PRINCIPAUX

FRUITS
TROPICAUX
Analyse du marché 2020
 PRINCIPAUX
FRUITS
TROPICAUX
Analyse du marché 2020

Organization des Nations Unies pour l´alimentation et l´agriculture

Rome, 2022

C
 Citation requise:
FAO. 2022. Analyse du marché des principaux fruits tropicaux en 2020. Rome.

Les appellations employées dans ce produit d’information et la présentation des données qui y fig-urent n’impliquent de la
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Photo de la couverture:
©iStock

D
TABLE DES MATIÈRES
Note sur la méthode suivie iv

Avant-propos iv

Aperçu de l’évolution du marché en 2020 1

Vue d’ensemble 2

Prix 4

Informations sur les produits 6

Mangue, mangoustan et goyave 6

Ananas 8

Avocat 11

Papaye 14

iii
 NOTE SUR LA MÉTHODE SUIVIE
Les données et les informations de la présente analyse du marché ont été établies à partir de communications échangées avec
des sources nationales et des partenaires du secteur dans les pays qui participent aux échanges commerciaux, auxquelles se
sont ajoutées des données mensuelles émanant de la base de données Trade Data Monitor (TDM) et de la Base de données
statistiques sur le commerce des marchandises (Comtrade), et enfin des informations de sources secondaires et des données
issues de recherches documentaires.

On trouvera des tableaux détaillés sur le commerce mondial des principaux fruits tropicaux ainsi que des informations
complémentaires sur les sources de données et sur tout écart par rapport à la méthode adoptée dans le compendium
statistique 2020 sur les principaux fruits tropicaux.

Toutes les données du présent rapport doivent être considérées comme provisoires.

AVANT-PROPOS
Le présent rapport est produit chaque année à l’intention des membres et des observateurs du Sous Groupe sur les fruits
tropicaux du Groupe intergouvernemental sur la banane et les fruits tropicaux, qui est un organe subsidiaire du Comité des
produits. Il est établi par l’unité sur les filières mondiales responsables au sein de la Division des marchés et du commerce de
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à Rome, et les tableaux qu’il contient rassemblent
les informations dont dispose la FAO, complétées par des données obtenues auprès d’autres sources, en particulier en ce qui
concerne les estimations préliminaires.

L’unité sur les filières mondiales responsables effectue des recherches et des analyses sur des chaînes de valeur mondiales de
produits agricoles et fournit des données et des analyses économiques sur les fruits tropicaux. Elle fait paraître régulièrement
des analyses de marché et des évaluations et études prospectives relatives à la banane et aux fruits tropicaux. Elle aide
également les pays en développement à concevoir et à mettre en œuvre des politiques nationales relatives à la gestion
responsable des chaînes de valeur agricoles.

Le rapport est disponible sur le site web de la FAO, à l’adresse:

http://www.fao.org/economic/est/est-commodities/fruits-tropicaux/fr/

iv
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020

APERÇU DE L’ÉVOLUTION DU MARCHÉ EN 2020

` Les données et informations disponibles indiquent que, dans l’ensemble, le commerce mondial des quatre principaux
fruits tropicaux a mieux résisté que prévu aux effets de la pandémie de covid-19.

` Selon les données sur l’ensemble de l’année 2020, les échanges mondiaux des principaux fruits tropicaux ont
augmenté de 3,6 pour cent et atteint un volume record d’une valeur de 9,6 milliards d’USD en dollars constants de
2014-2016.

` Les exportations ont crû sous l’effet d’une offre mondiale importante en provenance des principales zones de
production, sauf dans le cas de l’ananas, dont les exportations semblent avoir pâti de la pandémie.

` Le volume total des exportations a été plus important que les difficultés causées par la pandémie le laissaient présager,
mais les résultats ont considérablement varié d’un produit à l’autre.

` D’après les rapports et informations reçus de professionnels du secteur, la pandémie et les mesures de confinement
connexes ont perturbé certaines chaînes d’approvisionnement et limité la demande à l’importation, ce qui a
particulièrement nui aux exportations de l’Amérique centrale. Il est probable que les perturbations expliquent en partie
le fait que la croissance des expéditions de certains produits ait été relativement faible par rapport à la croissance
rapide observée les années précédentes et que les exportations d’ananas aient diminué, comme indiqué ci-après.

` Évolution des échanges pour chaque produit:

` Les exportations mondiales de mangues, de goyaves et de mangoustans ont atteint 2,2 millions de tonnes en
2020, soit une augmentation de 2,9 pour cent par rapport à l’année précédente.
` Les exportations mondiales d’ananas ont diminué de 7,9 pour cent entre 2019 et 2020 et se sont établies à 3,1
millions de tonnes.
` Les exportations mondiales d’avocats ont atteint environ 2,3 millions de tonnes en 2020, soit une
augmentation de 8,2 pour cent par rapport à 2019.
` Les exportations mondiales de papayes se sont établies à 353 000 tonnes environ en 2020, ce qui représente
une hausse de 2,7 pour cent par rapport à 2019.

` En 2020, les valeurs unitaires moyennes des exportations ont augmenté à l’échelle mondiale, sauf dans le cas de
l’avocat, pour lequel les valeurs unitaires des exportations étaient en moyenne inférieures de 5,7 pour cent à leur
niveau de 2019 car l’offre mondiale était supérieure à la demande à l’importation.

On entend par principaux fruits tropicaux la mangue, l’ananas, l’avocat et la papaye.

