Le commentaire de la littérature générale et comparée de Jean-Marc Moura est un

ouvrage publié à Paris aux éditions Armand Colin en 1998. C’est un ouvrage complet et détaillé
sur 222 pages qui offre une méthode pratique pour l'analyse littéraire. Organisé autour de six
chapitres, l'ouvrage couvre les fondements théoriques du commentaire, des exemples concrets de
commentaires, l'application du commentaire tout au long du cursus universitaire, le commentaire
comparé, et des aspects plus complexes de l'analyse littéraire. Ainsi, l’auteur souligne
l'importance de l'approche généraliste et comparatiste dans l'étude des relations entre différentes
œuvres ou littératures. L’ouvrage est destiné aux étudiants en lettres modernes, couvrant les
différents moments du cursus universitaire, du premier cycle (deug) au deuxième cycle (licence)
et à l'agrégation. Notre travail consistera à dégager la quintessence de chacune des articulations
de l’ouvrage.

Le premier chapitre « Qu’est-ce qu’un commentaire de littérature générale et comparée »

introduit la méthode du commentaire en littérature générale et comparée. Il met en lumière
l'importance de l'approche généraliste et comparatiste dans l'étude des relations entre différentes
œuvres ou littératures. En effet, le commentaire composé n'est ni une explication linéaire ou
suivie (menée au fil du texte) ni une dissertation, mais il emprunte certains éléments à ces deux
exercices. Ainsi, le commentaire composé est considéré comme « une étude organisée de
manière à dégager l'unité d'un texte en analysant méthodiquement les principales significations
de celui - ci, les moyens d'expression utilisés, les intentions de l’auteur, si elles sont décelables,
et l'éventuelle relation du texte au programme général dans lequel il s'inscrit. ». Les grandes
orientations de la lecture, ne doivent pas être dissociées d'un travail de construction des
significations qui aboutit à la composition du commentaire.

Le deuxième chapitre intitulé « Composer le commentaire » explore les fondements

théoriques du commentaire en littérature générale et comparée. Il aborde les différentes
approches et techniques d'analyse textuelle. En fait, composé, le commentaire se rapproche

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beaucoup de la dissertation mais il en est pas une. D’après Mora, la démarche analytique du
commentaire est corrigée par la démarche synthétique de la composition car : « le commentaire
composé est une composition, écrite ou orale, qui rend compte d'une manière ordonnée de la
lecture d'un texte ». Ce compte rendu de lecture doit être ordonné et orienté à partir d'une
problématique, ce qui lui confère son unité. Il doit enfin être progressif puisque la progression
orientée et logique favorise une mise en perspective. Dès lors, il convient d’adopter un plan de
composition rende compte des intérêts majeurs d'un texte. Il peut s’agir d’un plan de type
descriptif, qui en le commentaire, s'agit le plus souvent de procéder selon la technique du
déplacement de point de vue ; ici chaque partie doit éclairer la question centrale selon un angle
de vue distinct. Sont ainsi décrits les divers aspects d'une notion fondamentale évoquée par le
texte. Soit un plan de type explicative dont le commentaire retient les éléments les plus
significatifs du texte, mais il le fait selon une logique de l'élucidation, allant de l'évidence du
texte vers l'implicite (présupposés, sous-entendus, non-dits, symboles cachés). Ou encore un plan
de type dialectique. Pour le commentaire, il convient de procéder avec une grande prudence. Il
n'est, en effet, pas possible de mener une dialectique aussi rigoureuse que dans le cas de la
dissertation, ici c’est le texte impose sa propre logique. Remarquons que chaque type de plan est
accompagné d’un exemple.

