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V
MUSIQUE ET SURDITÉ
Du « sourd » au « Sourd », histoire et représentations
de la surdité
HISTOIRE
D’un point de vue médical, ce qui est altéré est l’état de la fonction auditive au regard
d’une norme. Une norme qui, bien qu’ayant subie de nombreuses variations, existe
depuis des millénaires et participe à forger, comme pour le handicap en général, des
représentations et des croyances multiples à travers les sociétés et l’histoire.
HISTOIRE
Les premières traces écrites relatant de personnes sourdes remontent par exemple
jusqu’à 3300 avant J.-C. en Mésopotamie ancienne (F. BERTIN, 2010).
Le terme signifiant « sourd » et distingué de celui de « muet » mais les deux sont
associés. Le terme « sourd » désigne aussi une personne « stupide, bouché, hébété,
inculte ».
Cet amalgame entre surdité, mutité et stupidité sera présent dans les représentations
des civilisations antiques en Occident.
Les Perses et les Égyptiens de l’Antiquité accordaient une qualité divine aux personnes
sourdes, porteuses d’une « faveur céleste » (F. BERTHIER, 1840).
Dans les sociétés antiques occidentales en revanche, les sourds (surdité = mutité),
bien que reconnus, étaient considérés, du fait de leur absence de communication
orale, comme des êtres inférieurs à l’Homme, dénués de raison et de faculté de
penser.
Par exemple, pour PLATON, la raison et la parole sont étroitement liées (le terme
« logos » désignant à la fois la parole, le discours et la raison en rhétorique) et, bien
que le philosophe ait reconnu l’existence d’une communication gestuelle et
signifiante, il considère ce langage et les sourds comme irrationnels (PLATON, Cratyle).
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Dans ce sillage, ARISTOTE propose une théorie de hiérarchisation des êtres vivants, dans
laquelle les Hommes, êtres pourvus de logos, de la vue et de l’ouïe, dominent les animaux et
les sourds qui exploitent seulement la vue (ARISTOTE, De Anima).
De plus, ARISTOTE associa également la surdité à la mutité (cf. médecine grecque antique) en
stipulant que « les hommes qui sont sourds de naissance sont aussi tous muets,
[…] » (ARISTOTE, Histoire des animaux). Une croyance qui perdure encore de nos jours.
Cette croyance est également présente dans la civilisation romaine, par exemple chez PLINE
l’ancien dans son Naturalis historia (vers 77 ap. J.-C.).
Il faudra attendre La Renaissance, puis les Lumières et l’éducabilité, pour que ces postulats
commencent à être réfutés. De plus, on remarque que les représentations de la surdité sont
alors davantage fondées sur la capacité à acquérir un langage que sur l’altération même de
la fonction auditive.
HISTOIRE
La première catégorisation législative de la surdité apparaît dans l’Antiquité tardive sous
l’empire romain d’Orient : le Code Justinien, dans lequel les droits des sourds sont établis à
partir de leur maîtrise de la langue vocale.
Avec le christianisme, comme pour le handicap en général, les représentations des sourds
vont évoluer autour de l’acte de foi. La surdité est considérée comme un signe de Dieu et
une affliction que seul un miracle peut soigner.
La société chrétienne autorise ainsi les sourds à participer au culte et à accéder aux
sacrements chrétiens. De plus, de Saint AUGUSTIN à Saint JÉRÔME, la communication gestuelle
est progressivement étudiée en tant que socle de l’enseignement ecclésiastique.
Avec les règles monastiques de Saint BENOÎT, les premières réflexions sur la communication
gestuelle vont forger les débuts d’une langue gestuelle monastique (A. DE SAINT-LOUP,
1994), qui influencera réciproquement les systèmes de communication gestuelle utilisés
par les sourds .
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Ainsi, même si la parole reste la modalité dominante des sociétés moyenâgeuses, les
sourds adultes, non porteurs d’une altération physique visible, constituent une main
d’œuvre nécessaire et peuvent donc travailler et participer au maintien de la société (cf.
Peste noire en Europe).
Les enfants sourds peuvent être accueillis au sein des monastères et y être éduqués.
Mais, d’autre part, la parole reste la modalité prédominante pour l’interprétation des
textes bibliques. Les sourds sont aussi perçus comme des monstres ou des abominations
porteurs de la marque diabolique.
À la Renaissance, les sourds sont considérés comme des individus dont la fonction auditive
est défaillante, faisant des XVe, XVIe et XVIIe siècles une ère de revirement de la pensée vers la
réfutation des représentations antiques de la surdité, conduites par PLATON et ARISTOTE.