1
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux
Vue d’ensemble
Sont examinées dans le présent rapport les informations
relatives à toute l’année 2020 concernant l’évolution
du commerce mondial des principaux fruits tropicaux.
Il s’agit d’une mise à jour des données présentées
dans le rapport sur les résultats préliminaires du
marché des principaux fruits tropicaux en 2020, paru
plus tôt cette année (Major Tropical Fruits: Preliminary
results 2020). Les données sur le volume des échanges
communiquées dans le présent rapport ont été
établies à partir des sources suivantes: les réponses
des pays au questionnaire annuel de 2021 du Sous-
Groupe intergouvernemental de la FAO sur les fruits
tropicaux; les informations contenues dans la Base
de données statistiques de l’ONU sur le commerce
des marchandises (Comtrade) et la base de données
Trade Data Monitor; des données et des informations
secondaires issues de recherches documentaires.
Les conclusions tiennent compte des données et
informations révisées disponibles à la fin de juin 2021.
La FAO surveille en permanence les flux commerciaux
mondiaux des principaux fruits tropicaux et mettra
à jour les résultats en cas de révision des données
officielles communiquées.
Figure 1 - Principaux fruits tropicaux - volume global des exportations mondiales par région
En USD constants de 2014-2016
10
0
2010 2011 2012 2013
Afrique Asie Amérique centrale et Caraïbes
2 2
2020
Les données disponibles à l’heure actuelle indiquent
que, malgré les répercussions négatives de la covid-19
et des mesures prises pour enrayer la pandémie sur
la main-d’œuvre, les chaînes d’approvisionnement et
les revenus à l’échelle mondiale, le volume total des
échanges mondiaux des principaux fruits tropicaux
a atteint en 2020 une valeur record de 9,6 milliards
d’USD en dollars constants de 2014-2016, soit une
augmentation de 3,6 pour cent environ par rapport
à 2019 (figure 1). Les bons résultats enregistrés pour
ces produits, en dehors des ananas, s’expliquent par
l’abondance de l’offre en provenance des principales
zones de production, qui avaient investi dans le
développement de la production face à la demande
mondiale croissante et aux possibilités d’exportation
lucratives constatées les années précédentes.
Toutefois, en 2020, malgré la disponibilité
globalement constante des produits destinés aux
marchés d’exportation, on a signalé nombre de
perturbations temporaires et de plus longue durée
au niveau des chaînes d’approvisionnement ainsi que
des reculs de la demande, qui ont particulièrement
nui aux exportations de l’Amérique centrale. Par
exemple, le ralentissement spectaculaire du trafic
aérien international a considérablement entravé les
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Amérique du Sud Autres

expéditions de mangues et de papayes vers l’Union
européenne et les fermetures dans le secteur de
l’hôtellerie provoquées par les confinements ont fait
baisser la demande d’ananas aux États-Unis d’Amérique
(ci-après les États-Unis) et dans l’Union européenne,
les deux principaux importateurs1. En revanche, sur
les marchés de vente au détail, les consommateurs
ont eu plus tendance à acheter des aliments riches
en nutriments perçus comme bons pour le système
immunitaire. Cette perception a particulièrement
stimulé la demande d’avocats, dont les exportations
mondiales ont atteint un pic en 2020 malgré toutes les
difficultés, même si les ventes auraient pu être encore
plus élevées sans les répercussions de la covid-19
sur les chaînes d’approvisionnement, le secteur de
l’hôtellerie et les revenus.
À l’échelle mondiale, banane mise à part, l’ananas,
l’avocat et la mangue sont restés les trois fruits
tropicaux les plus échangés en 2020 du point de vue
des quantités exportées (figure 2). Les exportations
mondiales d’ananas se sont élevées à 3,1 millions de
tonnes environ, ce qui signifie que ce fruit reste de
loin la marchandise prédominante du point de vue de
la quantité. Sa popularité dans le commerce mondial
1
Voir par exemple: https://www.freshplaza.com/article/9201157/overview-global-impact-of-coronavirus/
Figure 2 - Principaux fruits tropicaux - répartition du volume et de la valeur des exportations en 2020 (chiffres provisoires)
Tonnes
28%
USD constants (2014-2016)
28% 16%
Mangues, mangoustans et goyaves Papayes
Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020
tient principalement à une valeur unitaire moyenne
extrêmement faible à l’exportation. Toutefois, si l’on
considère la valeur, l’avocat a représenté plus de 50
pour cent des échanges mondiaux des principaux
fruits tropicaux (figure 2) du fait de sa valeur unitaire
moyenne à l’exportation considérablement plus
élevée, qui correspond généralement à plusieurs
fois la valeur unitaire moyenne à l’exportation de
l’ananas (figure 3). En 2020, le groupe de produits
comprenant la mangue, le mangoustan et la goyave
a représenté environ 29 pour cent du commerce
mondial des principaux fruits tropicaux, tant au niveau
de la quantité que de la valeur en dollars constants. La
papaye, dont les exportations ont atteint seulement
353 000 tonnes, a continué d’occuper une place
marginale sur les marchés internationaux. Le caractère
hautement périssable de la papaye et sa sensibilité
au transport, qui font que celles qui sont produites
en Amérique centrale et en Amérique du Sud se
prêtent moins à des expéditions vers des destinations
lointaines, notamment l’Union européenne, restent
un obstacle majeur à un développement important
du commerce mondial de ce fruit en dehors de sa
destination principale, à savoir les États-Unis.
39% 29% 4%
53% 3%
Avocats Ananas
3
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020

