1J&I Méthode du commentaire Français

Les étapes de l’analyse

1. Caractériser le texte

 Auteur, titre, œuvre, époque, genre ?

 Mouvement littéraire ?
 Système énonciatif et analyse de l'énonciation : système du récit ou du discours ?
 Type de texte (utile surtout pour le récit : narratif, descriptif, argumentatif… Il peut y en avoir plusieurs !)
 Registre(s) ?

2. Déterminer sa structure

Comment le texte est-il organisé ? Si la structure du texte est équilibrée, vous pouvez l’utiliser pour
construire votre plan, mais ce n’est pas toujours le cas !

3. Noter vos impressions de lecture

votre impression est déjà une forme de compréhension, mais approximative, fragmentaire, lacunaire ; elle
demande à être précisée, confirmée. Lecture = interprétation = compréhension en train de se construire.

4. Chercher les procédés d'écriture qui permettent de valider ou d'améliorer vos impressions.

Exemples :

 Procédés lexicaux : les réseaux (ou champs) lexicaux, leurs connotations et leurs rapports
(complémentarité, opposition). Vocabulaire concret, abstrait, niveau de langue (soutenu, courant,
familier). Verbes de jugement, de volonté, de sentiment, d’action, de perception ?
 Procédés grammaticaux et syntaxiques : les temps employés, leur valeur, voie passive/active, verbes
attributifs, auxiliaires, semi-auxiliaires (pouvoir et devoir) …
Singulier/pluriel, emploi et valeur des déterminants, connecteurs de lieu, de temps, connecteurs
logiques.
Phrases longues/courtes, subordonnants, parataxe…
Énonciation, présence du narrateur/locuteur dans son propos (modalisation), façon dont le locuteur
se désigne lui-même/les autres, apostrophe au destinataire, au lecteur…valeur de la double
énonciation au théâtre ou dans une lettre…
Adjectifs attribut/épithète, couleurs, formes, sons…vocabulaire axiologique (jugement de valeur :
bon/mauvais, vrai/faux, beau/laid… Cf. les modalisateurs).
 Les figures de style

5. Organiser ce que vous avez relevé

Dans un tableau ou dans une liste, associer chacune de vos impressions (idées) à une citation (celle qui
vous a inspiré vos idées) et au procédé d’écriture qui, dans la citation, permet de valider cette idée.

Regroupez ensuite vos idées de manière à former 2 ou 3 axes de lecture (c’est-à-dire 2 ou 3 parties).
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La rédaction du commentaire

I. L’introduction doit respecter les 4 étapes suivantes, et ne former qu’un seul paragraphe :

 Une première phrase présente brièvement l’auteur, l’œuvre le mouvement littéraire et l’époque auquel il
appartient.
 Une deuxième phrase présente l’extrait à commenter, sa situation dans l’œuvre quand elle a été étudiée
intégralement, genre littéraire, registre, type de texte.
 On formule ensuite une problématique, le plus souvent sous la forme d’une question (c’est-à-dire son projet
de lecture), pour éviter la paraphrase du texte, puisque le commentaire est l’élaboration progressive de la
réponse à la question. (Attention, la problématique ne se contente pas d’additionner les axes de lecture :
elle doit les synthétiser dans une tournure plus générale qui met en avant les enjeux.)
 Annonce du plan.

II. La conclusion fait la synthèse des grands axes de l’analyse qui formule une réponse à la problématique
annoncée dans l’introduction et se termine par une ouverture qui peut utiliser la comparaison avec d’autres
œuvres, indiquer ce que l’œuvre a apporté d’original, ou en quoi elle représente un modèle pour son époque,
son rapport avec ce qui a suivi, etc.

III. Règles formelles à suivre pour la rédaction des parties :

Chaque partie se démarque des autres par un saut de ligne. Un nouveau paragraphe s’amorce par un
alinéa.
Une partie débute par une phrase annonçant l’idée globale étudiée. On annonce ensuite l’idée précise traitée
dans le paragraphe, qui se termine par une phrase de transition introduisant le paragraphe suivant.
Un paragraphe se construit par l’enchaînement idée-citation-commentaire.
Une partie se termine par une phrase de transition amenant logiquement la partie suivante.
Le contenu des parties et leur enchaînement doit correspondre à ce qui est annoncé dans l’introduction.

Le plan ne doit apparaître que dans l’introduction, jamais être écrit dans les parties