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UNIVERSITE Abdelhamid Ibn Badis

Faculté Des Sciences et de la technologie


Département d’Architecture et de Génie Civil

1ère Année Master Architecture


Histoire d’architecture en Algérie (XIXe et XXe siècles )

Architecture Traditionnelle et vernaculaire


En Algérie -1

L’architecture vernaculaire
est un type d'architecture propre à un
pays, un territoire ou une aire donnés et à
ses habitants.
Le « vernaculaire » fait allusion aussi à
plusieurs significations : « rustique » ,
« populaire », « indigène, tribal »

Enseigné par Mme HASSAM S.


Architecture vernaculaire
Elle est régie par l'influence des traits culturels, l'impact
des milieux physiques, le rôle des matériaux et des
techniques, les étapes de la construction, les détails
d'aménagement, l'importance des éléments
symboliques et décoratifs, les méthodes de
classification typologique, la variété des usages et des
fonctions.

Tissu traditionnel d’El Ghoufi, Aures

Histoire d’architecture en Algérie (XIXe et XXe siècles ) Mme HASSAM S.


CASBAH D’ALGER

Jadis appelée IKOSIM, son histoire s’ouvre sur une légende,


selon laquelle : » une vingtaine d’hommes auraient abandonnés
Hercule, lors de sa traversée pour aller s’installer sur la colline
occupée aujourd’hui par la médina d’Alger. De la viendrait
l’origine du nom Icosium, latinisé à partir de la racine grecque qui
a pour traduction le chiffre vingt. Très contestée par les premiers
chercheurs, a été confirmée par la découverte d’une série de
vestiges de l’époque qui révèlent le nom de la ville Ikosim. La
signification de ce mot serait « Ile des mouettes », selon M. Le
Glay.
La médina d’Alger fut construite sur les ruines romaines
d’Icosium, comme l’atteste al-Bakr, géographe arabe du XIe
siècle, qui la décrit au milieu des ruines d’une ville ancienne dans
laquelle on pouvait voir, encore à son époque, un théâtre pavé de
mosaïque et un mur provenant d’une grande église.

Histoire d’architecture en Algérie (XIXe et XXe siècles ) Mme HASSAM S.


CASBAH D’ALGER
Selon A. DEVOUX, la date de fondation pourrait être en
l’an 950. Cependant, nous savons que Ibn Hawqal passe
par Djazair Bani Mazghanna entre 947 et 951 et commente
l’existence de plusieurs marchés. Ce fait permet donc de
situer la date en question entre 945 et 950. D’autre part, il
est possible d’avancer que la tribu berbère des Banou
Mazghanna, une branche de Sanhadja, s’était installée au
milieu des ruines d’Icosium

Histoire d’architecture en Algérie (XIXe et XXe siècles ) Mme HASSAM S.


CASBAH D’ALGER
Selon A. DEVOUX, la date de fondation pourrait
être en l’an 950. Cependant, nous savons que Ibn
Hawqal passe par Djazair Bani Mazghanna entre
947 et 951 et commente l’existence de plusieurs
marchés. Ce fait permet donc de situer la date en
question entre 945 et 950. D’autre part, il est
possible d’avancer que la tribu berbère des Banou
Mazghanna, une branche de Sanhadja, s’était
installée au milieu des ruines d’Icosium

Histoire d’architecture en Algérie (XIXe et XXe siècles ) Mme HASSAM S.


CASBAH D’ALGER

Citadelle d’Alger dominant la casbah

Place des martyres, Jamaa Jdid

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RUE ET ENCORBELLEMENT
DE LA CASBAH

La façade des
maisons est
généralement
aveugle avec
toutefois des
petites fenêtres
carrées ou
rectangulaires
dotées de gilles.

«...toutes les façades


possèdent des
encorbellements
faisant saillie sur la rue.
Les saillies reposent
sur les solivages que
supportent des rondins
placés en console ,
parfois des chambres
voir tout un corps de
bâtiment , surplombent
la rue qui se réduit
alors à un passage en
tunnel..»

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PALAIS DE LA CASBAH
-L’organisation
des espaces se
fait autour d’un
patio (wast dar) à
deux, trois ou
quatre portiques
(galerie) selon les
dimensions de la
maison.
-Les fenêtres
s’ouvrent sur une
galerie qui
entoure le patio.

