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MINISTERE DE L’ELEVAGE
FONSTAB
Prestataire : Commanditaire
Janvier 2014
SOMMAIRE
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 3
I. LE CONTEXTE ................................................................................................................................................... 3
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INTRODUCTION
Elaborer un projet consiste à donner corps à une idée exprimée par un promoteur.
Le rédacteur de projet définit les conditions de faisabilité (économiques, humaines,
techniques et financières), de rentabilité et de pérennité du projet.
Un projet élaboré permet de renseigner les parties prenantes (promoteurs, partenaires et
surtout bailleurs) sur la viabilité économique et financière du projet.
Les informations permettant d’élaborer le projet sont obtenues par un jeu de questions-
réponses entre le rédacteur du projet et le promoteur, pour les informations concernant ce
dernier, et entre le rédacteur et le technicien du secteur, pour les questions techniques.
Les canevas d’élaboration peuvent varier en fonction des bailleurs qui proposent chacun,
une variante en fonction des objectifs visés et des informations recherchées sur les cibles.
Pour des raisons didactiques, le présent canevas est proposé et peut être valable lorsque la
source de financement n’impose pas son propre canevas.
I. LE CONTEXTE
C’est la situation sectorielle et/ou locale actuelle dans laquelle le projet est élaboré.
La situation sectorielle du projet : La situation de l’aviculture en général, les
opportunités et contraintes de la production et distribution de la volaille et les
politiques et programmes en cours pour lever ces contraintes.
La situation locale : C’est l’environnement immédiat du projet (région,
département, communauté rurale) ; les activités économiques, les conditions de
vie, les contraintes et potentialités de l’aviculture, etc..
Il revient au rédacteur du projet de choisir son « Contexte », à partir de son niveau
d’information.
En général, pour les microprojets, on peut se contenter de camper le contexte local, de la
zone du projet.
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II. PRESENTATION DU PROMOTEUR ET DU PROJET
2.1Le Promoteur
Il peut être une personne physique ou une organisation (Entreprise, GIE, GPF, Association
etc.)
C’est un premier niveau d’information pour les partenaires et les bailleurs : Qui veut
mettre en œuvre le projet ?
2.2.2 Localisation
Il s’agit du site du projet (Village ou ville, Communauté rurale, Département).
Est-ce que ce site est accessible en toutes saisons ?
Préciser si le site est proche des lieux d’approvisionnement ou des marchés
ciblés par le projet.
Il faut les déterminer suivant une périodicité trimestrielle, ensuite annuelle, pour chaque
bande et sur toute la durée du projet.
Exemple : Proposer 1000 poulets par trimestre, 4000 poulets par an, 12 000 poulets sur la
durée du projet.
Faire le cumul pour l’ensemble des bandes sur les mêmes périodes (trimestre, année,
durée du projet)
- Objectif de coûts
Exemple : Proposer des poulets dont le coût unitaire de revient est inférieur à 2000 F
- Objectif de Vente
Exemple : Ecouler au moins 1 000 poulets / mois.
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Exemple 2 : Les difficultés d’approvisionnement d’une zone en poulets de chair
justifieraient la mise en place d’une exploitation avicole.
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2.2.5 Les principales activités
Elles découlent généralement de quatre séquences du cycle d’un projet :
Investissements - Approvisionnement – Production – Commercialisation
Par exemple, les approvisionnements recouvrent au moins les deux premières activités ci
dessous:
- Acheter les poussins d’un jour,
- Acheter les aliments
Exemple 2 : La gestion de l’exploitation porte au moins sur les activités suivantes :
- Nettoyer et désinfecter les locaux
- mettre en place les poussins
- Alimenter les sujets
- abreuver les sujets
- Assurer le suivi sanitaire des sujets
- abattre les sujets
- conserver les sujets
- commercialiser les sujets
Croissance
Finition
1) Mise en place de bandes l’une après la finition de l’autre: dans ce cas, prendre en
compte un délai de vente, selon la clientèle, et respecter le vide sanitaire de 15
jours. Il est alors plus réaliste de tabler sur 5 bandes par an; pour prévoir six bandes
il faut avoir un marché permettant de faire un déstockage global.
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Du Du Du
Du 1er Du Du 75ème Du
15ème 45ème J 60ème
Bandes Phase/Périodes au 28ème J J au 103ème J à
au au au
15ème J à la fin 103ème J la fin
28ème J 60ème J 75ème J
Démarrage
Croissance
1ère Finition
Vide sanitaire
Démarrage
Croissance
2ème
Finition
Vide sanitaire
2) Mise en place de bandes chevauchées dans des bâtiments différents et
suffisamment isolés, dans ce cas prévoir au moins une semaine pour la
commercialisation et deux semaines de vide sanitaire, ce qui permettra de mettre
en place 10 bandes dans l’année dans deux bâtiments.
Les dépenses et les recettes doivent être conformes, c'est-à-dire mises en cohérence avec le
planning de production
III.ETUDE DE MARCHE
Offre globale et Demande globale (facultatif pour microprojet)
En aviculture des statistiques sur les productions sont élaborées chaque année et
publiées le premier semestre de l’année suivante.
Eviter de baser l’étude de marché sur des données anciennes
Faire une analyse de l’Offre locale et de la Demande locale des produits proposés
par le projet, lorsque les données permettant de renseigner ces points existent.