Prix
Les valeurs unitaires moyennes des exportations
mondiales2 des quatre principaux fruits tropicaux ont
continué d’évoluer au gré de la situation de l’offre et
de la demande de chacun des produits. Fait le plus
notable: en raison des pénuries temporaires de l’offre qui
ont touché le Mexique, exportateur principal, la valeur
unitaire moyenne de l’avocat a augmenté de 46 pour
centre entre janvier et avril 2020 pour atteindre un pic
de 3 400 USD par tonne en avril, mais est retombée par
la suite face à l’augmentation de l’offre. Sur l’ensemble
de l’année, la valeur unitaire moyenne de l’avocat était
inférieure de 5,7 pour cent à la moyenne de 2019 et s’est
établie à 2 397 USD par tonne. Tout au long de l’année,
la valeur unitaire moyenne des exportations mondiales de
mangues est restée largement conforme à ses variations
saisonnières habituelles, mais s’est en moyenne établie
à un niveau supérieur de 2 pour cent à celui de l’année
précédente en raison de la forte demande, en particulier
aux États-Unis, surtout au deuxième semestre. La valeur
unitaire moyenne des exportations d’ananas a légèrement
grimpé, en moyenne de 2 pour cent par rapport à 2019.
Les répercussions de la covid-19 sur l’offre en provenance
du Costa Rica et des Philippines, les deux premiers
exportateurs mondiaux, ont contrebalancé la baisse de
la demande à l’importation aux États-Unis, dans l’Union
européenne et en Chine. La valeur unitaire moyenne des
exportations de papayes a affiché une légère tendance à
la hausse, portée par une demande favorable aux États-
Unis, principal importateur de ce fruit.

2
Valeurs unitaires moyennes pondérées des exportations mondiales des différents produits considérés. Les valeurs unitaires indicatives
des exportations sont uniquement représentatives de l’évolution des marchés et ne correspondent pas aux prix effectifs, établis sur
les marchés au comptant ou sur les marchés de contrats à terme.

Figure 3 - Principaux fruits tropicaux - valeurs indicatives des exportations mondiales (janvier 2017 à décembre 2020)

USD/tonne

4 500

4 000

3 500

3 000

2 500

2 000

1 500

1 000

500

0
01/2017 07/2017 01/2018 07/2018 01/2019 07/2019 01/2020 07/2020

Mangues, mangoustans et goyaves Papayes Avocats Ananas

4
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020

PRINCIPAUX FRUITS TROPICAUX

Mangues, mangoustans et goyaves 6

Ananas 8

Avocats 11

Papayes 14

5
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux
Informations sur les produits
Mangue, mangoustan et goyave
En 2020, les exportations mondiales de mangues,
de goyaves et de mangoustans ont atteint 2,2
millions de tonnes environ, ce qui correspond à une
augmentation de 2,9 pour cent (soit quelque 60 000
tonnes) par rapport à 2019. Ces chiffres placent le
groupe en deuxième position parmi les principaux
fruits tropicaux pour ce qui est de la croissance des
exportations en 2020, derrière l’avocat. Ils s’expliquent
principalement par une augmentation de 15,7 pour
cent des exportations en provenance d’Amérique
du Sud, qui ont atteint quelque 550 000 tonnes en
2020. Du point de vue des volumes d’exportation par
type de produit, la mangue a continué de représenter
près de 90 pour cent des expéditions mondiales. Des
conditions de production favorables au Brésil et au
Pérou ont entraîné un accroissement de l’offre qui
a facilité une hausse des exportations de 12,7 pour
cent et de 19,2 pour cent, respectivement, pour ces
pays (figure 4). Les exportations du Mexique, premier
fournisseur de mangues dans le monde, ont enregistré
une augmentation de 13,3 pour cent pour s’établir à
465 000 tonnes, soit 21 pour cent du volume total
des échanges mondiaux. Les trois fournisseurs (Brésil,
Pérou et Mexique) ont exporté plus de fruits à des
prix moins élevés vers les États-Unis, qui ont constaté
en 2020 une croissance annuelle des importations
de 11,2 pour cent. En moyenne, près de 90 pour
cent des exportations de mangues du Mexique sont
destinées aux États-Unis et le reste est majoritairement
envoyé au Canada. Les expéditions du Brésil et du
Pérou sont quant à elles essentiellement destinées à
l’Union européenne et seuls 20 à 30 pour cent des
exportations des deux pays se font vers les États-Unis.
Pour ce qui est du commerce avec l’Union européenne,
le Brésil tire parti du fait qu’il est capable de produire
des mangues tout au long de l’année, notamment
un certain nombre de variétés qui sont appréciées
sur les principaux marchés européens d’importation
3
Les systèmes internationaux de classification des produits aux fins de la production et du commerce n’exigent pas des pays qu’ils
communiquent des données séparées pour chacun des fruits appartenant à ce groupe, de sorte que les données officielles concer-
nant chaque fruit demeurent rares. On estime que la mangue représente en moyenne 75 pour cent environ du volume de produc-
tion total, la goyave 15 pour cent et le mangoustan les 10 pour cent restants.
6
2020
3
(Tommy Atkins, Keitt, Kent, etc.). Le Brésil et le Pérou
ont indiqué avoir chacun exporté quelque 240 000
tonnes au total, soit environ 11 pour cent chacun des
exportations mondiales de mangues, de mangoustans
et de goyaves réalisées en 2020. Pour leur part, les
exportations de la Thaïlande ont baissé de 18,4
pour cent en raison des perturbations de la chaîne
d’approvisionnement causées par la covid-19 qui ont
touché les expéditions vers la Chine, principal acheteur
des mangoustans thaïlandais. Le mangoustan, dont la
valeur unitaire moyenne à l’exportation s’est établie
à 1 700 USD par tonne pour les expéditions de la
Thaïlande vers la Chine – soit 30 pour cent de plus
environ qu’en 2019 –, est le fruit le plus cher du
groupe échangé au niveau mondial. En 2020, le net
recul des expéditions de mangoustans de la Thaïlande
vers la Chine, qui avaient connu une croissance rapide
en 2019 du fait de la forte demande à l’importation
en Chine, a fait obstacle à l’expansion du commerce
de ce fruit. Comme auparavant, la goyave est restée
peu présente sur les marchés d’importation, ce qui
s’explique notamment par sa moins bonne résistance
au transport.
D’après les données disponibles, en 2020, les
importations mondiales de mangues, de goyaves et
de mangoustans frais ont atteint 2 millions de tonnes,
soit une hausse de 6,5 pour cent par rapport à 2019.
Cette hausse tient essentiellement à la croissance
des importations aux États-Unis, premier importateur
mondial de ces trois fruits. En effet, celles-ci ont
augmenté de 11,2 pour cent par rapport à 2019 et
se sont établies à 545 000 tonnes, soit 27 pour cent
des importations mondiales. Malgré les difficultés
qu’a connues le pays en raison de la covid-19, les
professionnels du secteur ont indiqué que la demande
de mangues, en particulier celles issues de l’agriculture
biologique, avait augmenté parmi les consommateurs