-L’accès se fait d’abord par un vestibule (skifa) qui a une


disposition en chicane-

Le sous-sol: ce niveau
comporte un puits, une
buanderie, une citerne (Djeb).
Le rez-de-chaussée: A partir
de la rue, une petite skifa
dotée d’une banquette
marque l’entrée. Les pièces
sont organisées autour du
patio

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PALAIS DE LA CASBAH

Au second niveau:
On y trouve des
chambres qui
s’ouvrent sur les
galeries qui
entourent le patio

A l’intérieur ; les
encorbellements (kbou)
définissent des alcôves sur les
murs constituant des espaces
de rangement, soit des
banquette (espace de repos)

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MATERIAUX ET TECHNIQUES DE
CONSTRUCTION

Les solives ou les rondins qui


s'appuient sur les murs selon un
ancrage d'environ 23 cm, supportent
un voligeage (planches) en bois
blanc, longues (de toute la langueur
de l'espace que le plancher
plafonne) mais relativement fines.
L'ensemble est chargé par un lit de
tomettes qui supportent à leur tour
un remplissage de terre sur une
hauteur de 23 à 25 cm (débris et
terre dépourvu de chaux qui
accompagne l’élasticité des
poutres).
Au-dessus de cette terre se
disposent, dans l'ordre, un mortier,
sur lequel est posé un carrelage de
carreaux ou de tommettes
hexagonales.

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MATERIAUX ET TECHNIQUES DE
CONSTRUCTION
La structure verticale:
Les constructions du
patrimoine mineur
(maisons) sont
exécutées en
maçonnerie de
commande à base de
briques de terre peu
cuites. Les murs
porteurs sont
appareillés de plusieurs
manières

Mur renforcé par des rondins en thuya

Les appareillages les plus usuels


sont les doubles avec lesquels on
obtient une largeur de mur égale à
40 cm, 50 cm et parfois peut
atteindre 70 cm pour un
appareillage triple.

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ELEMENTS STYLISTIQUES
Carreaux de faïence
Chardon, décor floral et végétal stylisé , représente un
bouquet de fleurons disposés de huit carreaux
Arabesque , décor végétal très stylisé , représente un motif en
arabesque entrecroisé, composé de huit carreaux

Deux natures de pierre peuvent composer la colonne et le


chapiteau: le marbre ou calcaire (tuff).
Le marbre permet la sculpture de reliefs exceptionnels (à
volute et floral). Alors que dans le tuff, les sculptures sont
plutôt simples.
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M’zab une leçon d’architecture

Dans le désert,
dans la vallée de
l’oued M’Zab
traversant un
plateau rocailleux
de calcaire. Les
cités sont
installées sur les
mamelons
rocheux de part
et d’autre de l’oued et, à l’origine, en affectant les sols bordant
l’oued à la palmeraie, qui a disparu entre Ghardaia et Beni-
Izguen.

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M’zab une leçon d’architecture

ORGANISATION SPATIALE
L'espace mozabite se présente suivant une logique, un
ordre bien précis. Il traduit un ordre social bien déterminé
et renvoie une image de cohérence et de rigueur.
-La ville se développe suivant un schéma
radioconcentrique, Occupation groupée autour de la
mosquée située au point le plus élevé; présence d’un
marché à proximité de la limite de la cité.

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Marchés du M’Zab
Le marché à la
crié du Ksar de
Beni Isguen,
occupe une
place
triangulaire,
menue d’un
puits et
entourée de
boutiques.

Place du Marché de Ghardaia est une Place rectangulaire


(place du marché) d’environ 75m sur 44m, entourée de
portiques sur lequel s’ouvre des boutiques.

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Maison Mozabite

chambre

cuisin
e

sqifa

séjour
Wast dar

chebak chambre
Espace
découvert

latrines

Plan duPlan
rez-de-chaussée
du RDC

séjour

Wast dar
chebak

iqomar

Espace
découvert Coupe schématique

latrines

Plan de l’étage

• La maison constitue l'espace sacré, intime réservé à la


femme. Espace introverti, hiérarchisé (du public au
privé), il obéit à des règles, des normes sociales:
• Entrée en chicane (intimité), Patio (espace de vie en
commun),réception
Plan d’étage (homme-femme), travaux ménagers,
terrasse…etc

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Maison Mozabite

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Matériaux et techniques de
construction
Murs en moellons de
pierre hourdés avec
un mortier à base de
sable et de chaux
locale ou timchent
(gypse déshydraté) à
prise rapide.
Les murs reçoivent un
enduit composé de
sable et de timchent,
et un badigeon au lait
de chaux coloré en
bleu, rose, ocre, etc.

Les matériaux de
construction sont
choisie d’après les
conditions
climatiques de la
région mais aussi
selon la disponibilité
du matériaux.

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Matériaux et techniques de
construction

Le plancher est réalisé en plaçant les troncs de palmiers sur


les murs porteurs, et en dessus les branches de palmiers sont
rangées et alignées les unes à coté des autres et couvertes
par les palmes (parfois on utilise les branches de palmiers
avec ses feuilles), puis on pose la pierre et le mortier de plâtre
avec une couche d’argile (ou la couche d’argile toute seule sur
les palmes).
L’épaisseur de cette couche dépend de l’emplacement du
plancher (plancher étage ou terrasse). Le tout est protégé par
une couche d’étanchéité de mortier de chaux badigeonnée.

