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Le Commentaire de texte

"Dans le commentaire de texte, chaque mot compte, chaque virgule


a son importance. L'art de l'analyse réside dans la finesse de
l'interprétation."
Roland Barthes
Le commentaire de texte ou commentaire composé porte sur une œuvre
littéraire d’un des objets d’étude du programme. Afin de comprendre la
méthode du commentaire de texte et avoir une bonne rédaction du
commentaire il faut suivre ces étapes.

11 étapes clés pour réussir votre commentaire composé

1. Relire le texte au moins trois fois


2. Souligner les éléments importants (champs lexicaux,
protagonistes…)
3. Identifier la problématique
4. Trouver les idées directrices
5. Enrichir les idées avec des arguments
6. Illustrer avec des exemples
7. Effectuer des liens et comparaisons avec des connecteurs
logiques
8. Constituer un plan
9. Rédiger l’introduction
10. Rédiger la conclusion
11. Finaliser le commentaire en rédigeant les parties

1 – Relire le texte plusieurs fois

Relire plusieurs fois le texte permet de bien comprendre le sens et


l’histoire racontée par l’auteur.

Après la première lecture du texte, se baser sur ses premières impressions


permet de se faire une idée des objectifs de l’auteur. De plus, une lecture
attentive permet d’avoir une première analyse qui prennent en compte le
texte dans son contexte.

2 – Souligner les éléments importants


Avant de commencer à rédiger, assurez-vous de repérer et de noter
toutes les informations essentielles du texte. Ces informations peuvent
concerner le nom de l’auteur, l’œuvre, le contexte, la forme du texte ou
encore le genre.

Ensuite, il est nécessaire de déterminer les informations importantes du


texte. Par exemple, identifier les différents personnages, le lieu, le type de
discours, le contexte historique etc.

Il faut ensuite déterminer le registre. Celui-ci peut être comique, tragique,


didactique ou encore satirique.

3 – Identifier la problématique

Ensuite, il faut se pencher sur la problématique. C’est une question à


laquelle tente de répondre le texte. Elle est parfois facilement identifiable
mais très souvent, il faut mener un travail d’analyse pour être capable de
la formuler. La question posée doit pouvoir résumer en une phrase
l’objectif du texte et ce qui fait sa spécificité.

La problématique doit être assez large et peut avoir plusieurs réponses


possibles. Il est d’ailleurs préférable que la question n’impose pas de
réponse fermée comme oui ou non. Répondre à la problématique est
essentiel dans cet exercice, il faut toujours la garder en tête durant votre
analyse.

4 – Déterminer les idées directrices

Le commentaire est un travail qui demande une analyse précise de la


structure du texte. L’objectif est de repérer les idées principales et de les
interpréter.

Il faut toujours commencer une partie par l’idée qui y sera développée.
Faire une liste ou un tableau des différentes idées peut être un bon moyen
de s’y retrouver.

5 – Enrichir avec des arguments


Chaque idée doit être appuyée par des arguments clairs et précis.

Pour vous aider, les différentes idées développées dans les sous-parties
doivent s’appuyer sur des éléments généraux du texte. Par exemple,
interpréter le ton d’un personnage (caricaturé, comique, tragique).

6 – Illustrer avec des exemples

Illustrez vos idées par des exemples précis (citations, temps verbaux,
champs lexicaux, figures de style, etc.). Ces exemples sont, en général,
des éléments pertinents qui retiennent l’attention du lecteur.

Si vous remarquez qu’un champ lexical est très présent, vous devez le
souligner et expliquer le but de son emploi. Si le texte évoque la guerre,
vous pouvez retrouver plusieurs mots qui y font référence comme “arme”,
“soldat”, “bataille”, etc.

Il est donc intéressant de relever ce champ lexical.

7 – Effectuer des liens et des comparaisons avec des connecteurs

Les différentes sous parties doivent être reliées par des connecteurs
logiques et les grandes parties par des transitions afin de marquer
l’avancement.

Vous pouvez, par exemple, utiliser les mots “de surcroît”, “par ailleurs” ou
encore “en conséquence” afin de relier les différentes phrases.