du fait d’une sensibilisation globalement plus élevée
aux bienfaits pour la santé que l’on prête à ce fruit. Les
achats de la Chine, deuxième importateur mondial de
mangues, de mangoustans et de goyaves, sont restés
relativement stables en 2020, juste en dessous des 380
000 tonnes (les mangoustans représentant environ
78 pour cent), soit 19 pour cent des importations
mondiales. Conséquence des perturbations des
chaînes d’approvisionnement qui ont touché les
exportations de mangoustans de la Thaïlande, premier
fournisseur de ce fruit sur les marchés mondiaux, les
importations chinoises de mangoustans ont enregistré
une chute de 19 pour cent pour s’établir à 294 000
tonnes en 2020. En parallèle, la Chine a accru ses
importations de mangues en provenance du Viet Nam,
la route maritime qui part du port de Ho Chi Minh
n’ayant que très peu subi les effets des fermetures
et des perturbations liées à la covid-19. En 2020, les
importations chinoises de mangues ont donc presque
été multipliées par cinq et ont atteint 84 000 tonnes,
dont 80 pour cent environ en provenance du Viet Nam.
S’agissant de l’Union européenne, les importations
ont été durement frappées par les perturbations de
l’approvisionnement causées par la pandémie et ont
chuté de 10,6 pour cent par rapport à 2019, en dépit
Figure 4 - Mangue, mangoustan et goyave - volumes d’exportation des principaux pays exportateurs (2016 à 2020)
Tonnes
500 000
450 000
400 000
350 000
300 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
Mexique Thailande
2016 2017 2018 2019
Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020
de l’accroissement de l’offre du Brésil et du Pérou, les
deux premiers fournisseurs des marchés de l’Union.
Ainsi, pour ce qui est de la quantité, la part des
importations de l’Union européenne s’est établie à 18
pour cent des importations mondiales en 2020, contre
22 pour cent en 2019.
Aux États-Unis, les prix de gros moyens indicatifs de
la mangue (hors mangoustan et goyave) (figure 5)
ont continué de suivre les fluctuations saisonnières de
l’offre et de la demande en 2020, mais les variations
ont été moins fréquentes que les années précédentes.
Les prix ont atteint un pic de 2,4 USD par kilogramme
en octobre 2020, face à la faiblesse de l’offre, mais ont
affiché une nette tendance à la baisse sur l’ensemble
de l’année car l’offre était globalement élevée. On a
en particulier observé deux creux distincts, en février
et en novembre 2020, lorsque l’offre en provenance
du Pérou et de l’Équateur, respectivement, était
particulièrement importante. Sur l’ensemble de
l’année, les prix de gros moyens par kilogramme aux
États-Unis étaient en moyenne inférieurs de 13 pour
cent au niveau de 2019.
Brésil Pérou Inde
2020
7
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux
Figure 5 - Mangues - États-Unis d’Amérique, prix de gros moyens indicatifs (janvier 2016 à décembre 2020)
USD/Kg
0
01/2016 07/2016 01/2017 07/2017 01/2018
Ananas
Il semble qu’en 2020 les exportations mondiales
d’ananas aient été durement touchées par les
conséquences de la pandémie de covid-19. D’après
les données disponibles, 3,1 millions de tonnes ont
été exportées pendant l’année, soit une chute de 7,9
pour cent par rapport à 2019. Les deux principaux
exportateurs mondiaux, le Costa Rica et les Philippines,
ont vu leurs exportations reculer nettement, de 7,7
pour cent et de 5,8 pour cent respectivement (figure
6). Les professionnels du secteur ont fait savoir que les
exportations des deux pays avaient pâti de la diminution
de la main-d’œuvre disponible, conséquence des
mesures de confinement, et de la pénurie mondiale
de conteneurs frigorifiques. Les exportations
costariciennes, qui ont chuté à quelque 2 millions de
tonnes, ont également souffert du fléchissement de
la demande de l’Union européenne et du Royaume-
Uni, dont les importations d’ananas du Costa Rica ont
respectivement diminué d’à peu près 25 pour cent
et 16 pour cent en 2020. Les exportations d’ananas
de ce pays sont presque exclusivement destinées
aux États-Unis et à l’Union européenne, qui ont reçu
respectivement 51 pour cent et environ 37 pour cent
des expéditions en 2020. D’après les professionnels du
secteur, la situation difficile de la demande aux États-
Unis et dans l’Union européenne a fortement pesé sur
la filière costaricienne de l’ananas, en particulier les
petits agriculteurs, qui ont eu du mal à absorber les
8
2020
07/2018 01/2019 07/2019 01/2020 07/2020
pertes qui ont résulté de l’annulation de commandes.
Les exportations des Philippines, quant à elles, ont
reculé de 5,8 pour cent et se sont établies à 595 000
tonnes en 2020. Le pays a dû faire face à une forte
baisse de la demande en Chine et en République de
Corée, deux grands importateurs d’ananas philippins.
En effet, dès le début de l’année, ces deux pays avaient
mis en place des confinements stricts qui ont obligé
les ports et les entrepôts à fonctionner à capacité
extrêmement réduite. Les voies d’importation étaient
donc limitées. Sur l’ensemble de l’année, les expéditions
d’ananas des Philippines vers la Chine ont diminué de
6 pour cent par rapport à 2019, pour s’établir à 200
000 tonnes environ, et celles à la République de Corée
ont baissé de 10 pour cent pour s’établir à 75 000
tonnes environ. Les expéditions vers le Japon, autre
grand importateur d’ananas philippins, ont reculé de
1,8 pour cent et atteint 210 000 tonnes. De même, les
exportations vers des marchés émergents au Proche-
Orient, notamment les Émirats arabes unis, l’Arabie
saoudite et l’Iran, ont baissé entre 11 et 13 pour cent.
La covid-19 a également eu des répercussions
négatives sur les expéditions de plusieurs pays africains
du groupe ACP (États d’Afrique, des Caraïbes et du
Pacifique), qui approvisionnent surtout les marchés
de l’Union européenne. D’après les données et
informations disponibles, en 2020, les exportations de