L’éducation à la parole est premièrement motivée par la volonté d’adapter les sourds au Code
Justinien toujours en vigueur, afin que ces derniers accèdent à des droits et à la propriété.
Le moine espagnol Pedro PONCE DE LEÓN (1520-1584) fut par exemple l’un des premiers
éducateurs a avoir pris en charge des enfants sourds par une méthode basée sur l’éducation à
l’écriture et à la parole, et à proposer des démonstrations publiques de ses résultats.
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Ainsi, le XVIIIe siècle (« siècle d’or ») et la pensée des Lumières (cf. éducabilité) enterrerons
par la critique la relation entre la parole et la pensée. Toutefois, une ambivalence
s’installe entre le développement de la communication par signes et gestes, propre aux
sourds, et la méthode d’éducation à la parole défendue par les éducateurs.
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Etienne DE FAY (1669-1747), éducateur sourd congénital, instaure une classe collective
d’instruction destinée à des enfants sourds, en s’appuyant et en compilant les signes
monastiques avec les signes propres aux sourds.
Jacob Rodrigues PEREIRE (1715-1780) reprend les travaux de Bonet, l’alphabet manuel et
s’initie aux signes monastiques pour développer sa méthode d’éducation et son alphabet
dactylologique. L’objectif est de permettre aux sourds « d’exprimer leur pensée grâce à la
parole » (ENCREVÉ, 2012).
Malgré le succès de cette méthode, l’opinion des éducateurs se divisent entre gestualisme et
oralisme, ce qui, après la mort de l’abbé DE L’ÉPÉE et au XIXe siècle, annoncera une période de
conflits à venir.
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De nombreux instituts et écoles voient le jour (Marseille, Lyon, Clermont-Ferrand) dans le but de
répandre le gestualisme (aussi qualifié de « méthode française »). L’Institution des Sourds-
Muets de Paris (devenue aujourd’hui l’Institut Nationale des Jeunes Sourds) est créée en juillet
1791 et s’installe (en 1794) rue Saint-Jacques dans l’actuel cinquième arrondissement.
Inspirée par des conceptions aristotéliciennes de la surdité, l’oralisme est une idéologique
construite à partir de la pensée de plusieurs précepteurs qui élèvent la parole comme unique
modalité apte à l’instruction des sourds (J.-C. AMMAN ; S. HEINICKE).
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La médecine devient la discipline garante du progrès et on lui confère un enjeu social : celui de
redresser les populations et de guérir les anomalies. l’influence des médecins sur les décisions
politiques va conduire à une montée en puissance de l’oralisme en Europe.
La communication gestuelle des sourds est considérées comme une entrave au progrès et à
l’exercice de la parole (ENCREVÉ, 2012).
L’éducation des sourds à la parole devient une préoccupation politique canalisée par la quête
d’égalité et de liberté (cf. Révolution française).
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C’est dans ce contexte d’opposition des deux méthodes d’éducation gestualiste et oraliste
qu’adviendra un évènement majeur de l’histoire des Sourds : le « congrès de Milan », qui
marquera la domination de la période de « l’audiocentrisme ».
En effet, une série de congrès internationaux portant sur l’éducation des jeunes enfants
sourds-muets voit le jour à partir de 1878, date à laquelle le premier congrès est organisé
dans le cadre de l’Exposition Universelle de Paris, puis un an plus tard, en 1879, à Lyon.
Ces congrès ont pour but d’aboutir à une réforme portant sur plusieurs aspects :
l’instauration officielle de la méthode oraliste, le rattachement de l’éducation des sourds au
ministère de l’Instruction publique, et réduire le pouvoir éducatif de l’Église au sein de la
Troisième République.
Si ce premiers congrès n’a pas obtenu un succès immédiat et a été le terrain de désaccords, le
second, tenu du 6 au 11 septembre 1880 à Milan, sera quant à lui décisif.
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Présidé en partie par Eugène PEREIRE, arrière-petit-fils de Jacob Rodrigues PEREIRE,
industriel français à la tête d’une compagnie de transport transatlantique et fervent
partisan de l’oralisme, le « congrès de Milan » réunit 256 participants, en majorité des
éducateurs, (158 Italiens, 67 Français, 13 Anglais, 7 Allemands, 6 Américains, un Belge,
un Canadien, une Norvégienne, un Suédois et un Russe), dont 4 sourds.