Exemple 3 : Vente directe sur les marchés urbains ou sur les Loumas
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IV. ETUDE TECHNIQUE
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4.2.5 Autres matériels
Matériel de nettoyage et d’entretien (brouette, râteaux, fourches, bottes, bassines,
pulvérisateur pour désinfection du poulailler, matériel de contention des volailles : cadre
grillagé
NB : Le rédacteur du projet doit faire apparaître tous les équipements ou matériels requis
pour la bonne exécution du projet ; et pour chaque équipement ou matériel, dire quelle est
son utilité dans le projet et indiquer son coût.
Ensuite dresser un tableau récapitulatif des investissements et de leurs coûts.
Activités:
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- nettoyage désinfection du poulailler
- achat de litière
- achat des poussins
- achat du premier stock d’aliment
- mise en place de cercle de démarrage
- démarrage des poussins
- alimentation
- abreuvement
- application d’un programme lumineux
- prophylaxie sanitaire
- alimentation
- abreuvement
- déstockage, avec ou non abattage et conservation
V. ANALYSE FINANCIERE
L’analyse financière permet de renseigner sur la viabilité économique et financière du
projet.
On part du tableau récapitulatif dressé précédemment pour trouver le Montant total des
investissements à réaliser
- Apport (10 %)
- Emprunt (90 %)
- Taux :
▪ FR--------------------------------------5.5 %
▪ Investissements---------------------3 %
- Durée--------------------n
- Garantie ----------------1 % Emprunt
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5.3 Evaluation du Chiffre d’Affaires (CA)
Le CA est estimé en multipliant les quantités produites par le prix de vente unitaire.
Ce CA est d’abord calculé pour chaque bande, avant d’en déduire le CA annuel, en
fonction du nombre de bandes réalisées dans l’année (12 mois).
TOTAUX XX XX XX
La première colonne représente les investissements réalisés dans le cadre du projet ;
investissements regroupés en grandes masses correspondant à la nomenclature comptable.
- La deuxième colonne représente le coût d’acquisition de chacune des catégories
d’investissements.
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- La troisième colonne représente le durée de vie théorique respective de chaque
catégorie d’investissements, telle que recommandée par la loi comptable.
- La quatrième est celle des annuités, correspondant pour chaque catégorie au
rapport de la valeur d’origine à la durée de vie.
- La dernière colonne regroupe les valeurs comptables nettes (Valeur initiale –
somme des amortissements réalisés sur chaque matériel ou construction) des biens
non entièrement amortis, à la fin théorique du projet.
Le crédit obtenu est remboursé par fractions ; chacune de ces fractions, appelées
« échéance », comprend la part de capital à rembourser + les intérêts y afférents.
Le taux d’intérêt et le calcul des intérêts : Le taux d’intérêt donné est généralement le taux
annuel.
Il y a alors deux possibilités pour le calcul des intérêts :
Si la périodicité de remboursement est annuelle, on calcule les intérêts dus, en
appliquant le taux affiché au capital restant dû.
Si la périodicité de remboursement est inférieure à l’année, on détermine le taux
proportionnel au taux annuel et correspondant à la périodicité de remboursement.
Exemple: Si le taux annuel est de 3 %, alors que le projet effectue des remboursements
chaque trimestre, on obtient le taux trimestriel correspondant au taux annuel de 3 % en
posant le rapport 3 % / 4 = 0, 75 % (4 représente le nombre de trimestres dans l’année).
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Si le taux annuel est de 3 %, alors que le projet effectue des remboursements chaque
bimestre, on obtient le taux bimestriel correspondant au taux annuel de 3 % en posant le
rapport 3 % / 6 = 0, 5 % (6 représente le nombre de bimestres dans l’année).
Avec cette méthode, on calcule le montant de l’échéance qui sera la même pour chaque
période, du début à la fin, en appliquant la formule :
V0 x i
e = -----------------------
1 – (1 + i) –n
Où,
e = L’échéance
V0 = Le montant emprunté
i= Le taux d’intérêt
n= Le nombre de périodes
Après avoir déterminé l’annuité, on obtient la part de capital à rembourser en déduisant
de l’annuité le montant des intérêts dus, sur la même période.
Totaux 0 A B C
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NB : N’appliquer la formule que lorsqu’on a intégré dans le capital emprunté les intérêts
produits pendant la période de différé.
1) La colonne 1 représente les périodes de « trois mois » qu’il ya sur toute la durée du
crédit (2 ans).
V0 est le montant emprunté majoré des intérêts générés pendant la période de différé.
NB : Bien noter que pour le calcul des intérêts dans le tableau (Colonne 3) et pour le calcul
des échéances, on applique le taux proportionnel (1,375%) au taux annuel de 5,5%.
VI CRITERES D’EVALUATION
Un projet productif est un investissement, au sens économique du terme ; aussi on peut lui
appliquer les critères d’évaluation des investissements que sont :
Exemple
6.2 La Valeur Actuelle Nette (V.A.N)
C’est la différence entre la somme des Cash Flow actualisés générés et le Coût du projet.
VAN = -I + CF1/ ( 1+i) + CF2 (1+ i)2 + ……..+ CFn/ (1 +i) n
Si la différence est positive, le projet est bon à financer, dans le cas contraire le risque est
très grand de financer un tel projet.
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Economiquement, le TRI est un outil de décision à l’investissement : un projet ne sera
généralement retenu que si son TRI est supérieur au taux bancaire, pour tenir compte de la
prime de risque propre au type de projet.
Sa formule est :
Elle est perçue lorsqu’on détermine le comportement (les résultats) du projet, lorsque
survient une variation brutale de certains paramètres.
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