Le troisième chapitre « rédiger le commentaire » est phase de mise en forme constitue

l'aboutissement de la réflexion qui a permis d'établir le plan. Tout doit être ordonné pour aborder
la rédaction du commentaire et la rédaction du commentaire s'effectue de manière continue, sans
titre ou sous-titre. L’auteur nous propose des exemples concrets de commentaires, accompagnés
d'exercices pratiques qui couvrent une variété de textes français et étrangers, offrant aux lecteurs
une compréhension pratique de la méthode du commentaire. En outre, le commentaire obéit aux
étapes suivantes :

- l'introduction : la fonction de l'introduction est de présenter le texte (elle ne débute donc

pas par un anaphorique tel que «Ce texte... »), de le situer dans l'œuvre à laquelle il appartient et
de proposer un axe de lecture dont les diverses articulations vont constituer les parties du
développement. Elle doit avoir trois qualités : la concision, la clarté, la capacité d'éveiller
l'intérêt;

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 -le corps du commentaire qui consiste à expliquer clairement et à justifier, par référence
aux textes, la cohérence de la structure interprétative que l'on a adoptée,
- la conclusion qui est le dernier mot, capable donc de magnifier le corps du commentaire, de lui
assurer son rayonnement, mais également, si elle est maladroite, d'affaiblir la portée du
raisonnement. En tant que synthèse, la conclusion rappelle le fil directeur du commentaire et
souligne les nuances particulières qu'y introduit le texte. Elle s'efforce ainsi de caractériser le
passage et d'en marquer l'individualité. En tant qu'ouverture, elle s'élargit d'abord à l'œuvre tout
entière.

Le quatrième chapitre « Pratiques et variantes I : le commentaire composé de DEUG et

de Licence » examine l'application du commentaire tout au long du parcours universitaire en
lettres modernes. Concernant le premier cycle (DEUG), on n'exige pas des connaissances aussi
poussées que pour la licence, mais on attend du candidat qu'il fasse apparaître les principaux
centres d'intérêt du passage proposé en tenant compte du contexte intellectuel et littéraire
singulier dans lequel l'œuvre a été écrite et en montrant l’originalité du texte par rapport à la
question globale définie par le programme auquel il appartient, par contre, au deuxième cycle
(licence) on s'attend à ce l’étudiant soit plus fouillé dans le domaine de l'érudition et qu'il soit
plus franchement comparatiste, soit qu'il fasse appel à d'autres références à des fins de
comparaison.

Le cinquième chapitre intitulé « Pratiques et variantes II : le commentaire composé à

l'agrégation » se concentre sur le commentaire comparé, soulignant son importance dans
l'analyse des relations entre des œuvres ou des littératures différentes. Il met en avant l'approche
généraliste et comparatiste du commentaire. L'étudiant qui se livre à l'exercice du commentaire
composé à ce niveau devrait répondre à l'idée que l'on se fait volontiers d'un lin lecteur : cultivé,
doté d'un savoir important, sans être encyclopédique, et capable de mobiliser rapidement ces
capacités pour les mettre au service du passage.

Le dernier chapitre « Le commentaire comparé » approfondit la méthode du commentaire

en abordant des aspects plus complexes de l'analyse littéraire. Il offre des outils pour une

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compréhension plus nuancée des textes et des contextes dans lesquels ils ont été écrits. Au lycée
il est préparé sous la forme de « groupements de textes » recommandés par les Instructions
officielles et qu'il constitue un excellent moyen d'accès au travail comparatiste. Il consiste à
élaborer une analyse conjointe de plusieurs textes (en général, pas plus de quatre) portant sur un
m ê me sujet

En somme, il était question de faire un compte rendu de lecture de l’ouvrage de Jean-

Marc Moura intitulé Le commentaire de littérature générale et comparée. On retient au bout de
l’analyse que cet ouvrage est un guide pratique qui offre un outil précieux pour les étudiants et
les enseignants en littérature générale et comparée, fournissant une méthode claire et pratique
pour l'analyse littéraire tout au long du parcours universitaire de lettres modernes. Les six
chapitres de l'ouvrage sont bien structurés et détaillés, offrant une compréhension approfondie de
la méthode du commentaire en littérature générale et comparée. Toutefois, la maîtrise de cet
exercice exige à ce que le texte, au lieu d'être considéré isolément comme un microcosme, doit
être éclairé à la fois soit par la biographie de l'auteur, soit par la seule intertextualité interne, soit
par l'analyse minutieuse d'un système purement formel, est replacé dans un ensemble : une
époque, une intertextualité externe, une tradition mythologique, une question

Référence bibliographique

Moura, J-M (1998). Le commentaire de littérature générale et comparée. Paris : Armand Colin,