l’UEMOA).
Les critères de premier rang sont ceux dont le non respect entrainent la formulation explicite de
directives à l’égard de l’État membre concerné avec un programme de mesures rectificatives.Ces
critères sont au nombre de trois: Le ratio du solde budgétaire global rapporté au PIB doit être
supérieur ou égal à moins 3% ( Voir article 7 du pacte ), ce critère permet de mesurer le déficit
global et la souveraineté financière de l’État.
Le second critère est relatif aux taux d’inflation annuelle moyen qui est doit être 3% maximum
par an.
Le troisième critère évoque le ratio de l’encours de la dette intérieur et extérieur rapporté au PIB
ne devrait pas excéder 70%. Ces trois critères avant la pandémie de la Covid 19, ont été respectés
par l’État du Sénégal. Cependant à ce qui concerne les critères de second rang, la loi de finances
s’écarte de la norme communautaire.
Les critères de second rang constituent des repères indicatifs dont le non respect ne fait pas
l’objet de recommandations explicites. Ces critères sont au nombre de deux: le ratio masse
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salariale sur les recettes fiscales ne doit pas dépasser 35%. Le taux de pression fiscale doit être
supérieur ou égal à 20%. Ce critère vise à encourager les États dans la mobilisation des recettes
fiscales. La pression fiscale est le pourcentage d’impôts prélevé sur la richesse nationale.
Au demeurant, nous constatons que la loi de finances est un texte juridique particulier parce
qu’elle reflète l’identité financière de l’État en terme de politique économique et sociale. C’est
pourquoi elle est élaborée, adoptée, exécutée et contrôlée selon des procédures particulières ou
originales que l’étude du processus budgétaire permettra de cerner.
Le processus budgétaire découle de la règle des 4 temps alternés. Il sera abordé d’une part les
règles par lesquelles la loi de finances est élaborée et adoptée. C’est la prise de décisions
budgétaires ( Section 1) d’autres parts l’exécution et le contrôle seront abordés. C’est la mise en
œuvre de la décision budgétaire ( Section 2).
Le processus budgétaire est composé des méthodes d’évaluation des grandes masses
budgétaire (A) et du calendrier budgétaire (B)
La méthode de l’évaluation directe permet de faire des projections sur la base des réalisations
de l’exercice en cours.
Aboubacar Le Fidèle disciple de Serigne Touba, L2 Finances publiques
B/ Le calendrier budgétaire
Il est fixé par le décret 2019- 120 du 16 Janvier 2019 relatif à la préparation du budget de l’État.
Plusieurs étapes marquent le processus d’élaboration de la loi de finances. Première étape: 15
Février- 15 mars: Conférence de performance.
15 Octobre, dépôt à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances et les annexes. Ce qui
ouvre la phase d’adoption de la loi de finances
Le parlement dispose de 60 jours au plus pour voter. L’adoption parlementaire est composé
d’une phase d’examen (A) et d’une phase de vote ( B)
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A/ La phase d’examen
Après le dépôt du projet de loi de finances, la conférence des présidents saisit les commissions
du texte.
– L’examen en plénière
La procédure des discutions en séances plénières est organisée par les dispositions des articles
73 et suivants du règlement intérieur. Le rapporteur général fait la lecture du rapport de la
commission des finances et du contrôle budgétaire. Ce document renferme les grandes
orientations du projet de la loi de finances; il renferme également, les observations de la
commission des finances et les réponses des ministres lors des travaux en commission. À
l’occasion de l’examen en plénière, les députés peuvent faire des amendements. Ce pouvoir est
encadré par l’article 82 de la Constitution qui pose l’irrecevabilité des amendements qui
aggravent une charge ou diminue une ressource sans l’existence d’une compensation financière.