L’usage de la langue des signes, comme d’autres langues minoritaires auparavant, est
progressivement bannie de l’école, et les nouveaux élèves sont placés dans des classes
spéciales où l’enseignement est dispensé exclusivement à l’oral (F. ENCREVÉ, 2008).
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Considéré comme un véritable « coup monté » (C. CUXAC, 1984) ou un « génocide culturelle/
linguistique » chez les sourds, les conséquences de ce congrès sont encore largement
perceptibles aujourd’hui, et le congrès de Milan fait office de véritable symbole d’oppression
idéologique dans l’histoire des Sourds.
Les raisons et arguments qui ont poussé cette éviction de la langue des signes sont multiples :
• la chute du Second Empire en 1870 suite à la guerre franco-prussienne, qui a motivé la
Troisième République à engager l’unification de la Nation au nom de la réadaptation sociale
et du capitalisme, propagée notamment par l’éducation (cf. cours I) ;
• les connaissances médicales portées notamment par ITARD, qui postulait que l’absence de la
parole provoquait une atrophie pulmonaire qui pouvait conduire à la tuberculose ;
• l’argument religieux fondé sur une interprétation biblique fallacieuse : « au commencement
était la Parole [ou le Verbe], et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Évangile selon
Saint Jean).
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De plus, le congrès de Milan aura pour effet d’exporter massivement l’oralisme aux USA,
portée notamment dans le pays sous l’influence d’Alexander GRAHAM BELL qui, épousant
également l’idéologie eugéniste, craint l’apparition d’une nouvelle « race sourde » (« homo
surdus »).
Par ailleurs, des campagnes de stérilisation des personnes sourdes sont menées au début du
XXe siècle, campagnes qui inspireront le régime nazi entre 1933 et 1945, qui stérilisera à son
tour plus de 40 000 sourds dans l’objectif d’empêcher le développement des familles
sourdes (Y. CANTIN, 2014).
Considérés comme « idiots » ou « arriérés », ces élèves sont alors placés dans des
institutions spécialisées, agricoles, voire même des asiles d’aliénés. Les professeurs, quant
à eux, sont renvoyés si ces derniers sont sourds ou n’ont pas été suffisamment efficace
dans le replacement des élèves ayant reçus une éducation gestualiste.
En réponse à cette censure de la langue des signes, des sourds vont organiser à leur tour
une série de congrès, notamment dès 1889 à Paris, pour célébrer le centenaire de la mort
de l’abbé de l’Épée et le retour de la méthode « mixte » (bilingue), fondée sur l’oral et les
signes. Ces congrès n’auront pas d’impact significatif sur le cadre législatif en France.
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À ce stade, la langue des signes peine à se transmettre, malgré la tolérance de certains
professeurs qui autorisent son utilisation exclusivement entre les élèves.
Cette période d’oppression oraliste entamera son déclin tardif par les actions militantes
des Sourds menées durant la période historique du « Réveil Sourd » des années soixante-
dix (S. KERBOURC’H, 2012).
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« La langue des signes française est reconnue comme une langue à part entière. Tout
élève concerné doit pouvoir recevoir un enseignement de la langue des signes française.
Le Conseil supérieur de l'éducation veille à favoriser son enseignement. Il est tenu
régulièrement informé des conditions de son évaluation. Elle peut être choisie comme
épreuve optionnelle aux examens et concours, y compris ceux de la formation
professionnelle. Sa diffusion dans l'administration est facilitée. »
Via l’émergence des Deaf Studies et les travaux du linguiste William STOKOE, cette période
s’inscrit dans le sillage des mouvements identitaires menés aux USA depuis les années
soixante, ainsi que dans ceux des XVIIIe et XIXe siècles en France. Elle vise la reconnaissance
sociale, politique et académique de la culture sourde et des langues des signes.
En France, le sociologue Bernard MOTTEZ fut l’un des premiers chercheurs à s’appuyer sur les
travaux anglo-saxons et à se consacrer à l’étude de la communauté sourde d’un point de vue
socioculturel et ethnolinguistique. La LSF devient un objet d’étude à part entière.
?