la Côte d’Ivoire, premier fournisseur africain d’ananas
sur les marchés mondiaux, ont chuté de 18,7 pour
cent pour s’établir à 26 000 tonnes. Les expéditions
du Ghana, auparavant deuxième exportateur du
continent africain, ont aussi reculé, de 57 pour cent,
et sont tombées à 8 200 tonnes environ. Les deux
exportateurs ont particulièrement souffert de la
baisse de la demande à l’importation en France, qui
a entraîné l’annulation de commandes préalablement
convenues. Les exportations ghanéennes ont aussi eu
du mal à rivaliser avec les prix très faibles des ananas
d’autres provenances, sachant qu’en 2020 la valeur
unitaire moyenne des expéditions du Ghana à la
France a dépassé les 1 100 USD par tonne. À titre de
comparaison, cette valeur est supérieure de 55 pour
cent à la valeur unitaire moyenne des importations
de la France en provenance du Costa Rica. Pour ce
qui est du Kenya, nouveau fournisseur d’ananas, les
expéditions ont crû de 114 pour cent et atteint 22 400
tonnes environ en 2020, ce qui en fait le deuxième
exportateur d’Afrique. Quelque 70 pour cent de ses
exportations étaient destinées à des pays du golfe
Persique, à savoir l’Arabie saoudite, les Émirats arabes
unis et le Koweït, où la demande à l’importation de
fruits tropicaux frais est en pleine croissance.
En ces circonstances difficiles, les importations
mondiales d’ananas sont tombées à 2,8 millions de
tonnes, soit un recul de 8,9 pour cent environ par
rapport à 2019. Les professionnels du secteur ont fait
savoir que les fermetures généralisées dans le secteur
de l’hôtellerie chez les deux premiers importateurs,
4
Estimation de l’Organisation internationale de l’ananas.
Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020
les États-Unis et l’Union européenne, ont contrarié
la structure de distribution habituelle de l’ananas
et entraîné une baisse notable de la demande à
l’importation. Par exemple, aux États-Unis, les ventes
des services de restauration représentent quelque
60 pour cent du total des ventes d’ananas4. Dans ce
contexte, les importations des États-Unis ont diminué
de 3,4 pour cent en 2020 pour s’établir à 1 million de
tonnes environ, soit 37 pour cent du volume total des
importations mondiales. Les importations de l’Union
européenne (UE des 27, hors commerce intra-UE) ont
baissé de 11,7 pour cent et se sont établies à 750 000
tonnes environ – leur niveau le plus bas depuis 2016.
De même, les importations de la Chine, troisième
importateur mondial d’ananas, ont chuté de 16,4
pour cent, à 210 000 tonnes, essentiellement sous
l’effet d’une baisse des achats auprès des Philippines.
Aux États-Unis, la baisse de la demande s’est répercutée
sur les prix de gros moyens indicatifs de l’ananas (figure
7), qui ont affiché une tendance générale à la baisse
sur l’ensemble de l’année et sont passés de 1,59 USD
par kilogramme en janvier à 0,92 USD par kilogramme
en décembre. Dans l’ensemble, le prix de gros moyen
annuel de l’ananas en 2020 était inférieur de 4 pour
cent à celui de l’année précédente, d’où une plus forte
pression à la baisse sur un marché déjà caractérisé par
une forte concurrence. Sur les principaux marchés
d’importation que sont notamment les États-Unis, le
Royaume Uni et l’Allemagne, ce fruit est habituellement
vendu à bas prix dans les magasins de vente au détail,
ce qui pèse sur les marges des producteurs.
9
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020

Figure 6 - Ananas - volumes d’exportation des principaux pays exportateurs (2016 à 2020)

Tonnes
250 0000

200 0000

150 0000

100 0000

50 0000

0
Costa Rica Philippines Équateur Mexique

2016 2017 2018 2019 2020

Figure 7 - Ananas - États-Unis d’Amérique, prix de gros moyens indicatifs (janvier 2016 à décembre 2020)