Le Conseil constitutionnel exerce un contrôle de la procédure des amendements ( décision du
24 Février 1998 amendements Niadiar SENE, augmentant le nombre de députés de 120 à 140.
— Les délais de vote: Lorsque le projet de loi de finances est déposé sur le bureau de
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l’Assemblée nationale, les délais sont assez courts. L’Assemblée nationale dispose en effet d’un
délai de 60 jours au plus pour voter le projet de loi de finances( voire article 68 de la
Constitution, 57 de la Lolf). Pour diverses raisons, le retard peut subvenir lors de l’adoption de
la loi de finances.
Le retard peut être imputable à l’Assemblée nationale, dans ce cas, à l’expiration du délai de 60
jours, si le projet de loi de finances n’est pas définitivement voté, il est mis en vigueur par
décret. Il est tenu compte des amendements votés par l’Assemblée nationale et acceptés par le
président de la République.
Le retard peut être imputable à l’exécutif, dans cette hypothèse selon l’article 68 de la
constitution si par suite d’un cas de force majeure, le projet de la loi de finances n’est pas
déposé à temps utile pour que l’Assemblée nationale puisse disposer du délai de 60 jours, la
session est immédiatement prolongée jusqu’à l’adoption de la loi de finances. Si le
prolongement de la session budgétaire empiète sur l’année N+1, le président de la République
met en œuvre ses prérogatives spécifiques prévues( voire article 68 de la constitution et 57 de
la Lolf). On voit dans les deux cas, la prépondérance de l’exécutif puisque l’Assemblée nationale
est presque dessaisie.
– Les modalités de vote: L’Assemblée nationale vote soit à main levée, soit par vote
électronique, soit par assis et levé, soit au scrutin public, soit au scrutin secret ( article 83 et 84
du règlement intérieur. La loi de finances est cependant un document particulier. Ainsi, on vote
la première partie et après la seconde partie( voire décisions des 24 et 30 décembre 1979 du
Conseil constitutionnel français) note: annulation de la loi de finances pour 1980 pour non
respect de l’ordre de vote. Pour le budget général, les évaluations de recettes font l’objet d’un
vote d’ensemble pour les dépenses, le vote est fait par programmes et ou par dotation à
l’intérieur des ministères ou institutions. Lorsque la loi de finances est définitivement adoptée,
le président de la République doit projeter à la promulgation. Dans les 8 jours qui suivent
l’expiration des délais de recours. En effet, la loi de finances avant sa promulgation peut faire
l’objet de contrôle de constitutionnalité par le Conseil constitutionnel. La promulgation de la loi
de finances ouvre une autre étape du processus budgétaire parce qu’elle manque la mise en
œuvre et la concrétisation de l’autorisation budgétaire.
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La mise en œuvre de la loi de finances s’étale sur une année. L’exécution incombe au
gouvernement sous la responsabilité du ministre des finances.
Dans la nouvelle réforme des finances publiques, les paradigmes de l’exécution de la loi de
finances changent profondément. Aussi faudrait-il distinguer l’exécution de la loi de finances
dans le budget de moyens (A) et dans le budget de résultats ou programmes ( B).
L’exécution est dominée par la régularité. La qualité de la dépense est mesurée par le strict
respect de l’autorisation budgétaire.
– Les crédits budgétaires obéissent à une classification administrative: les crédits sont affectés
par sections ( ministères et institutions constitutionnelles), par titres ( nature des catégories de
la dépense) et par chapitres ( ). Dans la pratique, le pouvoir réglementaire modifie l’exécution
du budget puisque la loi de finances constitue un acte de prospection et de projection
économique.
En plus des services, les crédits budgétaires sont exécutés suivant des politiques publiques. Le
programme, unité d’exécution est un regroupement de crédits à des finalités économiques et
sociales. Les marges de manœuvre des gestionnaires sont plus étendues à travers par exemple
la pluriannualité et la fongibilité des crédits. En outre, les virements et transferts de crédits
s’effectuent à travers un outil d’exécution plus large, c’est-à-dire le programme. Les règles
d’exécution ne suffisent pas pour garantir l’exécution et l’utilisation régulière des fonds publics,
il faut également les contrôler.