OTOLOGIE DE L’AUDITION
L’évaluation du fonctionnement du système auditif, appelée bilan audiologique, est
effectuée par un médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL) et s’appuie sur deux méthodes :
0 à -15 dB = normale
et subnormale
-90 à -120 dB = DA
profonde
< -120 dB = DA totale ou
« cophose »
OTOLOGIE DE L’AUDITION
Il existe également d’autres catégorisations de la surdité, par exemple :
endolymphe (K+ ;
+80 mV)
périlymphe
(Na+Cl-)
strie vasculaire
(génère
Potentiel d’action
(PA) vers les voies l’endolymphe)
auditives primaires
et secondaires
nerf auditif
OTOLOGIE DE L’AUDITION
ORGANE DE CORTI
Cortilymphe
Cellules de soutien
Annie DUMONT, Orthophonie et surdité : communiquer, comprendre, parler, Issy-les-Moulineaux, Elsevier-Masson, 2008, p. 14.
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Le terme « sourd » (du latin « surdus ») a progressivement supplanté la désignation
« sourd-muet » ou « muet » (audismes) au cours du XXe siècle, désignation qui qualifiait à
l’origine les sourds congénitaux (« sourd » était utilisé au XIXe siècle pour la surdité
acquise).
Aujourd’hui, ce terme renvoi à la condition physiologique des individus porteurs d’une,
ou plusieurs, déficiences auditives sévères, profondes ou totales selon les critères de
l’échelle normée de référence audiométrique définis par le Bureau International
d’AudioPhonologie (BIAP).
Le terme « Sourd », quant à lui, est issu de la traduction française du terme initialement
introduit par le sociologue américain James WOODWARD en 1972, et désigne des individus
qui revendiquent leur appartenance et qui s’identifient à une communauté culturelle et
linguistique spécifique, basées sur une langue, une histoire et des valeurs communes.
HISTOIRE
Ainsi, durant les années soixante-dix, la LSF devient le marqueur d’une « identité sourde »
(C. GAUCHER, 2010), forgée auparavant sur une altération physiologique spécifique de la
condition auditive selon une perspective « biomédicale » (cf. audiocentrisme).
Si la LSF permet l’émancipation intellectuelle et culturelle d’une communauté de
personnes, elle se présente également dans cette période comme une caractéristique
ontologique des Sourds (Sourds = LSF).
À la quête de reconnaissance se greffe alors une quête identitaire et militante qui, en
s’appuyant sur des spécificités et nourrie par l’héritage du « mythe » de Milan, alimente
un différentialisme avec « l’entendant » (surdisme) majoritaire et, ainsi, engendre
pendant cette période une tendance au repli identitaire chez les Sourds.
On parle « d’essentialisme » ou de « primordialisme » pour désigner cette tendance au
communautarisme Sourd fondée sur le rôle hégémonique de la LSF et du sens de la vue
(oculocentrisme) en général (« peuple de l’œil », « êtres visuels », etc.).
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Selon ce paradigme : « être Sourd signifie donc, pour plusieurs primordialistes, être confiné
dans le monde de l’image, […] et toutes tentatives pour étendre ou augmenter les
capacités sensorielles des Sourds [telles que l’implantation cochléaire] est un acte de
négation de la différence sourde, voire un geste ethnocidaire visant à éradiquer la culture
sourde » (C. GAUCHER, 2013).
Or, les études récentes, en particulier les travaux menés en sciences cognitives et en
neurologie, nous révèlent que ces paradigmes (audiocentrisme et oculocentrisme) reposent
sur des idéologies et des idéaux-types qui ne reflètent pas le caractère multimodal de la
réalité neurosensorielle/physiologique des S/sourds en interaction avec leurs
environnements.
Ainsi, un nouveau changement paradigmatique est en cours depuis la dernière décennie, qui
tend à sortir des idéaux sensoriels sur lesquelles se fondent les représentations antérieures
de la surdité (l’ouïe pour l’audiocentrisme et la vue pour le l’oculocentrisme) au profit d’une
vision plus réaliste, centrée sur le corps dans toutes ses dimensions.
HISTOIRE
Toutefois, si ce changement est actuellement au cœur des discussions scientifiques sur le
sujet, les S/sourds, comme pour le handicap en générale, rencontre encore de
nombreuses difficultés, générant des réalités qui démontrent que la loi de 2005 peine à
être appliquée partout en France est reste encore largement perfectible.
Si les points de rencontre et les barrières symboliques entre Sourds et entendants tendent
à se neutraliser en France, de nombreux Sourds militent encore en faveur de leur égalité,
de leur reconnaissance en tant que citoyens, ou encore de l’inscription de la LSF dans la
Constitution.
? Alban BRICENO
Chargé de cours
Doctorant (5ème année)
EN CAS DE QUESTIONS Musicologie (Faculté des Humanités)
CEAC — SCALab
📧 alban.briceno@univ-lille.fr ou Moodle