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Oran, Wahran

Citadelle

Le site originel d’Oran est marqué par un relief accidenté


aux nombreux mamelons entrecoupés par des ravins plus
ou moins profonds, où coulaient des sources abondantes

Port d’Oran

Centre
Historique
(Sidi El
Houari)

La
Citadelle

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Les différentes occupations
de la ville d’Oran

902-1509 Les dynasties arabo-


berbères du Maghreb

1509 - 1708 Les Espagnols

1708 - 1732 Les Ottomans

1732 - 1792 Les Espagnols

1792 - 1830 Les Ottomans

1830 – 1962 Les Français

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Période arabo-berbére 902-1509

Fresque de la cathédrale de Tolède (1509) représentant la conquête


d’Oran par les espagnols.

La ville D’Oran est fondée en 902 par des marins andalous


(Mohamed Ibn Aabi Aaoun et Mohamed Ben Abdoun au
service des Omeyyades de Cordoue) et des tribus locales,
après analyse des possibilités tant naturelles que
défensives que pouvait offrir un tel site. La place d’Oran et
sa Citadelle furent prises et reprises, détruites et
ressuscitées successivement par toutes les dynasties qui se
disputaient le pouvoir dans le Maghreb entre le début Xe et
la fin du XVIe siècle.

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Période arabo-berbère 902-1509

Tracé du système défensif d’Oran et de sa Citadelle, 1535.


(Schéma de restitution du Général Didier, 1927).
Selon l’historien H. L. Fey une Casbah existait bien avant
l’arrivée des Espagnols : «Les fortifications de la place se
composaient d’une enceinte continu,- du château,
proprement dit, ou Casbah, et du réduit qui commandait la
ville de l’autre côté du ravin». D’après M. Epalza « la ville
pré-hispanique avait la forme d’un ovale irrégulier […],
appuyé sur la Casbah ou Alcazaba (l’acropole de la ville),
qui dominait la cité et regardait vers la montagne »
El Idrissi évoque que la ville d’Oran était « entourée d’un
mur de terre construit avec art, muni de tours espacées ».
El Idrissi, Description de l’Afrique …op.cit., p. 96.

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Période espagnole
(1509-1708)(1732-1792)

Place forte d’Oran


Ouvrage Militaire

La ville initialement
conçue sur le
modèle arabo-
musulman, évolua
rapidement sous la
première occupation
militaire espagnole
(1509-1708) vers le
modèle de ville
européenne fortifiée.
L’exécution des
fortifications était
dirigée par les plus
prestigieux
ingénieurs militaires
de l’époque.
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Ville fortifée

Fort Santa Cruz Fortification de Mers El Kébir

Lorsque les
Espagnols occupent
Oran, pour la
seconde fois en 1732,
ils introduisent des
aménagements
urbains et
renforcèrent le
système défensif en
introduisant de
nouvelles techniques
de fortification
inspirées de l’époque
de Vauban.
Fortification Rosalcazar

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Ville fortifiée

La Citadelle d’Oran –Casbah-

En octobre 1790, la ville d’Oran va connaitre un grand


tremblement de terre qui causera la destruction une grand
partie de la ville.

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Période Ottomane
(1708-1732)(1792-1830)
Durant la première
reconquête de la ville par les
Ottomans (1708-1732), le
Bey Mustapaha Bouchlaghem
(el Bigotillos) avait introduit
quelques modifications dans
l’aspect architectural des
édifices espagnols,
reconverti les églises et
couvents en mosquées. Le
Bey Bouchlaghem construit
son palais à Casbah. De cette
période, il reste que les bains
situé au quartier historique de
Sidi El Houari
Mosquée (1796)

Palais du Bey (1796)


Histoire d’architecture en Algérie (XIXe et XXe siècles ) Mme HASSAM S.
Période Ottomane
(1708-1732)(1792-1830)
Au lendemain de l’évacuation de
la ville par les Espagnols en 1792,
le Bey Mohamed El Kbir, en
prenant possession de la ville la
trouva complétement dévastée par
le séisme d’octobre 1790. Il décide
aussitôt de relever la ville de ses
ruines.
Les édifices les plus marquants de
cette période:
Palais du Bey au sein de la
fortification de Rosalcazar, la
mosquée de Pacha, la mosquée
du Bey Mohamed El Kbir,
mosquée de Sidi El Houari.

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Tissu traditionnel de la ville d’Oran

Cadastre du quartier historique de Sidi El Houari, 1866.

Vue du quartier historique de la ville d’Oran.


Fait important, le Bey Mohamed El Kbir crée sur la rive droite de
l’Oued Raz-el-Ain, la moins éprouvée par le séisme, une ville
neuve, qui représente le parfait modèle de micro-urbanisme de la
période ottomane à Oran.
Histoire d’architecture en Algérie (XIXe et XXe siècles ) Mme HASSAM S.

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