Au contraire, si vous souhaitez faire une comparaison ou une transition,


vous pouvez employer “cependant”, “en revanche”, “tandis que”,
“toutefois”, “néanmoins”, etc.

8 – Constituer un plan

Un plan type organisé est généralement structuré en deux ou trois grandes


parties (I, II, III). Ce sont les axes qui vont diriger votre plan.

Chacune de ces grandes parties du plan du commentaire est composée


d’au moins deux sous-parties et de maximum quatre sous-parties.
L’introduction peut-être composé de l’amorce, une problématique et
l’annonce du plan. Le développement, les différentes parties. Et la
conclusion avec un bilan général et éventuellement une ouverture.

9 – Rédiger l’introduction

L’introduction est une partie très importante car elle permet d’introduire et
de présenter le texte. Elle doit rester synthétique et ne doit pas émettre
d’explications ou de conclusions. Ces éléments seront apportés, par la
suite, dans les différentes parties et la conclusion.

Elle commence toujours par une phrase d’accroche que l’on


appelle “l’amorce”. C’est une phrase qui permet d’introduire le sujet et de
susciter l’intérêt du lecteur. C’est, en général, une citation de l’auteur ou
une citation en lien avec l’œuvre. Par exemple, un événement historique ou
encore une hypothèse sur le sujet.

Il est préférable d’éviter les phrases du type “Depuis toujours, les hommes
ont été…”.

Elle se poursuit par une présentation générale (l’œuvre, l’auteur, le


contexte ainsi que le mouvement littéraire).

Lorsque vous rédigez votre introduction, ne négligez aucune information


même si elle paraît évidente. Posez-vous la question “mon introduction
permet-elle de comprendre le sujet ?” Une introduction au brouillon peut-
être conseillé pour commencer.

Après la présentation générale du texte, résumez l’idée directrice et situez


l’extrait dans l’œuvre. Votre argumentaire se basera sur cette idée
principale, c’est pourquoi la lecture du texte est importante.

10 – Rédiger la conclusion

La conclusion (C’est un bilan de l’ensemble des parties qui répond à la


problématique générale)

Elle apporte une réponse à la problématique. Elle se base sur l’ensemble


des conclusions de chaque partie et en tire un bilan. Il est important de
formuler une conclusion générale qui donne une réponse claire à la
question de départ. Il ne suffit donc pas seulement de répéter les
conclusions de chaque partie.
La conclusion se termine par une ouverture. C’est une question qui
demande une nouvelle réflexion sur le sujet ou sur un sujet différent. Celle-
ci peut être en lien avec l’actualité ou non, on peut par exemple faire une
comparaison historique. L’ouverture peut traiter de l’auteur, de l’œuvre ou
encore d’un domaine artistique différent. Une comparaison peut, en effet,
être apportée.

Vous pouvez, par exemple, expliquer que le même thème a été traité par
d’autres auteurs mais de manière différente. Par exemple, dans un autre
genre ou sur un registre différent.

Vous pouvez également élargir votre conclusion sur un texte du même


mouvement littéraire ou encore sur l’auteur ou l’œuvre intégrale.

Enfin, vous pouvez aussi élargir sur un autre auteur qui utilise un même
procédé présent dans le texte.

L’ouverture est souvent une question que l’on pose et qui demande une
réflexion sur le sujet.

11 – Finaliser le commentaire en rédigeant les parties

Tout d’abord, on n’utilise jamais le pronom “je”, ce n’est pas une analyse
subjective. Il faut donc faire attention à toujours employer les pronoms
“nous” ou “on”.

Le plan ne doit pas apparaître de manière explicite (I. a. ; I. b. ; etc.). Les


différentes parties doivent être introduites par des phrases qui résument
l’idée principale de façon claire et concise.

Chaque paragraphe débute par un alinéa que ce soit une grande partie
ou une sous-partie.

On saute des lignes uniquement entre les grandes parties.

Une phrase de conclusion partielle doit apparaître à la fin de chaque grande


partie. Elle commence en général par “On en conclut que…” ou encore
“On peut donc constater…”.

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