USD/Kg
2

0
01/2016 07/2016 01/2017 07/2017 01/2018 07/2018 01/2019 07/2019 01/2020 07/2020

10

Avocat
D’après les données disponibles, en 2020, les
exportations mondiales d’avocats ont augmenté de
8,2 pour cent et atteint 2,3 millions de tonnes environ,
en raison de l’abondance de l’offre en provenance des
grands pays producteurs. Les années précédentes, la
croissance avait été stimulée essentiellement par une
forte demande à l’échelle mondiale et des prix lucratifs
à l’exportation, qui ont encouragé des investissements
importants en faveur de l’accroissement des superficies
cultivées, tant dans les grandes zones de production
que dans celles qui se développent. Les données
concernant le Mexique montrent qu’en 2020, la
production d’avocats a augmenté de 4 pour cent
du fait d’une hausse presque équivalente de la zone
cultivée, ce qui a permis au pays de porter le volume
de ses exportations à près de 1,4 million de tonnes,
soit une croissance de 6,2 pour cent (figure 8). Ainsi,
la part de la production d’avocats mexicains qui fait
l’objet d’échanges a augmenté pour atteindre 57 pour
cent, contre 55 pour cent en 2018 et 56 pour cent en
2019. À l’échelle mondiale, le Mexique, d’où viennent
initialement les avocats, représente généralement
60 à 65 pour cent des quantités exportées totales
étant donné qu’il peut produire ce fruit tout au long
de l’année et cultive essentiellement la variété Hass,
d’une qualité plus élevée, plus demandée que les
autres sur les marchés mondiaux. La proximité du pays
avec les États-Unis est un autre facteur déterminant
car elle donne au Mexique un avantage concurrentiel
unique sur les marchés nord-américains et en fait le
premier fournisseur d’avocats des États-Unis. D’après
les données disponibles, en 2020, à peu près 77 pour
cent des exportations d’avocats du Mexique étaient
destinées aux États-Unis, 7 pour cent au Canada,
5 pour cent au Japon et 5 pour cent à l’Union
européenne. Au vu du ralentissement de la demande
aux États-Unis, où les mesures de confinement ont
nui aux ventes destinées au secteur de l’hôtellerie, la
valeur unitaire moyenne indicative des exportations
d’avocats du Mexique a enregistré une baisse de 12,8
pour cent par rapport à 2019 et s’est élevée à 2 178
USD par tonne en 2020.
5
N.B.: la valeur unitaire moyenne indicative des exportations mondiales tient compte des quantités et de la valeur des réexportations.
Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020
Des conditions météorologiques favorables et
des investissements préalables fructueux dans
le développement de la production ont fait
considérablement augmenter l’offre en provenance
du Pérou, de la Colombie et du Kenya, trois jeunes
exportateurs d’avocats. En 2020, les exportations des
trois pays ont connu une croissance à deux chiffres et,
prises ensemble, ont représenté 25 pour cent environ
des exportations mondiales. Deuxième fournisseur
mondial d’avocats, le Pérou a exporté à lui seul 18
pour cent du volume mondial des exportations, contre
15 pour cent environ l’année précédente, ce qui
s’explique par un accroissement considérable de 32
pour cent de ses expéditions, qui ont atteint quelque
410 000 tonnes, dont 52 pour cent étaient destinés
aux marchés de l’Union européenne. L’abondance
de l’offre en provenance du Pérou et la baisse de la
demande mondiale ont fait chuter de 23 pour cent
la valeur unitaire moyenne indicative à l’exportation
des avocats péruviens, qui s’est établie à 1 800
USD par tonne en 2020, ce qui a aidé le Pérou à
augmenter ses expéditions à l’Union européenne de
35 pour cent environ. En revanche, les exportations
du Pérou vers les États-Unis ont reculé de 7 pour cent
et se sont établies à 79 000 tonnes. Les États-Unis
importaient auparavant 27 pour cent environ de la
production péruvienne d’avocats mais, en 2020, ce
chiffre est tombé à 19 pour cent. Les exportations
en provenance de Colombie ont cru de 73 pour
cent et ont atteint 77 000 tonnes environ, dont 86
pour cent étaient destinés aux marchés de l’Union
européenne. La valeur unitaire moyenne indicative
des exportations colombiennes s’est établie à 1 900
USD environ par tonne, soit un recul de 5 pour cent
par rapport à 2019 et un niveau relativement faible
par rapport à la valeur unitaire moyenne indicative des
exportations mondiales, qui était de 2 400 USD par
tonne5, ce qui a contribué aux bonnes performances
des exportations de la Colombie. Les exportations
du Kenya, autre nouveau fournisseur des marchés
mondiaux et premier exportateur d’avocats en Afrique,
ont crû de 24,8 pour cent et atteint 79 000 tonnes
environ. Plus de la moitié des exportations kényanes
11
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux
étaient destinées à l’Union européenne, où le pays a
pu rivaliser avec d’autres acteurs en raison de la très
faible valeur unitaire moyenne de ses exportations, qui
était d’environ 1 455 USD par tonne à la suite d’une
baisse de 9 pour cent par rapport à 2019. Les autres
exportateurs importants sont le Chili, Israël, et l’Afrique
du Sud, qui approvisionnent principalement l’Union
européenne et tirent parti de la présence relativement
plus faible des avocats mexicains sur les marchés
européens. Toutefois, en 2020, les exportations du
Chili ont pâti des effets de la covid-19 et, surtout, de
la grave sécheresse qui a touché le centre du pays. Les
exportations du Chili, auparavant troisième fournisseur
d’avocats sur les marchés mondiaux, ont chuté de 33
pour cent pour s’établir à 97 000 tonnes environ. De
même, la production et les exportations d’Israël ont
souffert d’une longue vague de chaleur et du manque
d’eau, qui aurait fait baisser la quantité et la qualité
des récoltes d’avocats du pays. D’après les données
disponibles, les exportations israéliennes ont diminué
de 49 pour cent et se sont établies à environ 18 000
tonnes en 2020. Les exportations de l’Afrique du Sud
ont baissé de 1,4 pour cent, à 47 300 tonnes, recul
qui serait attribuable aux perturbations causées par la
pandémie au port du Cap et aux difficultés d’accès aux
conteneurs frigorifiques.
D’après les données et informations disponibles, en
2020, les importations mondiales d’avocats ont crû
de 6,9 pour cent et se sont établies à 2,3 millions de
tonnes environ. Les principaux marchés d’importation
– États-Unis et Union européenne – ont respectivement
absorbé quelque 48 pour cent et 25 pour cent des
expéditions mondiales. Sur les deux marchés, la
consommation en dehors du domicile correspond à
une grande part de la consommation totale d’avocats,
ce qui a rendu la demande vulnérable face aux effets
des mesures de confinement généralisées. En France,
par exemple, premier pays consommateur d’avocats
de l’Union européenne, un tiers des avocats seraient
consommés en dehors du domicile6. On estime que
cette proportion est encore plus élevée aux États-
Unis. Toutefois, malgré la baisse des ventes dans le
secteur de la restauration, les données et informations
6
https://www.fruitrop.com/en/Articles-by-subject/Direct-from-the-markets/2020/The-impact-of-covid-19-measures-on-fruit-and-vege-
tables-distribution-in-France
12
2020
disponibles montrent que le commerce de l’avocat se
portait bien sur les deux grands marchés d’importation.
La demande était soutenue par la grande disponibilité
du fruit à des prix relativement bas aux États-Unis
et dans l’Union européenne et par les bienfaits pour
la santé que l’on prête à l’avocat compte tenu de
sa très grande valeur nutritive. Inquiets pour leur
santé en raison de la pandémie, les consommateurs
auraient eu plus tendance à acheter des aliments
riches en nutriments jugés bons pour le système
immunitaire. D’après les données et informations
disponibles, les importations des États-Unis ont connu
une augmentation de 1 pour cent pour atteindre un
pic de 1,1 million de tonnes, augmentation certes
accompagnée d’une baisse de 12,4 pour cent de la
valeur unitaire moyenne indicative à l’importation. En
moyenne, 90 pour cent des importations d’avocats
des États-Unis proviennent du Mexique. En parallèle,
les importations de l’Union européenne (UE des 27)
ont crû de 13,8 pour cent et atteint 592 000 tonnes
environ. Les Pays-Bas, qui sont l’un des principaux pôles
d’échanges commerciaux dans l’Union européenne,
ont fait état d’une augmentation de leurs importations
en provenance du Pérou et de la Colombie de 44
et de 75 pour cent, respectivement. Dans l’Union
européenne, la croissance a été particulièrement forte
en Allemagne, où les importations se sont établies à
quelque 126 000 tonnes après avoir progressé de 29
pour cent. La croissance a également été marquée
dans les nouveaux pays consommateurs d’avocats, en
particulier l’Italie et la Pologne, dont les importations
ont respectivement affiché des hausses de 18 et de 10
pour cent en 2020 et atteint un volume approximatif
de 29 000 et de 25 000 tonnes. Les trois pays ont
principalement acheté des avocats qui avaient été
réexportés depuis les Pays-Bas.
Les prix de gros moyens indicatifs de l’avocat aux
États-Unis (figure 9) étaient inférieurs de 16 pour cent
par rapport à l’année précédente. Ils ont atteint un pic
de 4,91 USD par kilogramme en mars 2020, lorsque
l’offre en provenance du Mexique était faible, mais
ont affiché une forte tendance à la baisse tout le reste
de l’année, le niveau le plus bas ayant été atteint en
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020

décembre 2020 (3,13 USD par kilogramme). Le prix les fluctuations des prix étaient plus fortes et les pics
moyen sur l’année (3,97 USD par kilogramme) était atteignaient généralement 5 à 9 USD par kilogramme.
nettement inférieur à ceux des années précédentes, où

Figure 8 - Avocat - volumes d’exportation des principaux pays exportateurs (2016 à 2020)

Tonnes
1 400 000

1 200 000

1 000 000

800 000

600 000

400 000

200 000

0
Mexique Pérou Chili Kenya Afrique du Sud

2016 2017 2018 2019 2020

Figure 9 - Avocat - États-Unis d’Amérique, prix de gros moyens indicatifs (janvier 2016 à décembre 2020)

USD/Kg

10

0
01/2016 07/2016 01/2017 07/2017 01/2018 07/2018 01/2019 07/2019 01/2020 07/2020

13
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020
Papaye
Les données disponibles montrent qu’en 2020, les
exportations mondiales de papayes ont connu une
légère hausse de 2,7 pour cent et atteint 353 000
tonnes environ. La hausse tient essentiellement à
l’augmentation continue de la production au Mexique,
premier exportateur mondial de papayes. En 2020,
la production du pays a crû de 3,2 pour cent et s’est
établie à 1,1 million de tonnes, principalement du fait
d’un accroissement de 2,4 pour cent des rendements.
La majorité de la production mexicaine de papayes
est certes destinée à la consommation nationale mais
les exportations ont tout de même augmenté de 4,7
pour cent et atteint 170 000 tonnes environ (figure
10), ce qui correspond à 48 pour cent des exportations
mondiales. Presque toutes les exportations mexicaines
de papayes sont destinées aux États-Unis, premier
importateur de ce fruit (55 pour cent des importations
en 2020).
En 2020, les deuxième et troisième fournisseurs de
papayes sur les marchés mondiaux étaient toujours le
Guatemala et le Brésil, qui ont exporté environ 55 000
et 44 000 tonnes respectivement. Quelque 70 pour
cent de l’offre du Guatemala était destinée aux États-
Unis, où les papayes de la variété Tainung sont restées
populaires en raison de leur capacité d’adaptation,
de la constance de la qualité et de leur résistance
aux conditions de transport. Le reste des papayes
du Guatemala a principalement été expédié vers El
Salvador, pays voisin, où la production nationale est
demeurée faible. Toutefois, la pandémie a durement
touché les flux commerciaux entre les deux pays en
2020 et les expéditions de papayes du Guatemala à El
Salvador ont chuté de 26 pour cent. En conséquence,
les exportations totales de papayes du Guatemala
ont reculé de 11 pour cent pendant l’année. Pour ce
qui est du Brésil, l’un des principaux producteurs de
papayes, les exportations ont baissé de 1,2 pour cent.
L’offre à l’exportation du Brésil est majoritairement
destinée à l’Union européenne et seule une petite part
(environ 4 pour cent) était destinée aux États-Unis en
2020. À une valeur unitaire moyenne à l’importation
de 1 342 USD par tonne, les produits du Brésil sont
moins compétitives aux États-Unis que les produits du
Mexique, pour lesquels la valeur unitaire à l’importation
14
était en moyenne bien plus faible (583 USD par tonne
en 2020). Toutefois, la majorité des papayes produites
au Brésil sont destinées au marché national, où la
demande reste élevée.
En 2020, les exportations de la Malaisie, quatrième
fournisseur de papayes sur les marchés mondiaux, ont
augmenté de 18,2 pour cent et atteint 22 500 tonnes
environ. Ces résultats ont été quelque peu stimulés
par une légère expansion de la zone consacrée à la
culture de la papaye dans le pays, qui a facilité en 2020
une augmentation de 1,3 pour cent de la quantité
produite. Toutefois, la forte croissance des quantités
exportées par la Malaisie a été accompagnée d’une
baisse de 16 pour cent de la valeur unitaire moyenne
à l’exportation. Quelque 98 pour cent des expéditions
de papayes du pays étaient destinées à Singapour,
deuxième importateur mondial, où la papaye est le
plus populaire des quatre principaux fruits tropicaux,
devant la mangue et l’ananas.
En 2020, les importations mondiales de papayes
sont restées relativement stables et leur volume total
s’est établi à 323 000 tonnes environ. Les données
disponibles montrent que les importations des États-
Unis ont augmenté de 1,1 pour cent pour atteindre
178 000 tonnes. Comme dans le cas de la mangue
et de l’avocat, la demande de papayes aux États-
Unis était stimulée par une meilleure sensibilisation à
l’importance d’une alimentation saine, étant donné
que la papaye est considérée comme une bonne source
de vitamine C. Les importations de l’Union européenne
(UE des 27) ont quant à elles diminué de 4 pour cent
et se sont établies à 35 000 tonnes environ, du fait des
perturbations du transport aérien international causées
par la covid-19. Ces perturbations ont particulièrement
nui aux expéditions de ce fruit hautement périssable
vers des destinations lointaines. Les prix de la papaye
dans l’Union européenne étant extrêmement sensibles
aux coûts du transport aérien, la baisse spectaculaire
du nombre de vols en provenance d’Amérique du
Sud a fait augmenter les valeurs unitaires en 2020.
Par exemple, la valeur unitaire moyenne indicative à
l’importation aux Pays-Bas et en Allemagne, les deux
principaux importateurs de l’Union européenne, a
 Analyse du marché des principaux fruits tropicaux 2020

augmenté respectivement de 8 et de 7 pour cent. Bien
que l’Union européenne soit le deuxième importateur
mondial, les consommateurs connaissent peu le
fruit, ce qui a également fait obstacle à la croissance
des importations en 2020. Il est donc essentiel de
promouvoir la papaye et ses bienfaits nutritionnels pour
stimuler la demande à l’importation et la croissance du
secteur, en particulier dans l’Union européenne.
En 2020, les prix de gros moyens indicatifs de la papaye
aux États-Unis (figure 11) ont continué de suivre une
tendance à la hausse et se sont élevés en moyenne à
7,94 USD par kilogramme sur l’ensemble de l’année,
soit 4 pour cent de plus qu’en 2019. Les prix ont
affiché une forte tendance à la hausse, en particulier
vers la fin de l’année, où la concurrence avec les fruits
de saison locaux était plus faible.

Figure 10 - Papaye - volumes d’exportation des principaux pays exportateurs (2016 à 2020)

Tonnes
180 000

160 000

140 000

120 000

100 000

80 000

60 000

40 000

20 000

0
Mexique Guatemala Brésil Malaisie

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Figure 11 - Papaye - États-Unis d’Amérique, prix de gros moyens indicatifs (janvier 2016 à décembre 2020)

USD/Kg

10

0
01/2016 07/2016 01/2017 07/2017 01/2018 07/2018 01/2019 07/2019 01/2020 07/2020

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CONTACT

Division des marchés et du commerce

axe Développement économique et social
Unité sur les filières mondiales responsables
Tropical-Fruits@fao.org

Organization des Nations Unies pour l´alimentation et l´agriculture

Rome, Italie
CB6897FR/1/01.22